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L’ASSURANCE

DES RISQUES INDUSTRIELS

SONATRACH

Jean INGLESE

10 mars 2006
LES GRANDS PRINCIPES DE L’ASSURANCE

New York n’est pas la construction des hommes, mais celle des
assureurs…

Sans les assurances, il n’y aurait pas de gratte-ciel, car aucun ouvrier
n’accepterait de travailler à une pareille hauteur, en risquant de faire une
chute mortelle et de laisser sa famille dans la misère.

Sans les assurances, aucun capitaliste n’investirait des millions pour


construire de pareils buildings, qu’un simple mégot de cigarette peut
réduire en cendres.

Sans les assurances, personne ne circulerait… en voiture à travers les


rues. Un bon chauffeur est conscient de ce qu’il court à chaque instant
de renverser un piéton.

Henry FORD
2
SOMMAIRE

MOTS CLÉS DE L’ASSURANCE


ANALYSE DE VULNERABILITE
TARIFICATION
GESTION DES SINISTRES

3
MOTS CLES DE
L’ASSURANCE

4
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

ASSURE

5
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

ASSURE : personne physique ou morale qui contracte auprès


d’une (ou plusieurs) compagnie(s) d’assurance un (ou
plusieurs) contrat(s) d’assurance lui garantissant une
indemnisation des dommages matériels et des frais et pertes
consécutifs ou des responsabilités diverses en fonction des
risques souscrits.

6
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

COURTIER

ASSURE

7
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

COURTIER : société ou agent qui intervient en tant


qu’intermédiaire entre l’assuré et le (ou les) assureur(s) dans la
souscription d’un contrat d’assurance.
Le courtier génère le contrat avec l’appui des assureurs et
assure diverses taches de gestion et de liaison. C’est lui qui
« place » le contrat d ’assurance auprès des assureurs.

8
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

COURTIER

ASSURE

(CAPTIVE)

APERITEUR(S) (CO-ASSUREURS)

ASSUREUR

9
MOTS CLES DE L’ASSURANCE
ASSUREUR : compagnie ou agent d’assurance qui souscrit à
un assuré tout ou partie d’un contrat d’assurance assurant une
indemnisation en fonction des risques garantis

CO-ASSUREUR : compagnie d’assurance qui prend une quote-


part plus ou moins importante du contrat d’assurance et qui
donc partagera la charge financière en cas d’indemnisation
d’un sinistre au prorata de son engagement.
En effet les contrats d’assurance des risques d’entreprises
notamment peuvent garantir des dommages importants qu’une
seule et même compagnie ne peut supporter, malgré la
réassurance.

APERITEUR : compagnie d’assurance qui en général possède


la part la plus importante du contrat et assure la gestion du
contrat pour ordre et pour compte des autres co-assureurs et
de la captive.
10
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

AUTO-ASSURANCE : compagnie d’assurance dite « captive »


appartenant à l’assuré à laquelle une partie des primes est
versée et qui garantira les dommages jusqu’à une valeur
donnée établie dans le contrat.
En général, l’engagement des assureurs vient en « excess » de
celui de l’auto-assurance.
Mais la captive peut aussi venir en « excess » des assureurs.
La captive permet de réduire les primes versées au seul
assureur et fait partie de l’effort de prévention.

11
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

COURTIER

ASSURE

(CAPTIVE)

REASSUREURS

APERITEUR(S) CO-ASSUREURS

REASSUREURS REASSUREURS

12
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

REASSUREUR : compagnie d’assurance à laquelle un assureur


cède en partie la garantie des risques assurés selon un traité
général ou au coup par coup (facultatives) moyennant un
reversement des primes.
En général, l’engagement des réassureurs vient en « excess »
ou en « quote-part » (ou en mélange des deux) de celui de
l’assureur dont l’engagement va dépendre de la capacité offerte
de se réassurer. Le réassureur paiera donc un sinistre a
hauteur de sa participation, donc du montant de la prime cédée.

13
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

FRANCHISE : partie des dommages qui est conservée par


l’assuré et ne peut être indemnisée par l’assureur.
En général, elle permet de davantage concerner l’assuré (au
moins les sites qui la subissent) et de réduire les primes. Elle
fait aussi partie de l’effort de prévention.

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MOTS CLES DE L’ASSURANCE
Limite contractuelle
d’indemnisation ou
VALEURS
SMP

100% Ligne 2

APERITEUR Ligne 1

CO-ASSUREURS

20%

CAPTIVE
10%
FRANCHISE
% PART

15
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

PRIMES : rémunération de l’assurance en proportion (en


général en 0/00) des capitaux assurés pour les dommages
matériels ou d’assiettes diverses pour les frais et pertes ou les
responsabilités(marge de contribution, chiffres d’affaires,
personnel, …)
Les capitaux et assiettes de tarification sont déclarés par
l’assuré. Dans le cadre d’un programme global d’assurance, les
primes sont globales et sont réparties sur les sites par le
service assurances de l’assuré.

16
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

TARIFICATION : évaluation des primes d’assurance.


La tarification est fonction de l’activité de l’assuré, de son (ou
ses) emplacement(s), des moyens de prévention et de
protection et des autres facteurs aggravant ou améliorant et de
la statistique Sinistres / Primes.
En France il existe un traité d’assurance qui définit une
tarification analytique commune entre les assureurs et gérée
par l’APSAD. Cependant les assureurs peuvent aussi se baser
sur le marché et/ou sur leur propre grille de tarification.

17
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

RISK MANAGER : personne(s) qui représente(nt) le(s)


service(s) assurance de l’assuré et discute(nt) des contrats
d’assurance

SOUSCRIPTEUR : représentant de l’assureur, du réassureur ou


du courtier qui établit et gère le contrat d’assurance

INGENIEUR PREVENTION : représentant de l’assureur, du


réassureur ou du courtier qui intervient sur le terrain dans le
contrat d’assurance pour évaluer la vulnérabilité de l’assuré et
éventuellement engager des actions d’amélioration de la
prévention et de la protection

INDEMNISATEUR : représentant de l’assureur, du réassureur


ou du courtier qui gère l’indemnisation d’un sinistre.
18
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

EXPERT : personne qui donne un avis technique dans


l’évaluation des biens (expertise préalable) ou des dommages
encourus suite à un risque souscrit dans le cadre du contrat
d’assurance

EXPERTISE APRES SINISTRE : évaluation des indemnisations


après un sinistre (voir chapitre indemnisation).

19
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

EXPERTISE PREALABLE : évaluation des valeurs assurées par


un expert en
 valeur à neuf
 ou en valeur d’assurance (vétusté déduite).

REGLE PROPORTIONNELLE : les capitaux servant de référence


pour fixer la prime constituent la limite d’indemnisation en cas de
sinistre. Une insuffisance de cette somme assurée peut entraîner
une réduction d’indemnité proportionnelle au défaut constaté :
Si la valeur réelle par exemple est de 1500 pour une valeur
assurée de 1000, un sinistre évalué à 1200 sera indemnisé sur la
base de 1000 x 1200 / 1500 = 800, d’où l’importance de l’expertise
préalable.

20
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

GARANTIES DOMMAGES DIRECTS : dommages aux bâtiments,


matériels, stocks, … qui sont représentés par des valeurs de
souscription (voir Expertise préalable).
 INCENDIE et/ou EXPLOSION
 BRIS DE MACHINE

 EVÉNEMENTS NATURELS (obligatoire en France)

TEMPETE, OURAGAN, GRELE, NEIGE

 DEGATS DES EAUX


 CHUTE D’AERONEFS

 EMEUTES, GREVES, … (s’il y a un dommage)

 ATTENTATS (obligatoire en France avec des règles)

 MALVEILLANCE - VOL 21
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

GARANTIES DOMMAGES DIRECTS :

 RISQUES LOCATIFS

 DOMMAGES OUVRAGE (obligatoire en France)

 TOUS RISQUES INFORMATIQUE

 TOUS RISQUES CHANTIERS ET/OU MONTAGE ESSAIS

 TRANSPORT (DONT MAGASINS, PIPES ET BARGES)

 AUTOMOBILES (chariots élévateurs, flotte d’entreprise, ...)

22
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

GARANTIES FRAIS ET PERTES CONSECUTIFS : frais et pertes


consécutifs à un dommage matériel et représentés en général
par la perte du chiffre d’affaire (pertes d‘exploitation), les frais
supplémentaires d’exploitation, de dépollution, ...

 PERTES D’EXPLOITATION - INTERDEPENDANCES


 PERTES D ’EXPLOITATION ANTICIPÉES (CHANTIERS)

 FRAIS DIVERS : reconstitution, déblais, décontamination,


retirement de l’eau, destruction de produits, recherches
diverses, expert, ...

23
MOTS CLES DE L’ASSURANCE
GARANTIES DES RESPONSABILITES : dommages à des tiers
générés par une responsabilité contractuelle, la responsabilité
civile, une atteinte à l’environnement (pollution), du fait des
produits, ... Ces garanties nécessitent la plainte d’un tiers
 ATTEINTE A L’ENVIRONNEMENT
 RECOURS DES VOISINS ET DES TIERS
 RESPONSABILITE CIVILE
 RESPONSABILITE CIVILE DU FAIT DES PRODUITS
 RESPONSABILITE CIVILE ACCIDENT DU TRAVAIL
 RESPONSABILITE DES MANDATAIRES SOCIAUX
 RESPONSABILITE PROFESSIONNELLE
 ATTEINTE A L’IMAGE DE MARQUE
 RC INTERVENANTS ET CROISEE (RISQUE CHANTIER)
 RC AUTOMOBILES (couvre les chariots automoteurs) 24
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

La “ RC délictuelle ou quasi-délictuelle ” est encourue vis-à-


vis des tiers, c’est-à-dire en l’absence de tout rapport
contractuel. (Art 1382 à 1384 du Code Civil )

La “ RC contractuelle ” est encourue vis-à-vis des clients, des


fournisseurs ou de toute personne avec laquelle l'entreprise est
appelée à nouer des liens contractuels.

25
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

ALEA : cette notion est à la base du contrat d’assurance en ce


sens que n ’est pris en compte dans un sinistre que
l ’événement fortuit qui est survenu malgré tous les moyens
mis en œuvre et qui n’est pas consécutif à un défaut de
maintenance ou à un acte volontaire

FAIT GÉNÉRATEUR : c’est l’événement qui est à l’origine du


sinistre. La date de sa survenance est importante dans le cadre
d’une indemnisation en responsabilité pour déterminer si le
sinistre est couvert ou non par le contrat en cours.

Ces deux événements font l’objet de nombreuses


jurisprudences.

26
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

CONTRAT : le contrat d’assurance est un engagement négocié


en général tous les ans entre l’assuré et l’assureur qui définit
les garanties et les limites de garanties. Il est en général
préparé et proposé par le courtier. Il peut s’agir d’un contrat
spécifique à un site ou d’un programme général, national ou
international concernant un groupe.
Il existe plusieurs types de contrats :

TOUS RISQUES SAUF : le contrat d’assurance concerne ici


tous les risques sauf ceux qui peuvent être listés comme exclus
(généralement pertes ou dommages résultant d’une faute
intentionnelle de l’assuré, de la guerre étrangère ou civile, de
toute source de rayonnements ionisants ainsi que les amendes)

PERILS DENOMMES : le contrat d’assurance ne concerne que


les risques listés.
27
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

POUR LES CONTRATS INTERNATIONAUX : il existe plusieurs


formes de contrat, par exemple :

Libre Prestation de Service : contrat d’assurance concernant


des installations situées en Europe et émis depuis le pays
d’origine de la compagnie d’assurance. Les contrats en police
locale sont réassurés dans le programme global à x%.

28
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

PROGRAMMES INTERNATIONAUXPROGRAMME LPSPays Ap

29
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

Differency Insurance Conditions - Differency Insurance Limits :


l’assureur programme se contente de compléter les
couvertures locales existantes par une garantie DIC/DIL
délivrée dans le pays de la “maison mère”.

Bien qu’empirique cette formule est souvent utilisée dans des


montages plus sophistiqués soit parce qu’il n’est pas possible
à l’assureur programme d’intervenir dans le pays considéré
(assurance ou réassurance en monopole d’état) soit comme
simple garantie complémentaire délivrée à l’assuré garantissant
le niveau de couverture du programme.

Un montage dit « coordonné » avec les filiales de l’assureur


permet une meilleure couverture et un meilleur suivi des
sinistres

30
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

PROGRAMMES INTERNATIONAUX
PROGAMME DIC/DIL

police mère
DIC/DIL
B POLICE LOCALE

Pays B
A

Pays A

C POLICE
LOCALE

Garanties
Pays C
obligatoires

31
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

PROGRAMMES INTERNATIONAUXPROGAMME COORDONN

32
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

Fronting : Le programme centralisé maintien les mêmes


avantages que les montages précédents mais cette fois c’est la
totalité des polices locales qui sont réassurées par la police
mère.
De plus l’assureur qui utilise son propre réseau de filiales
délivre dans la mesure du possible des garanties identiques
dans chaque pays

33
MOTS CLES DE L’ASSURANCE

PROGRAMMES INTERNATIONAUX
PROGRAMME FRONTING

police
fronting
police mère B

Pays B

Pays A police
C
fronting

Pays C
Garanties
obligatoires

34
EVALUATION DES
VULNERABILITES

35
EVALUATION DES VULNERABILITES

Cette évaluation est faite par un représentant de l’assureur (et


parfois du réassureur) et/ou d’un représentant du courtier dans
le cadre d’audits détaillés des sites assurés et des garanties
d’assurance.
Elle peut être effectuée :
• avant la souscription (ou le renouvellement) d’un contrat
d’assurance : elle permet d’évaluer l’engagement financier
des assureurs et des réassureurs et de mieux cerner la
portée du contrat : les garantie sont accordées dans la
mesure où le risque de survenance d’un sinistre est
suffisamment maîtrisé pour être mutualisé.
• ou pendant la durée d’un contrat : elle intervient pour suivre
l’évolution des risques (évolution de l’engagement financier
suite aux diverses modifications) et apporter à l’assuré une
aide dans la mise en place des mesures de prévention et de
protection visant à réduire l’impact d’un dommage.
Formation Sonatrach Amont 1 05-10-3.ppt 36
ANALYSE DE VULNERABILITE

L’approche financière est fondée sur une approche technique


des risques en terme d’évaluation de la criticité :

CRITICITE = fonction (GRAVITE, FREQUENCE des sinistres)

GRAVITE : elle est d’autant plus importante que l’événement


concerne une zone dangereuse et/ou un point névralgique du
site ou du groupe et que les mesures de protection sont
inexistantes ou mal adaptées.

FREQUENCE : elle va être d’autant plus grande que les faits


générateurs n’ont pas été pris en compte et/ou que les mesures
de prévention n’ont pas été prises ou sont aussi mal adaptées.

37
ANALYSE DE VULNERABILITE

GRAVITE
élevée

RISQUE CATASTROPHIQUE
moyenne

RISQUE RÉPÉTITIF
Protection
faible

Prévention

FREQUENCE
faible moyenne élevée
38
EVALUATION DES VULNERABILITES
Pour chacune des garanties vont être évalués :
 Les faits générateurs : faits ou causes qui peuvent être à
l’origine d’un sinistre.
L’identification des faits générateurs permet de définir les
mesures de prévention de nature à réduire la probabilité
d’occurrence du sinistre.
 Les points dangereux : installations, équipements ou
activités, dans le site ou dans le voisinage du site, où un
dommage peut survenir suite à un fait générateur dont les
conséquences seront graves pour les hommes, les biens,
l’activité ou l’environnement de l’entreprise.
L’identification des points dangereux permet de localiser les
zones à risques, d’évaluer la gravité potentielle du sinistre
et d’adapter les mesures de prévention et de protection.

39
EVALUATION DES VULNERABILITES

 Les points névralgiques : installations, équipements ou


activités du site dont la défaillance ou la dégradation suite à
un sinistre peuvent engendrer une interruption, dont la
durée est fonction de la gravité du sinistre, ou une cessation
d’activité de l’entreprise ou un dommage indirect consécutif
grave
L’identification des points névralgiques permet de définir la
priorité de mise en œuvre des mesures de protection.

40
EVALUATION DES VULNERABILITES

 Le Sinistre Maximum Possible (Maximum Foreseeable Loss


en anglais)
C’est cette valeur estimée qui va servir de base à la prise de
part dans le programme d’assurance et de réassurance dans
les assurances de incendie ou explosion, événements
naturels, bris de machine et éventuellement risques
environnementaux.
Pour les autres garanties d’assurances, la prise de part sera
basée sur une approche empirique des scénarios de
sinistres au cas par cas.

41
EVALUATION DES VULNERABILITES

 Le Sinistre Potentiel ou raisonnablement escomptable


(Estimated Maximum Loss en anglais)

il est estimé comme la plus grande perte financière résultant


d’un unique événement de type feu ou explosion, bris de
machine ou événements naturels se produisant dans des
conditions normales d’activité et de lutte contre l’incendie
dans les bâtiments concernés. Tous les moyens de protection
physiques et/ou humains sont supposés fonctionner
conformément au résultat attendu.
Les circonstances inhabituelles (accidentelles ou
extraordinaires) pouvant modifier la portée du sinistre ne sont
pas prises en compte.

42
EVALUATION DES VULNERABILITES

 Le Sinistre Combiné Dommages Directs et Pertes


d’exploitation

On évaluera, pour cerner l’engagement en pertes


d’exploitation, 2 scénarios :
Dans le cas d’un dommage direct ou événement naturel
générateur :
Le premier se fait sur la base du SMP/MFL en dommages
directs ou événement naturel auquel on ajoutera les pertes
d’exploitation résultantes. Le deuxième se fait, à l’inverse, sur
la base du SMP/MFL en pertes d’exploitation auquel on
ajoutera l’estimation du dommage direct qui pourrait en être à
l’origine. La plus grande des deux valeurs sera retenue.
La même étude se fera pour l’évaluation de l’EML. Ce montant
sera estimé en tenant compte des possibilités de dépannage
et/ou de réparation (rechanges) et des transferts de
fabrication en interne ou en externe. 43
EVALUATION DES VULNERABILITES

 Le Sinistre Combiné Dommages Directs et Pertes


d’exploitation

Dans le cas du bris de machine, on évaluera aussi les 2


scénarios :
Le premier se fait sur la base du SMP/MFL en bris de machine
auquel on ajoutera les pertes d’exploitation résultantes. Le
deuxième se fait, à l’inverse, sur la base du sinistre Bris de
Machines dans la zone de production constituant le goulot
d’étranglement le plus exposé sur le site.
La même étude se fera pour l’évaluation de le SP/EML. Ce
montant sera estimé en tenant compte des possibilités de
dépannage et/ou de réparation (rechanges) et des transferts
de fabrication en interne ou en externe.

44
EVALUATION DES VULNERABILITES

 Quelques statistiques

LES SINISTRES INCENDI E-EXPLOSION LES PLUS IMPORTANTS DES


DIX DERNIÈRES ANNÉES EN FRANCE
(en monnaie constante )
Date Industrie MEUR
Fév. 1994 Industrie agroalimentaire 47
Mars 1994 Centrale thermique 91
Août 1994 Industrie agroalimentaire 63
Mai 1996 Grand ensemble immobilier à usage de bureaux 331
Nov. 1996 Tunnel sous la Manche 192
Sept. 2001 Industrie chimique (professionnelset particuliers) 1 125
Source : FFSA.

45
EVALUATION DES VULNERABILITES

Onshore

This listing does not include the onshore losses to the Kuwait oil fields during the Gulf
War.
Total losses are estimated at over $2,500,000,000 (US).

Largest Property Damage Losses — 1970 to 1999 (Excess of $150,000,000 property


damage)

Date Location Plant Type Event Type PD Loss ($MM)


10-23 -89 Texas Petrochemical VCE 839
5-4-88 Nevada Chemical Explosion 383
5-5-88 Louisiana Refinery VCE 368
11-14 -87 Texas Petrochemical VCE 285
12-25 -97 Malaysia Gas Plant Explosion 282
7-23-84 Illinois Refinery VCE 268
11-9-92 France Refinery VCE 262
12-13 -94 Iowa Chemical Explosion 224
9-18-89 Virgin Islands Refinery Hurricane 207
8-17-99 Turkey Refinery Earthquake 200
9-27-98 Mississippi Refinery Hurricane 200
5-27-94 Ohio Chemical Explosion 20 0
9-25-98 Australia Gas Plant Explosion 187
10-16 -92 Japan Refinery Explosion 187
3-4-77 Qatar Gas Plant VCE 174
6-1-74 England Petrochemical VCE 164

The loss amounts were adjusted for inflation.

VCE - Vapor Cloud Explosion

46
EVALUATION DES VULNERABILITES
Offshore

Largest Property Dam age Losses —1970 to 1999 (Excess of $150,000,000 property
damage)

Date Location Plant Type Event Type PD Loss ($MM)


7-7-88 North Sea Platform Explosion 1,085
8-26-92 Gulf of Platform Hurricane 931
Me xico
8-23-91 North Sea Concrete Jacket MD 474
4-24-88 Brazil Platform Blowout 421
11-1-92 Australia Jacket MD 314
1-20-89 North Sea Drilling Blowout 273
11-2-99 Angola Process Deck MD 210
7-1-74 Dubai Platform Blowou t 204
10-1-74 North Sea Platform MD 196

The loss amounts were adjusted for inflation.

MD - Mechanical Damage
47
EVALUATION DES VULNERABILITES

 Les mesures de prévention pour limiter l’occurrence (la


fréquence) d’un dommage, en évitant dans le cas de
l’incendie par exemple la conjonction des 3 éléments du
triangle du feu :
limiter les faits générateurs
isoler les points dangereux
organiser la sécurité

 Les mesures de protection pour diminuer les conséquences


(la gravité) d’un dommage, en éliminant ou diminuant l’un
des 3 éléments du triangle du feu :
 isoler le combustible : barrières coupe feu
 éliminer le comburant : étouffement (extinction gaz)
 réduire l’énergie : refroidissement (extinction eau),
désenfumage, ...
 organiser l’intervention. 48
EVALUATION DES VULNERABILITES

Ces mesures de prévention et de protection sont fondées sur


des règles ou standards mis en place ou référencés par les
assureurs et qui regroupent par exemple :

 Les règles APSAD en France : elles concernent notamment


 R1 : le sprinkler Règles APSAD R1 version avril
2002.pdf
 R3 et R13 : les installations d’extinction gaz
 R7 : la détection incendie
 R15 & 16 : les murs et ouvertures coupe feu
 Etc.

49
EVALUATION DES VULNERABILITES

 Les règles, codes ou standards NFPA aux USA, mais aussi


en général reconnue dans le monde quand il n’y a pas
d’autres règles applicables : elles concernent notamment
 13, 20 : le sprinkler NFPA13_2002_Version
Française.pdf
 15 : le déluge
 11 : la mousse
 30 : les liquides inflammables
 12 : CO2
 72 : détection incendie
 Etc.

50
EVALUATION DES VULNERABILITES

 Les standards Factory Mutual, qui sont des standards de


l’assureur FM Global, applicables par cet assureur, mais qui
peuvent être retenus par d’autres quand certains cas
s’appliquent. Ils concernent les mêmes éléments que la
NFPA qui en général est très liée à FM, mais aussi se
réfèrent à des types d’activités. FM DATA SHEETS Index.pdf
 Les standards GE Global Asset Protection Service (ex-IRI)
qui couvrent les mêmes domaines que précédemment.

51
EVALUATION DES VULNERABILITES

 Les règles VDS en Allemagne, en Suisse et en général dans


les pays de langue allemande ou proche de l’Allemagne.
 Les règles Loss Prevention Council en Angleterre
 Diverses règles plus ou moins développées dans les autres
pays :
 En Italie : UNI
 En Espagne : CEPREVEN
 Les règles CEA (Europe) ou ISO (plus international)
 Les normes qui peuvent couvrir les mêmes domaines,
notamment la norme NF EN 12845 pour le sprinkler, qui ont
tendance a être retenue comme base des autres standards
européens.
52
EVALUATION DES VULNERABILITES

Ces audits de sites vont donc donner lieu à :


 l’évaluation du ou des SMP

 l’établissement de plans de prévention qui déterminent les


mesures de prévention et de protection à mettre en place
pour diminuer la vulnérabilité des sites assurés.

Ces audits s’apparentent à des analyses préliminaires des


risques, s’appuient sur les propres analyses des clients et sont
conduits à partir d’outils spécifiques développés par
l’assureur, le courtier ou le réassureur dans le cadre des ses
besoins.

53
EVALUATION DES VULNERABILITES

RECOMMANDATIONS - OBJECTIF D’AMELIORATION DE LA


MAITRISE DES RISQUES

SITUATION DE FONCTIONNEMENT
NORMAL DES INSTALLATIONS
Prévention
Dommages directs
SITUATION DE DERIVE

SITUATION ACCIDENTELLE
Protection
Intervention
MAITRISE DE L ’ACCIDENT
’ACCIDENT

Pertes d’exploitation Mesures


REPRISE DE L ’ACTIVITE
’ACTIVITE
techniques
et
financières

54
EVALUATION DES VULNERABILITES

PREVENTION

SITUATION DE FONCTIONNEMENT
NORMAL DES INSTALLATIONS PREVENTION : éléments
humains, procédures, gestion
des produits dangereux,
organisation, formation ...

SITUATION DE DERIVE
PREVENTION : procédés,
procédures d’urgence, formation,
gestion des arrêts/ démarrages,
gestion des intervenants
extérieurs ...

SITUATION ACCIDENTELLE

55
EVALUATION DES VULNERABILITES

PROTECTION

SITUATION ACCIDENTELLE
Délai détection +
transmission de
l ’alarme
Moyens automatiques Délai additionnel de
Moyens fixes déclenchés prise de décision
à distance
Contient le sinistre Délai d ’acheminement
Intervention pompiers et mise en œuvre des
équipements

Maîtrise le sinistre Limitation à un


sinistre partiel
Arrêt du sinistre
MAITRISE DE L ’ACCIDENT par moyens
physiques de
protection
56
EVALUATION DES VULNERABILITES
REPRISE DE L’ACTIVITE/LIMITATION DES DELAIS
D’INTERRUPTION

MAITRISE DE L’ACCIDENT
Délais administratifs

Remise en état, Délai techniques


reconstruction • déblais
• construction
• installation des équipements
Activation des solutions
de remplacement
Délai de validation des
installations et des
Qualification
produits fabriqués

Reprise de l ’activité
nominale et reconstitution
des stocks

REPRISE DE L ’ACTIVITE
57
EVALUATION DES VULNERABILITES

RISQUE INCENDIE ET/OU EXPLOSION

58
EVALUATION DES VULNERABILITES

RISQUE INCENDIE ET/OU EXPLOSION

 FAITS GÉNÉRATEURS :

 Dysfonctionnement de procédé ou d’équipement


pouvant conduire à une explosion interne ou un
emballement de réaction
 Perte de confinement pouvant conduire à une
explosion en nuage gazeux non confiné, une
explosion en local fermé ou à un feu de flaque
 Dysfonctionnement électrique
 Travail par point chaud
 Erreur humaine
 Conséquences de la foudre
 Imprudence de fumeur
 Acte de malveillance
59
EVALUATION DES VULNERABILITES

RISQUE INCENDIE ET/OU EXPLOSION

 POINTS DANGEREUX :

 Installations et équipements de procédé : réacteurs,


fours, colonnes, boîtes froides, échangeurs, réservoirs,
compresseurs, pompes et autres machines tournantes,
tuyauteries,...
 Installations et équipements électriques
 Installations et équipements de production d’utilités
 Racks de câbles et de tuyauteries
 Parcs de stockage, notamment de gaz liquéfiés
 Aires de dépotage
 Pipes et aires de pompage ou de recompression

60
EVALUATION DES VULNERABILITES

RISQUE INCENDIE ET/OU EXPLOSION

 POINTS NÉVRALGIQUES :

 Salle de contrôle et locaux techniques stratégiques


 Installations et équipements de procédé
 Installations et équipements de production d’utilités

61
EVALUATION DES VULNERABILITES

RISQUE INCENDIE ET/OU EXPLOSION

 Le Sinistre Maximum Possible (Maximum Foreseeable Loss)

il est estimé sur les scénarios incendie et/ou explosion en


considérant que :
 Les circonstances les plus défavorables sont réunies;
 Les circonstances les plus défavorables sont réunies;
 Il ne s’arrête qu’en cas d’obstacle infranchissable tel
que :
 Espace > 10 m ou plus selon exposition
 Mur coupe feu sans ouverture
Le montant correspond à la valeur maximale exposée du
contenu et du contenant.
Pour ce type de risque, il n’est pas tenu compte des effets
62
domino possibles.
EVALUATION DES VULNERABILITES
RISQUE INCENDIE ET/OU EXPLOSION

 Le Sinistre Maximum Possible (Maximum Foreseeable Loss)


Pour les risques spécifiques (raffineries, unités chimiques
outdoor,…), la règle des 4 murs est inapplicable, on prendra
alors la plus grande valeur exposée à un seul événement, tous
les systèmes de protections étant défaillants. Pour ce type de
risque, on peut dans certains cas tenir compte des effets
domino possibles.
Il y a plusieurs façons d’évaluer un tel SMP, certains
assureurs, dont les AGF, retiennent la méthodologie EML
issue de Industrial Oil Insurers dont la méthodologie est
donnée ci-après et qui s’intéresse aux conséquences de la
mise à l’atmosphère de produits inflammables ou explosifs
pouvant donner lieu à une explosion, un feu de flaque ou à
l’explosion interne d’un réservoir.
Mais il existe d’autres modèles : PHAST, SAFETI, CHARM,
TRACE, CAMEO, PAMPA, WAZAN, SOURCE, … 63
EVALUATION DES VULNERABILITES
RISQUE INCENDIE ET/OU EXPLOSION
 Le Sinistre Maximum Possible (Maximum Foreseeable Loss)

Exemple de calcul :
Sphère de propane de 300 tonnes à 9.5 bars et 20°C à
l’équilibre tension vapeur sur un site carré de 100 m
correspondant à 10% valeur totale et une unité proche
correspondant à 90% valeur.
Durée de fuite de 1 minute sur :
- Une tuyauterie de 25 mm
- Une tuyauterie de 50 mm
- Une tuyauterie de 100 mm
On ne retient pas dans le calcul la valeur de 5 % du contenu
qui sera la plus pénalisante, mais que le logiciel en général
intègre.
64
EVALUATION DES VULNERABILITES
RISQUE INCENDIE ET/OU EXPLOSION
 Le Sinistre Maximum Possible (Maximum Foreseeable Loss)

65
EVALUATION DES VULNERABILITES
RISQUE INCENDIE ET/OU EXPLOSION

 Le Sinistre Maximum Possible (Maximum Foreseeable Loss)

66
EVALUATION DES VULNERABILITES

RISQUE INCENDIE ET/OU EXPLOSION

 SMP : les calculs de SMP sont basés sur l’évaluation de


l’impact :

 Pour les installations de procédé ou de stockage : d’un feu


de flaque, de dard (fuite de gaz légers), d’une explosion en
nuage gazeux on confiné ou d’une explosion interne.
 Pour les locaux techniques : d’un incendie.
 Pour les chaufferies : d’une explosion de gaz ou de
chaudière
 pour les compresseurs d’oxygène : d’un incendie suite à
fuite d ’oxygène.
 Etc.

67
EVALUATION DES VULNERABILITES

RISQUE INCENDIE ET/OU EXPLOSION

 SP/EML : il est estimé notamment en prenant en compte les


installations de protection tels que sprinkler (surface
impliquée seule retenue) ou déluge ou autre moyens de
protection automatique.

68
EVALUATION DES VULNERABILITES
RISQUE INCENDIE ET/OU EXPLOSION

 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION:

Management de la sécurité :
 Organisation fonctionnelle
 Connaissance des risques internes et externes
 Formation et qualification des intervenants
 Manuels opératoires incluant le dépotage et les dérives
 Gestion des modifications
 Interdiction de fumer
 Permis de travaux dont permis de feu
 Inspections périodiques de sécurité
 Plan des zones classées à risque d’explosion
 Ordre et propreté
 Equipes et plans d’intervention avec exercices périodiques
 Gardiennage ou surveillance du site
69
 Astreinte
EVALUATION DES VULNERABILITES

RISQUE INCENDIE ET/OU EXPLOSION


 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION :
 Contrôle des installations à risque :
 Gestion de la maintenance
 Gestion des inspections dont notamment :
 Contrôles réglementaires
 Contrôle par thermographie infrarouge

 Mesures relatives à la construction :


 Matériau de construction
 Tenue au feu des structures (aires de production et racks)
 Systèmes de collecte et de drainage
 Séparations coupe feu
 Intégrité des coupe feu
 Désenfumage (bureaux, magasins)
 Limitation des charges combustibles, notamment entre zones 70
EVALUATION DES VULNERABILITES

RISQUE INCENDIE ET/OU EXPLOSION


 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION :

 Sécurités de fonctionnement :
 Etudes de sécurité (Hazop, …)
 Contrôle des paramètres de fonctionnement
 Gestion des sécurités des procédés
 Gestion des bipasses de sécurité
 Mise à la terre et prévention des rupture de bras lors des
dépotages
 Protection contre les effets directs et indirects de la foudre.

 Moyens d’alerte :
 Détection incendie conforme, réceptionnée et vérifiée.
 Détection de gaz conforme, réceptionnée et vérifiée.
 Report des alarmes conforme, réceptionné et vérifié.
71
EVALUATION DES VULNERABILITES

RISQUE INCENDIE ET/OU EXPLOSION


MESURES DE PROTECTION ET DE PROTECTION:
 Moyens d’intervention :
 Extincteurs conformes et vérifiés.
 RIA conformes et vérifiés.
 Poteaux incendie en nombre suffisant et vérifiés
 Extinction automatique au gaz (CO2, FM200, Inergen,
Azote, …) conforme, réceptionnée et vérifiée.
 Moyens en eau suffisants, en boucle et fiables.
 Installation automatique à eau (sprinkler, déluge, …)
conforme, réceptionnée et vérifiée.
 Autres installations automatique (poudre, mousse, …)
conformes, réceptionnées et vérifiées
Conforme se comprend par rapport à une règle de
référence (APSAD, NFPA, VDS, FM, …) Formation
72
Sonatrach Amont 1 05-10-1.ppt
EVALUATION DES VULNERABILITES

BRIS DE MACHINE

73
EVALUATION DES VULNERABILITES

BRIS DE MACHINE

 FAITS GÉNÉRATEURS :

 Rupture d’un élément de machines


 Vice de conception
 Absence de contrôle et/ou d’entretien
 Corrosion
 Heurts (racks)
 Erreur humaine
 Conséquences indirectes de la foudre
 Acte de malveillance

74
EVALUATION DES VULNERABILITES

BRIS DE MACHINE

 POINTS DANGEREUX :
 Installations et équipements de procédé : réacteurs,
fours, colonnes, boîtes froides, échangeurs, réservoirs,
compresseurs, pompes et autres machines tournantes,
tuyauteries,...
 Installations et équipements électriques
 Installations et équipements de production d’utilités
 Racks de câbles et de tuyauteries
 Pipes et aires de pompage ou de recompression
 Sources d’eau incendie
 Informatique et téléphonie
 Systèmes d’alarme et d’alerte

75
EVALUATION DES VULNERABILITES

BRIS DE MACHINE

 POINTS NÉVRALGIQUES :
 Salle de contrôle et locaux techniques stratégiques
 Installations et équipements de procédé critiques
 Installations et équipements de production d’utilités
(production de vapeur, torche, …)
 Informatique de procédé et de gestion

76
EVALUATION DES VULNERABILITES

BRIS DE MACHINE

 SMP/MFL : Son montant est égal à la valeur totale des


équipements composant une machine (par exemple pour un
turboalternateur : turbine, réducteur, alternateur, condenseur).
Il correspond à la machine ayant la valeur à neuf la plus élevée
du lot des machines assurées déterminée en prenant en
compte:
- le prix d’achat hors remise fournisseur,
- les frais d’emballage et de transport,
- les frais d’installation et de mise en service,
- les taxes et droits de douane.

77
EVALUATION DES VULNERABILITES
BRIS DE MACHINE

 SP/EML : il est estimé comme l’étendue du sinistre


susceptible de se produire dans les conditions normales de
fonctionnement et d’exploitation de l’établissement
considéré.
Cette évaluation devra être évaluée à partir des critères
tenant compte de la configuration générale du risque et
notamment :
- du taux d‘utilisation des machines,
- du type de machine,
- de la conception des machines
- des moyens de surveillance et de protection.
Il pourra s‘appliquer à une machine différente de celle qui a
déterminé le Sinistre Maximum Possible en Dommages
Directs .
EVALUATION DES VULNERABILITES
BRIS DE MACHINE

 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION :

 Management de la maintenance et de l’inspection :


 Etude de criticité (AMDEC, …)
 Département(s) d’inspection et de maintenance
 Contrat(s) de maintenance et de dépannage
 Maintenance curative, préventive et/ou prédictive
 Participation de la maintenance aux projets
 Inspections périodiques formalisées et gérées, dont
contrôles réglementaires
 Historique des équipements
 Analyses d’huile et de vibration (si possible en continu)
formalisées et périodiques.

79
EVALUATION DES VULNERABILITES
BRIS DE MACHINE

 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION :

 Contrôle du fonctionnement :
 Formation des intervenants
 Manuels opératoires établis
 Suivi des paramètres de fonctionnement.

 Management des pannes :


 Plans de dépannage établis
 Gestion des pièces de rechange
 Sauvegardes informatiques
 Report d’alarmes.

80
EVALUATION DES VULNERABILITES

EVENEMENTS NATURELS OU AUTRES

81
EVALUATION DES VULNERABILITES

En France, la garantie catastrophes naturelles a été rendue obligatoire par la


loi du 13 juillet 1982 : en assurant ses biens contre l'incendie, les dégâts des
eaux, le vol…, l'assuré est automatiquement couvert contre les dégâts dus
aux catastrophes naturelles.
Aux termes de la loi, sont considérés comme les effets des catastrophes
naturelles « les dommages matériels directs non assurables ayant eu pour
cause déterminante l'intensité anormale d'un agent naturel lorsque les
mesures habituelles à prendre pour prévenir ces dommages n'ont pu
empêcher leur survenance ou n'ont pu être prises» . (Article L. 125-1, alinéa 3)

En pratique, les événements le plus souvent constatés sont les inondations,


les coulées de boue, la sécheresse et, dans une moindre mesure, les
avalanches, les tremblements de terre, l'action mécanique des vagues, les
glissements et affaissements de terrain. Depuis la loi, le champ d'application
a été étendu aux affaissements de terrain dus à des cavités souterraines ou
à des marnières.

82
EVALUATION DES VULNERABILITES

EVENEMENTS NATURELS ET AUTRES

 FAITS GÉNÉRATEURS :
 Séisme ou Tsunami
 Effondrement de terrain
 Tempête, cyclone, ouragan, ...
 Poids de la neige
 Inondation
 Orage
 Gel
 Impossibilité d’accès
 Choc de véhicules terrestres
 Chute d’avion
 Dégât des eaux
 Emeute 83
EVALUATION DES VULNERABILITES

EVENEMENTS NATURELS ET AUTRES

 POINTS DANGEREUX :

 Régions sismiques et/ou en bord de mer


 Terrains meubles ou constitués de cavités naturelles ou
en formation (terrain avec des produits fermentant)
 Régions qui subissent, mais aussi ne subissent pas de
façon habituelle la neige ou le gel
 Régions à fort impact orageux ou de fortes pluies
 Régions traversées par des rivières, des nappes
phréatiques affleurantes, proches de la mer, ...
 Sites à coté d’aéroports (plus souvent d'aéro-clubs) et
dans l’alignement des pistes
 Aires sensibles à l’eau traversées par des canalisations
 Installations situées à coté de grand axes routiers ou
avec un flux significatifs de véhicules 84
EVALUATION DES VULNERABILITES

EVENEMENTS NATURELS ET AUTRES

 POINTS NÉVRALGIQUES : toute installation critique située


dans une région ou une aire exposée.

 SMP : les calculs de SMP sont basés sur l’évaluation de


l’impact d’un événement naturel en supposant là aussi que les
moyens de prévention et de protection sont inopérants. On
s’attachera en particulier à évaluer l’impact d’une inondation
ou d’un séisme.

85
EVALUATION DES VULNERABILITES
EVENEMENTS NATURELS ET AUTRES

 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION : les


premières mesures de prévention passent par la bonne
connaissance des dangers, les moyens d’alerte
suffisamment précoces pour déclencher un plan d’urgence,
la formation des intervenants. Les autres mesures
concernent :

Risques de tremblement de terre :


 Equipements et constructions adaptés

Effondrement de terrain :
 Analyse des sols
 Mise en place de pieux ou de semelle capable de supporter les
poids des équipements
 Suivi de l’évolution des sols (attention aux sorties de gaz)
 Calcul des planchers aux poids des équipements
86
EVALUATION DES VULNERABILITES
EVENEMENTS NATURELS ET AUTRES
 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION :
Tempêtes, cyclones, ... :
 Calcul des installations au vent
 Gestion des travaux de levage
 Haubanage si nécessaire
Poids de la neige :
 Calcul et design (pente des toits) des équipements
 Procédures en cas de fortes chutes
Inondations :
 Mise hors eau des installations selon le sinistre centenaire
 Mise en place de comportes ou de murs d’enceinte résistant aux
contrepressions
 Vérification de l’état des canalisations d’évacuation des eaux de
pluies
87
EVALUATION DES VULNERABILITES
EVENEMENTS NATURELS ET AUTRES

 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION :

Orage :
 Abonnement « MÉTÉORAGE »
 Procédures en cas de dépotage ou empotage
 Protection foudre

Gel :
 Mise hors gel des installations à risque
 Mesures complémentaires en cas de dépassement des
températures minimales de calcul ou de pertes des utilités
(sprinkler notamment)

88
EVALUATION DES VULNERABILITES
EVENEMENTS NATURELS ET AUTRES

 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION :

Impossibilité d’accès :
 Renforcement de l’accessibilité des sites en cas de
neutralisation d’une des possibilités ou après un long week-end
 Prévoir le risque de blocus par les routiers ou autres
 Prévoir l ’encombrement en cas de problème lors des
changements de postes
Choc de véhicules terrestres :
 Chemin et vitesse de circulation
 Protections mécaniques des racks, poteaux incendie, postes de
chargement, ...
Chute d’avion :
 Négociation avec les autorités des aéro-clubs ou militaires
89
EVALUATION DES VULNERABILITES
EVENEMENTS NATURELS ET AUTRES

 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION :

Dégâts des eaux :


 Eviter les cheminements dangereux
 Détection de fuite

Emeutes :
 Gardiennage
 Procédures d’alerte des autorités de police

90
EVALUATION DES VULNERABILITES

VOL - MALVEILLANCE

91
EVALUATION DES VULNERABILITES

VOL - MALVEILLANCE

 FAITS GÉNÉRATEURS :
 Acte volontaire de pénétration clandestine dans l’enceinte
de l’établissement pour vol ou acte malveillant, voire
espionnage industriel.
 Vol ou acte de malveillance interne (employé licencié, …)

 POINTS DANGEREUX :
 Stockage de produits « attractifs » (essence)
 installations et équipements stratégiques
 Bureaux (microinformatique)
 Informatique centralisée
 Pipes et aires de pompage ou de recompression sans
surveillance physique
92
EVALUATION DES VULNERABILITES

VOL - MALVEILLANCE

 POINTS NÉVRALGIQUES : voir les points dangereux

 SMP : les calculs de SMP sont basés sur l’évaluation du


montant maximal de produits assurés susceptibles d’être
dérobés.

93
EVALUATION DES VULNERABILITES
VOL - MALVEILLANCE

 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION :

Dispositions constructives :
 Implantation du site
 Clôture de l’établissement.
 Mur en dur sur les locaux stratégiques
 Minimum d’ouvertures et ouvertures résistantes à l’effraction.
 Echelles extérieures non accessibles
 Mise en coffre des documents importants et des valeurs (penser
aux catalyseurs en métaux précieux)

Moyens de contrôle et d’alerte :


 Détection d’intrusion conforme, réceptionnée et vérifiée,
matériel certifié.
 Report d’alarme conforme, réceptionné et vérifié.
94
EVALUATION DES VULNERABILITES
VOL - MALVEILLANCE

 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION :

Surveillance du site :
 Gardiennage permanent ou lors des périodes de fermeture
du site : au moins 2 gardiens reliés par portable ou un
gardien relié à un centre de télésurveillance et muni d’une
détection homme isolé
 Rondes contrôlées
 Téléphones cellulaires
 Contrôle des entrées – sorties
 Centre de télésurveillance conforme
 Fiabilité du report d’alarme
 Localisation du ou des postes de gardes
 Surveillances des accès (caméras)
95
EVALUATION DES VULNERABILITES

RC ATTEINTE A L’ENVIRONNEMENT

96
EVALUATION DES VULNERABILITES

RC ATTEINTE A L’ENVIRONNEMENT
 FAITS GÉNÉRATEURS :
 Pertes de confinement sur les matières dangereuses
pour l’environnement : pollution des eaux, des sols ou de
l’atmosphère (CO2 et COV notamment), nuage toxique, ...
 Risque radioactif
 Mauvaise gestion des rejets du site
 Mauvaise connaissance de la réglementation
 Incendie grave (fumées toxiques et polluantes et eaux
d’incendie polluantes)
 Explosion
 Bris de machine
 Erreur humaine
 Acte de malveillance.
 Bruit. 97
EVALUATION DES VULNERABILITES
RC ATTEINTE A L’ENVIRONNEMENT
 POINTS DANGEREUX :
 Tout équipement contenant ou véhiculant des produits
polluants dans les installations de production ou de
stockage, notamment les réservoirs enterrés, canalisations
 Tout équipement pouvant générer un risque d’explosion,
d’incendie ou de bris de machine
 Postes de dépotage ou empotage sur terre
 Racks de tuyauteries
 Pipes et aires de pompage ou de recompression
 Points d’émission de rejets : évents, cheminées, torches,
prises d ’échantillons, …
 Transformateurs ou condensateurs au PCB.
 Tout équipement générateur de bruit : compresseurs,
pompes, circulation de véhicules, …
98
EVALUATION DES VULNERABILITES

RC ATTEINTE A L’ENVIRONNEMENT
 POINTS NÉVRALGIQUES :
 Environnement constitué d’habitations et d’établissements
recevant du public (recours des voisins et des tiers),
d’usines SEVESO
 Voies à grande circulation
 Stations de traitements des rejets
 Traitements à la source
 Volumes significatifs de produits polluants, explosifs ou
inflammables : notamment gaz liquéfiés
 Canalisation d’eaux usées et pluviales et points de rejets
 Réservoirs et canalisations enterrés
 Pipelines

99
EVALUATION DES VULNERABILITES

RC ATTEINTE A L’ENVIRONNEMENT

 SMP : le SMP est difficile à estimer et en général il est plutôt


prévu une limite contractuelle d’indemnisation par sinistre et
par année en sinistres cumulés avec des sous-limites pour les
frais de dépollution, ...
Il convient de noter cependant que la FFSA a participé avec
les autorités gouvernementales à l’établissement de critères
permettant d’évaluer un impact et notamment au dernier guide
technique relatif aux valeurs de référence des seuils d’effets
des phénomènes accidentels des installations classées
d’octobre 2004. Elle a aussi essayé à partir de ces valeurs de
déterminer une méthodologie d’évaluation des risques
industriels permettant une approche du chiffrage des
dommages résultants pour l’environnement.

100
EVALUATION DES VULNERABILITES
RC ATTEINTE A L’ENVIRONNEMENT

 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION :

 Respect des dispositions réglementaires : première des


mesures à envisager avec notamment les études de danger,
d’impact, ...

 Organisation fonctionnelle :
 Direction Environnement
 ISO 14001 en cours ou certifié
 Plan Environnement annuel
 Inspections périodiques avec suivi formalisé des inspections
 Formation des opérateurs et qualification des entreprises
intervenantes

101
EVALUATION DES VULNERABILITES
RC ATTEINTE A L’ENVIRONNEMENT

 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION :

Traitement et contrôle des rejets :


 Captation des rejets
 Traitement des rejets le plus possible à la source
 Contrôle des rejets sur les stations de traitement et les
traitements à la source
 Alarmes de défaut
 Réserves tampons suffisantes
 Analyse des eaux de captage en puits
 Surveillance de la qualité de la nappe phréatique
(piezomètres)
 Etude et suivi des déchets
 Recyclage des eaux de refroidissement
102
EVALUATION DES VULNERABILITES
RC ATTEINTE A L’ENVIRONNEMENT
 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION :
Contrôle des risques accidentels :
 Astreinte Direction et plan de crise
 Plans d’intervention (POI, PPI, …) avec alerte des tiers et
des autorités
 Convention d ’assistance mutuelle, notamment avec les sites
SEVESO
 Véhicules d’intervention pour risques chimiques
 Contrôle des entreprises intervenantes (organisation des
travaux)
 Alarmes adaptées de dysfonctionnement
 Collecte et confinement des déversements accidentels :
drainage des aires de production et de dépotage, bassin de
rétention des effluents pollués (eaux d ’incendie, …)
 Absorbant, obturateurs, modules de confinement des fuites,
… 103
EVALUATION DES VULNERABILITES
RC ATTEINTE A L’ENVIRONNEMENT
 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION :
Contrôle des risques accidentels :
 Cuves de stockage de fuel enterrée double peau avec
détection de fuite ou en aérien avec rétention
 Réseaux séparatifs des eaux usées et pluviales
 Analyse des vents et simplement manches à air
 Etanchéité des sols
 Salle de contrôle confinée à distance
 Autres mesures sur les risques incendie et explosion ou bris
de machine
 Exercices réguliers des plans d’urgence avec les secours
externes

104
EVALUATION DES VULNERABILITES
RC ATTEINTE A L’ENVIRONNEMENT
 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION :
Autres :
 Machines bruyantes en contenant insonorisé.
 Mesures du bruit en limite de propriété de nuit et de jour.
 Organisation de la circulation
 Etudes des sols avant toute installation nouvelle ou achat
 Sauvegarde des documents d’autorisation

105
EVALUATION DES VULNERABILITES

RC PRODUITS

106
EVALUATION DES VULNERABILITES

RC PRODUITS

 FAITS GÉNÉRATEURS :
 Non respect des règles d’hygiène, de mise en
œuvre, de froid, ...
 Contamination de produit
 Dégradation de produit
 Erreur de fabrication
 Défaut de contrôle : non vérification de des
caractéristiques du produit
 Erreur humaine
 Acte de malveillance

107
EVALUATION DES VULNERABILITES

RC PRODUITS

 POINTS DANGEREUX :

 Utilisation par des tiers


 Conditions de transport et de stockage
 Distributeurs
 Marketing
 Laboratoires de contrôle

108
EVALUATION DES VULNERABILITES

RC PRODUITS

 POINTS NÉVRALGIQUES :

 Fabrication et conditionnement
 Laboratoires de contrôle
 Dossiers de lots et échantillothèques
 Distributeurs et services commerciaux
 Transporteurs

109
EVALUATION DES VULNERABILITES

RC PRODUITS

 SMP : le SMP est là aussi difficile à estimer et en général il


est plutôt prévu une limite contractuelle d’indemnisation
par sinistre et par année en sinistres cumulés avec des
sous-limites pour les frais de retrait, ...

110
EVALUATION DES VULNERABILITES
RC PRODUITS

 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION :

 Management du risque :
 Identification et évaluation des risques
 Etude AMDEC (produits, moyens, procédés)
 Formation des différents opérateurs (conception,
achats, production, contrôle, ventes, marketing,
transport,…)
 Gestion des procédures opératoires (conception,
achats, production, contrôle, ventes, marketing,
transport,…)
 Fiches d’emploi et de sécurité des produits
 Aspects juridiques et contractuels
 Contraintes réglementaires
111
EVALUATION DES VULNERABILITES
RC PRODUITS

 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION :

Management du contrôle qualité :


 Certifications ISO 9000 et audits réguliers
 Procédures de contrôle qualité
 Contrôle des matières premières et des produits finis
 Traçabilité des produits
 Gestion des procédures opératoires et des
modifications (conception, achats, production, contrôle,
ventes, marketing, transport,…)
 Validation des indicateurs qualité
 Archivages dossiers de lots et échantillons témoins
 Contrôle des utilisations futures (pilote, cadre
contractuel avec les clients, …)
112
EVALUATION DES VULNERABILITES
RC PRODUITS

 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION :


Contrôle du fonctionnement :
 Manuels opératoires (conception, achats, production,
contrôle, ventes, marketing, transport,…)
 Suivi et enregistrement des paramètres de fonctionnement.
 Procédures diverses (HACCP, …)
Management des réclamations :
 Plan de crise, notamment retrait des produits, traitement des
dommages et communication vers les médias
 Exercices réguliers du plan de crise
 Clauses contractuelles avec les donneurs d’ordre
 Historique et gestion des réclamations
 Traitement des produits non conformes dont recyclage et
destruction 113
EVALUATION DES VULNERABILITES

PERTES D’EXPLOITATION

114
EVALUATION DES VULNERABILITES

PERTES D’EXPLOITATION

 FAITS GÉNÉRATEURS :
Tous les dommages résultant des risques garantis par la
police couvrant les risques directs et occasionnés aux biens
contenus dans le site dont l’assuré est propriétaire, détenteur
ou gardien.
Ceci prend aussi en compte les dommages consécutifs aux
risques de :
- carence de fourniture électrique (grève EDF exclue),
- carences de fournisseurs et clients.

Toutefois sont en général exclus : le vol sans effraction,


l’absence de maintenance, les dommages corporels y
compris intoxication alimentaire, les infections et virus
informatiques, la grève.

115
EVALUATION DES VULNERABILITES

PERTES D’EXPLOITATION

 POINTS DANGEREUX : tous les points où peuvent naître un


des événements garantis, notamment les points dangereux
des risques d’incendie, de bris de machine, de malveillance
et de responsabilité civile pollution ou risques produits, qui
pourrait entraîner une interruption ou une cessation
d’activité.

 POINTS NÉVRALGIQUES : tous les points névralgiques des


risques d’incendie, de bris de machine, de malveillance et
de responsabilité civile pollution.
Une attention particulière est à porter aux installations dont
le fonctionnement dépend de réglementations particulières
(FDA, …) et à la conservation de documents essentiels
(documents administratifs, dossiers de lots, cahiers de
laboratoire, …).
116
EVALUATION DES VULNERABILITES
PERTES D’EXPLOITATION

 SMP : c’est le montant des “ Pertes d’exploitation ” subies


par le site consécutives à un sinistre aux biens localisés
dans la zone constituant le goulot d’étranglement le plus
important sur le site. Ce montant sera estimé sans tenir
compte des possibilités de dépannage interne et externe au
site.
Ce montant est en général toujours difficile à établir et
nécessite souvent une analyse fine des interactions
possibles au sein de l’entreprise et avec les fournisseurs ou
clients. Il est toujours limité dans le temps avec un
minimum de 12 mois et prend en compte :
 La perte de financement de la marge brute
 Le remboursement des frais supplémentaires
d’exploitation engagés à la suite du sinistre pour en
limiter les conséquences
117
EVALUATION DES VULNERABILITES
PERTES D’EXPLOITATION

 SMP
La marge brute est déterminée comme la somme des
charges fixes (charges qui subsistent telles quelles lorsque
le niveau d’activité baisse ou disparaît) et du résultat
d’exploitation que la baisse des ventes ne permet plus de
couvrir.
Résultat d’exploitation
Marge Brute
Charges fixes

Charges variables

Charges variables : charges qui disparaissent avec l’activité elle-même


(achats de matières premières, de matières consommables, d’emballage,
de marchandises, frais de transports associés par exemple).
118
EVALUATION DES VULNERABILITES
PERTES D’EXPLOITATION
 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION : toutes les
mesures de prévention et de protection définies pour les
risques garantis qui peuvent générer des pertes
d’exploitation.
Toutefois, pour mieux cerner ces risques et éventuellement
établir les mesures de protection lourde des installations
(sprinkler, …), la mesure essentielle en terme de prévention
des pertes d’exploitation passe par la constitution d’un plan
de sécurisation.

119
EVALUATION DES VULNERABILITES
PERTES D’EXPLOITATION
A titre d’information, l’ordre de grandeur considéré par AGR pour évaluer les pertes d’exploitation suite à un
sinistre par rapport au chiffre d’affaires est résumé dans le tableau suivant :

Activité % Chiffres d’Affaires

Commerces / Distributio n 30 % - 40 %

Hotellerie 50 % - 70 %

Centres de Soins / Hôpitaux 25 % - 40 %

Industrie Agro -Alimentaire 40 % - 60 %

Sidérurgie 20 % - 30 %

Industrie Pharmaceutique 70 % - 80 %

Semi-Conducteurs 50 % - 70 %

Automobiles 20 % - 30 %

Productio n d’Electricité (Fuel / Charbon) 30 % - 50 %

120
EVALUATION DES VULNERABILITES

TRANSPORTS

121
EVALUATION DES VULNERABILITES

TRANSPORTS

 FAITS GÉNÉRATEURS :
 Non respect des règles de stockage
 Effondrement de rack
 Rupture de pipe
 Accident de circulation ou en mer
 Tous faits liés aux risques d’incendie, d’explosion,
de pollution, de risque produits, d’événements
naturels, … pour les opérations de stockage et de
distribution
 Erreur de routage
 Erreur humaine
 Acte de malveillance

122
EVALUATION DES VULNERABILITES

TRANSPORTS

 POINTS DANGEREUX :

 Entrepôts
 Stockages souterrains (gaz)
 Voies de circulation
 Plate-formes ou quais de chargement
 Plate-formes pétrolières en mer et tankers
 Pipe-lines et stations de recompression

123
EVALUATION DES VULNERABILITES

TRANSPORTS

 POINTS NÉVRALGIQUES :

 Entrepôts
 Stockages souterrains (gaz)
 Voies de circulation
 Plate-formes ou quais de chargement
 Plate-formes pétrolières en mer et tankers
 Pipe-lines et stations de recompression

124
EVALUATION DES VULNERABILITES

TRANSPORTS

 SMP : le SMP ou plutôt les SMP sont à rapprocher de ceux


évoqués plus avant pour les risques incendie ou explosion,
bris de machine, atteinte à l ’environnement, pertes
d ’exploitation, ...

125
EVALUATION DES VULNERABILITES
TRANSPORTS

 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION : les


mesures sont équivalentes à celles préconisées pour les
autres risques avec en plus les mesures relatives à la
circulation.
Une attention particulière est donc à porter à l ’état des
navires, des citernes routières et ferrées et des conteneurs de
transport, à la qualification et l’information des transporteurs
et aux instructions en cas d’urgence.

126
EVALUATION DES VULNERABILITES

TOUS RISQUES CHANTIER et/ou MONTAGE ET ESSAIS

127
EVALUATION DES VULNERABILITES

TOUS RISQUES CHANTIER et/ou MONTAGE ET ESSAIS

 FAITS GÉNÉRATEURS :

 Tous les faits générateurs d’un incendie, d’une


explosion, d’un bris de machine, d’une atteinte à
l’environnement ou de responsabilité civile
 Etudes incomplètes (notamment des sols)
 Dysfonctionnement des opérations de terrassement,
montage, essais et tests de réception, mise en
production
 Inadéquation des matériels mis en œuvre pour ces
opérations
 Vice de fabrication
 Défaut de stockage, conservation ou montage
 Mauvaise gestion des matériels
128
EVALUATION DES VULNERABILITES

TOUS RISQUES CHANTIER et/ou MONTAGE ET ESSAIS

 FAITS GÉNÉRATEURS :
 Accélération de chantier ou de fabrication (délai)
 Défaut de réception des équipements
 Erreur humaine incluant conception, fabrication,
montage et conduite
 Vol
 Acte de malveillance

129
EVALUATION DES VULNERABILITES

TOUS RISQUES CHANTIER et/ou MONTAGE ET ESSAIS

 POINTS DANGEREUX :

 Aires de montage et de construction


 Installations existantes (présence humaine et
équipements de valeur)
 Opérations de levage, de soudage, meulage, sablage, ...
 Epreuves diverses des équipement
 Stockage des équipements et des matériels
 Sous-sol et élévation (chutes d’objets)
 Connexions
 Nouveaux équipements
 Travaux sur des installations à feu ou appareils sous
pression ou stockages d’inflammables ou de
combustibles
130
EVALUATION DES VULNERABILITES

TOUS RISQUES CHANTIER et/ou MONTAGE ET ESSAIS

 POINTS NÉVRALGIQUES :

 Equipements critiques et uniques


 Magasins des pièces et équipements
 Installations et équipements de production d’utilités
 Installations existantes

131
EVALUATION DES VULNERABILITES

TOUS RISQUES CHANTIER et/ou MONTAGE ET ESSAIS

 SMP : les calculs de SMP sont basés sur la destruction


totale de la plus importante unité technique considérée
comme indépendante dans le cadre d ’un chantier global.
Sont pris en compte les risques d’impact en cas de chute
lors des opérations de montage ainsi que les risques
relatifs aux risques d’incendie, explosion, bris de machine,
atteinte à l ’environnement, vol et malveillance, ...

132
EVALUATION DES VULNERABILITES
TOUS RISQUES CHANTIER et/ou MONTAGE ET ESSAIS

 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION :

Plan QHSE global du chantier entre le maître d’ouvrage, le


maître d'œuvre et les intervenants incluant :
 Analyse des risques
 Implications du maître d’ouvrage, du maître d’œuvre et des
entreprises intervenantes
 Assurances des divers intervenants
 Contrats avec les entreprises intervenantes
 Qualification des intervenants (soudure, …)
 Plan de circulation
 Mise à disposition des moyens d’intervention en cas
d’incendie, de pertes de confinement, …
 Gestion des magasins
133
EVALUATION DES VULNERABILITES
TOUS RISQUES CHANTIER et/ou MONTAGE ET ESSAIS

 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION :

 Plan QHSE global du chantier entre le maître d’ouvrage, le


maître d'œuvre et les intervenants incluant :

 Plans et procédures de montage (charpentes élevées,


colonnes, fours, etc.) avec les notices techniques des
équipements
 Plans et procédures de démontage et d’intervention
 Autorisations de montage ou de démontage
 Gestion des opérations de levage avec demande des
certificats de vérification des équipement et validation des
plans de levage
 Validations par des organismes agréés
 Prévention des risques aux existants
134
EVALUATION DES VULNERABILITES
TOUS RISQUES CHANTIER et/ou MONTAGE ET ESSAIS

 MESURES DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION :

Autres
 Surveillance du chantier et accès limités et contrôlés
 Système de vérification du plan QHSE avec notamment
des responsables QHSE de chantier et des inspections
périodiques formalisées et gérées

135
LA TARIFICATION

136
TARIFICATION

TRAITE DE TARIFICATION : il existe notamment en France un


traité de tarification en assurance des dommages directs et des
pertes d’exploitation édité par l’APSAD qui propose une
tarification dite « technique » agréée par l’ensemble des
compagnies d’assurance et sur la base duquel une étude de
tarification peut être faite.

137
TARIFICATION
CRITERES DE TARIFICATION INCENDIE : taux variant de 0.30 0/°°
à 8.00 0/°° selon l’activité avec des aggravations ou des
diminution en fonction de :

 Chauffage (de +0% à + 100%)


 Construction (-20% à + 50%)
 Installation électrique (-10% à +10%)
 Moyen de premiers secours (-25% à +10%)
 Détection incendie (-7% à –25%)
 Extincteurs automatiques à eau (jusqu’à –60%)
 Abonnement “ prévention conseil ” (-5% à -15%)
 Chargé de sécurité agréé CNPP (-3%)
 Accumulation de valeur (de +0% à +25%)
 Stockage de grande hauteur (de +0% à +100%)
 Niveau de franchise de (0% à –100%)
138
TARIFICATION

GRILLE DE TARIFICATION PARTICULIERE : cependant les


assureurs détermine le plus souvent dans le cadre d ’une
assurance d ’entreprise un tarif « adapté » en fonction de la
sinistralité et des risques intrinsèques liés à l’activité ainsi
que de la loi du marché.
Certains assureurs et certains risk managers proposent des
grilles d’analyse spécifiques permettant d’évaluer les
primes particulières aux différents sites qui participent au
programme d’assurance.

139
TARIFICATION

RISK GRADING ALLIANZ


RISK GRADING AGF

140
TARIFICATION

GRILLE DE TARIFICATION AUTRES GARANTIES : Il n’existe


pas vraiment de traité spécifique pour les autres risques et
chaque compagnie d’assurance détermine son propre
référentiel.
Il y a toutefois des pôles d’assurance qui regroupent
plusieurs assureurs ou réassureurs qui définissent des taux
de primes spécifiques au pôle (ASSURPOL, ASSURATOME,
terrorisme par exemple en France).

141
GESTION DES SINISTRES

142
GESTION DES SINISTRES

Déclaration : il importe de la faire au plus tôt compte tenu des


délais de prescription liés au contrat d’assurances (2 ans en
général) et pour faciliter la prise en charge du sinistre.

Les acteurs : il y en a plusieurs


 L’assuré au travers de son représentant assurance ou de
son expert, voire de juristes et avocats
 L’assureur apériteur (et éventuellement co-assureurs) au
travers de son service indemnisation et de l’expert
assurance, voire de ses avocats
 Les autres sociétés ou personnes concernées par le sinistre
(entreprises extérieurs, recourrants, …) au travers des
mêmes instances
 L’expert judiciaire
143
GESTION DES SINISTRES

Expertise : elle est nécessaire pour permettre la prise en


compte du sinistre par les assureurs et évaluer les causes et le
montant du préjudice ainsi que les divers acteurs qui seront
concernés (recours possible).
Elle doit aussi survenir au plus tôt pour notamment prendre en
compte les preuves avant leur destruction, mais elle pourra
durer de longs mois.
L’expertise peut être amiable (expert désigné par l’assureur) ou
contradictoire (2 experts et éventuellement 3 en cas de litige
représentant l’assuré et l’assureur) et parfois judiciaire (si
l’affaire vient en justice).

144
GESTION DES SINISTRES

Indemnisation : elle ne surviendra qu’après expertise et accord


entre l’assuré (ou les assurés) et les assureurs ou à l’issue
d’une procédure souvent longue d’évaluation.
Les délais peuvent aller de 1 à … 10 ans (surtout en RC)
Elle est toujours basée sur les garanties contractuelles (c’est
pourquoi le contrat de base doit être explicite et complet) et ne
prend en compte que les frais réels déterminés par les étapes
précédentes (attention, l’indemnisation ne prend pas en compte
les innovations possibles).
Le service indemnisation des assureurs est chargé de vérifier
l’adaptation contractuelle des indemnisations et c’est leur
délice…

145
GESTION DES SINISTRES

Exercice d’indemnisation en PE
Indemnité = [(ΔCA x %MB) + FS – ECO] x RP
ΔCA = baise du chiffre d’affaire due au sinistre
%MB = taux de marge brute
FS = frais supplémentaires
ECO = économie réalisée (ex. stock de produits finis épargné)
RP = règle proportionnelle

146
GESTION DES SINISTRES
Exercice d’indemnisation en PE
Eléments de base :
• Contrat : marge brute assurée = 2 600 000
• Période d’indemnisation contractuelle = 12 mois
Sinistre :
• Date de survenance = 01/10/2004
• Période d’indemnisation réelle constatée = 9 mois (du 01/10/2004 au 01/07/2005)
Examen de comptabilité :
• CA du dernier exercice comptable du 01/01 au 31/12/2003 = 9 000 000
• MB de l’exercice = 2 700 000
• CA des 12 mois précédents le sinistre = 9 900 000
• CA de la période égale à la période d’indemnisation réelle = 7 500 000
(9 mois précédant le sinistre du 01/10/2003 au 01/07/2004)
• CA réalisé pendant la période d’indemnisation = 5 700 000

147
GESTION DES SINISTRES
Exercice d’indemnisation en PE
Eléments de règlement :
• Tendance générale = 10%
• Taux de MB = 30%
• CA estimé au cours de la période réelle en l’absence de sinistre [CA du 01/10/2004 au
01/07/2005 x (1 + tendance)] = 8 250 000
• Baisse du CA du 01/10/2004 au 01/07/2005 (CA estimé - CA réalisé)
_CA = 2 550 000
• Frais supplémentaires = 465 000
• Frais généraux épargnés = 42 000
• Capital qui aurait du être assuré [CA du 01/10/2003 au 01/07/2004 x (1 + tendance) x
Taux MB] = 3 267 000
• Capital assuré au titre du contrat = 2 600 000

• % indemnisation suite à RP = 2600000/3267000 = 0.80

Calcul de l’indemnisation :
[(2 550 000 x 0.30) + 465 000 – 42 000] x 0.80 = 950 400

148

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