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Licence 2 – Gestion Financière*
Management des Entreprises et Prospective
Enseignants
Equipe pédagogique
COURS DE GESTION ADMINISTRATIVE DES SALAIRES
NIVEAU : LP2
Objectif général : Cet enseignement vise à rendre l’étudiant apte à organiser la paie.
Plan du cours
1
INTRODUCTION GENERALE
La rémunération est souvent au cœur des préoccupations des salariés et recouvre des dimensions
très variées. Elle constitue l’un des outils phares de la stratégie des entités.
Si cette rémunération est bien administrée, elle peut être un outil efficace d’amélioration du
rendement, de la motivation et de la satisfaction.
Lorsque les programmes de salaire sont mal administrés cela peut entrainer un haut taux de
roulement, d’absentéisme, de faible rendement et de l’insatisfaction au travail.
Alors pour qu’elle soit appropriée, elle doit être équitable de façon interne aussi bien qu’externe.
Il doit y avoir un certain nombre de techniques d’évaluation qui permettra de déterminer leur
valeur relative dans l’entité dans le but d’assurer l’équité interne.
Toute politique de rémunération intègre des objectifs multiples et cela peut avoir aussi des
contraintes diverses. Qu’à cela ne tienne la relation salarié/dirigeant reste un défi majeur en
termes de gouvernance. D’autant, il faut savoir que les frais de personnel représentent une part
importante de la valeur ajoutée de l’entité ; d’où maitriser la croissance de la masse salariale est
un impératif de gestion.
En amont, Si l’on bondit au niveau macroéconomique, l’impact des rémunérations explique son
utilité dans la réglementation et cette réglementation est très contraignante alors l’entité doit s’y
adapter. En aval si l’on tente de faire une rétrospective, il s’agira de comprendre que le
processus d’administration de la rémunération et des salaires est influencé par de nombreux
facteurs, dont le pouvoir syndical, la productivité du personnel, les politiques de rémunération
de l’entité et les lois fédérales puis provinciales sur la rémunération.
En outre, la gestion des rémunérations reste un levier très puissant de la création de valeur.
Puisqu’elle fait partie des éléments du contrat de travail parmi lesquels, nous y trouvons le lien
de subordination et la prestation de travail « Le salarié perçoit un salaire en contre partie du
travail fourni ou de l’exécution du travail ».
Enfin, ce cours doit permettre aux apprenants de comprendre la structuration des frais du
personnel ou charges du personnel s’orientant vers l’élaboration du bulletin de paie puis
comment enregistrer dans le journal les informations du bulletin de paie résumées à partir d’un
document nommé livre de paie.
2
Chapitre 1 : LES CHARGES DU PERSONNEL
Généralités
Est considéré comme travailleur au sens du code de travail de la république du Congo institué
par la loi n° 45- 75 du 05 mars 1975, quel que soit son sexe et sa nationalité, toute personne
qui s’est engagée à mettre son activité professionnelle moyennant rémunération, sous la
direction et l’autorité d’une personne physique ou morale publique ou privée.
Le personnel est constitué par les ouvriers (travailleurs dans les ateliers), les employés (dans
les bureaux), les cadres de conception et personnel de direction ainsi que le directeur général.
NB : l’exploitant individuel ne fait pas partie du personnel de son entité. Il en est de même des
collaborateurs extérieurs, tels les experts comptables ou les ingénieurs conseils qui sont
rémunérés non par des salaires, mais par des honoraires.
Les frais de personnel ou charges comprennent l’ensemble des frais supportés par l’entreprise,
qui profitent directement au personnel ou à la famille, découlant des obligations de
l’employeurs définies par le code du travail, la convention collective, les accords
d’établissement ou par les contrats individuels de travail.
Dans la plupart des entités, les frais de personnel représentent une charge importante. Le
calcul des charges et des rémunérations qui en découle est une tâche lourde et complexe qui
exige une connaissance précise notamment de :
✓ la législation du travail ;
✓ la législation sociale ;
✓ la fiscalité ;
✓ la comptabilité;
✓ la psychologie des organisations du travail.
La fréquence de calcul des frais de personnels est liée à la périodicité de la paie qui est d’une
manière générale mensuelle.
3
Les frais du personnel comprennent :
✓ les rémunérations versées au personnel ;
✓ les cotisations sociales et fiscales ;
✓ les prestations sociales ;
✓ les transport et logement du personnel ;
✓ les indemnités de licenciement ;
✓ le capital décès ;
✓ les avantages en nature.
4
1) Salaire stipulé à l’heure :
Ce système est utilisé pour rémunérer les ouvriers. Il permet à l’employeur de ne payer que
les heures réellement effectuées.
S=So x T
Où s = salaire total
T = temps passé
2) Salaire au mois
Le salarié perçoit un salaire forfaitaire pour un mois de travail. C’est le salaire mensualisé. Le
salarié est payé même pour les jours fériés.
3) Salaire à prime
On ajoute au minimum de salaire une prime (p’) par pièce travaillée reconnue bonne.
S = So x T + np’
− du salaire de base ;
− des heures supplémentaires ;
− des primes et indemnités.
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B-1) Le Salaire de Base
C’est la rémunération stable que l’employeur doit verser aux salariés en contrepartie du travail
fourni. Il est déterminé par le contrat du travail ou la convention collective suivant la
qualification ou la fonction du travailleur, ou encore de poste de travail qui lui est attribué.
Le salaire peut être fixé au mois, à la tâche, à la pièce ou à l’heure. Il ne peut être inférieur au
SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti).
Le salaire de base est exprimé en francs CFA par mois pour une période de travail.
Sachant que la durée légale hebdomadaire de travail (dans le secteur privé) est de 40 heures
par semaine pour le travailleur payé au mois, et que l’année compte 52 semaines, la durée
mensuelle de travail est de :
173,33
Dans notre pays le Congo, la durée mensuelle normale est de 160 heures le mois. Soit 8 heures
de travail par jour de lundi à vendredi et 5 jours de travail, pour 4 semaines de travail dans le
mois, soit 48 semaines.
Pour les praticiens, ou d’après le décret du 10/01/1982, lorsque le salaire de base est donné
pour déterminer le salaire horaire en divise par 208 pour les entreprises agricoles et
forestières (208 représente la durée légale de travail pour les entités agricoles et forestières)
et 173,33 pour les entités non agricoles et non forestières.
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B-2) Les Heures Supplémentaires
Ce sont des heures effectuées au-delà de la durée considérée comme équivalente à la durée
légale de travail.
Les heures supplémentaires sont rémunérées au taux de l’heure normale majorée d’un
certain pourcentage suivant la règlementation en vigueur. Les heures supplémentaires
donnent lieu aux majorations suivantes :
Remarques :
➢ les heures supplémentaires effectuées individuellement et librement par un cadre en
dehors de l’horaire normal du service auquel il appartient ne sont pas rémunérées ;
➢ le repos hebdomadaire est le jour de dimanche ;
➢ les jours fériés sont prévus par la législation en vigueur ;
➢ le travail de nuit est compris entre 20 heures et 5 heures selon l’article 106 du code de
travail à l’exception du travail par rotation de plusieurs postes par jour.
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Rémunération Heure Supplémentaire =Salaire horaire x
Nombre d’heures supplémentaires x (Taux%+100%)
Ou
A retenir :
Les jours fériés reconnus par la loi :
- 1er janvier (nouvel an) ;
Pendant le mois de septembre 2022, Monsieur Ludger a travaillé pendant 160 heures. Il a
effectué des heures supplémentaires de la manière suivante :
- 1ere semaine : 44 heures ;
- 2e semaine : 43 heures ;
- 3e semaine : 48 heures dont 2 heures le jour férié et 1 heure la nuit du jour férié ;
- 4e semaine : 45 heures.
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T.A.F. : Faites le décompte des heures supplémentaires et calculez le salaire brut de cet agent
sachant que son salaire de base est de 400.000 FCFA.
Solution :
• Décompte des heures supplémentaires (H.S.)
Semaine Total H.N. H.S. à 10% H.S. à 25% H.S. à 50% H.S. à 100%
1 44 40 4 / / /
2 43 40 3 / / /
3 48 40 5 / 2 1
4 45 40 5 / / /
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Prime d’ancienneté Prime de charge militaire
Prime d’assiduité Prime de technicité
Prime de rendement Prime de fonction
Prime de responsabilité Gratification
Prime de sujétion Indemnité de fonction
Prime de dépaysement Indemnité de précarité
Prime de bilan Indemnité de congés
Prime de caisse Indemnité pour intempérie ou pour sécurité
Prime de risque Indemnité d'intérim
Prime de logement Indemnité pour travaux dangereux et insalubres
Prime de diplôme Indemnité et intermittences allouées aux dockers
Prime d'éloignement
✓ Les primes non imposables qui ne sont pas assujetties à l’impôt, nous pouvons citer :
Prime de transport Frais de mission
2) les indemnités :
Ce sont des remboursements de frais versés au salarié en vue de compenser des débours
effectués pour des raisons de service.IL s’agit de prendre en charge des dépenses que le salarié
a effectuées pour le compte de l’entreprise. On peut citer :
✓ L’indemnité de fonction ;
✓ Les indemnités de dépaysement ou de déplacement ;
✓ Les indemnités de logement.
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3) les gratifications
Les gratifications sont généralement accordées à la fin de l’année. Elles se présentent sous
diverses formes telles que : le 13eme mois, la prime de fin d’année, la prime de bilan …
5) la rémunération de stagiaires
Il s’agit de la rémunération que l’entreprise verse à des personnes reçues en stage dans ses
services. Par contre la rémunération que l’entreprise verse à ses travailleurs en stage ailleurs
n’y est pas comprise car elle est considérée comme une prestation sociale.
NB : Lorsque les primes et indemnités ont un caractère de remboursement des frais, elles sont
affranchies d’impôt, de taxe, et de retenues sociales. Dans le cas contraire, elles font partie du
salaire imposable. Ainsi, le salaire brut est constitué par l’ensemble des rémunérations citées
ci-dessus :
Il sied de noter que l’ancienneté désigne le temps qu’un salarié a passé dans une société. A
cet effet, un pourcentage conventionnel qui s’applique sur le salaire de base lui est affecté. Il
est majoré de la manière suivante :
- 2% du salaire de base après deux (2) années de présence ;
- 1% du salaire de base à partir de la 3ème année de présence plafonné à 25% jusqu’à 29
ans d’ancienneté ;
- 30% à partir de la 30ème année d’ancienneté.
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Pendant le mois de septembre 2022 Monsieur Ludger a travaillé pendant 160 heures. Il a
effectué des heures supplémentaires de la manière suivante :
- 2e semaine : 43 heures
- 3e semaine : 48 heures dont 2 heures le jour férié et 1 heure la nuit du jour férié
- 4e semaine : 45 heures.
T.A.F:
1. Faites le décompte des heures supplémentaires de cet agent sachant que son salaire
de base est de 400.000 FCFA ;
2. Calculez l’ancienneté et le salaire brut.
N.B. : Il a passé 5ans au sein de sa société et a perçu 5.000 F CFA comme prime de diplôme
Solution :
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2. Calculons l’ancienneté et le salaire brut
Ancienneté = 400 000 x 5% = 20 000FCFA
Calcul du salaire brut (S.B.)
S.B.= 400 000 + 59 250 + 5 000 + 20 000
D’où : SB = 484 250FCFA
Section 2 : Frais versés au personnel
On distingue :
Exemple : on vous communique les salaires bruts des agents ci-après pour calculer les
avantages en nature :
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✓ des prestations fournies aux travailleurs et leurs familles (allocations familiales ou
prestations médicales …) ;
✓ des indemnisations pour accident de travail ;
✓ des pensions de retraite.
L’assiette de détermination des cotisations sociales est la somme des rémunérations et des
avantages en nature versée aux personnels permanents et temporaires à l’exécution des
primes et indemnités non imposables.
L’entité fournit des prestations suivantes aux travailleurs et à leurs familles en plus de celles
qu’ils reçoivent des caisses de sécurité sociale.
Certains frais de prestations sociales ne sont supportés que partiellement par l’entité à
Généralement ces frais sont dans un premier temps payés entièrement par l’entité qui,
procède par la suite à une retenue sur salaire pour frais avancés au personnel pour la partie
qui est à la charge des employés.
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CHAPITRE 2 : BULLETIN DE PAIE
Introduction :
Depuis 2009 la loi autorise aux employeurs de remettre les bulletins de salaires sous forme
électronique dans la mesure où le salarié a donné son accord et cette remise doit être
effectuée dans des conditions garantissant l’intégrité des données.
Il sied de retenir que le bulletin fait apparaitre les éléments composant la rémunération brute
et les accessoires de salaires soumis à la cotisation. Apparaissent obligatoirement sur le
bulletin de paie les informations concernant l’employeur, le salarié, la caisse nationale de
sécurité sociale auprès de laquelle les cotisations sont versées ou la convention collective
applicable.
A) Définition
Un bulletin de paie encore appelé bulletin de salaire est un document remis au salarié à
l’occasion de chaque versement de rémunération. La remise de ce document peut être faite
à main propre ou par voie électronique avec accord du salarié.
L’employeur doit remettre au salarié son bulletin de salaire ou bulletin de paie et ce bulletin
est individuel. Tous les éléments entrant dans la composition du salaire doivent figurer sur le
bulletin de salaire.
B) Le salaire Brut et ses composantes
La rémunération directe concerne en réalité la détermination du salaire brut (S.B.) qui n’est
autre que le salaire de base augmenté de primes (y compris les primes liées aux heures
supplémentaires et prime d’ancienneté). Il correspond à l’intégrité des sommes perçues par
le salarié au titre de son contrat de travail, avant toute déduction de cotisations obligatoires
et prend également en compte les heures d’absences pour causes de maladie, de congés ou
de jours fériés.
Sa formule est la suivante :
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C) Les retenues sur salaire
Les retenues sont des éléments qui viennent minorer (diminuer) l’ensemble des
rémunérations brutes versées au personnel.
On distingue deux (02) catégories principales des retenues à savoir les retenues sociales et les
retenues fiscales.
Il s’agit des retenues liées à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) à la charge du salarié
d’une part et de l’employeur d’autre part et d’un certain nombre de prélèvement pouvant
faire l’objet des retenues.
− Calcul de la C.N.S.S.
− C.N.S.S. = 4% (468 250) =18 730
− Calcul du salaire imposable ou salaire net mensuel (S.N.M.) - S.N.M. = S.B.- C.N.S.S.
− S.N.M.= 468 250 - 18 730
− S.N.M = 449 520 FCFA
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- Allocations familiales (Prestations familiales) AF= salaire brut x 10,03% ;
- Accident du travail (Risque professionnels) AT= salaire brut x 2, 25% ;
- Assurance vieillesse patronale (PVID2) AV : salaire brut x 8%.
Il sied de noter que le salaire cotisable est le salaire qui sert d’assiette pour le calcul des
cotisations sociales à la CNSS. L’assiette de cotisations comporte toutefois les limites
maximales (le plafond) et les limites minimales (le plancher).
Le taux de cotisation est le pourcentage applique à l’assiette pour calculer le montant des
cotisations.
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Ainsi, le taux affère à tous les risques est de 24,28%
Solution :
La C.N.S.S patronale ou charge patronale : Calculons L’Assurance vieillesse patronale
Calculons l’Allocation familiale Assurance vieillesse patronale = salaire
Allocations familiales = salaire brut x brut x 8%
10,03% ; Assurance vieillesse patronale = 650.000 x
Allocations familiales = 600.000 x 10,03% 8%
Allocations familiales = 60.180 Assurance vieillesse patronale = 52.000
Calculons l’Accident du travail Calculons La C.N.S.S patronale ou charge
Accident du travail = salaire brut x 2, 25% ; patronale
Accident du travail = 600.000 x 2,25% CNSS = 60.180 + 13.500+ 52.000
Accident du travail = 13.500 CNSS = 125.680 FCFA
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Ce sont également les sommes versées aux salariés, mais elles ne correspondent pas au travail
déjà effectué.
3) Pharmacie
Elle représente la couverture médicale que la société consent à son travailleur au plan social.
« En attendant la mise en place d’un régime de sécurité sociale à l’échelon national,
comportant notamment la garantie maladie, les employeurs acceptent de prendre en charge
35% des frais pharmaceutiques exposés par le salarié pour ses propres frais médicaux, sur
présentation d’une ordonnance délivrée par le médecin agrée de l’entreprise. La prise en
charge des ayants droit relèvera des accords d’établissement»1
4) Opposition
Il arrive que les sommes soient retenues par l’employeur sur la paie en vertu d’une décision
de justice ou d’un avis de tiers détenteur. On dit qu’il y a eu opposition sur une partie de la
rémunération du salarié au profit d’une autre personne.
Les retenues fiscales sont constituées par l’ensemble des sommes prélevées par le compte de
l’impôt sur les salaires bruts des agents.
Il s’agit des déductions salariales et patronales telles que : L’impôt sur le revenu des personnes
physiques (IRPP), la taxe d’occupation des locaux (TOL), la contribution de solidarité pour la
couverture assurance maladie universelle (CAMU) et la taxe unique sur salaire (TUS).
1
Après toutes ces déductions salariales, il est alors possible de déterminer le salaire net qui représente
la somme d’argent versée au travailleur à la fin du mois au titre de rémunération. Le travailleur
bénéficie d’autres primes périphériques éloignées comme la gratification et le congé payé énoncé plus
haut.
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❖ Déduction salariale
❖ L’I.R.P. P
Comme l’indique sa dénomination, l’I.R.P.P est un impôt prélevé sur le revenu des personnes
physiques. Cet impôt constitue un prélèvement obligatoire par voie d’autorité (l’Etat et les
collectivités territoriales) sur les ressources des personnes physiques vivant sur un territoire
ou y possédant des intérêts. Il participe à la recette étatique et de ce fait, participe au
fonctionnement de l’Etat et, affecté par l’intermédiaire des budgets publics au service d’utilité
générale. Il est prélevé sur le salaire d’un travailleur, l’employeur est exonéré de cette charge.
Le barème de l’I.R.P.P. est ainsi présenté selon l'article 97 nouveau (ancien article 95) du Code
Général de l'Impôt (2014). Le revenu imposable correspondant à une part est taxé en
appliquant le taux de :
Le quotient familial (QF) est la part d’impôt afférent à l’employé. Il est déterminé en fonction
du nombre de parts qui lui incombe conformément au barème ci-dessous énoncé par le code
général des impôts Tome 1 (Article 91) :
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Le tableau ci-après résume le nombre de parts :
Nb d'enft.
Situat° Mat. 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Célibataire 1,0 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 6,5
Marié (e) 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 6,5 6,5
Divorcé (e) 1,0 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 6,5
Veuf (ve) 1,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 6,5 6,5
Interprétation
− Célibataire, divorcé, veuf sans enfant à charge = 1 part
− Marié sans enfant à charge = 2 parts
− Célibataire ou divorcé ayant un (1) enfant à charge = 2 parts
− Marié ou veuf ayant un (1) enfant à charge = 2,5 parts
− Célibataire ou divorcé ayant deux (2) enfants à charge = 2,5 parts
− Marié ou veuf ayant un (2) enfants à charge = 3 parts
− Célibataire ou divorcé ayant deux (3) enfants à charge = 3 parts
− Marié ou veuf ayant un (3) enfants à charge = 3,5 parts
− Célibataire ou divorcé ayant (4) enfants à charge = 3,5 parts
Et ainsi de suite en augmentant d’une demi part par enfant à la charge du contribuable,
jusqu’au maximum de 6,5 parts.
Le salaire imposable n’est rien d’autre que ce qui reste du salaire brut après déduction de la
C.N.S.S. Salariale. Arithmétiquement, on peut noter cette opération ainsi qu’il suit :
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A retenir : la partie non imposable représente 20% du salaire brut. Il s’agit de l’abattement
❖ Taxe sur occupation des locaux (TOL)
La taxe sur occupation des locaux est recouvrée par la déclaration et le paiement spontanés
des contribuables auprès du comptable public de leur résidence fiscale sans avertissement
préalable.
Toutes fois, pour les personnes physiques salariées des secteurs public ou privé, la TOL à usage
d’habitation est perçue à titre d’acompte par voie de retenue à la source auprès de
l’employeur.
Les personnes physiques salariées en font la déclaration de régularisation auprès de leur
résidence fiscale en ce qui concerne les salariés mariés occupant le même fiscal d’habitation,
et les salariés sous logés. Cette taxe est donc une recette pour les collectivités locales.
Deux tarifs font l’objet de cette taxe :
60.000F/an en moyenne 5.000 FCFA par mois pour les locaux qui sont dans le centre-ville et
12.000F/an en moyenne 1.000 FCFA par mois pour les locaux qui sont dans les périphériques.
❖ Taxe régionale ou départementale
Elle est collectée une fois l’année, au mois de janvier par les impôts au bénéfice des
collectivités locales. Son montant est de deux mille (2.000) Francs CFA.
❖ Couverture assurance maladie universelle (CAMU)
La CAMU est une taxe assise sur la fraction de revenu supérieur à 500 mille francs CFA, pour
les titulaires de hauts revenus. Le taux de la taxe est égal à 0,5%.La taxe est recouvrée pour
les titulaires de hauts revenus, par voie de retenue à la source par l'organe payeur qui est le
redevable légal.(articles1,3,4,5 de la loi de finances 2021).
❖ Déduction patronale :
• La taxe unique sur les salaires (TUS)
La taxe unique sur le salaire est due au Trésor public. Elle frappe le salaire brut composé du
salaire stricto-sensu, des émoluments, des primes, des indemnités, des allocations, des
gratifications, et avantages en nature.
Sont comprises dans la base imposable de la taxe unique sur le salaire, toutes les sommes
soumises à l’IRPP au nom du bénéficiaire en application des articles 37 à 39 du CGI, tome 1
article 3 de la loi des finances 2011.
24
Sont assujetties à la taxe unique sur le salaire, les personnes morales de droit public ou privé,
employant un ou plusieurs travailleurs (article 4 de la loi de finances 2001).
Le taux de la T.U.S est fixé à 7,5% du salaire brut. (cf. loi de finances 2022).
La T.U. S est liquidée par les services de l’administration fiscale. Elle est payée avant le 20 du
mois suivant celui au cours duquel les appointements, les salaires et autres rémunérations ont
été constatés (article 7 de la loi des finances 2011).
Le défaut de déclaration et de paiement de taxe unique sur les salaires sont sanctionnés
comme en matière d’impôt direct, conformément au code général des impôts.
25
Solution :
Semaine Heure Totale Heure Normale H.S à 10% H.S à 25% H.S à 50%
1 45 40 5 0 0
2 44 40 4 0 0
3 47 40 5 0 2
4 48 40 5 3 0
Total 184 160 19 3 2
▪ Calculons le taux horaire ou salaire horaire
Salaire de base
TH = Durée mensuelle
600.000
TH = 160
TH = 3.750
▪ Calculons les rémunérations des heures supplémentaires
R.H.S à 10% = 3750 x 19 x (100%+10%)
R.H.S à 10% = 78.375
R.H.S à 25% = 3750 x 3 x (100%+25%)
R.H.S à 25% = 14.063
R.H.S à 50% = 3750 x 2 x (100%+50%)
R.H.S à 50% = 11.250
▪ Calculons le montant des heures supplémentaires
M.H.S = 78.375 + 14.063 + 11.250
M.H.S = 103.688
2- Calculons le salaire brut
SB = 600.000 + 103.688 + 75.000 + 50.000
SB : 828.688
3- Calculons les cotisations sociales et fiscales
3-1 cotisations sociales et fiscales du salarié
a) cotisations sociales du salarié
▪ Assurance vieillesse (CNSS) supportée par le salarié (PVID1)
26
CNSS = 828.688 x 4%
CNSS = 33.148
b) cotisations fiscales du salarié
▪ Calculons l’Impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP)
Célibataire avec 5 enfants à charge
Cela signifie qu’il a une (1) part, le premier fils aussi obtient une (1) part. Les 4 parts restantes
seront reparties proportionnellement de 0,5 à chaque enfant, c'est-à-dire : 4 x 0,5 parts = 2
D’où NP= 1 + 1 + 2 Nombre de parts : 4
- Calculons le salaire imposable
SI= SB – CNSS salariale
SI = 828.688 – 33.148
SI = 795.540
- Calculons la base imposable
BI= SI x 80%
BI = 795.540 x 80%
BI= 636.432
- Calculons la base imposable annuelle
BIA= BI x 12
BIA = 636.432 x 12
BIA = 7.637.184
- Calculons le quotient familial
B.I.A
- TH = Nombre de parts
7.637.184
TH = 4
Q.F = 1.909.296
Barème d’application :
[0 – 464 000 [x 1% → (464.000 – 0) x 1% ; Soit : 4.640
L’IRPP = 1.142.248 / 12
L’IRPP = 95.187
▪ Calculons la contribution de solidarité à la couverture assurance maladie universelle
(CAMU).
Le salaire brut est de 828.688. La base de calcul de la CAMU est de 328.688 (828.688-500.000).
CAMU= 328.688 *0,5%
CAMU= 1.643
3-2 Les cotisations sociales et fiscales de l'employeur
a) charges sociales
1
4- Calcul du Net à payer
Net à payer= Salaire Brut - (CNSS salariale + IRPP + TOL+CAMU) + Primes non imposables
Net à payer= 732.710 (il s’agit du revenu que doit percevoir Mr MANU en fin du mois)
29
Section 2 : Présentation du bulletin de paie et livre de paie
30
A- Modèle du livre de paie
Part Salariale
Nom(s) Prénom(s) Salaire de base Primes imposables Heures Salaire brut Brut plafonné CNSS IRPP TOL CAMU Autres Total retenues Primes non Net
Suppl. à 1.200.000 4% retenues imposables
à payer
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Part Patronale
Nom(s) Prénom(s) Salaire brut Brut plafonné Brut plafonné AV : 8% AF : 10,03% AT : 2,25% CNSS 20,28% TUS : 7,5% Total part Coût de
à 1.200.000 à 600.000 Patronale l'employeur
32
CHAPITRE 3 : COMPTABILISATION DES FRAIS DE PERSONNEL
Introduction :
Toute entité rémunère son personnel. Les opérations qui interviennent entre l’entité et les
personnes qui lui sont liées par un contrat de travail sont enregistrées dans le compte « 42
Personnel ». Sont rattachées à ce compte, les opérations qui concernent les représentants du
personnel ou les organismes similaires.
Le Personnel de l’entité comprend toutes les personnes pour lesquelles est établi un bulletin
de salaire :
- le personnel de direction et d’encadrement, les employés, les ouvriers et les occasionnels
indépendamment de leur situation ou de leurs fonctions ;
- les représentants salariés ;
- les associées et les dirigeants de sociétés qui exercent des fonctions techniques ;
- les membres de la famille de l’exploitant exerçant un emploi salarié.
La lecture des articles 325, 350, 438 et 499 de l’acte uniforme de l’OHADA permet de
distinguer les différentes catégories du personnel.
Les opérations traitées par le compte personnel, d’une part, les rémunérations dues au
personnel, les avances et acomptes consentis au personnel et, d’autre part, les versements
effectués aux œuvres sociales internes et la fraction du salaire soumise à la saisie, en cas
d’opposition de tiers.
Quelques exceptions peuvent cependant être signifiées : Elles portent plus particulièrement
sur les prêts (immobilier, mobilier et installation) autorisés aux membres du personnel inscrit
au compte « 272 Prêts au personnel » et les flux de fonds non constitutifs de rémunération
des dirigeants sociaux enregistrés au compte « 46 Associés ».
A la clôture de l’exercice, il ne doit pas être effectué de compensation entre les sommes dues
au personnel et les montants qui seraient éventuellement dus par le personnel et qui
n’auraient pas été retenus sur le dernier salaire de l’exercice.
Les documents comptables portant les informations à enregistrer sont les suivants :
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1- Les fiches individuelles
Pour chaque salarié, une fiche individuelle est ouverte qui, permet de récapituler toutes les
informations concernant ce salarie : noms et prénoms, emploi occupé, salaires reçus durant
l’année, retenues effectuées …
2- Le bulletin de paie
Pour constater le paiement du salarie à la fin du mois, un bulletin de paie doit être établi à
chaque travailleur (article 90 du code du travail).
Ce bulletin détaillé d’une part, l’ensemble des rémunérations qui constitue le salaire brut et
d’autre part, les retenues sur salaires, leurs différences étant le salaire net.
3- Le livre de paie
Ce livre récapitule, tous les bulletins de paie émis par l’entité, et sert de base à la
comptabilisation des salaires.
C’est un document obligatoire exigé par les organismes sociaux et les services des impôts. Ce
document à plusieurs feuilles autocopiantes et comprend pour chaque salarié les
informations relatives à l’emploi occupé et aux rémunérations annuelles perçues. On y trouve
également les informations concernant les collaborateurs.
La déclaration annuelle des salaires constitue un instrument de contrôle pour les organismes
sociaux et le fisc.
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A. Comptabilisation des rémunérations
6611 Appointements, salaires, x
commissions,
6612 Primes + gratifications x
4421.1 TOL x
4472 IRPP X
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C. Comptabilisation du net à payer
422 Personnel, rémunérations dues x
5 Compte de trésorerie X
B- Charge fiscale
6413 Charge fiscale x
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BIBLIOGRAPHIE :
• Direction générale des impôts et des domaines. (2022). Code général des impôts
• Wojtas, S. (2011). Les ressources humaines pour les nuls. Paris : First Grund.
• Loi n°34-2013 du 30 décembre 2013 portant loi de finances pour l'année 2014,
République du Congo.
• Loi n°51-2021 du 31 décembre 2021 portant loi de finances pour l'année 2022,
République du Congo.
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