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Ministère de l’Enseignement Supérieur République du Mali

Et de la Recherche Scientifique Un Peuple – Un But – Une Foi


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Ecole Supérieure des Métiers du Commerce
Et de la Gestion.
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Exposé:
THEME : Réassurance et
Coassurance
Année universitaire : 2023-2024
Niveau : Licence 2
Option : BANQUE-ASSURANCE-FINANCE
Classe : L2 ABF
Cours : Comptabilité des Assurances
Date de présentation : Jeudi 04 janvier 2024
Heure : 10H-12H
Durée : 2h
Salle : L2ABF

Professeur :
M.FADIGA Lancine

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Sommaire :
A-Réassurance
Introduction
I. Analyse des opérations
1- Les types de réassurance
2- Rôle de la réassurance
3- Mode de fonctionnement
II. Comptabilisation des écritures
B-Coassurance
Introduction
I. Analyse des opérations
1- Les types de coassurance
2- Rôle de la coassurance
3- Mode de fonctionnement
II. Comptabilisation des écritures
III. Différence entre la réassurance et la coassurance
IV. Cas pratique

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A- Réassurance
Introduction :
La réassurance est une opération par laquelle un assureur se fait garantir par un
autre assureur (réassureur) tout ou partie des risques qu’il a lui-même couverts.
I. Analyse des opérations :
La réassurance a essentiellement une fonction de gestion et de protection des
risques majeurs en permettant aux assureurs de limiter leurs risques important
(Individuels et Cumulatifs), et par conséquent la volatilité de leurs résultats et leurs
besoins en fonds propres. Son modèle est de mutualiser les risques majeurs entre
différentes branches, dans l’espace et dans le temps, donc de rechercher un
équilibre mondial entre risques peu ou pas corrélés. Elle est intimement liée à
l’assurance depuis plus d’un siècle et constitue un outil essentiel pour son
développement dans le monde entier. Elle est communément définie comme
l’assurance des assureurs, une sorte de second degré de protection pour l’activité
d’assurance et travaille exclusivement avec des entités professionnelles, assureurs,
captives (assureurs ou réassureurs de risques industriels, filiales d’une entreprise
particulière pour ses propres risques) ou pools (réunion de capacités d’assurance ou
de réassurance pour des risques émergents ou complexes). Les réassureurs
pouvant être eux-mêmes réassurer, on parle alors de rétrocession.
La réassurance comme métier est constituée par l’ensemble des opérations la
pratiquant, elle reste principalement l’apanage des réassureurs dits “ professionnels“,
qui pratiquent de façon majoritaire la réassurance dite « traditionnelle » et
représentent la majorité des capacités et capitaux investis en réassurance.
Ils constituent un ensemble distinct des autres capacités constituées par les
assureurs (pratiquant la réassurance à titre accessoire), les captives de réassurance,
les capacités financières offrant de la réassurance dite “ alternative“.
1- Les types de réassurance :
Lorsqu’une compagnie d’assurance décide de se réassurer, elle a le choix entre
deux types de réassurance qui sont la réassurance proportionnelle et la réassurance
non-proportionnelle.
1-1 La réassurance proportionnelle :
En réassurance proportionnelle, le réassureur reçoit une portion de la prime et
s’engage à participer pour cette même proportion au paiement de la prestation
garantie en cas de réalisation du risque. Il existe deux formes de réassurance
proportionnelle :
a) La quote-Part :
La totalité des affaires entrant dans le champ d’application de la réassurance est
cédée par l’assureur au réassureur selon la quote-part fixée ( dit taux de cession) et
dans la limite de l’engagement maximum du réassureur défini. Le réassureur
participe aux paiements des capitaux garantis dans la même quotité en cas de
réalisation des risques couverts.
b) L’Excédent de plein :
Dans ce type de réassurance, la cédante définit un montant appelé « Plein de
conservation » ou « Rétention » qui correspond à son engagement sur chaque
affaire. Tous les assurés dont les capitaux garantis cumulés dépassant ce « Plein de
conservation » sont cédés en réassurance pour la part du capital assuré dépassant
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ce plein. La part cédée en réassurance s’appelle l’Excédent de Plein. L’engagement
maximum du réassureur est en général égal à un multiple du plein de conservation.
La somme du plein de conservation et de l’engagement maximum du réassureur
donne le « Plein de souscription »
1-2 La réassurance non proportionnelle :
En réassurance non-proportionnelle, le réassureur s’engage à prendre en charge la
part des sinistres au-delà d’un seuil à la charge de la cédante appelé « Priorité » ou
« Franchise ». Ici, la prime de réassurance n’a pas de rapport avec la prime perçue
par la cédante sur chaque police.
On distingue trois types de couverture non-proportionnelle :
a) L’Excédent de sinistre ou XS par tête
Dans ce type de réassurance, l’assureur détermine son engagement sur tout sinistre
frappant une tête assurée, appelé “ Franchise “ ou “ Priorité “.
Le réassureur intervient pour la part de tout sinistre par tête dépassant cette
franchise ou priorité, et qui est appelée Portée par tête.
b) L’excédent de Sinistre Catastrophique ou XS Catastrophique
Ce type de réassurance couvre les événements, qui sont définis comme des
sinistres entraînant un nombre déterminé de victimes décédées ou invalides (en
général un minimum de 3 victimes).
L’intervention du réassureur se situe au-delà d’une priorité ou franchise par
événement.
c) L’Excédent de perte ou Stop-Loss (SL)
Dans ce type de réassurance, l’assureur détermine sa conservation en fonction d’un
rapport sinistres sur primes de l’année considérée, qui constitue sa priorité ou
franchise (exprimée donc en pourcentage). Cette couverture qui vise
particulièrement la limitation des pertes annuelles de la cédante est rarement utilisée
en Vie. L’intervention du réassureur se situe au-delà de cette franchise jusqu’à un
niveau de rapport sinistres sur primes prédéterminé : c’est la portée (exprimée
également en pourcentage).
2- Rôle de la réassurance :
La réassurance assume divers rôles importants dans l’économie : assureur en
dernier ressort, elle fournit aux assureurs primaires la liquidité nécessaire à
l’indemnisation des sinistres de gravité exceptionnelle ; elle mutualise la couverture
des grands risques ; elle apporte la capacité nécessaire et réduit le coût.
3- Mode de fonctionnement de la réassurance :
La réassurance pourrait se définir de façon simpliste comme « l’assurance des
assureurs ». En réalité, il s’agit d’un contrat par lequel une société spécialisée (le
réassureur ou le cessionnaire) prend en charge une partie des risques souscrits par
un assureur (la cédante) auprès de ses assurés.
II. Comptabilisation des écritures :
Les compagnies d’assurances, comme toutes les sociétés, établissent des comptes
sociaux et des comptes consolidés.
La tenue des comptes sociaux ne relève pas du plan comptable général mais d’un
plan particulier édicté par les articles 422 et 422-1 du code CIMA. Les règles

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applicables à la consolidation et à la combinaison des comptes sont précisées par le
règlement particulier N° 002/CIMA/PC MA/VE/SE/08 du 02 Avril 2008.
1- Les principes comptables fondamentaux :
La représentation d’une image fidèle repose nécessairement sur un certain nombre
de conventions de base constitutives d’un langage commun appelées principes
comptables fondamentaux.
Les principes comptables fondamentaux sont aux nombres de 8 :
- Principe de continuité de l’exploitation ;
- Principe de permanence des méthodes ;
- Principe du coût historique ;
- Principe de spécialisation ou de séparation des exercices ;
- Principe de prudence ;
- Principe de clarté ;
- Principe de l’importance significative ;
- Principe d’intangibilité du bilan d’ouverture.
2- Les principes généraux du code CIMA :
- Le plan comptable (article 401) : Leur comptabilité doit notamment faire apparaître
par exercice et pour chacune des catégories indiquées à l’article 411, les éléments
suivants de leurs affaires brutes de cessions et de leurs affaires cédées : primes,
sinistres, commissions, provisions.
- L’inventaire (article 402) : L’inventaire qui doit être établi chaque année doit
comprendre l’estimation détaillée de tous les éléments qui entrent dans la
composition des postes de l’actif et du passif.
- L’exercice comptable (article 403 : L’exercice comptable commence le 1er janvier et
se termine le 31 décembre de chaque année.
Exceptionnellement, le premier exercice comptable des entreprises qui commencent
leurs opérations au cours d’une année civile peut être clôturé à l’expiration de
l’année suivante.
- Conservations des pièces comptables (article 404) : Les entreprises d’assurance
doivent conserver pendant dix ans au moins leurs livres de comptabilité, les lettres
qu’elles reçoivent, les copies des lettres qu’elles adressent, ainsi que tous les
justificatifs de leurs opérations.
- Les Etats annuels (article 405) : Les entreprises d’assurance doivent produire
chaque année à la commission de contrôle des assurances et au Ministère chargé
des assurances dans l’état membres, au plus tard le 1er Août, le compte rendu
détaillé annuel de leurs opérations.
3- Les comptes du bilan comptable CIMA relatifs à la réassurance :
Plusieurs comptes relatifs à la réassurance sont prévus par le plan comptable du
code CIMA. Il fut distingué deux catégories de comptes :
- Les comptes relatifs à la réassurance cédée ;
- Les comptes relatifs à la réassurance acceptée.
Nous vous présentons ci-après les états schématiques du bilan et du comptes
d’exploitation générale avec les comptes spécifique vie.
Comptes de bilan

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Actif Passif
Valeurs immobilisées Capitaux permanents
263- créances pour valeurs ou espèces 18- Dettes pour valeurs et espèces
déposées chez les cédantes en remises par les cessionnaires
représentation des engagements C
techniques A
39- Part des cessionnaires et 34- Provisions techniques des
rétrocessionnaires dans les provisions acceptations vie
techniques C A

Compte de tiers Compte de tiers


400- comptes courants des 400- Comptes courants des
cessionnaires et rétrocessionnaires C cessionnaires et rétrocessionnaires C
404- Comptes courants des cédants et 404- Comptes courants des cédants et
rétrocédants A rétrocédants A
409- Provision pour dépréciation des
comptes de réassureurs, cédants A-C

Remarques :
- Type d’opération C : cession ou rétrocession
A : acceptation
- Les comptes indiqués sont précédés de leur numéro selon le plan comptable
du code CIMA.
Comptes d’exploitation générale
Débit Crédit
Brut Cession Ne Brut Cession Ne
t t
Prestation 601 6091 Prime 701 7091
Échues S’/ Cessions s Acceptatio Cession
acceptations 751 n s
Commissio 65 Commission
n Commissions S et
S 6571 participation
Commissions reçues des
acceptations réassurance
vie s

Frais financiers Produits financiers


6710- intérêts versés aux réassureurs 7761- intérêts des dépôts espèces
sur leurs dépôts espèces C effectués chez les cédantes A
4- Rappel des principes d’une bonne codification comptable :
La codification ou le paramétrage des comptes comptables répond aux objectifs
d’analyse déjà préétablis. Les exigences en matière de détails et les spécifiques

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d’analyse à fournir dans le cadre du contrôle des assurances doivent être pris en
compte lors de la définition de la codification et du paramétrage des comptes.
Dans la codification ou le paramétrage comptable, on distingue deux parties, la
racines du compte et les clés d’analyses.
5- Comptabilisation de la réassurance :
Les informations doivent provenir des sources fiables et doivent avoir des pièces
justificatives, à ce sujet, le circuit des informations de réassurance à enregistrer doit
être clairement défini dans la procédure de comptabilisation de la réassurance.
L’article 408 du code CIMA stipule que : « les entreprises doivent être à même
d’apporter la justification de toutes les écritures comptables ».
La procédure permet d’assurer la fiabilité des informations et de remonter aux
sources pour leur justification.

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