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I- Définition
Le salaire est défini comme la rémunération ou les gains susceptibles d’être
évalués en espèces qui sont dus en vertu d’un contrat de travail par un
employeur à un travailleur, soit pour le travail effectué ou devant être effectué,
soit pour les services rendus ou devant être rendus.
Un principe est dominant en la matière, celui de l’égalité de la rémunération
encore appelé principe de la non-discrimination. Il est exprimé à l’article 61
(2) selon lequel « à conditions égales de travail, d’aptitudes professionnelles, le
salaire est égal pour tous les travailleurs, quel que soit leur origine, leur sexe, leur
âge, leur statut et leur confession religieuse ».
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B- Les accessoires du salaire
Ils sont très variables. Mais l’on peut les regrouper en deux catégories les
accessoires en nature et les accessoires en espèce.
1- Les accessoires en nature
Ce sont des avantages non pécuniaires pouvant compléter le salaire versé
au travailleur. Ils constituent un élément du salaire et sont en conséquence
soumis à son régime juridique. Ils sont stipulés par le contrat de travail ou la
convention collective, ou prévus par la loi ou les usages en vigueur dans un
secteur professionnel. Les plus répandus sont :
- le logement, l’employeur est tenu d’assurer le logement de tout
travailleur qu’il a déplacé pour exécuter un contrat de travail nécessitant son
installation hors de sa résidence habituelle ou du lieu d’embauche. De plus
l’employeur doit également assurer le logement en nature de tout travailleur
dont la résidence habituelle se trouve située à une distance comprise entre 1
et 25 km du lieu de travail. Si l’employeur ne peut loger le travailleur, il est
obligé de lui verser une indemnité compensatrice (indemnité de logement) dont
le taux minimum est de 25% du salaire de base.
- la nourriture, Elle est due au travailleur logé avec sa famille. Lorsque
celui-ci ne peut se les procurer par ses propres moyens. Cette prestation est
fournie à titre onéreux.
- l’habillement, Il est dû lorsque les travaux effectués par le personnel
sont sales ou pénibles (mécanicien). Dans certaines professions, l’habillement
constitue en même temps une publicité pour l’entreprise (CAMAIRCO)
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- La prime de rendement, Bien que voisine des gratifications, elle s’en
distingue car elle est uniquement fonction du travail personnel du travailleur
qu’on veut inciter à de meilleurs résultats. Dans la pratique, on l’appelle aussi
prime de productivité, prime de résultat, prime d’efficience.
- La prime de technicité, C’est une prime accordée à certains travailleurs
en raison de leur grande spécialisation. Exemple : prime de l’informatique
- La prime de risque, Elle est due aux travailleurs dont la tâche comporte
un danger ou un péril plus ou moins grave. Exemple des gardiens de nuit, les
constructeurs d’immeubles.
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De même, aux termes de l’article 69 du code du travail, la mention « reçu
pour solde de tout compte » ou toute autre mention équivalente, n’est pas
opposable au travailleur. Dès lors, tout engagement souscrit par l’employé au
moment de son départ de l’entreprise ne vaut pas renonciation aux droits qu’il
tient du contrat.
Le salaire est également protégé vis-à-vis des tiers, créanciers du
travailleur. Ceux-ci peuvent certes saisir le salaire pour se faire payer, mais
une partie seulement de celui-ci est disponible.
Les modalités de saisie du salaire sont prévues de manière suivante :
- 1/10e de la fraction de salaire < ou = à 18 750 F
- 1/5e de la fraction de salaire strictement > 18 750 F et < ou = à 37 500F
- ¼ de la fraction de salaire strictement > 37 500 F et < ou = à 75 000F
- 1/3 de la fraction de salaire strictement > 75 000 F et < ou = à 112 500F
- ½ de la fraction de salaire strictement > 112 500 F et < ou = à 142 500F
- La totalité de la fraction > à 142 500 F
NB. La cession du salaire, c’est-à-dire, l’acte par lequel le travailleur s’engage
à attribuer son salaire à ses créanciers obéit au même régime que la saisie.