Comptabilité Générale 2 Complet PDF

Filière : technico-commercial
Niveau : 2ème année

Elément du module : comptabilité et gestion financière
Partie I : analyse de l’exploitation

Chapitre 1 : l’analyse du Compte des Produits et Charges (CPC)
Le compte de produits et charges du PCM est présenté en liste, il reprend les soldes des comptes
de gestion (classe 6 et 7) après avoir été classés dans des rubriques définies par le plan
comptable. Le premier classement qui apparaît clairement consiste à séparer l’ensemble de ces
comptes en trois catégories :
• Les comptes de charges et de produits d’exploitation décrivent toutes les opérations de

l’exercice liées au cycle d’achat, de production et de vente ;
• Les comptes de charges et de produits financiers regroupent les emplois et les ressources
de l’exercice liés au financement des cycles d’exploitation et d’investissement ;
• Les comptes de charges et de produits non courants isolent enfin les opérations qui ne
correspondent pas à l’exploitation normale de l’entreprise.
Ainsi, le CPC fait apparaître les résultats intermédiaires suivants :
Résultat d’exploitation = Produits d’exploitation – Charges d’exploitation

Résultat financier = Produits financiers – Charges financières
Résultat courant = Résultat d’exploitation + Résultat financier
Résultat non courant = Produits non courants – Charges non courantes
Résultat avant impôt = Résultat courant + Résultat non courant
Résultat net = Résultat avant impôt – Impôt sur les sociétés
Cette classification permet un premier niveau d’explication du résultat de l’exercice en

calculant un résultat par type de charges et de produits. Le plan comptable propose toutefois
d’aller plus loin dans l’analyse économique du résultat en faisant apparaître plusieurs étapes
explicatives de la formation du résultat ; chacune de ces étapes est appelée solde intermédiaire
de gestion.
I- L’Etat des Soldes de Gestion (E.S.G)
1- Définition
L'état des soldes de gestion (E.S.G) constitue le troisième état de synthèse qui n'est
obligatoire que pour les entreprises réalisant un chiffre d'affaires supérieur à 7,5 millions
de dirhams. L’ESG comporte deux tableaux :
• Le tableau de formation du résultat (TFR) : comme son nom l’indique, il fournit une
analyse en cascade des différentes étapes de la formation du résultat ;
1
• Le tableau de calcul de la capacité d’autofinancement (CAF) : il sert à calculer la capacité

d’autofinancement de l’entreprise
2- Le Tableau de Formation des Résultats (TFR)
2.1- Présentation
Ce tableau met en évidence la hiérarchie de calcul des soldes intermédiaires de gestion ( Voir
plan comptable).
2.2- Signification des soldes
a- La marge brute sur ventes en l’état
Appelée aussi marge commerciale, c’est un solde réservé aux seules activités de négoce (achat
puis revente en l’état de marchandises). Elle se calcule par différence entre les ventes de
marchandises en l’état et les achats revendus de marchandises (achats de marchandises
diminués de la variation des stocks).
Marge brute sur ventes en l’état = ventes de marchandises en l’état (nettes des RRR
A) – Achats revendus de marchandises (nettes RRR O).
b- La production de l’exercice
La production est un solde réservé aux seules activités de transformation (production de biens
ou prestations de services) des entreprises. Elle représente aussi bien la production vendue que
la production stockée (variation de stocks de produits) et la production immobilisée
(immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même).
Production de l’exercice = ventes de biens et services produits + variation de stocks de

produits + immobilisations produits par l’entreprise pour elle-même.
c- La valeur ajoutée ( VA)
La valeur ajoutée exprime la création de richesses effectuée par l’entreprise au cours de

l’exercice grâce à ses facteurs de production. Elle se calcule par différence entre la somme de
la marge brute et de la production de l’exercice d’une part et le coût des biens et services
externes qu’elle a consommés d’autre part.
V.A = marge brute + production de l’exercice – consommations de l’exercice.
La valeur ajoutée constitue un indicateur pertinent du poids économique et de la taille de

l’entreprise. Ainsi, une entreprise de distribution qui achète et revend des équipements par
exemple aura une valeur ajoutée faible, alors qu’une société industrielle aura une valeur ajoutée
plus forte. La V.A. sert à rémunérer :
• Le personnel : salaires et charges ;
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• L’Etat : impôts et taxes ;

• Les bailleurs financiers : frais financier
• Le capital : dividendes ;
• Le renouvèlement des investissements : amortissements.
d- L’excédent brut d’exploitation ( EBE)
L’excédent brut d’exploitation représente le surplus dégagé par l’entreprise à travers son cycle
d’exploitation. C’est ce qu’il reste de la valeur ajoutée après rémunération du facteur travail et
après paiement des impôts et taxes (hors impôts sur les sociétés).
E.B.E = valeur ajoutée + subventions d’exploitation – impôts et taxes – charges du

personnel
Remarque : Si le solde est négatif, il s’agira d’une insuffisance brute d’exploitation (IBE)
L’EBE constitue une bonne mesure de performance industrielle et commerciale de l’entreprise.

Plus l’EBE est important, plus l’entreprise gagne de l’argent.
e- Le résultat d’exploitation
Il figure à la fois dans le CPC en liste et dans l’ESG. Il traduit la performance économique de
l’entreprise en dehors de tout choix financier et tout événement non courant. Il se calcule à
partir de l’EBE en tenant compte des charges et produits calculés (dotations et reprises
d’amortissement et de provisions, transferts de charges) et des autres charges et produits
d’exploitation.
Résultat d’exploitation = EBE + autres produits d’exploitation – autres charges

d’exploitation + reprises d’exploitation + transferts de charges – dotations
d’exploitation.
f- Le résultat financier
C’est un solde qui permet d’apprécier la performance financière de l’entreprise compte tenu de
sa politique de financement liée à son activité courante.
Résultat financier = Produits financiers – Charges financières
g- Le résultat courant
Le résultat courant mesure la performance de l’entreprise après prise en compte de ses choix de
financement (donc des charges financières qu’ils génèrent) et de ses placements (au travers des
produits financiers ainsi dégagés). Ce résultat exclut tout événement non courant.
Résultat courant = résultat d’exploitation + résultat financier
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h- Le résultat non courant
Il résulte des opérations exceptionnelles de l’entreprise.
Résultat non courant = Produits non courants – charges non courantes
i- Le résultat net
Il s’agit du dernier résultat, obtenu en corrigeant le résultat courant des opérations non,
courantes et en déduisant l’impôt sur les résultats.
Résultat net = résultat courant + résultat non courant – impôt sur les résultats
Le résultat net constitue la mesure comptable de l’enrichissement ou de l’appauvrissement de

l’entreprise. C’est ce résultat qui est soumis à l’assemblée générale ordinaire pour en décider
l’affectation.
II- Le tableau de calcul de la capacité d’autofinancement (CAF)
1- Présentation
Le tableau proposé par l’ESG pour calculer la CAF procède par la méthode additive :
▪ Méthode additive
CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT – AUTOFINANCEMENT

Exercice Exercice
précédent
1 Résultat net de l’exercice :
Bénéfice +
Perte -
2 + Dotations d’exploitation (¹)
3 + Dotations financières (¹)
4 + Dotations non courantes (¹)
5 - Reprises d’exploitation (²)
6 - Reprises financières (²)
7 - Reprises non courantes (²) (³)
8 - Produits de cession d’immobilisations
9 + Valeur nette d’amortissement des immobilisations cédées
I = CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT
- Distribution de bénéfices
II = AUTOFINANCEMENT
(¹) : A l’exclusion des dotations relatives aux actifs et passifs circulants et à la trésorerie ;
(²) : A l’exclusion des reprises relatives aux actifs et aux passifs circulants et à la trésorerie ;
(³) : Y compris reprises sur subventions d’investissements.
Remarque : la CAF peut être calculée autrement à partir de l’EBE (La méthode
soustractive).
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2- Signification de la capacité d’autofinancement

Pour se maintenir et se développer, l’entreprise doit procéder à des investissements de
renouvellement ou d’expansion, faire face à la dépréciation de ses actifs et assurer le
financement du besoin généré par l’exploitation. Pour ce faire, l’entreprise a le choix entre un
ensemble de ressources dont l’origine peut être externe (augmentation du capital, dettes de
financement…) ou interne. S’agissant des ressources internes, ce sont celles secrétées par
l’activité de l’entreprise et qui sont désignées par les termes capacité d’autofinancement et
d’autofinancement. La capacité d’autofinancement se calcule selon deux méthodes conduisant
au même résultat (Additive et soustractive).
3- L’autofinancement
C’est le surplus monétaire généré par l’activité de l’entreprise et conserver durablement pour le
financement.
Autofinancement = CAF – Dividendes distribués.
III- Les ratios liés aux soldes de gestion
Un ratio est un rapport entre deux grandeurs caractérisant l’activité, la situation ou les
performances économique d’une entreprise. Un ratio s’exprime souvent en pourcentage.
a- Les ratios de l’évolution de l’activité
Elle est mesurée par le taux de variation d’un indicateur d’activité. Traditionnellement, cet
indicateur est le chiffre d’affaires HT.
Taux de variation du chiffre d’affaires = Chiffre d’affaires (n1) - chiffre d’affaires ( n0)
/ chiffre d’affaires ( n0).
Cependant, la valeur ajoutée semble un indicateur plus approprié :
Taux de variation de la VA= VA ( n1) – VA (n0) / VA (n0)
b- Les ratios de la profitabilité ou de la rentabilité commerciale
L’étude de la profitabilité met en relation une marge ou un profit avec le niveau d’activité
(mesuré par le chiffre d’affaires).
▪ Taux de marge commerciale
Résultat net de l’exercice / CA HT
▪ Taux de marge industrielle
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EBE / CA HT
c- le ratio de la capacité de remboursement
Dettes financières / CAF
Ce ratio montre dans quelle mesure la CAF est suffisante pour assurer le remboursement des
dettes financières. Si ce ratio est trop élevé, l’entreprise ne pourra pas s’endetter davantage (les
banques exigent habituellement que les dettes n’excèdent pas trois fois la CAF).
d- les ratios de la VA
▪ Taux d’intégration
Taux d’intégration = valeur ajoutée / Production
Ce ratio concerne exclusivement les entreprises ayant une activité de transformation ; il mesure
la capacité de l’entreprise à générer de la richesse à partir des biens ou services achetés à des
tiers. Les ratios de répartitions de la valeur ajoutée : La richesse crée par l’entreprise est répartie
entre :
Le personnel Charges de personnel/ Valeur ajoutée

Les prêteurs Charges financières/ Valeur ajoutée
L’entreprise et ses propriétaires Capacité d’autofinancement/ Valeur ajoutée
L’Etat Impôts et taxes /Valeur ajoutée
Actionnaire Dividendes / Valeur ajoutée
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Chapitre 2 : reclassement des charges et des produits par variabilité
Mise en situation
La S.A.R.L SORBO est une petite entreprise industrielle spécialisée dans la fabrication, à partir
d’une seule matière première, d’un produit unique « Ventilo » utilisé dans plusieurs industries.
Elle vous donne l’évolution de ses charges d’exploitation en fonction de différents niveaux
d’activité.
Niveau d’activité 0 1000 2000 4000

Charges
Matières 1ères consommées 20.000

Loyer des locaux 15.000
Salaires 6.000 16.000
Dotations aux amortissements 10.000
Consignes
▪ Compléter le tableau ci-dessus ;
▪ Représenter graphiquement l’évolution de chacune de ces charges en fonction de
l’activité ;
▪ Quelles conclusions peut-on en tirer ?
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En comptabilité générale, les charges sont regroupées selon leur nature. Cependant, il est
possible d’analyser ces charges en fonction de leur comportement vis-à-vis de la variation
du volume de l’activité de l’entreprise. Généralement, on distingue :
Charges fixes Charges variables charges semi-variables
I- analyse des charges par variabilité
1- charges variables ou charges opérationnelles
1.1.- définition
Les charges variables ou opérationnelles sont des charges qui varient en fonction du volume
d’activité. Généralement, on considère que les charges variables sont proportionnelles au
niveau d’activité.
Les charges variables de l’entreprise

Les matières et fournitures consommées ;
Les différentes consommations d’énergie ;
Une partie des charges du personnel.
2- charge fixes ou charges de structure
2.1- définition
Les charges fixes sont indépendantes de l’activité. Elles sont par contre liées à la structure
de l’entreprise.
Les charges fixes de l’entreprise

L’amortissement ;
Les frais des services administratifs ;
Le loyer ;
La rémunération des cadres…
3- charges semi-variables ou mixtes
3.1- définition
Les charges semi-variables sont des charges qui comprennent une partie variable et une
partie fixe. En pratique, la plupart des charges sont semi-variables. D’où la nécessité de les
éclater en charges variables et charges fixes.
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Application
Une étude des charges et des produits de l’entreprise MATEX a permis d’établir la
répartition des charges et des produits en fixes et variables.
▪ Clés de répartition des charges
Charge Montant Charges Charges fixes Clés de

variables reclassement
Achats 93.200 100% variables
Autres charges externes 24.000 40% variables
Impôts et taxes 20.000 70% fixes
Charges de personnel 48.000 ¼ variables
Dotations d’exploitation 32.000 100% fixes
Charges financières 4.800 75% fixes
Total 222.000
▪ Clés de répartition des produits
Produits Montants Produits Produits fixes Clés de

variables reclassement
Ventes 300.000 100% variables
Autres produits d’exploitation 5.000 100% fixes
Reprises d’exploitation 2.000 100% fixes
Produits financiers 5.000 100% fixes
312.000
Consignes
▪ Compléter les deux tableaux ci-dessous
II- Le tableau d’exploitation différentiel ( TED)
1- Terminologie
1.1- coût variable (CV)
Le coût variable regroupe l’ensemble des charges opérationnelles ou variables d’une entreprise.
▪ Calcul du coût variable de l’entreprise MATEX
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1.2- marge sur coût variable (MCV)
Le MCV représente le résultat restant à la disposition de l’entreprise après couverture des

charges variables. Ce résultat sert à couvrir les charges fixes et éventuellement laisser à
l’entreprise un bénéfice. Le rapport de la MCV au chiffre d’affaires est appelé taux de marge
sur coût variable :
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𝑴𝒂𝒓𝒈𝒆 𝒔𝒖𝒓 𝒄𝒐û𝒕 𝒗𝒂𝒓𝒊𝒂𝒃𝒍𝒆

𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝑴𝑪𝑽 =
𝑪𝒉𝒊𝒇𝒇𝒓𝒆𝒔 𝒅′𝒂𝒇𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔
▪ Calculer le MCV de l’entreprise MATEX

▪ Dégager le Taux de MCV de l’entreprise MATEX
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2- Présentation du TED
Le reclassement des charges par nature en charges fixes et variables permet de présenter un
tableau de résultat par variabilité appelé : Tableau d’exploitation différentiel.
Eléments Montants Marges %

Chiffres d’affaires 100%
Achats
Autres charges variables
Coût variable
Marge sur coût variable
Charges fixes
Produits fixes
Coût fixe
Résultat courant
III- Seuil de rentabilité
Quand les charges fixes sont totalement couvertes, le résultat devient nul et l’entreprise entre
dans sa phase bénéficiaire. On dit que l’entreprise a atteint son seuil de rentabilité.
1- Définition
Le seuil de rentabilité ou le chiffre d’affaires critique est la valeur minimale du chiffre d’affaires
à partir de laquelle l’exploitation devient rentable. Nous pouvons donc établir les égalités
suivantes :
Résultat courant = 0
Marge sur coût variable= coûts fixes
Chiffre d’affaires = coûts fixes+ coûts variables
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1.1- Détermination algébrique
Soient :
▪ Résultat courant : RC
▪ Marge sur coût variable = MCV
▪ Taux de marge sur coût variable : TMCV
▪ Coûts fixes : CF
▪ Seuil de rentabilité : SR
On sait que :
▪ RC= MCV- CF
▪ RC = (TMCV * CA) - CF
Au seuil de rentabilité :
▪ CA = SR
▪ RC= 0
▪ 0 = (TMCV * SR)- CF
D’où:
𝑪𝒐û𝒕𝒔 𝒇𝒊𝒙𝒆𝒔
𝑺𝒆𝒖𝒊𝒍 𝒅𝒆 𝒓𝒆𝒏𝒕𝒂𝒃𝒊𝒍𝒊𝒕é =
𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒎𝒂𝒓𝒂𝒈𝒆 𝒔𝒖𝒓 𝒄𝒐û𝒕 𝒗𝒂𝒓𝒊𝒂𝒃𝒍𝒆
1.2- Utilité du seuil de rentabilité
La connaissance du seuil de rentabilité est importante pour les dirigeants de l’entreprise dans la
mesure où il correspond au niveau minimal d’activité pour lequel l’exploitation commence à
être bénéficiaire. D’autre part, le seuil de rentabilité sert à calculer un certain nombre
d’indicateurs de gestion.
1.2.1- Marge de sécurité
Marge de sécurité = Chiffre d’affaires atteint – seuil de rentabilité
Exemple
▪ CV réalisé : 300.000
▪ Seuil de rentabilité : 225.000
▪ Marge de sécurité = 75.000 dhs
Commentaire
Le chiffre d’affaires peut baisser de 75.000 dhs sans que l’entreprise n’enregistre de perte.
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1.2.2- indice de sécurité
Indice de sécurité = Marge de sécurité / chiffre d’affaires
Exemple
Indice de sécurité = 75.000/ 300.000 = 25%
Commentaire
Pour rendre l’exploitation déficitaire, le chiffre d’affaires doit baisser à plus de 25%.
1.2.3- Date de réalisation du seuil de rentabilité (la date du point mort)
Il est possible de déterminer la date à laquelle le seuil de rentabilité a été réalisé.
300.000 ------------------------- 12 mois1

225.000 ------------------------- X mois
X = 9 mois
La date du point mort correspond au 1er octobre. C’est la date à partir de laquelle la rentabilité
va commencer à être réalisée.
Application
Extrait du compte de produits et charges Exercice du 01/01/2019 au 31/12/2019

Chiffre d’affaires 6 450 000
Résultat courant 1 281 000
Informations complémentaires
▪ Le taux du coût variable est de 65 %.

▪ Le chiffre d’affaires est réparti régulièrement sur 11 mois : l’entreprise ferme le mois
de mai.
Consignes
1. Présenter le tableau d’exploitation différentiel simplifié ;

2. Calculer le seuil de rentabilité ;
3-Calculer l’indice de sécurité ;
3. Déterminer la date de réalisation du seuil de rentabilité ;
4. Interpréter les résultats obtenus.
1 Nous supposons que l’entreprise travaille toute l’année.
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Partie II : l’emprunt indivis et le choix d’investissement

Chapitre 1 : les emprunts indivis
Mise en situation
Pour financer un important investissement, l’entreprise MATEX a contracté le 01/01/2019, un
emprunt bancaire dont les caractéristiques sont les suivantes :
Montant de l’emprunt 200 000 DH

Mode de remboursement Par annuités constantes
Taux d’intérêt annuel 12%
Durée de remboursement 5 ans
1ère échéance Un an après l’emprunt
Consignes
▪ Calculer le montant de l’intérêt annuel à verser en 2020 ;

▪ De quoi est composé le montant à verser à la banque chaque année ?
▪ L’entreprise MATEX a contracté un emprunt auprès de combien de prêteurs ?
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I- Généralités
L’emprunt indivis est un emprunt ordinaire, contracté auprès d’un seul prêteur2. Les conditions
de l’emprunt sont fixées au moment de la signature du contrat (montant de l’emprunt, taux
d’intérêt…). Pour rembourser l’emprunt, l’emprunteur verse à la fin de chaque période (année,
mois, semestre…), une somme d’argent comportant3 :
- Une part de la somme empruntée appelée l’amortissement ou le principal ;

- Des intérêts portant sur le capital restant dû.
Annuité (remboursement annuel) = intérêts annuels + amortissements annuels
Plusieurs modes de remboursement sont pratiqués mais dans notre cours, nous retiendrons le
remboursement par annuités constantes.
2 A la différence de l’emprunt obligataire prêté auprès de plusieurs prêteurs.

3 Si le remboursement est annuel, on verse une annuité. Si ce dernier est mensuel, on verse alors une mensualité ;
Il y a lieu de rappeler que l’annuité versée à la banque doit être TTC.
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II- Le remboursement par annuités constantes
Il y a lieu d’établir un tableau d’amortissement de l’emprunt. Pour ce faire, on a besoin de faire

des calculs intermédiaires.
1- Le calcul de l’annuité constante
▪ Terminologie et formule de calcul
Vo valeur de l’emprunt (valeur actuelle)

a annuité
i le taux d’intérêt
n nombre d’années de l’emprunt
1- (1+i)-n
Vo = a
i
L’annuité est égale donc :
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3- Relations fondamentales
Période Capital Intérêt Amortissement Annuités Capital restant dû en
restant dû en Vx i constantes fin de période
début de
période
V
1 Vo Vo i A1 a1= Vo i + A1 V1= Vo – A1
2
3
4
5
2- Tableau d’amortissement de l’emprunt

Période Capital restant dû Intérêt Amortissement Annuités Capital
en début de période Vx i constantes restant dû en
V fin de période
2020 200.000
2021
2022
2023
2024
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II- Le remboursement par amortissements constants
Montant de l’emprunt : 300 000

Mode de remboursement : par amortissement constant
Taux d’intérêt : 12% l’an
1ère échéance : un an après l’emprunt
Durée de remboursement : 4 ans
Amortissement : Vo/n
= 300 000/ 4 = 75 000
I = 300 000 * 0.12 = 36 000
2- Tableau d’amortissement de l’emprunt

Période Capital restant dû Intérêt Amortissement Annuité Capital
en début de période Vx i constant restant dû en
V fin de période
1 300.000 36 000 75 000 111 000 225 000
2 225 000 27 000 75 000 102 000 150 000
3 150 000 18 000 75 000 93 000 75 000
4 75 000 9 000 75 000 84 000 0
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Chapitre 2 : le choix d’investissement
Mise en situation
Pour accroître sa capacité de production, l’entreprise MATEX envisage l’acquisition d’une

nouvelle machine dont le coût d’acquisition (HT) est de 1.600.000 dhs au comptant et dont la
durée de vie est de 5 ans. A la fin de la 5ème année, cette machine totalement amortie, pourrait
être revendue à 60.000 DH.
Années 1 2 3 4 5
Recettes en DH 400.000 650.000 1.280.000 960.000 700.000
Dépenses en DH 180.000 270.000 560.000 320.000 300.000
Consigne
▪ Déterminer les flux nets de trésorerie dégagés par cet investissement
Années 1 2 3 4 5
Recettes en DH 400.000 650.000 1.280.000 960.000 700.000
Dépenses en DH 180.000 270.000 560.000 320.000 300.000
Flux nets de
trésorerie
I- Notion de la rentabilité des investissements
1- Définition de l’investissement
C’est l’engagement de dépenses certaines dans l’espoir de réaliser un gain futur.
2- la rentabilité de l’investissement
Evaluer un projet d’investissement consiste à comparer deux éléments : les gains futurs et
capital engagé. L’investissement est dit rentable si les gains espérés sont supérieurs au capital
initial engagé.
3- les caractéristiques de l’investissement
3.1- Terminologie
Capital investi La dépense initiale de Le coût d’acquisition se compose de :

l’entreprise ( coût d’acquisition) Prix d’acquisition+ frais accessoires+ droits
de douanes ( en cas d’import).
Durée de vie La durée d’exploitation du projet Comme il est difficile à prévoir cette durée,
on retient généralement la durée
d’amortissement
Flux nets de Les rentrées nettes d’argent ( On l’appelle également les Cash-flows
trésorerie Recettes – Dépenses) Cash-flow = recettes- charges décaissables
Valeur La valeur de cession du bien Le prix de cession doit être ajouté au dernier
résiduelle l’objet de l’investissement cash-flow.
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II- étude de la rentabilité d’un investissement
Etudier la rentabilité d’un investissement conduit à comparer le capital engagé à l’ensemble des
cash-flows. Cette comparaison doit se faire dans la même date. En général, on choisit la date 0.
Plusieurs critères d’évaluation seront retenus :
▪ La valeur actuelle nette (VAN) ;

▪ Le taux interne de rentabilité (TIR) ;
▪ Le délai de récupération ;
▪ L’indice de profitabilité.
1- la valeur actuelle nette (VAN)
La VAN est la différence entre les cash-flows actualisés à l’époque 0 et le capital investi à
l’époque 0. Il y a donc lieu de ramener les flux nets à la date 0 pour faire la comparaison.
1.1- Illustration
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1.2- exemple 1 et commentaire (l’entreprise MATEX)
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1.3- exemple 2 et commentaire
Afin d’accroître sa capacité de production, la société ATLAS envisage au 1 er janvier 2021 un

investissement de 400. 000 dhs. Celui-ci engendrerait pendant 5 ans :
- Un chiffre d’affaires supplémentaire annuel de : 225. 000 DH

- Des dépenses d’exploitation de 100.000 DH
- Taux d’actualisation : 12% l’an
- Taux d’impôt sur les sociétés : 30%
- Mode d’amortissement constant
- Valeur résiduelle : nulle
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Consignes
▪ Déterminer le montant du cash-flow annuel engendré par l’investissement ;
▪ Sur la base de la VAN, l’investissement est-il rentable ?
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2- Le taux interne de rentabilité
Le taux de rentabilité interne est le taux qui annule la VAN.
Pour qu’un projet d’investissement soit rentable, il faut que son taux interne de rentabilité soit
supérieur au taux d’actualisation. Un projet d’investissement est d’autant plus intéressant que
son TIR est élevé
Reprenons l’exemple de l’entreprise MATEX
• Déterminer le TIR x ;
• L’investissement est-il rentable ?
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3- L’indice de profitabilité d’un investissement
Il mesure le profit induit par un dirham du capital investi. Il mesure l’avantage relatif susceptible
d’être retiré d’un projet d’investissement. Il constitue un critère de rejet pour tout projet dont
l’indice est inférieur à 1. Pour deux ou plusieurs projets, sera celui dont l’indice de profitabilité
est le plus élevé.
∑ cash-flows actualisés/ dépenses d’investissement
Exemple
▪ Calculer l’indice de profitabilité de l’entreprise MATEX et commenter.
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4- Délai de récupération
Il correspond au délai au bout duquel le montant cumulé des cash-flows actualisés est égal au
montant du capital investi ; c’est le délai le plus court possible. Il constitue un critère de rejet
19
pour tout projet dont le DRC est supérieur à la norme fixée par l’entreprise. Au niveau de la
comparaison entre deux projets, sera retenu celui dont le DRC est le plus court.
Reprenons l’exemple :
▪ Calculons les CF cumulés et examinons où se situe l’investissement initial engagé.
Io = 1.600.000
Années 1 2 3 4 5
Cash-flows 220.000 380.000 720.000 640.000 460.000
Cash-flows 203.703,70 325.788,75 571.559,21 470.419,10 313.068, 27
actualisés
CF cumulés 203.703,70 529.492,45 1.101.051,66 1.571.470,76 1.884.539,03
Pour calculer le délai de récupération, il faut procéder par interpolation linéaire
4 -------------------------------------- 1.571.470,76
DRC------------------------------------ 1.600.000
5----------------------------------------1.884.539,03
𝑫𝑹𝑪−𝟒 𝟏.𝟔𝟎𝟎.𝟎𝟎𝟎−𝟏.𝟓𝟕𝟏.𝟒𝟕𝟎,𝟕𝟔
=
𝟓−𝟒 𝟏.𝟖𝟖𝟒.𝟓𝟑𝟗,𝟎𝟑−𝟏.𝟏𝟓𝟕.𝟒𝟕𝟎,𝟕𝟔
DRC = 4.039
4 ans et 14 jrs
Commentaire
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20
Partie III : la comptabilité analytique

Chapitre I : introduction générale à la comptabilité analytique
Mise en situation
L’entreprise de menuiserie NEJJARA est spécialisée dans la fabrication, sur commande, de

deux types de meubles de bureau à partir d’une seule matière première : le bois d’acajou. Les
deux meubles fabriqués sont :
▪ L’armoire de rangement FR001
▪ Le bureau BR025
Le processus de fabrication est le suivant : le service approvisionnement achète le bois et
l’achemine directement à l’atelier de production où sont fabriqués les deux types de meubles.
Le service de distribution est chargé de livrer les meubles terminés aux clients.
L’entreprise désire connaître lequel des deux meubles est le plus rentable. A cette fin, elle vous
soumet les charges et les produits au 31.12.2019.
Charges Montant Produits Montant

Achats consommés de MF 900 000 Vente de meubles FR001 600 000
Charges de personnel 300 000 Vente de meubles BR025 750 000
Dotations aux amortissements 160 000
Autres charges 40 000
Consignes
▪ Schématiser le processus de production de l’entreprise NEJJARA ;
▪ Déterminer le résultat de l’entreprise NEJJARA au 31.12.2019
▪ Ce résultat, permet-il de déterminer le type de meuble le plus rentable ? justifier.
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Results = Produit - Charges = (600+750)- (900+300+160+40)=-50
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I- la comptabilité analytique
La comptabilité générale considère l’entreprise dans son ensemble et décrit ses relations avec
son environnement externe, sans prendre en considération les flux internes. Contrainte de
respecter les règles formelles de présentation et d’évaluation, la comptabilité générale ne peut
répondre aux besoins d’analyse des performances de l’entreprise. De même, la comptabilité
générale se préoccupe du passé et ne cherche pas à préparer l’avenir .
21
La comptabilité analytique est un système d’information interne destiné à quantifier les flux
internes et à contrôler les consommations ainsi que leur destination pour répondre aux questions
suivantes :
▪ Qui consomme quoi et combien ?
▪ Qui produit quoi, combien et comment ?
▪ Qui rentabilise le plus ?
La CAE a une optique technique. Son organisation est étroitement liée à la nature de l’activité
de l’entreprise et au processus de production des entreprises industrielles.
Une entreprise industrielle ou de transformation sont celles qui achètent des MP les transforme
en produits finis qu’elles vendent sur le marché.
D’une manière générale, l’activité de l’entreprise industrielle se déroule en 3 grandes étapes
correspondant chacune à une fonction principale :
▪ La fonction approvisionnement ou achat
▪ La fonction production ou fabrication
▪ La fonction distribution
A chacune de ces trois étapes de processus de production on peut calculer un coût spécifique.
II- la hiérarchie des coûts
1- Les coûts
Le CGNC définit un coût comme « la somme de charges relatives à un élément défini au sein
du réseau comptable ». En effet, les charges de la comptabilité générale, classées par nature,
doivent faire l’objet d’un regroupement selon leur destination (fonction, produit…) pour le
calcul des différents coûts.
Coûts Formule de calcul

Coût d’achat Prix d’achat +charges liées à l’approvisionnement
Coût de production Coût d’achat + charges liées à la production
Coût de revient Coût de production + charges liées à la distribution
▪ Calculer le coût de revient de chaque article produit par l’entreprise.
Armoire FR001 Bureaux BR025

Matières premières utilisées 500 000 400 000
Charges d’approvisionnement 50 000 30 000
Coût d’achat 550 000 430 000
Charges de fabrication 140 000 100 000
Coût de production 690 000 530 000
Charges de distribution 110 000 70 000
Coût de revient 800 000 600 000
2- L’analyse du résultat
La comptabilité générale calcule le résultat de l’activité globale. Toutefois, un bénéfice
d’ensemble peut dissimuler une perte ponctuelle. Pour cela, la CAE recherche les résultats
partiels par activité et par produit.
22
Résultat analytique = Prix de vente –coût de revient
Consigne
▪ Calculer le résultat analytique de chaque article vendu par l’entreprise NEJJARA et
commenter.
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Chapitre 2 : les charges de la comptabilité analytique

Mise en situation
L’entreprise Softy fabrique et commercialise 2 produits : des pantalons et des jupes. La
fabrication suit le processus suivant : le tissu acheté passe d’abord par l’atelier coupe où l’on
obtient des pièces de tissu coupée suivant un modèle. Les pièces coupées passent ensuite dans
un second atelier « couture ». Les coûts sont calculés mensuellement. Softy vous soumet son
CPC pour le mois de Janvier 2020.
Charges Mt Produits Mt
Charges d’exploitation 490 300 Produits d’exploitation 924 800
Charges financières 2 500 Variation de PF -290 590
Charges non courantes 2 000
Impôt sur le résultat 3 000
▪ Données sur l’activité
MP consommées Main d’œuvre directe
Valeur : 261 400 dhs
Pantalons Jupes A. coupe A. couture
70% 30% 5 000h à 9 DH l’heure, dont 8600 heures à 9 DH l’heure, dont
3600 heures pour les 2 200 heures pour les jupes.
pantalons.
▪ Autres informations
La gestion de l’entreprise est assurée par M. Redaoui, propriétaire exploitant de l’entreprise,
qui ne perçoit aucune rémunération en contrepartie de ce travail. Cette rémunération pourrait
être évaluée à 15.000 DH par mois.
Consignes
▪ Calculer le bénéfice dégagé par l’entreprise Softy ;
▪ Indiquer les charges à prendre en compte pour le calcul des coûts des deux produits et
qui relèvent de l’exploitation normale de l’entreprise ;
▪ Relever les charges affectées directement à chaque produit et les charges communes
aux deux produits.
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24
CA = CG - charge non incorporables + Charges supplétives Rémunération du capital a un certain Rémunération du travail
I- des charges de la comptabilité générale aux charges de la comptabilité analytique
Pour le calcul des coûts, la CAE puise les charges dans la comptabilité générale et cela après
avoir éliminé certaines charges et rajouté d’autres.
Charges de la CG -Charges non incorporables

+Charges incorporables Charges de la
+Charges supplétives CAE
Charges non incorporables Charges supplétives

Ce sont des charges enregistrées par la CG Ce sont des charges non enregistrées par la CG
mais ne relevant pas de l’activité habituelle : mais prises en compte par la CAE. Elles sont
les charges non courantes, impôt sur les destinées à remplacer des charges réelles que
résultats… l’entreprise aurait supportées si certaines
conditions d’exploitation étaient différentes.
Donc :
Charges de la CAE = charges de la CG – charges non incorporables +charges
supplétives
1- Classification des charges de la CAE

Les charges de la CAE se divise en 2 parties : charges directes et charges indirectes.
1.1- les charges directes

Les charges directes affectées directement à un coût. Exemple : prix d’achat des matières
premières.
1.2- charges indirectes

Ce sont des charges qui concernent plusieurs coûts et doivent, de ce fait, faire l’objet d’une
analyse et d’une répartition entre les différentes sections de l’entreprise. Exemple : charges
d’entretien, d’administration…
Charges directes Affectation directe aux coûts

Charges de la CAE Charges indirectes Répartition + imputation
Application (Cas de Softy)

▪ Calculer la valeur des charges de la CAE de l’entreprise Softy ;
▪ Calculer la valeur des charges directes de la CAE de l’entreprise Softy ;
▪ Déduire la valeur des charges indirectes.
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Chapitre 3 : le traitement des stocks
Mise en situation
La société PLASTICA pour objet la fabrication de fûts en plastique utilisés comme emballages
par diverses entreprises de l’industrie chimique. Son processus de fabrication est le suivant :
▪ Le plastique brut acheté en rouleaux de 20 KG est stocké dans un entrepôt avant d’être
ramené à l’atelier de fabrication où il est transformé en fûts.
▪ Les fûts fabriqués sont également stockés avant d’être livrés aux clients.
▪ Information des stocks

Stock de matières premières au 01.04.2020 : 500 rouleaux à 50 dhs l’un.
Entrées en Stock de matières premières

Date Bon de réception Quantité Coût d’achat Coût d’achat
unitaire total
05.04 BR n°001 500 30 15 000
15.04 BR n°002 2 000 40 80 000
Sortie de stock de matières premières

Date Bon de sortie Quantité
02.04 B.S n°001 200
10.04 B.S n°002 600
22.04 B.S n°003 700
29.04 B.S n°004 800
Consignes
▪ Complétez le processus d’exploitation de l’entreprise PLASTICA
Achat de MP Distribution
(Rouleaux de (vente de fûts)
plastiques)
I- Le traitement des stocks
1- Généralités
1.1 –Définition des stocks
Les stocks peuvent être définis comme étant l’ensemble des biens ou des services qui
interviennent dans le cycle de l’exploitation de l’entreprise. Le stock habituellement tenu par la
comptabilité générale en fin d’exercice, appelé stock intermittent, présente l’inconvénient
qu’il ne permet pas une évaluation des stocks à tout moment. Cependant, l’inventaire
permanent de la CAE pourra donner une idée sur la situation des stocks à chaque besoin.
26
1.2- Tenue de l’inventaire permanent
1.2.1 – Fiche de stock

Chaque élément stocké est référencé dans une fiche de stock qui enregistre les mouvements
d’entrée et de sortie en quantités et en valeur. Plusieurs méthodes de valorisation de stocks
existent. Le PCM préconise deux : la méthode du coût moyen pondéré (CMUP) et la
méthode d’épuisement des lots (PEPS OU FIFO).
▪ Tenue d’une fiche de stock valorisée par la méthode du CMUP en fin de période
Cette méthode consiste à ne valoriser les sorties qu’en fin de période à un coût correspondant à
la moyenne pondérée des coûts des entrées et du SI.
SI en valeur + Entrées en valeur

CMUP de fin de période = SI en quantité + Entrées en quantité
Date Libellés Entrées Sorties Stocks

Q CU M Q CU M Q CU M
01.04 SI 500 50 25 000
02.04 BS n°001 200 40 8 000 300 - -
05.04 BR n°001 500 30 15 000 800 - -
10.04 B.S n°002 600 40 24 000 200 - -
15.04 BR n°002 2000 40 80 000 2200 - -
22.04 B.S n°003 700 40 28 000 1500 - -
29.04 B.S n°004 800 40 32 000 700 - -
Totaux 2500 - 95 000 2300 40 92 000 700 40 28 000
CMUP en fin de période= 𝟐𝟓𝟎𝟎𝟎+𝟏𝟓𝟎𝟎𝟎+𝟖𝟎𝟎𝟎𝟎 = 40

𝟓𝟎𝟎+𝟓𝟎𝟎𝟎+𝟐𝟎𝟎𝟎
▪ Tenue d’une fiche de stock valorisée par la méthode du CMUP après chaque entrée
Le CMUP est calculé après chaque nouvelle entrée en stock ; il est égal au quotient des
entrées en valeur par les quantités entées en stock. Le SI est assimilé à une entrée.
Somme des valeurs en Stock

CMUP après chaque période = Sommes des quantités en Stock

01.04 SI 500 50 25 000
02.04 BS n°001 200 50 10 000 300 50 15 000
05.04 BR n°001 500 30 15 000 800 37.5 30 000
10.04 B.S n°002 600 37.5 22 500 200 37.5 7500
15.04 BR n°002 2000 40 80 000 2200 39.77 87 494
22.04 B.S n°003 700 39.77 1500 39.77 59 655
29.04 B.S n°004 800 39.77 700 39.77 27 839
Totaux 2500 - 95 000 2300 - 32 500 700 39.77 27 839
ère 𝟏𝟓𝟎𝟎𝟎+𝟏𝟓𝟎𝟎𝟎
CMUP ( 1 entrée) = = 37.5
𝟑𝟎𝟎+𝟓𝟎𝟎
27
CMUP (2ème entrée) = 𝟕𝟓𝟎𝟎+𝟖𝟎𝟎𝟎𝟎 = 39.77

𝟐𝟎𝟎+𝟐𝟎𝟎𝟎
▪ Tenue d’une fiche de stock valorisée par la méthode de l’épuisement des lots
(PEPS/ FIFO)
Cette méthode considère que les lots de matières ou de produits sortent du magasin dans l’ordre
de leur entrée : les lots les plus anciens sortent les premiers.
01.04 SI 500 50 25 000
02.04 BS n°001 200 50 10 000 300 50 15 000
05.04 BR n°001 500 30 15000 300 50 15 000
500 30 15 000
10.04 B.S n°002 300 50 15 000 200 30 6000
300 30 9000
15.04 BR n°002 2000 40 80000 200 30 6000
2000 40 80 000
22.04 B.S n°003 200 30 6000 1500 40 60 000

500 40 20 000
29.04 B.S n°004 800 40 32 000 700 40 28000
Totaux 2500 - 95000 2300 - 92 000 700 40 28000
28
Chapitre 4 : le traitement des charges indirectes
Mise en situation
Pour la production de ces deux produits (les pantalons et les jupes), Softy divise le travail
comptable en sections analytiques qui permet de répartir les charges indirectes.
▪ Tableau de réparation des charges indirectes
Charges par Totaux Sections auxiliaires Sections principales
nature Administration Entretien Approvisionnement A. A. Distribution
Coupe Couture
Répartition
primaire 22 600 2260 2260 4520 4520 6780 2260
Autres
charges
externes
Impôts et 1 400 140 1260
taxes
Charges de 56 000 21000 7000 21000 7000
personnel
Autres 1 500 150 600 300 450
charges
d’exploitation
Dotation 31 000 3100 3100 6200 6200 9300 3100
d’exploitation
Charges 2 500 2500
financières
Totaux 29 150 12 960 32 020 10 720 16 080 14 070
primaires
Répartition Administration 5830 5830 8745 8745
secondaire Entretien - 5184 6480 1296
Totaux 37 850 21 734 31305 35 775
secondaires
Rouleaux de tissu Heure Heure 100 DH de
Nature des unités d’œuvre acheté de main de main ventes des
d’œuvre d’œuvre pantalons et
directe directe des jupes
Nombre d’unité d’œuvre 100 5000 8600 (2860*200)+(2940*120) =9248
100
Coût de l’unité d’œuvre 37 850
100
3785
▪ Autres informations
Achats Vente Main d’œuvre directe
Pantalons Jupes Atelier Atelier couture
coupe
100 rouleaux de tissus 2860 unités à 2940 unités à 5000 heures 8600 heures
200 DH l’une 120 DH l’une
Consignes
▪ Effectuer la répartition primaire des charges indirectes en fonction des clés de
répartition ;
▪ Totaliser le montant des charges indirectes affectées à chaque section ;
29
▪ Effectuer la répartition secondaire des charges indirectes en fonction des clés de

répartition
▪ Calculer le coût de l’unité d’œuvre de chaque section principale.
Les charges indirectes sont des charges communes à plusieurs coûts et elles nécessitent une
répartition préalable avant qu’elles soient imputées aux coûts. La répartition des charges
indirectes se fait à l’aide d’un tableau où sont synthétisées les clés de répartition (voir mise en
situation).
I- Terminologie
1- Les sections analytique
Elément Explication Illustration à l’aide d’un exemple
C’est un centre d’activité dans Section approvisionnement qui permet à
l’entreprise ayant des moyens l’entreprise d’avoir la MP nécessaire à la
Section
matériels et humains utilisés dans la réalisation de sa production.
analytique
réalisation d’une activité bien
déterminée.
Classification On distingue deux catégories de Section auxiliaire de l’entretien a pour
des sections sections analytiques : les sections activité l’entretien du matériel de toutes
analytique auxiliaires et les sections principales. les autres sections.
Les sections auxiliaires travaillent au Section principale de l’approvisionnement
service des sections principales. En qui génère des charges imputables
revanche, les sections principales directement aux coûts.
concernent directement une des
phases principales de l’activité de
l’entreprise.
2- la répartition des charges indirectes

Les charges indirectes se répartissent entre les différentes sections en deux étapes : répartition
primaire et secondaire.
2.1- La répartition primaire
Les charges indirectes sont réparties sont l’ensemble des sections analytiques en fonction des
clés de répartition. Ces clés sont représentées par des parts relatives.
2.2 –La répartition secondaire
Il s’agit de répartir les montants des sections auxiliaires entre les différentes sections
principales. Deux types de répartition sont possibles : transfert en escalier (le cas de l’entreprise
Softy) ou transfert croisé.
30
2.2.1- Répartition secondaire avec réciprocité ou transfert croisé

Charges par nature Totaux Sections auxiliaires Sections principales
Administration Entretien Approvisionnement A. A. Distribution
Coupe Couture
Totaux primaires 26 000 17 000 50 000 80 80 000 40 000
000
Répartition
secondaire - 10% 30% 20% 10% 30%
▪ Administration 20% - 20% 40% 10% 10%
▪ Entretien
▪ Calcul des charges indirectes des sections auxiliaires en cas de transfert croisé :
Soit : X = montant de la section administration à répartir ; Y= montant de la section entretien à

répartir.
On a :
X = 26 000 + 0.2 Y
Y= 17 000 + 0. 1 X
X = ………………………….
Y= ………………………….
Charges par nature Totaux Sections auxiliaires Sections principales

Administration Entretien Approvisionnement A. A. Distribution
Coupe Couture
Totaux primaires ………….. 26 000 17 000 50 000 80 80 000 40 000
000
Répartition
secondaire -30 000 ……..
▪ Administration ……… -20 000
▪ Entretien
Totaux secondaires 0 0
3- Les unités d’œuvre
3.1- l’unité d’œuvre

L’unité d’œuvre est une unité de mesure de l’activité d’une section. Exemple : pour la section
principale approvisionnement, l’unité d’œuvre peut être : la quantité de matières achetées,
montant des achats…
3.2- le nombre des unités d’œuvres

Une fois les unités d’œuvres choisies pour chaque section analytique, il suffit d’en relever le
nombre à partir des bons d’entrées des ateliers.
31
Rouleaux Heure Heure 100 DH de

Nature des unités d’œuvre de tissu de main de main ventes des
acheté d’œuvre d’œuvre pantalons et
Nombre d’unité d’œuvre 100 5000 8600 9248
3.3- coût de l’unité d’œuvre
Cout de l’unité d’œuvre = charges indirectes de la section / nombre de l’unité d’œuvre
3.4- imputation
L’unité d’œuvre permet d’imputer les charges indirectes des sections aux coûts correspondants.
Il s’agit, au stade final, d’incorporer au niveau de chaque coût (Coût d’achat, coût de
production…), la quote-part des charges indirectes qui la concerne.
32
Chapitre 5 : détermination des coûts et des résultats
Mise en situation
Tableau de répartition des charges indirectes

Sections principales
App coupe Couture Distribution
Totaux secondaires 37 850 21 734 31 305 24 111

Rouleaux Heure Heure de 100 DH de
Nature des unités d’œuvre de tissu de main main ventes des
acheté d’œuvre d’œuvre pantalons et
Nombre d’unité d’œuvre 100 5 000 8 600 9 248
Coût de l’unité d’œuvre
Données de l’activité
Tissus Pantalons Jupes
Achats de 100 Production :
rouleaux de tissus à Production : 1600 jupes
2 500 DH le 1600 pantalons.
SI : 30 rouleau. SI : 2 000 SI : 1 800
rouleaux à pantalons jupes pour
Sortie des stocks : Vente de 2 860 Vente de
2 755 DH le pour 319 980 142 910
70 rouleaux pour les pantalons à 200 2 940 jupes
rouleau. DH DH
pantalons et 35 DH l’un. à 120 DH
rouleaux pour les l’une.
jupes.
Main d’œuvre directe

Atelier coupe Atelier couture
5000 heures à 9 DH l’heure , dont 3 600 8600 heures à 9 H l’heure dont 2 200 pour les jupes.
heures pour les pantalons
▪ Calculer le coût d’achat de la matière première ;

▪ Présenter le compte d’inventaire permanent de la matière première ;
▪ Calculer le coût de production de produits finis ;
▪ Présenter les comptes d’inventaire permanents pour les pantalons et les jupes
▪ Calculer le coût de revient des coûts des deux produits
▪ Déterminer le résultat analytique.
1- Calcul du coût d’achat et la tenue de l’inventaire permanent (valorisé par la méthode du CMUP)
Le coût d’achat représente ce qu’ont coûté les matières depuis leur achat jusqu’à leur entrée en
stock.
Coût d’achat = Prix d’achats des matières + charges d’approvisionnement
33
Qu. P.U Mt.

Matières premières achetées
Charges directes d’approvisionnement - - -
Charges indirectes d’approvisionnement
Coût d’achat
Eléments Qté C.U Mt. Eléments Qté. C.U Mt.

SI 30 2 755 82 650 Sorties 105 2 850 299 250
Entrées 100 2 878.5 287 850 SF 25 2 850 71 250
Total 130 2850 37000 5 Total 130 2 850 370 500
Consommation = 70 P +35 J
2- Calcul du coût de production et la tenue de l’inventaire permanent (valorisé par la méthode du

CMUP)
Coût de production = coût d’achat des matières consommées + charges de production
▪ Coût de production des pantalons
Qu. P.U Mt.

Coût d’achat des matières consommées 70 2850 199 500
Charges directes de production
M.O.D atelier de production 10 000 9 90 000
Charges indirectes de production
Coupe 3 600 4.3 15 480
Couture 6 400 3.6 23 040
Coût de production 1600 205.01 328 020
La production de la période en
pantalons.
▪ Inventaire permanent des pantalons

SI 2000 159.99 319 980 Sorties 2860 180 514 800
Entrées 1600 205.01 328 020 SF 740 180 133 200
Total 3600 180 648 000 Total 3600 180 648 000
34
▪ Coût de production des jupes
Qu. P.U Mt.

Coût d’achat des matières consommées 35 2850 99 750
Charges directes de production
M.O.D atelier de production 3600 9 32 400
Charges indirectes de production
Coupe 1 400 4.3 6 020
Couture 2 200 3.6 7 920
Coût de production 1 600 91.30 146 090
▪ Inventaire permanent des jupes

SI 1800 79.39 142 910 Sorties 2940 85 249 900
Entrées 1600 91.30 146 090 SF 460 85 93 100
Total 3400 85 289 000 Total 3400 85 289 000
3- Calcul du coût de revient

Ce coût représente ce qu’ont coûté les produits au stade la vente.
Cout de revient = coût de production des produits vendus + charges de distribution
▪ Coût de revient des pantalons
Qu. P.U Mt.

Coût de production des produits vendus 2 860 180 514 800
Charges directes de distribution - - -
Charges indirectes de distribution 5720 2.6 14 872
Coût de revient 2 860 185.2 529 672
La vente de la période
▪ Coût de revient des jupes
Qu. P.U Mt.

Coût de production des produits vendus 2940 85 249 900
Charges directes de distribution - - -
Charges indirectes de distribution 3528 2.6 9 172.8
Coût de revient 2940 88.12 259 072.8
35
4- Résultat analytique
C’est le résultat réalisé sur chacun des produits vendus.
Résultat analytique = prix de vente – coût de revient
▪ Résultat analytique des pantalons
Qté P.U Mt.

Prix de vente des produits 2 860 200 572 000
Coût de revient des produits 2 860 185.2 529 672
Résultat analytique 2 860 14.8 42 328
▪ Résultat analytique des jupes
Qté P.U Mt.

Prix de vente des produits 2940 120 352 800
Coût de revient des produits 2940 88.12 259 072.8
Résultat analytique 2940 31.88 93 727.2
Commentaire
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
36
Partie IV : Budget des ventes et tableau de bord commercial

Chapitre 1 : le budget des ventes
Le budget des ventes établit la prévision du chiffre d'affaires selon la périodicité et sur un
horizon définis dans le cadre de la procédure budgétaire.
La documentation nécessaire aux prévisions regroupe : des données internes comme les
statistiques des ventes de l'entreprise et données externes comme les données relatives aux
études de marché.
Le budget des ventes est le premier budget à élaborer, c'est le budget de départ, il permet de
constituer les autres budgets, il est déterminant (qui détermine les autres budgets).
Remarque : nous n’allons utiliser que les données internes pour faire les prévisions des
ventes.
Il y a également la méthode
des points extrêmes et celle
1- Les techniques utilisées de Mayer.
1.1- L’ajustement linéaire par la méthode des moindres carrées
Pour établir les chiffres d’affaires prévisionnels, nous devons calculer l’équation de la droite
de l’ajustement linéaire par la méthode des moindres carrées.
1.2- Illustration
Ci-après l’évolution du chiffre d’affaires de l’entreprise SOFTY entre 2014 et 2019. Il est donc
demandé d’établir des prévisions du CA pour 3 ans à venir.
Années CA H.T. (yi)

Le CA
constaté 2014 5100000
réellement 2015 5190000
2016 5290000
2017 5360000
2018 5400000
2019 5800000
1.3- Mode opératoire
✓ Si on a des années, il faut les remplacer par des rangs de 1 à n ;
Années Rang (xi) CA H.T. (yi)

2014 5 100 000
2015 5 190 000
2016 5 290 000
2017 5 360 000
2018 5 400 000
2019 5 800 000
37
✓ Puis, il faut trouver la valeur « a » appelée le coefficient directeur de la droite.
∑xi / N
On sait que :
∑yi / N
̅ et 𝒀
Calculons dans notre cas 𝑿 ̅ et renseignons le tableau des calculs intermédiaires
Tableau des calculs intermédiaires

Années Rang (xi) CA H.T. (yi) xi*yi xi²
2014 1 5 100 000 …………. ………….
2015 2 5 190 000 …………. ………….
2016 3 5 290 000 …………. ………….
2017 4 5 360 000 …………. ………….
2018 5 5 400 000 …………. ………….
2019 6 5 800 000 …………. …………
……………… …………… …………. ……………..
Calculons le coefficient directeur de la droite d’ajustement linéaire
✓ Il faut chercher le « b » de la droite (b est l’ordonné à l’origine de cette droite).
Le rang voulu
✓ Remplacer les valeurs trouvées dans la droite :
Chiffre
Yi = aXi+b
d’affaires
équivalent
38
Formulons la droite et opérant les prévisions

La droite d’ajustement linéaire des ventes est :
….………………………………………………………………………………………………….
Prévision des ventes de 2020 :
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
Prévision des ventes de 2021:
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
Prévision des ventes de 2022:
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
Reconstitutions tout cela dans un tableau appelé « Budget de vente »

Années 2019 2020 2021 2022
CA HT ……………….. ……………….. ……………….. ………………..
TVA 20% ……………….. ……………….. ……………….. ………………..
CA TTC ……………….. ……………….. ……………….. ………………..
39
Chapitre 2 : le tableau de bord commercial
1- Définition
Un tableau de bord commercial est un document qui permet de suivre l’évolution de l’activité
commerciale au regard des objectifs fixés.
2- Rôles d’un tableau de bord commercial

L’objectif du tableau de bord diffère selon les responsabilités du manager, il permet entre
autres de :
• Evaluer qualitativement et quantitativement l’équipe commerciale ;
• Mesurer la satisfaction client à travers le SAV (service après-vente) ;
• Mesurer le degré d’avancement d’un projet ;
• Collecter les informations de l’entreprise utiles à la gestion de ses équipes ;
• Sélectionner les indicateurs et les outils pour mesurer l’efficacité du service ;
• Se repositionner dans la stratégie globale de l’entreprise : enjeux et concepts.
.
3- Objectifs commerciaux d’un tableau de bord commercial ( Cf. le cours sur la FDV)
▪ L'activité
✓ Objectifs quantitatifs : C.A – volume des ventes- marge commerciale dégagée - coûts des
commerciaux… ;
✓ Objectifs qualitatifs : délais de paiement, satisfaction des clients…
▪ Le relationnel
✓ Accroître visites clients ;
✓ Relations avec une cible précise…
▪ Les compétences
✓ Améliorer la qualification des RDV - maîtriser les calculs de %....
▪ La gestion du temps
✓ Rationnaliser ses déplacements ;
✓ Maîtriser la durée des RDV…
▪ La veille commerciale
✓ Faire remonter les informations sur la concurrence, le secteur d'activité…
4- Choix des indicateurs en fonction des objectifs (Cf. cours sur la FDV)
C.A Quantité x Prix unitaire HT

Marge commerciale Prix de vente (PVHT) – Prix d’achat (PAHT)
Taux de marque Taux de marque = Marge commerciale / Prix de vente
Taux de marge Taux de marge = Marge commerciale / Coût d’achat
Productivité commerciale C.A réalisé par employé et par période (l’heure)
Taux de réclamation Nombre de réclamations / Nombre de ventes
40
Plusieurs indicateurs sont aussi utilisés pour alimenter le tableau de bord. L’objectif est de
suivre l’évolution du travail d’un commercial et l’évaluer à tout moment.
Indicateurs monétaires Indicateurs physiques

• C.A. net réalisé ; • Quantités vendues totales (tonnage ou
• Marge commerciale réalisée ; unités), par secteur, par produit ;
• Résultat net réalisé ; • Nouveaux clients ;
• Taux de remise accordé ; • Commandes reçues ;
• Délais de règlement consentis ; • Clients n'ayant pas commandé depuis x
• Part de marché (totale. par famille, par temps ;
secteur)... • Taux de rupture/livraisons ;
• Nombre de réclamations reçues et
traitées…
41

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Filière : technico-commercial

Niveau : 2ème année

Partie I : analyse de l’exploitation

• Les comptes de charges et de produits d’exploitation décrivent toutes les opérations de

Ainsi, le CPC fait apparaître les résultats intermédiaires suivants :

Résultat d’exploitation = Produits d’exploitation – Charges d’exploitation

Cette classification permet un premier niveau d’explication du résultat de l’exercice en

I- L’Etat des Soldes de Gestion (E.S.G)

• Le tableau de calcul de la capacité d’autofinancement (CAF) : il sert à calculer la capacité

2- Le Tableau de Formation des Résultats (TFR)

2.2- Signification des soldes

a- La marge brute sur ventes en l’état

Production de l’exercice = ventes de biens et services produits + variation de stocks de

c- La valeur ajoutée ( VA)

La valeur ajoutée exprime la création de richesses effectuée par l’entreprise au cours de

V.A = marge brute + production de l’exercice – consommations de l’exercice.

La valeur ajoutée constitue un indicateur pertinent du poids économique et de la taille de

• L’Etat : impôts et taxes ;

E.B.E = valeur ajoutée + subventions d’exploitation – impôts et taxes – charges du

L’EBE constitue une bonne mesure de performance industrielle et commerciale de l’entreprise.

Résultat d’exploitation = EBE + autres produits d’exploitation – autres charges

Résultat financier = Produits financiers – Charges financières

Résultat courant = résultat d’exploitation + résultat financier

h- Le résultat non courant

Il résulte des opérations exceptionnelles de l’entreprise.

Résultat non courant = Produits non courants – charges non courantes

Le résultat net constitue la mesure comptable de l’enrichissement ou de l’appauvrissement de

II- Le tableau de calcul de la capacité d’autofinancement (CAF)

CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT – AUTOFINANCEMENT

2- Signification de la capacité d’autofinancement

Autofinancement = CAF – Dividendes distribués.

III- Les ratios liés aux soldes de gestion

a- Les ratios de l’évolution de l’activité

Cependant, la valeur ajoutée semble un indicateur plus approprié :

Taux de variation de la VA= VA ( n1) – VA (n0) / VA (n0)

b- Les ratios de la profitabilité ou de la rentabilité commerciale

▪ Taux de marge commerciale

Résultat net de l’exercice / CA HT

▪ Taux de marge industrielle

c- le ratio de la capacité de remboursement

Dettes financières / CAF

Taux d’intégration = valeur ajoutée / Production

Le personnel Charges de personnel/ Valeur ajoutée

Chapitre 2 : reclassement des charges et des produits par variabilité

Niveau d’activité 0 1000 2000 4000

Matières 1ères consommées 20.000

Charges fixes Charges variables charges semi-variables

I- analyse des charges par variabilité

1- charges variables ou charges opérationnelles

Les charges variables de l’entreprise

2- charge fixes ou charges de structure

Les charges fixes de l’entreprise

3- charges semi-variables ou mixtes

▪ Clés de répartition des charges

Charge Montant Charges Charges fixes Clés de

▪ Clés de répartition des produits

Produits Montants Produits Produits fixes Clés de

▪ Compléter les deux tableaux ci-dessous

II- Le tableau d’exploitation différentiel ( TED)

1.1- coût variable (CV)

▪ Calcul du coût variable de l’entreprise MATEX

1.2- marge sur coût variable (MCV)

Le MCV représente le résultat restant à la disposition de l’entreprise après couverture des