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Toutefois, quelle que soit sa nature, cette transition est souvent associée à des tensions au
sein de l'entreprise, principalement attribué à une méconnaissance des règles juridiques
régissant ces processus.
Les modalités de rupture du contrat de travail sont multiples et variées. Un salarié peut choisir
de démissionner, motivé par la recherche d'un poste plus gratifiant ou par une réorientation
professionnelle, comme une formation ou la création d'une entreprise individuelle. De même,
la négociation d'une rupture conventionnelle avec l'employeur est une option courante.
Parallèlement, l'employeur peut également mettre fin au contrat pour divers motifs, qu'ils
soient personnels, économiques, ou liés à un comportement fautif du salarié. La mise à la
retraite représente également une forme de rupture contractuelle fréquente.
Cependant, des situations de rupture moins conventionnelles peuvent survenir. Par exemple,
un salarié peut voir son contrat de travail résilié judiciairement par décision d'un juge, ou
encore résilié pour cause de force majeure. Dans des cas plus rares, le salarié peut même
choisir de prendre acte de la rupture de manière unilatérale, communément appelée "auto-
licenciement".
En définitive, la fin d'un contrat de travail est un processus complexe, réglementé par des
dispositions légales spécifiques. Afin de garantir une transition harmonieuse et conforme aux
réglementations en vigueur, il est essentiel que les parties impliquées se dotent d'une
compréhension claire des règles juridiques applicables et bénéficient du soutien de
professionnels compétents tout au long du processus de rupture contractuelle.
En ce sens il est intéressant de se demander de quelles manières le salarié peut rompre son
contrat de travail ….
Il faudra dans un premier temps s’intéresser aux formes classiques de rupture du contrat de
travail (I) pour, ensuite, envisager les modes spécifiques de rupture du contrat de travail à
l’initiative du salarié
Partie I: Les formes classiques de rupture du contrat de travail
Il s’agit d’observer d’une part les possibilités de rupture du travail classique pour un salarié en
CDD et un salarié en CDI (A) pour ensuite s’intéresser au départ à la retraite volontaire du
salarié (B)
En outre, le départ volontaire à la retraite donne droit à une indemnité dont le montant varie
en fonction de l'ancienneté du salarié dans l'entreprise. Lorsque le salarié choisit de quitter
volontairement son emploi pour bénéficier de sa pension de vieillesse, il a droit à une
indemnité de départ en retraite, soumise à certaines conditions. Cette indemnité, accordée lors
de sa première liquidation complète de la retraite, est unique pour chaque salarié et son
montant dépend de son ancienneté dans l'entreprise. La loi fixe le montant de cette indemnité
légale en fonction de la rémunération brute perçue et de l'ancienneté du salarié, avec des
augmentations graduelles en fonction du nombre d'années travaillées. Toutefois, si la
convention collective ou le contrat de travail prévoit une indemnité plus élevée, cette dernière
est versée sans possibilité de cumul. Pour le calcul de cette indemnité, le salaire pris en
considération peut être soit la moyenne mensuelle des douze derniers mois précédant le
départ, soit le tiers des trois derniers mois, avec prise en compte des primes ou éléments de
salaire annuels ou exceptionnels. Cependant, ce droit à l'indemnité n'est effectif que si le
salarié a effectivement demandé la liquidation de sa pension de vieillesse, comme l'a précisé
la Cour de Cassation dans un arrêt de septembre 2009.
S’agissant des modes spécifiques de rupture du contrat de travail on peut d’une part observer
que le salarié peut agir en toute autonomie, par la prise d’acte (A) puis qu’il est soumis aux
faits de son employeur concernant la résiliation judiciaire (B).