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AFARA BC4 18/01/2022

Chapitre : La préparation des éléments de la fiche de paie

Le bulletin de paie est un document obligatoire établi par l’employeur et remis au salarié au moment
du paiement du salaire, indiquant des informations comme la rémunération du salarié, le nombre
d’heures travaillées, l’emploi du salarié ainsi que sa position dans la classification conventionnelle.

La fiche de paie est un récapitulatif des éléments de rémunération du salarié (salaire de base,
éléments accessoires du salaire comme els primes diverses). Elle permet de visualiser sa
rémunération avec le salaire de base qui va servir à calculer les cotisations salariales et patronales.

Les cotisations sont des sommes déduites du salaire. Elles permettent de prévoir d’éventuels risques
tel que la vieillesse, les accidents du travail … elles sont versée à l’urssaf. Le salaire net = le salaire
brut – les cotisations

Pour composer une fiche de paies il faut connaitre la durée effective du travail , le nombre d’heures
supplémentaires (si le salarié a effectué des heures supp) , les jours d’absences). Il faut aussi savoir
savoir si le salarié bénéficie d’indemnités de congés payés non perçues (périodes précédentes) .

Il s’agit d’un document à remettre obligatoirement au salarié

I _- Les mentions obligatoires du bulletin de paie

Il doit mentionner :

- Nom et adresse de l’employeur

- Désignation de l’établissement

- Code APE (activité principale exercée)

- Convention collective applicable : accord entre les représentants des salariés (syndicats) et
les représentants des employeurs. Qui ont pour objet d’adapter le droit du travail dans un
champ d’activité

- Emploi occupé

- Nature du forfait auquel se rapporte son salaire. = son coefficient

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- Type du contrat de travail = durée du travail effective

- Salaire brut (de base)

Pour établir un bulletin de paie il est nécessaire de définir des paramètres de base en tenant compte
de la réglementation en matière de droit du travail. Les deux principaux paramètres sont :

- II - La durée effective du travail

- La durée effective du travail

- La durée = 35h par semaine a lequel s’ajoute les heures sup. Soit 151,67h mensuel

- (35HX52 semaines/12 mois ), soit une durée annuelle de 1607 heures

- La durée du travail est une durée effective dans laquelle le salarié est sous la subordination
de l’employeur.

- Les périodes assimilées à du temps de travail effectif

- Les congés payés sont assimilés à du travail effectif

- Les congés pour événements familiaux sont assimilés à du temps de travail effectif (décès )

- Les durées d’indisponibilité pour accidents de travail, maladies professionnelles

- Les congés formation

- Les absences de travail non justifiées ne sont pas rémunérées (il faut les soustraire de la
durée de travail réelle effectuée par le salarié) .

Périodes non assimilées à du temps de travail effectif et à déduire de la durée du travail

- L’absence pour convenance personnelle

L’absence pour maladie, n’est pas inclue dans la durée du travail effectif ;

- Le temps de trajet pour se rendre dans son lieu de travail non plus ainsi que le temps de
trajet, les jours férié (hormis le 1mai). Les absences pour accident de travail, congé maternité
ne sont pas incluses dans la durée de travail ;effective

- Le temps d’inaction comme les temps de pause, les repas, l’habillage, le temps relatif au
déplacement domicile-travail , les astreintes (un salarié reste chez lui et peut vaquer à ses
occupations personnelles en dehors du temps de travail mais peut être appelé à intervenir,
exemple, réparateur chez Darty peut intervenir le Week end ….).
- La convention collective applicable : accord entre les représentants des salariés (syndicats)
et les représentants des employeurs ayant pour objet d’adapter les règles légales aux divers
secteurs d’activité, d’apporter plus de garanties aux salariés par rapport aux règles légales
peuvent prévoir une rémunération des temps de pause, d’habillage.

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- La rémunération perçue

La rémunération du salarié constitue la contre partie de l’activité qu’il exerce au sein d’une
entreprise (dans le cadre d’un lien de subordination).

Cette rémunération est constituée par le salaire de base :

Le salaire de base est constitué par le salaire contractuel (salaire négocié par le contrat). Ce salaire
contractuel ne doit pas être inférieur au SMIC ou au minimum conventionnel. Ce salaire de base peut
être constitué par une partie fixe et par une partie variable qui dépend des performances du salarié
(exp une partie calquée sur le nombre de produits, services vendus….)

Au salaire de base s’ajoute

+ Les heures supplémentaires effectuées. La majoration des heures supplémentaires est due en cas
de dépassement de la durée légale (25% pour les 8 premières heures) et 50 % pour autres heures
effectuées. En cas d’annualisation du temps de travail la durée de référence n’est pas 35 heure mais
1607 heures par an (35 hX52 semaines) ; Sur certaines semaines la durée du travail peut dépasser
35H, d’autres semaines la durée peut être inférieure, mais c’est seulement en cas de dépassement
de la durée annuelle, que la majoration est due

+ Les heures supplémentaires et leur majoration peuvent être remplacées par un repos
compensateur (avantageux pour l’employeur). Les conventions collectives peuvent prévoir une
majoration inférieure au seuil légal. Le salarié ne peut effectuer plus de 220 H (contingent d’heure
supplémentaires). En cas de dépassement du contingent un repos compensateur doit être donné au
salarié

+ Les éléments fixes du salaires ; primes prévues dans le contrat, ou primes qui ont un caractère fixe
constant et général. Elles peuvent résulter d’un usage, d’une convention

+ Les avantages en nature perçues par le salarié : ce sont des prestations (biens ou services) fournies
gratuitement par l’entreprise au salarié comme la nourriture, la mise à disposition d’une voiture,
d’un logement moyennant une participation du salarié inférieure à leur valeur réelle. Ces avantages
peuvent résulter de la convention collective, d’un usage

Les avantages en natures sont soumis aux cotisations salariales et patronales s’ils dépassent un seuil
(exemple le ticket restaurant est exonérée de cotisations jusqu’à 6.8 Euros., la participation de
l’employeur est de 40 à 60% du montant du ticket Si l’employeur verse 15 euros, et se part est de
60%

Elle est égale à 9 euros (15 X60%). L’exonération de cotisations sociales est de 5,69 euros par ticket.
Une part de la somme versée employeur est soumise à cotisations et doit être ajoutée au salaire de
base.

Elle est égale à : 9 euros (part payée par l’employeur) – limité légale 5,69 soit 3,3 1 euros par ticket

+ Pourboire perçus par le salarié qui est en contact avec la clientèle

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+ Prime d’ancienneté si elle est versée (son montant dépend de l’ancienneté, et les modalités sont
fixées selon les conventions collectives

+ Les éléments variables du salaire

Il s’agit de primes qui ne sont pas versés de façon permanentes. Elles s’ajoutent au salaire de base et
son soumises aux cotisations pour former le total brut (exemple prime de 13 -ème mois)

= =

Rémunération soumise aux cotisations sociales et forme l’assiette de cotisations ;


Ne rentrent pas dans le brut soumis à cotisation les frais professionnels remboursés au salarié (exp
un enseignant achète un livre, son employeur lui rembourse le montant).

Cette rémunération sert, de base, pour le calcul des cotisations salariales qui sont à la charge du
salarié et celui des cotisations patronales versées par l’employeur. Ces cotisations salariales et
patronales servent à prémunir les salariés contre les risques sociaux (missions de la SECU).

Les cotisations sociales

Une partie des cotisations est à la charge du salariés (maternité, maladie, chômage, vieillesse,
invalidité)

Ce sont les cotisations salariales. Une autre partie est à la charge de l’employeur (il s’agit des
cotisations patronales

Le plafond de Sécurité sociale est le montant maximum des rémunérations ou gains à prendre en
compte pour le calcul de certaines cotisations. Depuis 2018, le plafond mensuel de la Sécurité
sociale (PMSS) est le plafond de référence pour calculer les cotisations sociales.

Le plafond est de 3666€ ce qui veut dire que les cotisations vont ce faire automatiquement sur un
salaire inférieur à 3666€. Pour un salaire supérieur, les cotisations ne sont pas calculées directement
la totalité du salaire car celui-ci est supérieur au PMSS. Dans ce cas on parle de cotisation plafonnée

Exemple : si le salaire des de 5000€ et que la cotisation est de 5%. La cotisation est calculée : 5% de
5% de 3666€ et non être 5% sur 5000 euros

Exercice

M. Dupont est salarié à temp plein. Il a travaillé au sein de l’entreprise durant le mois de Février

Le mois de Février comporte au total 20 jours ouvrés l’entreprise ne travaille pas samedi et dimanche
soit 4 samedi et dimanches soit 8 jours)

Durant chaque jour ouvré le salarié a travaillé 7 Heures

Au total le salarié a travaillé 7 H X 20 Jours soit 140 H00. La durée légale est de 151, 67. Le salarié
sera rémunéré quand même pour une durée de 151, 67 h de travail

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Calcul des congés payés

Calcul des congés payés

Chaque salarié bénéficie de

5 semaines de congés payés par an. Soit en jour ouvrés 25 jours

5 semaines de jour ouvrables (30jours)

Un jour ouvrable correspond à tous les jours de la semaine, à l'exception du jour de repos
hebdomadaire (généralement le dimanche) et des jours fériés habituellement non travaillés.
On en compte 6 par semaine (lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi,
généralement).

Les jours ouvrés d'une entreprise vont en général du lundi au vendredi inclus, soit 5 jours
ouvrés par semaine, mais certains commerces sont ouverts le samedi ( du lundi au samedi
inclus)

Chaque salarié bénéficie de congés payés dont le calcul est basé sur une période de
référence (1juin au 31mai de l’année en cours). Tous les salariés en bénéficient, peu
importe leur type de contrat (CDI, CDD, à temps complet ou à temps partiel

Calcul du salaire de référence pour les congés payés :

Pour calculer la rémunération que le salarié peut percevoir pendant ces congés, il faut
prendre en compte :

Le salaire brut

Les heures sup.

Les primes d’ancienneté

Les primes paniers

Les primes correspondant à un droit régulier du salarié

Les indemnités assimilées à un travail effectif (prime de rendement)

L’absence d’un salarié dûe à un congé maternité n’affecte pas ces droits à un congé payé.

Somme non prises en compte dans le calcul du salaire de référence

Frais professionnels remboursés

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L’absence d’un salarié en congé maternité n’affecte pas ces droits aux congés payés.

(Comme l’absence pour un congé paternité)

Méthode de calcul des congés payés :

Pour acquérir l’ensemble des jours de congés il suffit de justifier de 48 semaines sur 52 .
Ainsi un salarié qui cumule 4 semaines d’absences, non assimilées à un travail effectif,
bénéficie quand même 30 ouvrables de congés annuel.

Il existe 2 méthodes de calcul :

La méthode du 1/10 : selon cette méthode, l’indemnité est égale à 1/10 de la rémunération
brute total perçue durant la période de référence

La méthode de maintien du salaire. L’indemnité est égale à la rémunération que le salarié


aurait perçue s’il n’avait pas pris de congé.

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