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Les indemnités versées à l’occasion de la mise à la retraite, qui n’excèdent pas 10 plafonds
annuels de Sécurité sociale (5 pour les mandataires) sont exonérées de cotisations dans la
limite de 2 plafonds annuels de la Sécurité sociale.
Les indemnités qui dépassent 10 (ou 5) plafonds annuels doivent être soumises à cotisations
dès le 1er euro.
Concernant la CSG-CRDS, l’indemnité de mise à la retraite est exonérée dans la limite du
montant légal ou conventionnel de licenciement ou de mise à la retraite. Le montant
exonéré ne peut pas dépasser le montant exonéré de cotisations. L’abattement de 1,75 %
n’est pas applicable sur les indemnités de rupture.
Le forfait social n’est pas applicable aux indemnités de mise à la retraite.
En tant qu’employeur vous devez également acquitter une contribution sur les indemnités
de mise à la retraite, que l’indemnité soit égale à l’indemnité légale ou conventionnelle ou
d’un montant plus élevé. Son taux est de 50 %.
Forfait social
Exemple :
L’indemnité de rupture conventionnelle collective versée par l’entreprise d’un
montant de 30 000 € est totalement exonérée de cotisations de Sécurité sociale
car elle ne dépasse pas le montant de 2 Pass soit 87 984 € en 2023.
Les dispositions de la convention collective applicable à l’entreprise prévoient que
le montant de l’indemnité de rupture collective ne peut pas être inférieur à
25 000 €.
L’indemnité versée de 30 000 € sera donc soumise à CSG et CRDS sur la part de
5 000 €.
Le forfait social ne sera pas dû.
• ¼ de mois de salaire par année d'ancienneté pour les années jusqu'à 10 ans ;
• ⅓ de mois de salaire par année d'ancienneté pour les années à partir de
10 ans.
l’emploi
L’indemnité de licenciement versée dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi
(anciennement dénommé « plan social ») recouvre l’ensemble des mesures
d’accompagnement d’un licenciement collectif pour motif économique mis en œuvre
lorsque le nombre de licenciements envisagés est au moins égal à 10 dans une même
période de 30 jours.
En revanche, les indemnités versées aux salariés licenciés pour motif économique lorsque le
nombre de licenciements envisagé est inférieur à 10 sont soumises au même régime social
que les indemnités versées hors plan de sauvegarde de l’emploi.
Diverses indemnités entrent dans ce cadre dont, notamment :
Ces indemnités versées dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi sont exonérées de
cotisations de sécurité sociale dans la limite d’un plafond égal à 2 fois le plafond annuel de la
Sécurité sociale en vigueur à la date du versement de l’indemnité.
Pour apprécier ce montant, il doit être fait masse de l’ensemble des indemnités versées au
salarié
3. Les indemnités pour licenciement irrégulier ou abusif et les indemnités de conciliation
prud’homale
Les indemnités de rupture versées pour licenciement irrégulier ou abusif ainsi que les
indemnités de conciliation prud’homale sont également exclues de l’assiette des cotisations
de Sécurité sociale :
Cette limite d’exonération s’apprécie dans les mêmes conditions et limites que les autres
indemnités de rupture susceptibles d’être exonérées (il doit être fait masse de l’ensemble
des indemnités versées au salarié…).
Ce type d’indemnités recouvre notamment les indemnités prononcées par le juge judiciaire :
L'indemnité de licenciement est accordée, sous certaines conditions, au salarié en CDI pour
compenser la perte de son emploi.
Montant de l'indemnité :
L'indemnité légale est calculée à partir des salaires bruts précédant le licenciement.
L'indemnité ne peut pas être inférieure à 1/4 de mois de salaire par année d'ancienneté.
Si le salarié a travaillé à temps complet avant de passer à temps partiel (ou inversement),
l'indemnité est calculée proportionnellement à la durée de chaque période.
Exemple :
Un salarié a travaillé 3 ans à temps plein, puis 2 ans à mi-temps. Son salaire brut moyen
pendant les 12 derniers mois à mi-temps est de 1 000 € (soit 2 000 € à temps plein). Le calcul
de l'indemnité est le suivant : (2 000 x 1/4 x 3) + (1 000 x 1/4 x 2) = 2 000 €.
À noter
Ce principe ne s’applique pas si le salarié engagé à temps plein est licencié pendant un congé
parental d’éducation à temps partiel. Son indemnité de licenciement doit être calculée sur la
base de la rémunération qu’il percevait lorsqu’il travaillait à temps plein.
Le salaire pris en compte est appelé salaire de référence. Il est déterminé en prenant en
compte, selon la formule la plus avantageuse :
À noter
Lorsque le salarié a été en arrêt de travail pour maladie au cours des derniers mois, le
salaire de référence à prendre en compte est celui des 12 ou des 3 derniers mois
précédant l'arrêt.
Calcul de l'ancienneté
Montant de l'indemnité :
L'indemnité légale est calculée à partir des salaires bruts précédant le licenciement.
Si le salarié a travaillé à temps complet avant de passer à temps partiel (ou inversement),
l'indemnité est calculée proportionnellement à la durée de chaque période.
Exemple :
Un salarié a travaillé 10 ans à temps complet, puis 3 ans à mi-temps. Son salaire brut moyen
pendant les 12 derniers mois à mi-temps est de 1 000 € (soit 2 000 € à temps complet). Le
calcul de l'indemnité est le suivant : (2 000 x 1/4 x 10) + (1 000 x 1/3 x 3) = 6 000 €.
À noter
Ce principe ne s’applique pas si le salarié engagé à temps plein est licencié pendant un congé
parental d’éducation à temps partiel. Son indemnité de licenciement doit être calculée sur la
base de la rémunération qu’il percevait lorsqu’il travaillait à temps plein.
Calcul du salaire de référence
L'indemnité versée en cas de licenciement est en partie exonérée d'impôt sur le revenu.
Si vous avez reçu un montant supérieur, l'exonération est limitée à l'un des montants
suivants :
• 2 fois le montant de la rémunération brute que vous avez perçue l'année précédant
votre licenciement
• Moitié de l'indemnité de licenciement que vous avez perçue
Les services fiscaux retiendront la solution qui vous est la plus favorable.
Attention
L'exonération est limitée à un maximum de 246 816 € pour les indemnités perçues en 2022
(263 952 € pour les indemnités versées en 2023).
Exemple :
Un salarié perçoit une indemnité de licenciement de 120 000 € dont 70 000 € correspondent
à l'indemnité prévue par la convention collective. Sa rémunération brute de l'année civile
précédant le licenciement est de 40 000 €.
Ce montant est supérieur à 50 % de l'indemnité perçue (120 000 €/2 = 60 000 €) mais
inférieur au double de la rémunération brute annuelle, égal à 80 000 € (40 000 € x 2).