Vous êtes sur la page 1sur 12

LES OBLIGATIONS DE L’ASSURÉ– à la souscription– en cours de contrat– fausse déclaration ou de

l’absence de déclaration ?

L'assureur doit pouvoir apprécier le risque dont il lui est demandé la prise en charge, et obtenir toute
information utile de l'assuré, afin de lui permettre de savoir s'il accepte le principe de sa garantie, de
fixer des conditions et des limitations de garantie, et de fixer le montant de la prime.
Il appartient à l'assuré de faire preuve de bonne foi dans l'information due à son assureur.
En pratique, l'assureur sera éclairé, d'une part, par la proposition d'assurance qui lui est présentée par
l'assuré, et d'autre part, par les questions qu'il sera amené à lui poser dans un questionnaire.

1° la proposition d'assurance de l'assuré


Il s'agit du document par lequel le futur souscripteur demande une garantie d'assurance pour les
risques qu'il déclare.
En pratique, il s'agit souvent d'un imprimé préétabli par l'entreprise d'assurances et remis au client par
l'intermédiaire. (courtier, agent)
Il s'agit d'une intention de contracter, émanant du futur souscripteur, lequel demeure libre de la
retirer tant que l'assureur ne l'a pas acceptée.
L'Article L 112-2, al.4, du Code des Assurances dispose expressément que la proposition d'assurance
n'engage ni l'assuré, ni l'assureur.

2° Le questionnaire fourni par l'assureur


Avant la loi du 31 Décembre 1989, c'était à l'assuré de déclarer spontanément et exactement lors de la
conclusion du contrat toutes les circonstances connues de lui de nature à faire apprécier par l'assureur
les risques qu'il prend à sa charge.
Mais cette méthode était dangereuse pour l'assuré à qui l'assureur pouvait toujours reprocher d'avoir
omis un élément.
Désormais, c'est à l'assureur de "poser les bonnes questions" sur toutes les circonstances de nature à
lui faire apprécier les risques qu'il prend en charge, et il ne peut se contenter d'une déclaration pré-
imprimée
Selon l'article L. 113-2 2° du Code des Assurances, l'assuré est obligé de répondre exactement aux
questions précises posées par l'assureur, notamment dans le formulaire de déclaration du risque par
lequel celui-ci l'interroge, lors de la conclusion du contrat, sur les circonstances qui sont de nature à lui
faire apprécier les risques qu'il prend en charge.
Il résulte des articles L. 112-3, alinéa 4, et L. 113-8 du code des assurances que l'assureur ne peut se
prévaloir de la réticence ou de la fausse déclaration intentionnelle de l'assuré que si celles-ci
procèdent des réponses qu'il a apportées auxdites questions.
Toutefois, selon l'article L. 113-8 du code des assurances, si le contrat d'assurance est nul en cas de
réticence ou de fausse déclaration intentionnelle de la part de l'assuré, l'article L. 113-2 n'impose pas
l'établissement d'un questionnaire préalable écrit...
le juge peut donc prendre en compte, pour apprécier l'existence d'une fausse déclaration, les
déclarations faites par l'assuré à sa seule initiative lors de la conclusion du contrat.
Il n'en reste pas moins que la mauvaise foi de l'assuré peut résulter de déclarations spontanées faites
par l'assuré, en dehors de tout questionnaire.
Rappelons que l'assuré a également l'obligation de déclarer, en cours de contrat, et dans un délai de
15 jours, les circonstances nouvelles qui ont pour conséquence, soit d'aggraver les risques, soit d'en
créer de nouveaux et rendent de ce fait inexactes ou caduques les réponses faites à l'assureur,
notamment dans le formulaire précité (Art. L 113-2,3e).
La fourniture d'une information inexacte à l'assureur expose l'assuré :
à la nullité du contrat pour fausse déclaration, en cas de mauvaise foi (L 113-8 du Code des
Assurances)
à la réduction proportionnelle de taux de prime, s'il n'y a pas de mauvaise foi (L 113-9).
Toutefois, L 113-2 du Code des Assurances précise que lorsque, avant la conclusion du contrat,
l'assureur a posé des questions par écrit à l'assuré, notamment par un formulaire de déclaration du
risque ou par tout autre moyen, il ne peut se prévaloir du fait qu'une question exprimée en termes
généraux n'a reçu qu'une réponse imprécise.

L'assuré n'est donc pas tenu de répondre à une question qui ne lui est pas posée.
Il ne peut y avoir de fausse déclaration de l'assuré, lorsque la formulation du questionnaire est
ambigüe
En revanche, le Juge peut prendre en considération, pour apprécier l'existence d'une fausse
déclaration, celles effectuées de sa propre initiative par l'assuré...

 Le paiement de la prime : procédure pour non-paiement et sanction


L'article L 113-3 du Code des Assurances autorise l'assureur à suspendre la garantie, si la prime n'est
pas payée dans un délai de trente jours à compter d'une mise en demeure.

Il peut alors résilier la police si cette prime n'est toujours pas payée dans un délai de 10 jours à
compter de la suspension.

Cette résiliation n'est possible que si l'assureur a respecté la procédure prévue par le texte, à savoir
envoi d'une lettre recommandée après un délai de 10 jours de l'envoi de l'avis d'échéance.

 La déclaration du sinistre

– les formes de la déclaration


Aucune forme particulière n'est imposée pour la déclaration du sinistre, laquelle peut avoir lieu par
tout moyen : mail, téléphone, courrier, sachant qu'il sera prudent pour l'assuré de pouvoir rapporter la
preuve d'un accusé de réception par l'assureur.
L'assuré doit donner avis à l'assureur, dès qu'il en a eu connaissance, et au plus tard dans le délai fixé
par le contrat, de tout sinistre de nature à entraîner la garantie de l'assureur.
Ce délai ne peut être inférieur à cinq jours ouvrés.
Ce délai minimal est ramené à deux jours ouvrés en cas de vol et à 24 Heures en cas de mortalité de
bétail.
Les délais ci-dessus peuvent être prolongés d'un commun accord entre les parties contractantes.
Lorsqu'elle est prévue par une clause du contrat, la déchéance pour déclaration tardive ne peut être
opposée à l'assuré que si l'assureur établit que le retard dans la déclaration lui a causé un préjudice.
Elle ne peut être opposée dans tous les cas où le retard est dû à un cas fortuit ou de force majeure.

– les obligations conventionnelles


Les obligations mises à la charge de l'assuré après la réalisation du sinistre doivent être expressément
mentionnées dans le contrat d'assurance, et acceptées librement entre les parties, telles que :

 Prise de mesures de sauvetage et de limitation du sinistre

 Dépôt d'une plainte en cas de vol

 Recours à un commissaire d'avarie en cas de sinistre transport

 Fourniture d'un état estimatif de pertes détaillé

 Autorisation d'examen médical de l'assuré en cas d'assurance contre les accidents


corporels

 Non immixtion dans la direction du procès, sauf si l'assuré y intérêt.


Il résulte également de l'article L 121-12, al.2, du Code des Assurances que :

L'assureur peut être déchargé, en tout ou partie, de sa responsabilité envers l'assuré, quand la
subrogation ne peut plus, par le fait de l'assuré, s'opérer en faveur de l'assureur.

Il en en ainsi, notamment, lorsque l'assuré a consenti, sans accord de son assureur, une renonciation à
recours à l'encontre du responsable de son dommage, ou a laissé prescrire son action en réparation à
l'encontre de ce dernier.

– la déchéance de garantie
La déchéance est la perte du droit à la garantie de l'assureur , lorsqu'elle est prévue par le contrat
d'assurance et au cas où l'assuré ne respecte pas ses obligations après le sinistre.

Il peut s'agir des obligations de :

 Prendre des mesures conservatoires ou de sauvetage après un sinistre

 Faire appel à un commissaire d'avaries pour constater un sinistre survenu en cours de


transport

 Déclarer le sinistre dans le délai prévu par le contrat

 Ne pas faire, de mauvaise foi, de fausses déclarations de sinistre, exagérer le montant des
dommages, employer comme justification des documents inexacts ou user de moyens
frauduleux... Cass. Civ. II, 14 septembre 2017, 16-21674

 Ne pas faire perdre le recours subrogatoire de l'assureur à l'encontre du responsable

 Se soumettre à un examen médical en cas d'assurance de personne

La sanction de la déchéance n'est donc encourue que pour une cause postérieure à la réalisation du sinistre, et
comme telle inopposable à la victime dont le droit est "cristallisé" au moment de celle-ci.

CONDITIONS LIEES AU RETARD DE DECLARATION

La perte de la garantie était automatiquement encourue en cas de non-respect du délai de déclaration.

Désormais, à partir du 1er Mai 1990, et conformément à une recommandation de la Commission des clauses
abusives rendue en matière d'assurance multirisques habitation, le non respect des clauses de délai ne pourra
être sanctionné par la déchéance que si l'assureur rapporte la preuve d'avoir subi un préjudice du fait du
retard.

En effet, la loi Evin du 31 Décembre 1989 a modifié l'article L 113-2 du Code des Assurances de la façon
suivante :

Lorsqu'elle est prévue par une clause du contrat, la déchéance pour déclaration tardive...ne peut être
opposée à l'assuré que si l'assureur établit que le retard dans la déclaration lui a causé un préjudice.

Ce retard doit, notamment, priver l'assureur d'une chance d'être libéré de tout ou partie de son obligation
d'indemnisation, notamment en exerçant un recours contre un tiers responsable, ou de prévenir l'aggravation
du sinistre en prenant en temps utile les mesures nécessaires.

Conformément à l'article 1353, al.2, du Code Civil, c'est à l'assureur de rapporter la preuve de cette perte de
chance que les juges du fond sont souverains pour apprécier :
Il sera le plus souvent difficile à l'assureur de rapporter une telle preuve, sauf si des constatations ou mesures
urgentes s'imposaient pour limiter les conséquences dommageables du sinistre.

Il en est notamment ainsi lorsque l'assuré n'avise pas son assureur d'une assignation en justice, et le prive de la
possibilité d'organiser une défense efficace.

Les clauses de déchéance pour déclaration tardive ne sont pas applicables lorsque l'assuré justifie qu'il a été
mis, par suite d'un cas fortuit ou de force majeure, dans l'impossibilité de faire sa déclaration dans le délai
prévu (L 113-2 4e).

LES OBLIGATIONS DE L’ASSUREUR

 Le règlement du sinistre
– l’ouverture du dossier et les contrôles
– la prime a-t-elle été réglée ?
– les garanties sont-elles acquises et les évènements couverts ?
– le contrat est-il conforme à la réalité ?

LES OBLIGATIONS DE L'ASSUREUR EN CAS DE SINISTRE

Conformément à l'article 1104 du Code Civil, et à l'article L 113-5 du Code des Assurances, il appartient
à l'assureur, débiteur de sa garantie, d'exécuter en toute bonne foi les obligations mises à sa charge par le
contrat d'assurance.

I - NATURE DE LA PRESTATION

Il résulte de l'article L 113-5 du Code des Assurances, aux termes duquel "l'assureur doit exécuter dans
le délai convenu la prestation déterminée par le contrat, et ne peut être tenu au-delà ".

L'obligation fondamentale de l'assureur est d'exécuter la prestation prévue par le contrat d'assurance
en cas de réalisation du sinistre.
La prestation due par l'assureur est déterminée par le contrat.
Cette prestation peut consister au versement d'une indemnité prévue au contrat.

Mais l'assureur peut être débiteur d'autres obligations, notamment :


- Pourvoir, à ses frais, à la défense pénale ou civile ou de son assuré après un sinistre mettant en
jeu la garantie du contrat : défense-recours, protection juridique...
- Effectuer une mesure d'assistance : dépannage, rapatriement, recherche de fuites, perte de
clés...
- Reconstitution de médias ou d'archives après un sinistre...

Conformément à l'article 1353, al.1, du Code Civil , c'est en principe à l'assuré de rapporter la preuve de
l'obligation à la charge de son assureur.

En général, l'obligation à la charge de l'assureur est une obligation de paiement, la créance de l'assuré étant
devenue "certaine" et "exigible" après la réalisation du sinistre.
Mais il peut s'agir également d'une obligation de faire : assistance, Protection Juridique...

Le créancier de l'indemnité est celui prévu au contrat :


 L’assuré, pour le compte duquel le contrat a été souscrit
 Le créancier hypothécaire ou privilégié dans l'assurance de chose
 La victime, dans l'assurance de responsabilité.
 L’expertise : les différents types d’expertise

– le rôle de l’expert de la compagnie

La détermination de l'obligation d'un assureur, ou du montant des dommages peut nécessiter le


recours à une expertise amiable ou judiciaire.

1 - Expertise amiable
2 - Expertise judiciaire

Elle peut même être imposée par le contrat dans certains risques, tels que celui d'incendie, ou
l'assurance "dommages-ouvrage".

Dans tous les cas, la désignation d'Expert amiable interrompt la prescription biennale (A. L 114-2 du
Code des Assurances). Mais cette prescription repart pour deux ans après cette désignation, et n'est pas
suspendue pendant la durée des opérations de l'Expert.

1 - EXPERTISE AMIABLE

Lorsque le sinistre est d'une certaine importance, l'assureur peut confier à un Expert la mission
d'établir un "Rapport de Reconnaissance" qui lui donnera tous les éléments nécessaires afin de déterminer les
causes du sinistre, de chiffrer le montant de l'indemnité et d'envisager un éventuel recours à l'encontre de
l'auteur du dommage.

Le recours à l'expertise amiable est prévu dès l'Ordonnance sur la Marine de 1631, prévoyant que les
assureurs peuvent faire examiner le navire ou les marchandises par des personnes ayant les connaissances
nécessaires pour estimer les dommages. On les appelle encore aujourd'hui "Commissaire d'Avarie".

A la fin du XIXe naquit la distinction entre "Experts des sociétés d'assurances" et "Experts d'Assuré".

Il existe des Experts spécialisés :

 Experts incendie
 Experts Construction
 Experts en automobile
 Médecins Experts

Il s'agit, dans tous les cas, de professionnels indépendants, inscrits sur une liste professionnelle, et
astreints à une Déontologie.

Les Experts amiables ont pour mission de constater les dommages, en rechercher l'origine et les
causes, en évaluer le montant, et rechercher si les conditions d'application du contrat d'assurance sont réunies.

Ils sont chargés de fixer contradictoirement le montant des dommages avec l'assuré, ou
éventuellement l'Expert de ce dernier.

Ils sont également chargés d'exercer des recours amiables à l'encontre de l'auteur du dommage et de
son assureur en respectant un formalisme contradictoire.

2 - EXPERTISE JUDICIAIRE

Il résulte de l'article 145 du Code de Procédure Civile que s'il existe un motif légitime de conserver ou
d'établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures
d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou
en référé.
Il en est ainsi lorsque l'expertise amiable n'a pas permis aux parties de se mettre d'accord sur les
conditions ou le montant d'un sinistre.

L'expertise judiciaire est également utilisée lorsque la responsabilité d'un tiers est susceptible d'être
engagée du fait d'un sinistre, permettant à l'assureur d'envisager d'exercer son recours subrogatoire à
l'encontre de ce tiers.

Article 232 Code de Procédure Civile :

Le juge peut commettre toute personne de son choix pour l'éclairer par des constatations, par une
consultation ou par une expertise sur une question de fait qui requiert les lumières d'un technicien.

L'Expert Judiciaire est un professionnel spécialisé dans un domaine technique particulier inscrit sur une
Liste établie par la Cour d'Appel ou par la Cour de cassation.

Il est commis par le Juge avec une mission précise, qu'il doit accomplir dans un délai déterminé, sous
réserve de prorogation.

Il doit mener personnellement ses opérations en toute impartialité, en respectant le principe du


contradictoire, sous peine de nullité de son rapport

Si besoin est, il peut se faire assister d'un "sapiteur", qui est un autre Expert choisi dans une discipline
différente de la sienne.

L'Expert accompli sa mission sous la surveillance du Juge qui l'a désigné, et à qui il peut faire part des
difficultés qu'il rencontrerait dans l'exercice de sa mission.

A la fin de sa mission, il dépose un Rapport au Greffe de la Juridiction qui l'a désigné.

Mais le Tribunal n'est pas lié par les Conclusions du rapport déposé, et peut avoir une appréciation
différente.

A noter que, contrairement à l'expertise amiable, et conformément à l'article 2239 du Code Civil, la
prescription biennale de l'article L 114-1 du Code Civil est suspendue lorsque le juge fait droit à une demande de
mesure d'instruction présentée avant tout procès, et le délai de prescription recommence à courir, pour une
durée qui ne peut être inférieure à six mois, à compter du jour où la mesure a été exécutée

 Le règlement d’acomptes et provisions


La définition de la provision sur indemnité suite à un accident correspond à la ou les sommes que
propose l’assureur en attendant que la victime soit consolidée.

Il n’y a aucun risque à encaisser cette somme du moment que la quittance provisionnelle indique bien
que c’est une provision.

En signant vous vous engagez juste à reconnaître que vous avez reçu telle somme qui sera à déduire
de l’indemnité finale.

Avec la loi Badinter l’assureur a huit mois pour en verser une suffisante.

En cas d’accident de la route, l’assureur mandaté pour indemniser la victime est tenu de verser des
provisions.
Suite à un accident de la route dans lequel vous êtes victime vous avez le droit de recevoir une
indemnité provisionnelle. C’est la loi Badinter qui prévoit que l’indemnité provisionnelle doit être
versée par l’assureur chargé de l’indemnisation dans un délai de huit mois qui suit la date de l’accident
de la route.
Accepter cette indemnité provisionnelle ne vous oblige à rien.
La somme qui vous sera versée sera tout simplement déduite de votre indemnisation finale.

Il convient que vous vérifiez toutefois que la quittance que l’assureur vous fera signer indique bien
qu’il s’agit du versement d’une provision.

La loi précise que l’offre d’indemnité provisionnelle soit suffisante.

Cela signifie que vous devez avoir assez d’argent pour ne pas avoir de soucis financiers d’ici votre
consolidation.

Vous pouvez recevoir plusieurs versements de provision.

 La clôture des opérations d’expertise


Généralement, après la survenue d’un sinistre au sein d’un logement, la compagnie d’assurance du
sinistré intervient rapidement sur place.

Des personnes spécialisées dans le règlement de sinistre se rendent au domicile de l’assuré, afin de
prendre les mesures d’urgence nécessaires.

Après analyse de la situation, l’expert d’assurance détermine les besoins immédiats et, en cas de
nécessité, débloque un acompte auprès de l’assurance, notamment pour la réalisation de travaux.

Une fois la première étape passée, vient le tour de l’expertise après sinistre. Pour réaliser une
expertise après un sinistre, l’expert d’assuré se rend sur place pour procéder à une inspection détaillée
des lieux, évaluer les dommages immobiliers, ou encore consulter le contrat d’assurance du sinistré.

L’expert d’assuré a également pour mission de vérifier les mesures d’urgence prises par l’expert
d’assurance lors de sa visite après le sinistre et peut, par exemple, préconiser l’intervention d’un
bureau de contrôle de structure.

L’expert regroupe l’ensemble des documents (photos, bons de garantie, factures, etc…) utiles à
l’estimation du montant des dommages et à la rédaction de l’état de pertes, que lui fournit l’assuré.
Après un examen minutieux des bâtiments détériorés par le sinistre et de leurs contenus, l’expert
effectue un travail d’estimation des dégâts occasionnés, tenant à la fois compte de la valeur à neuf, de
la valeur de remplacement, ou encore de la vétusté du bien à déduire.

L’estimation du montant des dommages est repris dans un document intitulé l’état de pertes, qui sert
notamment dans le cadre de la négociation contradictoire avec l’expert d’assurance.

Après le passage de l’expert d’assurance sur les lieux du sinistre, puis de l’expert d’assuré, ceux-ci
doivent s’accorder sur le montant d’indemnisation des dommages.

Des échanges contradictoires vont ainsi avoir lieu entre les deux experts, afin de parvenir à un accord
commun. La présence de l’expert d’assurance et de l’expert d’assuré est nécessaire, afin de rétablir
l’équilibre entre les deux parties et d’obtenir une indemnisation fiable des dégâts causés par le
sinistre.

Quelles sont les différentes étapes après un sinistre ?

Bien souvent, lorsqu’un sinistre survient dans un logement, des dégâts à la fois mobiliers et
immobiliers sont à déplorer. Parmi les principaux types de sinistres, on retrouve l’incendie, la
catastrophe naturelle, ou encore le dégât des eaux. Après le sinistre et jusqu’au moment de
l’indemnisation par l’assurance, différentes étapes se succèdent.
Généralement, après la survenue d’un sinistre au sein d’un logement, la compagnie d’assurance du
sinistré intervient rapidement sur place. Des personnes spécialisées dans le règlement de sinistre se
rendent au domicile de l’assuré, afin de prendre les mesures d’urgence nécessaires. Après analyse de
la situation, l’expert d’assurance détermine les besoins immédiats et, en cas de nécessité, débloque un
acompte auprès de l’assurance, notamment pour la réalisation de travaux.
Comment se déroule une expertise après un sinistre ?

Une fois la première étape passée, vient le tour de l’expertise après sinistre. Pour réaliser une
expertise après un sinistre, l’expert d’assuré se rend sur place pour procéder à une inspection détaillée
des lieux, évaluer les dommages immobiliers, ou encore consulter le contrat d’assurance du sinistré.
L’expert d’assuré a également pour mission de vérifier les mesures d’urgence prises par l’expert
d’assurance lors de sa visite après le sinistre et peut, par exemple, préconiser l’intervention d’un
bureau de contrôle de structure.
Estimation du montant des dommages et rédaction de l'état de pertes

L’expert regroupe l’ensemble des documents (photos, bons de garantie, factures, etc…) utiles à
l’estimation du montant des dommages et à la rédaction de l’état de pertes, que lui fournit l’assuré.
Après un examen minutieux des bâtiments détériorés par le sinistre et de leurs contenus, l’expert
effectue un travail d’estimation des dégâts occasionnés, tenant à la fois compte de la valeur à neuf, de
la valeur de remplacement, ou encore de la vétusté du bien à déduire. L’estimation du montant des
dommages est repris dans un document intitulé l’état de pertes, qui sert notamment dans le cadre de
la négociation contradictoire avec l’expert d’assurance.
L'étape de l'expertise contradictoire entre experts

Après le passage de l’expert d’assurance sur les lieux du sinistre, puis de l’expert d’assuré, ceux-ci
doivent s’accorder sur le montant d’indemnisation des dommages. Des échanges contradictoires vont
ainsi avoir lieu entre les deux experts, afin de parvenir à un accord commun. La présence de l’expert
d’assurance et de l’expert d’assuré est nécessaire, afin de rétablir l’équilibre entre les deux parties et
d’obtenir une indemnisation fiable des dégâts causés par le sinistre.
Sinistre habitation : la réunion de clôture

A ce stade de la procédure, le montant d’indemnisation des dommages a été fixé d’un accord commun
entre l’expert d’assurance et l’expert d’assuré, suite à l’étape de l’expertise contradictoire. Une
réunion de clôture est ensuite organisée en présence de l’assuré, de l’expert d’assurance et de
l’inspecteur de compagnie d’assurance, afin de parvenir à un accord définitif concernant le montant
d’indemnisation des dégâts engendrés par le sinistre. L’expert d’assuré peut également être présent,
afin d’assister le sinistré lors de la réunion de clôture.

L’expert d’assuré ne participe pas vraiment à cette étape de la procédure, mais il peut néanmoins
transmettre au sinistré les coordonnées d’un maître d’œuvre. La reconstruction nécessite de pouvoir
gérer le pilotage des entreprises, ainsi que la coordination des différents corps de métiers. Le délai de
reconstruction du bâtiment varie notamment en fonction du savoir-faire du maître d’œuvre et de sa
capacité à réussir à optimiser les travaux de reconstruction ou de rénovation, tout en tenant compte
des contraintes budgétaires.

 Le chiffrage des dommages et l’opposabilité aux éventuels responsables

Depuis le 1er juin 2018, tous les sinistres dégâts des eaux et incendie sont régis par la Convention
IRSI (Convention d'indemnisation et de recours des sinistres immeubles), entraînant la disparition de
la Convention CIDRE.
Pour éviter que l'indemnisation des victimes de dégâts des eaux ne soit retardée par des expertises
longues et compliquées, notamment en raison des difficultés à établir les différentes responsabilités,
les assureurs ont signé deux conventions :
1- Les sinistres "dégâts des eaux" survenus avant le 1er juin 2018

La convention CIDRE s'applique aux dégâts des eaux entraînant pour chaque victime des dommages
matériels allant jusqu'à 1 600 € (TVA non comprise) et des dommages immatériels (perte d'usage du
bien par exemple) jusqu'à 800 € (TVA non comprise). Cette convention s'applique à toutes les
habitations quelle que soit votre situation (propriétaire, locataire, indivisaire ) dès lors que sont mis
en cause, deux assureurs adhérents à la convention, ce qui sera le cas dans l'immense majorité des
dossiers.

La convention CIDE COP s'applique aux dégâts des eaux survenus dans une copropriété quand ils
entraînent des dommages matériels supérieurs à 1 600 € (TVA non comprise) et des dommages
immatériels supérieurs à 800 € (TVA non comprise).

Sont en principe concernés par ces deux conventions, les sinistres résultant :

- de fuites, ruptures, engorgements, débordements ou renversements :


- des conduites non enterrées d'eau froide ou chaude, d'évacuation des eaux pluviales,
ménagères ou de vidange, de chéneaux et gouttières,
- des installations de chauffage central, sauf les canalisations enterrées,
- des appareils à effet d'eau (machine à laver, cumulus ),
- d'infiltration à travers les toitures.

Ces causes sont couvertes dans le cadre de la convention CIDRE, quand bien même elles ne seraient
pas couvertes par le contrat d'assurance de la victime. Il en va différemment de la convention CIDE
COP où, sauf exception, les limitations contractuelles de garantie sont applicables.

Par l'application de ces conventions, tous les dommages subis par un occupant au sein de son
logement, qu'il soit propriétaire ou locataire, ne seront pas nécessairement pris en charge par son
assurance habitation. Ainsi par exemple les dommages aux embellissements (peintures, revêtements
de sol collés, papier peint ) seront pris en charge par l'assurance habitation de l'occupant propriétaire
ou locataire si c'est lui qui a réalisé les embellissements.

Pour les dommages aux parties immobilières (murs, plancher ) c'est l'assureur de l'immeuble qui
devra régler les frais de réparation même si les dommages se situent dans les parties privatives.

Que faire en cas de refus d'indemnisation ?

Les mécanismes de ces conventions sont particulièrement complexes mais leur finalité reste de vous
indemniser correctement et rapidement. Si votre assureur vous renvoie vers l'assureur de la
copropriété, et que ce dernier refuse de prendre en charge les dommages malgré plusieurs relances,
vous pouvez écrire à votre assureur habitation en lettre recommandée avec avis de réception afin de
demander une indemnisation, dans la limite des garanties que vous avez souscrites. N'hésitez pas à
joindre des devis de travaux que vous aurez fait réaliser au préalable.

Attention tout de même car en pareille hypothèse, l'assureur pourra vous opposer l'application d'une
franchise ou tout autre limitation du contrat souscrit ce qui ne sera en principe pas le cas lorsque les
conventions s'appliquent. L'idéal reste que chaque assureur visé par la convention intervient pour ce
qui le concerne.

Si votre assureur ne réagit toujours pas, vous aurez la possibilité de faire une réclamation auprès du
service compétent au sein de la compagnie et si vous n'obtenez toujours pas satisfaction, vous pourrez
saisir le médiateur compétent.
Pour connaître le médiateur compétent pour votre litige, reportez-vous à votre contrat d'assurance
qui contient une partie dédiée à la procédure de gestion des litiges.

Le soutien d'une association de consommateurs peut s'avérer fort utile dans la gestion de ce type de
dossiers.

Les conventions présentent quelques effets pervers

Si l'objectif de ces conventions est de faciliter le règlement des sinistres, force est de constater
aujourd'hui qu'elles présentent certains effets pervers.

En l'absence de recherche de responsabilité mais uniquement recherche d'un assureur payeur pour
indemniser, cela pose plusieurs difficultés pratiques.

D'une part, le ou les assureurs vous ayant indemnisé n'exerçant pas de recours contre le ou les
responsables lors du premier sinistre, les causes du sinistre ne sont pas toujours réparées. Cela peut
conduire à un nouveau sinistre quelque temps plus tard.

Là encore, votre assureur et peut-être celui de l'immeuble vous indemnisera en tant que victime mais
devra alors faire son recours contre le responsable et/ou son assureur si le sinistre a la même origine.
Ce recours a pour objectif de réparer définitivement le problème et d'éviter de nouveaux sinistres
ayant la même origine. Cela suppose néanmoins que l'assureur exerce effectivement le recours et que
le responsable procède aux réparations

D'autre part, sinistres à répétition ou non, et même si vous n'êtes responsable d'aucun sinistre, votre
assureur peut considérer qu'il a réglé des sommes trop importantes à votre profit et décider de résilier
votre contrat à son échéance.

Cette pratique est parfaitement légale. L'assuré et l'assureur peuvent résilier un contrat à échéance
sans avoir de motif à fournir sous réserve de respecter le délai de préavis. Difficile ensuite de trouver
un nouvel assureur mais difficile aussi d'admettre que le contrat soit résilié pour des sinistres dont on
n'est pas responsable.

C'est en raison de ces difficultés que les assureurs ont signé une nouvelle convention inter-assureurs,
la Convention IRSI (Convention d'indemnisation et de recours des sinistres immeubles), applicable à
compter du 1er juin 2018, pour les sinistres d'un montant inférieur à 5 000 € H.T. et qui va entraîner la
disparition de la Convention CIDRE (la CIDE-COP étant maintenue).

2 - Les sinistres "dégâts des eaux" et "incendie" survenus à compter du 1er juin 2018

La Convention a pour "objectif de rendre un meilleur service à l’assuré et de simplifier et d’accélérer le


règlement des sinistres dégâts des eaux (DDE) et incendie".

Les apports principaux de la Convention sont :

La désignation d'un assureur gestionnaire chargé de la gestion du sinistre,


L’organisation des modalités de recherche de fuite,
La simplification de l'évaluation du dommages avec la mise en place d'une expertise pour compte
commun par l'assureur gestionnaire,
La désignation de l'assureur qui prend en charge les dommages (barème de responsabilité),

Il est précisé que "Les sinistres n’entrant pas dans le champ d’application de la présente Convention
sont régis par les autres conventions (textes du Recueil, de la CIDECOP) et/ou le droit commun".

- CIDRE (Convention d'indemnisation directe et de recours) en 1970, souvent remaniée (la dernière
version date de 2002) puis supprimée (à effet du 1er juin 2018),

- CIDE COP (Convention d'indemnisation des dégâts des eaux dans la copropriété) signée en 1983 (la
dernière version date de 2003).
Leur principe est d'indemniser rapidement les victimes sans recherche de responsabilité ni de recours
contre les responsables. Elles ne s'appliquent qu'entre assureurs signataires. Selon le type de
dommages, ce sera l'assureur de l'immeuble et /ou de la victime qui interviendra.

 L’application du contrat et le calcul de l’indemnité par l’assureur

– la procédure d’indemnisation dans le cadre de la « valeur à neuf » (règlement


Immédiat et différé)
En cas de sinistre, votre assureur devra vous rembourser en fonction de la valeur de vos biens au jour
du sinistre.
Cependant, il peut sembler difficile de calculer la valeur réelle de vos biens. Vous aurez peut-être donc
du mal à vous faire une idée de la somme à laquelle vous avez droit.
Tout dépend en fait du mode d’indemnisation prévu au moment de la signature de votre contrat. Il
peut s’agir d’une indemnité basée sur la valeur d’usage, sur la valeur de reconstruction ou sur la valeur à neuf.
Faisons le point sur ce que cela implique réellement.

Biens immobiliers : valeur d’usage ou valeur à neuf ?

En général, les contrats d’assurance habitation proposent deux types d’indemnisations. D’un côté la «
valeur d’usage », autrement appelée valeur de reconstruction vétusté déduite, et de l’autre côté la « valeur à
neuf ».

Concernant la valeur d’usage, elle sous-entend que votre bien immobilier perd de sa valeur avec le
temps. Un expert devra donc déterminer, en cas de sinistre entraînant la destruction de votre bien, le montant
nécessaire à sa reconstruction à l’identique. Il va soustraire à cette somme le pourcentage de vétusté de votre
bien. Ceci va sûrement compromettre sa reconstruction à l’identique, si vous n’êtes pas en mesure de
compléter l’investissement.

Concernant la valeur à neuf, il s’agit d’une garantie qui viendra compléter la perte relative à la
vétusté du bien immobilier concerné.

Les personnes qui en bénéficient payent des mensualités plus élevées chaque mois. Ils bénéficient par
contre, en cas de sinistre, d’abord de la valeur d’usage au même titre que tout-à-chacun, puis dans un second
temps d’un complément d’indemnisation. Attention cependant, la plupart des assurances imposent un plafond
de remboursement. Il est fixé à un certain pourcentage de la valeur totale du bien. En général, ce pourcentage
environne les 20 à 30% de la valeur d’origine du bien.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, une partie du remboursement reste donc à votre charge.
Les biens indemnisés en valeur à neuf sont ainsi indemnisés en valeur d’usage majorée d’un coefficient de
vétusté.
D’autre part, il y a quelques conditions au fonctionnement de la garantie valeur à neuf.

Par exemple, il faudra que la reconstruction du logement soit dans les deux ans qui suivent le
sinistre.

Ce bâtiment devra également être reconstruit sans apport de modifications trop importantes par
rapport au bien d’origine.

Biens mobiliers : quelle indemnité ?

Les deux types d’indemnisation peuvent être présents dans votre contrat Multirisque habitation
concernant vos biens mobiliers.

Vous pouvez donc être remboursé à valeur d’usage ou à valeur à neuf en fonction de votre accord de
base avec votre assurance. Par exemple, pour bénéficier de l’indemnisation valeur à neuf, il est possible que les
biens en question doivent avoir été acquis depuis au moins deux ans. A l’inverse, les biens datant de moins de 6
mois à un an ne se voient généralement pas appliquer de coefficient de vétusté.

Concernant vos biens de valeur et autres objets précieux. Vous serez indemnisé sur la base de leur
valeur déclarée en salle de vente le jour du sinistre, sauf si vous avez pris une garantie valeur à neuf, qui
augmente cependant les mensualités de manière considérable sur ce type de contrats et cela
proportionnellement à la valeur initiale du bien assuré.

En un mot également, attention à ne pas confondre « valeur à neuf » et « rééquipement à neuf ».


Certains assurés prennent une garantie optionnelle de rééquipement à neuf.

En effet, l’assureur tient compte de l’âge du bien mobilier pour le rembourser. Le vendeur, lui, facture
un nouvel appareil flambant neuf. L’option rééquipement à neuf va venir compléter la tranche non
remboursée. Elle ira plus loin que l’indemnisation valeur à neuf, et vous permettra de vous rééquiper
entièrement. Retenez toutefois plusieurs choses : la cotisation peut grimer de 10% à 15% en moyenne. De plus,
il existe un plafond annuel, une franchise et des limites concernant l’âge du mobilier ou les appareils concernés.
Notez aussi qu’il faut généralement remplacer les biens endommagés dans les six mois. A étudier
précautionneusement, donc.

Vous aimerez peut-être aussi