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TRAITEMENT

ET
OPTIMISATION
DE LA PAIE CAS DU CAMEROUN

Presented by :
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Approche Analyse du Liquidation des Présentation des Pratique de


conceptuelle du régime juridique impôts, taxes et méthodes l'optimisation
traitement de la fiscale et sociale cotisations d'optimisation fiscale
paie des éléments de sociales sur fiscale
rémunération salaire

Presented by :
Approche conceptuelle du
traitement de la Paie

Module
01
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1. Clarification des concepts

L’impôt est un prélèvement pécunié effectué à titre définitif et sans contrepartie


immédiate sur les ressources des personnes physiques ou morales pour couvrir
les dépenses d’intérêt général de l’Etat et des collectivités publiques.

Optimiser ou optimaliser est selon Larousse « donner à quelque chose le


rendement optimal » et « optimal » signifie « l’état le plus favorable ». C’est tirer le
meilleur parti possible de quelque chose. L'optimisation fiscale consiste à
minimiser principalement l'impôt sur les bénéfices afin de maximiser le résultat
après impôt dans le contexte des contraintes économiques de l'entreprise.
Concrètement, il s’agit de chercher les possibilités de payer le moins d’impôts
sur salaires tout en respectant la législation fiscale.

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1. Clarification des concepts

Selon la loi n°92 /007 du 14 aout 1992 portant code du travail, « le terme salaire
signifie, quels qu’en soit la dénomination et le mode de calcul, la rémunération
ou les gains susceptibles d’être évalués en espèce et fixés, soit par accord, soit par
des dispositions réglementaires ou conventionnelles, qui sont dus en vertu d’un
contrat de travail, par un employeur à un travailleur, soit pour le travail effectué
ou devant être effectué, soit pour les services rendus ».

Le travail effectué par le salarié est rattaché à son contrat de travail et la


rémunération est en principe régulière. A ce revenu est appliquée une fiscalité
précisée par le code Général des impôts. Les impôts qui en résultent sont à la
charge de l’employeur et du salarié.

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2. Les composantes du salaire

Les salaires sont des revenus servis aux tiers et ayant leur source dans un contrat
de travail, ce contrat pouvant être écrit ou verbal. Le contrat peut être à durée
déterminée ou indéterminée. Le contrat à durée indéterminée peut s’établir
verbalement (le salaire résulte d’un contrat de travail écrit ou non ; contrat qui se
compose de trois (03) éléments : l’existence d’une activité professionnelle, la
rémunération et le lien de subordination).

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2. Les composantes du salaire

Le salaire de base

Le salaire de base est le salaire proprement dit qui est à la base de la conclusion
du contrat de travail. Il est fixé selon les conventions collectives ou d’après la
négociation entre l’employeur et l’employé ou suivant les contrats. Il peut varier
d’un secteur d’activité à un autre, d’une zone de salaire à une autre, d’une
catégorie professionnelle à une autre, d’un échelon mais également d’un employé
à un autre. Il est calculé soit au temps, soit au rendement (Art. 63 du Code du
Travail) soit aux commissions (Art. 65 du code de Travail).

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2. Les composantes du salaire

Les heures supplémentaires

L’Art. 9 du décret n° 95/677/PM de 1995 stipule que « la durée effective du travail


peut à titre temporaire être prolongée au-delà de la durée légale en cas de travaux
rendus nécessaire : par un surcroît exceptionnel ou saisonnier de travail, et/ou par
l’impossibilité d’achever les opérations et travaux dans les délais impartis ». Le
législateur autorise ici la pratique d’heures supplémentaires sur avis de l’inspecteur
du travail et pour une rémunération préférentielle. D’une manière générale, les
heures supplémentaires sont celles effectuées au-delà de la durée normale (40
heures par semaine) et qui ne sont pas considérées comme des heures
d’équivalence, de prolongation ou de récupération ou les heures effectuées les
dimanches, les jours fériés et la nuit après 22 heures (pour les employés travaillant
le jour).

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2. Les composantes du salaire

Les heures supplémentaires

Les taux de majoration minimale prévue pour la rémunération des heures


supplémentaires sont :

41e heure à la 48e heure 20 %


49e heure à la 56e heure 30 %
57e heure à la 60e heure 40 %
Heures de dimanche 40 %
Heures occasionnelles de nuit (après 22 H) jusqu’à 6 heures du matin 50%
Heures de jours non ouvrables en cas d’urgence ou de force majeure 50%
Jours fériés 100 %

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2. Les composantes du salaire

Les heures supplémentaires


Si le salarié est payé sur la base d’un taux horaire, celui-ci sert de base au calcul des
taux de la rémunération des heures supplémentaires.
Si le salaire de base est mensuel, on calcule le taux horaire en appliquant la
formule suivante : Taux horaire = salaire de base mensuel/173,33

Pour trouver 173,33 heures, on a procédé ainsi :

Heures normales de la semaine : 40 H


Nombre de semaines dans l’année : 52 semaines
Nombre d’heures d’une année : 40 x 52 = 2 080 heures
Nombre de mois d’une année : 12 mois
Nombre d’heures normales d’un mois : 2 080/12 = 173,33

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2. Les composantes du salaire

Les primes

Les primes sont les éléments de rémunération généralement prévus par les
conventions collectives et destinés à encourager les salariés dans l’exécution de
leurs fonctions. On distingue les primes réglementées et les primes non
réglementées.

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2. Les composantes du salaire

Les primes

Les primes réglementées : La prime d’ancienneté

Instituée par l’arrêté n° 10 du 20 Avril 1971 rendant exécutoire une décision de la


commission nationale paritaire des conventions collectives et des salaires et rendu
obligatoire par le décret du 22 Janvier 1975, la prime d’ancienneté a pour but de
permettre au travailleur de faire carrière dans l’entreprise. C’est aussi le temps de
service accompli par le travailleur dans différents établissements de l’entreprise de
façon continue. La prime d’ancienneté récompense la stabilité et l’expérience. Pour
son calcul, l’on retiendra les durées suivantes : congés payés, permissions
exceptionnelles d’absence, périodes de suspension du contrat prévue par le code
de travail.

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2. Les composantes du salaire

Les primes

Les primes réglementées : La prime d’ancienneté


Tout travailleur réunissant les conditions définies ci-dessus bénéficie d’une prime
d’ancienneté calculée sur le salaire minimum de la catégorie professionnelle dans
laquelle il est classé (il s’agit du salaire de l’échelon A). Notons que le passage à un
échelon supérieur est de droit après 3 ou 4 ans (suivant la convention collective).
L’employé licencié et réembauché perd la prime d’ancienneté.

Les taux de la prime d’ancienneté sont les suivants :

4 % après deux ans d’ancienneté


2 % par année de service supplémentaire au-delà de la deuxième année, sans
plafond.

Presented by :
2. Les composantes du salaire

Les primes

Les primes non réglementées :


Les primes non réglementées sont des primes librement fixées par l’employeur. On
peut citer les primes de rendement, de bilan, d’assiduité, de technicité, de panier,
de pénibilité, d’éloignement, de bonne séparation…

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2. Les composantes du salaire

Les indemnités

Les indemnités sont les éléments de rémunération prévus par les conventions
collectives qui viennent compenser certains frais engagés par l’employé pour
réparer un préjudice subi par celui-ci dans l’exécution de ses fonctions : elles ont un
caractère de remboursement de frais. Entre autre indemnités, nous pouvons citer :

L’indemnité de déplacement ;
L’indemnité de représentation ;
Les indemnités de licenciement…

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2. Les composantes du salaire

Les exceptionnels

Les éléments exceptionnels sont des éléments de salaire servis de manière


inhabituelle aux salariés ; notamment les rappels de salaire, le 13e mois, la prime de
bilan, les allocations familiales, la prime de congés, la prime de fin d’année et
autres gratifications. L’ensemble des éléments présentés ci-dessus forme la
rémunération du personnel de l’entreprise. Toutefois, cette rémunération n’est pas
intégralement versée aux salariés car, l’employeur à l’obligation de prélever, de
reverser et de payer des impôts sur salaires et les charges sociales.

Presented by :
Analyse du regime juridique,
fiscal et sociale des éléments
de rémunération

Module
02
Presented by :
1. Le traitement fiscal des éléments de rémunération

Le Code Général des Impôts liste l’ensemble des revenus susceptibles d’être
soumis aux impôts, taxes et cotisations sur salaires et dispose à cet égard que :
« sont imposables, les revenus provenant des traitements, des salaires,
indemnités, émoluments, des pensions et rentes viagères et les gains réalisés
par les producteurs d’assurance, les voyageurs-représentants placiers, lorsque
l’activité rétribuée s’exerce au Cameroun.» (Art. 30 du CGI).
On déduit par salaires l’ensemble des moyens de rétribution utilisés par
l’employeur pour rémunérer la prestation de travail effectuée par le salarié. Les
élément de rémunération sont : le salaire de base, le salaire des heures
supplémentaires, les primes et indemnités de toute nature (à l’exception des
frais professionnels), les gratifications et autres éléments exceptionnels, les
avantages en nature ou en argent octroyés aux intéressés.

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1. Le traitement fiscal des éléments de rémunération

Les primes et indemnités encore connues sous l’appellation d’accessoires de


salaires, sont des sommes diverses que les entreprises versent en sus du salaire
proprement dit et qui sont prévues par les lois ou les règlements, les conventions
collectives, les usages ou les contrats de travail eux-mêmes. Certaines ont la
nature juridique de salaire, d’autres pas. Ce sont des remboursements de frais
professionnels.

Presented by :
1. Le traitement fiscal des éléments de rémunération

Pour déterminer le régime fiscal des frais professionnels, il importe de se


rapporter aux dispositions des Art. 7.A.1.c, 31 et 34 du CGI aux termes desquels,
les frais professionnels peuvent être classés en deux grandes catégories, à savoir :

- D’une part, les frais professionnels à la charge de l’employeur qui en vertu des
dispositions de l’Art. 31 du CGI ne sont pas compris dans le revenu imposable du
salarié ;

- Et d’autre part, les frais dont la charge incombe normalement au salarié,


lesquels sont pris en compte pour la détermination de son salaire brut imposable
quand bien même ils bénéficient de la déduction forfaitaire prévu à l’Art. 34 du
CGI.

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1. Le traitement fiscal des éléments de rémunération

a. Eléments de salaire totalement imposables

Le salaire de base : est la partie généralement fixe du salaire déterminé par le


contrat de travail ou la convention collective, plus rarement par la Loi (SMIG). Au
Cameroun, le salaire de base est fixé d'accord parties entre l'employeur et le
salarié tout en se conformant aux minimas fixés par la loi et la convention
collective du secteur d'activité considéré.

Le sursalaire : est la différence entre le montant du salaire ou traitement de


base de la catégorie socioprofessionnelle tel que prévu par la convention
collective et le montant effectivement versé au salarié en vertu de son contrat de
travail ou de la convention d’entreprise ou d’établissement.

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1. Le traitement fiscal des éléments de rémunération

a. Eléments de salaire totalement imposables

Le salaire des heures supplémentaires : les heures supplémentaires sont celles


effectuées au-delà de la durée légale hebdomadaire du travail. Elles donnent
droit à une rémunération supplémentaire du salaire de base. Ces rémunérations
sont totalement imposables. L'exercice des heures supplémentaires obéit à
certaines conditions légales. Les heures supplémentaires sont calculées par
majoration du salaire horaire suivant des modalités déterminées par le Code du
Travail et les conventions collectives

La prime d'ancienneté : elle est calculée conformément aux


modalités des lois et conventions collectives. Elle est payable en entier et non au
prorata quel que soit le nombre de jours effectués durant le mois par l’intéressé.

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1. Le traitement fiscal des éléments de rémunération

b. Eléments de salaire partiellement imposables

Les avantages en nature proprement dits : sont imposables dans la limite des
taux fixés par l’Art. 33 du CGI, appliqués au salaire brut
intermédiaire.

Les indemnités représentatives des avantages en nature : Lorsque l'employeur ne


peut assurer des avantages en nature au salarié, il doit les remplacer par des
indemnités compensatrices. Ces indemnités suivent le régime fiscal des
avantages en nature, à savoir la limitation de l'imposition à un pourcentage fixé
par l’Art. 33 du CGI.

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Logement 15%

Véhicule de fonction 10%

AVANTAGES
Nourriture 5%

EN NATURE Eau 2%

Electricité 4%

Domestique 5%

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1. Le traitement fiscal des éléments de rémunération

c. Eléments de salaire non imposables

Les éléments non imposables du salaire sont les éléments qui n’entrent pas dans
l’assiette de calcul des retenues fiscales sur salaire. Rappelons que certains
éléments du salaire sont exonérés d’imposition en raison, soit de leur caractère
de remboursement de frais utilisés par le salarié pour le compte de l'entreprise,
soit de leur caractère de réparation de dommages.

Jusqu’ici, les frais professionnels en général et ceux à la charge de l’employeur en


particulier, n’ont que peu inspiré le législateur fiscal camerounais qui n’a prescrit
aucune liste des dépenses constitutives desdits frais. Ce faisant, il a ainsi laissé la
charge de la démonstration aux employeurs qui seuls, doivent apporter la
preuve que les dépenses engagées ou les allocations spéciales accordées sont
destinées à couvrir les frais inhérents à la fonction ou à l’emploi du salarié.

Presented by :
1. Le traitement fiscal des éléments de rémunération

c. Eléments de salaire non imposables


C’est ainsi que les allocations spéciales, les frais professionnels à la charge de
l’employeur ont été exonérés de base de calcul de l’impôt sur les revenus
personnes physiques et ce d’après la circulaire n°001/MINFI du 28 Décembre
2018 portant Instructions relatives à l’Exécution des lois de finances, au
suivi et contrôle de l’Exécution du Budget de l’Etat et des autres Entités
Publiques pour l’Exercice 2019. Il s’agit notamment :

L’indemnité de panier : Indemnité de repas versée au salarié en déplacement


dans sa ville d’emploi qui ne peut regagner sa résidence dès lors que l’employeur
démontre que le salarié est contraint de prendre son repas au restaurant ou qu’il
ne peut regagner sa résidence pour le repas conformément aux circonstances et
aux usages en vigueur dans la profession.

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1. Le traitement fiscal des éléments de rémunération

c. Eléments de salaire non imposables

La prime de salissure : prime accordée aux salariés accomplissant des travaux


salissant (pourraient par exemple être concernés les jardiniers, les agents
d’entretien, les magasiniers et comptables matières, les agents de la
reprographie, les documentalistes et les agents de laboratoire, le cas échéant) ;

La prime de risque : elle est prévue en faveur des travailleurs employés à des
travaux à risque ;

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1. Le traitement fiscal des éléments de rémunération

c. Eléments de salaire non imposables

L’indemnité de représentation : Elle est généralement attribuée aux cadres, et


est totalement exonérée par interprétation restrictive de l’Art 31 al. 1 du CGI. Elle
couvre les dépenses se rapportant : aux frais de réception des clients au domicile
du travailleur ou du dirigeant d’entreprise, aux frais de téléphone résultant de
l’utilisation par le travailleur de son téléphone privé pour les besoins
professionnels, aux frais de parking, aux frais minimes pour lesquels il n’est pas
d’usage d’obtenir une facture, aux frais minimes exposés dans le cadre de
l’invitation de relations d’affaires, aux frais afférents à l’organisation d’un bureau à
domicile.

Presented by :
2. Le traitement sociale des éléments de rémunération

« Les cotisations sociales sont assises sur l’ensemble des sommes versées au
travailleur en contrepartie ou à l’occasion du travail, notamment les salaires
proprement dits, les indemnités, primes, gratifications et tous autres avantages
en espèces ainsi que les avantages en nature. » (Art. 7.2 de l’Ordonnance de
1977). « Il ne peut être opéré sur les rémunérations ou les gains visés ci-dessus et
servant au calcul des cotisations, de déduction au titre des frais professionnels
que dans les conditions et limites fixées par arrêté conjoint du Ministre des
Finances et du Ministre de l’Emploi et de la Prévoyance Sociale. » (Art. 7.3 de
l’Ordonnance de 1977 rappelé ci-dessus).

Presented by :
2. Le traitement sociale des éléments de rémunération

a. Eléments de salaire totalement cotisables

Les éléments totalement cotisables du salaire sont les éléments qui entrent
entièrement dans l’assiette de calcul des cotisations sociales. Nous avons : le
salaire de base, le sursalaire, les heures supplémentaires, la prime d’ancienneté,
les gratifications, les avantages en espèces représentatives d’avantages en nature,
etc... La liste n’est pas exhaustive. Il s’agit de toutes les primes accordées par
l’employeur à titre de complément de salaire.

Presented by :
2. Le traitement sociale des éléments de rémunération

b. Eléments de salaire partiellement non cotisables

Les éléments partiellement non cotisables du salaire sont les éléments qui sont
exclus de l’assiette des cotisations sociales dans la limite des taux fixés par le CGI.
Il s’agit essentiellement des avantages en nature.

Les avantages en nature tels que le logement, l’électricité, l’eau, le véhicule


et la nourriture sont exclus de l’assiette des cotisations sociales dans la limite
du plafond fixé par le CGI. Toutefois, lorsque le montant desdits avantages est
supérieur au plafond fixé par le CGI, le surplus est intégré d’office dans l’assiette
des cotisations sociales. (Décret n° 2015/2517/PM du 16 juillet 2015).

Presented by :
2. Le traitement sociale des éléments de rémunération

c. Eléments de salaire non cotisables

Les éléments non cotisables du salaire sont les éléments qui sont totalement
exclus de l’assiette des cotisations sociales. Il s’agit en général des frais
professionnels et des sommes qui ne sont pas versés au travailleur en
contrepartie ou à l’occasion du travail. Les frais professionnels sont constitués
par les sommes versées spécialement aux travailleurs par leur employeur pour
couvrir les charges inhérentes à la fonction ou à l'emploi, soit sous forme de
remboursement de dépenses réelles, soit sous forme d'allocations forfaitaires.
Ainsi, contrairement aux règles fiscales qui n’ont pas entendu figer la liste des
frais professionnels à la charge de l’employeur, la règlementation sociale ou
CNPS circonscrit le champ de ce qui peut être considéré comme des frais
professionnels déductibles de l’assiette des cotisations sociales.

Presented by :
2. Le traitement sociale des éléments de rémunération

c. Eléments de salaire non cotisables

Sont ainsi visées, les seules dépenses listées par l’arrêté interministériel
n°003/MTPS/DPS et 94/MINFI du 1er mars 1974 et qui concernent :
l'indemnité de déplacement

l'indemnité de représentation

la prime de panier

la prime de transport

La prime de salissure

La prime d’outillage
5
L’indemnité de lait

L’indemnité de bicyclette ou de cyclomoteur


Presented by :
2. Le traitement sociale des éléments de rémunération

c. Eléments de salaire non cotisables


Sont aussi à exclure de l’assiette des cotisations sociales, les sommes qui ne sont
pas versées au travailleur en contrepartie ou à l’occasion du travail. Il s’agit de :
indemnité de licenciement

indemnité de fin de carrière

indemnité de rupture abusive du contrat de travail

la prime de départ à la retraite

la prime de bonne séparation

la prime ou l’indemnité de reconversion


5
Les indemnités et primes visées ci-dessus sont déduites d'office de l'assiette
des cotisations dues à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale.
Presented by :
Liquidation des impôts, taxes et
cotisations sociales sur salaire

Module
03
Presented by :
1. Les retenues salariales

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TDL

IRPP/TS CFC PVID RAV TDL

Impôt sur le revenu Crédit foncier La pension vieillesse, Redevance Taxe de


des personnes du cameroun d’invalidité et de audio-visuelle développement
physiques décès locale

RAV

Presented by :
1. Les retenues salariales

a. L'impôts sur le revenu des personnes physiques (IRPP/TS)

Il est déterminé en appliquant le barème annuel au revenu global net, qui est
évalué en déduisant du salaire taxable, les frais professionnels évalués
forfaitairement au taux de 30%, ainsi que la pension vieillesse d’invalidité et
de décès et d’un abattement forfaitaire de 500 000 F CFA. Cf. Art. 30 à 34 et 68
à 71 du CGI.

On aura donc : RGN = SBT-30%SBT-PVID-500.000


ST/PPRI
emèraB
leunna

Presented by :
1. Les retenues salariales

b. La taxe de développement locale (TDL)

La taxe de développement local, instituée par la loi N° 2009/019 du 15 décembre


2009 portant fiscalité locale, est applicable de plein droit. La TDL est perçue en
contrepartie des services d’éclairage public, d’assainissement, d’enlèvement des
ordures ménagères, de fonctionnement des ambulances, d’adduction d’eau ou
d’électrification. Cette exigence de contrepartie s’entend de l’obligation qui pèse
sur les collectivités locales d’œuvrer à la mise à disposition des services suscités et
à leur entretien.

Presented by :
1. Les retenues salariales

b. La taxe de développement locale (TDL)

La loi précité fixe les maximas sur une base annuelle et par tranche de salaire de
base. Mais la TDL étant acquitté en même temps que L’IRPP/TS, ces maximas
doivent être reconsidérés mensuellement.
leusnem emèraB
LDT

Presented by :
1. Les retenues salariales

c. La redevance audio-visuelle (RAV)


La RAV est un impôt prélevé au profit du développement de l’activité
audiovisuelle et dû par les employés du secteur public, parapublic et privé ayant
une rémunération mensuelle supérieur à 62 000 F CFA. Le montant dû à ce titre
par le salarié est également lu dans le barème publié par l’administration.

NB : Sont exonérés de cette imposition (Art 6 de l’ordonnance n° 89/004 du 12


Décembre 1989 portant institution d’une redevance audiovisuelle) :
Les pensions et rentes viagères ;
Les salaires du personnel domestique ;
Les salaires des ouvriers travaillant dans les exploitations agricoles ou
pastorales individuelles.
Les personnes physiques ou morales exonérées de la contribution des patentes
par les dispositions du Code Général des Impôts.
Presented by :
1. Les retenues salariales

c. La redevance audio-visuelle (RAV)

Barème mensuel RAV

Presented by :
1. Les retenues salariales

d. Le Crédit foncier du Cameroun part salariale (CFCs)

La contribution au CFC a été institué par la Loi N°77/10 du 13 Juillet 1977


modifié par la Loi n° 90/050 du 19 décembre 1990. La contribution au Crédit
Foncier est destinée à alimenter le Crédit Foncier dont l’objet est d’apporter un
concours financier à la réalisation des projets de promotion de l’habitat. La
contribution au CFC est permanente, ce qui nous permet de dire qu’il s’agit d’un
impôt au sens strict du terme. Il est assit sur le salaire brut taxable, arrondi au
millier de franc inférieur. Le taux est de 1% pour la retenue salariale.

On aura donc : CFC part salariale = SBT x 1%

Presented by :
1. Les retenues salariales

e. La pension vieillesse, d’invalidité et de décès (PVID)

La PVID est une cotisation versée à la CNPS par le salarié au titre de la


retraite obligatoire. Elle est assise sur le salaire cotisable plafonné a 750.000
F CFA mensuellement. Le taux de la PVID est de 4,2% (décret n°2016/072
du 15 Février 2016)

On aura donc : PVID = SC (plafonné) x 4.2%

Presented by :
2. Les charges patronales

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FNE CFC PVID PF AT

Fond national Crédit foncier La pension vieillesse, Prestations Accident de


de l'emploi du cameroun d’invalidité et de familiales travail
décès

Presented by :
2. Les charges patronales

a. Le Fond National de l'emploi (FNE)

La contribution au FNE est une charge exclusivement patronale. Elle est


régie par le même texte qui régit la contribution au CFC. La contribution au
FNE est destinée à alimenter le FNE dont l’objet est la promotion de
l’emploi au Cameroun. La base d’imposition est constituée par la masse
salariale du mois considéré. Le taux d’imposition est fixé à 1%.

On aura donc : FNE= SB x 1%

Presented by :
2. Les charges patronales

b. Le Crédit foncier du Cameroun part patronale (CFCp)

Le CFC patronal est payé par l’employeur en raison des salaires qu’il verse aux
salariés. Il est régi par le même texte que pour le CFC salarial, à savoir la Loi n°
90/050 du 19 décembre 1990 modifiant la Loi n°77/10 du 13 juillet 1977. La base
d’imposition ici n’est pas la même que pour le salarié. En effet pendant que pour
le salarié la base est constituée par le salaire brut taxable, pour l’employeur le
CFC sera acquitté sur la base de la masse salariale globale, sans exonération de
certains éléments du salaire dont bénéficient les salariés.

Presented by :
2. Les charges patronales

b. Le Crédit foncier du Cameroun part patronale (CFCp)

Le taux d’imposition est fixé à 1,5% du salaire brut. En sont exonérés l’Etat, les
communes, les chambres consulaires, les missions diplomatiques et consulaires
les associations et organismes à but non lucratif, et dans les conditions fixées par
décret, les exploitants agricoles individuels et éleveurs, les établissements
d’enseignement privé, les établissements hospitaliers confessionnels, les
établissements sociaux professionnels et laïcs.

On aura donc : CFCp = SB x 1,5 %

Presented by :
2. Les charges patronales

c. La pension vieillesse, d’invalidité et de décès (PVID)

La PVID est déterminée en appliquant le taux de 4.2% au salaire cotisable


plafonné. Le montant de la pension vieillesse part salariale et patronale
représente 8.4% du revenu mensuel moyen sans que ce revenu ne soit inférieur
au SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garantie), ni supérieur au plafond
des rémunérations en vigueur (750 000 FCFA). Au Cameroun, le SMIG est égal à
36 270 FCFA/mois pour 40 heures de travail hebdomadaire depuis Juillet
2014 (Loi n°92/07 du 14 aout 1992 portant code du travail).

On aura donc : PVID = SC (plafonné) x 4.2%

Presented by :
2. Les charges patronales

d. Les prestation familaies

Les AF sont calculées en appliquant le taux du régime correspondant au


salaire cotisable plafonné à 750 000 FCFA.

Pour le régime général, le taux est de 7% ;

Pour le régime agricole, le taux est de 5.65% ;

Pour le régime de l’enseignement privé, 3.70%.

Ces taux sont appliqués au salaire cotisable plafonné.

Presented by :
2. Les charges patronales

e. L'accident de travail

Il est évalué selon le niveau de risque courus par le salarié. La classification


est faite en trois groupes à savoir :

Le groupe A : risques faibles 1,75% ;

Le groupe B : risques moyens 2,5% ;

Le groupe C : risques élevés 5%.

Ces taux sont appliqués au salaire cotisable non plafonné.

Presented by :
Presented by :
Presented by :
Cas pratique

M. Xavier Solo est employé dans la société PICF Sarl en qualité de Directeur
Administratif et Financier. La société PICF Sarl a pour activité la la vente des
services. M. Xavier Solo relève de la catégorie 10 échelon A. Ses éléments de
rémunération sont les suivant :

Salaire de base 350 000


Indemnité de transport 100 000
Indemnité de logement 100 000
Prime de responsabilité 75 000

Presented by :
Tableau de retraitement et d’ évaluation des éléments de rémunération

Presented by :
Calculs annexes

Presented by :
Presented by :
4. Traitement comptable de la Paie

Constatation
du salaire brut

01 02

Écritures de
centralisation

Constatation Constatation
des charges des retenues
patronales salariales

03

Presented by :
Constatation du salaire brut

Presented by :
Constatation des retenues salariales
Constatation des charges patronales
Présentation des méthodes
d'optimisation fiscale

Module
04
Presented by :
La méthode d'optimisation par exploitation des avantages de la
législation fiscale et sociale

5 Pour l’IRPP/TS, le salaire plancher est passé


de 52 000 F CFA à 62 000 F CFA. En effet, les
salaires inférieurs à 62 000 ne supportent ni
l’IRPP, ni le CFC. (Cf. Art. 81 du CGI)

Les salaires inférieurs à 50 000 F CFA/mois ne supportent


pas de RAV. (Cf. Ordonnance n° 89/004 du 12 décembre
1989 portant Institution d’une redevance audiovisuelle
(Modifié : LF n° 2003/017 du 22/12/2003)

Ne supportent pas le CFC et la RAV, les domestiques et les travailleurs


d’une exploitation pastorale ou agricole. (Art. 6 de l’ordonnance
n°89/004 du 12 Décembre 1989)

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La méthode d'optimisation par exploitation des avantages de la
législation fiscale et sociale
5 La déduction pour frais professionnels (à la
charge de l’employer) évalués a 30% du ST
(Cf. Art. 34 du CGI)

L’abattement forfaitaire de 500 000 F CFA annuellement


et 41 667 F CFA mensuellement (Cf. Art. 29 du CGI)

Le salaire plancher : il s’agit du minimum salarial retenu pour le calcul


d’une cotisation sociale. Le salaire cotisable à la CNPS ne peut être
inférieure au salaire de base de la ‘’1ère catégorie échelon A’’ du secteur
d’activité concerné

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La méthode d'optimisation par exploitation des avantages de la
législation fiscale et sociale

5 plafond retenu pour le calcul de la PVID et de


Le
l’allocation familiale est de 750 000 F CFA mensuel.
Le plafond ici vaut pour le salarié et pour
l’employeur

Les entreprises relevant du régime du réel qui recrutent dans le


cadre d’un contrat à durée indéterminée ou déterminée pour un
premier emploi, ou d’un stage pratique pré-emploi, des jeunes
diplômés camerounais âgés de moins de 35 ans, sont exemptes des
retenues fiscales et charges patronales fiscales sur les salaires versés
à ces jeunes, à l’exception des charges sociales. (Cf. Art. 105 du CGI)

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La méthode d'optimisation par exploitation de la structure salariale

Exploitation des éléments totalement imposables

Les éléments totalement imposables du salaire sont ceux qui pénalisent le plus le
salarié du point de vue fiscale. Nous prendrons le cas du salaire de base qui est en
principe l’élément totalement imposable le plus important. Nous l’avons vu, les
conventions collectives fixent des minimas de salaires de base par catégorie
professionnelle. Elles n’excluent tout de même pas des rémunérations plus
avantageuses.
C’est dans cette optique que les entreprises octroient les salaires de base
largement supérieurs aux exigences conventionnelles. Bien qu’alléchante cette
rémunération ne bénéficie pas entièrement au salarié. En effet, elle sera diminuée
des charges fiscales et sociales. Il importe donc pour le contribuable de réduire au
minimum conventionnel le salaire de base qui est entièrement imposable.

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La méthode d'optimisation par exploitation de la structure salariale

Exploitation des éléments partiellement imposables

A défaut de consentir des avantages en nature, l’employeur doit octroyer au salarié


des indemnités représentatives de ces avantages. Tout comme les avantages en
nature, ces indemnités ne sont pas totalement imposables. L’imposition se limite à
un pourcentage du salaire brut taxable intermédiaire selon la nature de l’avantage
consenti ou compensé. Donc quel que soit le montant alloué au titre de ces
indemnités, l’imposition se limitera aux plafonds sus mentionnés. La fraction
excédentaire revient par conséquent entièrement au salarié. L’employeur devra
octroyé ces avantages en espèces dans les proportions raisonnables pour éviter le
risque de redressement par l’administration fiscale.

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La méthode d'optimisation par exploitation de la structure salariale

Exploitation des éléments exonérés

Comment exploiter les éléments exonérés du salaire pour atteindre une


optimisation fiscale importante ? Grace tout simplement à la souplesse légale en
ce qui concerne la fixation du salaire. En effet, la grande majorité des éléments de
salaire est fixée d’accords partie entre l’employeur et le salarié. Les seules exigences
du fisc sont ceux que ces salaires ne soient pas excessifs et qu’ils correspondent à
un travail effectif. L’excessivité est une notion imprécise en matière de salaire
puisqu’aucun texte légal ne fixe les plafonds salariaux par catégorie. Le seul risque
de redressement par le fisc est le cas de salaire manifestement excessif.
L’employeur qui après versement des salaires souhaite bien les déduire de son
résultat comptable, devra donc se mouvoir avec prudence dans cette incertitude.

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La méthode d'optimisation par exploitation de la structure salariale

Exploitation des éléments exonérés


Les éléments totalement exonérés sont exemptés de tout impôt pour le salarié.
Cela induit que le salarié en jouit entièrement ; les créer aura donc pour
conséquence d’augmenter le salaire net de l’employé. De manière générale, tous
les éléments totalement exonérés sont très cruciaux pour le confort salarial des
employés. Il suffit que celles-ci remplissent les conditions d’exonération prévue par
la législation en vigueur, à savoir qu’elles aient soit le caractère de remboursement
de frais, soit le caractère de réparation de dommage, soit encore le caractère
d’allocation familiale, et qu’elles ne soient pas exagérées. Les entreprises en
générale et les entreprises industrielles en particulier présentent à des degrés
divers, des risques pour la santé des employés, liés aux bruits, à la mécanique ou
aux produits toxiques. Les pistes sont donc nombreuses pour créer des indemnités
totalement exonérées.

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Pratique de l'optimisation
fiscale

Module
05
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Implémentation des solutions en vue d’un allègement de la charge fiscale

Selon la grille des salaires de la convention collective nationale de commerce, le


salaire de base minimum de la catégorie 10 échelon A est de 279 106 F, nous
proposons à PICF Sarl de ramener le salaire de base à ce niveau et de revaloriser
l’indemnité de transport en Indemnité d'entretien de véhicule, de supprimer la
prime de responsabilité et de créer une indemnité de représentation, une
indemnité d’eau, une indemnité d'électricité, une indemnité de téléphone et une
Indemnité de panier. Ci-dessous la nouvelle structure salariale :
- Salaire de base 279 106
- Indemnité d'entretien de véhicule 100 000
- Indemnité de panier 30 000
- Indemnité de téléphone 20 000
- Indemnité de représentation 70 000
- Indemnité de logement 100 000
- Indemnité d’eau 10 000
- Indemnité électricité 15 894
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Tableau de retraitement et d’ évaluation des éléments de rémunération
Calculs annexes
Impôts, taxes et cotisations sociales liquidés
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