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THEME :

LA GESTION
PRATIQUE DE LA
PAIE EN
ENTREPRISE.
Sommaire
I- LE CADRE JURIDIQUE DE LA GESTION DE LA PAI EN ENTREPRISE
II- QUELQUES NOTIONS UTILES
III- LA NOTION DE SALAIRE BRUT
IV-LA NOTION DE VARIABLES DE LA PAIE
V- LES CHARGES LIÉES AU SALAIRES
Les charges fiscales salariales et patronales
Les charges sociales salariales et patronales
VI- LES ETAPES DE LA GESTION DE LA PAIE
VII- LES ETATS DE LA PAIE ET LEURS DESTINATAIRES
CONCLUSION
La gestion de la paie a pour objectif de permettre de
faire ressortir les états qui vont permettre de procéder
au paiement des salaires, des cotisations sociales
(salariales et patronales), des cotisation fiscales
(salariales et patronales) et fournir les données pour la
comptabilisation de la paie. Toutefois, pour le faire
aisément, la personne en charge doit maîtriser non
seulement les techniques de la paie avec un logiciel
dédié, mais avant tout, avoir une bonne connaissance
de la théorie de la paie.
I- LE CADRE JURIDIQUE DE
LA GESTION DE LA PAI EN
ENTREPRISE
La paie est encadrée sur le plan légale par:
AU PLAN EXTERNE AU PLAN INTERNE
Le code du travail et ses décrets
d’application;
Les accords d’entreprise
La convention collective
interprofessionnelle Le contrat de travail

Le code général des impôts

Le code de prévoyance sociale

Les autres accords entre l’Etat de


Côte d’ivoire et les groupements
d’employeurs et de salariés
(Exemple des parts de CMU)
II- QUELQUES NOTIONS
UTILES POUR LA GESTION
DE LA PAIE
QUELQUES PRINCIPES ET NOTIONS LIES AU CALCUL DE LA PAIE

A- Quelques notions
Le salaire : c’est la principale contrepartie de l’obligation de travail de l’employé. Il représente la
rémunération du travail fourni. Il est composé du salaire de base et des accessoires.

Le salaire brut : c’est l’ensemble des gains du salarié avant toute retenue.

Le salaire brut imposable : c’est l’assiette de calcul des impôts opérés sur le salaire des employés.
C’est la partie du salaire sur laquelle les impôts sont calculés.

La fiscalité des salaires : par-là, l’on doit entendre tous les prélèvements obligatoires opérés à la
source par l’employeur sur le salaire de ses employés, conformant à la loi, au profit de l’Etat et de la
Caisse Nationale de Prévoyance sociale (CNPS) et de la CNAM.

Le salaire net : c’est le montant perçu effectivement par le salarié après prélèvement de toutes les
retenues sur son salaire brut.
QUELQUES PRINCIPES ET NOTIONS LIES AU CALCUL DE LA PAIE

Salaire conventionnel : encore appelé salaire de base ou salaire minimum catégoriel, il représente
le salaire minimum fixé par les textes (annexes de la convention collectives) pour une catégorie
socioprofessionnelle donnée.

Sursalaire : Le surplus qui vient s’ajouter au salaire catégoriel du salarié pour former le salaire brut.

B- Quelques principes pour le calcul de la paie

Le nombre de jours mensuels conventionnels est de 30 quelle que soit la durée réelle du mois.

Le nombre d’heures de travail mensuel légal est de 173,33 heures pour les entreprises dont la
durée légale de travail hebdomadaire est de 40h.

Le salaire horaire est donc égal à salaire mensuel divisé par 173,33.
QUELQUES PRINCIPES ET NOTIONS LIES AU CALCUL DE LA PAIE

Le salaire peut être calculé sur une base horaire ou journalière, nonobstant le paiement
mensuel, ou bi hebdomadaire.

Des retenues obligatoires sont opérées par l’employeur sur le salaire de chaque salarié et
reversées à la DGI pour les impôts sur les traitements et salaires et à la CNPS pour la
cotisation sociale au titre de la retraite et à la CNAM au titre de la couverture maladie
universelle. Aucun salarié ne peut s’opposer à ces prélèvements,

Une prime de transport légale minimale non imposable est payée à chaque salarié des
entreprises affiliées à la convention collective interprofessionnelle. Elle doit être prise en
compte dans la détermination du salaire. Chaque entreprise est libre de fixer le montant
des primes de transport qu’elle attribue. Seulement le minimum légal doit être respecté et
le surplus au-delà de ce minimum légal est reversé dans la base de calcul du salaire brut
imposable.

Les impôts étant annuels mais fractionnés mensuellement pour le fait que le salaire est
mensuel, une régularisation annuelle des impôts payés par chaque salarié s’impose à
l’employeur sur la dernière paie de l’année.
En aucun cas, la retenue sur le salaire mensuel non obligatoire de l’agent ne doit excéder une certaine
proportion appelée quotité cessible.

LÉGAL EST REVERSÉ DANS LA BASE DE


QUELQUES PRINCIPES ET NOTIONS LIES AU CALCUL DE LA PAIE

LA NOTION DE FRACTION SAISISSABLE DU SALAIRE OU QUOTITE CESSIBLE


En raison du caractère alimentaire que représente le salaire du travailleur, le législateur a considéré que, le
travailleur devait toujours être rassuré de percevoir au moins une partie de sa rémunération et il a pris des
dispositions pour que ce minimum de salaire soit toujours versé au travailleur, même si l’intéressé lui-même était
tenté de céder une partie trop importante de ce qu’il gagne et qu’il doit percevoir en fin de mois ou en
quinzaine.
L’employeur ne peut pas faire de compensation unilatérale entre ce que le salarié lui doit à un titre quelconque
et le salaire de ce dernier.
Les retenues ne doivent pas dépasser pour chaque salaire payé, la portion saisissable.
Cette portion est fixée de façon évolutive par tranche de salaire comme suivant selon le décret n°2014-370 du
18 juin 2014:

Tranche de salaire Portion saisissable du salaire


Du SMIG à 200 000 35%
200 000 à 400 000 38%
400 000 à 600 000 42%
600 000 à 800 000 45%
1000 000 à 1 500 000 52%
Au dela de 2 000 000 57%
III- LA NOTION DE SALAIRE BRUT
Le salaire brut comprend toutes les sommes ou avantages en nature prévus au contrat de travail avant toute
retenue. Il est constitué de deux types d’éléments :

A- Les éléments ayant la nature juridique de salaire.

Le salaire catégoriel : c’est le salaire minimum fixé pour la catégorie professionnelle par le barème des
salaires.

Le sursalaire : c’est surplus, au-delà du salaire catégoriel

La prime d’ancienneté : elle rémunère la fidélité du salarié calculé sur le salaire catégoriel.

La gratification ou prime de fin d’année: au moins 75% du salaire catégoriel.

Les heures supplémentaires : elles sont calculées de manière hebdomadaire.


Assiette salaire catégoriel - sursalaire – prime de technicité – prime de rendement.
Exclu de l’assiette : prime d’ancienneté – prime d’assiduité- prime de transport – indemnité e
préplacement – prime de panier – prime d’outillage – prime de salissure – indemnité de logement.

Toutes les autres primes versées en relation directe avec le travail effectué,
B- Les éléments n’ayant pas la nature juridique de salaire.

Ils sont exonérés pour les montants minima ci-dessous :

prime de transport : Abidjan : 30 000F, Bouaké : 24 000F, autres villes : 20000F

prime de panier : 3 fois le SMIG horaire : 1038F

la prime de salissure : 13 fois le SMIG horaire : 4498F

prime d’outillage : 10 fois le SMIG horaire : 3460F

prime de tenue de travail : 7 fois le SMIG horaire : 2422F


IV-LA NOTION DE VARIABLES DE LA PAIE
La notion de variable de la paie est essentielle dans la gestion de la
paie.

Nous entendons par variable de la paie, toute donnée susceptible de


modifier le salaire normal d’un salarié d’un mois à un autre.

Nous pouvons citer: les absences(permissions et autres absences), le contrat


de travail pour la nouvelle recrue, la situation familiale du salarié, un
changement de statut, les congés annuels, une prime, les heures
supplémentaires, un solde de tout compte, les réclamations sur salaire du
mois précédant,….
V- LES CHARGES LIÉES AU SALAIRES
Les charges fiscales salariales et patronales

Les charges sociales salariales et patronales


Des retenues obligatoires sont opérées par l’employeur sur le salaire de chaque salarié et reversées à la DGI
pour les impôts sur les traitements et salaires et à la CNPS pour la cotisation sociale au titre de la retraite.
Aucun salarié ne peut s’opposer à ces prélèvements.

Ces retenues sont complétées et reversées par l’employeur. Nous avons deux types de charges; à savoir les
charges fiscales et le charges sociales.

A- Les charges fiscales liées aux salaires.


a- Les charges fiscales salariales
L’Impôt sur le salaire(IS)

La contribution nationale (CN)

L’impôt général sur le revenu (IGR)


Les charges fiscales patronales
Tableau récapitulatif des impôts à la charge des employeurs (taux d’usage)

Local Expatrié
(Ivoirien)

Contribution employeurs 0% 9,2%


Contribution nationale pour le développement
économique et social 1,2% 1,2%

Sous total impôts sur salaire 1,2% 10,4%


Taxe d’apprentissage
0,4% 0,4%
Taxe à la FPC
1,2% 1,2%
Totaux 2,8% 12%
Des retenues obligatoires sont opérées par l’employeur sur le salaire de chaque salarié et
reversées à la DGI pour les impôts sur les traitements et salaires et à la CNPS pour la cotisation
sociale au titre de la retraite. Aucun salarié ne peut s’opposer à ces prélèvements.
Ces retenues sont complétées et reversées par l’employeur.
Les charges sociales liées aux salaires.
Les charges sociales salariales
Les cotisations au régime de la retraite de la CNPS: 6,3% du salaire brut social.
Les Cotisations CMU: 50% à raison de 1000F pour le salarié et ses ayant (le salarié, son conjoint +
6 enfants)
Les cotisations au régime de la retraite: 7,7% du salaire social brut avec un plafond de 2700 000F
les cotisations au régime des prestations sociales: 5,75% du salaire brut social avec un plafond de
70 000F
Les cotisations au régime des accidents du travail: de 2% à 5% du salaire brut social avec un
plafond de 70 000F
VI- LES ETAPES DE LA GESTION DE LA PAIE
La gestion du salaire est faite suivant plusieurs étapes, même si elles peuvent différer en fonction de
l’organisation de l’entreprise. L’on a au moins:
A- La réception et le contrôle des variables de la paie pour se rassurer que les variables à saisir
sont justes (permissions, IGR (situation familiale), congés annuels, heures supplémentaires, prime
exceptionnelle; prime variable, augmentation de salaire ou changement de statut, nouvelles
recrues,….
B- La saisie des variables de la paie
c- Le calcul des salaires
D- Le contrôle de la paie pour se rassurer que tout est correct et qu’aucune des parties n’est lésée
et justifier les variations de salaire d’un mois à l’autre,
E- La validation de la paie
F- Le paiement des salaires
G- Edition des états liés à la paie
H- La gestion du contentieux lié à la paie
I- Le paiement des impôts liés aux salaires
J- Le paiement des cotisations sociales liées aux salaires
K- L’archivage des données relatives à la paie
II- LES ETAPES DE LA GESTION EFFICIENTE DE LA PAIE EN ENTREPRISE.

Phase 1 Phase 3 Phase 5

Réception des Saisie des éléments Contrôle de la paie Edition autres Gestion du Archivage des
éléments variables variables documents relatifs à contentieux données relatives
et contrôle + la paie à la paie
gestion des congés
annuels, entrées et
sorties
Calcul des salaires Edition des Etats et Virement dans les Paiement des
leur dépôt pour les banques charges sociales et
derniers contrôles fiscales liées aux
(comptabilité + salaires
contrôle de gestion)
Phase 2 Phase 4 Phase 6
VII- LES ETATS DE LA PAIE ET LEURS DESTINATAIRES
Différents états sont issus de la paie. Certains sont produits mensuellement tandis que d’autre ont
une périodicité annuelle.

A- LES ÉTATS MENSUELS

Le livre de paie à destination de la comptabilité et de tous ceux qui interviennent dans le contrôle
de la paie ainsi que pour les archives

Les états de paiement des salaires (les ordres de virement et/ ou l’état des paiements en espèce
ou par mobile money) à destination de la comptabilité ou du service chargé d’exécuter le paiement
des salaires.

Le bulletin de salaire à destination des salariés. Salaires à payer au plus tard le 08 du mois
suivant celui qui a donné lui au paiement des salaires
III- LES DIFFERENTS ETATS LIES A LA PAIE ET LEURS DESTINATAIRES (SUITE 1)

Les états comptables de la paie à destination de la comptabilité

La déclaration des impôts sur salaire ainsi que des charges fiscales liées aux salaires et le paiement
au plus tard le10 du mois suivant celui qui a donné droit au salaire (voir annexe)

L’appel à cotisation CNPS et le paiement au plus tard le 15 du mois suivant celui ayant donné lieu
au salaire (voir annexe)

L’appel à cotisation CMU et le paiement au plus tard le 15 du mois suivant celui ayant donné lieu
au salaire (voir annexe).

Les états des autres prélèvements (syndicat, assurance, prêts, acompte, et autres),
III- LES DIFFERENTS ETATS LIES A LA PAIE ET LEURS DESTINATAIRES (SUITE 2)

B- LES ÉTATS ANNUELS

La DISA (déclaration individuelle des salaires annuels) qui fait le récapitulatif des cotisations CNPS
au cours de l’année et les régularisations à effectuer en fin d’année (complément DISA). A déposer
et payer le complément DISA au plus tard le 31 mars de l’année suivante.

L’état 301qui est récapitulatif des impôts sur les salaires payés au cours de l’année à déposer au
plus tard le 30 avril de l’année suivante,
CONCLUSION

La gestion de la paie en entreprise est une activité essentielle pour sa survie. Elle doit être donc bien préparée et

bien exécutée pour éviter les conflits. Le titulaire du poste doit être, non seulement, capable justifier toutes les

données qui apparaissent sur les bulletins de salaire, mais en plus, toutes les charges sociales et fiscales liées à la

paie. Il doit aussi respecter les délais légaux en ce qui concerne la gestion de la paie.
MERCI POUR VOTRE ATTENTION

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