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Question / Réponse droit des libertés fondamentales

Introduction:

Quand apparait la dénomination droit des libertés fondamentales ?

La dénomination DLF est apparue en 1993 par l’arrêté du 19 février qui prévoit
l’enseignement du DLF. Jusque-là, il s’intitulait « libertés publiques » ou « droit admin et
libertés publiques ».

1. Qu’effectue Patrice Rolland?

Patrice Rolland identifie l’origine des droits : ce sont des droits naturels et imprescriptibles
de l’homme. On retrouve certains droits dans des lois qui ne font que coucher par écrit des
choses qui s'appliquent déjà. Par le biais de l’écriture, il y a une volonté d’inscrire dans les
règles juridiques certains droits ayant vocation à être utilisés. S’il n’y a pas d'intégration dans
le droit positif, ça reste une liberté au sens philosophique alors il faut des règles qui
organisent.
➔ Pour lui il convient donc de distinguer la revendicat° des droits (sur plan
philosophique) de l’organisation des droits (sur le plan juridique) car les deux
entraînent des conséquences distinctes : un discours sur ce qui est protégé vs. sur
ce qui devrait être protégé.

2. C’est quoi les libertés publiques ?

Selon Rivero, les libertés publiques sont des obligations imposées aux particuliers “de
respecter leurs libertés réciproques”. Cela suppose l’intervent° de l’État qui impose cette
obligation par sa législation et sanctionné par la voie des juridictions. Pour conclure à cette
définition il décompose l’expression en deux:
● Liberté : pvr d’auto-détermina° permettant à l’homme de choisir lui-même ses
comportements personnels.
● Le terme public : qui renvoie à la pers publique, càd une relat° à l’État et ses
démembrements.
L’intervention du pouvoir par la loi pour reconnaître et aménager ses libertés est ce qui les
rend publiques et donne la consécration du droit positif. Les libertés publiques sont
protégées par des lois et elles se trouvent avant tout dans la DDHC.
➔ Maurice Hauriou disait que les libertés publiques étaient la chose de tous.

3. Quels sont les 3 conditions pour caractériser la liberté publique?

1. Elle doit être organisée par la loi,


2. Organisée en vue de son libre exercice,
3. Aménagée avec des garanties pr son respect par l’Etat et les individus.

4. Quels sont les différentes catégories de libertés publique?


Rivero essaye de tirer une typologie des libertés publiques à partir de la def pendant la
restauration et identifie 3 catégories de libertés publiques :
1. Les libertés de la pers physique : principe du respect de la pers humaine (droit à la vie,
de disposer de son corps), à la sûreté mais aussi la liberté de la vie privée, la liberté de
déplacement (d’aller et venir).
2. Les libertés de la pensée (distinction entre corps et esprit) : liberté d’opinion, religieuse,
de communication(presse, communication audiovisuelle) et d’enseignement.
3. Les libertés de l’action collective : liberté de réunion, d’asso et rassemblements sur la
voie publique(manifs, cortèges, attroupements).
En 1993, on change de dénomination pour celui de DLF.

5. Que pose la loi du 30 juin 2000?

Elle crée le référé-liberté, est une procédure d'urgence (48h) permettant de mettre fin à une mesure
administrative de nature à porter une atteinte grave à l'exercice d'une liberté fondamentale. → apparaît
la nécessité d’agir pour la sauvegarde d’une liberté fondamentale.

6. Qu’englobe le terme de libertés fondamentales?

L’ordonnance du 12 janvier 2001 précise que l’expression englobait le droit Constit d’asile et
de la mm façon, des ordonnances du JA ont considéré le droit de ppté comme une liberté
fondamentale. Enfin, le DLF renvoie aussi au concept des droits fondamentaux.

7. Quel est l’apport de l’arrêt Airey (1979)?

Cet arrêt a affirmé que les droits garantis par la Convention doivent être interprétés de façon
à être concrets et effectifs et non plus théoriques et illusoires et a aussi posé le principe
d’indivisibilité des droits de l’homme.

8. Qui a développé les conceptions positivistes et objectivistes sur le droit


fondamental et à quoi ces notions renvoient-elles?

Etienne PICARD développe 2 conceptions :


• Conception positiviste : Le terme fondamental renvoie à des normes qui sont
considérées comme les plus importantes du système juridique.
• Conception objectiviste : Les droits fondamentaux sont les droits considérés au
niveau légal.

9. Que soutient le doyen Favoreu?

Il dit que les libertés publiques c’est l’État légal mais en 2000 on passe à l’État de droit qui
consacre la supériorité de la C°. De ce fait, il convient de parler de droits fondamentaux car
les droits et libertés sont protégés par lois constitutionnelles, EU et internationales.

10. Que signifie la première génération des droits: droits et libertés?

Ce sont les droits dont l’homme est titulaire sans distinction de nationalité, mais aussi le
plein accomplissement de l’homme citoyen. On retrouve ces droits-libertés dans DDHC.

11. Expliciter la théorie de Jellinek sur cette notion?


Il développe la théorie du système du droit public subjectif qui est le 1er système de ces
droits fondamentaux. Il identifie les droits-libertés comme un statut négatif en ce sens qu’ils
correspondent à une abstention de l’Etat. = Il y a une garantie de protection de sphère de
libertés individuelles pour chacun.

12. Quels sont les libertés de la vie civile?

Maurice Hauriou parle de droits civiques et politiques. Il identifie également une autre
catégorie qu’il qualifie de “libertés de la vie civile” qui se décomposent en trois gp:
● Le grp de la civitas sine suffragio : la liberté civile sans le suffrage (les libertés de la
famille, de la ppté individuelle) càd la vie de la pers sans être considérée comme un
citoyen
● Le grp des libertés spirituelles : liberté de conscience et par lesquelles l’homme
s’efforce d’agir sur l’homme par la pensée
● Le grp des libertés créatrices d’institutions sociales : les sociétés, syndics, assos…

13. Quelle est la deuxième génération de droit?

Il s’agit des droits créances= “droit à…”, ils peuvent être de 3 nature différentes: éco, sc et
culturel. De plus, ils sont à statut positif qui, contrairement aux droits-libertés, appellent à
une action positive de l’Etat pour assurer ces créances. ex droit à la santé, éducat°…
➔ Ces droits créances ne figurent pas dans la CEDH mais, il y a une évolution de la JP
EU qui consiste à reconnaître des obligations positives à la charge des Etats.
➔ Finalement, la CEDH se retrouve à fonctionner comme un txt de droits créances :
l’Etat va devoir agir pour assurer effectivement la protec° des droits-libertés.

14. Quelle est la troisième génération de droit?

Il s’agit des droits collectifs ou de solidarités, caractère internationaux car rompt avec la
tradition de la personne juridique , on voit apparaître une nouvelle catégories de
bénéficiaires. Pour certains il faut reconnaitre qualité de pers animale et d’autre consacrer
l'existence d’une personne non humaine. “statut des animaux depuis 2015 est des être
vivants voués de sensibilité”.
Pr la question de pouvoir agir, ce sont les associations prenant comme objet sc ces enjeux
qui le font.

15. Quelle est la quatrième génération de droits?

Ce sont les droits et libertés bénéficiant au numérique: 2 catégories: Lesnvelles techno de


l’info et de la com, et, les bio-technologies.
→ On protège l’humain face aux progrès technologiques:

16. Quelles critiques peuvent être porter sur le découpage en lui même selon les
générations?

● La pbi des droits politiques ( droits à statut actif) suppose figure du citoyen national.
Hors tps, il y a eu un épuisement de la figure du citoyen national qui n'est plus une
figure à défendre ojd. La ligue des droits de l’H et du citoyen, née pour défendre la
DDHC, est désormais dénommée Ligue des droits de l’H et les droits politiques ont
été dilués par l’émergence de scrutins atypiques (élections européennes).= On parle
de crise du modèle d’organisa° du pvr en termes de régime politique et d’une part
très important des droits-libertés tels que conçus au mmt de la RF.
● L’idée qu’il y ait des droits civiques et politiques (1ère gen) d’un côté et des droits
écono, sociaux et culturels (2nd gen)d’un autre, permet d'élaborer une critique
simple : il y a les tenants de la liberté au sens de libéralisme qui vont s’opposer à la
justice sociale (droits créances). Hors risque de conflit entre les droits sur l’Etat et les
droits de l'État. Ex: (protec° du droit de ppté (droit-liberté) et affirmation d’un droit au
lgt (droit-créance) ou liberté d’entreprendre (droit-liberté) et droit de grève (D.
créance).
Le droit des libertés essaye de résoudre ces difficultés.

17. Quelles critiques peuvent être porter sur l’évolution de cette présentation?

→ Le paradigme des droits de l’H est anthropologique, ils se sont dvlp avant tt pour protéger
l’homme.
→ Passage de l’expression droit de l’H à la notion de droits fondamentaux, l’H en lui faisant perdre tt
significa° juridique, on ne sait pas qui est titulaire de ces droits dc cette notion devient arbitraire.
→Ojd, l’idée est de revendiquer tjr plus de droit ce qui conduit à une inflation de droits : il risque d'y
avoir des conflits. La règle de résolution des conflits se retrouve à l’Art 4 de la DDHC : la liberté n’a
de borne que la liberté d’autrui. Ce discours de revendication des droits rompt avec le principe d’une
société libérale qui considère que le principe est la liberté, la restriction est l’exception.
→Dans ce système de droits inflationnistes, on rompt avec la maxime « tout ce qui n’est pas interdit
est permi », on est plus dans Etat libérale (il faut autorisat° pour user de sa liberté).
→3e gen de droits a pour effet une dissolution de la catégorie du droit car les droits de la nature sont
des devoirs pour l'homme ou la société.
→ Julien Bétail sur nature : L’ouverture à l’accès à la justice en permettant notamment à des assos de
saisir les tribunaux pr défendre la nature dénote une évolution du droit de l’environnement sans
admettre une personnalité. On n’a pas besoin de personnifier la nature pr la protéger. Pour lui, les
partisans de cette personnification feignent de l’ignorer et enfoncent une porte ouverte car ils
trompent le gd public. = retour au sophisme naturel.
→ Pour les droits numériques: On voit une contradiction entre la protection des données personnelles
et la liberté de circulation de ces données : le principe est la libre circulation des données à caractère
personnel et l’exception est une limitation voire une interdiction mais jamais pour des motifs liés à la
protection des personnes physiques.
→ Autrement dit, c’est un système complètement confus.

SUR LA SIGNIFICATION DES LIBERTÉS FONDAMENTALES:

18. Qu’entend Grégor Puppinck par la forte teneur morale du droit des libertés
fondamentales ?
→ La mise en place de la protection des droits de l’H constitue un nouvel ordre international.
→ traités de Westphalie= la religion d’un peuple suit celle de son Prince : c’est la naissance de l’Etat
moderne.
→ Ce qui intéresse, c’est le dépassement par le haut : il s’opère par la soumission de la svté
nationale à la morale universelle (dépasse les frontières d’un Etat) au moyen du droit
international. Cmt effectuer ce dépassement ? Il faut dépasser le positivisme et retourner à
la morale et aux droits naturels.
→ Le droit international absorbe la morale et lui confère une autorité supérieure à l’égard du droit des
Etats : c’est là qu’advient l’ordre moral international. On échappe à l’enfermement des droits de l’H
ds un droit national.
→ Cette soumission de l’Etat par le haut ne va pas se faire uniquement par des textes mais se traduit
aussi par la coopération intergouvernementale et not le fait que les Etats acceptent de se soumettre aux
organisations internationales. = but de la création de l’ONU et par la suite d’autres institutions (ex
CPI), conventions veillant à protéger les individus de leur État.
On peut même dire que cet ordre international devient supranational : car il y a un besoin de
posséder pvr supérieur à l’Etat et la signification que cet ordre s’impose aux états.
→ La naissance du Conseil de l’EU qui est un systm un peu particulier, va conduire à l’adoption de la
CESDHLF (par le parlement EU). Elle s’inspire directement de la DDHC universelle.
→ On voit bien la transformation de la morale en un système juridico-politique universel.

19. Qu’explique t-il dans son second point sur le sujet?

Il s’intéresse à savoir comment ce dépassement de souveraineté de l’Etat par le haut et par


le bas a-t-il permit de mettre en place un système juridique ? On envisage le dépassement
de la souveraineté par le bas : il s’est fait en reconnaissant la primauté de la pers sur la
société.
● A partir de l’ap guerre: reconnaissance de la faculté de bénéficier de cette garantie
supranationale pr l’homme. = rupture avc DI classique qui entend les individus
comme objet de droit et non sujets de droit international.
● l’ordre politique international est conçu comme devant assurer la protection des pers
contre les atteintes à leur droit, commises par les Etats qui se réfugient derrière la
souveraineté. Cette protection permet de saisir une juridiction internationale,résultat
direct de la reconnaissance nouvelle de la primauté de la personne sur la société.
● Traditionnellement on avait plutôt une personne soumise à la société ( individu =
atome social). La révolution des droits de l’H renverse cela : on avance la primauté
de la personne pour éviter l’existence d’un système totalitaire. ⚠ peut mener à
l’individualisme qui peut conduire à une dissolution de l’identité sc puisque l’individu
refuse l’existence de tout bien commun. il s’agit d’assurer un équilibre (si la société
prime, l’individu ne possède que des devoirs. S’il prime sur la société, la société se
dissout et il n’y a plus de commun.)
● 2 théories anthropologiques s’affrontent, d’un côté, l’H est fils, porteur d’une nature et
recevant sa dignité de Dieu. De l’autre, l’H est son propre père, auteur de sa propre
dignité. Cela va générer deux mvt opposés : ds le 1er la dignité incarnée se réalise
par l’accomplissement de chaque personne ds sa nature humaine (l’H est fils) alrs
que le 2nd, va promouvoir une dignité désincarnée qui est analysée par Puppinck
comme une libération ou un dépassement par chaque personne de sa nature (d’où
l’idée de dénaturation).
● Soit les droits de l’H sont l’expression du droit naturel, soit ils sont le fruit de la
volonté. Ces deux façons de voir l’anthropologie n’ont pas été tranchées dans les txt
internationaux.
● C’est à la politique de trancher pour lui.

CHAPITRE 1 : ONTOLOGIE PHILOSOPHIQUE ET ÉPISTÉMOLOGIQUE


JURIDIQUE DES DROITS ET LIBERTÉS FONDAMENTAUX

1. Définissez l’ontologie:
Met en avant la q° de savoir ds quelle vision du monde s’inscrit la théorie des droits de l’H :
Quel rôle peut-on faire assumer à cette théorie ? L’ontologie fait appel à une q°métaphysique (càd sur
quoi repose cette physique, les fondements). Il s’agit de réfléchir à la manière dont on pense les liens
contre l’H et son environnement mais aussi entre les H eux-mêmes → l’ontologie fait référence à
l’être.

2. Définissez l’épistémologie:suppose un objet et se réfère à la q° de savoir : cmt


connaître son objet ? En l'occurrence, celui des DLF. L’épistémologie des droits et
libertés est essentiellement liée à la q° de savoir : cmt définir le droit Ici, 4
conceptions de cet objet de DLF seront abordés : le jusnaturalisme, le positivisme, le
marxisme et les auteurs contemporains des droits de l’H.

3. Quelles sont les différentes théories critiques des droits de l’homme?


● Les critiques contre-révolutionnaires avec la critique empiriste et
providentialiste.
● L’historicisme
4. Qu’implique la critique contre-révolutionnaire:
a) avec la critique empiriste?
Pcipe: incarnée par Edmund Burk, il s’agit d’une critique à l’encontre de la RF et ses
produits et non la conception des droits. Il traite des thèmes qui deviendront ceux du
conservatisme moderne :
● Il défend un droit naturel classique, représente la tradition libérale anglaise, défend
les libertés, il est un tenant de l’Etat autoritaire et un défenseur et promoteur de
l’historicisme moderne. Il défend l’histoire contre le projet révolutionnaire qui consiste
à reconstruire l’ordre social : il remet en cause la RF. Il défend l’expérience sociale
contre le jugement individuel.
● Il formule tout d'abord deux objections à la conception des droits de l’H ds la DDHC :
→Il déplore l’abs d’ordre social en lien avec les droits de l’H : En effet 2 concept° s’affrontent d’une
part celle du celle mise en place par la RF (théorie de la svté nationale dans laquelle la révolu° est
fondée sur les droits subjectifs de la passion) et de l’autre celle de la révolu° anglaise de
1688, légitime dans la mesure où elle ne traduisait pas une décision subjective du Parlement
mais une nécessité supérieure qui s’imposait aux anglais.(Bills of right)
= Il reproche à la révolu° d’avoir mis en place des droits complètement scindés de l’ordre
social : il n’y a pas de lien fait entre les deux.
→Sur la q° de la légitimité de la révolution, cmt expliquer que la révolution anglaise est légitime et
non la française ? Pour lui la révolution anglaise restaure les libertés historiquement acquises ,
ne transforme pas la société comme la RF fondé sur des principes abstraits comme les
droits de l’homme.
● Pr Burke, il faut éliminer progressivement les droits de l’H puisqu’il distingue entre les
vrais droits des faux droits, les derniers étant des revendications infondées. =
rattachement au concept utilitariste car il faut reconnaître right of men c-a-d des
droits avantageux pour les hommes.

b) avec la critique providentialiste?


Pcipe: reprend idée de Burke en étant plus radicale, car il rejette tout entière la révolution
dans son principe et la considère contraire à la nature même de l’H social.
→ Pt de départ: la révolution est un phénomène radicalement nv dont le caractère le plus saillant est
l'irrésistibilité. = La révolution a menée tt le monde et fait en sorte qu’ils soient dans l'impossibilité
d’agir, = suspension de la prudence humaine.
→Pr Maistre, la révolution châtie le roi et d’abord la France. Critique mal reçue mais ap RF La q°
s’est posée de savoir où était le principe d’intelligibilité pour comprendre les événements qui
n’étaient pas intelligibles à partir des inventions et des actions des acteurs politiques ?Ce
principe d’intelligibilité, selon l’opinion dominante, est l’histoire. Mais, qu’est-ce que
l’histoire ? C’est ce qui arrive nécessairement sans être ni prévu, ni voulu par personne.
→pr lui, il est impossible pour l'H de créer une Constitution : il applique la théorie de la providence :
aucune Constit ne peut se produire ex-nihilo par la libération. Rien ne peut surgir de l’échange et la
décision rationnelle d’une assemblée populaire. Il rejoint Burke en disant qu’on ne peut que déclarer
des droits intérieurs. L’H ne peut pas faire advenir ce qui n’est pas mais ce qui est déjà, mm si pour
cela il doit le rendre visible.
→ distingue entre droits du peuple et les droits radicaux (qui sont les racines juridiques du souverain
et de l’aristocrate). = On peut déclarer des droits intérieurs mais que partiellement car les droits ne
sont déclarés que par ce qu’ils ont été préalablement attaqués.
→Maistre souligne que prononcer la concession populaire est insensée : pour lui, c'est le roi qui
constitue la nation. Le législateur ne fait que rassembler et codifier des éléments politiques
préexistants dans les habitudes du peuple qu’il semble instituer.
= Maistre défend la présidentialisation de l’expérience : cette idée de germination dans la
pensée de Maistre a pour fonction de récuser les droits fondateurs du contrat social.

5. Que signifie l’historicisme: un courant de pensée qui considère que tout objet ne
peut être construit ou appréhender qu’en le remplaçant dans le contexte de la
pensée. S’agissant des droits de l’H, il ne serait donc possible de comprendre cet
objet que dans la mesure où il n’apparaît pas comme une apparition constructiviste
(càd purement le résultat d’une construction abstraite).

6. Quel position adopte Benjamin Constant sur l’héritage révolutionnaire?


Principe: Son libéralisme le place dans une position compliquée, Constant se félicite de la
reconnaissance des droits de l’H tels qu’ils le sont à travers 1789. Toutefois, il a un
sentiment plus ambivalent à l’égard de la RF elle-mm.
C’est une critique indécise de l’héritage révolutionnaire, sa pensée va tantôt aller vers
Condorcet que Burke. = “pensée en mm temps”.
● d’abord dans l'état de Condorcet puisqu’il justifie la révolution des droits de l’H
comme une nouvelle étape de légalisa° universelle. Celui-çi envisageait 4 étapes de
la perfectibilité par le progrès : 1. La destruction de la théocratie, 2. La destruction de
l’esclavage, 3. La destruction de la féodalité, 4. La destruction de la noblesse.
→Ces 4 étapes concourent à une légalisa° universelle càd la volonté de traiter tous les hommes de
manière égale.
→ Inconvénient = il justifie la RF dns sa totalité hors cela a aussi conduit à la terreur. Chose qu’il
justifie comme étant une corruption nécessaire.
● Il va toutefois tenter de développer une histoire progressive et universelle, raison
pour laquelle il soutient également la continuité de l’histoire.
→Il y a une flèche du temps qui conduit à tjr plus de progrès mais l’action politique n’a pas
d’ordre prise sur ce progrès (ne peut ni le stopper, ni l’accéder). Comme Burke, il estime que
les Constit n’adviennent pas par la volonté des H mais par l’accumula° du tps.
→Néanmoins, il accole à ce terme d’historicisme un terme plus concret : le rationalisme.
● Constant est connu pour avoir opposé deux libertés, c’est l’objet de son discours
prononcé en 1819 :
- Liberté des anciens : participation active et constante au pvr collectif (liberté au sens
antique) : droit de participer à la vie de la citée, jouissance de droits politiques.
- Liberté des modernes : jouissance paisible de l’indépendance privée càd ce qu’on appelle
ojd les liberté individuelles.
→Ce qui ressort de ce discours est une scission fondamentale entre le privée et le public qui montre
qu’il y a une tension entre les droits civils et les droits politiques public.
→Pr Constant, l’erreur absolue de la révolution est d’avoir fait exister les droits de l’H à partir des
droits politiques du citoyen. En effet, il cherche à restaurer la centralité de la figure de l’individu
privé. Or, à partir du mmt où on donne des droits politiques à cet individu, on grève ses droits
individuels par une forme d’obligat° puisqu’on a un individu privé qui possède
des droits mais qui va devoir sortir de la sphère privée pour faire usage de ses droits
politiques = paradoxe de la RF.
Finalement, la RF paraît plus proche des anciens que des modernes alrs qu’elle se présente
comme la liberté moderne qu’elle véhicule. Chateaubriand disait que certains
révolutionnaires habitaient bien plus Rome et Athènes que leur pays tlmt ils étaient
nourris de textes antiques. Finalement, les droits politiques pèsent comme une contrainte
sur les individus qui sont prêts à jouir de leurs libertés privées. Hayek écrivait :
« Un homme libre doit pvr supposer que ses semblables agissent et vivent d’une façon
différente de celle qu’il estime être la bonne et il doit perdre l’habitude d’appeler la police dès
que quelque chose ne lui convient pas ».
● Au final il soutient les valeurs révolutionnaires qu’il considère comme sacrées et que
le scandale réside dans l'usage mensonger qui a été fait de la rupture.

7. Qu’entend -t on par l’historicisme organiciste en termes de critique?

Incarné par Carl Von Savigny:


● L’idée est que la règle juridique se forme par un phénomène de sédimentation qui a
un aspect très vivant. On est ds la situation dans laquelle l’ensemble des normes
juridiques est alimentée par les normes sociales.
● L’idée de l’école historique allemande est de s’inscrire contre le mvt de codification
au 17 e siècle, reprochant d’être un mvt abstrait, artificiel et sans caractère national
et reproche aussi que ce mvt fige la vie du droit.
● L’école défend l’idée de continuité historique du droit et des instits, dnc = contre
révolutionnaire. Il veut montrer que les projets codificateurs se font sur une
abstraction universaliste du droit naturel qui ne surgit que chez des nations séniles
dont s’estompent les caractères propres et qui contredit la vie effective des droits.
Il a en ligne de mire toute codification qui prétendrait systématiser par une rationalité
mécanique et anhistorique le droit allemand. La comparaison du système juridique à un
système mécanique se distingue de la comparaison du droit à un système organique.
● A partir du mmt où on essaye d’inscrire des droits dans la loi positive, cela revient à
les fragiliser car à partir du mmt où on grave dans le marbre ces droits, on assistera
à cette impossibilité pr ces droits de s’adapter au cours des choses et dc ils
deviendraient inefficaces.
Pr Savigny, la source inévitable du droit est le fondement où le droit naît ce qui est l’esprit du
peuple qui vit et agit dans tous les individus en tant que communauté. La naissance du droit
est donc un phénomène invisible, une fermentation obscure. Trad on identifie 3 sources du
droit :1. La jurisprudence, 2. La coutume 3. La doctrine. = crèe pas mais révèle droit positif.
● Pour lui rupture révolutionnaire = illusoire car elle révolutionnaire n’accomplit rien,
elle ne ralentit ou accélère aucun cours naturel des choses, elle n’est rien d’autre
qu’une phase de développement irrémédiablement linéaire. En outre, pour lui, elle
découle de tt positivité.

8. Définissez le jusnaturalisme: renvoie à l’expression du droit naturel mais pose une


difficulté car il renvoie à plusieurs conceptions de ce droit. On retrouve deux gd
familles : la distinction « droit naturel classique » et « droit naturel moderne ».

9. Que signifie le droit naturel classique?


=conception du droit qu’on retrouve dans la culture gréco-romaine et ds la chrétienté
médiévale. Ici, on considère que les lois humaines, qui sont passagères et contingentes,
sont soumises à une loi immuable qui est supérieure à la volonté arbitraire des gouvernants.
= Les lois humaines sont soumises à une loi qui transcende la volonté des hommes parce
qu’elle provient d’une instance supérieure. L’ordre divin de la nature chez les Grecs, le Dieu
créateur chez les chrétiens.
→ =raison pour laquelle on parle d’hétéronomie : la loi est extérieure aux H puisqu’ils sont censés
recevoir la loi fondamentale de leur vie en commun d’une instance transcendante.
10. Comment le droit naturel moderne se distingue t-il du droit naturel classique?
= Les théoriciens modernes du droit naturel adoptent une démarche scientifique et
constructive. Cette démarche consiste à partir d’une hypothèse théorique (pt de départ) càd
l’homme isolé à l’état de nature.
→Ces facultés sont notamment la liberté (= la libre disposition par l’homme de sa propre personne et
des biens qu’il acquiert en exploitant la nature, sans la “culture”.
→Mais également la raison qui enseigne l’H qu’il doit se concerter et qui lui est interdit de faire du
tort aux autres hommes et de prendre leurs biens par la force.
● Ces modernistes construisent leur théorie sur la base de l’état de nature” un ordre
social” qui va faire sortir les hommes de leur état d’indépendance : c’est
l'hypothèse du contrat social. L’objet mm de ce contrat sera de garantir que la
liberté naturelle de l’H ne se transforme pas en servitude dans l'état social mais aussi
que la justice ne laisse pas la place à la spoliation (on ne peut pas priver une
personne de ses biens au nom de la justice).
Le contrat social consiste donc à penser, par la raison, une organisation sociale qui respecte
et garantit pleinement la liberté naturelle de chaque homme et sa propriété.
▪ Droit naturel classique = hétéronomie
▪ Droit moderne =l’h se donne lui mm son propre droit : autonomie
11. Quels sont les trois auteurs emblématiques du droit naturel moderne?
● Hobbes: Homme pas animal politique. Les H sont avant tout liés au désir de se
préserver et de réaliser leurs envies. L’état de nature est un état d’anomie càd qu’il
n’y a pas de normes. C’est un état de violence dont il faut sortir. = il faut remettre tt
pvr de contrainte à une seule autorité. = pas le choix de faire autrement.
● Locke: L'état de nature n’est pas aussi conflictuel, loi de nature est la raison qui
enseigne à ts les hommes qui prennent la peine de la consulter qu’étant tous égaux
et indépendants, aucun ne doit nuire à un autre. Egalité est évidente pour lui. tous
les hommes possèdent un droit égal à développer librement leurs facultés sans
souffrir de la domination d’aucun autre homme. = pour lui y' a règles dns état de
nature qui protège droits de l’individus sur lui même; chose qu'on pourrait appeler
l’autonomie. Contrat sc permet la préservation de la sécurité, droits subjectifs sont
plus étendues avec la propriété privé (sur la vie, liberté, bien). droits de l’homme ont
comme corollaire nécessaire la fin voulu par Dieu càd qu’ils ne peuvent servir qu’à
l’accomplissement des devoirs que les hommes ont envers lui. = il doit respecter les
devoirs moraux de son créateur.
● Rousseau: que l’homme est né libre mais qu’il fait un mauvais usage de sa liberté qui
le conduit à la perdre. Pour Rousseau, le fondement du droit est la volonté générale.
Elle est conventionnelle (contrat) mais aussi naturelle (les hommes ressentent
chacun en eux le sens de la justice) = dnc double. L’idée du Contrat social est qu’on
ne puisse pas être gouverné par autrui, mais de se soumettre à la volonté général
pour retrouver son autonomie. Loi n’est légitime que si elle résulte de VG.

12. A quoi renvoie la conception positiviste des droits de l’homme?


Pcipe: vient de Auguste Comte qui s'appuie sur une conception de base : l’humanité a
spéculé depuis son origine sur des objets qui sont inaccessibles à la connaissance humaine.
● l’humanité est arrivée, au 19 ème siècle, dans un âge de « maturité » dans lequel
elle prend conscience de l’impossibilité d’avoir aucune connaissance théologique ou
métaphysique. L’humanité prend conscience de cela parce qu’elle est entrée dans
un âge positif, c’est-à-dire un âge scientifique : la seule connaissance solide est celle
que donne la science moderne. Tout ce qui concerne la spéculation métaphysique
doit être chassé du domaine de la science. Ceci va se décliner en plusieurs
sciences.
13. Quels sont les types de positivisme présents dans la pensée juridique?
a) Le positivisme sociologique: Duguit
Principe: c’est un élargissement du sociologisme au droit, fondé par Léon Duguit qui
s’inspire de Comte et de Durkheim et qui cherche, dans la sociologie, un instrument
d’analyse de la réalité juridique.
=idée est de dire que la vie sociale obéit à une loi scientifique, plus le développement social
est poussé,plus s’accroît l’interdépendance entre les individus. Ici, il conceptualise ce qu’on
appelle la solidarité sociale.
= il dit que le droit n’est jamais l'expression d’une volonté mais que la volonté des individus
et des gouvernants est limitée par le droit, càd par les exigences scientifiques de la solidarité
sociale. - Le concept de droit subjectif n’existe pas, il n’y a que du droit objectif.
= La règle de droit est l’expression d’un état déterminé de division du travail social.
= Les droits de l’homme sont l’expression d’un stade de développement de la société.
La solidarité des uns vient compenser les inégalités des autres.

b) Le positivisme juridique: Malberg


Pcipe: : le droit est l’expression de la volonté de l’Etat. il s’agit d’une seule et même chose.
Puisque c’est du positivisme juridique, cela signifie qu’il n’y a pas de droit naturel, de loi
naturelle ni de droit coutumier.
=positivisme s’ancre dans une conception très Hobbesienne de la société, l’idée est qu’il
s’agit de confier le monopole de l’édiction du droit et le monopole de la sanction de ce droit
(usage de la violence) à une autorité unique et incontestée : l’Etat.
= Dans cette perspective, les droits de l’homme ne sont qu’une réalité purement juridique et
ces droits (ou libertés) sont considérés comme des possibilités d’actions concédées et
réglées par le droit positif.
c) Le normativisme: Kelsen
Pcipe: = radicalisation du positivisme allemand, repose sur:
-Postulat philosophique: = le relativisme moral radical càd que tous les choix moraux se
valent, il n’y a pas de choix meilleur que d’autre. Pour lui, il n’existe aucun moyen de
discourir radicalement sur le bien et le mal, c’est une question d’opinion. = juriste doit faire
abstraction de toute considération morale puisque n’est que l’expression de son opinion.
- Thèse épistémologique: l'intégralité du droit peut être décrit comme un système
hiérarchisé de normes. La validité de chaque norme est déterminée par sa conformité à une
norme supérieure. = soit la norme supérieure détermine les conditions de production de la
norme (validité formelle d’une loi), soit la norme supérieure prévoit un contenu pour les
normes inférieures (validité matérielle).

14. Quelle est la conception marxiste des droits de l’homme?


Principe= les droits ne sont que formels et les procédures démocratiques ne sont que des
idéologies au service d’un certain ordre social.
= Pour lui dnc droits = instrument de domination sur la masse prolétaire.
= Il va proposer des droits et libertés rééls dans le but d’émanciper les travailleurs.
● Marx a un rapport très frontal aux droits de l’homme (qui cachent le bourgeois) de
son point de vue, la révolution n’est pas achevée.
● critique aussi la démarcation de l’homme et du citoyen. L’homme bourgeois est
séparé de la communauté alors que les droits du citoyens sont des droits politiques
qui ne peuvent être exercés qu’au sein de la communauté politique.
● Pour lui la liberté se trouve dans l’égalité devant la loi qui implique sureté de la
propriété privé (L= dnc n’est que protection de la propriété privé). =refus du système
des droits de l’homme tel qu’il en résulte de la Révolution.
La doctrine marxiste va consister à abattre des normes bourgeoises mais en dehors du droit
car c’est un instrument de domination bourgeoise.
● néo-marxistes. Désormais, ils veulent lutter contre les normes bourgeoises mais
grâce au droit. Ils se servent des droits fondamentaux pour faire changer la norme
bourgeoise. Ex Gisti pour protection des étrangers.

15. Quelle est la conception contemporaine des droits de l’homme?


a) Jürgen Habermas
principe: réagit contre la domination intellectuelle du marxisme dont il est issu lui-même. Il
estime que le marxisme passe à côté de la spécificité de la démocratie libérale. Cette
spécificité est d’instituer un mode inédit de légitimation des règles communes : la publicité.
● → C’est pck les règles communes font l’objet d’une procédure de publicité qu’elles sont
légitimes : la publicité légitime les règles de droit (aucun autre moyen).
b) John Rawls
→réagit à la domination intellectuelle d’utilitarisme, qu’il appelle le principe de l’utilité. Cela revient
à dire qu’on peut accepter des situations économiques différentes, pour peu qu’il en ressorte un
avantage global pour la société. L’utilité justifie l’existence d'inégalités économiques.
→ce principe est incompatible avec une conception de la coopération sociale entre des personnes
égales en vue de leurs avantages mutuels. il propose d’utiliser une méthode pour penser “l’ordre
social juste”. (= se référe au naturaliste moderne).
→il faut se figurer des individus qui vont devoir choisir ensemble les principes de justice selon
laquelle la société sera organisée avant d’être formée.
→Il utilise la méthode suivante: d’abord tous les individus se trouvent dns voile d’ignorance (= ils ne
savent pas la position dans laquelle ils seront dns la société), Sous ce voile d’ignorance, Rawls essaye
de faire taire les intérêts. Il y aura deux principes sur lesquels les individus s’entendront :
▪ L’exigence d’égalité dans la distribution des droits et devoirs de base
▪ Les inégalités socio-économiques sont justes seulement si elles produisent en
compensation des avantages pour chacun et en particulier pour les membres les plus
désavantagés de la société.
L’idée de publicité d’Habermas va venir modeler une conception de la décision politique
conforme à ce modèle.

CHAPITRE 2: LES SOURCES DES DROITS ET LIBERTÉS FONDAMENTAUX


1. Quels sont les sources nationales
2. Quelle place occupe la loi dans la protection des DLF:
a) Sous la IIIe république
= moment de stabilisation du régime politique, mise en place d’un régime libérale avec un
modèle légicentriste (= la protection des droit et libertés est confiée à la loi).
= Loi fixe les bornes de l'exercice des droits naturel de chaque homme, chasse actions
nuisible à la société, exprimés VG dans l’égalité, fixer des délits et des peines strictement
nécessaire, (avc élément légale en droit pénal). =age d’or des libertés pour certains.
= période durant laquelle sont adoptées tt les législations en faveur des gd libertés. Vedelle
qualifiait cet respect des D et L cme un trait essentielle de cette république. Ex de quelques
adopt°: loi du 29 juil. 1981 (régime de la liberté de réunion) la liberté de la presse, le droit
syndical par la loi du 21 mars 1804 ou la liberté d’association, par la loi du 1er juillet 1901.
● Ce qui caractérise cette législation sous les libertés : c’est le principe libéral.
= Ces libertés sont des « droits de », Frédéric Rouvillois utilise l’expression de « liberté puissance » :
cela suppose qu’on fasse confiance à l’individu pour faire l’usage de sa liberté de manière éclairée.
Elles ont cme modèle anthropologique l’homme des lumière et de ce fait → Ce régime signifie qu’il
n’a besoin que d’un régime répressif si jamais il fait un mésusage de sa liberté (abus de liberté). Il sera
sanctionné à postériori. Il s’oppose au régime préventif qui contrôle à priori. (= + restrictif).
● Régime répressif pose cme compétence contentieuse juge pénal et reconnaît aussi
compétence du juge administratif.
= chacun est libre d'utiliser sa liberté : personne n’est forcé. Contraire à la concept° des droit
fondamentaux ou on se situe dans une obligation de faire, = coté contraignant qui fait qu’on
ne peut refuser d’utiliser ses droits.

b) Sous la IVe république


→ Maintien du légicentrisme. Dans les faits, les grandes lois de 1970 sont aussi venues protéger les
grandes libertés (IVG ). Mais de + en + de libertés sont organisés sur régimes préventive. = L’idée
n’est plus de punir l’auteur du délit mais d’éviter les dommages qui risquent de se révéler
irréparables : on ne raisonne qu’en termes de risques.
● Ulrich Pec : cette société du risque est un modèle global en termes d’assurance : on
prévient de dommages réparables. C’est une conception potentiellement hygiéniste.
● Ve rep= inflation législative ( conduit à + de conflit et réduct° du champs des liberté
existant.) Montesquieu : le juge étant la bouche de la loi, il faut qu’un juge se
prononce sur la protection des libertés.

3. Par quels étapes doit s’entendre une concrétisation jurisprudentielle?


● Par l’interprétation : → Dans La Théorie Pure du Droit, Kelsen développe différents aspects
et se termine avec une théorie de ’interprétation. Kelsen distingue 2 temps dans
l’interprétation :
1. L’acte de connaissance : savoir, comprendre l’énoncé
2. L’acte de volonté : il va identifier plusieurs significations possibles mais, en juriste, il faut
appréhender une situation factuelle. Pour cela, il va y avoir chez l’interprète une sélection
parmi toutes les significations (= l’acte de volonté).
- La théorie réaliste de l’interprétation confond ces deux temps. Pour elle le sens d’un
énoncé c’est l’interprète qui le donne, théorie de l’interprétation légitime :
l’interprétation faite par le juge et PR fait autorité.
● Par l’application.
4. Comment s’effectue cette consécralisation au niveau:
a) du Juges judiciaire:
= juge traditionnellement compétent en matière de liberté (art 66 C.C°).
● car il intervient à postériori: toute privation de liberté doit être prononcée par un juge
de l’autorité judiciaire.
● La protection de la liberté individuelle est comprise par l’Art 66 contre la privation
arbitraire de liberté.
b) Juge administratif:
= Le régime des libertés est de plus en plus soumis à un régime préventif ce qui suppose
justice administrative.
● consécration par loi du 15 juin 2000 qui donne compétence au juge admin de
suspendre une mesure qui porte atteinte à une liberté fondamentale : c’est le référé
liberté.
● Conduit à une restriction du sens de ce qu’est la liberté individuelle de l’Art 66.
Désormais, il ne renvoie qu’à l’idée de sûreté.
→ La justice admin ne pouvait être qualifiée d’autorité judiciaire, il a fallu non pas changer la phrase
mais changer la conception de la liberté individuelle. Toutes les autres libertés individuelles ont ainsi
davantage tendance à être protégées par le CE.

c) Juge constitutionnelle:
= mise en place du contrôle de constitutionnalité durant la Ve république.
-le CC empêche les autres institutions d’utiliser certaines interprétations possibles. Par son
acte de volonté, il sélectionne certains sens admis parce que d’autres seraient contraires à
la constit. Il utilise cette technique des interprétations conformes à la Constit pour ajouter
des dispositions, typologie :
○ Les « réserves neutralisantes » : le CC déclare qu’une disposition ne peut être appliquée
que d’une certaine manière sous peine de porter atteinte à la Constit.
○ L’interprétation directive : le CC détermine comment la disposition contestée doit être
appliquée pour être conforme.
○ Les « interprétations constructives » : le CC ajoute, à l’occasion du contrôle de conformité,
certains éléments à la loi.
= rend difficile l’appréhension des normes juridiques. Il faut vérifier que le CC n’a pas réécrit
ou neutralisé certaines dispositions.

5. Comment s’effectue la constitutionnalisation croissante des droits et libertés?


a) Par une révolution juridique avc un changement de paradigme.
● Le caractère problématique de la nature du Préambule de la Constitution de
1958 avant 1971: Pour certains ce n’était qu’une déclaration, et si on voulait qu’elle
ait une valeur juridique fallait l’inscrire dans Constitution.
● La DC du 16 juin 1970 → Le CC vise « Vu la Constitution et notamment son Préambule »
(visa). Mais pour les livres de droit, c’est la DC du 16 juil 1971 qui va faire date : Le CC fait
appel aux PFRLR qui figurent dans le Préambule de 1946. Au titre de ces PFRLR, le CC
déclare que la Liberté d’association figure aux titres de ces principes. cette expression a pour
effet de reconnaître explicitement une valeur juridique et constitutionnelle au
Préambule de 1946 et par ricochet au Préambule de 1958.= début évolution du
Conseil constitutionnelle.
● Conseil constit voit initialement son rôle mise en place par constit de 1958 sur
modèle de justice européene. Il est d’abord considéré comme un organe régulateur
des Pouvoirs Publics. Le vrai changement de paradigme intervient à partir du
moment où il établit la valeur juridique du Préambule de la Constit.
● = passage à un légicentrisme au constitutionnalisme. C-a-d La Constitution
devient la norme fondamentale de l’ordre juridique français. Par conséquent, la loi,
en tant que norme inférieure à celle-ci, doit se conformer à la constitution. Toutefois
la loi est aussi l’outil de concrétisation des libertés protégées par la constitution.
La doctrine qualifie la décision de révolution juridique. Il y a deux façons de voir la DC de 1971: De
manière critique (= erronée dans son raisonnement ce qui fait de cette décision une norme fautive.) ou
considérer que nous avons une autre Constit que celle qui s'appliquait jusqu’alors. Celle-çi inclut le
préambule et tous les textes auxquels il renvoie. Elle n’a pas pu être produite selon les termes de la
1ère. En ce sens, on peut parler d’acte juridiquement révolutionnaire → il y a une rupture de la
continuité normative.

b) Par la construction progressive du bloc de constitutionnalité.


-Cette reconnaissance avait déjà été effectué par CE sous la IV rep avec deux décisions
notamment: Décision du 11 juillet 1951 (utilise PFRLR), Amical des annamites de Paris +
arrêt du 12 février 1960 Société EKY (reconnaissance valeur CDEH). *
● Le texte constitutionelle:
● La DDHC: L’incorporation de ces normes remontent à la DC, Taxation d'Office : il
s’agissait en l'occurrence du principe d’égalité devant la loi. + autre étape dans la JP
du CC avec la DC du 20 juillet 1982, Loi de nationalisation I qui accorde une valeur
constitutionnelle à toutes les dispositions de la déclaration. = DDHC placé au centre
du bloc, ce sont les plus invoqués dns JP C.C°. Esmais et et Malberg estimaient que
dispositions étaient trop larges mais justement cela les rendaient + avantageuses.
● Le préambule de la constitution de 1946: D’une part, les PFRLR(= tt ce qui
concerne libertés)= tradition républicaine; et d’autre part, les principes nécessaires à
notre temps (PNT).(= fme droit de créances.
= Pr PFRLR critères: principe doit trouver ses sources dans une loi (de la Répu), loi doit
avoir été édictée sous un régime républicain, La loi devait être antérieure à 1946, Le principe
doit être appliqué de façon continue, Le principe concerné doit être suffisamment important
pour mériter d’être constitutionnalisé.
=Les alinéas 3 à 18 du Préambule de la Constit affirment des principes nv, inspirés par une
conception sociale de la société. Ce qui distingue ces PNT contrairement aux PFRLR c’est
qu’ils font l’objet d’une énonciation exhaustive, une liste fermée.
= droits, proclamés en 1946, présentent un caractère plus concret, parfois qualifiés de
socialisation par opposition aux droits libéraux de 1789. Ici, ces PNT ont pour caractéristique
commune d’impliquer des prestations positives de la part de l’Etat et il ne semble pas qu’il y
ait de distinction très claire entre les libertés et les droits dans ce texte.
● La charte de l’environnement: → Adoptée en 2004 et adossée à la Constit en 2005 (loi
du 1 er mars) mais intégrée dans son préambule. = consécration de plusieurs concepts. (idée
de développement durable, principe de précaution).
-Ce qui frappe dans cette charte c’est principalement que, au-delà des quelques droits
évoqués, il y a un certain nombre de devoirs (réparer les dommages causés à, favoriser
l’éducation et la formation à l’environnement).
-il y a un usage fait dans la perspective du ctrl du constit : elle est véritablement un texte qui
sert de référence à son ctrl de constit. = met en lumière double injonction à la loi( c-a-d loit
doit concrétiser dispositions mais en mm temps elle est lié à ces dispositions).

6. C’est quoi la convention européene des droits de l’homme?


La convention européenne est considérée comme un instrument constitutionnel de l’OP
européen a été forgée par la CEDH dans un arrêt du 23 mars 1995: Loizidou c/ Turquie.

7. A quoi renvoie la notion d’OP européen?


● Historiquement, droit international est régi par principe de réciprocité, en ce sens que
le droit est né comme un droit de conventions, et n’imposait que Obligat° subjectives
auxquelles on pouvait déroger.
● Mais les droits de l’homme sont considérés comme un ordre objectif soumis à une
garantie collective auquelle on peut pas déroger. = DDHC universelle du 10 déc
1948 figure « le respect des droits de l’homme constitue le fondement des libertés,
de la justice et de la paix dans le monde”.
● Louis Dubuy remarque que le respect des droits s’impose non à titre de contrepartie
mais à raison des engagements pris à l’égard des personnes bénéficiaires. Les Etats
ne s’engagent pas entre eux mais à l’égard des bénéficiaires.
● Ce statut comporte 3 conséquences:
1) Non applicabilité du principe de réciprocité.
2) Existence d’un contentieu interétatique (art 33 CEDH) = possibilité de saisir organes
internationaux de controles pour dénoncer la violation des droits des garanties par
les Etats. = Etat est vu comme soumettant une question à la commission qui touche
à l’OP de l’Europe.
3) Applicabilité( immédiate) directe

8. De quelle manière le mécanisme de garantie supranationale a-t-il évolué?


● Procédure initiale articulé en 2 phases:
1ère de nature politique (cherche une conciliation entre deux Etats) qui, si n’aboutissait pas,
entraînait à une juridictionnelle.Initialement, il y avait deux organes : une commission de
perso indépendante (commission européenne des droits de l’homme) et une cour de justice
(Cour EDH).Cette commission pouvait être saisie par tout Etat partie à la convention et par
des particuliers, à condition que l’Etat ait accepté le principe du droit au recours individuel
(Art 25 CEDH), càd après épuisement des voies de recours interne. Si cette procédure de
conciliation échouait, la commission pouvait saisir la Cour à condition que l’Etat ait accepté
sa juridiction.
● Modification avc protocole du 11 mai 1994: une juridictionnalisation complète du
contrôle du respect de la convention.= supprime commission européenne.
La CourEDH désormais peut être saisie par les particuliers et sa compétence s’impose
automatiquement à tous les Etats parties. L’exécution des arrêts de la Cour est contrôlée
par l’organe de décision du Conseil de l’Europe.

9. Le droit communautaire s’est il construit sur la base d’une protection des droits
fondamentaux?
● Non car les communautés initiales n’ont pas pu se mettre d’accord sur une
convention des droits de l’homme. A causes de:
-Raisons historiques, politiques (aurait pu être ressentie comme une tentative d’extension de
compétences de la communauté.), raisons matérielles ( objet de base est éco et sc).
10. Pourquoi peut on affirmer que la construction d’une communauté de droit (UE) est
le fruit d’un travail jurisprudentiel?
● Car (voir question précédente).
→ La construction d’une communauté de droit suppose trois éléments (Gaudin) : primauté, effet
direct, respect des droits fondamentaux. Cela correspond à 3 décisions de la cour de justice : Van
Gend en Loos, Costa c/ Enel, Internationale Handelsgesellschaft. = la Cour de justice utilise les PGD
pour se faire.
→Elle a dû expliciter les fondements de ces PGD qui sont multiples : elle se fonde sur les traditions
constitutionnelles communes aux États-membres (Arrêt Nold). Les instruments internationaux de
protection des droits fondamentaux constituent une deuxième source. La cour a également fait
référence, à titre indicatif, au pacte international relatif aux droits civils et politiques.
→Il y a eu une tentative d’adopter une Charte des droits fondamentaux de l’UE mais cela n’a
pas abouti. Elle a été intégrée à deux reprises dans des Traités mais n’a pas reçu la
consécration que ses rédacteurs souhaitaient. Grâce à l'introduction progressive de ces
droits fondamentaux dans l’UE, on se rend compte qu’il y a eu une consécration
conventionnelle de l'œuvre jurisprudentielle.

11. Qu’effectue le traité de Lisbonne pour la jurisprudence de la cour de justice?


➜ Art 6 §2 TUE (ancien), Art 6 §2 TUE (Traité de Lisbonne) : il y a une reconnaissance
explicite des modes de protection des droits fondamentaux comme développés par la Cour
de justice. = consécration conventionnelle de l'œuvre jurisprudentielle de la cour de justice.
● Rétrospectivement, les traités intègrent dans le droit toute la construction
jurisprudentielle de la Cour de justice.

CHAPITRE 3 : LES GARANTIES JURIDICTIONNELLES DES DROITS ET LIBERTÉS


FONDAMENTAUX

1. Quelles différences entre bénéficiaire et titulaire?


bénéficiaires: quelqu’un qui jouit de droits fondamentaux. Les droits, quand ils sont
reconnus, ont pour bénéficiaire toute les personnes qui peuvent s’en prévaloir.
titulaires: c’est la personne qui va pouvoir actionner la garantie juridictionnelle pour faire
respecter une éventuelle violation de ces droits fondamentaux.
● Pfersmann met en lumière avec cette distinction que celui qui saisit le juge n’est pas
nécessairement celui qui bénéficie des droits.

2. Quels sont les 3 recours s’agissant de la garantie des droits fondamentaux?


● Le référé liberté
● La QPC
● Le recours constitutionnelle
3. Quelles sont les conditions de mise en œuvre du référé liberté?
3 conditions doivent être réunies: une urgence (apprécié in concreto de manière libéral) , la
sauvegarde d’une liberté fondamentale ce qui suppose l’existence d’une et enfin une atteinte
grave et manifestement illégale à celle-çi par une personne publique ou privé chargé de d’un
service publique (= doit être évident).
4. Comment s’articule la procédure de référé liberté avec les autres procédures?
- Le référé liberté a vidé de sa substance la procédure de la voie de fait : atteinte grave de
l’admin à une LF ou droit de ppté.
➜ Le CE a décidé de récupérer ce contentieux de la voie de fait. Il a aussi opéré une substitution, le
droit de ppté est désormais une LF.
La voie de fait existe encore mais ojd : c’est la situation dans laquelle une décision ou un
agissement de l’admin est manifestement étrangé à l’exercice de ses compétences.

5. Comment évolue l’esprit de la procédure référé liberté?


Xavier Dupré de Boulois parle de référé liberté pour autrui. moment où la position de
bénéficiaire de la LF se distingue du titulaire.
➜ Il identifie quatres formes de référé-liberté pour autrui :
●celui engagé par les parents pour assurer la protection de leurs enfants mineurs
● Celui engagé par des assos ou syndicats en invoquant des droits dont ces identités ne
sont pas elles-mêmes bénéficiaires (GISTI, observatoire des prisons,...)
● Celui engagé afin de protéger de situations de mise en danger.
Avec la crise sanitaire on a aussi eu l’application de ce référé liberté pour autrui (recours de
syndicats de médecins). Il y a une démarche ici à réclamer l’action de l’Etat.

6. Quelle est la procédure de la QPC?

7. La QPC est elle abstraite?


= moyen de droit qui nécessite écrit distinct des conclusions dns le cadre du litige en cause,
donc il y a un filtrage sui s’effectue et le CC tranche sans le cadre du litige, de ce fait le CC
continue d’effectuer un contrôle abstrait qui ne le rend pas “rapproché du citoyen”.

8. En quoi consiste clairement le recours constitutionnelle directe?


Principe: Les individus d’autres pays connaissent une procédure de recours individuel
présentée devant la juridiction constitutionnelle. Le recours individuel direct permet à tout
individu qui a épuisé ses voies de recours, de saisir la juridiction constitutionnelle en cas de
violation de ses droits fondamentaux.
→ On peut faire un parallèle avec le recours devant la Cour européenne :
Ici, il y a un contrôle de “fondamentalité”, la juridiction constitutionnelle ne raisonne plus en
termes de droits fondamentaux constitutionnels ou conventionnels : cet ensemble qu’on
appelle droits fondamentaux englobe les deux. La Cour EDH permet aux individus de la
saisir alors même que la décision de la cour constitutionnelle n’a pas été rendue. Il y a une
normalisation des juridictions constituées dans les pays concernés et une forme de
constitutionnalisation de la CourEDH.

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