Actuariat
Assurance des personnes
Introduction
La vie est pleine d’événements dangereux de menaces et de surprises, qui
sont désagréables. Mais, dans certains cas, ils sont pires. D’où la nécessité d’une
assurance pour se protéger contre ces événements imprévus surtout lorsqu’ils sont
financièrement mesurables.
- Âge de l'Assuré.
- Etat de santé.
- Risques particuliers (profession, activités, déplacements...).
- Montant du prêt.
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Qu'est-ce qu'un actuaire ?
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Qu'est-ce que l’actuariat ? Le mot actuaire a plusieurs sens.
Actuaire : "spécialiste qui fait des calculs statistiques pour les assurances".
"Spécialiste de l'analyse et du traitement des impacts financiers du risque".
un titre.
une formation. Il existe de nombreux diplômes qui constituent, avec ou non
des conditions
un métier, ou plutôt un ensemble de métiers, correspondant à l'évaluation des
risques, et pouvant être de différentes natures et/ ou de différents niveaux.
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Dahir n°1-02-238 du 3 octobre 2002
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Chapitre I : Les principaux éléments d’un contrat d’assurance :
Avant de voir les différents types de contrat d’assurance vie, il nous appartient de
préciser les éléments essentiels d’un contrat d’assurance qui sont :
La prime
Le risque
La prestation d’assurance.
La prime pure ;
La prime brute ou commerciale.
a) La prime pure ou théorique : C’est le coût probable du risque. Il est calculé sur
la base des tables de mortalité et sur la base de la capitalisation.
La prime pure ou technique correspond à la partie de la prime collectée par
l'assureur qui va être placée dans un "pot commun" afin de procéder au règlement
des sinistres. Elle est fonction d'un "taux de prime", et de l'assiette des capitaux
assurés, selon la formule suivante :
a) Fréquence des sinistres : cas favorables sur les cas possibles : Elle est
déterminée selon le calcul des probabilités, par référence au recensement statistique
d'évènements passés groupés en risques homogènes de même nature.
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En ce qui concerne le risque d’accèdent, on peut penser, par exemple, qu'un
accèdent va affecter 14 voitures sur 10.000 sur une année.
La fréquence de ce type de sinistre sera alors exprimée selon le rapport 14/10.000.
En divisant le coût total des sinistres par leur nombre, on arrive à un coût moyen
pour un exercice donné. xi/ni
Avec :
xi : le coût total des sinistres
ni : le nombre de sinistres
III) La prestation : elle est garantie par l’assureur selon les termes du contrat soit à
son échéance en cas de survie de l’assuré soit lors de son décès. Cette prestation ce
concrétise par le versement d’un capital ou d’une rente au bénéficiaire. Ce
versement demeure conditionné par la réalisation du risque.
Avant de définir l’assurance vie, il vaut mieux définir le terme d’assurance. Il s’agit
d’une opération par laquelle, l’assureur s’engage, en contrepartie d’une prime ou
d’une cotisation à payer une indemnité sous forme d’un capital (fixe ou variable) ou
une rente (temporaire ou à vie) à un assuré ou bénéficiaire (personne morale ou
physique) en cas d’un risque précis.
le versement d’un capital ou d’une rente si l’assuré est encore en vie à une
date fixée ;
le versement d’un capital ou d’une rente en cas de décès de l’assuré ;
le versement d’un capital ou d’une rente dans les deux cas « vie ou décès » en
adossant les deux possibilités : c’est l’assurance “mixte”, ou “combinée.
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I) Les assurances en cas de vie : L’intérêt de souscrire une assurance en cas de vie
est de se constituer progressivement un capital bénéficiant d’avantages civils et
fiscaux, qui sera reversé par l’assureur à la condition d’être en vie à une date fixée
au contrat.
Il s’agit d’une part des contrats sécuritaires, dont les taux d’intérêt et le
capital sont contractuellement garantis par l’assureur, et d’autre part des contrats
dits “à capital variable”. Dans ce cas, le capital est investi sur des supports plus ou
moins risqués, composés principalement d’actions, d’obligations ou de valeurs
immobilières.
La rente viagère est versée jusqu’au décès du crédirentier tandis que la rente
temporaire est versée pendant une durée déterminée.
III. Les contrats d’assurance mixte : L’originalité de ces contrats est qu’il s’agit
de la combinaison d’un contrat d’assurance en cas de vie et d’un contrat d’assurance
en cas de décès. L’assureur s’engage à verser un capital à la fois en cas de décès
avant le terme prévu et en cas de vie de l’assuré à la date fixée contractuellement.
L’aléa provient de l’incertitude quant à la date de survenance des risques couverts.
Le prix de ces assurances est généralement élevé. Ainsi, il peut être plus intéressant
financièrement de souscrire deux contrats séparés, l’un en cas de vie, l’autre en cas
de décès.
Les contrats d’assurance mixte les plus courants sont les suivants.
Les primes sont obligatoirement périodiques puisque l’aléa ne porte pas sur la
date de paiement de la prestation, mais sur la durée de cotisation.
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Le choix du support sur lequel les fonds seront investis doit être envisagé avec
précaution par le futur assuré. En effet, ce choix conditionne la rentabilité de
l’épargne mais aussi et surtout sa sécurité.
a) Le souscripteur
Le souscripteur est celui qui paie les primes. C’est la raison pour laquelle il dispose
de deux prérogatives : le choix du bénéficiaire et le droit au rachat.
b) L’assuré ou adhérent
L’assuré est la personne sur qui pèse le risque. Dans la majorité des cas, c’est à lui
que l’assureur verse le bénéfice du contrat. Il est possible que le souscripteur et
l’assuré soient la même personne. Toutefois, le souscripteur et l’assuré peuvent être
distincts lorsque l’assurance est prise sur la tête d’un tiers. Deux observations
doivent être faites quant à cette possibilité.
c) Le bénéficiaire
Rappel
Intérêt
Fonction de capitalisation
Fonction d’accumulation
Taux effectif de l’intérêt
Intérêt simple
Intérêt composé
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Pour l’intérêt simple, la fonction de capitalisation est : a(t) =(1 + t*i) pour t ≥0
Jusqu’à maintenant nous avons considéré la valeur accumulée d’un placement, mais
il est aussi important de considérer la valeur actuelle d’un capital futur. On dit aussi
la valeur présente, la valeur escomptée.
Cette fonction correspond à la valeur actuelle d’un capital de 1dh payable au temps t
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Dans le cas de l’intérêt simple, la fonction d’actualisation est
a-1(t) = 1/(1 + i*t)
Exemple 4 : une personne souhaite remplacer le 7 avril un effet de commerce de
montant nominal égal à 25200 dh arrivant à échéance le 13 août par un autre effet
échéant le 24 octobre. Déterminer la valeur de l’effet de remplacement sachant que
le taux d’escompte est égal à 12%.
Décroissance par rapport au temps. Si nous avons plus de temps, il faut moins de
capital pour obtenir à terme 1dh
Décroissance par rapport au taux d’intérêt. Si le taux d’intérêt augmente, il nous faut
moins de principal à investir pour obtenir à terme 1dh
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débiteur paiera au banquier le montant de sa dette à l’échéance fixée. Le banquier
verse par avance au créancier la somme diminuée des intérêts et commissions
perçues.
Ce moyen de financement qui permet aux entreprises de disposer du montant de
leurs créances avant leur échéance constitue une « mobilisation de créances ».
Ce taux est le rapport du montant d’intérêt gagné pendant la première période sur le
montant accumulé à la fin de la période. En formule, nous obtenons :
d1 ={A(1) – A(0)}/A(1) = I(1)
Si nous connaissons les taux effectifs d’escompte pour toutes les périodes, de la 1 ière
à la nième année, et le capital initial, alors nous pouvons calculer le montant
accumulé à la fin de la ne période, i.e. A(n)
En effet,
A(0)= A(1)*(1-d1) A(1) = A(0)*(1 – d1)-1
A(1)= A(2)*(1-d2) A(2) = A(1)*(1 – d2)-1
A(2)= A(0)*(1 – d1)-1*(1 – d2)-1
1) Si le principal investir est 1000 dh, quel est le montant accumulé après 5 ans ?
2) Quel est le principal à investir si nous voulons accumuler 5000 dh après 3 ans ?
Solution:
1) Nous voulons calculer la valeur accumulée après 5 ans. Par ce que nous avons
vu, celle-ci sera :
1000*(0,94)-1*(0,935)-1*(0,955)-1*(0,945)-1*(0,935) -1
C’est-à-dire : 1348,384
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2) Nous voulons calculer la valeur actuelle de 5000 payable à la fin de la 3e année.
Par ce que nous avons vu celle-ci sera :
5000*(0,94)-1*(0,935)-1*(0,955)-1 = 5956,994
Explication de la formule :
Nous avons
Exemple 6: Si le taux effectif d’escompte est de 2.25% par année, alors le taux
effectif d’intérêt équivalent est
I= 0,025/(1 - 0,025) = 0,0256, soit 2,56%
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Exemple 7: Si le taux effectif d’intérêt est de 4,5% par année, alors le taux effectif
d’escompte équivalent est
D= 0,045/(1 + 0,045) = 0,0431, soit 4,31%
i = 4,921%
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élevé pour une personne âgée que pour une plus jeune), du genre, et du statut socio-
économique et professionnel. D'autres facteurs entrent également en ligne de
compte, comme le SIDA, les guerres et les inondations ou autres catastrophes
naturelles.
I) Terminologie probabiliste
a) Définitions
Loi de probabilité : On définit une loi de probabilité lorsqu’on peut associer une
probabilité pour chacun des nombres associés aux résultats possibles de l’expérience
aléatoire.
Dans notre exemple : on peut associer :
P si X=0 pour le résultat : être en vie et ;
(1-p)=q si X=1 pour le résultat : être décédée.
Exemple : Soit une expérience aléatoire qui consiste à lancer une pièce de monnaie :
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Expérience aléatoire Pile Face
Variable aléatoire 0 1
Loi de probabilité p q =(1-p)
P(AB) = P(A)*P(B/A)
Si A et B sont indépendants alors P(B/A)=P(B) et donc : P(AB) = (A)*P(B)
II) Les lois de probabilité : D’une manière générale, la probabilité d’un
événement est fonction d’une ou plusieurs variables x i. Ainsi par exemple, en
assurance automobile, la probabilité de l’événement «sinistre » dépend de l’âge et
de l’état du véhicule, de sa puissance fiscale,…etc. Aussi, en assurance vie, la
probabilité de l’événement «décès» est liée à l’âge, la santé, …etc. On distingue
deux types de variables : variables discrètes et variables continues.
Avec P(x)=1 ( est utilisée uniquement dans le cas d’une variable discrète)
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
b) Variable continue : il s’agit de variable qui peut prendre toutes les valeurs d’un
intervalle et donc une infinité de valeurs. Dans ce cas, la probabilité pour que x soit
égale à une certaine valeur tend vers 0. On est contraint de chercher la probabilité de
tout un intervalle ou une classe de valeurs :
P(Li ≤ x ≤ Ls)= P(x≤Ls) – P(x≤Li)
Avec P(x)=1 ( est utilisée uniquement dans le cas d’une variable continue)
0,35
0,3
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Exemple 2 : Dans une banque, avant d’accorder un crédit, elle exige une assurance.
Soit la distribution suivante de la variable aléatoire x : montant des sinistres pour n
assurés. Ce montant est remboursé à la banque en cas de sinistre.
Xi n
0 en cas de survie n1
A en cas de décès naturel n2
B en cas décès accidentel n3
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Avec n= n1 + n2 + n3.
b) variance : V(x) : Lorsqu’on calcule la moyenne d’une variable aléatoire tel que
l’espérance de vie moyenne, on peut s’intéresser à la dispersion des autres vies
autour de la moyenne c-à-d [x – E(x)].
(x) = (V(x))
IV) Le théorème central-limite : Ce théorème est très utilisé dans les études
d’assurance. Selon ce théorème, lorsque n est suffisamment grand (n>30) n’importe
quelle variable aléatoire Xi centrée et réduite suit une loi normale centrée réduite
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