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Sujet : Les quotités cessibles et saisissables des salaires

Le salaire est très souvent le seul revenu du travailleur grâce


auquel il assure sa subsistance et celle de sa famille. Le terme salaire
signifie, quelque soit la dénomination et le mode de calcul, la
rémunération ou les gains susceptibles d’être évalués en espèces et
fixé , soit par accord, soit par disposition règlementaire ou
conventionnelle et qui sont dues en vertu d’ un contrat de travail par
un employeur, soit pour le travail effectué ou devant être effectué,
soit pour les services rendues ou devant être rendus.

D’après la convention n°95 de l’OIT, le salaire a été scindé en deux


parties : l’une saisissable qui doit être directement versé au
travailleur et ne pouvant même pas être retenue même avec son
accord, donc incessible, l’autre qui peut faire l’objet d’une saisie,
même la cession peut être consentie par avance. La loi pose ainsi le
principe de l’incessibilité et ses dispositions sont strictement
parallèles à celles qui régissent l’insaisissabilité. Cette restriction est
destinée à mettre le travailleur à l’abri de sa propre imprévoyance.

Etat partie, le soin de fixer les quotités cessibles et saisissables et


précise que les clauses d’une convention, d’un accord collectif ou
bien même d’ un contrat de travail permettant des prélèvements
autres que ceux là sont nulles de plein droit.

La quotité saisissable est la part du salaire qu’un créancier peut


obtenir mensuellement en paiement de la dette du salarié. Elle
dépend du montant du salaire annuel et de la situation personnelle
du salarié. ( www.ooreka /contrat – de travail )

Dans le cadre d’une procédure de saisie sur le salaire, le créancier


qui exige le paiement d’une dette ne peut donc s’emparer de
l’intégralité du salaire mensuel du salarié. Il ne peut en percevoir
qu’une partie par mois : C’est la quotité saisissable.
Le cours du droit de travail dans (www. Cours de droit du travail)
définie la quotité cessible comme étant la portion maximale du
salaire qui peut être cédé par un individu pour assurer les
remboursements périodiques d’un crédit obtenu auprès d’un
établissement de crédit ou de son employeur.

Pour le calcul des quotités cessibles et saisissables, il est tenu compte


du salaire proprement dit et tous les accessoires représentant
l’ensemble des gains de l’année .Au Cameroun, le décret
n°94/197/PM du 09 mai 1994 relatif aux retenues sur salaire, pris
après avis de la commission nationale consultative du travail à l’issu
de sa séance du 30 mars 1993 détermine la fraction cessible et/ou
saisissable de la manière suivante :

1) Un dixième (1/10) sur la portion au plus à dix huit mille sept


cent cinquante (18750) Francs CFA par mois ;
2) Un cinquième (1/5) sur la portion au plus à dix huit mille sept
cent cinquante et inférieure ou égale à trente sept mille cinq
cents ( 37500 ) francs CFA par mois ;
3) Un quart (1/4) sur la portion supérieure à trente sept mille cinq
cent et inférieures ou égale à soixante quinze mille ( 75000)
Francs par mois ;
4) Un tiers (1/3) sur la portion supérieure soixante quinze mille et
inférieure ou égale à cent (112500) francs CFA par mois ;
5) La moitié (1/2) sur la portion supérieure à cent douze mille cinq
cet et inférieure ou égale à cent quarante deux mille quatre
cents (142500) Francs CFA par mois ;
-la totalité sur la portion supérieure à cent douze mille cinq cent
et inférieure ou égale à cent quarante deux mille francs.
L’employeur est tenu lui-même de respecter ces proportions
pour tous les prêts et avance consenties au travailleur.
Toutefois, les acomptes sur le salaire sont intégralement
prélevés sur le salaire du mois.

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