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COURS RESUME DE LA REASSURANCE

HISTORIQUE

- Apparition des premières pratiques durant la 2ème moitié du 19ème siècle.


-L’Allemagne est le pays pionnier à avoir crée une soicété de rassurance la
Kolniche Ruck qui a pris en charge les grands risques induits par le gigantisme
industriel de l’Allemagne.

• Définition technique et juridique


Contrat par lequel une partie appelée réassureur s’engage à couvrir aux
mêmes conditions à l’original les risques souscrits par l’autre partie appelée
assureur lequel s’oblige à les céder à la réassurance selon les dispositions qui
régissent la relation contractuelle.

• Définition économique
La réassurance se définit comme une activité financière qui s’articule autour
d’un ensemble de mécanisme techniques destiné à compléter le champ
d’intervention de l’assureur trop souvent limité par les engagements pris
dans le cadre des couvertures d’assurance.

1) Objet :
L’objet, qui tire son essence de la définition sur la réassurance, porte sur la
mise en place de capacités financières et techniques additionnelles qui
autorisent l’assureur à souscrire tout risque quelque soit le montant des
valeurs assurées sous réserves d’un accord préalablement négocié.
2) Le rôle de la réassurance :
La réassurance depuis son apparition a accompagné le progrès technique et
économique qu’ont connu les plus développés. Le principe d’indemnisation
reconnu à l’assurance et à la réassurance dans la reconstitution de tout bien
endommagé voire sinistré met en évidence l’importance du rôle que joue
l’assurance dans la sécurisation et la sauvegarde des moyens de production
dans la sphère économique d’un pays par le biais des investisseurs aussi bien
locaux qu’étrangers.

Or les capitaux investis de nos jours s’avèrent de plus en plus énormes qui
dépassent les capacités d’une seule compagnie d’assurance qui se trouve
contrainte à recouvrir à d’autres moyens et technique pour accepter de
souscrire de tels risques.

Ce dépassement exige une couverture très particulière et complémentaire


que seule la réassurance est en mesure d’apporter à l’assurance. La
réassurance constitue le relai voire l’extension indirecte des capacités de
l’assurance.

Si l’adage est toujours d’actualité qui doit que le réassureur suit le sort de
l’assureur on peut aisément dire par extrapolation que sans réassurance on
n’aurait pas d’activité d’assurance du moins elle s’en limiterait à la
couverture des petits risques dont les montants ne dépassent pas la capacité
réelle et propre d’une compagnie d’assurance.

Exemple : Investisseur dans la construction d’un bateau (cout de recherche,


cout de réalisation, lancement…… etc.).
3) Les fonctions de la réassurance :
La réassurance repose sur 4 principes essentiels :
• Fonction de l’atomisation du risque ou de sa pulvérisation.
• Fonction de l’écrêtement des valeurs assurées.
• Fonction de l’homogénéisation des risques.
• Fonction de l’allocation des ressources financières.

I/ LES DIFFERENTES FORMES DE LA REASSURANCE OBLIGATOIRE :


Il existe donc deux formes de réassurance obligatoire qui se pratiquent aux
moyens de traités négociés entre assureur et réassureur (proportionnelle /
non proportionnelle)
Les traités obligatoires ont la particularité de porter sur l’ensemble d’un
portefeuille d’une branche donnée. On parle de cession automatique des
risques sans sélection aucune, aucun risque ne peut être retiré pour faire
l’objet d’une rétention totale par l’assureur. L’assureur est obligé de céder
tout ou partie du risque selon les conditions de la convention.
Enfin il y a lieu de noter que les deux branches se combinent entre elle-même
à des doses différentes selon le type de la branche.
1) La réassurance proportionnelle :
• Caractéristiques :
La proportion est l’élément clé et déterminant dans la réassurance
proportionnelle il y a donc une réparation proportionnelle du risque entre
l’assureur et le ou les réassureurs.
La cession en réassurance du risque aux mêmes conditions d’origine c’est-
à-dire tel que souscrit par l’assureur revêt également une autre
caractéristique dans les traités proportionnels.
La répartition concernera l’engagement de l’assureur et du réassureur sur
le risque et par voie de conséquence sur le sinistre lorsque celui-ci se
réalise, la prime est calculée sur le même taux de répartition exprimé en
parts proportionnelles.
a. Pratique et fonctionnement :
❖ Le quote part :
Les participations de la cédante et du (des) réassureurs sont des
proportions de la capacité du traité préalablement négociée et arrêtée par
les deux. Ces taux déterminent les parties respectives sur les primes
générés ainsi que sur les montants des sinistres à la charge de ce traité en
quote part durant toute la période du traité.
Le quote part a la particularité de ne pas réaliser l’homogénéité au sein de
la conservation de la cédante et conduit assez souvent à une forte cession
des primes par l’assureur au profit du réassureur. Comme il a la
particularité d’intéresser le réassureur dans toutes les affaires souscrites
par l’assureur dans la branche objet d’un traité.
Utilité et avantages du quote part :
- Exercice de répartition accessible et sans difficultés sur base
proportionnelle pure dans la limite totale du traité (exemple : 10/90 –
20/80) dont le taux est égal à 100%
- Aucune sélection dans les risques
- Requis dans les opérations de démarrage d’une activité d’assurance ou
de méconnaissance d’un risque.
INCONVENIENTS :
- Absence d’homogénéité dans la rétention de la Cédante. Les niveaux de
rétention fluctuent en fonction des valeurs assurées.
- Faiblesse de la trésorerie de la Cédante.
- Cession aux réassureurs de l’ensemble des risques souscrits par la
cédante.
- Lourdeur dans la gestion car les niveaux de la rétention sont calculés au
cas par cas.

• L’excédent de plein :

Caractéristiques :
- La notion de plein se définit comme le niveau d’acceptation optimale
que peut garder pour son propre compte la Cédante.
- Tout dépassement du plein fixé par la cédante doit être cédé aux
réassureurs.
- En conséquence tout risque dont la valeur assurée est inférieure au
plein est conservé par la cédante dans sa totalité.
- L’excédent de plein se caractérise par une sélection pat le bas des
risques dont les valeurs assurées ne dépassent pas le plein de
rétention.
- Absence donc de partage ou de recours systématique à la cession en
réassurance.
Conclusion :
- Ne sont cédés à la réassurance que les risques dont les montants
dépassent le plein de rétention.

b. Pratique et fonctionnement :
- Sur la base d’une expérience vécue dans une branche d’assurance la
cédante en partenariat avec son réassureur conviennent de la fixation
d’un plein de conservation.
- Plein de conservation : c’est le montant de capacité calculé et
déterminé par la cédante et son réassureur qui permet à la cédante de
garder (conserver) tous les risques qui ne dépassent pas en valeurs
assurées le montant de ce plein.
- Ce plein de conservation sera pris en compte pour la détermination de
la capacité totale du traité en excédent de plein. La capacité totale est
exprimée en termes de nombre de plein (exemple : 1 plein de rétention
et 9 pleins de cession = 10 pleins de capacités totales du traité ou
capacité totale de souscription.
- La capacité totale du traité dépend de :
-/- L’homogénéité de valeurs assurées des risques dans le portefeuille
de la branche.
-/- La sinistralité (voire le résultat de la branche).
-/- L’équilibre engagement/prime et quasiment atteint dans ce type de
traité.
-/- Fonds propres de la société déterminent la fixation du plein de
conservation de la compagnie d’assurance.

Avantage pour la cédante (assureur)


- Sélection permise pour les risques sur lesquels elle dispose de la
capacité.
- Cession relative et mesurée qui ne porte que sur les risques qui vont
au-delà du plein.
- Trésorerie élevée étant donné que sur certains risques elle conserve la
totalité des primes en plus des parties de primes sur les risques cédés
aux réassureurs (dont elle garde la partie qui revient au plein).
Exemple : Voir pendant le cours
Utilité et avantage d’un excédent de plein :
- Gestion moins contraignante puisqu’elle ne porte que sur les risques
qui dépassent le plein de conservation.
- Implique l’assureur dans une gestion réelle de sélection du risque qui
conforte la confiance du réassureur.
- Trésorerie réellement élevée pour la cédante.
- Réalisation d’une rétention homogène régulière, invariable sur
l’ensemble des risques.
Exemple : Si le plein est de 10.000 DT par risque il sera constant à
l’ensemble des risques et quelque soit la dimension de la valeur
assurée du risque.

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