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Cameroun
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CHAPITRE 1 – REMISE A NIVEAU SUR LES SALAIRES


MAITRISE DES CONCEPTS DE BASE ET LE CHAMP D’APPLICATION
Contexte
Le premier facteur de production, que l’entreprise doit rémunérer avec sa valeur
ajoutée, est le facteur travail.
La loi distingue six catégories de revenus des personnes physiques :

 pensions, et rentes viagères ;

 us de capitaux mobiliers (RCM);

 rielles et commerciales (BAIC);

 ;

 mmerciales et assimilées (BNC).


Le présent chapitre se focalise sur les trois premières catégories de revenus, qui sont qualifies
des dépenses de personnel outre les revenus fonciers. A ce sujet, la circulaire N°001/C/MINFI du
28 décembre 2018, portant instructions relatives à l’exécution des lois de finances, au suivi et
aucontrôle de l’exécution du budget de l’Etat et des autres entités publiques pour l’exercice 2019,
stipule que rentrent dans la catégorie des dépenses de personnel, le paiement des traitements,
salaires, pensions, émoluments, autres accessoires sur salaire, les revenus non commerciaux et
les rémunérations versées aux membres des conseils d’administration.

Cette section permet d’appréhender les notions de base, ainsi que le champ d’application relatif
aux traitements des salaires pensions et rentes viagères.

1.1. Les notions de base

La multiplication moderne des formes de rétributions, leur lien plus ou moins évident avec le
contrat de travail, sont de nos jours à l'origine de controverses qui dégénèrent souvent en
litiges entre contrôleurs fiscaux et/ou sociaux (entendre ici Administration fiscale et
organismes de sécurité et prévoyance sociale) et contrôlés (entendre employeurs).
Tant que le salaire était envisagé comme la contrepartie de la prestation de travail, une
définition simple et en quelque sorte purement causale s'imposait : le travail-marchandise
devait alors correspondre rigoureusement au salaire-prix.
Aujourd’hui, à ce salaire-prix, sont venus s'ajouter de multiples accessoires ou compléments
aux noms variables de sorte que le terme de salaire ne correspond plus qu'à une fraction des
gains perçus par le salarié ou des sommes qui lui sont dues en raison de son lien d’emploi.

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Au terme salaire, s’est ainsi substitué, le terme plus compréhensif de rémunération pour
désigner l’ensemble des rétributions matérielles et /ou immatérielles que perçoit un salarié
et ceci quel que soit son niveau hiérarchique, en échange de son travail. Le salaire n’est donc
plus strictement la contrepartie du travail, mais l’ensemble des sommes versées par
l’entreprise à l’occasion du travail et pour lesquelles le salaire ne constitue plus qu’un
élément.
Cette conception assez large de la notion de salaire qui bien entendu ne fait pas l’objet de
consensus entre juristes, économistes ou gestionnaires, est en générale celle retenue par le
droit fiscal et le droit de la sécurité sociale pour asseoir leurs prélèvements.
Aussi, il est de l’intérêt des entreprises qui emploient une main d’œuvre salariée, de
s’assurer que tous les éléments susceptibles d’être qualifiés de salaires ou de compléments
de salaires ont été (au regard des textes, règlements et conventions applicables) pris en
compte pour la détermination des différentes retenues fiscales et sociales ainsi que des
charges patronales sociales et fiscales sur salaires.

1.1.1. Les traitements et salaires


Le salaire peut être défini comme la rémunération allouée à un travailleur par un employeur en
échange d’un travail ou service effectué ou devant être effectué.

Pour l’exécution de ce travail, l’employeur et l’employé sont liés par un contrat de travail, qui peut
être écrit ou verbal. Toutefois, pour les besoins de sécurité de toutes les deux parties (employeur
et employé), il est vivement recommandé un contrat écrit.

Le salaire peut prendre des appellations diverses en fonction de la nature de l’activité, on parle
par exemple :

de traitements lorsqu’il s’agit de la rémunération à laquelle ont droit les fonctionnaires civils et
les agents publics après service effectué ;

de solde lorsqu’il s’agit de la rémunération versée aux militaires ;

des appointements lorsqu’il s’agit des cadres supérieurs ;

de gage lorsqu’il s’agit du personnel domestique.

On entend par traitement de salaire :<< les rémunérations versées aux personnes qui sont
placées dans un état de subordination juridique vis à vis de leurs employeurs qu’ils s’agissent
d’ouvriers ou d’agent de maîtrise, d’employés, de cadres ou de cadres supérieurs.

1.1.2. La pension
La pension renvoie à une somme d’argent versée à quelqu’un par un organisme ou un particulier
pour subvenir à ses besoins ou l’indemniser. Elle résulte des cotisations versées par le
bénéficiaire au cours d’une période. La Pension pour Vieillesse, Invalidité et Décès (PVID) est la
plus connue. Au Cameroun, elle est versée par un organisme, à savoir la Caisse Nationale de
Prévoyance Sociale (CNPS) sur la base des cotisations versées en périodes d’activités par
l’employeur et l’employé au profit du salarié ou de ses ayants droits en cas de décès.
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1.1.3. La rente viagère
La rente viagère est le versement périodique qu’une personne dite le « débirentier » sert, selon le
cas, pendant une période de temps déterminée par le contrat à une autre personne, dite le «
crédirentier ». La rente viagère ne s’éteint pas par la mort civile du propriétaire, son payement
doit être continue durant sa vie naturelle.
1.2. Champ d’application inhérent aux traitements, salaires, pensions et rentes Viagères
Le champ d’application met en exergue les revenus imposables et ceux exonérés.

1.2.1. Les revenus imposables


Selon l’article 30 du CGI, sont imposables lorsque l’activité rétribuée s’exerce au Cameroun :
les revenus provenant des traitements, des salaires, indemnités, émoluments, des pensions et
rentes viagères,

et les gains réalisés par les producteurs d'assurance, les voyageurs-représentants placiers. Cet
article précise que les pensions et rentes viagères sont réputées perçues au Cameroun lorsque le
débiteur y est établi.
1.2.2. Exonérations
L’article 31 du CGI sur les exonérations comporte douze (12) alinéas sur les revenus qui ne sont
pas soumis à l’IRPP. Il s’agit :

Les allocations spéciales destinées à couvrir les frais inhérents à la fonction ou à l’emploi, dans
la mesure où elles sont effectivement utilisées conformément à leur objet et ne sont pas exagérées
;

Les allocations ou avantages à caractère familial ;

Les allocations, indemnités et prestations servies sous quelque forme que ce soit par l’État, les
Collectivités et Établissements publics en vertu des lois et décrets d’assistance et d’assurance ;

Les indemnités temporaires, prestations et rentes viagères servies aux victims d'accidents du
travail ou à leurs ayants droit :

Les rentes viagères servies en représentation de dommages-intérêts en vertu d’une


condamnation prononcée judiciairement pour la réparation d’un préjudice corporel ayant
entraîné pour la victime une incapacité permanente totale l’obligeant à avoir recours à
l’assistance d’une tierce personne pour effectuer les actes ordinaires de la vie ;

Le complément forfaitaire de solde servi aux fonctionnaires ;

Les pensions pour blessures et invalidité accordées aux hommes qui ont servi aux forces armées
;

Les bourses d’études ;

Le capital reçu à titre de pension ou d’indemnité pour décès ou en compensation consolidée
pour décès ou blessures ;

Les majorations de salaires résultant de l’application de l’index de correction servi aux


fonctionnaires et agents de l’État des missions diplomatiques et consulaires en poste à l’étranger
;
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Les gratifications allouées aux travailleurs à l’occasion de la remise des médailles du
travail par le Ministère chargé du Travail ;

La quote-part de l’indemnité de licenciement versée à titre de dommages-intérêts en vertu de


la législation sociale à l’exception des sommes destinées à couvrir le préjudice relatif à la perte du
salaire.

1.3. Approche d’étude du salaire

Le salaire s’étudie sur plusieurs formes : Volet Juridique, volet Comptable / Financier et
volet Administratif.

1) Volet Juridique :
Il s’agit de définir le cadre juridique applicable aux relations et rémunération du
travail employé notamment :
- Le code du travail
- Les conventions collectives concernées par le secteur d’activité
- Le statut du personnel
- Le règlement intérieur
- Les décrets
- Les arrêtés
- Les décisions
- Note de service relative au salaire
- Le code des impôts
- Le code de sécurité sociale
- Les textes sur l’organisation syndicale
2) Volet Administratif :
Il s’agit de voir la procédure de recrutement du personnel, la politique de salaire
(motivation, grille de salaire, convention collective, …), la gestion des ressources humaines,
les dispositions statutaires et administratif relative aux diverses catégories d’emplois salarié.
3) Volet Comptable
Il s’agit des dispositions à mettre en place pour le bon calcul et le règlement des
rémunérations du personnel notamment :
- Les grilles de salaire
- Les fiches de renseignement
- Les feuilles de présence
- La loi de finance
- Le code général des impôts
- Les textes réglementaires organisant le régime de cotisation sociale, syndicale et
mutualiste.
- Les ordonnances judiciaires
- La grille de salaire, taux de rémunération ou barème des monuments, prime,
indemnité, appointement
- Grille ou barème des retenues pour impôt et cotisation sur salaire
- Les formules de calcul et d’évaluation des éléments de paie
- La procédure d’exécution de la paie ou description de processus de la paie
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- Les dissolutions préparatoires de la paie
- Les outils de calculs de la paie (fiche récapitulative des éléments de paie et
l’acompte)
- Bulletin de paie
- Etat de paiement des salaires
- Journal de paie
- D.I.P.E. (Document d’Information sur le Personnel Employé)
4) Volet Financier :
- Les dispositions pratiques sur le règlement de salaire par banque (n° de compte de
l’employeur, n° des comptes des employés, les états de virements des salaires)
- Les dispositions pratiques sur le règlement de salaire par caisse (état de salaire
payé par billetage, l’ordre de sortie de salaire par caisse, etc.)
- Les dispositions pratiques pour le reversement des impôts, taxe sur salaire

2- PROCESSUS DE REALISATION DE LA PAIE

1° La préparation de la paie :
Il s’agit de rassembler tous les éléments ou documents permettant l’exécution de la paie.
2) Exécution de la paie :
Il s’agit d’appliquer les dispositions juridiques et administratives propre à chaque
employé, pour évaluer ou calculer sa rémunération. Il s’agit également d’appliquer les
barèmes et les formules permettant le calcul de chaque élément de la rémunération ou du
salaire. Ici, le logiciel de paie a un apport certain.
3) Le règlement des salaires :
Il s’agit de reverser effectivement par banque ou caisse les rémunérations dues à
chaque employé, synthétisées en net à payer.
4) Reversement du D.I.P.E :
Le D.I.P.E signifie Document d’Information sur le Personnel Employé, il comprend
d’une part les impôts et taxes sur salaire, les cotisations sociales, les prélèvements à reverser
à certains organismes (CNPS, CRTV, Crédit Foncier).
5) Le reversement des oppositions :
Il s’agit de la partie des salaires prélevés pour le compte des tiers consécutive à
l’acompte sur salaire, à l’avance sur salaire, à la décision du tribunal de saisie d’une partie de
votre salaire.
6) Comptabilisation de la paie :
Il s’agit de prendre en compte dans les états financiers de l’entreprise les éléments
relatifs à la paie (voir méthode de comptabilisation par étape).
7) Mise à jour du dossier paie et du dossier fiscal :

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CHAPITRE 2 - TRAITEMENT DE LA PAIE
2. Détermination de la base d’imposition
Si l’article 32 du CGI précise que, pour la détermination de la base d’imposition, il est tenu
compte du montant brut des traitements, indemnités, émoluments, salaires, pensions et rentes
viagères ainsi que de tous les avantages en nature ou en argent accordés aux intéressés. La
circulaire N°001/C/MINFI du 28 décembre 2018, portant instructions relatives à l’exécution des
lois de finances 2019, stipule que « sont compris dans la base de calcul de l’IRPP le traitement
de base, ses accessoires ainsi que les avantages en nature ». Le texte poursuit en soulignant que
le
traitement de base correspond au salaire indiciaire et que par accessoires de salaire, il fallait
entendre les indemnités et primes diverses versées aux employés en même temps que le salaire.
Pour déterminer la base d’imposition de l’IRPP, il existe plusieurs étapes. Ces étapes sont
organisées ici autour de deux phases : la première consiste à aller du salaire de base au salaire
brut, et la seconde, à partir du salaire brut pour le salaire imposable mensuel.
2.1. Du salaire de base au salaire brut mensuel
2.1.1. Le salaire de base
Le salaire de base est l’élément premier et le plus important dans la détermination de la base
d’imposition du revenu d’un salarié. Il est fixé en fonction de la catégorie, de l’échelon, de la
tâche et de la durée du travail. L’unité de temps peut être l’heure, le jour, la semaine, le mois.
2.1.2. Le salaire brut mensuel
Le Salaire Brut (SB) représente l’ensemble des sommes versé à l’employé par l’employeur en
contrepartie d’un travail effectué ou à effectuer.
SB = Salaire base + RHS + P + I + AF +AN (sous forme d’indemnité en argent)
A partir de cette formule, il apparaît que les éléments du salaire brut mensuel sont :
Le salaire de base (Salaire base) ;
La rémunération des heures supplémentaires (RHS) ;
Les primes (P) ;
Les indemnités (I) ;
Les allocations familiales (AF) ;

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Les avantages en nature (AN) sous forme d’argent.
2.1.2.1. La rémunération des heures supplémentaires
Le Code du Travail à son article 80, alinéa 1, stipule que dans les établissements publics et
privés
non agricoles, la durée du travail ne peut excéder 40 heures par semaine. A l’alinéa 2 du même
article, cette limite est fixée à 48 heures par semaine. Selon le décret n°95/677/PM/18-12-
1995, la durée légale de travail au Cameroun est fixée à 40 heures par semaine pour le régime
normal et n’excède pas 56 heures par semaine pour le régime spécial.
Pour les employés relevant du régime spécial, on parle d’heures d’équivalence par rapport au
régime normal. Ainsi,
56 heures de travail par semaine équivalent à 40 heures de travail par semaine pour les
activités de gardiennage, surveillance, service d’incendie, etc.
54 heures de travail par semaine équivalent à 40 heures de travail par semaine pour le
personnel des hôtels, débits de boissons, domestiques, employés de maison, etc.
45 heures de travail par semaine équivalent à 40 heures de travail par semaine pour le
personnel des hôpitaux, dispensaires, hospices, cliniques, maison de santé, stations de
services, salons de coiffure, instituts de beauté, buanderie et cuisines.
Pour le régime normal, la durée d’heure de travail normale étant fixée à 40 heures par semaine,
on a une Durée de Travail Mensuel Légal (DML) qui est de 173,33 heures, soit :
𝐷𝑀𝐿 =40 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑠𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒 × 52 𝑠𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒𝑠 / 12 𝑚𝑜𝑖𝑠 = 173,33 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠/𝑚𝑜𝑖𝑠
Pour le régime spécial, la durée d’heure de travail normale étant limitée à 56 heures par
semaine, on a une durée de travail mensuel légal (DML) qui est de 242,67 heures, soit :
𝐷𝑀𝐿 = 56 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑠𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒 × 52 𝑠𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒𝑠 /12 𝑚𝑜𝑖𝑠 = 242,67 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠/𝑚𝑜𝑖𝑠
Pour le secteur agricole, la durée de travail légale étant limitée à 48 heures par semaine, on a
une
durée mensuelle légale de travail 208 heures, soit :
𝐷𝑀𝐿 = 48 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑠𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒 × 52 𝑠𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒𝑠 /12 𝑚𝑜𝑖𝑠 = 208 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠/𝑚𝑜𝑖𝑠
Les heures supplémentaires de travail sont alors les heures effectuées respectivement au-delà
des limites légales fixées ci-dessus.
Les heures supplémentaires sont rémunérées par majoration du taux horaire. Ce taux est
déterminé de la manière suivante :
Pour le régime normal :
𝑇𝑎𝑢𝑥 ℎ𝑜𝑟𝑎𝑖𝑟𝑒 = 𝑆𝑎𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑎𝑠𝑒 + 𝑃𝑟𝑖𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑛𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡/173,33
Pour le régime spécial de 56 heures par exemple :
𝑇𝑎𝑢𝑥 ℎ𝑜𝑟𝑎𝑖𝑟𝑒 = 𝑆𝑎𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑎𝑠𝑒 + 𝑃𝑟𝑖𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑛𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡/242,67
Les majorations des taux horaires pour le calcul de la rémunération des heures supplémentaires
se fait de la manière suivante :

Tableau 1 : Taux de rémunération des heures supplémentaires

Tranches d’heures
Majoration
supplémentaires
Heures supplémentaires de
jour
Pour les 8 premières
de 20 % du salaire horaire
heures
Pour les 8 heures suivantes de 30 % du salaire horaire

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Pour les heures suivantes y
compris celles effectuées de 40 % du salaire horaire
les dimanches
Pour les heures effectuées
de 40 % du salaire horaire
les jours de fêtes légales.
Heures supplémentaires de
nuit
Il s’agit des heures
de 50 % du salaire horaire
effectuées entre 22h et 6h

NB : la limite des heures supplémentaires est fixée à 20 heures par semaine.

Remarque sur les heures supplémentaires les jours de fêtes légales :


Il faut retenir que durant les jours de fêtes légales, que ces fêtes soient civiles ou religieuses, les
employés sont payés normalement sans toutefois travailler. Les employés qui travaillent un jour
de
fête légale sont payés double pour cette journée de travail ou pour les heures effectuées ce jour.
Les
heures supplémentaires sont interdites les jours de fêtes légales, mais si exceptionnellement elles
étaient effectuées, elles devraient être majorées de 40 %. Il ne faut donc pas confondre la
rémunération des heures supplémentaires effectuées un jour de fête légal et la rémunération des
heures normales de travail effectuées un jour de fête légal.
Jours de fêtes légales au Cameroun :
o Le 1er janvier (jour de l’an) ;
o Le 11 février (fête de la jeunesse) ;
o Le 1er mai (fête du travail) ;
o Le 20 mai (fête nationale) ;
o L’ascension (fête religieuse) ;
o Le vendredi saint (fête religieuse) ;
o Le 15 août, l’assomption (fête religieuse) ;
o Le 25 décembre, noël (fête religieuse) ;
o La fête de ramadan (fête religieuse) ;
o La fête du mouton (fête religieuse).

Par ailleurs, il ne faut pas confondre les heures de prolongation aux heures supplémentaires. Il
est certes vrai que les heures de prolongation sont des heures effectuées au-delà de la limite des
heures normales de travail. Elles restent toutefois rémunérées au taux normal, car se rapportent
aux travaux préparatoires ou aux travaux ne pouvant être arrêtés à volonté. D’autre part,
aucune
prolongation ne peut excéder une heure par jour.

APPLICATION N°1 :
Au cours du mois de mai 2012 un employé d’une société de la place a effectué 40 heures
supplémentaires de travail repartis selon le tableau de pointage ci-dessous. On note qu’il relève du
régime normal et travaille 8 heures par jour. En plus d’avoir travaillé toute la journée du 20 mai, il
a effectué 4 heures supplémentaires ce jour.
Heures
Semaines Observations
supplémentaires
1 10 2h le dimanche
2 20 RAS
3 4 4h le 20 mai 2012
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4 6 3h de nuit
TOTAL 40
Travail à faire :

a) Déterminez son taux horaire normal de rémunération sachant que son salaire de base est
fixé à 207 996 FCFA.
b) Présentez le tableau de répartition des heures de travail.
c) Trouvez la rémunération totale des heures supplémentaires.
d) Trouvez sa rémunération totale pour ce mois, salaire de base plus heures supplémentaires.
Solution
a) Taux horaire = 207 996/ 173,33 = 1 200 FCFA.
Cet employé est payé à 1 200 FCFA l’heure de travail normal.
b) Tableau de répartition des heures de travail pour le mois
Ventilation des heures supplémentaires
Semaines Heures supplémentaires 130 140 150 240
120% % % % %
1 10 8 - 2 - -
2 20 8 4 4 - -
3 4 - - - - 4
4 6 3 - - 3 -
TOTAL 40 19 8 6 3 4

c) Rémunération des heures supplémentaires


Heures Taux horaires des heures
d’heures Nombre Montants
supplémentaires supplémentaires
1 200 x 20% + 1200= 1
440
HS à 20% 19 27 360
Ou encore
1 200 x 120% = 1 440
1 200 x 30% + 1 200 = 1
560
HS à 30% 8 12 480
Ou encore
1 200 x 130% = 1 560
1 200 x 40% + 1 200 = 1
680
HS à 40% 6 10 080
Ou encore
1 200 x 140% = 1 680
1 200 x 50% + 1 200 = 1
800
HS à 50% 3 5 400
Ou encore
1 200 x 150% = 1 800
1 200 x 40% + 1 200 x
200% = 2 880
HS fête légale 4 11 520
Ou encore
1 200 x 240% = 2 880
Total rémunération heures supplémentaires (RHS) 66 840

d) Rémunération totale
Rémunération = Salaire de base + Majoration des heures de travail le jour de fête légal +
Rémunération des heures supplémentaires
Cet employé ayant effectué 8 heures normales de travail le 20 mai, ces heures seront payées
doublement. Puisqu’une partie de cette rémunération est contenue dans le salaire de base,
on calcul tout simplement celle qu’on doit ajouter, d’où :
Majoration heures travail jour de fête légale = 1 200 x 100% x 8 = 9 600 FCFA.
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On obtient alors :
Rémunération totale= 207 996 + 9 600 + 66 840 = 184 436 FCFA
2.1.2.2. Primes et indemnités
La prime est un élément du salaire assis sur le résultat obtenu ou supposé obtenu par le salarié
dans le cadre de ses fonctions. Elle est destinée à encourager les travailleurs dans l’exercice de
leurs fonctions.
L’indemnité peut être perçue comme la compensation financière destinée à réparer un
dommage.
Relativement au salaire, on parle d’indemnités pour frais professionnels, car ces indemnités
sont
accordées aux salariés en compensation des frais qu’ils ont engagés ou qu’ils sont susceptibles
d’engager dans l’exercice de leurs fonctions.
2.1.2.3. Les allocations familiales
L’allocation est une prestation en argent servie à une personne pour faire face à un besoin
spécifique. L’allocation familiale est attribuée à un employé dans un but social.
2.1.2.4. Les avantages en natures
On parle de l’avantage en nature lorsque l’employé profite d’un bien ou d’un service que
l’entreprise a acheté auprès d’un tiers. Les avantages en nature entrent dans le salaire brut si
l’employeur au lieu de payer lui-même le bien ou le service, donne de l’argent à l’employé pour
que celui-ci puisse se procurer ce bien ou service à concurrence du montant qu’il aurait dû
supporter si lui-même effectuait la transaction. L’avantage en nature versé sous forme d’argent
peut avoir un caractère symbolique sans toutefois représenter la valeur réelle du coût du bien
ou
service.
2.2. Du salaire brut au salaire imposable
Une fois le salaire brut mensuel déterminé, il faut calculer le salaire intermédiaire taxable avant
de déterminer le salaire imposable mensuel.
2.2.1. Le salaire intermédiaire taxable
Pour trouver le salaire imposable, il faut d’abord évaluer les avantages en nature selon la loi.
Pour l’évaluation de ces avantages en nature, la base de calcul est le Salaire Intermédiaire
Taxable mensuel (SIT). Le salaire intermédiaire taxable (SIT) est donc le salaire qui permet
d’évaluer les avantages en nature. Il est égal au salaire brut diminué des indemnités non
taxables, des allocations familiales et des avantages en nature.
Sauf une erreur sémantique due à une confusion entre indemnité et prime, il est généralement
admis que toutes les primes sont taxables.
Les indemnités non taxables sont celles-là qui ont un caractère de remboursement de frais. On
retrouve dans cette catégorie, les allocations spéciales destinées à couvrir les frais inhérents à la
fonction ou à l’emploi, à condition qu’elles soient effectivement utilisées conformément à leur
objet et ne soient pas exagérées (article 31, alinéa 1 du CGI). Comme indemnité non taxable on
peut citer :
l’indemnité de déplacement,
l’indemnité de représentation,
l’indemnité de bicyclette.
D’où la formule suivante :
𝑺𝑰𝑻 = 𝑺𝑩 - 𝑰𝒏𝒅𝒆𝒎𝒏𝒊𝒕é𝒔 𝒏𝒐𝒏 𝒕𝒂𝒙𝒂𝒃𝒍𝒆𝒔 - 𝑨𝑭 - 𝑨𝑵
Salaire intermédiaire taxable (SIT) ;
Salaire brut (SB) ;

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Allocations familiales (AF) ;
Avantage en nature (AN).

Au cours du mois de mars N, un employé de la société commerciale, classé en 6ème


catégorie échelon F, a effectué les heures de travail suivantes :
1ère semaine 43h et 2h le dimanche ;
2ème semaine 50h ;
3ème semaine 40h et 3h de nuit ;
4ème semaine 60h
Travail à faire :
1.- Trouver son taux horaire de rémunération sachant que son salaire de base
mensuel est de 123 885 F CFA pour une durée de travail de 40 h/semaine.
2.- Déterminer le salaire rétribuant les heures supplémentaires et déterminer
également le salaire total de cet employé pour le mois de mars N.

02/11/22

Solution :
1) Tableau de répartition des heures
Heures Heures supplémentaires
Heures
Semaines normale 30% 40% 50%
totales 20%
s
1ère 45 40 3 - 2 -
2ème 50 40 8 2 - -
3ème 43 40 - - - 3
4ème 60 40 8 8 4 -
Total 198 160 19 10 6 3

2) Rétribution des heures supplémentaires, détermination du salaire total

Salaire de base mensuel 123 885


Salaire horaire 123 885 : 173,33 714,75
Salaire HS à 20% = 714,75 x 20 + 714,75
857,70
100
Salaire HS à 30% = 714,75 x 30 + 714,75
929,17
100
Salaire HS à 40% = 714,75 x 40 + 714,75
1 000,65
100
Salaire HS à 50% = 714,75 x 50 + 714,75
1 072,12
100
Coût HS à 20% = (19) x 857,70 = 19 x 857,70 16 296,30
Coût HS à 30% = (10) x 929,17 = 10 x 929,17 9 291,7
Coût HS à 40% = (6) x 1000,65 = 6 x 1000,65 6 003,9
Coût HS à 50% = 3 x 1072,12 = 3 216,36
Coût total des HS 34 808
Salaire de base + HS = 123 885 + 34 808 = 158 693

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LE SALAIRE EXEPTIONNEL
IL s’agit :
-les allocations congés payés
-Des gratifications
- Des rappels des salaires
-Du 13 eme mois
Parmi ces éléments exceptionnels, seules les allocations congés ont un principe de calcul
bien définit.

1-Principe calcul des allocations congés


Le congé est un repos que prennent les travailleurs après 12 mois de service effectifs chez le
même employeur. La durée total est constitué de :
-La durée principale des congés : au terme de l’article 89 du code de travail camerounais, la
durées de congés est de 1,5 jours /mois de travail soit : 1,5x12=18 jours ouvrables
-La majoration de la durée de congé : au terme de l’article 90 du code du travail
Camerounais, la durée principale des congés est majorée
*pour les mères salariées qui ont droit à 2 jours /enfant de 6 ans
*pour les anciens dans le service qui ont droit à 2 jours ouvrables/période continue de 5 ans
Les allocations congés sont les sommes perçues correspondant à la période de congé. La Base
de détermination des allocations congés est constituée de l’ensemble des éléments suivant :
-le salaire mensuel des heures normales
- le salaire des heures supplémentaires
-les indemnités à caractères de complément de salaire
-les indemnités en espèces représentatives d’avantage en nature.

Au terme de l’article 65 du code de travail, les indemnités et primes spéciales destinées à


couvrir des frais inhérents à la fonction ou à l’emploi, les indemnités et prime de carrière (
indemnités de licenciement, de rupture du contrat de travail, de décès, de départ en retraite ,
prime de bonne séparation, prime de reconversion.), les indemnités de préavis , les primes
irrégulières et les allocations congés de la période précédente n’entre pas dans la base de
détermination des allocations congés. Les allocations se décomposent en allocations congés
principales et supplémentaires.
-Allocations congés principales : ce sont des allocations correspondant à la durée principale
du congé. ACP=1/16 ème de la rémunération total (salaire versé pendant les 12 derniers
mois)
-Allocations congé supplémentaires : elle est = allocation congés principal X durée
supplémentaire/ durée principale du congé

APPLICATION
Mme WAFFO est employée de la société ALUCAM rentrée des congés le 1er juin 2004, elle
souhaite répartir le 31/7/2005. Déterminer le montant des allocations congés de Mme
WAFFO sachant :
- qu’elle est mère de 3 enfants de moins de 6 ans
- qu’elle a 6 ans d’ancienneté

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- que son salaire mensuel a été le suivant depuis le retour des derniers congés.
180.000 du 1/6/2004 au 30/08/2004
190.000 du 1/9/2004 au 31/12/2004
210.000 du 1/1/2005 au 31/05/2005
200.000 du 1/6/2005 au 31/7/2005

SOLUTION
1)-Durée des congés :
a)-durée principale : 14 mois x 1,5=21 jours
b) durée supplémentaire :
-comme mère : 3 enfants x 2 = 6jours /12mois
- -pour son ancienneté : 2jours /5ans
Durée proportionnelle en 14 mois : (6+2)x 14/12=9j
Durée total : 21+9=30 jours ouvrable
2)-Allocations congés :
-allocation congé principale ;

200.000x2 + 210.000X5 + 190.000X4 + 180.000X1 X1/16 X14/12=174.271

-allocation congé supplémentaire :


174.271 x 9/21= 74.688
-allocations totales :
174.271 + 74.688 =248.959
2.2.2. L’évaluation des avantages en nature selon l’administration fiscale
Selon l’article 33, alinéa 1 du CGI, l’estimation des avantages en nature est faite selon le barème
ci-dessous appliqué au salaire brut taxable. Cette stipulation ne doit pas être prise à la lettre, car
ce n’est qu’après l’estimation des avantages en nature que l’on trouve le salaire brut taxable.
Pour
cela, il semble approprié de parler de salaire intermédiaire taxable comme base d’évaluation
des
avantages évoqués dans le CGI. C’est la raison pour laquelle nous soutenions que l’estimation
des
avantages en nature est faite selon un barème appliqué au salaire intermédiaire taxable.
Seulement, la circulaire N°001/C/MINFI du 28 décembre 2018, portant instructions relatives à
l’exécution des lois de finances 2019, précise que pour l’évaluation des avantages en nature
mentionnés ci-dessous, la base de calcul est le salaire de base mensuel.
L’estimation des avantages en nature est faite selon le barème ci-dessous :
Logement : 15 % du salaire de base ;
Électricité : 4 % du salaire de base ;
Eau : 2 % du salaire de base ;
Par domestique : 5 % du salaire de base ;
Par véhicule : 10 % du salaire de base ;
Nourriture : 10 % du salaire de base.
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L’article 33 du CGI à l’alinéa 2, précise que, toute indemnité en argent représentative
d’avantages
en nature doit être comprise dans la base d’imposition dans la limite des taux prévus ci-dessous,
sauf disposition expresse les exonérant. Cette disposition soutien alors que, quel que soit la
forme
(en argent ou en nature) des avantages en nature, ces derniers doivent d’abord être déduits du
salaire brut puis réintégrer dans les limites fiscales pour trouver le salaire brut taxable.
Lorsque l’avantage en nature est attribué à un employé sous forme d’argent, la partie à
réintégrer
pour le calcul du salaire brut taxable ne doit pas être supérieure aux limites fixées ci-dessus.
Par ailleurs, il existe plusieurs avantages en nature, outre celles énumérées par la loi et dont les
taux sont fixés pour la fraction imposable, tous les autres avantages en nature perçus en
numéraires (espèces) entrent intégralement dans la base d’imposition.
APPLICATION N° 2
Le salaire de base mensuel d’un employé est 500 000 FCFA.
a) Déterminer le montant de l’avantage en nature à intégrer pour l’obtention du salaire brut
taxable sachant qu’il reçoit mensuellement une indemnité de logement de 100 000 FCFA.
b) Déterminer le montant de l’avantage en nature à intégrer pour l’obtention du salaire brut
taxable sachant qu’il reçoit mensuellement une indemnité de logement de 65 000 FCFA.

2.2.3. Le salaire brut taxable


Le salaire brut taxable mensuel (SBT) encore appelé salaire imposable mensuel, est la base
mensuelle de calcul de l’IRPP. De manière numérique, le salaire imposable est le salaire
intermédiaire taxable auquel sont ajoutés les avantages en nature évalués selon le fisc
𝑺𝑩𝑻 = 𝑺𝑰𝑻 + 𝑨𝑵 (𝒆𝒔𝒕𝒊𝒎é𝒔)

APPLICATION N°3
Votre ami vient de signer un contrat d’embauche auprès d’une compagnie de la ville de Douala. Sur
la base des informations contenues dans son contrat, il aimerait connaître le montant de son
salaire
imposable dont les éléments sont les suivants :
Salaire de base : 300 000 FCFA ;
Prime transport : 30 000 FCFA ;
Prime de rendement : 50 000 FCFA ;
Indemnité de déplacement : 40 000 FCFA ;
Indemnité d’entretien véhicule : 120 000 FCFA ;
Indemnité de logement : 100 000 FCFA ;
Un domestique.

SOLUTION
Il faut d’abord déterminer le salaire brut, puis le salaire intermédiaire, ensuite évaluer les
avantages
en nature et enfin déterminer le salaire imposable.
ELEMENTS MONTANTS
Salaire de base 300 000
Prime transport 30 000
Prime de rendement 50 000
Indemnité de déplacement 40 000
Indemnité d’entretien véhicule 120 000

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Indemnité de logement 100 000
SALAIRE BRUT 640 000
Indemnité de déplacement -40 000
Indemnité de logement -100 000
SALAIRE INTERMEDIAIRE TAXABLE 500 000
Avantages en nature
Logement : 300 000 x 15%=45 000<100 000 45 000
Domestique : 300 000 x 5%= 15 000 15 000
Rémunération des avantages en nature 60 000
SBT (500 000 + 60 000) 560 000

Remarque : l’impact des avantages en nature sur le salaire brut taxable


Lorsqu’un employé bénéficie d’un avantage en nature et ne le reçoit pas sous forme d’argent, il
peut
arriver que le montant de la charge effective payée par l’entreprise soit inférieur à la fraction de
cet
avantage incorporée dans son salaire pour le calcul de la base d’imposition. Cela a pour
conséquence,
l’augmentation du montant de l’impôt à payer. Dans cette situation, l’employé aurait avantage à
demander à son employeur de lui verser en espèces lesdits frais.

3. CALCUL DE L’IRPP SUR SALAIRE

APPLICATION N° 4
Monsieur TOTO Jean est employé d’une entreprise industrielle située à Yaoundé. Son salaire des
heures normales est de 600 000 FCFA par mois. Pour le mois de mars 2014, la rémunération des
heures supplémentaire s’élève à 100 000 FCFA et son indemnité de déplacement est de 150 000
FCFA. Il bénéficie des avantages suivants :
FISCALITE DIRECTE APPROFONDIE
Chapitre 2 : La fiscalité des dépenses de personnel
Dr SINGOCK S. Crépin 10
La société verse annuellement au bailleur de M. TOTO, une somme de 1 800 000 FCFA, à
raison de 150 000 FCFA par mois.
M. TOTO est nourri par la société. Pour le mois de mars 2014, elle a réglé une facture de
80 000 FCFA pour les produits alimentaires consommés ce dernier.
Deux domestiques affectés à M. TOTO sont payés 38 000 FCFA par mois chacun par la
société.
La facture d’électricité consommée par M. TOTO d’un montant de 15 000 FCFA est prise
en charge par l’entreprise.
La facture d’eau consommée par M. TOTO d’un montant de 10 000 FCFA est prise en
charge par la société.
Par ailleurs, il dispose d’un véhicule de fonction. Chaque mois, il reçoit en espèces une
indemnité de carburant de 20 000 FCFA.
Travail à faire :
1. Évaluer les avantages en nature selon le fisc.
2. Déterminer son salaire brut taxable et Conclure.
3. CALCUL DE L’IRPP SUR SALAIRE
Le salaire imposable ou salaire brut taxable étant déterminé à la section précédente, on peut
alors
calculer le montant de l’impôt. L’IRPP dû par un salarié est retenu à la source par l’employeur
lors
de chaque paiement mensuel sur le salaire imposable. L’impôt mensuel reversé au fisc peut être
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un acompte ou le montant normalement dû.
3.1. Calcul du montant de l’IRPP proprement dit sur salaire
L’impôt sur le revenu des personnes physiques est dû en fin d’exercice. Il doit être acquitté au
plus
tard le 15 mars de chaque année, déduction faite des acomptes et retenues à la source opérés au
cours de l’exercice. Sous réserve des conventions internationales, l’IRPP est calculé par
application du barème ci-après sur le revenu net global annuel imposable (RNGAI). Pour le
calcul
de l’impôt, le revenu global net annuel imposable est arrondi au millier de francs inférieur:
Tableau 6: Barème de calcul de l’IRPP
Revenu net global imposable
Taux
(RNGAI)
De 0 à 2 000 000 FCFA 10 %
De 2 000 001 à 3 000 000 FCFA 15 %
De 3 000 001 à 5 000 000 FCFA 25 %
Plus de 5 000 000 FCFA 35 %
L’article 34 du CGI stipule que le montant net du revenu imposable est déterminé en déduisant
du
montant brut des sommes payées et des avantages en nature ou en argent accordés, les frais
professionnels calculés forfaitairement au taux de 30 %, ainsi que les cotisations versées à
l’Etat,
à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) au titre de la retraite obligatoire. Pour le
calcul
de l’IRPP, ce revenu est ramené à l’année, puis déduit d’un abattement forfaitaire de 500 000
FCFA
(art 29 du CGI).
Le montant brut dont il est question dans cette disposition est le salaire brut taxable encore
appelé
salaire imposable.
Par cotisations versées à l’Etat, il faut entendre la contribution au Crédit Foncier du Cameroun
(CFC) et la redevance audiovisuelle au profit de la CRTV. Dans une moindre mesure on peut
ajouter la taxe de développement local (TDL) au profit des communautés territoriales
décentralisées. D’où la formule suivantes :
𝑹𝑵𝑮𝑨𝑰 = (𝑺𝑩𝑻 - 𝑺𝑩𝑻 × 𝟑𝟎% - 𝑺𝑩𝑻 × 𝟏% - 𝑺𝑪 × 𝟒, 𝟐% - 𝑻𝑫𝑳 - 𝑹𝑨𝑽) × 𝟏𝟐 - 𝟓𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎
A

Avec:

 Salaire brut taxable mensuel (SBT) encore appelé salaire imposable mensuel ;
 La taxe de développement local (TDL) ;
 La redevance audiovisuelle (RAV

3.2. Les retenues parafiscales


Les retenues parafiscales sont des contributions versées au profit d’organismes publics dans un
intérêt économique ou social. Les retenues parafiscales qui viennent en déduction du salaire
brut
taxable pour le calcul de l’impôt sont : la contribution au Crédit Foncier du Cameroun (CFC), la
redevance audiovisuelle (RAV) et la TDL. Outre les retenues salariales, on distingue aussi les
charges parafiscales patronales, qui, elles, ne viennent pas en déduction du salaire de l’employé,
mais sont supportées par l’employeur. Il s’agit notamment de la contribution au CFC, de la
contribution au FNE
3.2.1. La contribution au CFCF
Relativement à cette contribution, on distingue la part salariale et la part patronale.

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La contribution au Crédit Foncier du Cameroun part salariale (CFCS) représente 1% du
salaire brut taxable mensuel (SBT x 1 %).
La contribution au Crédit Foncier du Cameroun part patronale (CFCP) représente 1,5% du
salaire brut mensuel (SBm x 1 %) (circulaire n°001/C/MINFI du 28 décembre 2018) ;
3.2.2. La redevance audiovisuelle
La contribution à la redevance audiovisuelle (RAV) est fixée suivant le barème ci-dessous :

Tableau 3: barème de la redevance audiovisuelle


Salaire brut
Montant RAV
mensuel
De 0 à 50 000 FCFA 0
De 50 001 à 100 000 FCFA 750
De 100 001 à 200 000 FCFA 1 950
De 200 001 à 300 000 FCFA 3 250
De 300 001 à 400 000 FCFA 4 550
De 400 001 à 500 000 FCFA 5 850
De 500 001 à 600 000 FCFA 7 150
De 600 001 à 700 000 FCFA 8 450
De 700 001 à 800 000 FCFA 9 750
De 800 001 à 900 000 FCFA 11 050
De 900 001 à 1 000 000 FCFA 12 350
Au- dessus de 1 000 000 FCFA 13 00
3.2.3. La contribution au FNE
La contribution au Fonds national de l’emploi est essentiellement supportée par l’employeur. Sa
base de calcul est la salaire brut mensuel versé à l’employé, son taux est de 1%.
Contribution FNE = SBm × 1%
3.2.4. La taxe de développement local
La taxe de développement local est une contribution au profit des collectivités territoriales
décentralisées en contrepartie des prestations rendues aux populations, elle ne relève donc pas
de la parafiscalité, encore moins des retenues sociales. La Taxe de Développement Local (TDL)
est
fixée en fonction du salaire de base mensuel. Elle varie en fonction des collectivités territoriales
décentralisées sans pour autant dépasser les limites fixées dans le tableau ci-dessous :

Tableau 4 : barème de la taxe de développement local


Salaire de base mensuel TDL par an
Compris entre 62 000 – 75 000 3 000 FCFA
75 001 – 100 000 6 000 FCFA
100 001 – 125 000 9 000 FCFA
125 001 – 150 000 12 000 FCFA
150 001 – 200 000 15 000 FCFA
200 001 – 250 000 18 000 FCFA
250 001 – 300 000 24 000 FCFA
300 001 – 500 000 27 000 FCFA
Supérieur à 500 000 30 00 FCFA

3.3. Les retenues sociales


Ce sont celles qui concernent la contribution versées à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
(CNPS) au titre des frais de Pension pour Vieillesse, Invalidité et Décès (PVID) et la cotisation
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syndicale pour les salariés syndiqués. Il faut souligner que cette dernière n’est pas prise en
compte
dans le calcul du revenu net annuel imposable. On distingue également les charges sociales
patronales.
Les cotisations à la CNPS ont pour base de calcul le salaire cotisable. Ce salaire est plafonné à
750 000 FCFA par mois pour le calcul des charges sociales salariales et charges sociales
patronales
à l’exception des allocations pour accident de travail et maladies professionnelles où aucune
limite
n’est établie. Le salaire cotisable est déterminé de la manière suivante :
𝑺𝑪 = 𝑺𝑩 - 𝑸𝑷 - 𝑸𝑰 + 𝑨𝑵(𝒆𝒔𝒕𝒊𝒎é 𝒔𝒆𝒍𝒐𝒏 𝑪𝑵𝑷𝑺)
Salaire cotisable (SC) ;
Quelques primes (QP) ;
Quelques indemnités (QI) ;
Avantage en nature (AN).
Il faut retenir que les allocations familiales entrent dans l’assiette des cotisations de la CNPS alors
qu’elles sont exclues de l’assiette de l’IRPP.
L’estimation des avantages en nature selon la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale :
Pour le calcul du salaire des cotisations à la CNPS, les avantages en nature sont retenus pour
leur
montant réel à l’exception du logement et de la nourriture.
Pour le logement : la fraction intégrée pour le calcul du salaire cotisable est une fois le
salaire horaire de base de la première catégorie, premier échelon multiplié par le nombre
de jours de travail. Pour le régime normal de 40 heures par semaine, on a :
𝑳𝒐𝒈𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 =
𝟏 × 𝒔𝒂𝒍𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒃𝒂𝒔𝒆 𝟏è𝒓𝒆 𝒄𝒂𝒕, 𝟏𝒆𝒓 é𝒄𝒉𝒆𝒍𝒐𝒏 × 𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒅𝒆 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒊𝒍
𝟏𝟕𝟑, 𝟑𝟑
Pour la nourriture : la fraction intégrée pour le calcul du salaire cotisable est 2,5 fois le
salaire horaire de base de la première catégorie, premier échelon multiplié par le nombre
de jours de travail. Pour le régime normal de 40 heures par semaine, on a :
𝑵𝒐𝒖𝒓𝒓𝒊𝒕𝒖𝒓𝒆 =
𝟐, 𝟓 × 𝒔𝒂𝒍𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒃𝒂𝒔𝒆 𝟏è𝒓𝒆 𝒄𝒂𝒕, 𝟏𝒆𝒓 é𝒄𝒉𝒆𝒍𝒐𝒏 × 𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒅𝒆 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒊𝒍
𝟏𝟕𝟑, 𝟑𝟑
N.B : La détermination du nombre de jours de travail dépend du secteur d’activité. On aura par
exemple 20 jours de travail par mois pour un employé qui travail 5 jours par semaine et supposant
qu’un mois à 4 semaines.
Pour le calcul du salaire des cotisations à la CNPS, les indemnités en espèces représentatives
d’avantages en nature versés à l’employé sont retenues pour leur valeur totale ou intégrale.
3.3.1. Les charges sociales salariales
La cotisation sociale supportée par l’employé au profit de la CNPS est la PVID. La base de calcul
de cette dernière est le salaire cotisable plafonné à 750 000 FCFA par mois. A ce salaire,
estappliqué un taux de 4,2 % pour déterminer le montant de la retenue sociale au titre de la
PVID,
d’où :
𝑷𝑽𝑰𝑫 = 𝑺𝑪 × 𝟒, 𝟖%
3.3.2. Les charges sociales patronales
Elles sont résumées dans le tableau ci-dessous.
LES CHARGES SOCIALES PATRONALES
Désignations Base d’imposition Taux
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Salaire cotisable CNPS plafonné
Pension vieillesse invalidité
à 750 4,2 %
décès (PVID)
000FCFA par mois
Prestations familiales
Salaire cotisable CNPS plafonné 7%
- Régime général
à 5,65 %
- Régime agricole
750 000FCFA par mois 3,7 %
- Régime enseignant
Accident de travail et de maladie
professionnelle 1,75 %
Salaire cotisable CNPS sans
- Groupe A : Risque faible 2,5 %
limitation
- Groupe B : Risque moyen 5%
- Groupe C : Risque élevé
3.3.3. La cotisation syndicale
La cotisation syndicale est la contribution que l’employé verse à son syndicat. La base de calcul
de
cette cotisation est le salaire de base et le taux est de 1%. Cette cotisation syndicale n’influence
en rien le calcul de l’IRPP. Autrement dit, elle ne vient pas en déduction pour le calcul du revenu
net annuel imposable.
𝑪𝒐𝒕𝒊𝒔𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒔𝒚𝒏𝒅𝒊𝒄𝒂𝒍𝒆 = 𝑺𝒂𝒍𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝑩𝒂𝒔𝒆 × 𝟏%
APPLICATION N° 6
Déterminer les salaires cotisables respectifs des employés suivants :
M. Pouate a un salaire de base de 100 000 FCFA, il reçoit mensuellement une indemnité de
logement de 50 000 FCFA.
M. Lom a un salaire de base de 100 000 FCFA, il est logé par l’entreprise.
Ces employés relèvent du régime normal. Par ailleurs, le salaire de base mensuel de la première
catégorie, échelon A de leur secteur d’activité est de 36 000 FCFA. Le nombre de jours de travail
par
mois est 20.
Pour une maîtrise de l’analyse de quelques primes et indemnités relativement aux calculs de
l’IRPP et des cotisations sociales, nous proposons le tableau ci-dessous extrait de Dobill (2008)
que nous avons ajusté. Dans ce tableau, 100 % signifie que la prime ou l’indemnité entre
totalement dans la base de calcul, alors que, 0 % signifie qu’elle n’entre pas.
Tableau 2: Liste de quelques primes et indemnités imputables
Éléments Assiette IRPP Assiette CNPS
PRIMES
De transport 100% 0%
De rendement 100% 100%
D’ancienneté 100% 100%
D’assiduité 100% 100%
De responsabilité 100% 100%

De salissure 100% 0%


D’outillage 100% 0%
De technicité 100% 100%
De panier de nuit 100% 0%
De bilan 100% 100%
De sécurité/risque 100% 0%
INDEMNITES
De déplacement 0% 0%
De lait 100% 0%
De bicyclette 0% 0%
De représentation 0% 0%
De préavis 100% 100%
De congés 100% 100%
De sujétion 100% 100%
De 13e et 14e mois 100% 100%

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Source : Dobill M. (2008)
APPLICATION N° 7
Déterminer le revenu net mensuel de M. Tchama ouvrier qualifié de la STCOM SA sachant que les
éléments de son salaire sont les suivants :
Salaire de base : 100 000 FCFA ;
Prime de salissure : 15 000 FCFA ;
Prime de rendement : 20 000 FCFA ;
Prime d’ancienneté : 15 000 FCFA.
APPLICATION N° 8
Les éléments du salaire de M. Matio directeur commercial de la STCOM SA sont les suivants :
Salaire de base : 800 000 FCFA ;
Prime de transport : 250 000 FCFA ;
Prime de responsabilité : 25 000 FCFA ;
Prime de rendement : 120 000 FCFA ;
Indemnité de sujétion : 100 000 FCFA ;
Avantages en nature : logement, véhicule de fonction,
Travail à faire : déterminer son salaire net mensuel à percevoir.

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