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COURS ASSURANCE AUTOMOBILE

INTRODUCTION
L’assurance automobile est une assurance par laquelle l’assureur couvre
l’objet assuré (véhicule automobile) par plusieurs garanties ayant des taux
différents.

Elle couvre à la fois la responsabilité civile et les dommages propres à l’objet


assuré, d’une part et les garanties liées à l’assurance de personne d’autre
part, ce qui pourrait laisser croire à une ambiguïté dans la classification de
l’assurance automobile dans l’ensemble des branches.

Sur la base des considérations juridique, l’accent est mis sur les
considérations de l’assureur pendant la période d’assurance à faire la
distinction entre l’assurance de dommages et les assurances de personnes.

Les assurances de dommages garantissent les pertes ou les détériorations


subies par des biens ou des conséquences pécuniaires de la responsabilité
civile encourue par l’assuré. Elles se subdivisent en assurance de biens et en
assurance de responsabilité. Ces assurances présentent par ailleurs les
caractéristiques suivantes :

- Principes indemnitaire : l’assurance automobile ne peut être une


source d’enrichissement de l’assuré dans la mesure où elle ne lui
garantit que les pertes réelles ou celle dont il est civilement
responsable.
- La règle proportionnelle : si le montant assuré est inférieur à la valeur
neuve ou vénale du véhicule, le sinistre est réglé dans la proportion
existant entre la valeur assuré et la valeur réelle.

Les assurances de personnes : elles ont pour objet de protéger la personne


même de l’assuré. Elles sont ni soumises au principe indemnitaire ni à al
règle proportionnelle des capitaux. Ainsi l’assurance automobile est classée
parmi les assurances dommages.
1ER PARTIE : LA PRODUCTION AUTOMOBILE

CHAPITRE I- L’ASSURANCE AUTOMOBILE OBLIGATOIRE : la


responsabilité civile

A/ les textes de base :

1-L’article 1384 « on est responsable non seulement des dommages que l’on
cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait de
personne dont on doit répondre, ou des choses que l’on a sous sa garde »

Cet article pose le principe de la présomption de responsabilité ou


responsabilité sans faute encore appelée responsabilité objectif. C’est
responsabilité à la charge du gardien de la chose y compris les véhicules
terrestre à moteur.

2-L’article 200 du code CIMA sur les personnes assujetties à l’obligation


d’assurance.

Selon l’article 200 du code CIMA « toute personne physique ou morale autre
que l’Etat au sens du droit interne, dont la responsabilité civile peut être
engagée en raison des dommages corporels ou matériels, causés à des tiers,
par un véhicule terrestre à moteur ainsi que ses remorques ou semi-
remorques, pour faire circuler ces véhicules, être couverte par une
assurance couvrant cette responsabilité dans les conditions fixées par le
code. »

L’obligation d’assurance ne s’applique pas, toutefois, aux véhicules


appartenant à l’Etat et aux véhicules circulant sur le chemin de fer.

B/ L’obligation d’assurance : pourquoi ?

L’obligation d’assurance vise à protéger les victimes des accidents de la


circulation contre les risques d’insolvabilité de l’auteur de l’accident, si celui-
ci s’avérait non assuré (ou frappé d’une exclusion de garantie).

La victime obtiendrait, plus facilement, réparation en outre quand elle a


affaire à une entreprise d’assurance censée solvable qu’à l’ auteur lui-
même .Le législateur protège, également, en second lieu et accessoirement,
l’automobile responsable contre le risque de dilapidation de ses bien en vue
de régler les dommages causés à autrui .

C / Quels sont les véhicules soumis à l’obligation ?

Les véhicules soumis à l’obligation d’assurance sont les véhicules terrestres


à moteur (VTAM) ainsi que les remorques ou semi-remorques à l’occasion.
On entend par remorque ou semi-remorque tout véhicule construit en vue
d’être attelé à un autre véhicule terrestre à moteur et destiné au transport
des personnes, des animaux, des choses ou tout autre appareil attelé à un
véhicule terrestre à moteur ( VTAM) ? Ces véhicules doivent être :

- Automoteur c’est-à-dire capable de se déplacer par ses propres


moyens
- Autoporteur c’est-à-dire capable de transporter son conducteur
- Mis en circulation

La nation de circulation : la loi ne définit pas ce qu’il faut entendre par


circulation mais on peut considérer à travers la jurisprudence qu’un
véhicule qui est à l’arrêt, sur la voie publique, est en circulation car il est
susceptible de causer un accident ( véhicule mal garé) ; de même qu’un
véhicule qui est en mouvement sur une voie privée ou dans un champ ou
dans l’enceinte d’une usine, est aussi en circulation car elle est aussi
susceptible de provoquer un accident.

En résumé, on considère que la notion de circulation englobe l’utilisation


d’un véhicule tant sur la voie publique que dans les propriétés privées. Cette
circulation est retenue chaque fois que le véhicule roule à un endroit tel qu’il
est susceptible d’engager la responsabilité civile de son propriétaire ou de
son gardien. Elle est également pour les cas de stationnement ou d’abandon
de véhicule sur la voie publique.

D/ Comment s’exerce le contrôle de l’obligation d’assurance

1) Véhicule immatriculés
a. L’attestation d’assurance :
La loi impose, à chaque conducteur d’un véhicule terrestre à moteur, d’être
en possession d’un document appelé attestation d’assurance, justifiant qu’il
est satisfait à l’obligation d’assurance et toute personne se voyant opposé un
refus d’assurance peut saisir l’autorité de tutelle qui peut intervenir pour
fixer les conditions et la prime moyennant lesquelles l’assureur réticent est
tenu d’assurer le risque qui lui a été proposé.

b. Valeur juridique de l’attestation d’assurance : l’attestation


d’assurance n’implique qu’une présomption de garantie à la charge de
l’assureur.
L’assureur est présumé (supposé) garantir le véhicule. En d’autres
termes, l’attestation d’assurance n’est pas une preuve absolue de
l’assurance et n’engage pas automatiquement et irrévocablement
l’assureur. S’agissant d’une présomption de garantie de garantie, il
incombe à l’assureur de détruire cette présomption en apportant la
preuve que sa garantie n’est pas due (exemple : attestation
d’assurance falsifie ou complaisance).
Si au cours d’un contrôle de police, on ne présente pas son attestation
d’assurance ou que celle-ci s’avère non valable, on est en infraction
vis-à-vis de la loi qui impose l’obligation d’assurance et on s’expose à
une sanction pénale pour défaut de la présentation de l’attestation
d’assurance même si on est bien assuré.
2) Véhicules immatriculés à l’étranger

Pour satisfaire à l’obligation d’assurance, les automobiles en provenance de


l’étranger doivent souscrire une assurance à la frontière s’il s’agit de véhicule
provenant de pays hors de la CEDEAO.

S’il s’agit d’un ressortissant de la de CEDEAO, il doit présenter une carte


brune CEDEAO délivrée par son assureur d’origine.

Le système de la carte brune a été créé pour faciliter la passage des


automobilistes de la CEDEAO et afin de faciliter le trafic routier entre les
pays. Son but est aussi de faciliter l’indemnisation des victimes des
accidents causés par les véhicules étrangers puisqu’elles pourront s’adresser
à un organisme local appelé Bureau Carte Brune logé à la fédération
sénégalaise des sociétés d’assurances (FSSA) pour être indemnisés ( victimes
) pour le compte de l’assureur étranger qui a délivrer la carte d’assurance
CEDEAO.

3) Les véhicules non assujettis à l’obligation d’assurance

Ce sont les véhicules appartenant à l’Etat ou mis à disposition. L’Etat reste


son propre assureur pour les véhicules faisant l’objet d’immatriculation
spéciale ou d’attestation de propriété établi par l’autorité administrative
compétente.
CHAPITRE 2: LES GARANTIES DU CONTRAT D’ASSURANCE
AUTOMOBILE

1/ la garantie obligatoire : la garantie responsabilité civile ( RC )

A / Que couvre la garantie RC ?

1) Les personnes couvertes :

La garantie RC couvre l’assuré. Qu’est ce qu’on entend par assuré ?

Selon le code CIMA article 2OO alinéa 2, le contrat doit couvrir la


responsabilité :

- Du propriétaire du véhicule assuré


- Du souscripteur du contrat
- Toute personne ayant la garde du véhicule ou la conduite même non
autorisé du véhicule. Dans ; ce cas après avoir effectué le règlement,
l’assureur est subrogé dans les droits du bénéficiaire de l’indemnité
contre l’auteur responsable de l’accident lorsque ce dernier a conduit
ou gardé le véhicule contre le gré de l’assuré.

Il convient de préciser qu’en vertu de l’article 200 alinéas 4 du code CIMA les
membres de la famille de l’assuré ou du conducteur sont considérés comme
des tiers pour ce qui est de la réparation des dommages qu’ils peuvent subir
du fait d’un véhicule terrestre à moteur.

Cas particulier : le gardien a des pouvoirs illimités sur le véhicule. Il dispose


librement du véhicule et il a ce qu’on appelé le pouvoir d’usage, contrôle et
de direction du véhicule.

L’exception, à ce principe, sont les garagistes ou les personnes exerçant le


métier de courtage, vendeurs.

Quoiqu’autorité par le propriétaire ou le souscription du contrat d’assurance


à utiliser le véhicule assuré, les garagistes ne jouissent pas de la garantie RC
automobile et doivent souscrire une assurance RC professionnelle garagiste.
2 les dommages couverts :

La garantie RC couvre les dommages corporels et matériels causés aux tiers


par l’assuré et qui résultent :

1- Des accidents
Avec sans choc ou choc : ces accidents sont couverts soit par le fait du
conducteur ou des passagers. Le passager est garanti au titre de la
responsabilité du propriétaire (gardien du véhicule).
2- Chute des objets ou d’accessoires : produits ou substance
transportés dans le véhicule (au moment de la chute et après).
3- Incendie ou explosion du véhicule : dommages causés à autrui à la
suite de l’incendie du véhicule, des accessoires ou des produits qu’il
transport.
B/ Les exclusions
L’obligation d’assurance ne s’applique pas à la réparation :
1- Des dommages subis :
- Par la personne conduisant le véhicule
2- Des dommages ou l’aggravation des dommages causés par les
armes ou engins destinés à exploser par modification de structure
du noyau de l’atome ou par tout combustible nucléaire, produit ou
déchet radioactif ou par tout autre source de rayonnement
ionisants et qui engagent la responsabilité exclusive d’un exploitant
d’installation nucléaire.
3- Des dommages atteignant les immeubles, choses ou animaux
loués ou confiés au conducteur à n’importe quel titre
4- Des dommages causés aux marchandises et objets transportés
sauf en ce qui concerne la détérioration des vêtements des
personnes lorsque celle-ci est l’accessoire d’un accident corporel.
Que les marchandises appartiennent à l’assuré lui-même ou à des
tiers, ces dommages ne sont pas garantis. Quand la marchandise
appartient à l’assuré, elle n’est pas garantie car l’assuré n’est pas
responsable envers soi-même mais envers autrui. Quand la
marchandise appartient à des tiers, ces dommages ne sont pas
couverts également car elles doivent faire l’objet d’une couverture
en assurance facultés terrestre (assurance de transport)
5- Exclusions facultatives ou autorisées par la loi
a- Le transport des passagers dans des conditions insuffisantes de
sécurité : cette exclusion concerne soit le nombre des passagers,
soit la place occupée par les passagers compte tenue de la nature
du véhicule. Les conditions de sécurité exigées par la
réglementation en vigueur et qui sont mentionnées dans le contrat
d’assurance sont :
- Pour les véhicules de tourismes : la garantie des passagers ne joue
pas s’ils sont à l’extérieur du véhicule. Il n’y a pas de limitation quant
au nombre.
- Pour les véhicules utilitaires : les passagers doivent être soit à
l’intérieur de la cabine, soit sur un plateau qui est muni de ridelles,
soit à l’intérieur d’une carrosserie fermée. En outre, le nombre de
passagers, en plus du conducteur, ne doit pas excéder au nombre
autorisé. En cas d’accidents, l’exclusion ne concerne que les passagers
par contre les dommages causés aux tiers sont garantis
b- La conduite sans permis : la garanti ne joue pas si le conducteur ne
possède pas le permis de conduire, si le permis n’est pas en état de
validité, ou s’il n’a pas l’âge requis pour le conduite du véhicule,
sauf en cas de vol, de violence ou d’utilisation du véhicule à l’insu
de l’assuré.

Pour être valable, le permis doit être approprié du véhicule ( le permis de


conduire tourisme n’est pas valable pour la conduite d’un camion , ne doit
pas être périmé ou suspendu.

6) transport des sources ionisantes : sont exclus les dommages


causés par le véhicule lorsqu’il transport des sources ionisantes
destinées à être utilisées hors d’une installation nucléaire, dès lors que
lesdites sources auraient provoqué ou aggravé les sinistres.

7) transport à titres onéreux :


Les dommages subis par les personnes transportées à titre onéreux sauf en
ce qui concerne les contrats souscrits par les transporteurs de personnes
pour les véhicules servant à l’exercice de leur profession.

8) transport des matières inflammables :

Sont exclus les dommages causés par le véhicule lorsqu’il transporte


des matières inflammables, explosives, corrosives ou combura, et à
l’occasion desquels lesdites matières auraient provoqué ou aggravé le
sinistre ; toutefois la non assurance ne saurait être invoquée du chef
de transport d’huile, d’essence minérales ou des produits similaires ne
dépassent pas 500 kg ou 600 litres y compris l’approvisionnement du
carburant liquide ou gazeux nécessaire au moteur.

9) les épreuves, courses, compétitions ou essaie : il n’y a pas de


garantie lorsque l’assuré participe à des épreuves, compétitions,
courses ou essaie en qualité de concurrent.

C) les exceptions opposables aux tiers :

Une exception est toute circonstance permettant à l’assureur qui


garantit la responsabilité civile liée à la circulation d’un véhicule de ne
pas prendre en charge les conséquences d’un sinistre imputable à ce
véhicule. Les exceptions opposables aux victimes sont :

La nullité du contrat :

C’est la sanction des conditions de validité du contrat qui s’apprécie au


moment de sa conclusion et en particulier lors de la déclaration du risque.
Selon l’article 18 du code CIMA « le contrat est nul en cas réticence ou de
fausse déclaration intentionnelle de la part de l’assuré quand cette réticence
ou fausse déclaration change l’Object du risque ou en diminue l’opinion pour
l’assureur, alors même que le risque omis ou dénaturé par l’assuré a été
sans influence sur le sinistre ».

La résiliation du contrat :

En cas de non-paiement de la prime : c’est la résiliation du contrat. Au


terme de l’article 13al 6 du code CIMA : « A défaut de paiement de la prime
dans le délai convenu, le contrat est résilié de plein droit. La portion de
prime connue reste acquise à l’assureur, sans préjudice des éventuels frais
de poursuite et de recouvrement.

D/ les exceptions inopposables aux tiers

Ne sont pas opposables aux victimes ou à leurs ayants droits :

 Les franchises sauf dans le cas où le sinistre n’ayant causé que des
dégâts matériels.
 Les déchéances à l’exception de la suspension régulière de la garantie
pour non-paiement de prime, la déchéance est définie comme étant la
perte de droit, la sanction des fautes commises après sinistres. Il
s’agit :
 De déchéance pour défaut de visite technique
 La déchéance pour non déclaration de sinistre
 La déchéance pour fausse déclaration
 La déchéance pour conduite en état d’ivresse sauf pour la
garantie RC.
 La réduction de l’indemnité par l’application de la règle de
proportionnelle en cas de fausse déclaration non intentionnelle.
 Les exclusions citées ci-dessus de l’exclusion 5) à l’exclusion 9 ).

Dans les susmentionnés, l’assureur procède au paiement de l’indemnité


pour le compte du responsable. Il peut exercer contre ce dernier une action
en remboursement pour toutes les sommes qu’il a ainsi payées.

II- les garanties des dommages au véhicule

II-1 Les dispositions communes : contrairement à la garantie RC, les


garanties dommages n’ont aucun caractère obligatoire : elles sont laissées à
la libre appréciation de l’assuré car c’est à lui qu’elles profitent, alors que
l’assurance RC automobile profite aux tiers et est destinés à les couvrir.

Les assurances contractuelles profitent à l’assuré puisqu’elles lui permettent


des primes complémentaires, de couvrir son patrimoine, à savoir les
dommages qui peuvent atteindre son véhicule ainsi que les dommages
corporels qui peuvent atteindre sa personne, son intégrité physique ou celles
des personnes qui peuvent à bord de son véhicule.

II-2 Définition de l’assuré

En ce qui concerne les garanties dommages, seul sont assurés le


souscripteur et le propriétaire du véhicule. Le conducteur autorisé non
souscripteur n’a pas la qualité d’assuré de telle sorte que si les dommages
subis par le véhicule engage sa responsabilité, l’assureur peut après avoir
indemnisé son assuré engage une action subrogatoire contre lui.

Il faut préciser que seul le propriétaire ou ses ayants droits sont habilités à
réclamer le paiement de l’indemnité en cas de sinistre.

II-3 les dommages couverts

Ce sont exclusivement les dommages matériels. Sont couverts le véhicule


ainsi que mes accessoires livrés par le constructeur en même temps que le
véhicule.

a) La garantie dommage complète ou tierce complète ou tous risques

Pour cette garantie, l’assureur couvre les dommages subis par le véhicule
assuré, ses accessoires et pièces de rechange à la suite d’un de ces
évènements suivants :

- Collision avec un autre véhicule


- Avec un corps fixe ou mobile
- Ou renversement sans collision

Pour souscrire cette garantie l’assuré doit déclarer la valeur neuf de son
véhicule au moment de la souscription. La garantie tierce n’est accordée
qu’aux véhicules ne dépassant pas trois ans d’âge.

C’est une garantie qui joue indépendamment de la responsabilité c’est-à-dire


si le conducteur est fautif ou non fautif, la garantie joue ; mais elle ne jpoue
pas en cas de conduite sans permis de conduire, lorsque l’assuré conduit en
état d’ivresse. Les dommages causés aux pneumatiques sont exclus sauf s’ils
sont la conséquence d’un accident garanti et ayant causé des dégâts à
d’autres paries du véhicule.

b) La garantie dommages collision ou tierce collision

Elle couvre les dommages résultant d’une collision avec un animal ou autre
véhicule dont le propriétaire est identifié, et avec un piéton identifié.

L’identification de l’animal, du piéton ou, du piéton ou de la voiture adverse


permet de préserver les chances d’un recours.

Les valeurs assurées dans une garantie dommages collision, selon une
pratique répandue dans un marché, sont, de commun accord entre les
parties (assureur et assuré), inférieures à la valeur neuve au jour de la
souscription ; comme cela est la règle quand on assure son véhicule contre
le risque dommage au véhicule. La garantie dommage collision ne diffère pas
de la garantie tierce sauf qu’elle offre des garanties moins étendues (choc,
tiers identifié, …).

C) la garantie bris de glaces

Son objet est de couvrir les dommages accidentels du pare-brise, des glaces
latérales, la lunette arrière quel que soit la cause du dommage ( projection
de cailloux, accident avec un autre véhicule).

Cependant, sont exclus de la garantie :

- Les verres de phare, miroir de rétroviseur ou de feux de


positionnement
- Les bris consécutifs à des incendies ou de vols

d)La garantie incendie

Elle a pour objet de garantir l’incendie, l’explosion du véhicule, la chute


de la foudre ainsi que la combustion spontanée.

On exclut seulement de la garantie incendie les dommages subis par les


appareils électriques et résultants de leurs seuls fonctionnement
(alternateur).
e) La garantie vol

 La garantie vol total

Elle a pour objet de couvrir les dommages résultant de la disposition ( vol


total ) ou de la détérioration du véhicule par suite d’un vol ou d’une tentative
de vol.

 L a garantie vol partiel

C’est une extension de la garantie de la garantie vol accordée avec surprime


qui porte le champ de la garantie vol aux objets ci-après.

Les accessoires et les pièces de recharge qui sont livrés avec le


véhicule, ne sont garantis que s’ils sont volés avec le véhicule
ou si le vol se produit dans un garage avec infraction ou
escalade ou usage de fausse ou suite à des violences
corporelles.
Les pneumatiques qui sont généralement prises en charge de
matière forfaitaire pour un montant égal à 50% de la valeur
neuf ;
Les accessoires hors-série, c’est-à-dire ceux qui ont été
incorporés au véhicule par l’assuré lui-même.

Le vol commis par les préposés pendant leurs services ou les membres de la
famille de l’assuré ou avec leurs complices sont exclus de la garantie.

Comment prouver le sinistre vol ?

En vertu du principe de droit, c’est-à-dire c’est l’assuré de prouver le vol et


de démontrer que les conditions de mise en jeu de la garantir vol sont
remplies. En effet, celui qui réclame l’exécution d’une obligation doit
prouver.

Les dégâts consécutifs à une tentative de vol sont aussi difficiles à prouver
car les dégradations constatées sur le véhicule peuvent faire l’objet d’acte de
vandalisme qui sont exclus : c’est pourquoi on fait déplacer son véhicule d
quelque mètres pour faire croire à un vol. La solution de ce genre de cas
dépend des moyens de preuves et des indices relevés par l’expert.
Le vol étant par définition la soustraction frauduleuse de la chose
appartenant à autrui, ne constitue pas un vol le fait pour un locataire de
voiture se s’emparer du véhicule qui lui a été remis volontairement par le
propriétaire du véhicule. Il s’agit dans ce cas d’un abus de confiance qui
n’est pas couvert.

f) la garantir défense et recours

Elle a pour objet :

- D’assurer la défense de l’assuré en prenant en charge les frais de


justice et les honoraires d’avocat lorsque l’assuré est interpellé soit
devant une juridiction répressive pour imprudence et blessures
involontaire à l’occasion de la mise en circulation du véhicule, soit
devant une juridiction civile notamment en cas de détermination de
responsabilité sur un choc de la procédure civile.
- L’aspect recours de cette garantie : l’assureur doit exercer des
recours soit à l’amiable, soit en justice, au profit de l’assuré et à
l’encontre du tiers responsable et de son assureur, soit pour les dégâts
matériels subis par le véhicule de son assuré, soit pour réclamer au
tiers responsable les dommages corporels subis par l’assuré ou les
membre de sa famille

L’assureur peut, toutefois, refuser d’exercer le recours judiciaire s’il n’est pas
convaincu du bien-fondé des droits de son assuré mais celui-ci plaide à son
compte et obtient gain de cause, son assureur lui remboursera les frais qu’il
aura engagés dans les limites raisonnables et sans excéder la limite de la
garantie.

g) la garantie personnes transportées

C’est une assurance de personne qui garantit le paiement des indemnités


convenues à la souscription et en cas de dommages corporels subis par
l’assuré ainsi que toute personne prenant place dans le véhicule assuré en
tant que conducteur autorisé au voyageur transporté à titre gratuit. La
garantie s’étend aux personnes assurées lorsqu’elles montent dans le
véhicule ou en descendent ou encore lorsqu’elles participent bénévolement à
ces conduite, à sa mise en marché ou à sa réparation en cours de route
(seulement si ces personnes sont dans le véhicule).

Le nombre de place garantie doit être égal à celui figurant sur la carte grise
du véhicule. Par conséquent si au moment de l’accident le nombre de
passagers est supérieure au nombre de place déclarées, chaque occupant est
indemnisé proportionnellement au nombre de place assuré par rapport au
nombre de place occupées.

Par exemple : IPT- Décès- Frais médicaux

- 5 places assurées
- 7 places occupées
- Capital décès : 2000000 FCFA

En cas de décès de l’assureur paiera : 2000000 FCFA × 5 : 7 = 1428571


FCFA

La garantie personnes transportées comprend notamment :

- En cas de décès consécutif à l’accident le paiement aux ayants droits


du capital prévu au contrat.
- En cas d’invalidité permanente la paiement à la victime du capital
prévu au contrat proportionnellement à son taux d’invalidité.
- En cas de blessure, les frais médicaux, chirurgicaux et
pharmaceutiques dans la limite du capital assuré pour lesdits frais de
traitement.

e) la garantie avance sur recours

La garantie avance sur recours a pour objet, le paiement anticipé d’une


avance sur indemnité due, des dommages matériels subis par le véhicule
assuré et consécutifs à une collision entre celui-ci et un véhicule identifié
appartenant à un tiers.

III/ La tarification en assurance automobile

Le tarif permet de déterminer la prime qui, juridiquement représente la


contrepartie de la sécurité vendue par l’assureur. Le tarif auto est élaboré
par le Ministère des finances par l’intermédiaire de la direction des
assurances.

A/Les critères de tarifications

La tarification es fait sur la base des critères suivants :

a- L’usage du véhicule

L’usage est l’utilisation à laquelle est affecté le véhicule. L’on distingue dans
la tarification automobile cinq catégories d’usage et pour chaque catégorie il
existe une prime forfaitaire.

- Catégorie 1 : voiture particulière : il s’agit des voitures à usage


personnelle (véhicules de tourisme utilisées tant pour les besoins
professionnels que privés)
- Catégorie 2 : ce sont les voitures de commerce ou TPC (transport
pour propre compte) utilisés pour le transport de marchandises
appartenant à l’assuré lui-même.
- Catégorie 3 : ce sont les véhicules de transport public à titre payant
de marchandises appartenant à des titres
- Catégorie 4 : ce sont des véhicules utilisés pour le transport à titre
onéreux. Il est fixé une prime forfaitaire selon le nombre de chevaux et
une surprime par place passagère ; il s’agit du TPV (transport public
de voyageurs).
- Catégorie 5 : véhicules motorisés à 2 ou 3 ou 4 roues d’un poids égal
ou inférieur à 150 kg (poids mort) dont le nombre de places n’excède
pas deux

NB : il faut préciser qu’à chaque usage est associé un tarif. Lorsqu’un


véhicule fait l’objet de plusieurs usages, le tarif qui lui est applicable qui
incombe la prime la plus élevée.

b- Les caractéristiques du véhicule

Il s’agit de :

La puissance
La source d’énergie (essence, diesel-électrique)
Le nombre de place
La charge utile (poids total à charge PTAC)
L’âge du véhicule
c- La valeur du véhicule

Il s’agit :

La valeur neuve
La valeur vénale
d- La zone géographique

L’intensité de la circulation varie d’une ville à une autre. Les études


statistiques ont entrainé le découpage du territoire en zone de tarification. Il
sert à constater que ce critère n’est pas pris en compte au Sénégal.

e- Les statistiques du conducteur habituel

Ce sont : le sexe ; l’âge ; la situation familial, l’ancienneté du permis, le


statut socioprofessionnel et les antécédents.

B- calcul de la prime

La prime à payer par l’assuré au moment de la souscription se calcul comme


suit :

Prime TTC = prime nette + cout de police + taxes +FGA

FGA = fonds de garantie automobile = 2.5% de la prime responsabilité


civile (RC) au Sénégal

Taxes = % (prime nette + cout de police)

Exemple :

Prime (RC) = 51.078 F

Prime vol = 28.000 F

Cout de police = 5000 F

Taxe = 10%

Prime nette totale = 51.078 + 28 000 = 79 078 F


Taxes = 10% (79 078 + 5000)= 8408 F

FGA = 2.5% × 51 078 = 1277 prime TTC = 79 078 + 5000 + 8 408 = 93 763
F

2ème partie : la gestion des sinistres automobiles

CHAPITRE I : L’instruction du dossier sinistre

I-Les opérations préalables à l’instruction du dossier

Avant l’instruction du dossier, l’assureur est mis au courant du sinistre à


l’aide d’une déclaration de l’assuré. Il vérifie ensuite les garanties.

A- La déclaration de sinistre (faite par l’assuré)


1- L’objet de la déclaration

C’est par la déclaration que l’assureur est mis au courant de la survenance


d’un sinistre impliquant son assuré. Elle permet à l’assuré de donner à son
assureur un certain nombre d’information sur le sinistre, notamment :

- La date, l’heure et le lieu de l’accident


- Les circonstances de l’accident
- L’identification des victimes
2- Les délais de la déclaration

Selon les termes de l’article 12 alinéa 4 du code CIMA, le sinistre doit être
déclaré dans un délai de cinq (05) jours où l’assuré a eu connaissance. En
cas de vol, ce délai est ramené à quarante-huit (48) heures.

En cas de non-respect de ce délai par l’assuré, l’assureur peut lui opposer la


déchéance, mais il est précisé que :

- La déchéance n’est pas applicable si l’assuré justifie qu’il a été mis


dans l’impossibilité de faire la déclaration par suite de cas de force
majeure ou de cas fortuit. Par exemple s’il est gravement blessé et
hospitalisé à la suite de l’accident.
- La déchéance n’est opposable à l’assuré si l’assureur établit que la
déclaration tardive lui a causé un préjudice (article 20 alinéa 1 er du
code CIMA).

La déchéance n’est opposable aux victimes (article 210 alinéa 2 du code


CIMA).

B- La vérification des garanties

Lorsqu’il a reçu de son assuré une déclaration de sinistre, l’assureur, avant


d’engager la procédure de règlement il vérifie si :

- Le contrat de l’assuré court au moment de la survenance du sinistre,


notamment s’il n’est pas résilier, suspendu ou expiré.
- L’assuré est couvert pour la garantie sollicitée. Par exemple s’il est
victime d’un vol de véhicule alors qu’il n’est couvert qu’en
responsabilité civile.
- Les circonstances ne donnent pas lieu à une exclusion, par exemple
l’assuré couvert en tierce collision sollicite une indemnisation à ce titre
alors que le sinistre est dû à une conduite d’ivresse.

II- l’instruction proprement dite

L’instruction du dossier est une collection des informations nécessaires au


règlement du sinistre. Elle consiste au rassemblage des pièces fournies par
l’assuré et éventuellement le tiers victimes, à la détermination des
responsabilités et de l’expertise.

A- Le rassemblage des pièces

Nous distinguerons les pièces nécessaires au règlement des sinistres tant


corporels que matériels, d’autre part les pièces spécifiquement à chaque
type.

1- Les pièces communes au traitement des dossiers corporels ou


matériels

A la suite d’un sinistre quel que soit la nature, l’assuré doit fournir les
pièces suivantes :
 La déclaration de sinistre
 La carte grise
 Le certificat de visite technique
 Le procès-verbal ( PV ) de constat d’accident

2 Les pièces spécifiques aux différents types de sinistres

a- Les pièces exclusivement requises pour les sinistres matériels il s’agit :


 Du constat amiable qui remplace valablement dans certains pays le
procès- verbal de constat d’accident lorsque les dommages matériels
sont peu importants ;

En cas de vol du véhicule il faut ajouter au dossier :

- L’attestation de plainte contre X, ca qui suppose qu’il faut déposer


une plainte auprès des autorités de police.
- L’attestation d’opposition, cette pièce établie par les services de
transport prouve que l’assuré a fait opposition pour empêcher
l’établissement de nouvelles pièces (carte grise, licence de transport)
par les voleurs sur la base d’un faux certificat de vente.
- L’attestation de non retrouvaille, qui atteste le fait que le véhicule
volé n’a pas encore été retrouvé et donc l’assureur peut verser
l’indemnité au titre du vol
 Du devis de réparations
 De la facture de réparation
b- Les pièces exclusivement requises pour les sinistres corporels

En cas de blessure l’assuré doit fournir les pièces suivantes :

 Les certificats médicaux : initial (pour l’admission à l’hôpital) et final


(pour la consolidation du malade) ;
 Les factures justificatives des revenues de la victime (bulletin de
salaire des six derniers mois ou déclarations fiscales des deux
dernières années pour les personnes non-salariés mais justifiant de
revenus) ;
 Sa carte nationale d’identité
 Son acte de naissance
En cas de décès de l’assuré, ses ayants droit doivent fournir les pièces
suivantes :

 Les factures de frais de traitement


 Le certificat de genre de mort établi par le médecin traitant de la
victime
 L’acte de décès établi par les autorités municipales, sous
préfectorales au vu du certificat de genre de mort
 Les factures justificatives des revenus de la victime

Les pièces justificatives du droit d’une tierce personne à une indemnisation


suite au décès de la victime, notamment :

L’acte de naissance de la victime


La carte nationale d’identité de la victime
L’acte de naissance et les pièces d’identité de la ou des enfants
L’acte de mariage
Les actes de naissance, les pièces d’identité des enfants
Le certificat de vie des enfants
Le jugement d’hérédité non frappé d’appel

B- La détermination des responsabilités

Elle se fait par l’appréciation de l’attitude des responsabilités des


protagonistes face aux règles de circulation routière et à l’aide du barème de
responsabilité annexé au code CIMA. Il peut arriver qu’on ait recours à la
voie judiciaire pour la détermination des responsabilités

C- L’expertise

Elle a pour but la détermination des couts de réparations imputables à un


accident. L’expert est en principe mandaté par l’assureur pour faire une
expertise.

L’assuré qui n’est pas d’accord sur les conclusions de l’expert de l’assureur
peut aussi commettre une expertise pour évaluer les dégâts ; on parle de
contre-expertise.
En cas de non accord sur les conclusions du deuxième expert, les parties
peuvent recourir à une tierce expertise dont les charges seront reparties à
50/50.

Il peut arriver que les mésententes persiste alors l’arbitrage sera fait par un
expert désigné par le président du tribunal : on parle d’expertise judiciaire
et ses conclusions s’imposent aux parties.

CHAPITRE 2 : le règlement des sinistres

I- Le règlement des dommages matériels

Avant d’étudier le décompte de l’indemnité à servir à la victime, déterminons


d’abord la nature des dommages matériels.

A- La nature des dommages

On distingue les dommages éprouvés par le véhicule et les dommages


consécutifs aux dommages subis par le véhicule.

1- Les dommages éprouvés par le véhicule

Les facteurs influençant le montant des dommages sont :

a- La valeur du véhicule

Il s’agit de la valeur de remplacement du véhicule c’est-à- dire une somme


permettant à son propriétaire d’acquérir un véhicule de marque, d’âge et
d’entretien identique. Elle est publiée par les journaux spécialisés (exemple
ARGUS) ou déterminée par exemple.

b- La vétusté des pièces à remplacer

La vétusté (déterminée par l’expertise) ne porte généralement que sur les


pièces à usure rapide tels que les pneus, les roulements etc.
La détermination de la base d’indemnisation se fait selon les sinistres est
partiel ou total.

Le sinistre est total lorsque l’ampleur des dégâts rend la réparation non
envisageable (véhicule techniquement irréparable) ou quand le cout de
réparation excède la valeur de remplacement avant le sinistre véhicule
économiquement irréparable).

Dans le cas de sinistre total le montant du préjudice est égal à la valeur du


véhicule de remplacement au jour du sinistre.

Le sinistre est partiel lorsque le cout de réparation ne dépasse pas à la


valeur de remplacement avant le sinistre : on dit que le véhicule est
économiquement réparable.

2- Les dommages consécutifs aux dommages éprouvés par le


véhicule

Il s’agit principalement de la dépréciation du véhicule et de la jouissance.

a- La dépréciation de véhicule

C’est un préjudice résultant du fait que malgré la réparation, le véhicule


reste déprécié et n’a plus la même qualité ou la même valeur avant sa
détermination de telle sorte que si on envisageait sa vente elle deviendrait
difficile ou moins rémunératrice. Dans ce cas l’indemnité peut être majorée
d’un montant destiné à couvrir la dépréciation. Le tiers lésé doit cependant
préalablement demander la réparation de ce préjudice en apportant la
preuve.

b- La privation de jouissance

Elle peut être définie comme le préjudice subi suite du véhicule accidenté
pendant le temps nécessaire pour la constatation des dommages et
l’exécution des travaux de réparation. Ce préjudice doit être, pour être
réparé ; prouvé dans sa matérialité et dans son montant.

B- Le processus de décompte de l’indemnité


1) Cas des règlements d’une garantie dommage
Dans ce cas, le montant de l’indemnité s’obtient en appliquant s’il y a lieu à
la valeur du préjudice ci-dessus déterminée la franchise et/ou la règle
proportionnelle.

Exemple :

Si le cout des réparations de l’indemnité à dire l’expert du véhicule assuré en


tierce est de 500.000 FCFA et si le contrat prévoit que pour cette garantie
une franchise de 10% par sinistre, comment sera l’indemnité ?

Cout de réparation : 500.000 FCFA

Franchise = (500.000 ×10%) = 50.000 FCFA

Indemnité : 500.000 – 50.000 = 450.000 FCFA

Exemple 2 :

Reprenons l’exemple 1 en supposant que le véhicule étant assuré pour un


montant de 4.000.000 FCFA alors que selon l’expert sa valeur de
remplacement est de 5000.000 FCFA

Solution

Cout de réparations =500.000

Franchise (10 × 500.000) = 50.000

Indemnité = 450.000

Application de la règle de proportionnelle : 450.000× 4000000/5000000=


360.000

3- Cas des règlements résultant d’une garantie RC

Dans ce cas l’assureur prend en charge la valeur du préjudice (valeur de


remplacement sauvetage déduit ou alors montant des dommages à dire
l’expert). Augmentée, le cas échéant des dommages consécutifs
proportionnellement au degré de responsabilité de son assuré. En d’autres
termes, l’indemnité est donnée par la formule : I = (D1 + D2) × P
I : indemnité

D1 : valeur de remplacement sauvetage déduit ou valeur du préjudice à dire


l’expert

D2 : dommages consécutifs

P : pourcentages de responsabilité de l’assuré

Exemple :

Supposons que Mr DIALLO soit impliqué dans un accident à l’occasion


duquel il cause un préjudice aux tierce évalué à 5 000 00, supposons par
ailleurs que le nombre de jours d’immobilisation du véhicule de l’adversaire
selon l’expert soit de 10 jours et les frais d’immobilisation dus estimés à
2 000 F par jour. Quel est le montant de l’indemnité due par l’assureur Mr
DIALLO à son adversaire ?

Solution

D1 : 5 000 000 dommages directs du véhicule

D2 : 10 × 2 000 = 20 000 immobilisation

P : 100% = pourcentage de responsabilité

I= (5 000 000 + 20 000) × 100% = 5020 000

Exemple 2

Reprenons l’exemple 1 et supposant que la responsabilité de l’adversaire de


Monsieur DIALLO est engagée à 75%

Solution

D1 : 5 000 000

D2 : 10 × 2 000 = 20 000

P : 75%

I : ( D1+D2)× P = ( 5 000 000 + 20 000 ) × 75% = 3 765 000


Il est possible que l’accident ait rendu le véhicule irréparable ou que le cout
des réparations dépasse la valeur de remplacement du véhicule. La valeur de
remplacement a été définie comme le prix de revient total d’un véhicule de
même type et dans un état semblable autrement dit une somme d’argent qui
permettra de racheter un véhicule de même et dans un état semblable.

Si le cout de réparation dépasse la valeur de remplacement du véhicule


celui-ci est mis en épave par l’expert qui détermine ainsi la valeur des débris
ou du sauvetage de la voiture. L’assureur rembourse donc avec l’accord de
l’assuré la valeur de remplacement diminuée de la valeur du véhicule après
sinistre (l’épave) même si les réparations sont encore techniquement
possibles.

Toutefois en cas de désaccord entre les parties l’assuré ne peut être


contraint de conserver l’épave. Dans ce cas l’assureur rembourse la valeur
de remboursement du véhicule et conserve l’épave.

Exemple :

Valeur de remplacement ou valeur avant sinistre = 1 500 000

Montant du préjudice = 2 670 000

Valeur du sauvetage ou valeur après sinistre = 475 000

Mise en épave : 1 500 000 – 475 000 = 1 025 000

Si l’assuré ne veut pas conserver l’épave, il percevra 1 500 000 à savoir la


valeur de remplacement du véhicule.

Lorsque le niveau des réparations n’excède pas la valeur de remplacement


du véhicule, l’assureur règlera les dommages fixés par l’expert déduction
faite de la vétusté.

Remarque : une innovation spéciale a été apportée par le code CIMA en son
article 227 sur le non détermination des responsabilités.
a- Lorsqu’une collision survient entre deux ou plusieurs véhicules dans
les conditions telles qu’il ne soit pas possible d’établir un partage de
responsabilité entre les différents conducteurs impliqués dans
l’accident, l’article 227 alinéa 2 prévoit dans ce cas que chacun des
deux ou plusieurs conducteurs conserve à sa charge la moitié des
dommages qu’il a subi et reçoit des autres conducteurs ou de leurs
assureurs 50% des préjudices matériels.

Exemple :

Madame DRAME est impliqué dans un accident avec deux (02) adversaires
et on n’arrive pas établir la responsabilité de chacun. Les dommages subis
par chacun sont les suivants :

- Madame DRAME : 2 000 000


- Adversaire 1 : 3 000 000
- Adversaire 2 : 4 000 000

Quel est l’indemnité totale due par l’assureur de madame Drame à ses
adversaires ?

Solution

Indemnité due à l’adversaire 1(par madame drame et l’adversaire 2)

3 000 000 / 2 = 1 5 00 00

Indemnité due à l’adversaire 1 par madame drame

1 500 000 /2 = 750 000

Indemnité due par madame drame et adversaire 1 et l’adversaire 2

4 000 000 /2 = 2 000 000

Indemnité due par madame drame à l’adversaire 2

2 000 000/2 =1 000 000

Indemnité due par l’assureur de madame drame :


Indemnité adversaire 1 + Indemnité adversaire 2 = 1000 000 + 750 000 =
1 750 000

b-Selon l’article 227 alinéa 3 du code CIMA la faute du conducteur non


propriétaire peut être opposé au propriétaire en ce qui concerne
l’indemnisation des dommages causés à son véhicule. Seul restant alors au
propriétaire pour obtenir réparation de son propre préjudice un recours
contre son conducteur fautif.

II-L ‘indemnisation des préjudices corporels

Elle suppose une phrase préalable et obligatoire de transaction avant le


règlement des fréquences concernés.

A-La procédure obligatoire d’offre de transaction

Avant d’examiner le contenu de l’offre, nous étudions à qui revient l’initiative


de la procédure et les recours dont il dispose après paiement. Nous verrons
enfin les délais de paiement.

1)La détermination du mineur de l’offre de transaction

Le mineur de l’offre de transaction varie que la victime est un des


conducteurs ou non.

a) Dans le cas où la victime est un conducteur

Dans ce cas la procédure de transaction incombe tant pour les préjudices


corporels que pour les préjudices matériels :

 A l’assureur du véhicule désigné par le barème des responsabilités


lorsque la collision survient entre deux véhicules. Il s’agit de
l’assureur qui supporte au moins une part de responsabilité (article
296 alinéa 2 du code CIMA).
 A l’assureur du véhicule qui a le numéro de la plaque forme
d’immatriculation le plus faible lorsque la collision survient entre plus
de deux véhicules (article 296 alinéa 2 du code CIMA).

Cette règle sera surtout valable pour les cas où les circonstances de
l’accident ne permettent pas d’établir les responsabilités encourues.
En effet lorsque la responsabilité d’un conducteur est entièrement engagée il
appartient à son assureur de responsabilité civile de mener la procédure
d’offre vis-à-vis des autres conducteurs victimes.

En revanche aucune procédure d’offre ne devra être menée vis-à-vis du


conducteur responsabilité unique du sinistre.

b) Cas où la victime n’a pas le statut du conducteur

La procédure ne se pose pas lorsqu’un seul véhicule est mis en cause. Dans
ce cas la procédure d’offre incombe à l’assureur de responsabilité civile dudit
véhicule qu’elle soit la qualité de la victime : personne transportée ou tiers
circulant (piéton, cycliste, cavalier).

Notons que l’obligation de réparation ne s’applique pas à la réparation des


dommages corporels subis par la personne conduisant le véhicule.

Exemple : renversement dérapage ; heurt d’un corps fixe ou mobile autre


qu’un véhicule.

Par contre lorsque plusieurs véhicules sont impliqués dans l’accident le


mineur varie selon que la victime était transportée ou non.

 Si la victime était transportée dans l’un des véhicules l’initiative de la


procédure incombe à l’assureur de la responsabilité civile du véhicule
à l’intérieur duquel il se trouve article 268 alinéas 3 du code CIMA).
 Si l’une des victimes n’était pas transportée dans l’un des véhicules
impliqués dans l’accident de circulation, l’initiative de l’offre de
transaction incombe à l’assureur qui a heurté la victime. Cependant si
le véhicule qui a heurté la victime n’est pas identifié, l’offre de
transaction doit être faite par l’assureur du véhicule qui a le numéro
d’immatriculation le plus faible (article 268 du code CIMA).

Dans les deux cas ci-dessus l’article 268 alinéa 4 du code CIMA dispose que
si l’un des assureurs estime que la responsabilité de son assuré est
prépondérante, il peut revendiquer la gestion du dossier.
Mais lorsque tous les véhicules impliqués ont le même assureur la procédure
d’offre incombe à l’assureur de responsabilité civile des véhicules impliqués
que la victime soit transportée ou non.

1) Le recours après paiement

Après avoir transigé avec la victime et payé l’indemnité due, le mineur d’offre
à un recours contre les co-auteurs sont clairement définies ou non.

a) Lorsque les responsabilités des co-auteurs sont clairement


définies :

Le recours s’exerce auprès des différents assureurs proportionnellement à la


part de responsabilité des conducteurs des véhicules assurés auprès de
leurs services.

b) Lorsqu’il n’est pas possible de déterminer la part de responsabilité


de chaque conducteur :

Dans ce cas l’exercice des recours dépendra du statut de la victime :

- Si les victimes indemnisées sont les conducteurs des véhicules mise


en cause, chacun d’eux ou de leurs ayants droits conservent à leur
charge la moitié des préjudices corporels et matériels subis, l’autre
moitié étant supportée par part égale par les assureurs de
responsabilité des autres véhicules mis en cause ;
- Si les victimes indemnisées ne sont pas les conducteurs, le montant
de l’indemnité est supporté par part égale entre les divers assureurs de
responsabilité civile des véhicules mis en cause dans l’accident. Par
ailleurs si l’un des co-auteurs de l’accident n’est pas assuré et
insolvable sa part d’indemnité est supportée par le fond de garantie
automobile (FGA) du pays sur le territoire du pays sur lequel s’est
produit. A défaut de l’existence d’un FGA cette quotité est supportée
par les autres assureurs à parts égales (article 274 alinéa 4 du code
CIMA).

3-Le contenu de la lettre d’offre de transaction

La lettre de transaction doit contenir :


a) Tous les éléments des préjudices pour lequel une indemnisation est
prévue, y compris ceux relatifs aux dommages matériels lorsqu’elle n’a
pas encore été effectuées (article 231 du code CIMA).
b) Une mention informant la victime du fait qu’elle peut dénoncer la
transaction survenue entre l’assureur et elle dans un délai de quinze
( 15 ) jours à compter de sa conclusion par lettre recommandée avec
accusé de réception si elle estime que la transaction n’est pas
respectueuse des dispositions du code CIMA ( article 235 alinéa 1 ).
c) En application des dispositions de l’article 242 du code CIMA,
l’indication à la victime du nom de la personne chargée du suivi de son
dossier au sien de la compagnie d’assurance.

4-Le délai de l’offre de transaction

Indépendamment de la déclaration que peut faire la victime, l’assureur qui


garantit la responsabilité civile du fait d’un véhicule terrestre à moteur est
tenu de présenter dans un délai maximum de douze mois à compter de
l’accident une offre d’indemnité à la victime qui subit une atteinte à sa
personne. En cas de décès de la victime, l’offre est faite à ses ayants droits
tels qu’ils sont définis aux articles 265 et 266 dans les huit mois du décès.

L’offre d’indemnité présentée ne saurait être inférieure au montant qui


résulterait de l’application des modalités de calcul des articles 260 et suivant
du code CIMA. L’absence de présentation d’offre dans les délais sus
mentionnés, est possible des sanctions administratives prononcées par la
commission.

L’offre comprend tous les éléments indemnisables du préjudice, y compris


les éléments relatifs aux dommages aux biens lorsqu’ils n’ont pas fait l’objet
d’un règlement préalable. Elle peut avoir un caractère provisionnel lorsque
l’assureur n’a pas, dans les six mois de l’accident, été informé de la
consolidation de l’état de la victime. L’offre définitive d’indemnisation doit
alors être faite dans un délai de six mois suivant la date à laquelle l’assureur
a été informé de cette consolidation.
En cas de pluralité de véhicules, et s’il y a plusieurs assureurs, l’offre est
faite par l’assureur désigné dans la convention d’indemnisation pour le
compte d’autrui visée aux articles 267 et suivant ou par l’assureur saisi
comme il est dit ci-après s’il est différent de l’assureur désigné
conformément aux articles 267 et suivant du code. La victime directe ou ses
ayants droits ont la faculté de saisir l’assureur garant de la responsabilité
civile du véhicule terrestre d’une demande motivée d’indemnisation, celui-ci
dispose d’un délai de 30 jours pour répondre à cette demande.

Les dispositions qui précèdent ne sont pas applicables aux victimes à qui
l’accident n’a occasionné que les dommages aux biens (véhicules et objets
transportés).

5-Modalités de la communication du procès-verbal

Lors de sa première correspondance avec le victime, l’assureur est tenu, à


peine de nullité relative de la transaction qui pourrait intervenir, d’informer
la victime qu’elle peut obtenir de sa part, sur simple demande, la copie du
procès-verbal d’enquête de la force publique et de lui rappeler qu’elle peut à
son libre choix, et à ses frais, se faire assister de son choix.

Toutefois, même en présence d’un conseil, les chèques et autres moyens de


paiements devront être libellés exclusivement aux moins de la victime et/ou
des ayants droits.

6) Sanction liée à la procédure d’offre de transaction

Lorsque l’offre n’a pas été faite ou été faite en violation des délais impartis
à l’article 231, le montant de l’indemnité produit l’intérêt de plein droit un
intérêt de retard égal à 5% par mois de retard à compter de l’expiration du
délai et jusqu’au jour de l’offre devenue définitive.

7) Faculté de dénonciation de la transaction

La victime peut, par lettre recommandée avec demande d’avis de réception,


dénoncer la transaction dans les quinze jours de sa conclusion pour les
motifs de non-respect du code CIMA. Toute clause de la transaction ci-
dessus doit être reproduite en caractères très apparents dans l’offre de
transaction et dans la transaction à peine de nullité relative à cette dernière.

8) Délai de paiement et intérêt de retard

Le paiement des sommes convenues doit intervenir dans un délai d’un mois
après l’expiration du délai de dénonciation fixé à l’article 235.

Dans le cas contraire, les sommes non versées produisent le plein droit, un
intérêt de retard égal à 5% par mois indépendamment de la réclamation de
la victime.

A- L’indemnisation des préjudices corporels


1- La composante des préjudices corporels
a- Préjudices consécutifs en cas de blessures

a.1 les frais de traitement

Tous les frais exposés par la victime suite à l’accident en vue de sa guérison
doivent lui être remboursés. Ils sont :

- Soit remboursés à la victime sur présentation des pièces justificatives ;


- Soit pris en charge directement par l’assureur du véhicule ayant causé
l’accident.

Toutefois, leurs couts ne sauraient excéder deux fois le tarif le plus élevé
des hôpitaux publics du pays de l’accident et en cas d’évacuation
sanitaire justifiée par l’expertise, une fois le tarif le plus élevé des
hôpitaux publics du pays d’accueil.

A la demande de la victime, l’assureur du véhicule ayant causé l’accident


ou du véhicule dans lequel la victime était transportée est tenu de
délivrer, dans la limite des tarifs ci-dessus, une lettre de garantie pour la
prise en charge des frais médicaux.

Les frais futurs raisonnables et indispensables au maintien de l’état de


santé de la victime postérieurement à la consolidation font l’objet d’une
évaluation forfaitaire après avoir recueilli l’avis d’un expert.

a.2 L’incapacité temporaire de travail (ITT)


La durée de l’incapacité temporaire de travail est fixée par l’expertise
médicale. En cas de perte de revenus, l’évaluation du préjudice est basée :

- Pour les personnes salariées, sur le revenu net (salariés, avantages ou


primes de nature statutaire) perçue au cours des six mois précédent
l’accident ;
- Pour les personnes majeures ne pouvant justifier de revenus, sur le
SMIG mensuel

Dans les deux premiers cas, l’indemnité mensuelle à reversé est plafonnée à
six fois le SMIG annuel.

Le SMIG s’entend pour le pays sur le territoire duquel s’est produit l’accident
ou s’il est plus élevé, pour le pays de l’espace CIMA où la victime avait sa
résidence habituelle.

En cas d’accident corporel de la circulation routière nécessitant


l’intervention de la caisse de sécurité sociale trois cas de figure peuvent se
présenter :

1er cas :les débours de la caisse au titre de l’IIT excédent l’indemnité due par
l’assureur suivant le barème sans dépasser le plafond prévu par le code.
Dans cas l’assureur remboursera à la caisse l’indemnité calculée par ses
soins sur la base du barème du code et la victime n’aura doit à aucune
indemnité au titre de ce préjudice.

2ème cas : les débours de la caisse au titre de L’IIT excédent le plafond


d’indemnité prévu par le code CIMA. Dans ce cas l’assureur ne remboursera
à la caisse que dans la limite du plafond par le code ; l’assureur ne devra
donc rien à la victime au titre de ce préjudice.

3ème cas : les débours de la caisse au titre de L’IIT sont inférieurs à


l’indemnité due par l’assureur selon le code CIMA. Dans ce cas l’assureur
remboursera à la caisse l’intégralité de ses débours et la victime le surplus et
ce dans la limite de l’indemnité décomptée par l’assureur.

a.3 L’incapacité permanent

a.3.1 préjudice physiologique


Le taux d’incapacité est fixé par l’expertise médicale en tenant compte de la
réduction de la capacité physique. Ce taux varie de 0 à 100% par référence
au barème médical adopté par la CIMA, figurant en annexe du code.

L’indemnité prévue est calculée suivant l’échelle de valeur de point


d’incapacité ci-après :

a.3.2 préjudice économique

Ce préjudice n’est indemnisé que s’il est lié à l’attribution d’un taux
d’incapacité permanente d’au moins 50%.

L’indemnité est calculée :

- Pour les salariés, en fonction de la perte réelle et justifié


- Pour les actifs non-salariés, en fonction de la perte de revenus établie
et justifiée
- Pour les actifs non salarié ne pouvant justifier de revenus, sur la base
du SMIG annuel.

Dans ce cas, l’indemnité est plafonnée à dix fois le montant du SMIG annuel
du pays où s’est produit l’accident, ou s’il est plus élevé du pays de l’espace
CIMA où la victime avait sa résidence habituelle.
a.3.3 Préjudice moral

Ce préjudice n’est indemnisé que s’il est lié à l’attribution d’un taux
d’incapacité permanent d’au moins 80%.

L’indemnité est fixée à deux fois le montant du SMIG annuel du pays où


s’est produit l’accident, ou s’il est plus élevé du pays de l’espace CIMA où la
victime où la victime avait sa résidence habituelle.

a.3.4 souffrance physique et préjudice esthétique

La souffrance physique (ou pretium doloris) et le préjudice esthétique sont


indemnisés séparément. Ils sont qualifiés par l’expertise médicale et
indemnisés selon le barème ci-dessous exprimé en pourcentage du SMIG
annuel.

1°) très léger……………………………………………………………………………… 5

2°) léger ………………………………………………………………………………… 10

3°) modéré……………………………………………………………………………… 20

4°) moyen ……………………………………………………………………………… 40

5°) assez important …………………………………………………………………. 60

6°) important …………………………………………………………………….. 100

7°) très important ………………………………………………………………. 150

8°) exceptionnelle ………………………………………………………………. 300

Le SMIG s’entend pour le pays sur le territoire duquel s’est produit l’accident
ou s’il est plus élevé, pour le pays de l’espace CIMA où la victime avait sa
résidence habituelle.

a.3.5 le préjudice scolaire

Le préjudice scolaire s’entend de la perte de chance certaine d’une carrière à


laquelle peut raisonnablement espérer un élève ou un étudiant de
l’enseignement primaire, supérieure ou leur équivalent ;
L’indemnité à allouer ne saurait dépasser douze mois de bourse officielle de
la catégorie correspondante.

a.3.6 préjudice de pertes de gains professionnels futurs

Le préjudice de perte de gains professionnels futurs s’entend de la perte de


carrière subie par une personne déjà engagée dans la vie active.

L’indemnité est limitée à six mois de revenus calculés et plafonnés à trente-


six fois le SMIG annuel du pays de l’accident, ou s’il y est plus élevé, du pays
de l’espace CIMA où la victime avait sa résidence habituelle.

a.3.7 Assistant d’une tierce personne

La victime n’a droit à une indemnité pour assistance d’une tierce personne
qu’à la condition que le taux d’incapacité permanent soit au moins à 80%
selon le barème indiqué à l’article 260 du code CIMA.

L’assistance doit faire l’objet d’une prescription médicale expresse confirmée


par expertise. L’indemnité allouée à ce titre est plafonnée à 50% de
l’indemnité fixée pour l’incapacité permanent.

Conformément à l’article 231 alinéa 2 : « l’offre d’indemnité présentée ne


saurait être inférieure au montant qui résulteraient de l’application des
modalités de calcul des articles 260 suivants. »

b) Préjudice subis en cas de décès par les ayants droits

b.1 les frais funéraires

Les frais funéraires sont remboursés sur présentations des pièces


justificatives et dans la limite de deux fois le SMIG annuel du pays de
l’accident, ou, s’il est plus élevé, du pays de l’espace CIMA où les funéraires
ont lieu.

b.2 préjudice économique des ayants droits du décédé

Chaque enfant à charge, conjoint(e) et ascendant directe de la victime


recevra un capital égal au produit d’un pourcentage des revenus annuels,
dument prouvés, du décédé par la valeur du prix de un franc de rente
correspondant à son âge, selon la table de conversion figurant du livre II du
code CIMA.

A défaut de revenus justifiés, le calcul du préjudice économique subi par les


personnes précitées est effectué, dans les mêmes conditions, sur la base
d’un revenu fictif correspondant à un SMIG annuel du pays de l’accident ou,
s’il est plus élevé, du pays de l’espace CIMA où la victime avait sa résidence
habituelle.

La capitalisation est limitée à vingt-cinq ans pour les enfants mineurs et les
enfants majeurs si ces derniers justifient de la poursuite d’études.

Les pourcentages de répartition des revenus du décédé entre les membres de


sa famille (ascendant, conjoint(s) et enfant(s) ) sont indiqués dans le tableaux
ci-après

Clé de répartition jusqu’à enfants à charge


En pourcentage des Ascendant Conjoints Enfants (s) Enfants
revenus avec avec avec répartition orphelins
répartition répartition uniforme entre double avec
uniforme uniforme les enfants répartition
entre les entre les uniforme
ascendants conjoints entre les
orphelins
% des revenus à
capitaliser selon l’âge
du bénéficiaire 5 40 30 50

Clé répartition au-delà de quatre enfants à charge


En pourcentage des Ascendant Conjoints Enfants (s) Enfants
revenus avec avec avec répartition orphelins
répartition répartition uniforme entre double avec
uniforme uniforme les enfants répartition
entre les entre les uniforme
ascendants conjoints entre les
orphelins
% des revenus à
capitaliser selon l’âge 5 35 40 50
du bénéficiaire

Clé répartition sans conjoint sans enfant


En pourcentage des Ascendant Conjoints Enfants (s) Enfants
revenus avec avec avec répartition orphelins
répartition répartition uniforme entre double avec
uniforme uniforme les enfants répartition
entre les entre les uniforme
ascendants conjoints entre les
orphelins
% des revenus à
capitaliser selon l’âge 25 0 0 0
du bénéficiaire

Clé répartition avec conjoint sans enfant


En pourcentage des Ascendant Conjoints Enfants (s) Enfants
revenus avec avec avec répartition orphelins
répartition répartition uniforme entre double avec
uniforme uniforme les enfants répartition
entre les entre les uniforme
ascendants conjoints entre les
orphelins
% des revenus à
capitaliser selon l’âge 15 40 0 0
du bénéficiaire

Clé répartition avec conjoint avec enfant


En pourcentage des Ascendant Conjoints Enfants (s) Enfants orphelins
revenus avec avec avec répartition double avec
répartition répartition uniforme entre répartition
uniforme uniforme les enfants uniforme entre les
entre les entre les orphelins
ascendants conjoints
% des revenus à
capitaliser selon l’âge du 15 0 50 60
bénéficiaire

Les quotités ci-dessus sont réparties entre le enfants à charge, les


ascendants en ligne directe ( père et mère ) et des conjoints, d’une manière
égale à l’intérieure de chacun des groupes de bénéficiaires.

Dans le cas où une famille comprend à la fois des orphelins simples et des
orphelins doubles ; le tableau à retenir est celui des orphelins doubles.

L’indemnité globale revenant aux ayants-droits au titre du préjudice


économique est plafonnée à quatre-vingt-cinq fois le montant du SMIG
annuel de l’Etat membre sur le territoire duquel l’accident est survenu ou s’il
y est plus élevé du pays de l’espace CIMA où la victime avait sa résidence
habituelle.

b-3 Préjudice moral des ayants-droits du décédé

Seul le préjudice moral du (des) conjoint (s), des enfants mineurs, des
enfants mineurs, des ascendants et des frères et sœurs de la victime décédée
est indemnisé. Les indemnités sont déterminées selon le tableau ci-dessous,
par bénéficiaire :

En pourcentage

Du SMIG annuel

Conjoint(s)………………………………………………………… 150

Enfants mineurs…………………………………………………. 100

Enfants majeurs………………………………………………….. 75

Ascendants (premier degré)…………………………………… 75

Frères et sœurs …………………………………………………….50


En cas de pluralité d’épouse survivante, le montant total des indemnités qui
leur sont allouées au titre de leur préjudice moral ne peut excéder six fois le
SMIG annuel.

Toutefois, les indemnités de l’ensemble des bénéficiaires donnent lieu à


réduction proportionnelle lorsque leur cumul dépasse de 20 fois le SMIG
annuel.

Le SMIG est celui de l’Etat membre sur le territoire duquel l’accident est
survenu ou s’il y est plus élevé du pays de l’espace CIMA où la victime avait
sa résidence habituelle.

Exemple :

Monsieur FAYE est décédé à l’âge de 40 ans suite à un accident de la


circulation le 10/03/2015. Il laisse deux veuves, marie 35 ans et pauline 40
ans ainsi que deux (02) enfants orphelins simple René 15 ans inscrit en
classe de 4ème et Rosalie 23 ans à l’université.

Le montant des revenus de Monsieur FAYE est estimé à 1 800 000 FCFA au
moment de son décès et le montant du SMIG est de 36 243 FCFA.

Qu’est le montant du :

1- Préjudice économique des ayants-droits


2- Préjudice morale des ayants- droits ?

C/ Le paiement des sinistres

C-1 Les modalités de paiements des sinistres

Les modalités de paiement des sinistres auxquels recourent très souvent les
assureurs sont la prise en charge qui consiste à remettre à la personne
physique ou morale qui répare le préjudice un document appelé « bon de
prise en charge » s’engage à désintéresser cette personne après exécution de
sa prestation.

C-2 Les pièces accompagnent le paiement des sinistres

a) La quittance de règlement
Elle n’intervient que dans le règlement amiable des préjudices tant matériels
que corporels. A travers elle, le bénéficiaire de l’indemnité reconnait la
somme qu’il perçoit lui est payée en règlement total de sa réclamation en
relation avec le sinistre concerné et renonce à toute action contre le tiers
responsable ou contre son assureur pour ce qui est de ce sinistre.

b- Le procès-verbal de transaction

Il intervient dans le règlement amiable des préjudices corporels.

C-3 Le délai de paiement des sinistres

Suivant les termes de l’article 263 du code CIMA l’assureur doit procéder au
paiement des sommes convenues dans un délai d’un (01) mois à compter de
quinze (15) jours donné par l’article 235 du code CIMA au bénéficiaire et à la
victime pour dénoncer la transaction s’ils estiment qu’elle n’est pas
respectueuse des dispositions du code.

En cas de non-respect de ce délai de paiement par l’assureur, les sommes


non versées produisant de plein droit un intérêt de retard à 5% par mois
indépendamment de la réclamation de la victime.

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