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LICENCE GESTION HABITAT LOCATIF ET SOCIAL
Jean-Paul BOUDIGNON
Jean-Paul Boudignon 4
Avant propos : Présentation des principaux contrats
Utile à savoir :
Jean-Paul Boudignon 5
A. Généralités.
Formalités et vérifications à la souscription des contrats d’assurance
(1) Droit des assurances. Yvonne Lambert-Faivre et Laurent Leveneur Précis. Editions Dalloz (13ème édition juin 2011) page 263
Jean-Paul Boudignon 6
A. Généralités.
Formalités et vérifications à la souscription des contrats d’assurance
Jean-Paul Boudignon 7
A. Généralités.
Formalités et vérifications à la souscription des contrats d’assurance
Le risque comme éventualité d’un évènement aléatoire.
Jean-Paul Boudignon 8
A. Généralités.
Formalités et vérifications à la souscription des contrats d’assurance
Jean-Paul Boudignon 9
A. Généralités.
Formalités et vérifications à la souscription des contrats d’assurance
Le risque comme objet de la garantie.
Tout ceci pour exposer le fait que le risque dans toute sa complexité
polysémique est l’objet de la garantie de l’assureur et l’axe de cette
formation.
Jean-Paul Boudignon 10
1) La déclaration du risque
L'assureur ne peut accepter la couverture d'un risque et fixer une prime
adaptée à ce risque sans en apprécier l'assurabilité, ni l'étendue exacte.
Jean-Paul Boudignon 11
1) La déclaration du risque
Formulaire à remplir avant la souscription du contrat
C'est donc aux assureurs qu'il appartient de préparer des questionnaires précis,
couvrant aussi bien les circonstances objectives (situation du risque, usage du
bien, zone de circulation d'une voiture, conducteur habituel, situation médicale,
etc.) que subjectives (antécédents sinistres du futur assuré, résiliations
antérieures, cumuls éventuels de contrats, etc.).
Jean-Paul Boudignon 12
1) La déclaration du risque
Les obligations pesant sur l'assureur ne font toutefois pas obstacle à la prise en
compte d'une déclaration spontanée de l'assuré (Cass. 2e civ., 19 févr. 2009, n°
07-21.655, n° 307 FS - P + B).
Jean-Paul Boudignon 13
1) La déclaration du risque
Formulaire à remplir avant la souscription du contrat
Jean-Paul Boudignon 14
1) La déclaration du risque
Par principe, les aggravations de risque n'ont pas à être déclarées lorsqu'elles
n'ont pas fait l'objet de questions dans la proposition initiale D’où intérêt de
conserver copie du questionnaire.
Jean-Paul Boudignon 15
1) La déclaration du risque
(Cass. 1re civ., 24 juin 1997, n° 95- 17.994, n° 1205 P/Bull. civ. I, n° 207).
Jean-Paul Boudignon 16
1) La déclaration du risque
Déclaration de l’assuré en cours de contrat
Délai et forme de la déclaration
Délai de déclaration.
Les assurés doivent déclarer dans les 15 jours les circonstances nouvelles qui ont
pour conséquence d'aggraver les risques, d'en créer de nouveaux, rendant
inexactes ou caduques les réponses faites dans le formulaire lors de la souscription
(C. assur., art. L. 113-2, 3°).
Pendant 15 jours, l'assuré est couvert pour les risques aggravés et les risques
nouveaux aux conditions anciennes sans avoir à les déclarer à l'assureur et sans
autre sanction que la réduction proportionnelle de l'indemnité en cas de
sinistre.
Forme de la déclaration
L'article L. 113-3 du code des assurances impose comme seul mode d'information
la lettre recommandée avec demande d’avis de réception. Il paraît prudent de
respecter cette exigence de forme pour éviter tout litige en cas de contestation.
Jean-Paul Boudignon 17
1) La déclaration du risque
Déclaration de l’assuré en cours de contrat
Conséquence de la déclaration
La résiliation ne peut prendre effet que dix jours après la notification et l'assureur
doit alors rembourser à l'assuré la portion de prime ou de cotisation afférente à
la période pendant laquelle le risque n'a pas couru, comme le précise l'alinéa 2
de l'article L. 113-4 du code des assurances.
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1) La déclaration du risque
Jean-Paul Boudignon 19
1) La déclaration du risque
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1) La déclaration du risque
Sanctions à l’obligation de déclarer exactement le risque
Nullité
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1) La déclaration du risque
Sanctions à l’obligation de déclarer exactement le risque
Nullité
Limite du principe : Les contrats multirisques regroupent des garanties de
nature différente (assurances de choses, assurances de responsabilité), ils
garantissent des événements différents (incendie, dégâts des eaux, vol...).
La sanction d'une non-déclaration est-elle applicable à la seule garantie
concernée ou à l'ensemble des garanties d'assurance qui figurent dans le
contrat ?
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1) La déclaration du risque
Sanctions à l’obligation de déclarer exactement le risque
Nullité
La fausse déclaration emporte la nullité du contrat, le contrat est réputé n’avoir jamais existé.
La nullité n’intervient pas de plein droit ; elle doit être prononcée par le juge.
L’action doit être intentée dans les 2 ans de la révélation des faits permettant de l’invoquer.
- S’il y a nullité l’assuré ne peut réclamer l’exécution de la prestation indemnitaire
Les tiers non plus ne peuvent se prévaloir du contrat
- Si des indemnités ont été versées avant que les faits constitutifs de la nullité aient été
révélés l’assureur peut demander à l’assuré le remboursement des indemnités payées et
l’action en répétition doit être intentée dans les deux ans de la constatation de la nullité.
Si le contrat d'assurance est annulé pour mauvaise foi lors d'une déclaration des risques
intervenue en cours du contrat, la nullité ne prend effet qu'au jour de la fausse déclaration
(Cass. crim., 2 déc. 2014, n° 14-80.933, n° 6269 FS - P + B).
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1) La déclaration du risque
Obligation d'information précontractuelle et contractuelle de l’assureur en
matière d'assurance (articles L. 112-2 et L. 112-2-1 du code des assurances)
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1) La déclaration du risque
Obligation d'information précontractuelle et contractuelle de l’assureur en
matière d'assurance (articles L. 112-2 et L. 112-2-1 du code des assurances)
Limites :
L'agent général n'est pas davantage tenu de contrôler la
compatibilité de l'immeuble avec chacune des clauses
exclusives de garantie insérées dans les conditions générales.
Conformément à l'article L. 112-2 du code des assurances,
l'assuré, qui a été en possession des conditions générales
d'assurance pendant plusieurs jours avant la signature du
contrat, était en mesure de prendre connaissance de cette
clause (exclusion des dommages de mouille et causés par le
vent aux bâtiments non entièrement clos et couverts ainsi que
leur contenu) et d'en mesurer la portée (Cass. 2e civ., 8 sept. 2005, n°
04-16.782).
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2) Transmission des pièces avant souscription du contrat
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2) Transmission des pièces avant souscription du contrat
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2) Transmission des pièces avant souscription du contrat
Les clauses des polices édictant des nullités, des déchéances ou des
exclusions ne sont valables que si elles sont mentionnées en
caractères très apparents. »
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2) Transmission des pièces avant souscription du contrat
Les pièces constituant un contrat d’assurance
Pour l'adapter précisément au risque et à son évolution, on peut lui adjoindre des
intercalaires ou des avenants.
Jean-Paul Boudignon 29
2) Transmission des pièces avant souscription du contrat
Les pièces constituant un contrat d’assurance
Parfois est adjoint à cet ensemble un tableau du montant des garanties et des
franchises.
Utile à savoir : Les clauses des conditions particulières prévalent sur les clauses
prévues aux conditions générales et aux conventions spéciales du contrat.
Les clauses des contrats proposés par les assureurs aux consommateurs ou aux non-
professionnels doivent être présentées et rédigées de façon claire et compréhensible.
Elles s'interprètent en cas de doute dans le sens le plus favorable au consommateur ou
au non-professionnel (C. consom., art. L. 133-2 - Rép. min. n° 7901 : JOAN Q, 16 mars 2004, p.
2045).
Dès lors que l'assureur remet les conditions particulières et les conditions générales à
l'assuré, celles-ci se substituent à la proposition et à la note de couverture et
constituent « la loi des parties » (Cass. 1re civ., 27 janv. 2004, n° 01-00.284).
Jean-Paul Boudignon 30
2) Transmission des pièces avant souscription du contrat
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2) Transmission des pièces avant souscription du contrat
Jean-Paul Boudignon 32
3) Vérifications à accomplir par l’assuré
avant la conclusion du contrat.
Jean-Paul Boudignon 33
3) Vérifications à accomplir par l’assuré
avant la conclusion du contrat.
Dans la police transmise par l’assureur, le souscripteur doit vérifier les garanties et
limites accordées, notamment :
les définitions du contrat,
les risques garantis (RC, dommages aux biens, protection juridique…),
les pertes assurées (bien immeuble, biens meubles, frais et pertes consécutifs
tels déblaiements, démolitions, les honoraires d’expert, les honoraires
d’architecte, les pertes de loyers des locataires de l'immeuble …),
les éventuelles non assurances (dans le cadre d’une « police tous risques sauf»),
les limites de garanties,
l'importance des franchises,
les mesures de prévention (présence d’extincteurs, installations électriques et de
gaz, ramonage des cheminées…),
La garantie valeur à neuf ou vétusté déduite applicable.
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3) Vérifications à accomplir par l’assuré
avant la conclusion du contrat.
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3) Vérifications à accomplir par l’assuré
avant la conclusion du contrat.
Dans la police transmise par l’assureur, le souscripteur doit vérifier les garanties et
limites accordées. Il lui reviendra de vérifier notamment les restrictions,
limitations et exclusions
Conformément à l'article L. 112-4, alinéa 2 du code des assurances, les clauses des
polices édictant des exclusions ne sont valables que si elles sont mentionnées en
caractères très apparents.
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3) Vérifications à accomplir par l’assuré
avant la conclusion du contrat.
Conformément à l'article L. 112-4, alinéa 2 du code des assurances,
les clauses des polices édictant des exclusions ne sont valables que si elles
sont mentionnées en caractères très apparents.
- une clause d'exclusion imprimée dans les mêmes caractères que ceux
employés pour l'impression des articles voisins, alors même qu'aucun
moyen typographique n'avait été mis en oeuvre pour attirer spécialement
l'attention de l'assuré, n'est pas valable ( Cass. 1re civ., 11 déc. 1990, n° 89-
15.248 : RGAT 1991, p. 39, note H. Margeat et J. Landel),
- une cour d'appel a écarté une clause d'exclusion figurant en caractères gras
au motif que d'autres clauses de la police imprimées en caractères rouges
étaient encore plus apparentes ; la Cour de cassation rejette le pourvoi (
Cass. 1re civ., 1er déc. 1998, n° 96-18.993, n° 1808 P).
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3) Vérifications à accomplir par l’assuré
avant la conclusion du contrat.
Distinctions entre les conditions de garantie et les exclusions
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4) Les principales garanties pouvant être accordées.
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4) Les principales garanties pouvant être accordées.
Les événements généralement couverts par le contrat d’assurance des biens sont :
Le vol,
Le bris de glaces : vitres, glaces, parois vitrées qui servent de séparation entre
les balcons mitoyens…
Jean-Paul Boudignon 40
4) Les principales garanties pouvant être accordées.
Les événements couverts par le contrat d’assurance des biens :
Garanties obligatoirement accordées lorsque le contrat comporte une garantie
«dommages» :
Les risques de catastrophes technologiques (C. assur., art. L. 128-2, créé par L.
n° 2003-699, 30 juill. 2003, art. 17 et 81). Les catastrophes naturelles et risques
de catastrophes technologiques sont obligatoirement indemnisés dès lors qu’un
arrêté de catastrophe naturelle ou technologique est pris,
Jean-Paul Boudignon 41
4) Les principales garanties pouvant être accordées.
Les événements couverts par le contrat d’assurance des biens :
En complément des garanties incendie et dégâts des eaux, les assureurs peuvent
accorder :
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4) Les principales garanties pouvant être accordées.
Des contrats plus complets peuvent être proposés.
Jean-Paul Boudignon 43
Partie I :
Présentation des principaux contrats
B. Principaux contrats dans une copropriété
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B. Principaux contrats dans une copropriété
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B. Principaux contrats dans une copropriété
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1) L’assurance de la copropriété.
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1) L’assurance de la copropriété.
Couverture de l’assurance collective
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1) L’assurance de la copropriété.
Deux dispositions indispensables
Le contrat d’assurance doit mentionner que la société d’assurances qui
couvre la copropriété ne se retournera pas contre le copropriétaire
responsable d’un sinistre, ni contre le syndic.
Cette clause peut être étendue à tous les occupants de l’immeuble (par
exemple, les locataires).
Les copropriétaires doivent être considérés par le contrat d’assurance comme
des tiers entre eux, en cas de dommages aux biens de l’un d’eux.
A défaut, l’assureur n’interviendra pas car la garantie de responsabilité
civile ne couvre pas les dommages subis par l’assuré. Or, dans l’assurance
collective, chaque copropriétaire a la qualité d’assuré.
Jean-Paul Boudignon 49
1) L’assurance de la copropriété.
Les dommages à l’immeuble
L'incendie, la foudre, l’explosion, y compris les dommages provoqués par la fumée et les pompiers.
Les dégâts des eaux : ruptures, débordements, fuites accidentelles de canalisations non souterraines
ou d’appareils à effet d’eau, infiltrations à travers les toitures, gel des canalisations intérieures,
débordements ou versements de récipients.
La tempête, la grêle et la neige sur les toitures : assurée contre l’incendie, la copropriété bénéficie
automatiquement d’une garantie contre la tempête.
Les catastrophes naturelles (inondation, tremblement de terre, avalanche…) et actes de terrorisme.
Tous les contrats d’assurance de biens couvrent obligatoirement les dommages matériels dus à ces
événements.
Les catastrophes technologiques : les dommages aux biens immobiliers à usage d’habitation sont
obligatoirement indemnisés dès lors qu’un arrêté de catastrophe technologique est pris.
Le vol : les détériorations immobilières causées par les cambrioleurs et, parfois, les conséquences du
vol des clés confiées au gardien par un copropriétaire.
Le bris de glaces : vitres, glaces des parties communes de l’immeuble, parois vitrées qui servent de
séparation entre les balcons mitoyens…
Jean-Paul Boudignon 50
1) L’assurance de la copropriété.
Les dommages à l’immeuble (suite)
La couverture proposée par les assureurs est plus ou moins étendue selon les
contrats. La plupart d’entre eux garantit uniquement les parties communes,
d’autres incluent des parties privatives.
Jean-Paul Boudignon 51
1) L’assurance de la copropriété.
La responsabilité civile de la copropriété
Jean-Paul Boudignon 52
1) L’assurance de la copropriété.
L’assurance de protection juridique de la copropriété
Elle couvre, à la suite des événements cités dans le contrat, les frais
engagés par la copropriété pour récupérer le montant d’un préjudice subi
du fait d’autrui.
Jean-Paul Boudignon 53
1) L’assurance de la copropriété.
Les options de l’assurance de protection juridique de la copropriété
Mai 2017 54
1) L’assurance de la copropriété.
Les valeurs d’assurance
La valeur de reconstruction :
– Fréquemment, la valeur d’assurance est représentée par une
surface (surface développée de l’immeuble) assurée déclarée et
définie par le contrat. Sinon, il faut, au minimum, assurer la valeur
réelle de l’immeuble, c’est-à-dire de son prix de reconstruction
vétusté déduite. Cette valeur est exprimée en capital.
– La plupart des assurances d’immeubles sont indexées ; le syndic
doit, périodiquement, vérifier le montant des garanties et, le cas
échéant, le faire évoluer. Les copropriétaires peuvent juger
insuffisant un remboursement limité à la valeur de reconstruction
vétusté déduite.
– Ils peuvent alors souscrire des garanties complémentaires telles
que « valeur à neuf » ou « pertes indirectes ».
Jean-Paul Boudignon 55
1) L’assurance de la copropriété.
Les valeurs d’assurance
La valeur à neuf
– La valeur à neuf est la valeur de reconstruction, vétusté
déduite, à laquelle on ajoute un pourcentage précisé dans
le contrat ne dépassant pas généralement 25 % (ou 33%)
de la valeur de reconstruction).
– L’immeuble doit être reconstruit au même endroit dans
un délai de 2 ans, sauf impossibilité.
– La garantie des pertes indirectes permet à la copropriété
d’être indemnisée sur justificatifs des frais et pertes
restant à sa charge à la suite d’un sinistre garanti.
Jean-Paul Boudignon 56
2) L’assurance du locataire
Jean-Paul Boudignon 57
2) L’assurance du locataire (suite)
Jean-Paul Boudignon 58
3) L’assurance du copropriétaire
Risques couverts par l’assurance multirisques habitation
Jean-Paul Boudignon 59
3) L’assurance du copropriétaire non-occupant
La responsabilité civile
Jean-Paul Boudignon 60
4) L’assurance du copropriétaire non occupant
La responsabilité civile
Jean-Paul Boudignon 61
4) L’assurance du copropriétaire non occupant
La responsabilité civile (suite)
Jean-Paul Boudignon 62
5) L’assurance du syndicat des copropriétaires
Responsabilité civile
Le syndicat peut être déclaré responsable à l’égard des
copropriétaires ou des tiers des dommages subis sur
leurs parties immobilières privatives ou sur leurs objets
mobiliers à la suite d’un incendie, d’une explosion ou
d’un dégât des eaux résultant d’un vice de construction
des parties communes ou de leur défaut d’entretien.
Jean-Paul Boudignon 63
6) L’assurance du syndic
Responsabilité civile
Jean-Paul Boudignon 64
7) La Dommages-Ouvrage.
De l’assurance en général à l’assurance Dommages-Ouvrage
TYPES D’ASSURANCES
- Responsabilité décennale
A. 1792 du c.civil
En 78 – LOI SPINETTA rend l’assurance de cette RC obligatoire
(+ obligation pour le MO)
Jean-Paul Boudignon 65
7) La Dommages-Ouvrage : Quelques définitions
Les responsabilités
(dommages causées à autrui, corporels, matériels et immatériels) :
Les dommages :
—les dommages matériels,
—les dommages immatériels
Jean-Paul Boudignon 66
7) La Dommages-Ouvrage : La responsabilité contractuelle
(A. 1134 du Code civil)
Jean-Paul Boudignon 67
7) La Dommages-Ouvrage : La responsabilité civile délictuelle
Jean-Paul Boudignon 68
7) La Dommages-Ouvrage : La responsabilité décennale (
A.1792 du Code civil)
Jean-Paul Boudignon 69
7) La Dommages-Ouvrage : L’assurances construction
Jean-Paul Boudignon 70
7) La Dommages-Ouvrage : Etude de la
responsabilité en matière de construction Articles 1792 et
suivant du Code civil
Jean-Paul Boudignon 71
7) La Dommages-Ouvrage : Etude de la
responsabilité en matière de construction -
Articles 1792 et suivant du Code civil
Jean-Paul Boudignon 72
7) La Dommages-Ouvrage : Etude de la
responsabilité en matière de construction -
Articles 1792 et suivant du Code civil
NB :
Ces cas d’exonération ne concernent pas les garanties biennales et de parfait
achèvement.
Jean-Paul Boudignon 73
7) La Dommages-Ouvrage : Etude de la
responsabilité en matière de construction -
Articles 1792 et suivant du Code civil
L’assurance dommages-ouvrage
Elle incombe au maître de l’ouvrage (= le propriétaire).
Elle permet de préfinancer rapidement les dommages de nature
décennale sans recherche de responsabilités.
Jean-Paul Boudignon 74
7) La Dommages-Ouvrage : Etude de la
responsabilité en matière de construction -
et suivant du Code civil
Articles 1792
Préfinancement Présomption de
responsabilité
Accessoire au
droit de propriété Tout constructeur est responsable de plein droit
envers le Maître d’Ouvrage ou l’acquéreur (même s’il
y a un vice du sol) des dommages qui
compromettent la solidité de l’ouvrage, ou qui,
Seule assurance de dommages l’affectant dans l’un de ses éléments constitutifs ou
obligatoire l’un des ses éléments d’équipement, le rendent
impropre à sa destination
Jean-Paul Boudignon 75
Partie II :
Gestion des sinistres
A. Les conventions interprofessionnelles
et la garantie dégâts des eaux
Jean-Paul Boudignon 76
A. Les conventions interprofessionnelles
1) Cumul d’assurances : l’existence de conventions interprofessionnelles
La prestation indemnitaire :
Dans les assurances de dommages, qui comprennent à la fois les assurances de choses et les
assurances de responsabilité, l'indemnité versée dépend de la somme assurée par le contrat.
Si on appelle parfois cette somme « capital assuré », comme dans les assurances de personnes,
il s'agit en réalité d'un plafond de garantie, de la limite maximum d'indemnité à laquelle
l'assuré peut prétendre et non de la prestation elle-même, qui en toute hypothèse, ne peut
être supérieure au montant du dommage réellement subi par l'assuré ou le tiers.
La règle est la même qu'en cas de sur-assurance : si plusieurs assurances ont été contractées
frauduleusement, dans le but de cumuler les indemnités d'assurance, elles sont nulles et
aucune d'elles ne peut produire d'effet en cas de sinistre.
En l'absence de fraude, chaque assurance intervient, mais sans que le montant total des
sommes versées à l'assuré ne puisse excéder la valeur de la chose assurée : selon l'article L.
121-4 du code des assurances, « quand elles sont contractées sans fraude, chacune d'elles
produit ses effets dans les limites des garanties du contrat et dans le respect des dispositions de
l'article L. 121-1… Dans ces limites, le bénéficiaire du contrat peut obtenir l'indemnisation de
ses dommages en s'adressant à l'assureur de son choix ».
Jean-Paul Boudignon 77
A. Les conventions interprofessionnelles
1) Cumul d’assurances : l’existence de conventions interprofessionnelles
Pour qu’il y ait cumul d’assurances il faut que certaines conditions soient réunies.
Il existe plusieurs polices,
Identité d’intérêt. Le même intérêt d’assurance doit se retrouver dans ces contrats
(ils doivent garantir le patrimoine de la même personne),
Identité de risques. Les contrats garantissent le même « risque-événement » (pas
d’identité de risque si un contrat couvre le risque vol et l’autre le risque incendie).
Les contrats garantissent le même « risque-objet » (le même bien, la même
responsabilité),
Identité de souscripteur. Ce principe est issu d’une jurisprudence du 21/11/2000
NB : en 2002 les assureurs ont adopté une résolution par laquelle ils conviennent
d’écarter le principe retenu de cette jurisprudence ; pour eux il faut qu’il y ait
identité de bénéficiaire…
Simultanéité des garanties. Les contrats doivent produire leurs effets en même
temps,
Excès d’assurance. Il y a cumul d’assurances si le total des garanties est supérieur à
la valeur d’assurance.
Jean-Paul Boudignon 78
A. Les conventions interprofessionnelles
La règle est simple, aux termes de l'article L. 121-4 du code des assurances lorsque
plusieurs assurances répondant aux critères des assurances cumulatives sont
contractées sans fraude, le bénéficiaire peut obtenir l'indemnisation de ses
dommages en s'adressant à l'assureur de son choix.
Les conventions entre assureurs dérogent à l'article L. 121-4 du code des assurances
et prévoient quel assureur sera régleur et dans quelles conditions.
Dans la pratique les experts intervenant dans le règlement du sinistre pour le compte
de l’assureur appliquent les dispositions des conventions interprofessionnelles, alors
même que l’assuré est tiers à cette convention.
L’assuré n’est nullement tenu de respecter ces conventions et peut obtenir
l’indemnité suivant ce qui est prévu dans la police souscrite.
Jean-Paul Boudignon 79
A. Les conventions interprofessionnelles
1) Cumul d’assurances : l’existence de conventions interprofessionnelles
Jean-Paul Boudignon 80
A. Les conventions interprofessionnelles
1) Cumul d’assurances : l’existence de conventions interprofessionnelles
Jean-Paul Boudignon 81
Les conventions de règlement
Préambule
Jean-Paul Boudignon
Les conventions de règlement
Définition
Jean-Paul Boudignon
La convention CIDRE
Jean-Paul Boudignon 84
Les objectifs de la convention IRSI
Jean-Paul Boudignon 85
IRSI : Pourquoi cette réforme ?
Jean-Paul Boudignon 86
IRSI : Son objet
Jean-Paul Boudignon 87
IRSI : Comment ?
Jean-Paul Boudignon 88
IRSI : Un nouveau constat dégâts des eaux
NB : 3 feuillets
Jean-Paul Boudignon 89
IRSI : Zoom sur le constat dégâts des eaux
Jean-Paul Boudignon 90
II . Les principales nouveautés de la convention IRSI
Champs d’application
Une gestion par local
La désignation d’un assureur gestionnaire
La création de l’expertise pour compte commun
L’organisation de la recherche de fuite
La prise en compte du propriétaire non occupant
La mise en place de « réputés garantis »
Jean-Paul Boudignon 91
IRSI : Champs d’application
Jean-Paul Boudignon 92
IRSI : Les mécanismes : L’assureur gestionnaire
Jean-Paul Boudignon 93
IRSI : Qui est l’assureur gestionnaire ?
Jean-Paul Boudignon 94
IRSI : Qui est l’assureur gestionnaire ?
Qualité Assureur
Occupation du local
du local Gestionnaire
Commun Assureur Immeuble
Assureur
Privatif Copropriétaire occupant assuré
copropriétaire
Assureur Immeuble
Privatif Copropriétaire occupant non assuré
par subsidiarité
Privatif Locataire assuré Assureur locataire
Privatif Locataire non assuré Assureur du PNO
Assureur Immeuble
Privatif Locataire non assuré et PNO non assuré
par subsidiarité
Tranche 1 Tranche 2
Jean-Paul Boudignon 96
IRSI : L’évaluation par l’assureur gestionnaire
Tranche 1 Tranche 2
Jean-Paul Boudignon 97
Les causes selon l’IRSI
Jean-Paul Boudignon 98
IRSI : Les exclusions
Les exclusions sont aujourd’hui listées en dégâts des eaux :
Les pénétrations d’eau par les ouvertures des gaines de ventilation, les conduits de cheminée, par absence ou
destruction partielle de toiture, par toiture bâchée,
Les phénomènes de condensation ou d’humidité sans relation avec un dégât des eaux relevant de la présente
Convention,
Les eaux de ruissellement, débordements de cours d’eau, remontées de nappe phréatique, refoulement d’égouts,
inondations, dommages de mouille consécutifs à la destruction totale ou partielle de la toiture dus aux tempêtes,
grêles, poids de la neige ainsi que tout phénomène naturel (hors gel), que ces évènements donnent lieu ou non à un
arrêté de catastrophes naturelles,
Jean-Paul Boudignon 99
IRSI : Les exclusions
Tranche 1 Tranche 2
Abandon de recours Droit à recours
Vétusté déduite,
Sauf : Encadré par le barème de
répartition,
Sinistres répétitifs
Sur la base d’un rapport d‘expertise
RC du tiers professionnel ou non commun.
professionnel (recours en droit Causes multiples,
commun) Une seule assiette de dommage,
Recours en part égale vis-à-vis des
assureurs responsables mais sans
solidarité.
Ce qui change
• Suppression du passage en apparent comme modalité de recherche de fuite.
• Le passage en apparent relève des seules dispositions contractuelles et non de l’IRSI.
• Suppression de la notion d’investigations préalables car les nouvelles dispositions concernant
l’organisation et la prise en charge sont les mêmes quelque soit le moment où la recherche de
fuite est faite.
Ce qui change
La recherche de fuite est réputée garantie sans
franchise, sans plafond, etc… pour tous les assureurs y
compris les assureurs RC afin d’inciter le responsable à
l’effectuer.
Tout autre intervenant non assureur peut organiser une rechercher de fuite.
L’IRSI fixe les modalités de prise en charge des coûts de la recherche de fuite.
Jean-Paul Boudignon 106
IRSI : RECHERCHE DE FUITE - Modalités de prise en charge
EXCEPTION
• Les assureurs prennent
fuite organisées par les syndics sont prises en
en charge les charge par l’assureur du copropriétaire
recherches de fuite (occupant ou non) lorsque la fuite trouve son
organisées à leur origine dans le local privatif de ce dernier
initiative ou à celle de même s’il n’est pas responsable
leurs assurés conventionnellement.
Tranche 1 Tranche 2
1) Les formalités
2) L’évaluation des pertes
3) Le règlement de l’indemnité
Rappel :
La charge de la preuve du contenu
et de la mise en jeu de la garantie
incombe à l'assuré.
La déclaration du sinistre
Contenu de la déclaration
La déclaration du sinistre
Contenu de la déclaration
La déclaration du sinistre
Contenu de la déclaration
La déclaration du sinistre
La déclaration du sinistre
Dommage aux biens : délai pour adresser la déclaration de sinistre
L'assuré est obligé d'aviser l'assureur au plus tard dans le délai fixé par le contrat
(article L. 113-2, 4° C Ass). Ce délai ne peut être inférieur à :
— 5 jours ouvrés,
— 2 jours ouvrés en cas de vol,
— 24 heures en cas de mortalité du bétail,
— 10 jours calendaires à compter de la publication au journal officiel de l’arrêté
de constatation de l’état de catastrophe naturelle, et 30 jours calendaires pour
les pertes d’exploitation qui s’en suivent.
La déclaration du sinistre
Dommage aux biens : délai pour adresser la déclaration de sinistre
En matière délictuelle, la victime dispose d’un délai de 5 ans pour agir contre le
responsable du sinistre. Elle dispose de dix ans dans le cadre de la responsabilité
des constructeurs.
Elle ne peut pas être opposée dans les cas où le retard est dû à un cas
fortuit ou de force majeure.
Il est rappelé que cette déchéance doit être précisée en des termes
très apparents. (art. L 121-4 C Ass)
La déclaration du sinistre
Précision :
Il est important que le gestionnaire avise son client de ces situations, et suivant son mandat
— qu’il procède suivant ce qui est prévu par la loi (qu’il constate la résiliation ou qu’il accorde la
diminution du loyer)
— qu’il recouvre les sommes ainsi perdues de l’assureur dont la police trouve lieu à s’appliquer.
La tierce expertise
Si les deux experts désignés par les parties ne peuvent parvenir à un accord, une
procédure
de tierce expertise est prévue obligatoirement
L’expertise judiciaire
En cas d’échec des étapes prévues précédemment
NB : en matière d’incendie, cette procédure ne peut être intentée que si un délai d’au
moins mois s’est écoulé depuis la remise par l’assuré de l’état des pertes définitif.
Les étapes :
La première réunion d’expertise
Établissement de l'état des pertes par l’assuré
Inventaire des dommages et du sauvetage
Débat au cours de l’expertise
Evaluation des dommages
Procès verbal d’expertise
Précisions sur la valeur probante de l’expertise devant le tribunal
De par l’usage (et la convention interprofessionnelle) une expertise ne peut être fixée
moins de 21 jours après la convocation par l’expert d’une partie.
La première réunion d’expertise est très importante (idée du montant du sinistre)
L'expert choisi par l’assureur procédera ainsi à ses premières constatations concernant
la réalité et la matérialité du sinistre :
— les circonstances de sa survenance (localisation du point de départ, développement,
etc.),
— les causes constatées ou présumées,
— l'origine, afin d'envisager des responsabilités éventuelles non mises en cause.
Cet état des pertes est alors remis à l'expert de l'assureur. Il lui
reviendra d’étudier son contenu, et d’y répondre.
Une fois les dommages arrêtés par les experts, l'indemnité due par
l'assureur est calculée en prenant en compte les stipulations du contrat
d'assurance.
L’assureur fait sa proposition d'indemnisation.
L'assuré confirme son accord en signant une quittance de règlement ou
une «lettre d'acceptation d'indemnité ».
Délai de paiement
Assurance incendie (art L. 122-2 C. assur)
Disposition d'ordre public.
— Si elle n'est pas terminée dans les six mois, chacune des
parties peut procéder judiciairement
Délai de paiement
Catastrophes naturelles. (art. L 125-2 C. assur).
Une provision sur les indemnités doit être versée dans les deux mois
(à compter de la date de remise de l'état estimatif des biens
endommagés ou des pertes subies, sans préjudice de dispositions
contractuelles plus favorables, ou de la date de publication, lorsque
celle-ci est postérieure, de la décision administrative constatant l'état
de catastrophe naturelle).
Les indemnisations résultant de cette garantie doivent être dans un
délai de trois mois.
Le code prévoit des pénalités de retard en cas de non-respect de ces
délais
Délai de paiement
En assurance dommages-ouvrage (C. assur., art. L. 242-1)
Délai de paiement
La garantie en valeur à neuf :
❶ Indemnité immédiate
parce que le délai de 2 ans pour reconstruire l'immeuble incendié (afin de permettre à
l'assuré d'obtenir une indemnisation en valeur à neuf) court à compter du jour du
sinistre.
parce que l’indemnisation se fonde sur l'évaluation des dommages au jour du sinistre.
Or, dans la pratique, la reconstruction ne s'effectue souvent que plusieurs mois après,
voire même plusieurs années. Même lorsque la garantie valeur à neuf est prévue,
l'érosion monétaire entre le jour du sinistre et celui de la reconstruction ne permet pas
à l'assuré, en période d'inflation importante, de rebâtir avec la seule indemnité de
l'assureur.
Quand l'action de l'assuré contre l'assureur a pour cause le recours d'un tiers, le délai de la prescription
ne court que du jour où ce tiers a exercé une action en justice contre l'assuré ou a été indemnisé par ce
dernier.
La prescription est portée à dix ans dans les contrats d'assurance sur la vie lorsque le bénéficiaire est une
personne distincte du souscripteur et, dans les contrats d'assurance contre les accidents atteignant les
personnes, lorsque les bénéficiaires sont les ayants droit de l'assuré décédé.
Pour les contrats d'assurance sur la vie, nonobstant les dispositions du 2°, les actions du bénéficiaire sont
prescrites au plus tard trente ans à compter du décès de l'assuré ».
Jean-Paul Boudignon