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La réassurance est considérée comme un outil de gestion par la cédante, dans la mesure
où elle aide cette dernière à réaliser un certain nombre d’objectifs, une souplesse de gestion et
une performance accrue. Nous énumérons cinq fonctions principales de la réassurance et qui
sont :
Grâce à la réassurance, la cédante peut souscrire des risques dont la valeur d’assurance
totale est plus importante que ceux dont son plein de conservation (de rétention) lui permet. Le
réassureur intervient pour couvrir l’excédent de plein.
La réassurance intervient pour lisser les résultats techniques d’une année sur l’autre. De
plus, la réalisation d’un ou de plusieurs sinistres dont le montant menace l’équilibre financier de
l’assureur est prise en charge par une chaîne des réassureurs qui contribuent à l’atomisation des
risques assurés.
La réassurance permet d’écrêter les risques d’un portefeuille qui dépassent en valeur le
plein de conservation nette. En d’autres termes, les pointes des risques sont cédées aux
réassureurs et le portefeuille de risques conservés n’est constitué que des engagements dont la
valeur est inférieure au plein de conservation.
4. La facilité de trésorerie
Pour des grands sinistres nécessitant des débours importants en termes de versement de
provisions ou de règlement définitif, la cédante doit disposer de liquidités immédiates. De plus,
les actifs représentatifs des engagements des assureurs sont souvent peu liquides. Par
conséquent, l’aide des réassureurs est opportune, en termes de règlement en comptant.
5. L’assistance technique
Les réassureurs de part leur activité sur le marché mondial, disposent des statistiques et
de renseignements sur de nombreux marchés nationaux et connaissent leurs particularités.
suggérer ou même imposer des tarifs. Ils peuvent aider à la rédaction de certains
contrats ou certaines clauses.
avertir les assureurs lors de la dégradation des résultats techniques d’une branche
et suggérer les mesures de redressement.
assurer la formation des salariés des cédantes.
diffuser des logiciels de gestion ou des cotations des risques.
1. la réassurance facultative.
2. la réassurance facultative obligatoire ou semi obligatoire.
3. la réassurance obligatoire.
Avantages
1. Le risque est considéré individuellement.
2. La réassurance facultative renforce la position concurrentielle de l’assureur dans son marché.
3. L’examen individuel du risque permet au réassureur de sélectionner son portefeuille de
risques.
4. Le traité de réassurance peut être protégé par la réassurance facultative des risques
spécifiques.
5. L’assureur peut bénéficier des connaissances du réassureur facultatif pour la souscription de
nouveaux risques.
6. Il y a une opportunité pour les deux parties pour développer une relation réussie.
Inconvénients
1. Les risques sont considérés individuellement, la cédante n’est pas sure du placement de la
réassurance, ce qui peut affecter sa capacité à souscrire le risque.
2. La gestion est lourde et coûteuse.
3. L’assureur doit divulguer toutes les informations concernant le risque, ce qui peut poser un
problème si le réassureur est vu comme un concurrent.
4. Le réassureur peut exercer une influence sur la souscription de l’assureur.
5. L’assureur peut perdre le contrôle sur la gestion du risque assuré (conditions d’assurance
imposées par le réassureur, contrôle des sinistres par ce dernier).
Le réassureur s’engage à accepter tous les risques que l’assureur verse au traité de
réassurance. Par contre, l’assureur direct est libre de céder ou non le risque.
Dans ce mode de réassurance, il y a un risque d’anti-sélection, puisque l’assureur peut
ne placer que les affaires fortement exposées.
Ce mode est donc facultative pour la cédante et obligatoire pour le réassureur, à
condition que le risque versé dans le cadre du traité soit conforme aux dispositions
contractuelles. Elle est parfois qualifiée de semi obligatoire et dans certains cas, elle peut être
inversée, c’est à dire obligatoire pour la cédante et facultative pour le réassureur.
En d’autres termes, le FACOB est une facilité pour un nombre substantiel des cessions
facultatives individuelles.
Utilisation
1. Le FACOB peut fournir une capacité additionnelle après que des proportions des risques
aient été déjà cédées dans les traités quote part et excédent de plein, sans le coût et
l’incertitude de la méthode facultative appliquée risque par risque.
2. Il peut être requis pour fournir une capacité additionnelle pour permettre l’expansion et le
développement d’un compte existant.
3. Il peut être utilisé pour permettre à la cédante de maintenir des limites d’acceptation
suffisamment élevées sur des grands risques ou des risques cibles.
4. Il peut être utilisé pour protéger certain types de risques spécifiques où la cédante souhaite
limiter sa propre rétention.
Afin d’éviter que l’assureur direct ne cède au réassureur que les affaires fortement
exposées et conserve celles qui sont faiblement exposées, les deux parties concluent des traités
de réassurance qui prévoient la cession obligatoire par la cédante et l’acceptation obligatoire
par le réassureur de tous les risques souscrits par la cédante et qui entrent dans le cadre du
traité, pendant la période du traité.
Par conséquent, il y a obligation des deux parties. D’où, le nom de réassurance
obligatoire.
Le traité de réassurance est un contrat qui décrit les termes et la proportion du risque à
céder au réassureur.
Ce mode de réassurance réduit les coûts de gestion des deux parties et réalise un partage
du sort entre l’assureur et le réassureur.
Avantages
1. L’assureur a une couverture de réassurance automatique. Les problèmes associés avec la
réassurance facultative ne sont plus applicables.
2. La cédante reçoit une contribution du réassureur à ses frais de gestion sous forme d’une
commission de réassurance.
3. La cédante peut recevoir une contribution additionnelle si les affaires sont profitables
(participation bénéficiaire).
4. La gestion est plus rapide et facile que dans la réassurance facultative.
5. Les procédures comptables sont simplifiées.
6. L’informatique peut être utilisée pour le stockage des données et l’application des techniques
analytiques vu que les traités traitent avec un grand nombre de risques.
Inconvénients
1. Il n’y a pas de liberté puisque les deux parties sont liées par le contrat.
2. Trop de primes peuvent être ‘perdues’ aux réassureurs sur des bons petits risques.
C’est un écrit qui matérialise le contrat de réassurance et fixe les engagements de chaque
partie qui sont la cédante (l’assureur) et le réassureur ou cessionnaire.
Il détermine :
Les traités de réassurance peuvent être classés suivant des différents critères :
commercial, juridique et technique. Le tableau ci-dessous résume cette classification.