Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction:
La dénomination DLF est apparue en 1993 par l’arrêté du 19 février qui prévoit
l’enseignement du DLF. Jusque-là, il s’intitulait « libertés publiques » ou « droit admin et
libertés publiques ».
Patrice Rolland identifie l’origine des droits : ce sont des droits naturels et imprescriptibles
de l’homme. On retrouve certains droits dans des lois qui ne font que coucher par écrit des
choses qui s'appliquent déjà. Par le biais de l’écriture, il y a une volonté d’inscrire dans les
règles juridiques certains droits ayant vocation à être utilisés. S’il n’y a pas d'intégration dans
le droit positif, ça reste une liberté au sens philosophique alors il faut des règles qui
organisent.
➔ Pour lui il convient donc de distinguer la revendicat° des droits (sur plan
philosophique) de l’organisation des droits (sur le plan juridique) car les deux
entraînent des conséquences distinctes : un discours sur ce qui est protégé vs. sur
ce qui devrait être protégé.
Selon Rivero, les libertés publiques sont des obligations imposées aux particuliers “de
respecter leurs libertés réciproques”. Cela suppose l’intervent° de l’État qui impose cette
obligation par sa législation et sanctionné par la voie des juridictions. Pour conclure à cette
définition il décompose l’expression en deux:
● Liberté : pvr d’auto-détermina° permettant à l’homme de choisir lui-même ses
comportements personnels.
● Le terme public : qui renvoie à la pers publique, càd une relat° à l’État et ses
démembrements.
L’intervention du pouvoir par la loi pour reconnaître et aménager ses libertés est ce qui les
rend publiques et donne la consécration du droit positif. Les libertés publiques sont
protégées par des lois et elles se trouvent avant tout dans la DDHC.
➔ Maurice Hauriou disait que les libertés publiques étaient la chose de tous.
Elle crée le référé-liberté, est une procédure d'urgence (48h) permettant de mettre fin à une mesure
administrative de nature à porter une atteinte grave à l'exercice d'une liberté fondamentale. → apparaît
la nécessité d’agir pour la sauvegarde d’une liberté fondamentale.
L’ordonnance du 12 janvier 2001 précise que l’expression englobait le droit Constit d’asile et
de la mm façon, des ordonnances du JA ont considéré le droit de ppté comme une liberté
fondamentale. Enfin, le DLF renvoie aussi au concept des droits fondamentaux.
Cet arrêt a affirmé que les droits garantis par la Convention doivent être interprétés de façon
à être concrets et effectifs et non plus théoriques et illusoires et a aussi posé le principe
d’indivisibilité des droits de l’homme.
Il dit que les libertés publiques c’est l’État légal mais en 2000 on passe à l’État de droit qui
consacre la supériorité de la C°. De ce fait, il convient de parler de droits fondamentaux car
les droits et libertés sont protégés par lois constitutionnelles, EU et internationales.
Ce sont les droits dont l’homme est titulaire sans distinction de nationalité, mais aussi le
plein accomplissement de l’homme citoyen. On retrouve ces droits-libertés dans DDHC.
Maurice Hauriou parle de droits civiques et politiques. Il identifie également une autre
catégorie qu’il qualifie de “libertés de la vie civile” qui se décomposent en trois gp:
● Le grp de la civitas sine suffragio : la liberté civile sans le suffrage (les libertés de la
famille, de la ppté individuelle) càd la vie de la pers sans être considérée comme un
citoyen
● Le grp des libertés spirituelles : liberté de conscience et par lesquelles l’homme
s’efforce d’agir sur l’homme par la pensée
● Le grp des libertés créatrices d’institutions sociales : les sociétés, syndics, assos…
Il s’agit des droits créances= “droit à…”, ils peuvent être de 3 nature différentes: éco, sc et
culturel. De plus, ils sont à statut positif qui, contrairement aux droits-libertés, appellent à
une action positive de l’Etat pour assurer ces créances. ex droit à la santé, éducat°…
➔ Ces droits créances ne figurent pas dans la CEDH mais, il y a une évolution de la JP
EU qui consiste à reconnaître des obligations positives à la charge des Etats.
➔ Finalement, la CEDH se retrouve à fonctionner comme un txt de droits créances :
l’Etat va devoir agir pour assurer effectivement la protec° des droits-libertés.
Il s’agit des droits collectifs ou de solidarités, caractère internationaux car rompt avec la
tradition de la personne juridique , on voit apparaître une nouvelle catégories de
bénéficiaires. Pour certains il faut reconnaitre qualité de pers animale et d’autre consacrer
l'existence d’une personne non humaine. “statut des animaux depuis 2015 est des être
vivants voués de sensibilité”.
Pr la question de pouvoir agir, ce sont les associations prenant comme objet sc ces enjeux
qui le font.
16. Quelles critiques peuvent être porter sur le découpage en lui même selon les
générations?
● La pbi des droits politiques ( droits à statut actif) suppose figure du citoyen national.
Hors tps, il y a eu un épuisement de la figure du citoyen national qui n'est plus une
figure à défendre ojd. La ligue des droits de l’H et du citoyen, née pour défendre la
DDHC, est désormais dénommée Ligue des droits de l’H et les droits politiques ont
été dilués par l’émergence de scrutins atypiques (élections européennes).= On parle
de crise du modèle d’organisa° du pvr en termes de régime politique et d’une part
très important des droits-libertés tels que conçus au mmt de la RF.
● L’idée qu’il y ait des droits civiques et politiques (1ère gen) d’un côté et des droits
écono, sociaux et culturels (2nd gen)d’un autre, permet d'élaborer une critique
simple : il y a les tenants de la liberté au sens de libéralisme qui vont s’opposer à la
justice sociale (droits créances). Hors risque de conflit entre les droits sur l’Etat et les
droits de l'État. Ex: (protec° du droit de ppté (droit-liberté) et affirmation d’un droit au
lgt (droit-créance) ou liberté d’entreprendre (droit-liberté) et droit de grève (D.
créance).
Le droit des libertés essaye de résoudre ces difficultés.
17. Quelles critiques peuvent être porter sur l’évolution de cette présentation?
→ Le paradigme des droits de l’H est anthropologique, ils se sont dvlp avant tt pour protéger
l’homme.
→ Passage de l’expression droit de l’H à la notion de droits fondamentaux, l’H en lui faisant perdre tt
significa° juridique, on ne sait pas qui est titulaire de ces droits dc cette notion devient arbitraire.
→Ojd, l’idée est de revendiquer tjr plus de droit ce qui conduit à une inflation de droits : il risque d'y
avoir des conflits. La règle de résolution des conflits se retrouve à l’Art 4 de la DDHC : la liberté n’a
de borne que la liberté d’autrui. Ce discours de revendication des droits rompt avec le principe d’une
société libérale qui considère que le principe est la liberté, la restriction est l’exception.
→Dans ce système de droits inflationnistes, on rompt avec la maxime « tout ce qui n’est pas interdit
est permi », on est plus dans Etat libérale (il faut autorisat° pour user de sa liberté).
→3e gen de droits a pour effet une dissolution de la catégorie du droit car les droits de la nature sont
des devoirs pour l'homme ou la société.
→ Julien Bétail sur nature : L’ouverture à l’accès à la justice en permettant notamment à des assos de
saisir les tribunaux pr défendre la nature dénote une évolution du droit de l’environnement sans
admettre une personnalité. On n’a pas besoin de personnifier la nature pr la protéger. Pour lui, les
partisans de cette personnification feignent de l’ignorer et enfoncent une porte ouverte car ils
trompent le gd public. = retour au sophisme naturel.
→ Pour les droits numériques: On voit une contradiction entre la protection des données personnelles
et la liberté de circulation de ces données : le principe est la libre circulation des données à caractère
personnel et l’exception est une limitation voire une interdiction mais jamais pour des motifs liés à la
protection des personnes physiques.
→ Autrement dit, c’est un système complètement confus.
18. Qu’entend Grégor Puppinck par la forte teneur morale du droit des libertés
fondamentales ?
→ La mise en place de la protection des droits de l’H constitue un nouvel ordre international.
→ traités de Westphalie= la religion d’un peuple suit celle de son Prince : c’est la naissance de l’Etat
moderne.
→ Ce qui intéresse, c’est le dépassement par le haut : il s’opère par la soumission de la svté
nationale à la morale universelle (dépasse les frontières d’un Etat) au moyen du droit
international. Cmt effectuer ce dépassement ? Il faut dépasser le positivisme et retourner à
la morale et aux droits naturels.
→ Le droit international absorbe la morale et lui confère une autorité supérieure à l’égard du droit des
Etats : c’est là qu’advient l’ordre moral international. On échappe à l’enfermement des droits de l’H
ds un droit national.
→ Cette soumission de l’Etat par le haut ne va pas se faire uniquement par des textes mais se traduit
aussi par la coopération intergouvernementale et not le fait que les Etats acceptent de se soumettre aux
organisations internationales. = but de la création de l’ONU et par la suite d’autres institutions (ex
CPI), conventions veillant à protéger les individus de leur État.
On peut même dire que cet ordre international devient supranational : car il y a un besoin de
posséder pvr supérieur à l’Etat et la signification que cet ordre s’impose aux états.
→ La naissance du Conseil de l’EU qui est un systm un peu particulier, va conduire à l’adoption de la
CESDHLF (par le parlement EU). Elle s’inspire directement de la DDHC universelle.
→ On voit bien la transformation de la morale en un système juridico-politique universel.
1. Définissez l’ontologie:
Met en avant la q° de savoir ds quelle vision du monde s’inscrit la théorie des droits de l’H :
Quel rôle peut-on faire assumer à cette théorie ? L’ontologie fait appel à une q°métaphysique (càd sur
quoi repose cette physique, les fondements). Il s’agit de réfléchir à la manière dont on pense les liens
contre l’H et son environnement mais aussi entre les H eux-mêmes → l’ontologie fait référence à
l’être.
5. Que signifie l’historicisme: un courant de pensée qui considère que tout objet ne
peut être construit ou appréhender qu’en le remplaçant dans le contexte de la
pensée. S’agissant des droits de l’H, il ne serait donc possible de comprendre cet
objet que dans la mesure où il n’apparaît pas comme une apparition constructiviste
(càd purement le résultat d’une construction abstraite).
c) Juge constitutionnelle:
= mise en place du contrôle de constitutionnalité durant la Ve république.
-le CC empêche les autres institutions d’utiliser certaines interprétations possibles. Par son
acte de volonté, il sélectionne certains sens admis parce que d’autres seraient contraires à
la constit. Il utilise cette technique des interprétations conformes à la Constit pour ajouter
des dispositions, typologie :
○ Les « réserves neutralisantes » : le CC déclare qu’une disposition ne peut être appliquée
que d’une certaine manière sous peine de porter atteinte à la Constit.
○ L’interprétation directive : le CC détermine comment la disposition contestée doit être
appliquée pour être conforme.
○ Les « interprétations constructives » : le CC ajoute, à l’occasion du contrôle de conformité,
certains éléments à la loi.
= rend difficile l’appréhension des normes juridiques. Il faut vérifier que le CC n’a pas réécrit
ou neutralisé certaines dispositions.
9. Le droit communautaire s’est il construit sur la base d’une protection des droits
fondamentaux?
● Non car les communautés initiales n’ont pas pu se mettre d’accord sur une
convention des droits de l’homme. A causes de:
-Raisons historiques, politiques (aurait pu être ressentie comme une tentative d’extension de
compétences de la communauté.), raisons matérielles ( objet de base est éco et sc).
10. Pourquoi peut on affirmer que la construction d’une communauté de droit (UE) est
le fruit d’un travail jurisprudentiel?
● Car (voir question précédente).
→ La construction d’une communauté de droit suppose trois éléments (Gaudin) : primauté, effet
direct, respect des droits fondamentaux. Cela correspond à 3 décisions de la cour de justice : Van
Gend en Loos, Costa c/ Enel, Internationale Handelsgesellschaft. = la Cour de justice utilise les PGD
pour se faire.
→Elle a dû expliciter les fondements de ces PGD qui sont multiples : elle se fonde sur les traditions
constitutionnelles communes aux États-membres (Arrêt Nold). Les instruments internationaux de
protection des droits fondamentaux constituent une deuxième source. La cour a également fait
référence, à titre indicatif, au pacte international relatif aux droits civils et politiques.
→Il y a eu une tentative d’adopter une Charte des droits fondamentaux de l’UE mais cela n’a
pas abouti. Elle a été intégrée à deux reprises dans des Traités mais n’a pas reçu la
consécration que ses rédacteurs souhaitaient. Grâce à l'introduction progressive de ces
droits fondamentaux dans l’UE, on se rend compte qu’il y a eu une consécration
conventionnelle de l'œuvre jurisprudentielle.