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1- L’état de résultat
a- Le modèle de référence :
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Le modèle de référence se présente comme suit :
Il est à noter que les coûts des ventes peuvent être déterminer selon la nature de
l’activité de l’entreprise :
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- Pour une entreprise de production
La détermination des coûts des ventes peut être sommairement comme suit :
b- Le modèle autorisé :
Dans ce modèle, les charges sont présentées selon leur nature c’est-à-dire en
fonction de la spécificité de chaque charge et d’une manière indépendante à la
destination de la charge, on parle alors des charges de personnel (avec tous types
confondus), des dotations aux amortissements quel que soit l’affectation des
immobilisations, etc.
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Ce modèle se présente comme suit :
Il est à noter qu’à partir de la balance des comptes des classes 6 et 7 (les charges et
les produits), on peut déterminer les différents postes de ce modèle.
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2- Les soldes intermédiaires de gestion :
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- La production P : Elle correspond à l’ensemble des biens et services produits par
une entreprise au cours d’un exercice, c’est-à-dire, la production vendue, la
production stockée et la production immobilisée (celle qui est conservée par
l’entreprise pour sa propre utilisation interne) :
La production vendue est évaluée en HT et au prix de vente facturé.
La production stockée correspond à la variation des stocks SF-SI et sur la base
du coût de production.
La production immobilisée est évaluée en HT aussi.
Cet indicateur est plus large que le chiffre d’affaires dans la traduction de l’activité d’une
entreprise, malgré la non homogénéité de valorisation de la production vendue (en prix de
vente) et les composantes de la production (en coût de production).
Il est à remarquer que si une entreprise exerce une activité de transformation et une
activité de négoce (ventes de marchandises en leur état), on peut calculer une marge totale
MT comme suit :
MT = MC + M/CM
Avec M/CM (marge sur coût des matières) = Production de l’exercice – coût des matières
consommées
VAB = MC + M/CM – Autres charges externes (les services et autres services extérieurs)
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Le taux de valeur ajoutée = VAB / Production de l’exercice, qui traduit le degré
d’intégration d’une entreprise c’est-à-dire sa capacité à assurer elle-même le maximum de
phases de production, ainsi plus ce taux est élevé, plus l’entreprise est intégrée
(l’intégration dépend entre autre de la stratégie de l’entreprise en terme de flexibilité,
indépendance économique, sous-traitance…)
La productivité du personnel = VAB / Effectif des employés, qui donne une moyenne
sur l’efficacité des employés dans l’effort de création de richesse.
Remarque : une VAB élevée n’est pas nécessairement un signe de bonne santé pour
l’entreprise puisqu’on peut se trouver dans une situation de mauvaise performance
commerciale ou également une trésorerie déficitaire.
EBE = VAB – (impôt et taxes indirectes (autres que l’impôt sur les bénéfices) + charges du personnel)
L’EBE représente le revenu disponible permettant de rémunérer les capitaux investis (internes ou
fonds propres et externes ou dettes) après rémunération du facteur travail (personnel).
- Résultat des activités ordinaires RAO : Il correspond à l’EBE corrigé par la politique
d’investissement, d’amortissement, de provision et de financement de l’entreprise.
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- La capacité d’autofinancement CAF : Elle représente le surplus monétaire généré par
l’ensemble des opérations effectuées par l’entreprise à l’exception des plus ou moins-values
dues à la cession d’immobilisations. C’est un flux de trésorerie potentiel qui est susceptible
de se transformer en liquidité.
Ou encore
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Application :
A partir des données ci-après, il vous est demandé de déterminer les Soldes Intermédiaires de
Gestion (SIG) ainsi que la CAF. Commenter l’évolution de la situation de la performance de
l’entreprise.
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3- L’analyse par les ratios :
Plusieurs ratios sont donc possibles à développer pour apprécier la rentabilité d’une
entreprise, et ce plaçant du côté des propriétaires ou du côté des managers ou encore du
coté de toute partie prenante dans l’activité et les relations de l’entreprise avec son
environnement (Etat, personnel, autres créanciers…).
a- La rentabilité commerciale :
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b- La rentabilité économique :
Signalant enfin que la mesure de cette rentabilité économique peut se mesurer par
divers autres ratios en utilisant par exemple le résultat d’exploitation, l’EBE ou
toute autre indicateur de performance économique d’une entreprise.
c- La rentabilité financière :
Elle permet de mesurer la capacité des capitaux investis par les actionnaires et
associés (capitaux propres) à dégager un certain profit. En d’autre terme, la
rentabilité financière permet de se placer du côté des propriétaires de l’entreprise
pour leur renseigner sur les bénéfices nets réalisés en retour sur les apports qu’ils
ont mis à la disposition de la firme.
La rentabilité financière peut également être mesurée par le ratio suivant :
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Rf = Résultat net / Capitaux propres
La réponse à cette question doit tenir compte de plusieurs éléments qui garantissent
l’efficacité des fonds investis tel que la rentabilité économique, le niveau de la dette de
l’entreprise, la rotation des actifs, etc.
Dans la théorie et la pratique financière, plusieurs outils ont été mis en œuvre pour
expliquer la rentabilité financière par la rentabilité économique et le niveau de la dette,
dont on cite les deux relations suivantes :
La relation de DUPONT
Ainsi, une Rf faible ou élevée peut être due à l’un ou la somme de ces effets.
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Rf = Ré + (Ré – i*) x D/CP
Avec i* le coût moyen de la dette (taux d’intérêt moyen) et D la valeur totale de
la dette. Le rapport (D/CP) s’appelle le levier.
Application 1
Eléments H1 H2 H3 H4
Actifs 2000 2000 2000 2000
Capitaux propres 2000 1000 800 800
Dettes 0 1000 1200 1200
i* 0% 5% 7% 7%
BAI et avant IS 400 400 400 100
Charges financières
Résultat avant IS
IS 30%
Résultat net
Ré
Rf
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Application 2 :
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Chapitre 3 Analyse financière par les flux
Un flux économique est un mouvement de valeur ou encore le transfert d’un bien, la
prestation d’un service ou d’une certaine quantité de monnaie de l’entreprise ou vers
elle, d’où, la distinction entre les flux réels et les flux financiers.
Un « stock » est plutôt une mesure d’un élément (poste comptable dans le bilan par
exemple) à une date donnée c’est-à-dire sa valeur à l’ouverture ou à la clôture d’un
exercice.
Le bilan adopte alors une approche basée sur les stocks (valeur de chaque poste à une
date donnée), et donc, ne donne aucune information sur l’évolution de ce poste au cours
d’une période. Par exemple, le poste « CLIENTS » renseigne sur la valeur des créances
à la fin de l’exercice sans autant donner un détail sur l’évolution de ce poste tout au
long de l’exercice, ou encore, le poste « LIQUIDITE » informe sur la situation de la
trésorerie en fin d’exercice sans savoir quels mouvements d’entrées et de sorties ont
été intervenues sur toute cette période.
L’état de résultat, par contre donne plus de détail sur les ressources internes (les
produits) et les emplois définitifs (les charges) intervenus au cours de l’année. Cette
approche est plutôt basée sur la notion de « flux » puisqu’elle donne une idée sur la
formation du résultat de l’année.
Toutefois, bilan et état de résultat, tous les deux n’expliquent pas les mouvements de
la trésorerie ou plus généralement, les mouvements des emplois et des ressources au
cours de l’exercice. C’est la raison pour laquelle la comptabilité exige l’élaboration d’un
document de synthèse permettant de visualiser l’origine et la destination des flux de
trésorerie de l’ensemble de l’exercice selon qu’ils se rapportent à l’exploitation, à
l’investissement ou au financement, c’est l’état de flux de trésorerie.
Dans le chapitre suivant, on procédera d’abord, par une présentation rapide de l’état
de flux de trésorerie tel qu’il préconisé par le système comptable tunisien, ensuite, on
donnera plus de détail sur le tableau de financement (sa présentation, son élaboration
et son interprétation).
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1- L’état de flux de trésorerie :
L’état de flux de trésorerie est le troisième document de synthèse préconisé par
le système comptable des entreprises tunisiennes, il permet de fournir des
informations et des données spécifiques qui caractérise qui reflètent les
caractéristiques des opérations générant des flux de trésorerie. Il explique en fait,
la variation globale de la trésorerie en distinguant les flux de trésorerie liés à trois
catégories d’opérations réalisées par l’entreprise qui sont : les opérations
d’exploitation, les opération d’investissement et les opérations de financement.
Ce document explique la contribution de chaque fonction à la variation globale de
la trésorerie qui est considérée comme indicateur clef de l’entreprise.
La variation de la trésorerie s’explique par les flux d’encaissements effectifs et les
flux de décaissements effectifs enregistrés au cours de l’exercice.
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Le système comptable tunisien préconise deux modèles pour l’élaboration de cet état de
flux de trésorerie, le modèle de référence et le modèle autorisée.
N N-1
Flux de trésorerie liés à l’exploitation
- Résultat de l’exercice
- Ajustement pour amortissements et provisions
- Les plus ou moins-values sur cessions
- Les variations des stocks
- Les variations des créances
- Les variations des autres actifs
- Les variations des dettes fournisseurs
- Les variations des autres dettes d’exploitation
Flux de trésorerie provenant ou affectés à l’exploitation A
Flux de trésorerie liés à l’investissement
- Décaissements provenant de l’acquisition des
immobilisations incorporelles et corporelles
- Encaissements provenant des cessions des
immobilisations incorporelles et corporelles
- Décaissements provenant des acquisitions des
immobilisations financières
- Encaissements provenant des cessions des
immobilisations financières
Flux de trésorerie provenant ou affectés aux investissements B
Flux de trésorerie liés au financement
- Augmentation du capital
- Dividendes et autres distributions
- Obtention de nouveaux emprunts
- Remboursement des emprunts
Flux de trésorerie provenant ou affectés au financement C
Variation de la trésorerie A+B+
C
Trésorerie au début de l’exercice
Trésorerie à la clôture de l’exercice
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Le modèle de référence diffère du modèle autorisé au niveau de la détermination des
flux de trésorerie liés à l’exploitation qui sont plutôt calculés directement à partir des
produits encaissés et des charges décaissées au cours de l’exercice. Le reste des flux est
présenté de la même manière que le premier modèle. Cette partie de flux de trésorerie liés
à l’exploitation se présente comme suit :
2- Le tableau de financement :
Le tableau de financement effectue des regroupements des flux des emplois et des
ressources de l’exercice, de manière à assurer la liaison financière entre le bilan
d’ouverture et celui de clôture de l’exercice.
En effet si les indicateurs de l’équilibre financier (FR, BFR et TN) sont déterminés à
partir du bilan d’un exercice donné, le tableau de financement permet de renseigner sur
les origines de la variation de ces indicateurs entre deux exercices consécutifs.
FR = BFR + TN
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Ainsi, toute augmentation d’un poste d’actifs ou une diminution d’un poste de capitaux
propres ou passifs fait ressortir un flux d’emploi. Et au contraire, toute augmentation
d’un poste de capitaux propres ou passifs, ou une diminution d’un poste d’actifs fait
ressortir une ressource. A titre d’exemple, on cite :
- La première partie du haut du bilan qui prend en compte les variations des valeurs
immobilisées, des capitaux propres et des dettes à long terme, à laquelle on ajoute
la capacité d’autofinancement (CAF) relative aux ressources interne dégagée par
l’entreprise. Cette partie permet de dégager la variation du fonds de roulement
(ΔFR).
- La deuxième partie du bas du bilan qui tient compte des variations des différents
postes des actifs circulants et des passifs circulants, qu’on peut également scinder
en trois sous-parties relative aux éléments liés à l’exploitation, éléments hors
exploitation et les mouvements de la trésorerie. Cette partie permet de donner les
variations du besoin en fonds de roulement (ΔBFR) et de la trésorerie nette (ΔTN).
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Total des emplois Total des ressources
ΔFR (ressources nettes) ΔFR (emplois nets)
Où :
- Les charges non décaissables sont constituées par les dotations aux
amortissements, les dotations aux provisions, les dotations aux résorption, les
charges nettes sur les cessions des immobilisations et des valeurs mobilières (les
moins-values de cessions) et de toute autre charge qui n’entraine aucune sortie de
liquidité (exemple : perte sur créances irrécouvrables).
- Les produits non encaissables sont composés des reprises sur amortissements et
provisions, des plus-values de cessions, les quote-part de subventions
d’investissement virées aux résultat de l’exercice.
Ces variations peuvent être déduites à partir des relations de liaison existantes
entre les différents postes du haut du bilan, dont on cite :
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Pour les emprunts on a :
Il est à remarquer que les réserves peuvent subir des variations à la hausse et à la
baisse, ainsi on aura :
Ces données peuvent aussi récapitulées dans des tableaux retraçant les différentes
variations en terme d’augmentations et de diminutions, qu’on présentera comme
suit :
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plutôt une annulation de ladite provision (réintégration dans le compte du terrain
cédé)
Etc..
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b- La deuxième partie du tableau de financement :
Cette partie est fondée sur le calcul des différentes variations des postes du
bas du bilan, à savoir, l’actif courant et le passif courant. Ainsi, toute
augmentation d’un actif est considéré un emploi, alors que toute diminution est
plutôt une ressource, et inversement pour les passifs.
Emplois Ressources
Augmentation d’actifs Augmentation de passifs
courants autre que la courants autre que les
liquidité. dettes bancaires à CT.
Diminution de passifs Diminution d’actifs
courants autre que les courants autre que la
dettes bancaires à CT. liquidité.
Variation du BFR (Ressources nettes) Variation du BFR ( emplois nets)
Augmentation de la Augmentation des dettes
liquidité. bancaires à CT.
Diminution des dette Diminution de la liquidité.
bancaires à CT.
Variation de la TN (Ressources Variation de la TN ( emplois nets)
nettes)
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