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Dans cette forme, la part du sinistre à la charge des réassureurs n’est plus égale à la part
des cotisations qu’ils ont reçues. Le rapport sus-cité n’est plus vérifié :
1. le montant à partir duquel des sinistres individuels ou un ensemble de sinistres doivent être
supportés. Ce montant est appelé une « priorité » ou franchise. Il représente la rétention de
l’assureur quant au montant du sinistre.
2. le maximum de sinistres que le réassureur s’engage à rembourser à l’assureur direct pourvu
que le sinistre total dépasse la priorité fixée dans 1). L’étendue maximale de l’obligation du
réassureur est appelée une « tranche » ou portée (layer en anglais). Cependant, il est
possible d’avoir plusieurs tranches dans les traités qui nécessitent une couverture importante.
Les traités non proportionnels sont caractérisés par une distribution des engagements
entre l’assureur et le réassureur sur la base des sinistres et non des sommes assurées.
Les caractéristiques communes qui les différencient des traités proportionnels sont :
La taille de la cession n’est pas déterminée au cas par cas.
Les opérations comptables sont simplifiées (pas de bordereaux de cessions).
Les frais de gestion sont réduits.
La prime de réassurance est calculée sur tout le portefeuille à protéger et
prédéterminée (forfaitaire, prime minimum de dépôt).
Le coût de la réassurance peut varier considérablement d’un exercice à un autre.
Il n’y a pas de participation bénéficiaire, en général.
Le réassureur ne dépose pas des provisions entre les mains de l’assureur, en
général.
Les raisons d’utilisation des traités non proportionnels par l’assureur sont :
Des sinistres sur des risques individuels qui par leur nature ou leur taille tombent
partiellement ou totalement en dehors de champ d’application des traités
proportionnels.
Des sinistres survenant sur un nombre de risques en même temps,
consécutivement à une même cause, survenance ou catastrophe (tremblement de
terre, inondation, tempête, …).
2.7.2.1. Le traité en Excédent de sinistre par risque (Excess of Loss per Risk)
L’événement survient quand une police est sinistrée. Dans ce traité, le réassureur
s’engage à payer un montant inférieur ou égal à la tranche à chaque fois qu’une police est
sinistrée à condition que le montant du sinistre soit supérieur à la franchise.
Ce traité est souvent connu comme une couverture travaillante puisque le réassureur
pourrait être impliqué dans un nombre de sinistres touchant des polices originales différentes
durant une année.
Il peut être utilisé comme une alternative à la réassurance proportionnelle pour la
protection d’un portefeuille de risques.
Réassureur
Sinistre Sinistre
Priorité
Sinistres dus par l’assureur direct sans Répartition des sinistres avec réassurance non
réassurance non proportionnelle proportionnelle du type WXL
2.7.2.2. Le traité en Excédent de sinistre par événement (Excess of Loss per Event)
Dans ce traité, l’événement n’est plus une police sinistrée mais un ensemble de polices
sinistrées à l’occasion d’un seul événement ou cause tel que : une tempête, un tremblement de
terre, une inondation, ...etc.
Les réassureurs s’engagent à prendre en charge le total de tous les sinistres pourvu que
ce montant dépasse la priorité contractuelle.
Utilité
Ce traité supporte une partie importante de la charge totale des sinistres, causée par un
cumul réalisé. Les conséquences financières de ce cumul appelé catastrophe, sont enrayées
efficacement à l’aide de ce traité.
L’assureur doit quantifier son exposition à un cumul de sinistres provenant d’une cause
ou un événement particulier. Cependant, cet exercice est sujet à erreur.
Aussi, le réassureur doit obtenir des informations détaillées concernant les risques de
tremblement de terre, tempête et autres périls naturels par région, afin d’évaluer leur
engagement potentiel.
Le réassureur s’oblige à prendre en charge une certaine partie de la somme totale des
sinistres (charge totale des sinistres) pourvu qu’elle dépasse un montant absolu ou un
pourcentage fixe de la recette des primes de la cédante.
Par conséquent, on fixe une limite qui est exprimée en montant ou en pourcentage. En
général, on opte pour la deuxième alternative qui s’exprime sous la forme du rapport : sinistres
payés sur primes émises S / P.
Si la limite est exprimée en montant, le traité est appelé un traité en excédent de perte
annuelle, (aggregate loss cover en anglais). Si par contre, elle est exprimée en pourcentage, le
traité est appelé un traité en excédent de pourcentage de perte, (Stop loss cover en anglais).
Le chiffre obtenu à partir de ces facteurs est converti en un taux de prime, appliqué à
l’assiette de prime des affaires couvertes soujacentes.
La prime peut être fixe (fixée au début de la période du traité et ne dépendant pas du
montant des affaires souscrites) ou variable (une prime fixe est payée au début, prime de dépôt,
et un ajustement est fait à la fin de la période en fonction du montant des affaires souscrites).
Pour résoudre ces problèmes, la priorité peut être indexée à un indice qui varie en relation
avec le coût de la vie et le coût de la construction (utilisation d’une clause de stabilité).
en participation pure
(en quote part)
en excédent de plein
Proportionnelle
(excédent de capitaux ou de sommes)
en quote part
(de sommes ou de capitaux) préciputaire
en quote part - excédent de plein
en excédent
de plein préciputaire
Réassurance
par risque ou police
WXL
en excédent de sinistres XL
(excess loss)
par évènement
Cat XL
Non proportionnelle en excédent de perte annuelle SL
(Stop loss)
(de dommages ou de sinistres)