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[5 July 2020]
Table des matières
1. Introduction.................................................................................................................................4
1.1. Contexte................................................................................................................................4
1.2. Sources d'information........................................................................................................4
1.3. Contenu du Rapport............................................................................................................4
1.4. Champ d'étude.....................................................................................................................5
1.5. Hypothèses et réserves......................................................................................................5
1.6. Usage interne - confidentialité..........................................................................................6
1.7. Définitions............................................................................................................................6
2. Code couleur des risques identifiés........................................................................................8
3. Résumé.........................................................................................................................................9
4. Synthèse des risques identifiés et des recommandations de LPA relatifs à IRC...........10
4.1. Présentation des éléments de la paie et analyse de leur mode de fiscalisation
(taxables ou non, cotisables ou non) par IRC..............................................................................10
4.2. Analyse détaillée de l’échantillon de bulletin de paie mis à notre disposition.............22
4.3. Présentation et contrôle du mode de détermination des taxes fiscales et parafiscales
par IRC................................................................................................................................................24
4.4. Nos commentaires sur le mode de détermination des taxes fiscales et parafiscales par
IRC 29
-2-
2 Bulletins de paie de 05 employés : SEINI SOUNGUI : Aout 2018, UTAMA Divine : Novembre 2018,
ZANKE NORMAN : Mars 2019, NJI DELPHINE : Février 2019 et ZIHAD Simon : Décembre 2019
3 Contrats de travail locaux (CDD temps plein) des employés ci-après : DAYANG TCHOUNOU, DANTA
MOUSTAPHA, IBRAHIM ABDOULAYE, ALEX NGANGOU MBOUOMBOUO, MOUSSA OUMAROU
10 « National Payroll IRC 2CM Sep 2019 » fichier Excell mis à notre disposition. Sauf erreur de notre
part, il semblerait que le document susmentionné correspond à l’état détaillé de la paie de IRC
Cameroun pour le compte du mois du septembre 2019
12 Dossier CNPS 1 : retenue à la source (RTS) des mois de février et janvier 2016 + les OV y
correspondants, Impôts décembre 2016+OV, RTS sur fin de contrat décembre 2016, RTS mois de
novembre, octobre, septembre et octobre 2016+ les OV y correspondant.
13 Dossier CNPS 2 : Patente exercice 2017, Déclaration CNPS 2016 mois de Juin et juillet + preuve de
paiement ECOBANK, Déclaration de recette du trésor : retenue à la source des mois de mars, avril
et décembre 2017 + les OV y correspondant, Récapitulatifs impôts avril-mai et août 2017 + les OV
y correspondant
14 Dossier CNPS 3 : Quittance des cotisations sociales décembre 2016+OV, Télédéclaration octobre
2016+OV, Quittance des cotisations sociales décembre 2016+OV+Télédéclaration, Quittance des
cotisations sociales septembre 2016 +OV, Quittance des cotisations sociales août
2016+OV+Télédéclaration.
15 Dossier CNPS 4 : Quittance des cotisations sociales janvier 2018 + Télédéclaration ; OV +
Télédéclaration 2017 mois de décembre, Novembre, octobre, août, juin, mars, avril ; OV
cotisations sociales décembre 2016 ; OV+ Quittance cotisations sociales février 2017 ; OV
cotisations sociales janvier 2016.
16 Dossier CNPS 5 : Quittance cotisation sociale mars 2018+Télédéclaration ; Quittance février
2018+ Télédéclaration + Reçu de paiement ECOBANK.
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1. Introduction
1.1. Contexte
La rédaction du présent rapport d'audit fiscal (le Rapport) relatif à a l’exécution d’une
mission d’audit de conformité de la paie et du paramétrage du nouveau logiciel du
traitement de la paie a été dirigée par LPA ITINERIZ SARL (LPA), à la demande de la
INTERNATIONAL RESCUE COMMITTEE (IRC ou la Société Auditée).
Y faisant suite, nous notons des documents qui nous ont été transmis que IRC a passé
en appel d’offre national ouvert (ci-après l’« Appel d’offre ») pour le recrutement d’un
cabinet consultant externe relatif à la mission d’audit de conformité de la paie et
paramétrage du nouveau logiciel du traitement de la paie de IRC.
C’est dans cette optique que vous avez souhaité vous assurer qu’aucune irrégularité
n’entache ou n’aurait entaché le processus de calcul et de détermination des bases
d’imposition des taxes fiscales et parafiscales par IRC.
Notre audit a été réalisé exclusivement sur la base des documents et informations mis à
notre disposition par l'équipe de IRC, tels que mentionnés en Annexe 1 du Rapport
(les Documents Examinés), ainsi que des textes règlementaires en vigueur applicables
aux Organisation Non Gouvernementale au Cameroun.
Le Rapport n'a pas pour objet de fournir un résumé exhaustif de l'ensemble des
questions fiscales afférentes à la Société Auditée, et ne donne aucun avis sur
l'opportunité financière, économique, commerciale, fiscale, comptable ou autre de la
Société auditée.
-4-
Le Rapport vise à présenter :
- les solutions pouvant être mises en œuvre afin de remédier à ces risques.
Notre étude couvre l’audit fiscal de la paie de IRC depuis sa création jusqu’à nos jours.
Par conséquent, il couvre l’analyse de l’ensemble des documents et/ou informations
couvrant ces périodes.
(iv) Nos commentaires sur le mode de détermination des taxes fiscales et parafiscales
par IRC ;
Outre celles qui sont exprimées par ailleurs, le Rapport est soumis aux hypothèses et
réserves suivantes :
(i) de manière générale, nous avons supposé que toutes les copies de documents
qui nous ont été communiquées étaient complètes et conformes aux originaux,
et que tous les contrats et actes juridiques que nous avons revus ont été
dû ment autorisés et valablement signés par leurs signataires qui en avaient la
-5-
capacité et/ou, pour ce qui concerne les autorisations administratives, que les
demandes ont été valablement faite, avec des dossiers complets ;
(ii) nous avons limité notre analyse aux questions relevant du droit camerounais ;
(iii) les commentaires exprimés sont par nature sélectifs et ne sauraient être
considérés comme identifiant l'ensemble des difficultés soulevées dans le
cadre de la revue des Documents Examinés ;
(iv) le Rapport porte uniquement sur les aspects fiscaux de la paie. Aussi, nous
n'exprimons aucune opinion quant aux opportunités commerciales, d'affaires,
ou toute autre opportunité ;
(vi) le Rapport est rédigé sur la base des règles de droit qui ont pu être accessibles
au cours de l'audit.
1.7. Définitions
Pour les besoins du présent Rapport, les termes et expressions suivants auront la
signification qui leur est donnée ci-dessous :
Loi de 1977 Désigne la loi Loi n°77-10 du 13 juillet 1977 portant institution d’une
contribution au crédit foncier modifiée et complétée par la loi
n°77/27 du 6 décembre 1997 et par la Loi n°90-50 du 19 décembre
-6-
1990
Décret de 1977 Désigne le Décret n°77/268 du 28 juillet 1977 fixant les conditions
d’exonérations de la contribution au crédit foncier pour le CFC et le
FNE
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non négligeables en ce qui concerne la Société Auditée
Risque faible et/ou incertain et/ou risque pouvant donner lieu à des
conséquences juridiques négligeables
En espérant que ce Rapport vous convienne et en restant à votre disposition pour toute séance
de travail au cours de laquelle nous pourrions vous apporter tout complément d’information,
-8-
3. Résumé
Qu’il conviendrait de solliciter auprès de l’administration fiscale un crédit d’impô t sur les
trop payé d’impô ts versés auprès des administrations.
Une optimisation des bulletins de paie des bulletins de paie IRC afin de réduire les
montants élevés des charges sociales et salariales, à travers la proposition de nouveaux
accessoires de salaire dont notamment l’indemnité de logement, l’indemnité de
transport, la prime d’ancienneté, l’indemnité de représentation, la prime de
responsabilité, la prime de rendement et la prime de salissure.
-9-
4. Synthèse des risques identifiés et des recommandations de LPA relatifs à IRC
La synthèse des risques identifiés et des recommandations y relatives portent sur les points
suivants :
Nos commentaires sur le mode de détermination des charges fiscales et sociales par IRC ;
L’objectif de cette démarche d’analyse doit être de procéder à la définition du régime juridique,
fiscal et social de chaque élément de rémunération, en se basant sur :
Du salaire ;
Du salaire de base mensuel ;
Des compléments ou accessoires de salaires :
Accessoires de salaires : Primes et indemnités à caractère de salaires,
heures supplémentaires, gratifications, etc. ;
Avantages en nature ou en espèces accordés ou susceptibles d’être
accordés ;
Frais professionnels.
4.1.1.1. Le salaire
Selon l’article 61 alinéa 1 du CT : « Au sens de la présente loi, le terme « salaire » signifie, quels
qu’en soient la dénomination et le mode de calcul, la rémunération ou les gains susceptibles
d’être évalués en espèces et fixés, soit par accord, soit par des dispositions réglementaires ou
conventionnelles, qui sont dus en vertu d’un contrat de travail par un employeur à un
travailleur, soit pour le travail effectué ou devant être effectué, soit pour les services rendus ou
devant être rendus.
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Il est fixé librement. Toutefois, le Code du Travail et les conventions collectives comportent un
certain nombre de limites à ce principe.
En l’état actuel du droit fiscal camerounais, il n’existe pas de définition fiscale du salaire, le
Code général des impô ts se contente simplement de lister l’ensemble des revenus susceptibles
d’être soumis aux impô ts, taxes et cotisations fiscales sur salaires et dispose à cet égard que : «
sont imposables, les revenus provenant des traitements, des salaires, indemnités, émoluments, des
pensions et rentes viagères et les gains réalisés par les producteurs d’assurance, les voyageurs-
représentants-placiers, lorsque l’activité rétribuée s’exerce au Cameroun. Les pensions et rentes
viagères sont réputées perçues au Cameroun lorsque le débiteur est établi au Cameroun.1 ».
Il en ressort que par traitements et salaires, il faut entendre l’ensemble des moyens de
rétribution utilisés par l’employeur pour rémunérer la prestation de travail effectuée par le
salarié : salaires, heures supplémentaires, primes et indemnités de toute nature (à l’exception
des frais professionnels), gratifications et autres éléments exceptionnels, avantages en nature ou
en argent (actuels ou futurs) octroyés aux intéressés ainsi que, en cas de licenciement, la fraction
de l’indemnité excédant celle prévue par la loi et les conventions collectives.
Le salaire de base est la rémunération stable que l'employeur s'engage à fournir au salarié en
contrepartie de son travail. Il s’agit du traitement ordinaire de base dont les minima sont en
général prévus par la convention collective applicable dans le secteur et à défaut, les
conventions d’entreprise ou d’établissement.
Le salaire ainsi convenu est, le cas échéant, majoré des heures supplémentaires.
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Des indemnités représentatives de frais ou frais professionnels à la charge de
l’employeur (primes et indemnités n’ayant pas la nature juridique de salaire).
Les primes et indemnités encore connues sous l’appellation d’accessoires de salaires, sont des
sommes diverses que les entreprises versent en sus du salaire proprement dit et qui sont
prévues par les lois ou les règlements, les conventions collectives, les usages ou les contrats de
travail eux-mêmes.
Certaines ont la nature juridique de salaire, d’autres pas. Cette distinction est importante
dans la mesure où :
Seuls les accessoires ayant la nature juridique de salaire bénéficient des privilèges légaux
en matière de salaires ;
Seuls les accessoires visés ci-dessus en principe, entrent au même titre que le salaire lui-
même et les avantages en nature ou en argent, dans la détermination de l’assiette de
l’imposition sur les salaires ;
Seuls enfin, les accessoires précités font partie intégrante des rémunérations servant de
base de calcul de la quotité saisissable ou cessible du salaire (puisqu’ils sont protégés par
la loi au même titre que le salaire proprement dit).
Une autre particularité propre aux accessoires ayant la nature juridique de salaire est qu’ils sont
au même titre que le salaire, pris en compte pour le calcul de l’allocation congé, des indemnités
de préavis et des dommages-intérêts.
Sur la base de cette définition et sans être exhaustif, constituent des accessoires ayant la nature
juridique de salaires :
Certaines conventions collectives fixent le montant de cette prime en multiple d’un salaire
horaire de référence.
- 12 -
Cette prime a la nature juridique d'un salaire et est donc comprise dans l'allocation de congé et
dans l'indemnité de licenciement.
De la même façon, elle doit être inclue pour le paiement des heures supplémentaires puisqu'elle
est inhérente à la nature du travail et n'est pas représentative de frais
Elle est obligatoire pour toutes les entreprises relevant ou non d'une convention collective.
Pour déterminer l'ancienneté du travailleur, il faut tenir compte des périodes de suspension du
contrat de travail assimilées à un temps de travail effectif (maladie, accident du travail,
maternité et congés d'éducation ouvrière, chô mage technique).
Par ailleurs, l'arrêté précité a fixé les conditions auxquelles doit répondre le logement fourni aux
travailleurs, le taux minimum, et les modalités d'attribution de l'indemnité compensatrice de
logement. En effet, si le logement en nature n'est pas assuré par l'employeur, il devra verser
une indemnité compensatrice égale à 25 % du salaire de base brut échelonné, majoré de la
prime d'ancienneté.
Cette indemnité doit être payée en même temps et dans les mêmes conditions que le salaire.
En d’autres termes, elle est taxable.
3
La prime d'ancienneté est incluse dans la base du calcul de certaines autres indemnité s et notamment dans la base de calcul de
l'indemnité de logement et de l'allocation de congé s payé s, de l'indemnité de licenciement et des é ventuels dommages et inté rê ts à
verser en cas de licenciement irré gulier ou abusif.
Par contre, elle n'est pas prise en compte pour le paiement des heures supplé mentaires (voir par analogie : Cass.Soc. 29 mai 1986)
- 13 -
Le sursalaire : c’est la différence entre le montant du salaire ou traitement de base de la
catégorie socioprofessionnelle telle que prévu par la convention collective et le montant
effectivement versé au salarié en vertu de son contrat de travail ou de la convention
d’entreprise ou d’établissement. On notera qu’en cas d’augmentation de salaire
(modification de la grille conventionnelle), le sursalaire n’est pas touché. De même, le fait
pour l’employeur de payer un salaire supérieur à celui de la catégorie ou de l’échelon
auquel appartient le travailleur n’entraîne pas l’obligation pour l’employeur de reclasser
ce travailleur dans une catégorie ou échelon supérieur ;
La prime de caisse ou de billetage : elle est octroyée pour des fonctions entraînant une
manipulation d’espèces engageant la responsabilité pécuniaire du titulaire du poste. Son
montant est le plus souvent déterminé par l’employeur en liaison avec les délégués du
personnel eu égard aux sommes manipulées, de la fréquence des opérations et des
risques encourus ;
Ces primes sont inclues dans le salaire pour le paiement des heures supplémentaires car elles
sont inhérentes à la nature du travail et ne sont pas représentatives de frais
Constituent également des accessoires ayant la nature juridique de salaire, la prime de chantier,
la prime d’astreinte et/ou de sujétion, etc.
- 14 -
4.1.1.3.2. Les avantages en nature ou en argent (espèces) accordés ou
susceptibles d’être accordés
D’un point de vue juridique, Les avantages en nature s’entendent, au plan juridique, des biens
et/ou services (logement, véhicule, nourriture, eau, électricité, domesticité, etc.) concédés
gratuitement – ou pour un prix inférieur à la valeur réelle – par l’employeur au salarié pour ses
besoins privés.
En d’autres termes, il y a avantage en nature lorsqu’un employeur acquiert pour le compte de son
employé, des biens et/ou des services qui n’ont pas le caractère de frais professionnels, permettant
ainsi à ce dernier de faire l’économie de frais qu’il aurait dû normalement supporter.
Dans certains cas, l’employeur, à défaut de mise à disposition ou d’un paiement direct, remettra
à son employé, une somme d’argent destinée à couvrir de telles dépenses. On dit alors qu’il
y a avantage en argent, plus connu sous l’appellation d’« Indemnité en argent représentative
d’avantages en nature ».
Qu’il s’agisse d’un avantage en nature ou d’un avantage en argent, ces éléments
constituent au plan juridique un complément de salaire ou de rémunération servie à
l’employé et qui de ce fait, suivent le même régime juridique que le salaire.
D’un point de vue fiscal, le droit fiscal camerounais reprend la définition juridique de l’avantage
en nature ou en argent et soumet ainsi aux impô ts et taxes ou cotisations fiscales sur salaires, les
sommes correspondantes (à quelques exceptions près et suivant l’identité du redevable de
l’impô t) pour leur montant réel (article 32 du code général des impôts).
C’est ainsi qu’une précision doit être apportée suivant que l’imposition est faite entre les mains
des bénéficiaires desdits avantages (le salarié) ou entre les mains de l’employeur, pourvoyeur de
tels avantages.
Le Code Général des impô ts camerounais prévoit, sur la base du salaire taxable octroyé au
salarié, une taxation limitée pour six catégories d’avantages en nature ou d’indemnité en argent
représentative d’avantage en nature (article 33 alinéas 1 et 2). Il s’agit de :
Logement 15%
Electricité 4%
Eau 2%
Véhicule 10%
Nourriture 10%
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Au regard de ce qui précède, tout autre avantage qui pourrait être accordé à un employé doit
être compris dans la base de calcul des impô ts et taxes sur salaires, à hauteur du montant de la
dépense réelle engagée au profit dudit employé ou des sommes versées à son profit au titre de
l’indemnité compensatrice.
Ce cas vise l’assujettissement des avantages accordés aux charges fiscales patronales que sont
les contributions patronales au crédit foncier (CFC) et au Fonds National de l’Emploi (FNE).
Quelle que soit la forme de l’avantage accordé (avantage en nature ou en argent), le montant
dudit avantage doit être compris dans la base de calcul des charges fiscales patronales pour sa
valeur réelle5.
Enfin, d’un point de vue social, tout comme en matière fiscale, les avantages en nature ou en
argent accordés aux employés sont constitutifs de complément de salaire à assujettir aux
cotisations sociales.
En effet, au sens des dispositions de l’article 7 alinéa 2 de l’Ordonnance n°73/17 du 22 mai 1973
modifié par la loi n°84-06 du 4 juillet 1984 portant organisation de la prévoyance sociale au
Cameroun, lorsqu’un employeur fournit à ses salariés des prestations (biens et/ou services) soit
gratuitement, soit moyennant une participation du salarié inférieure à leur valeur réelle, ces
avantages sont compris dans la base des cotisations sociales pour leur valeur réelle, laquelle
correspond soit au prix payé, soit au prix que coû terait cet avantage lorsqu’il est fourni
directement par l’employeur (amortissement du local et charge d’entretien par exemple en ce
qui concerne l’avantage logement).
Selon l'administration fiscale et aux termes de l'article 30 du code général des impô ts, les
gratifications sont des accessoires ayant la nature de salaire.
Appelée aussi prime de fin d’année ou 13ème mois, la gratification est un complément de salaire
alloué au travailleur par l’employeur, à certaines époques de l’année, généralement en fin
d’année ou d’exercice.
Ces gratifications peuvent prendre de multiples formes, à savoir : Mois double, Prime
exceptionnelle, Prime de vacances,13ème mois, Prime de fin d'année.
4
Article 71 ancien du Code Général des impôts tel que modifié par la loi de finances pour l’exercice 1992/1993, Circulaire portant
application des dispositions fiscales de la loi de finance pour l’exercice 1992/1993 et Lettres n°0474 et 4156/MINFI/DI/LC/L du 30
janvier et du 10 septembre 2003
5
Loi n°77-10 du 13 juillet 1977 portant institution d’une contribution au cré dit foncier modifié e et complé té e par la loi n°77/27 du 6
dé cembre 1997 et par la Loi n°90-50 du 19 dé cembre 1990, Dé cret n°77/268 du 28 juillet 1977 fixant les conditions d’exoné rations
de la contribution au cré dit foncier pour le CFC et le FNE et Ordonnance n°89/004 du 12 dé cembre 1989 portant institution d’une
redevance audio-visuelle et circulaire n°22/MINFI/DI.
- 16 -
Sauf dans les cas où elle serait prévue par une convention collective ou par le contrat individuel
de travail, la gratification n’est un droit pour le travailleur que lorsqu’elle correspond aux trois
critères suivants :
Elle doit être générale et être versée à tout le personnel ou, à tout le moins, à tout le
personnel de la catégorie à laquelle le travailleur appartient ;
Elle doit être constante et apparaître comme une opération effectuée régulièrement par
l’employeur et non à des intervalles variables au seul gré de l’employeur ;
Elle doit être fixe et être calculée chaque fois sur des bases fixes, qui permettent au
travailleur d’apprécier son montant en comparaison avec ses gratifications antérieures.
Dès lors que ces trois conditions ne sont pas réunies, la jurisprudence considère que la
gratification n’est pas un droit pour l’employé, mais résulte uniquement du bon vouloir de
l’employeur. Quoiqu’il en soit, qu’elle constitue ou non un droit pour l’employé, la gratification
constitue toujours un complément de salaire.
Il s’agit des primes et indemnités représentatives de frais puisqu'elles sont destinées à couvrir
les frais inhérents à la fonction ou à l'emploi.
A l'exception de l'indemnité de transport, elles ne seront pas comprises dans la base de calcul
de l'allocation de congés, de l'indemnité de licenciement et de l'indemnité de préavis.
Dans la mesure où elles correspondent à des frais professionnels justifiés, elles ne sont
soumises ni à l'impôt sur le revenu, ni au paiement de cotisations sociales (arrêté
ministériel n3/MTPS/DPS et 24/MINFI du 1er mars 1974).
L’indemnité de déplacement ;
L’indemnité d'outillage ;
L’indemnité de représentation qui remplace les remboursements de frais réels tels que
réceptions, missions, etc.
Les conventions collectives définissent les conditions d'octroi de ces différentes primes.
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Par ailleurs, pour déterminer le régime fiscal des frais professionnels, il importe de se rapporter
aux dispositions des articles 7.A.1.c, 31 et 34 du code général des impô ts aux termes desquels,
les frais professionnels peuvent être classés en deux grandes catégories, à savoir :
D’une part, les frais professionnels à la charge de l’employeur qui en vertu des
dispositions de l’article 31 du code général des impô ts, ne sont pas compris dans le
revenu imposable du salarié ;
Et d’autre part, les frais dont la charge incombe normalement au salarié 6, lesquels sont pris en
compte pour la détermination de son salaire brut imposable quand bien même ils bénéficient de
la déduction forfaitaire prévu à l’article 347 du code général des impô ts.
Compte tenu de l’arrêté conjoint n°003/MTPS et 94/MINFI du 1er mars 1974 et sans qu’il ne
s’agisse d’une liste exhaustive, les indemnités représentatives de frais à la charge de
l’employeur sont :
Ce n'est cependant pas le point de vue du Ministère des finances qui, dans une circulaire n
9/MINFI du 24 septembre 1980, confirmée en janvier 1990, énonce qu'elle constitue un
complément de salaire et doit être imposée dans la catégorie des traitements et salaires,
pensions et rentes viagères.
Au regard de l'assiette des cotisations dues à la CNPS, la solution est diamétralement opposée. A
ce titre, un arrêté ministériel n 003/MTPS/DPS et 94/MINFI du 1er mars 1974, énonce que
l'indemnité de transport doit être considérée comme une indemnité représentative de frais
et n'est donc pas soumise à charges sociales.
On notera que cet arrêté de 1974 avait été pris conjointement avec le Ministère des finances.
Depuis cette date, l'administration des finances a pris une toute autre position puisqu'elle
considère désormais que l'indemnité de transport constitue un complément de salaire (voir
circulaire précitée n9/MINFI du 24 septembre 19808).
6
Frais de transport du domicile au lieu de travail, frais supplé mentaires habituels de repas pris en dehors du foyer, frais
vestimentaires en dehors de la prime de salissure, frais de documentation technique personnelle ou de mise à jour des connaissances
né cessité s par l’activité professionnelles.
7
Il s’agit donc des frais professionnels que le salarié doit personnellement supporter et qui sont couverts au plan fiscal par la
dé duction forfaitaire de 30 % de son revenu brut (salaire brut) imposable.
8
Depuis le 24 septembre 1980, l’administration fiscale a fait savoir par lettre n°9/MINFI que cette indemnité couvrait plutô t des
frais professionnels à la charge de l’employé couverts par la dé duction forfaitaire de 30 % pré vu à l’article 34 du code géné ral des
impô ts. En d’autres termes que le fait pour l’employeur de ré gler une dé pense privé e de l’employé par le versement à ce dernier
d’une indemnité compensatrice, est constitutif d’un complé ment de salaire taxable comme tel.
Cette position de l’administration fiscale a d’ailleurs é té reprise par la lettre n° 0322/MINFI/DI/LC/L du 20 janvier 2003 au terme de
laquelle elle précise qu’« A la différence des frais de déplacement ou de remboursement de frais de transport qui ont un
caractère ponctuel, l’indemnité de transport allouée de manière permanente constitue un complément de salaire imposable.
Comme telle, elle est passible aussi bien de la taxe proportionnelle sur les traitements et salaires que de la contribution au
crédit foncier dans les conditions fixées par le CGI ».
Il s’en suit que l’indemnité de transport doit ê tre ré inté gré e dans la base de calcul des avantages en nature taxables (salaire taxable)
au même titre que les primes et indemnité s ayant la nature juridique de salaire.
- 18 -
En résumé, l’indemnité qui a un caractère de remboursement ou de dédommagement du
salarié, est taxable et non cotisable.
Prime de transport : contrairement aux règles fiscales qui n’ont pas entendu figer la
liste des frais professionnels à la charge de l’employeur, la réglementation sociale ou
CNPS circonscrit le champ de ce qui peut être considéré comme des frais
professionnels déductibles de l’assiette des cotisations sociales.
A ce titre, la prime de transport a ainsi été visée comme tel par l’arrêté interministériel
n°003/MTPS/DPS et 94/MINFI du 1er mars 1974.
Prime d’outillage : il s’agit des dépenses concernant l’utilisation des outils personnels à
titre professionnel dans les mêmes conditions d’autorisation que pour l’indemnité
kilométrique ;
L’indemnité d’outillage : elle est accordée aux agents qui sont amenés, dans le cadre de
l’exécution de leur contrat de travail, à acquérir à leurs frais certains petits matériels
pour les besoins de l’accomplissement de leur fonction ou tâche ;
- 19 -
Les primes de panier : Quasiment toutes les conventions collectives prévoient le
versement d'une prime de panier aux travailleurs effectuant six heures de travail de
nuit. Si la relève des équipes se fait à minuit, une seule équipe peut bénéficier de cette
prime.
3 heures de plus que l'horaire normal dans le commerce et les entreprises de transports
aériens.
Si une prime de panier est versée en dehors de ces hypothèses, elle risque de perdre le
bénéfice du régime fiscal de faveur (exonération d'impôt sur le revenu et de charges
sociales).
La prime peut être remplacée par la fourniture effective de nourriture (conventions collectives
de la boulangerie, de la manutention portuaire ou de l'hô tellerie).
Logement Taxable9 Cotisable10 Elé ment de salaire non Elément de salaire non
pré vu dans les bulletins pré vu dans les bulletins
de paie analysé s de paie analysé s
9
Cf Article 33 du CGI.
10
Selon l’article 27 du dé cret n74/26 du 11 janvier 1974, les conditions d'assujettissement du logement aux cotisations sociales
diffè rent selon que le logement fait l'objet ou non d'une retenue sur salaire.
- logement fourni à titre onéreux et sans retenue sur salaire : L'avantage est soumis aux cotisations sociales et est é valué
forfaitairement et pour chaque jour à une fois le taux horaire du SMIG.
- logement fourni avec retenue sur salaire : Les cotisations sont é tablies sur le montant de ces salaires, dé duction faite desdites
retenues.
11
Cf Article 33 du CGI.
12
Les textes relatifs à la CNPS n'ont pas pré cisé les conditions d'assujettissement de cet avantage. Cependant, selon une doctrine de
la CNPS, l'avantage en eau octroyé au salarié rentre dans l'assiette des cotisations pour son coû t ré el.
13
Cf Article 33 du CGI.
14
Les textes relatifs à la CNPS n'ont pas pré cisé les conditions d'assujettissement de cet avantage. Cependant, selon une doctrine de
la CNPS, l'avantage en eau octroyé au salarié rentre dans l'assiette des cotisations pour son coû t ré el.
15
Cf Article 33 du CGI
16
Les textes relatifs à la CNPS n'ont pas pré cisé les conditions d'assujettissement de cet avantage. Cependant, selon une doctrine de
la CNPS, l'avantage en eau octroyé au salarié rentre dans l'assiette des cotisations pour son coû t ré el.
- 20 -
Nourriture Taxable19 Cotisable20 Idem Idem
Prime d’ancienneté Taxable Cotisable26 Non inclus dans les Non inclus dans les
bulletins de paie IRC bulletins de paie IRC
mis à notre mis à notre
disposition disposition
Indemnité de Taxable Non cotisable27 Non inclus dans les Non inclus dans les
transport bulletins de paie IRC bulletins de paie IRC
17
Cf Article 33 du CGI.
18
Les textes relatifs à la CNPS n'ont pas pré cisé les conditions d'assujettissement de cet avantage. Cependant, selon une doctrine de
la CNPS, l'avantage en eau octroyé au salarié rentre dans l'assiette des cotisations pour son coû t ré el.
19
Cf Article 33 du CGI.
20
L’article 28 du dé cret n74/26 du 11 janvier 1974 a fixé les conditions d'assujettissement de la nourriture aux cotisations sociales.
21
Selon l'administration fiscale et aux termes de l'article 30 du code géné ral des impô ts, les gratifications sont des accessoires ayant
la nature de salaire. Elles sont donc imposables au titre de l'impôt sur le revenu.
22
Selon les dispositions de l'article 7.2 de l'ordonnance n73.17 du 22 mai 1973, il ressort que les gratifications sont assimilé es à du
salaire et doivent donc être soumises aux cotisations sociales.
23
Dans la mesure où elles correspondent à des frais professionnels justifié s, elles ne sont soumises ni à l'impôt sur le revenu, ni
au paiement de cotisations sociales (arrê té ministé riel n3/MTPS/DPS et 24/MINFI du 1er mars 1974).
24
Cf arrê té de 1974 pris conjointement avec le Ministè re des finances. Depuis cette date, l'administration des finances a pris une
toute autre position puisqu'elle considè re dé sormais que l'indemnité de transport constitue un complé ment de salaire (voir
circulaire pré cité e n9/MINFI du 24 septembre 1980). Par consé quent, elle doit être imposée dans la catégorie des traitements
et salaires, pensions et rentes viagères.
25
Un arrê té ministé riel n 003/MTPS/DPS et 94/MINFI du 1er mars 1974, énonce que l'indemnité de transport doit ê tre considé ré e
comme une indemnité repré sentative de frais et n'est donc pas soumise à charges sociales.
26
Cf l'article 7.2 de l'ordonnance n 73-17 du 22 mai 1973.
27
Exoné ré e des cotisations sociales conformé ment aux dispositions de l’article 3 de l’arrê té interministé riel n°003/MTPS/DPS et
n°94/MINFI du 1er mars 1974 fixant les conditions de dé duction des frais professionnels de l'assiette des cotisations dues à la Caisse
Nationale de Pré voyance Sociale
- 21 -
- Le mode de fiscalisation de la prime d’ancienneté par IRC (voir
échantillon de bulletin de paie fichier Excell septembre 2019 mis à notre
disposition) est en conformité avec celui des administrations fiscales et
social.
Cependant, lors de nos vérifications, nous avons relevé que la base de calcul de la prime
d’ancienneté par IRC est erronée. En effet IRC utilise comme base de calcul le salaire de
base catégoriel de l’employé, au lieu d’utiliser le salaire minimum conventionnel tel que
préconisé par l’Arrêté n°010/MTPS/DT du 20 avril 197.
A ce sujet, l'arrêté susmentionné précise que la prime d'ancienneté est calculée sur le
salaire minimum de la catégorie professionnelle dans laquelle le travailleur est classé.
Dans le cas d’espèce, la base de calcul de la prime d’ancienneté par IRC devrait être celle du
salaire minimum de la catégorie professionnelle de chaque employé tel que prévu dans la
grille salariale applicable aux employés de IRC mise à notre disposition.
De l’analyse des échantillons de bulletins de paie soumis à notre analyse, nous avons relevés
que :
Les bulletins de paie IRC mis à notre disposition contiennent deux éléments de salaire, à
savoir : le salaire de base mensuel et la prime de transport, ce qui ne permet pas de faire
une bonne optimisation fiscale desdits bulletins.
En effet, le salaire de base mensuel sur lequel sont déterminées les charges fiscales et
parafiscales est très élevé, et de ce fait augmente le montant des charges dues auprès de
l’Administration fiscale. Nous rappelons à ce titre que le salaire de base est un élément
de salaire taxable et cotisable conformément à la réglementation fiscale et sociale en
vigueur (cf. le tableau du point 4.1.2. ci-dessus).
- 22 -
Par ailleurs, nous notons également que certains des bulletins de paie contiennent la
prime d’ancienneté comme élément de salaire. Nous rappelons que conformément à la
règlementation fiscale et sociale en vigueur (cf. le tableau du point 4.1.2. ci-dessus), la
prime d’ancienneté est taxable et cotisable. Cependant, en l’absence de cet élément de
salaire sur certains des bulletins en notre possession, nous vous recommandons de vous
assurer que pour tous les employés bénéficiant d’au moins 02 ans (ajouter la disposition
juridique) d’ancienneté, que le calcul de la prime d’ancienneté soit insérée dans les
bulletins de paie
Notre tableau explicatif :Tableau explicatif calcul TDL IRC sur échantillons des 5 bulletins de paie mis à
notre disposition
Tableau explicatif calcul TDL IRC sur échantillons des 5 bulletins de paie mis à notre disposition
Tableau explicatif calcul TDL IRC sur échantillons des 5 bulletins de paie mis à notre disposition
- 23 -
Tableau base de calcul TDL :
Notre tableau explicatif :Tableau explicatif calcul RAV IRC sur échantillons des 5 bulletins de paie mis à
notre disposition
Une proposition d’optimisation de la grille salariale IRC car cela permettrait de réduire
les montants des charges fiscales et parafiscales par la réduction des salaires de base
catégoriel de manière à obtenir un différentiel ;
- 24 -
Tableau illustratif sur la proposition de modification de la grille salariale qui serait élaboré en
fonction de la grille salariale IRC de base. Toutefois, nous ne pouvons avoir la prétention de la
calquée sur le modèle exacte de des conventions collectives actuellement en vigueur au
Cameroun car ce modèle étant élaborée sur la base de nombreuses propositions et observations
émanant de divers syndicats et membres de l’Administration sociale compétent en la matière :
Senior Coordinateur 571 097 350 000 693 480 550 000 915 864 650 000
Coordinateur 500 954 300 000 631 287 450 000 861 621 500 000
Cadres de gestion
Senior Manager 467 461 200 000 601 073 300 000 784 684 350 000
Manager 458 649 150 000 571 677 250 000 734 704 300 000
Agents de maîtrise qualifiés
Sal.Base Ind.Représ. Sal.Base Ind.Représ. Sal.Base Ind.Représ.
Officier senior 382 749 120 000 453 573 200 000 564 389 240 000
Officer 334 197 100 000 414 455 150 000 524 714 170 000
Agents de maitrise semi-qualifiés
Sal.Base Ind.Représ. Sal.Base Ind.Représ. Sal.Base Ind.Représ.
Assistant senior 301 481 75 000 359 425 130 000 457 369 145 000
Assistant 292 255 50 000 334 932 110 000 447 608 100 000
Main d'œuvre qualifiées
Sal.Base Pime Salis. Sal.Base Pime Salis. Sal.Base Pime Salis.
Agent ,Moniteur-Animateur,
promoteur,Enumerateur,Aide magasinier ,operateur 215 649 35 000 273 311 40 000 325 947 50 000
de saisie.Clerk,Chef Chauffeur/mecanicien
Chauffeur, Chef (gardien,cuisinier ,technicien de
143 310 25 000 180 388 30 000 217 466 35 000
surface,traducteur,agent d'entretient
Commentaires : Fondamentalement, la grille de salaire n'a pas été modifiée. Les montants de chaque
catégorie sont les mêmes (Sal. base+ Indemnité/Prime = montant grille actuelle). A la différence, cette
grille augmentera le net à percevoir de chaque employé car l'indemnité de représentation et la prime
de salissure ne sont ni taxables, ni cotisables.
- 25 -
Tableau illustratif des différentes rubriques de salaires optimisées :
Cadres de gestion
Cadres de gestion
Conformément aux textes en vigueur, il s’agit des taxes suivantes : IRPP, CAC, TDL, RAV, CCF
(patronale et salariale) et FNE.
Au Cameroun, conformément à l’article 69 et 71 du code général des impôts, et sous réserve des
conventions internationales, l’IRPP est calculé par application du barème ci-après sur le revenu
global arrondi au millier de francs inférieur :
- 26 -
Base de calcul : Montant brut des salaires, y compris les avantages en nature et en espèces
payés sur le bulletin et les avantages en natures évalués conformément aux dispositions de
l’article 33 du CGI, exception faite des salaires de moins de 62.000 FCFA.
Le montant du principal de l’impô t obtenu par application du barème est majoré de 10% au titre
des CAC.
Exonération
Le Montant des salaires versés aux jeunes diplô més â gés de moins de 35 ans est exonéré d’IRPP
pendant une période de 3 ans, à condition qu’il s’agisse de leur premier emploi. Cette
exonération est portée à 5 ans lorsque les emplois sont créés dans une zone économiquement
sinistrée.
A l’impô t ci-dessus calculé doivent, en outre être ajoutés les Centimes Additionnels Communaux
dont le montant est égal à 10% cet impôt.
L’on distingue la contribution du CCF selon qu’il s’agisse de la part salariale (1 %) et de la part
patronale (1,5 %).
A la charge de l’employeur :
Base employeur : montant du salaire brut mensuel taxable (le montant des salaires, indemnités
et émoluments, y compris les avantages en nature payés ou accordés à leur personnel pour leur
montant réel) arrondi au millier de franc inférieur.
A la charge de l’employé :
Base employée : le montant brut des sommes retenues pour le calcul de la taxe proportionnelle,
arrondi au millier de franc inférieur.
Les salaires du personnel domestique et les salaires de moins de 62.000 F CFA ne sont pas assujettis
à la CCF.
Doivent également être payés, en plus sur l’IRPP sur les salaires, la redevance audiovisuelle.
En effet, selon l’Ordonnance de 1989 modifiée par la Loi de Finances 2004, la RAV à la charge de
l’employé est calculée selon un barème sur la base du salaire brut mensuel.
- 27 -
Elle est acquittée selon le barème suivant :
de 0 à 50 000………………………………..0
Doivent également être payés, en plus sur l’IRPP sur les salaires, les taxes communales.
- 28 -
Les salaires de base mensuels de moins de 62 000 F.CFA sont désormais exonérés de taxe
communale, aujourd’hui dénommée « taxe de développement local ».
Doivent également être payés, en plus sur l’IRPP sur les salaires, la contribution au Fonds
National de l’Emploi.
En effet, selon Loi n° 77/10 du 13 Juillet 1977 modifiée par la Loi n° 90/050 du 19 Décembre
1990, la contribution au FNE à la charge de l’employeur est calculée sur la base des salaires
bruts du mois de Mars, plus les avantages en nature et en espèces accordés pour leur
montant réel, à l’exception des salaires du personnel domestique et des salaires de moins de
62.000 F.CFA, sans déduction des frais professionnels.
La base du prélèvement au titre du CFC et du FNE est constituée par le montant brut des sommes
retenues pour le calcul de l’impôt sur le revenu applicable aux traitements et salaires.
L'abattement pour les frais professionnels ne s'applique pas. Les avantages en nature doivent
être évalués selon le mode forfaitaire. Toute indemnité en argent représentative d'avantage en
nature doit être comprise dans la base d'imposition pour son montant réel.
Au Cameroun, les retenues sociales concernent les cotisations retenues à la source au profit de la
CNPS, pour les régimes :
Les taux des prestations familiales et assurance pension de vieillesse, d'invalidité et de décès
sont fixés par les décrets du 12 aoû t 1974 et du 13 Juin 1983 modifiés par celui du 4 aoû t 1983.
Ces taux ont été confirmés par le décret 90/1198 du 3 aoû t 1990.
Pour le cas des accidents du travail et des maladies professionnelles (ATMP), le taux de ces
cotisations, à la charge exclusive de l'employeur, varie selon les entreprises en fonction de la
gravité des risques et de leur fréquence.
- 29 -
Base de calcul : Salaire brut du mois y compris les avantages en nature et en espèces, à
l’exclusion des sommes représentatives des frais professionnels et indemnités de fin de carrière
dans la limite de 30% du Salaire brut taxable.
PAS DE PLAFOND
La classification par groupe ici relève du secteur d’activité et des risques d’accident encourus
(Annexe au Décret N°2016/072 du 15 Février 2016 fixant les taux de cotisations sociales).
Les taux de base de la branche de cotisation prestations familiales (PF) sont fixés comme suit :
Base de calcul : Salaire brut du mois y compris les avantages en nature et en espèces, à
l’exclusion des sommes représentatives des frais professionnels et indemnités de fin de carrière
dans la limite de 30% du Salaire brut taxable. Plafond mensuel : 750.000 F / mois soit 9.000.000
F /an.
Base de calcul : Salaire brut y compris les avantages en nature et en espèces, à l’exclusion des
sommes représentatives des frais professionnels et indemnités de fin de carrière dans la limite
de 30% du Salaire brut taxable. Plafond mensuel : 750.000 F / mois soit 9.000.000 F /an.
Base de calcul : Salaire brut y compris les avantages en nature et en espèces, à l’exclusion des
sommes représentatives des frais professionnels et indemnités de fin de carrière dans la limite
de 30% du Salaire brut taxable. Plafond mensuel : 750.000 F / mois soit 9.000.000 F /an.
4.3.2. Contrôle du mode de détermination des taxes fiscales et parafiscales par IRC
- 30 -
Nature des taxes Mode de détermination des taxes fiscales et Mode de détermination des taxes fiscales
fiscales parafiscales par l’administration fiscale par IRC
TDL Dé terminé e sur la base du salaire de base mensuel Base de calcul erroné e.
Nature des taxes parafiscales Mode de détermination des taxes fiscales et Mode de détermination des taxes
parafiscales par l’administration sociale parafiscales par IRC
- 31 -
nature et en espè ces, à l’exclusion des sommes
repré sentatives des frais professionnels et
indemnité s de fin de carriè re dans la limite de
30% du Salaire brut taxable. Plafond mensuel :
750.000 F / mois soit 9.000.000 F /an
4.4. Nos commentaires sur le mode de détermination des taxes fiscales et parafiscales
par IRC
S’agissant du mode de détermination des taxes parafiscales par IRC, nous relevons qu’il est
également en tout point conforme à celui de l’administration sociale.
Qu’il conviendrait de solliciter auprès de l’administration fiscale un crédit d’impô t sur les
trop payé d’impô ts versés auprès des administrations idoines.
Une modification de la grille salariale IRC en vue de l’adapter aux usages en vigueur au
Cameroun permettant ainsi d’obtenir un différentiel ;
Différentiel qui sera ensuite ventilé dans plusieurs autres rubriques de salaires taxables
partiellement taxables ou non taxables et permettant en conséquence de procéder à une
optimisation fiscale.
* * *
- 32 -