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INTRODUCTION
L’assurance automobile est une assurance par laquelle l’assureur couvre
l’objet assuré (véhicule automobile) par plusieurs garanties ayant des taux
différents.
Sur la base des considérations juridique, l’accent est mis sur les
considérations de l’assureur pendant la période d’assurance à faire la
distinction entre l’assurance de dommages et les assurances de personnes.
1-L’article 1384 « on est responsable non seulement des dommages que l’on
cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait de
personne dont on doit répondre, ou des choses que l’on a sous sa garde »
Selon l’article 200 du code CIMA « toute personne physique ou morale autre
que l’Etat au sens du droit interne, dont la responsabilité civile peut être
engagée en raison des dommages corporels ou matériels, causés à des tiers,
par un véhicule terrestre à moteur ainsi que ses remorques ou semi-
remorques, pour faire circuler ces véhicules, être couverte par une
assurance couvrant cette responsabilité dans les conditions fixées par le
code. »
1) Véhicule immatriculés
a. L’attestation d’assurance :
La loi impose, à chaque conducteur d’un véhicule terrestre à moteur, d’être
en possession d’un document appelé attestation d’assurance, justifiant qu’il
est satisfait à l’obligation d’assurance et toute personne se voyant opposé un
refus d’assurance peut saisir l’autorité de tutelle qui peut intervenir pour
fixer les conditions et la prime moyennant lesquelles l’assureur réticent est
tenu d’assurer le risque qui lui a été proposé.
Il convient de préciser qu’en vertu de l’article 200 alinéas 4 du code CIMA les
membres de la famille de l’assuré ou du conducteur sont considérés comme
des tiers pour ce qui est de la réparation des dommages qu’ils peuvent subir
du fait d’un véhicule terrestre à moteur.
1- Des accidents
Avec sans choc ou choc : ces accidents sont couverts soit par le fait du
conducteur ou des passagers. Le passager est garanti au titre de la
responsabilité du propriétaire (gardien du véhicule).
2- Chute des objets ou d’accessoires : produits ou substance
transportés dans le véhicule (au moment de la chute et après).
3- Incendie ou explosion du véhicule : dommages causés à autrui à la
suite de l’incendie du véhicule, des accessoires ou des produits qu’il
transport.
B/ Les exclusions
L’obligation d’assurance ne s’applique pas à la réparation :
1- Des dommages subis :
- Par la personne conduisant le véhicule
2- Des dommages ou l’aggravation des dommages causés par les
armes ou engins destinés à exploser par modification de structure
du noyau de l’atome ou par tout combustible nucléaire, produit ou
déchet radioactif ou par tout autre source de rayonnement
ionisants et qui engagent la responsabilité exclusive d’un exploitant
d’installation nucléaire.
3- Des dommages atteignant les immeubles, choses ou animaux
loués ou confiés au conducteur à n’importe quel titre
4- Des dommages causés aux marchandises et objets transportés
sauf en ce qui concerne la détérioration des vêtements des
personnes lorsque celle-ci est l’accessoire d’un accident corporel.
Que les marchandises appartiennent à l’assuré lui-même ou à des
tiers, ces dommages ne sont pas garantis. Quand la marchandise
appartient à l’assuré, elle n’est pas garantie car l’assuré n’est pas
responsable envers soi-même mais envers autrui. Quand la
marchandise appartient à des tiers, ces dommages ne sont pas
couverts également car elles doivent faire l’objet d’une couverture
en assurance facultés terrestre (assurance de transport)
5- Exclusions facultatives ou autorisées par la loi
a- Le transport des passagers dans des conditions insuffisantes de
sécurité : cette exclusion concerne soit le nombre des passagers,
soit la place occupée par les passagers compte tenue de la nature
du véhicule. Les conditions de sécurité exigées par la
réglementation en vigueur et qui sont mentionnées dans le contrat
d’assurance sont :
- Pour les véhicules de tourismes : la garantie des passagers ne joue
pas s’ils sont à l’extérieur du véhicule. Il n’y a pas de limitation quant
au nombre.
- Pour les véhicules utilitaires : les passagers doivent être soit à
l’intérieur de la cabine, soit sur un plateau qui est muni de ridelles,
soit à l’intérieur d’une carrosserie fermée. En outre, le nombre de
passagers, en plus du conducteur, ne doit pas excéder au nombre
autorisé. En cas d’accidents, l’exclusion ne concerne que les passagers
par contre les dommages causés aux tiers sont garantis
b- La conduite sans permis : la garanti ne joue pas si le conducteur ne
possède pas le permis de conduire, si le permis n’est pas en état de
validité, ou s’il n’a pas l’âge requis pour le conduite du véhicule,
sauf en cas de vol, de violence ou d’utilisation du véhicule à l’insu
de l’assuré.
La nullité du contrat :
La résiliation du contrat :
Les franchises sauf dans le cas où le sinistre n’ayant causé que des
dégâts matériels.
Les déchéances à l’exception de la suspension régulière de la garantie
pour non-paiement de prime, la déchéance est définie comme étant la
perte de droit, la sanction des fautes commises après sinistres. Il
s’agit :
De déchéance pour défaut de visite technique
La déchéance pour non déclaration de sinistre
La déchéance pour fausse déclaration
La déchéance pour conduite en état d’ivresse sauf pour la
garantie RC.
La réduction de l’indemnité par l’application de la règle de
proportionnelle en cas de fausse déclaration non intentionnelle.
Les exclusions citées ci-dessus de l’exclusion 5) à l’exclusion 9 ).
Il faut préciser que seul le propriétaire ou ses ayants droits sont habilités à
réclamer le paiement de l’indemnité en cas de sinistre.
Pour cette garantie, l’assureur couvre les dommages subis par le véhicule
assuré, ses accessoires et pièces de rechange à la suite d’un de ces
évènements suivants :
Pour souscrire cette garantie l’assuré doit déclarer la valeur neuf de son
véhicule au moment de la souscription. La garantie tierce n’est accordée
qu’aux véhicules ne dépassant pas trois ans d’âge.
Elle couvre les dommages résultant d’une collision avec un animal ou autre
véhicule dont le propriétaire est identifié, et avec un piéton identifié.
Les valeurs assurées dans une garantie dommages collision, selon une
pratique répandue dans un marché, sont, de commun accord entre les
parties (assureur et assuré), inférieures à la valeur neuve au jour de la
souscription ; comme cela est la règle quand on assure son véhicule contre
le risque dommage au véhicule. La garantie dommage collision ne diffère pas
de la garantie tierce sauf qu’elle offre des garanties moins étendues (choc,
tiers identifié, …).
Son objet est de couvrir les dommages accidentels du pare-brise, des glaces
latérales, la lunette arrière quel que soit la cause du dommage ( projection
de cailloux, accident avec un autre véhicule).
Le vol commis par les préposés pendant leurs services ou les membres de la
famille de l’assuré ou avec leurs complices sont exclus de la garantie.
Les dégâts consécutifs à une tentative de vol sont aussi difficiles à prouver
car les dégradations constatées sur le véhicule peuvent faire l’objet d’acte de
vandalisme qui sont exclus : c’est pourquoi on fait déplacer son véhicule d
quelque mètres pour faire croire à un vol. La solution de ce genre de cas
dépend des moyens de preuves et des indices relevés par l’expert.
Le vol étant par définition la soustraction frauduleuse de la chose
appartenant à autrui, ne constitue pas un vol le fait pour un locataire de
voiture se s’emparer du véhicule qui lui a été remis volontairement par le
propriétaire du véhicule. Il s’agit dans ce cas d’un abus de confiance qui
n’est pas couvert.
L’assureur peut, toutefois, refuser d’exercer le recours judiciaire s’il n’est pas
convaincu du bien-fondé des droits de son assuré mais celui-ci plaide à son
compte et obtient gain de cause, son assureur lui remboursera les frais qu’il
aura engagés dans les limites raisonnables et sans excéder la limite de la
garantie.
Le nombre de place garantie doit être égal à celui figurant sur la carte grise
du véhicule. Par conséquent si au moment de l’accident le nombre de
passagers est supérieure au nombre de place déclarées, chaque occupant est
indemnisé proportionnellement au nombre de place assuré par rapport au
nombre de place occupées.
- 5 places assurées
- 7 places occupées
- Capital décès : 2000000 FCFA
a- L’usage du véhicule
L’usage est l’utilisation à laquelle est affecté le véhicule. L’on distingue dans
la tarification automobile cinq catégories d’usage et pour chaque catégorie il
existe une prime forfaitaire.
Il s’agit de :
La puissance
La source d’énergie (essence, diesel-électrique)
Le nombre de place
La charge utile (poids total à charge PTAC)
L’âge du véhicule
c- La valeur du véhicule
Il s’agit :
La valeur neuve
La valeur vénale
d- La zone géographique
B- calcul de la prime
Exemple :
Taxe = 10%
FGA = 2.5% × 51 078 = 1277 prime TTC = 79 078 + 5000 + 8 408 = 93 763
F
Selon les termes de l’article 12 alinéa 4 du code CIMA, le sinistre doit être
déclaré dans un délai de cinq (05) jours où l’assuré a eu connaissance. En
cas de vol, ce délai est ramené à quarante-huit (48) heures.
A la suite d’un sinistre quel que soit la nature, l’assuré doit fournir les
pièces suivantes :
La déclaration de sinistre
La carte grise
Le certificat de visite technique
Le procès-verbal ( PV ) de constat d’accident
C- L’expertise
L’assuré qui n’est pas d’accord sur les conclusions de l’expert de l’assureur
peut aussi commettre une expertise pour évaluer les dégâts ; on parle de
contre-expertise.
En cas de non accord sur les conclusions du deuxième expert, les parties
peuvent recourir à une tierce expertise dont les charges seront reparties à
50/50.
Il peut arriver que les mésententes persiste alors l’arbitrage sera fait par un
expert désigné par le président du tribunal : on parle d’expertise judiciaire
et ses conclusions s’imposent aux parties.
a- La valeur du véhicule
Le sinistre est total lorsque l’ampleur des dégâts rend la réparation non
envisageable (véhicule techniquement irréparable) ou quand le cout de
réparation excède la valeur de remplacement avant le sinistre véhicule
économiquement irréparable).
a- La dépréciation de véhicule
b- La privation de jouissance
Elle peut être définie comme le préjudice subi suite du véhicule accidenté
pendant le temps nécessaire pour la constatation des dommages et
l’exécution des travaux de réparation. Ce préjudice doit être, pour être
réparé ; prouvé dans sa matérialité et dans son montant.
Exemple :
Exemple 2 :
Solution
Indemnité = 450.000
D2 : dommages consécutifs
Exemple :
Solution
Exemple 2
Solution
D1 : 5 000 000
D2 : 10 × 2 000 = 20 000
P : 75%
Exemple :
Remarque : une innovation spéciale a été apportée par le code CIMA en son
article 227 sur le non détermination des responsabilités.
a- Lorsqu’une collision survient entre deux ou plusieurs véhicules dans
les conditions telles qu’il ne soit pas possible d’établir un partage de
responsabilité entre les différents conducteurs impliqués dans
l’accident, l’article 227 alinéa 2 prévoit dans ce cas que chacun des
deux ou plusieurs conducteurs conserve à sa charge la moitié des
dommages qu’il a subi et reçoit des autres conducteurs ou de leurs
assureurs 50% des préjudices matériels.
Exemple :
Madame DRAME est impliqué dans un accident avec deux (02) adversaires
et on n’arrive pas établir la responsabilité de chacun. Les dommages subis
par chacun sont les suivants :
Quel est l’indemnité totale due par l’assureur de madame Drame à ses
adversaires ?
Solution
3 000 000 / 2 = 1 5 00 00
Cette règle sera surtout valable pour les cas où les circonstances de
l’accident ne permettent pas d’établir les responsabilités encourues.
En effet lorsque la responsabilité d’un conducteur est entièrement engagée il
appartient à son assureur de responsabilité civile de mener la procédure
d’offre vis-à-vis des autres conducteurs victimes.
La procédure ne se pose pas lorsqu’un seul véhicule est mis en cause. Dans
ce cas la procédure d’offre incombe à l’assureur de responsabilité civile dudit
véhicule qu’elle soit la qualité de la victime : personne transportée ou tiers
circulant (piéton, cycliste, cavalier).
Dans les deux cas ci-dessus l’article 268 alinéa 4 du code CIMA dispose que
si l’un des assureurs estime que la responsabilité de son assuré est
prépondérante, il peut revendiquer la gestion du dossier.
Mais lorsque tous les véhicules impliqués ont le même assureur la procédure
d’offre incombe à l’assureur de responsabilité civile des véhicules impliqués
que la victime soit transportée ou non.
Après avoir transigé avec la victime et payé l’indemnité due, le mineur d’offre
à un recours contre les co-auteurs sont clairement définies ou non.
Les dispositions qui précèdent ne sont pas applicables aux victimes à qui
l’accident n’a occasionné que les dommages aux biens (véhicules et objets
transportés).
Lorsque l’offre n’a pas été faite ou été faite en violation des délais impartis
à l’article 231, le montant de l’indemnité produit l’intérêt de plein droit un
intérêt de retard égal à 5% par mois de retard à compter de l’expiration du
délai et jusqu’au jour de l’offre devenue définitive.
Le paiement des sommes convenues doit intervenir dans un délai d’un mois
après l’expiration du délai de dénonciation fixé à l’article 235.
Dans le cas contraire, les sommes non versées produisent le plein droit, un
intérêt de retard égal à 5% par mois indépendamment de la réclamation de
la victime.
Tous les frais exposés par la victime suite à l’accident en vue de sa guérison
doivent lui être remboursés. Ils sont :
Toutefois, leurs couts ne sauraient excéder deux fois le tarif le plus élevé
des hôpitaux publics du pays de l’accident et en cas d’évacuation
sanitaire justifiée par l’expertise, une fois le tarif le plus élevé des
hôpitaux publics du pays d’accueil.
Dans les deux premiers cas, l’indemnité mensuelle à reversé est plafonnée à
six fois le SMIG annuel.
Le SMIG s’entend pour le pays sur le territoire duquel s’est produit l’accident
ou s’il est plus élevé, pour le pays de l’espace CIMA où la victime avait sa
résidence habituelle.
1er cas :les débours de la caisse au titre de l’IIT excédent l’indemnité due par
l’assureur suivant le barème sans dépasser le plafond prévu par le code.
Dans cas l’assureur remboursera à la caisse l’indemnité calculée par ses
soins sur la base du barème du code et la victime n’aura doit à aucune
indemnité au titre de ce préjudice.
Ce préjudice n’est indemnisé que s’il est lié à l’attribution d’un taux
d’incapacité permanente d’au moins 50%.
Dans ce cas, l’indemnité est plafonnée à dix fois le montant du SMIG annuel
du pays où s’est produit l’accident, ou s’il est plus élevé du pays de l’espace
CIMA où la victime avait sa résidence habituelle.
a.3.3 Préjudice moral
Ce préjudice n’est indemnisé que s’il est lié à l’attribution d’un taux
d’incapacité permanent d’au moins 80%.
3°) modéré……………………………………………………………………………… 20
Le SMIG s’entend pour le pays sur le territoire duquel s’est produit l’accident
ou s’il est plus élevé, pour le pays de l’espace CIMA où la victime avait sa
résidence habituelle.
La victime n’a droit à une indemnité pour assistance d’une tierce personne
qu’à la condition que le taux d’incapacité permanent soit au moins à 80%
selon le barème indiqué à l’article 260 du code CIMA.
La capitalisation est limitée à vingt-cinq ans pour les enfants mineurs et les
enfants majeurs si ces derniers justifient de la poursuite d’études.
Dans le cas où une famille comprend à la fois des orphelins simples et des
orphelins doubles ; le tableau à retenir est celui des orphelins doubles.
Seul le préjudice moral du (des) conjoint (s), des enfants mineurs, des
enfants mineurs, des ascendants et des frères et sœurs de la victime décédée
est indemnisé. Les indemnités sont déterminées selon le tableau ci-dessous,
par bénéficiaire :
En pourcentage
Du SMIG annuel
Conjoint(s)………………………………………………………… 150
Enfants majeurs………………………………………………….. 75
Le SMIG est celui de l’Etat membre sur le territoire duquel l’accident est
survenu ou s’il y est plus élevé du pays de l’espace CIMA où la victime avait
sa résidence habituelle.
Exemple :
Le montant des revenus de Monsieur FAYE est estimé à 1 800 000 FCFA au
moment de son décès et le montant du SMIG est de 36 243 FCFA.
Qu’est le montant du :
Les modalités de paiement des sinistres auxquels recourent très souvent les
assureurs sont la prise en charge qui consiste à remettre à la personne
physique ou morale qui répare le préjudice un document appelé « bon de
prise en charge » s’engage à désintéresser cette personne après exécution de
sa prestation.
a) La quittance de règlement
Elle n’intervient que dans le règlement amiable des préjudices tant matériels
que corporels. A travers elle, le bénéficiaire de l’indemnité reconnait la
somme qu’il perçoit lui est payée en règlement total de sa réclamation en
relation avec le sinistre concerné et renonce à toute action contre le tiers
responsable ou contre son assureur pour ce qui est de ce sinistre.
b- Le procès-verbal de transaction
Suivant les termes de l’article 263 du code CIMA l’assureur doit procéder au
paiement des sommes convenues dans un délai d’un (01) mois à compter de
quinze (15) jours donné par l’article 235 du code CIMA au bénéficiaire et à la
victime pour dénoncer la transaction s’ils estiment qu’elle n’est pas
respectueuse des dispositions du code.