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ASSURER SON ENTREPRISE

Se prémunir contre les risques de sinistres liés à l’exercice de l’activité doit être une priorité pour le créateur
d’entreprise.
L’enjeu est d’arbitrer entre le coût de la couverture et la hauteur du risque, tout en respectant les obligations
règlementaires.

S’assurer est-il une obligation ?

La loi ou les textes règlementaires peuvent imposer de contracter une assurance professionnelle :

- pour certaines activités : bâtiment (responsabilité décennale), agences de voyage, agents immobiliers, etc. des
entreprises du bâtiment, pour les véhicules, pour les locaux, etc.
- pour certains biens : véhicule à usage professionnel, locaux, etc.

Il est donc important de se renseigner auprès de confrères sur les obligations d'assurance liées à son activité.

Si s’assurer n’est donc pas systématiquement une obligation, il faut envisager la notion la plus large du
risque et inclure, par exemple, l’éventualité de procédure judiciaire engagée par un client et donc
l’assistance juridique liée.

Quelles garanties ?
Les garanties peuvent concerner :

- L'assurance des biens (locaux, matériels, stocks, véhicules, etc.) : vol, incendie, vandalisme, accident, etc.

- L'assurance de l'activité (produits, prestations) : responsabilité civile professionnelle (RCP) engagée vis-à-
vis du client ou d’un tiers lors de l’exercice de l’activité (dommage collatéral)

- L’assurance de risques spécifiques : décennale dans le bâtiment, par exemple

- L'assurance des personnes (entrepreneur, conjoint, salariés) : mutuelle complémentaire (obligation légale
depuis janvier 2016), prévoyance (accidents de la vie)

Le chef d’entreprise peut également se prémunir contre des risques supplémentaires, en fonction de son
estimation de leur probabilité…et de ses moyens financiers. Cela concerne, par exemple, les impayés, le
coût d’un licenciement ou d’un départ à la retraite, la couverture des pertes d’exploitation en cas
d’impossibilité d’exercer l’activité, l’assurance « homme clé », etc.

Qui contacter ?
Le partenaire naturel à contacter est une compagnie d’assurance.

Celle-ci sera sollicitée soit directement, en agence ou par internet, soit en passant par un intermédiaire, agent
général, mandataire, courtier, qui doit normalement négocier pour l’entreprise le meilleur contrat.

A noter : certaines compagnies sont spécifiques à une activité (SMABTP pour le bâtiment), mais la plupart sont
généralistes.

Il est impératif de mettre en concurrence les devis, de forts écarts peuvent être constatés et le rapport
coût/garanties doit être examiné avec soin.

Il peut arriver que le créateur ne trouve pas de compagnie acceptant de garantir son entreprise (activité
peu connue, risque difficile à évaluer ou trop important). Il peut alors saisir le Bureau central de
tarification (BTC).
Celui-ci fixera la prime moyennant laquelle l’entreprise d’assurance désignée par l’assujetti sera tenue de
garantir le risque qui lui a été proposé.
Le Bureau central de tarification comporte 4 sections qui correspondent aux assurances obligatoires
pour lesquelles il peut être saisi : responsabilité civile automobile, assurance construction
(responsabilité décennale/dommage ouvrage), assurance des catastrophes naturelles, assurance de la
responsabilité civile médicale.
ASSURANCES ET MICRO ENTREPRISE
Quelle que soit l’activité, il est vivement recommandé d'assurer sa micro- entreprise

Il existe des assurances multirisques professionnelles (RCP) spécifiques, qui optimisent le


ratio Coût/Garanties, en fonction des possibilités financières, souvent limitées.

Le coût annuel oscillera le plus souvent entre 100 et 500€ maximum (hors décennale pour les
entreprises du bâtiment). En effet, la prime étant souvent indexée sur le niveau de CA, les
seuils fiscaux limitent forcément le montant facturé.

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