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LA STRUCUTRE DES ETATS FINANCIERS

Quatre documents financiers annuels sont produits à la fin de chaque exercice par les entreprises. Il
s’agit rappelons-le, du BILAN, DU COMPTE DE RESULTAT, DU TABLEAU FINANCIER DES
RESSOURCES ET DES EMPLOIS (TAFIRE) et de l’ETAT ANNEXE.
Les principes directeurs des analyses proposées dans le SYSCOHADA partent de la conception du
résultat avant d’aborder celle du bilan et du TAFIRE. Cette démarche place le compte de résultat au
cœur du modèle d’analyse qui correspond à celle de tout évaluateur de l’entreprise pour qui l’entreprise
vaut ce qu’elle produira.

I- LE COMPTE DE RESULTAT
La distinction des activités ordinaires (A. O) et hors activité ordinaires (H.A.O) est importante durant tout
le processus d’élaboration du résultat. La raison majeure de cette analyse (AO )et (HAO), tient à la
nécessité d’obtenir dans la mesure du possible des soldes de gestion et un résultat récurrents c'est-à-
dire susceptible à qualité de gestion égale, d’être reconduit dans les années futures, s’il n’y a pas dans
l’entreprise de changement majeur de structure.
La structure du compte de résultat est ainsi formée de quatre niveaux successifs :
 Activités d’exploitation
 Activités financières
 Activités hors activités ordinaires
 Participation et impôt
A- Principal caractéristique du compte de résultat
Présentation du compte de résultat
Charges Produits
Activités d’exploitation Activités d’exploitation :
Charges d’exploitation (CE) Produits d’exploitation (PE)
RESULTAT D’EXPLOITATION= (PE- CE)
Activités financières Activités financières :
Charges financières (CF) RESULTAT FINANCIER
hors activités ordinaires (HAO) Activités hors activités ordinaires (HAO) :
Charges hors activités ordinaires Produits hors activités ordinaires (PHAO)
RESULTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRES =(PHAO- CHAO)

Participation et impôt
RESULTAT NET

B- Les Retraitements
L’analyste financier devra veiller à ce que la séparation entre activités ordinaires et hors activités
ordinaires soit rigoureuse. Il devra enregistrer en hors activités ordinaires les charges et produits liés au
changement de structure ou de stratégie de l’entreprise.
C- Les soldes significatifs de gestion (SSG)
Pour analyser quantitativement l’activité de l’entreprise, le document central utilisé est le compte de
résultat à partir duquel sont calculés les SSG ou les SIG.
Le compte de résultat de SYSCOHADA mesure :
- La performance économique qui se traduit par les soldes de gestion suivants  : (CA, MB, VA,
EBE, RE...)
- La performance financière qui se traduit par les soldes financiers suivants : (RF, RN)
C1- La performance économique

Elle se mesure à partir des soldes suivants :

a)- Marge brute sur marchandises

- Interprétation
La marge brute sur marchandises mesure l’activité de base des entreprises commerciales ou la partie
purement commerciale des entreprises industrielles.
Elle représente le gain net que l’entreprise réalise sur le recette des produits achetés en l’état. Son
niveau témoigne de la qualité de gestion de l’entreprise.
En effet, d’une entreprise commerciale à l’autre, une différence de marge brute traduit soit :
- Une politique de prix différente
- Une force ou une faiblesse au niveau des achats.
On calcule généralement le taux de marge brute sur marchandises qui donne :
Taux de marge brute sur marchandises = x 100
- Calcul de la Marge brute sur marchandises
Marge brute sur marchandises = vente nette de marchandises – Prix d’achat corrigé de la variation de
stocks
Ou marge brute sur marchandises = 701 – (601± 6031)
Variation de stocks de marchandises = SF- SI. Si la variation est > 0 cela signifie que le SF >SI. Donc
le solde est créditeur. Pour le compte de résultat, on l’enregistrera dans les charges en moins c'est-à-
dire (– variation de stock).
Si par contre la variation de stock de marchandises est < 0, cela signifie que le SF<SI. Donc le solde est
débiteur. Il s’enregistre normalement dans les charges au compte de résultat.
Illustration
Charges compte de résultat Produits

SI de marchandises SF de marchandises

Si SF>SI = - solde créditeur


OU
Si SF<SI = + solde débiteur

b)- Marge brute sur matières

- Interprétation
Cette marge est déterminée dans les entreprises industrielles et les entreprises de bâtiment.
La marge brute sur matières est la différence entre la production vendue, stockée et immobilisée et les
consommations de matières, de fournitures.
Pour une entreprise industrielle dont les variations de stocks sont importantes ou qui a une forte
production d’immobilisation pour elle-même, la production de l’exercice est un indicateur souvent
pertinent de l’activité que le chiffre d’affaires
Production de l’exercice = Production vendue +production stockée + Production Immobilisée
Il est important de savoir que la production de la période est un indicateur complexe à utiliser par ce
qu’il n’est pas homogène. La production vendue est évaluée au prix de alors que la production stockée
et immobilisée sont évaluées au coût de production.
- Calcul de la marge brute sur matières
Marge brute sur matières = (702 à 706 ; 72 ; 73) – (602± 6032)
c) La valeur ajoutée (V.A)

- Interprétation
La valeur ajoutée se définit comme la richesse créée par l’entreprise du fait de ses opérations
d’exploitation. Elle mesure le poids économique de l’entreprise et constitue le critère de taille le plus
pertinent.
D’un exercice à l’autre, le pourcentage d’évolution de la valeur ajoutée (VA) est un indicateur de la
croissance de l’entreprise.
- Calcul de la valeur ajoutée
Valeur ajoutée =( Marge brute sur marchandises + Marge brute sur matières +707 +71 +75) – (604 +
605 + 608 + 62 + 63 + 64 + 65 ± 6033)

d)- L’excédent brut d’exploitation (E.B.E)

- Interprétation
L’EBE correspond à la performance économique la plus pure de l’entreprise puisqu’il est calculé avant :
 Les charges et produits financiers. Donc le montant de l’EBE est indépendant de la structure et
de la politique financière de l’entreprise
 Les dotations et les reprises. Donc le montant de l’EBE est indépendant de la politique
d’amortissement de l’entreprise
 Les hors activités ordinaires. Donc l’EBE est indépendant des éléments aléatoires ou fortuit de
l’entreprise.
L’EBE représente donc la capacité d’exploitation de l’entreprise c'est-à-dire CAF avant impôts sur les
bénéfices. Il permet de calculer la CAFG qui servira à l’élaboration du TAFIRE.
Enfin, l’EBE mesure la capacité de l’entreprise à autofinancer elle-même son exploitation.
Une fois obtenu, l’EBE rémunère :
 Les pourvoyeurs de capitaux ou bailleurs de fonds (Intérêt sur les capitaux investis)
 Le maintien de l’équipement économique (amortissement)
 L’administration fiscale à travers l’acquittement de l’impôt BIC
 Les conséquences d’évènement extraordinaire
e)- Le résultat d’exploitation

- Interprétation
C’est la ressource tirée de l’activité d’exploitation avant la prise en compte des éléments financiers et
des éléments hors activités ordinaires.

- Calcul du résultat d’exploitation


Résultat d’exploitation = Produits d’exploitation – Charges d’exploitation
Ou bien Résultat d’exploitation = EBE – dotations + reprises sur amortissement et provision +
Transfert de charges

C2 - Performance Financière

a- Le résultat financier
- Interprétation
Le résultat financier renseigne sur la politique de financement de l’entreprise.
Par ailleurs, le poids des intérêts renseigne sur le niveau d’endettement ainsi que le coût des dettes. Il
est souhaitable que les intérêts versés ne dépassent pas 3% du chiffre d’affaires.
b- Le résultat d’activités ordinaires (RAO)

- Interprétation
Le résultat d’activités ordinaires permet d’apprécier les performances de l’entreprise.
Il a l’avantage :
 d’être le résultat normalement dégagé compte tenu de la structure financière de l’entreprise,
hors éléments exceptionnels
 de neutraliser l’influence fiscale

- Calcul du RAO
Résultat d’activités ordinaire = Résultat d’exploitation + Résultat financier

c- Le résultat hors activité ordinaire


Il représente le résultat des activités non récurrentes de l’entreprise et renseigne sur le changement de
structure ou de stratégie.

d- Le résultat net
Résultat net = Résultat activité ordinaire + Résultat hors activité ordinaire – (participation + impôt)

II- ANALYSE FINANCIERE PAR LE BILAN

A partir de quel type de bilan l’analyste financier pose son diagnostic ? La réponse à cette question
indique qu’il existe trois formes de bilan :
- Le Bilan comptable (établi et utilisé par le comptable
- Le bilan fonctionnel (établi et utilisé par le gestionnaire)
- Le bilan financier (établi et utilisé par les banquiers et analystes financiers)

A- Le Bilan comptable
De façon générale l’on établit le bilan comptable en fin d’exercice comptable à partir de la balance après
inventaire. Dans ce bilan, au niveau de l’actif, les postes sont évalués en valeur brute, en valeur nette et
apparaissent les valeurs des amortissements et provisions. Quand au passif, les postes sont en valeur
nette.
Exemple de modèle de présentation de bilan comptable
Actif Passif
Libellés Montant brut Amort & provis. Net Libellés Montant net
Actif immobilisé Capitaux propre& réserves assimilés
- -
Total Actif Immobilisé Dettes financières
-
Actif circulant Passif circulant
- -
Trésorerie- Actif Trésorerie- Passif
-
TOTAL GENERAL TOTAL GENERAL
B- Le bilan fonctionnel
C’est un bilan comptable retraité avant la répartition du résultat.
Cette approche du bilan est centrée sur l’activité de l’entreprise et non sur la solvabilité. Elle permet de
distinguer les flux financiers investis dans les trois cycles de l’entreprise.
- Le cycle d’Investissement
- Le cycle de financement
- Le cycle d’exploitation
Dans le syscohada, il existe deux modèles de présentation du bilan fonctionnel :
 1er modèle : l’Actif du bilan est subdivisé en trois colonnes (brut, amortissements & provisions,
et Net). Il n’y a aucun retraitement à faire sur les amortissements & provisions de l’actif.
 2eme modèle : les amortissements & provisions relatifs à l’actif immobilisé sont supprimés de
l’actif et ajoutés aux capitaux propres. Ainsi l’actif immobilisé s’évalue en valeur brute puis
l’actif circulant et la trésorerie-actif sont valorisés en valeur nette.
Comment obtient-on le bilan fonctionnel à partir du bilan comptable ?
Il faut procéder au retraitement et au reclassement des postes. Un retraitement est un ajustement
préalable qui a pour objet de corriger les insuffisances des documents comptables initiaux. Il s’agit de
rétablir certains postes dans leur fonctionnement.
Ainsi au niveau de l’actif du bilan dans les charges immobilisées :
- les frais d’établissement et les charges à repartir sur plusieurs exercices sont d’emblée
considérés comme des actifs réels. Ils demeurent à leur poste dans le 1 er modèle.
Dans le 2ème modèle ils sont considérés comme des actifs fictifs et leurs valeurs brutes sont éliminées
des charges immobilisées. Il faut également retrancher ces mêmes valeurs des capitaux propres et
assimilés.
- La prime de remboursement des obligations selon le 1 er modèle sont maintenues. Il ny a aucun
retraitement à effectuer.
Dans le 2ème modèle, la prime est éliminée des charges immobilisées et retranchée du montant des
dettes financières.
- Les immobilisations (incorporelles, corporelles et financier) demeurent à leur poste en valeur
brute (coût historique)
- Les amortissements et provisions sur actif immobilisé sont éliminés de l’actif et portés aux
capitaux propres
- Les stocks, créances et trésorerie demeurent à leur poste en valeur nette selon le syscohada.
- L’écart de conversion actif sans provisions est supprimé du bas de l’actif du bilan et est
retranché des capitaux propres.
- Biens acquis à crédit-bail :
Le montant brut du bien s’inscrit à l’actif immobilisé
Le solde correspondant à la partie non remboursée de la dette équivalent qui aurait été
contractée, s’inscrit en contrepartie dans les dettes financières.
Au niveau du passif du bilan, au montant des capitaux propres s’ajoutent :
 Des amortissements des actifs immobilisés
 Des amortissements de crédits-bails
 Des provisions réglementées
 Des provisions pour risques et charges incertaines
 Des subventions d’investissement
Ces capitaux propres sont diminués :
 Du capital souscrit non appelé
 De l’écart de conversion actif sans provision
 Des charges immobilisées (actif fictif : non valeur)

C- Le Bilan financier
Cette approche du bilan est centrée sur la solvabilité de l’entreprise. Le bilan financier est établi en vue
d’évaluer le patrimoine de l’entreprise dans le cas de cessation d’activité, ou de l’introduction en bourse,
ou de demande de crédit auprès d’un établissement financier.
La particularité du rôle d’un financier dans l’entreprise jusqu’à l’élaboration du bilan financier réside
dans sa capacité à aménager en permanence deux contraintes qui sont :
- L’équilibre des flux financiers de l’entreprise (solvabilité)
- Une rentabilité minimum emplois permettant d’assurer leur propre rémunération et le
développement de cette entreprise
De ce point de vue, la nécessité d’une étude de la structure financière d’une entreprise apparait
clairement et réside pour l’analyste financier, dans l’analyse qu’il fait à un moment donné de la
composition du patrimoine de l’entreprise en tenant compte du fait que ce patrimoine peut se modifier
dans de courts délais par le simple jeu de son activité. Il s’agit en quelque sorte pour lui de comparer
d’une part, les échéances de paiement mesurées par le degré d’exigibilité et d’autre part, les échéances
de création de liquidités (disponibilités) par le degré de liquidité. Le facteur temps apparait on le voit,
comme un paramètre privilégié.
Pour aboutir à des règles homogènes pour une analyse financière, l’analyste financier doit procéder au
préalable à des retraitements des postes du bilan et du compte de résultat.
L’analyste financier a également la possibilité de déplacer tel ou tel poste dans le bilan en fonction des
informations objectives qu’il a en sa possession. Cela s’appelle faire des redressements. Les
redressements faits dans ce cas sont uniquement extra- comptables.

N.B: Un retraitement est un ajustement qui a pour objet de corriger les insuffisances des documents
comptables transmis (initiaux) de façon à assurer l’homogénéité de l’analyse financière.

A- ANALYSE DES POSTES DE L’ACTIF DU BILAN PAR L’ANALYSTE FINANCIER

A1- Valorisation des postes


Les postes de l’actif du bilan posent la plus part du temps des problèmes d’évaluation. Or de
l’évaluation retenue, dépend au passif le montant du patrimoine propre de l’entreprise selon l’égalité
suivante : capitaux propres = Total Emplois – Total des dettes
Le syscohada a fixé les règles d’évaluation pour chaque catégorie de biens sans qu’apparaisse une
règle générale. La valeur des biens est recherchée dans les quatre étapes essentielles de leur
existence comptable dans l’entreprise.
1- Le coût d’entrée dans le patrimoine
A leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise, les biens sont valorisés comme suit :
- Biens acquis à titre onéreux : au coût d’acquisition (prix d’achat majoré des frais accessoires
d’achat)
- Biens produits par l’entreprise : coût de production (matières et fournitures
consommées+charges directes de production+ charges indirectes de production attachées à la
production du bien.
- Biens acquis à titre gratuit : Valeur vénale, soit le prix présumé qu’accepterait de donner un
acquéreur éventuel
- Biens acquis par voie d’échange : valeur respectives figurant dans le traité d’apport
- Biens payés en devises : valeur convertie en Francs au cours du jour de leur acquisition
- Biens crées à l’aide d’une subvention d’équipement : Inscrits en comptabilité pour leur coût
d’acquisition ou de production
- Biens acquis moyennant paiement de rentes viagères : Montant résultant d’une stipulation de
prix ou à défaut d’une estimation.

2- La valeur d’inventaire
L’évaluation des biens est faite à la valeur actuelle des éléments. C'est-à-dire à une valeur d’estimation
qui s’apprécie en fonction du marché ou de l’utilité du bien pour l’entreprise.
3- La valeur à l’arrêté des comptes (valeur au Bilan)
La valeur d’entrée est maintenue en tant que valeur brute. Elle est comparée à la valeur actuelle des
biens. Seules les moins values sont constatées sous la forme d’un amortissement si leur caractère est
irréversible. Dans le cas contraire, une provision pour dépréciation est pratiquée.
4- La valeur à la sortie
La valeur à la sortie combine les deux dernières évaluations : valeur d’inventaire et valeur au bilan.
En principe, l’entreprise doit conserver les mêmes règles d’évaluation d’un inventaire à l’autre.
A2- Retraitement des postes
Le but de ce travail est de déterminer la valeur des emplois dans lesquels l’entreprise a investi afin de
mettre en évidence les conditions économiques de son fonctionnement.
L’analyste financier doit s’interroger au cours de cette étude sur :
 Le réalisme des montants (évaluation et dépréciation)
 Le degré réel de liquidité de chaque poste des emplois
 Les non-valeurs potentielles
A2-1- Actif immobilisé
C’est l’ensemble des biens de toute nature acquis ou crées par l’entreprise non pou être vendus ou
transformés mais pour être utilisés d’une manière durable comme instrument de travail.
a) Problème des non-valeurs
Une non-valeur est un poste d’actif ayant une valeur liquidative nulle. Dans une étude financière, tous
les postes ci-dessous sont considérés comme ayant une valeur d’actif nulle.
La rubrique charges immobilisées comprend : les charges à repartir sur plusieurs exercices, les frais
d’établissement, les primes de remboursement des obligations… Ces postes sont amortis par le
procédé direct sans compte d’amortissement. Tant que les frais d’établissements ne sont pas amortis
on ne peut distribuer les dividendes
Les frais d’établissement sont ceux engagés au moment, soit de la constitution de l’entreprise ou d’une
opération assimilée, soit de l’acquisition par l’entreprise de ses moyens permanents d’exploitation.
b) Evaluation d’éléments d’actif
La règle comptable fondamentale est l’enregistrement de la valeur des actifs physiques (mobilier,
matériel…) dans un bilan pour leur coût d’acquisition et des actifs financiers (titre, créance…) pour leur
valeur nominale.
Pour établir un bilan financier, l’analyste prend en compte la valeur de réalisation de ces actifs (valeur
de marché) qui en général ne correspond pas toujours aux valeurs historiques préalablement
enregistrées. Ainsi, il peut apparaitre des différences positives (Valeur de marché supérieure à la
valeur historique) qu’on appelle : PLUS-VALUE ou des différences négatives (valeur de marché
inférieure à la valeur historique) qu’on appelle : MOINS-VALUE.
Il est conseillé de présenter l’ensemble de ces différences positives et négatives dans un tableau qu’on
appelle : TABLEAU DES PLUS OU MOINS VALUES pour dégager un solde qui doit s’enregistrer au
passif du bilan dans les fonds propres.
EXEMPLE DE PRESENTATION DE TABLEAU DE PLUS OU MOINS VALUES
Libellés Valeur Acquisition, ou historique Valeur de réalisation, ou de Plus- Moins- plus ou moins value nette
Valeur au bilan, valeur comptable marché, ou estimée value value plus value moins value
c) L’étude du poste
L’étude de l’actif immobilisé doit porter sur :
- la composition, le montant en valeur brute et l’évolution sur plusieurs années des différents
postes de l’actif immobilisé par rapport à l’activité de l’entreprise.
- La politique d’investissement suivie par l’entreprise
- La politique d’amortissement suivie par l’entreprise
Les prêts, créances et titre à plus d’un an sont des actifs dont la possession durable est estimée
nécessaire à l’entreprise lorsqu’elle permet d’exercer une certaine influence dans la société émettrice
de titres. On parle dans ce cas de titre de participation. Aucun titre de participation ne doit figurer dans
l’actif circulant. Par contre les actifs dont la possession n’obéit qu’au seul motif de rentabilité sont
enregistrés dans l’actif circulant ou trésorerie-actif. On les appelle titre de placement. L’analyste doit
reclasser dans l’actif immobilisé, tout titre de placement difficilement négociable soit en raison de
l’étroitesse du marché soit des conditions d’agrément.
A2-2 – Actif Circulant
- Stocks et encours
Nous nous intéressons particulièrement au poste de stocks qui fait l’objet de notre étude. Les stocks et
encours représentent généralement une masse importante de l’actif du bilan sauf pour les entreprises
de services et constituent des valeurs sur lesquelles porte l’activité de l’entreprise. Il faut étudier la
liquidité des stocks détenus c'est-à-dire sa plus ou moins grande facilité à se transformer en créance ou
en argent. Chaque fois que l’analyste dispose des informations suffisantes, il doit étudier en détail ce
poste en particulier au niveau de son montant afin de déceler les non-valeurs éventuelles.
- Créances-clients
Le point concernant les effets escomptés et non échus ou encours d’escompte fait l’objet d’une
attention particulière par l’analyste financier. En effet l’analyste doit réintégrer dans le bilan en emplois
et en ressources cette catégorie d’effets qui ont été escomptés auprès d’une institution financière avant
l’échéance. Cette réintégration des effets dans le bilan a pour objectif d’effectuer une correction.
Juridiquement, les effets à recevoir ayant fait l’objet d’une remise à l’escompte ne sont plus la propriété
de l’entreprise et ne peuvent plus être considérées comme une créance à recevoir. Le comptable ne
prend plus ces effets en compte lors de l’établissement du bilan. Alors que les autres procédés
conduisent au maintien de la créance à l’actif en contrepartie d’une ligne matérialisant les crédits reçus
au passif. Il s’agit des concours bancaires courants, ou les crédits de mobilisation des créances
commerciales (CMCC).
Il ressort une information insuffisante pour les tiers qui exploitent le bilan et qui se voient obliger de
recourir à l’état annexé concernant le volume global des créances bancaires au moment de l’étude et
surtout des recours au système bancaire. Les besoins réels de l’entreprise à travers un tel bilan sont de
ce fait imparfaitement mesurés. C’est pourquoi il convient d’y remédier en rétablissant la réalité des flux.
B- ANALYSE DES POSTES DU PASSIF DU BILAN PAR L’ANALYSTE FINANCIER
B1- Valorisation des postes
Si la plus part des postes de l’actif du bilan posent des problèmes d’évaluation, les postes du passif au
contraire représentent des dettes de montants certains.
Pour modifier par exemple la valeur de l’actif, il suffit que l’entrepreneur fasse des estimations. Par
contre pour modifier un des postes du passif, il faut le plus souvent falsifier volontairement la
comptabilité.
B2- Retraitement des postes
Le but de ce travail est de déterminer la valeur des ressources dont dispose l’entreprise pour financer
ses emplois afin de mettre en évidence les conditions de son fonctionnement.

B2-1- Les fonds propres et assimilés


Ce poste du passif n’est pas exigible aussi longtemps que l’entreprise n’est pas arrêtée.
Certains postes sont simplement constatés et interprétés par l’analyste financier et d’autres doivent faire
l’objet de retraitement.
.a)- le résultat de l’exercice
Selon le syscohada, le résultat net de l’exercice s’enregistre dans les fonds propres et assimilés. Après
distribution, la partie affectée aux actionnaires sous forme de dividendes doit être descendue dans le
passif circulant dans le poste : dividende à payer ou compte courant d’associé. La fraction de ce compte
qui présente une stabilité suffisante (échéance d’un an) doit être déplacée du poste passif circulant pour
les dettes financières.
Fonds propres et assimilés
En instance d’affectation La totalité
Non distribué Réserves
Report à nouveau positif
Bénéficiaire distribué Report à nouveau négatif
RESULTAT NET Dettes Financières
NET DE LEXERCICE compte courant d’associés si échéance ≥ 1an
Déficitaire Passif Circulant
Compte courant d’associés si échéance ≤ 1 an

b)- Les Provisions financières pour risques et Charges


Selon le syscohada, il s’agit des provisions évaluées à l’arrêté des comptes et destinées à couvrir des
risques et des charges que des événements survenus ou en cours rendent probables ; nettement
précisés quant à leur objet, mais dont la réalisation est incertaine.
On distingue deux types de provisions :
b 1) Les provisions ayant le caractère de réserve
- Provision de propre assureur
- Provision pour renouvellement des immobilisations
- Provisions réglementées
Ces provisions doivent s’enregistrer dans les fonds propres.
b 2) Les provisions n’ayant pas le caractère de réserves
Ces Provisions sont de deux ordres :
 Les Provisions pour risques
- Provision pour litiges
- Provision pour garanties données aux clients
- Provision pour pertes sur marchés à achèvement futur
- Provision pour pertes de change
- Provision pour amendes et pénalités
 Les provisions pour charges
- Provision pour impôts
- Provisions pour pensions et obligations similaires
- Provisions pour charges à repartir sur plusieurs exercices
- Provisions pour charges fiscales et sociales sur congés payés
L’analyste financier doit selon les informations dont il dispose, faire la distinction entre
D’une part les provisions qui n’ont pas d’objet réel ou bien si elles en ont un, il est très général ou
nettement fictif.
D’autre part, les provisions qui correspondent à des risques réels et qui feront probablement l’objet
d’une dépense.
Une attention particulière doit être portée à la politique suivie en matière de provisions étant donné
l’influence que celles-ci ont sur le résultat et la situation future de l’entreprise.
Sur le plan financier on peut résumer le traitement des provisions pour risques et charges dans le
tableau suivant.

PROVISION POUR RISQUES ET CHARGES BILAN FINANCIER


Provision ayant un caractère de réserve Fonds propres
- Provision de propre assureur et assimilés
- Provision pour renouvellement des immobilisations 75%
- Provisions réglementées non justifiées
25% Dettes Financières
Provision n’ayant pas un caractère de réserves si échéance ≥ 1an
Les Provisions pour risques Justifiées

Les provisions pour charges


Passif circulant
Si échéance ≤1an

Du point de vue de l’analyse financière, le court terme peut varier de façon importante d’une
entreprise à l’autre selon son activité. En général on peut admettre que le court terme va jusqu’à six
(6) mois.
B2-2 Les dettes financières
Tous les remboursements qui interviennent dans moins d’un an doivent être descendus dans le
passif circulant.
B2-3 Le Passif circulant
Le compte courant d’associés constitue une source de financement durable de l’entreprise. Les
comptes courant d’associés pour lesquels les associés ont signé une lettre de blocage doivent être
reclassés dans les dettes financières.

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