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LA CONSECRATION DES DROITS HUMAINS AU MAROC

1-La Définition de droits de l’homme Ensemble des prérogatives dont peut


bénéficier n'importe quel individu. Ces droits naturels, universels et inaliénables
sont généralement reconnus à travers des lois ou des textes à valeur
constitutionnelle dont un des plus célèbres est la Déclaration des Droits de
l'Homme et du Citoyen de 1789.
1. Les droits de l’homme avant l’adoption de la constitution de
2011
Dès la chute du mur de Berlin et l’effondrement de l’union soviétique, le roi
Hassan II prenait des initiatives pour attester de sa volonté de respecter les
droits de l’homme en faisant adopter en 1992 un nouveau texte
constitutionnel qui reconnaissait l’attachement du Maroc aux droits de
l’homme tels qu’ils sont universellement reconnus.
Le roi Hassan II a affirmé lors de la préparation du texte de 1992 que "Le Maroc
ne pouvait demeurer indifférent aux profondes mutations qui surviennent
partout dans le monde". La nouvelle réforme devrait, selon le Roi, conférer, au
Maroc "le passeport pour faire son entrée sur la scène mondiale". Plusieurs
initiatives du roi ont précédé ou accompagné la nouvelle constitution dont
notamment l’installation du Conseil consultatif des droits de l’homme et la
Commission d’indemnisation des victimes des violations des droits de
l’homme. Le roi Mohammed VI, dès son accession au trône, va suivre les pas
de son père.
Avant la nouvelle constitution du 29 juillet 2011, le statut juridique des libertés
trouvait son fondement dans la constitution de 1996 qui proclamait un certain
nombre de libertés dont la liste restait pour l’essentiel limitée.
2. la constitution 2011
Le Royaume du Maroc a adopté une nouvelle constitution,
sur laquelle les Marocains ont voté le 1er juillet 2011,
qui consacre les droits de l'homme tels qu'ils sont
universellement reconnus et prévoit la protection de son
système, en tenant compte de son caractère universel et de
son indivisibilité.
La nouvelle constitution marocaine stipule tous les droits
de l'homme contenus dans la Déclaration universelle des
droits de l'homme, en plus de consacrer la hauteur des
conventions internationales, telles que ratifiées par le
Maroc, sur la législation nationale et de prévoir des
travaux pour adapter ces législations à leurs exigences.
Parmi ces droits garantis par nouveau texte (2011):
 L'article 19 énonce :
L’homme et la femme jouissent, à égalité, des droits et libertés à caractère
civil, politique, économique, social, culturel et environnemental, énoncés dans
le présent Titre et dans les autres dispositions de la constitution, des
constantes du royaume et de ses lois.
L’Etat œuvre à la réalisation de la parité entre les hommes et les femmes.
Il est créé, à cet effet, une Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les
formes de discrimination.
 L’article 20 énonce :
Le droit à la vie est le droit premier de tout être Humain. La loi protège ce
droit.
 Le premier alinéa de l’article 21 :
Toute personne a droit à la sécurité de sa personne et de ses proches, et à la
protection de ses biens.
 L’article 3 énonce :
L’islam est la religion de L’Etat, qui garantit à tous le libre exercice des cultes.
 L’article 24 :
Le droit à la protection de la vie privée, les communications privés sous
quelque forme que ce soit, sont secrètes. Seule la justice peut autoriser, dans
les conditions et selon les formes prévues par la loi.
Est garantie pour tous, la liberté de circuler et de s’établir sur le territoire
national, d’en sortir et d’y retourner, conformément à la loi.

 L’article 35 :
Le droit de propriété.
 L’article 25 :
Sont garanties les libertés de pensée, d’opinion et d’expression sous toutes
leurs formes
En revanche, Ya les libertés de réunion, de rassemblement de manifestation
pacifique, d’association et d’appartenance syndicale et politique, le droit de la
grève. La loi fixe l’exercice de ces libertés.
Et que l’éducation est un droit de l’enfant et un devoir de la famille et de l’Etat.

En plus de ces droits, la nouvelle constitution stipule explicitement les


droits culturels en reconnaissant les affluents amazigh, africain...et la
protection des droits collectifs, en particulier les droits des femmes, des
enfants, des personnes âgées et des personnes ayant des besoins
spéciaux.
Elle prévoit également la répression du génocide et des
autres crimes contre l'humanité, des crimes de guerre et
de toutes les violations flagrantes et systématiques des
droits de l'homme.
Le Maroc est partie aux conventions fondamentales des
droits de l'homme, en particulier les neuf conventions qui
forment le noyau du système des droits de l'homme des
Nations Unies.
Donc cela dire, que le Maroc à consacré ces droits de
l’homme par plusieurs conventions et de par la nouvelle
constitution, Ceci est le résultat de l'évolution qui se
produit dans le monde en ce qui concerne les droits de
l'homme.

LA DISTINCTION ENTRE LES DROITS


HUMAINS ET LIBERTES PUBLIQUUES?
Historiquement, la notion de la liberté publique est la
plus récente que celle du droit de l’homme, la notion de
la liberté n’est qu’un aspect de ces droits, les droits de
l’homme tendent eux-mêmes à être intégrés dans une notion
plus large qui est celle du droits humains. En effet, la
notion des droits humains, est une notion évolutive, son
contenu sera variable en fonction des valeurs auxquelles
se rattachent ceux qui défendent cette notion. Ce contenu
change en fonction de l’idéologie, et du régime politique,
libéralisme, socialisme, islamisme, etc...
Les droits humains connaissent un succès jamais atteint
auparavant.
1. La notion des droits humains
Il s'agit, avant tout, d'un concept philosophique selon
lequel tout être humain possède des droits universels. Il
faut noter que ces droits sont par nature inaliénables, et
ce, quel que soit le Droit de l'État dans lequel vit
l'individu. Par conséquent, avant d'avoir une assise
juridique les droits de l'Homme ont une assise
philosophique et représentent les droits universels,
inaliénables et les plus sacrés que chaque être humain
acquiert du seul fait de sa naissance
Il y a plusieurs générations aux droits humains. Il y en a
actuellement 3:
 les droits civils et politiques.
 les droits économiques, sociaux et culturels.
 les droits collectifs ou de solidarité
Ces droits qui avaient donc une assise philosophique et qui, selon les
philosophes, étaient inhérents à la personne, inaliénables et sacrés étaient
opposables, par leur nature, à l'ensemble de la société et au pouvoir. Cette
vision étant cependant philosophique, il est encore possible pour chacun de
nous de constater que, de nos jours, aucun droit, aussi sacré soit-il, n'est
inhérent à la personne humaine et inaliénable sans consécration textuelle. En
effet, même si une consécration textuelle ne signifie pas pour autant que les
autorités de tous les États reconnaîtront ces droits à leurs citoyens et les
respecteront, une telle consécration a le mérite de reconnaître ces droits dans
les sociétés ayant adopté ces valeurs, et là encore, il faut être vigilant puisque
les droits, les plus élémentaires soient-ils, ne sont jamais réellement acquis.
Concernant la consécration textuelle des droits de l'Homme, et sans vocation à
l'exhaustivité, nous pouvons citer :

- Concernant la France et pour les droits de l'Homme de la première


génération : la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (DDHC) du 26
août 1789 qui n'a une réelle valeur juridique que depuis qu'elle fait partie du
bloc de constitutionnalité.
- Au niveau international, nous assistons à une évolution du droit notamment
depuis les années 1950 avec une construction progressive d'un contrôle par
des instruments européens et internationaux des droits de l'Homme parmi
lesquels nous pouvons citer la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme
qui a été adoptée par l'ONU en 1948.
Et par les célèbres affaires qui touchent les droits humains : on trouve l’affaire
palestinienne, C’est un exemple frappant de l’absence de différence entre les
droits de l’homme et les libertés publiques. En examinant sincèrement cette
l’affaire , l’armée israélienne impose des restrictions qui ont privé sur les
Palestiniens de leurs droits. Donc cela était un facteur majeur de
préoccupation pour les droits humains dans le monde.
2. La notion des libertés publiques
Par la notion de « libertés publiques », l'on entend l'ensemble des droits et des
libertés individuelles et collectives qui sont garantis par les textes législatifs et
uniquement par ceux-ci. Les libertés ne sont donc dites « publiques » que si
l'État intervient, par une loi, pour les reconnaître et les aménager, et ce, quel
que soit l'objet de cette liberté. L'on ne peut donc se fonder sur aucune norme
faisant partie du bloc de constitutionnalité pour identifier une « liberté
publique », il faut uniquement se baser sur un texte législatif. Pour connaître le
contenu des « libertés publiques », il faut donc nécessairement se référer à
l'ensemble des textes législatifs.
Les libertés publiques étant établies par une loi, l'État se voit contraint de
respecter la norme édictée et donc d'organiser l'inviolabilité de cette liberté.
Par conséquent, la notion de « libertés publiques » impose à l'État des limites à
ses prérogatives puisqu'il est contraint de les respecter en plus d'organiser leur
inviolabilité.
3. la distinction entre ces deux notions
En réalité, plutôt que de parler de distinction entre ces deux notions, il faudrait
parler d'articulation. En effet, ces deux notions ne sont pas antinomiques, mais
s'articulent l'une avec l'autre.
Si, avant la traduction dans le droit positif des Droits de l'Homme, la notion de
« libertés publiques » était la seule qui avait une assise juridique puisqu'il
fallait impérativement identifier un texte législatif pour identifier une liberté
publique, cela n'est plus le cas depuis que les Droits de l'Homme sont passés
de concept simplement philosophique à des normes réellement impératives
pour les États qui les reconnaissent.
Pour conclure, la principale distinction entre les deux ne tient pas réellement à
la liberté ou au droit protégé en lui-même, mais à la place de la norme qui le
protège. Aussi, si le droit ou la liberté est protégé seulement par un texte
législatif il s'agira d'une liberté publique alors que s'il est protégé par une
norme constitutionnelle ou un traité international (par exemple la Convention
européenne des Droits de l'Homme), l'on va considérer qu'il s'agit plutôt de
Droits de l'Homme. À ce titre, c'est la norme la plus élevée qui prime et donc
une liberté qui serait protégée à la fois par une loi et une norme de nature
supérieure comme une norme constitutionnelle sera considérée comme un
droit de l'Homme. Les deux appartenant désormais à la sphère du droit, et de
nombreux droits ou libertés se recoupant puisque protégés à la fois par un
texte législatif et un texte constitutionnel, cela explique que les deux notions
sont souvent utilisées comme synonymes.

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