CONSOLIDATION DES COMPTES SELON LA NORME GÉNÉRALE COMPTABLE

Professeur : Kaoutar BOUSHIB Master CCA FSJES SOUISSI

Kaoutar BOUSHIB

Consolidation
des comptes
Résumé de cours
Études de cas

Année universitaire : 2022-2023

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Plan
1. Résumé de cours

2. Études de cas

2.1 Études de cas sur le pourcentage de

contrôle, le périmètre de consolidation
et le pourcentage d’intérêt : 5 cas
2.2 Études de cas sur les travaux de
pré consolidation : 5 cas
2.3 Études de cas sur les opérations de
consolidation : 5 cas
2.4 Études de cas sur les documents de
synthèses consolidés : 5 cas

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2. Pourquoi
consolider ?
1. Terminologie 3. Quand
comptable consolider ?
La consolidation constitue un outil à la
Détail ci-dessous
disposition du groupe désireux de donner
une image fidèle de son patrimoine, de sa
situation financière, et de ses résultats La date de consolidation est la date
comme si ce groupe ne formait qu'une seule d’établissement des comptes annuels
entreprise. de l’entreprise-mère. Toutefois, la
consolidation peut être établie à une
autre date, pour tenir compte de la
date de clôture du bilan des
entreprises du groupe les plus
nombreuses ou les plus importantes.
(À justifier dans l’E.T.I.C.C)

4. États Consolidation
consolidés 5. Modes de
consolidation
•BLC ;
•CPCC ;  De façon "directe" et globale au niveau de
•TFC ; la société-mère ;
•ETICC.  Par paliers successifs, chaque filiale étant
consolidée dans la société détentrice de
ses titres…
6. Processus de Étape 1 : Pourcentage de
contrôle→ périmètre de
consolidation consolidation → méthode de
consolidation 7. Méthodes de
Étape 2 •Homogénéisation des comptes des consolidation
entreprises concernées ;
•Élimination des opérations réciproques;
8. Études de
•Intégration globale des comptes des filiales ; Détail ci-dessous
cas
•intégration proportionnelle des entreprises
sous contrôle conjoint et mise en équivalence
des entreprises associées.

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1. Terminologie comptable

Consolidation Ensemble des opérations conduisant à l’établissement des

"états de synthèse consolidés".

Ensemble constitué par plusieurs entreprises placées sous

Groupe l’autorité économique et financière de l’une d'entre elles, qui
définit et contrôle la politique et la gestion de l’ensemble.

Société mère Est l’entreprise qui, à la tête du groupe, exerce les pouvoirs de
direction et de contrôle de l’ensemble.

Filiale Est une société placée sous le contrôle exclusif de la société

mère.

Entreprise Entreprise sur laquelle le groupe exerce une "influence

associée notable".

Société sous Est une entreprise dirigée conjointement par une entreprise du
contrôle groupe et une ou plusieurs entreprises hors groupe.
conjoint

Désigne le fait d’acheter des actions d’une autre entreprise et

Participation de les conserver de manière durable soit pour exercer une
financière influence sur la société émettrice des titres soit pour en assurer
le contrôle. Elle revêt quatre formes : directe, indirecte,
réciproque et circulaire. La participation donne au détenteur
des titres : un droit de vote (contrôle) et un droit au bénéfice
(d’intérêt).

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Est une notion de pouvoir qui sert à déterminer le périmètre de

consolidation et les méthodes de consolidation. Il est calculé à
partir des droits de vote détenus directement ou indirectement
Pourcentage par la société mère qu'elle contrôle de manière exclusive.
de contrôle NB : Le % de contrôle se calcule de manière directe et indirecte.
Le calcul du % des droits de vote indirect dépend du niveau du
% de participation détenu dans la société émettrice. Tant que ce
pourcentage est supérieur à 50%, le calcul du % des droits se
poursuit tout au long de la chaîne. Dans le cas contraire, la
chaîne de contrôle est rompue.

Est une notion financière différente de la notion de pouvoir

qu’exprime le pourcentage de contrôle. Il représente le % du
capital détenu directement et indirectement par la mère dans
Pourcentage les différentes sociétés du groupe via la détention des titres.
d’intérêt Ce % est utilisé pour calculer les capitaux propres consolidés
et les intérêts minoritaires.
NB : Le % intérêt se calcule de manière directe et indirecte.
Le % indirect s’obtient par la multiplication des % d’intérêt
intermédiaires sans interruption quel que soit le niveau du %
d’intérêt (même s’il est inférieur à 50%).

 Au niveau direct :
- Si : « une action = une voix » → les deux % sont
identiques.
Comparaison - Si : le principe « action = une voix » n’est pas respecté
entre le → les deux % sont différents.
pourcentage  Cas des actions sans droit de vote : Le % de
d’intérêt et le contrôle est < pourcentage d’intérêt.
pourcentage  Cas des actions à droit de vote double : Le %
de contrôle de contrôle est > pourcentage d’intérêt.
 Au niveau indirect : les deux taux sont différents car :
- Le % de contrôle se calcule par la somme des % des
droits tout au long de la chaîne tant qu’elle n’est pas
rompue.
- Le % d’intérêt se calcule par la somme des produits
des taux de participation tout au long de la chaine
quel que soit le niveau du taux de participation.
 NB : La participation donne lieu automatiquement au
droit d’intérêt quel que soit son niveau alors qu’elle
suppose un certain niveau pour engendrer le contrôle ou
l’influence notable.
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7. Méthodes de consolidation
Type
Type de contrôle
d’entreprise
Contrôle exclusif soit de
la détention directe ou
indirecte par la société
mère, de la majorité des
droits de vote dans cette
société, soit de la
désignation, pendant deux
exercices successifs, de la
Filiale majorité des membres des
organes d'administration
de la filiale soit du droit
d'exercer sur la filiale, en
vertu d'un contrat ou de
clauses statutaires, une
"influence dominante" lui
donnant le pouvoir de
direction.
Contrôle conjoint
Société lorsqu’une entreprise du
groupe dirige
sous
conjointement avec une ou
contrôle plusieurs entreprises hors
conjoint groupe, une autre
entreprise
Influence notable sur la
politique financière et la
gestion d'une entreprise
est présumée lorsqu'une
société dispose,
durablement (directement
Entreprise
ou indirectement), d'une
associée
fraction égale au moins à
vingt pour cent ( 20 %)
des droits de vote des
associés de cette
entreprise sans en avoir le
contrôle.
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Méthode de consolidation
L’intégration globale consiste à cumuler les postes d'actif, de
passif, de produits et de charges de la société-mère et des filiales.
*Le BLC reprend : (1) tous les éléments du patrimoine de la
société consolidante, à l’exception des titres représentatifs de la
société consolidée, à la valeur comptable nette desquels est
substitué le patrimoine des filiales à hauteur des droits de la
société consolidante dans ce patrimoine et (2) des filiales, à
l’exception des capitaux propres de ces filiales lesquels sont
répartis entre les intérêts du groupe et les "intérêts minoritaires"
au prorata des droits respectifs dans le patrimoine des filiales ;
après élimination des incidences des opérations intervenues entre
les sociétés du groupe.
* Le CPCC reprend les éléments constitutifs du résultat net de la
société consolidante et des résultats nets des filiales ; après
élimination des incidences des opérations intervenues entre les
sociétés du groupe. Ces derniers font l’objet d'une ventilation entre
la part revenant au groupe et celle revenant aux intérêts
minoritaires.
* Le TFC reprend les éléments des tableaux de financement des
sociétés du groupe, corrigés des éliminations concernant les
opérations intra-groupe.
L’intégration proportionnelle consiste, après élimination des
opérations réciproques et retraitements éventuels, à intégrer dans
les états de synthèse consolidés les actifs, passifs, produits et
charges au prorata des intérêts groupe dans le capital de
l’entreprise contrôlée de façon conjointe.
La mise en équivalence consiste à :
- substituer, dans le bilan, à la valeur comptable des titres détenus,
la quote-part des capitaux propres;
- inscrire, dans le CPCC la fraction du résultat net attribuable au
groupe.
- inscrire l’éventuel "écart d'acquisition" des titres calculé lors de la
première consolidation, selon son sens (positif ou négatif) soit à
l’actif du bilan consolidé en "Ecarts d'acquisition" soit au passif, au
poste "Provisions durables pour risques et charges" ; et le rapporter
au CPCC conformément à un plan d'amortissement ou de reprise de
provisions;
- Imputer la contrepartie de l’écart constaté entre la quote-part des
capitaux propres attribuable au groupe et le prix d'acquisition des
titres est aux réserves et au résultat net consolidés.
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Étude de cas n°1

La société M est à la tête d'un groupe de sociétés et elle établit des comptes consolidés
conformes au CGNC. Elle a des liens de participation directs et indirects avec plusieurs
sociétés marocaines et une société française.
Vous disposez des données de l'annexe pour déterminer le périmètre de consolidation du
groupe M au 31/12/2022
Travail à faire
1. Présenter un organigramme des liens de participation directs et indirects de la société M
2. Déterminer le pourcentage de contrôle de la société M dans chacune des sociétés qui lui
sont liées directement ou indirectement. Indiquer le type d'influence qu'elle exerce dans
chaque société et en déduire le périmètre de consolidation du groupe M
3. Présenter l'organigramme du groupe M de manière synoptique en précisant les
pourcentages d'intérêts directs détenus par chaque société.
4.Calculer le pourcentage d'intérêts de la société M dans chacune des entités consolidées.
En déduire, pour chaque entité, le pourcentage des intérêts minoritaires intégrés.
NB : Les questions sont à traiter dans le cadre du CGNC. Ensuite l’étudiant est amené à
indiquer les différences liées aux normes IFRS.
Annexe : Historique des liens de participation de la société M avec d'autres
sociétés
Société A : Le 1/07/2013, M a souscrit à 80 % des actions émises par A lors de sa
constitution. Le 30/04/2013, A a procédé à une augmentation de capital en
numéraire à laquelle M a participé à hauteur de ses droits de souscription. Les
actions A détenues par M ont un droit de vote double. Les actions détenues par les
autres associés sont au porteur.

Société B : Le 1/03/2014, M a acquis 1 0 000 actions ordinaires et 4 000 actions à

dividende prioritaire sans droit de vote (ADP) de B. Les actions ordinaires inscrites
au nominatif ont acquis le droit de vote double en 2016. Lors de la prise de
participation de M dans B, le capital de B était divisé en 20 000 actions ordinaires et
5 000 ADP Le 1/06/2018, B a augmenté son capital à raison de 1 action nouvelle
de numéraire pour 5 actions anciennes détenues. M n'a pas voulu participer à
l'opération. Ses droits de souscription ont donc été cédés. Le 1/06/2022, B a acquis
des actions ordinaires représentant une participation de 10 % dans le capital de A.
Au 31/12/2022, toutes les actions représentatives du capital de B sont au porteur,
sauf celles qui sont détenues par M

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Société C : Le 1/06/2014, M a acquis 9 200 actions représentant 92 % du capital de

C. Le 1/07/2018, C a augmenté son capital en émettant 2 500 actions nouvelles. M a
exercé ses droits de souscription et a acquis en plus, sur le marché, toutes les actions
nouvelles C ex-droit de souscription. Au 31/1 2/2022, toutes les actions C sont
ordinaires, les statuts de C ne prévoyant pas la possibilité d'attribuer un droit de vote
double.

Société D : Le 1/08/2015, D a été constituée grâce à des apports partiels d'actifs

réalisés par A et B. Les apports ont été rémunérés par la remise d'actions D, à raison
de 70 % du capital pour A et 30 % pour B. Jusqu'au 31/12/2022, le capital social de
D est resté inchangé.

Société E : Le 1/09/2019, D a acquis 1 000 actions E de préférence, à dividende

majoré et sans droit de vote, représentant 25 % du capital social. Au 31/1 2/2022, le
capital de E est divisé en 4 000 actions, dont 2 800 actions ordinaires et 1 200
actions de préférence à dividende majoré et sans droit de vote.

Société F : Au 31/12/2022, B et C détiennent respectivement 10 % et 30 % des

actions F. La société F est consolidée par intégration globale dans les comptes d'un
groupe britannique. Toutes les actions F sont des actions ordinaires.

Société G : E et F ont créé cette société le 1/07/2022. E a effectué des apports en

numéraire rémunérés par 10 % des actions G émises. Les apports en nature de F ont
été rémunérés par la remise d'actions lui permettant d'exercer un contrôle exclusif
dans G avec un pourcentage de contrôle et d'intérêts de 90 %

Société H : La société a été constituée au Sénégal, le 1/07/2018, à parts égales entre

A et une société française, les deux associés ayant des droits sur l'actif net de H. Les
associés ont conclu un accord qui prévoit le partage du contrôle de l'entreprise H
exploitée en commun.

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Étude de cas n°2

La société M est à la tête d'un groupe et elle établit des comptes consolidés conformes au CGNC.
Elle a des liens de participation directs et indirects avec plusieurs sociétés étrangères.
Vous disposez des données de l'annexe pour analyser le périmètre de consolidation du groupe M
au 31/12/2022
Travail à faire
1. Présenter l'organigramme des liens de participation directs et indirects de M ;
2. Déterminer le pourcentage de contrôle de M dans chacune des sociétés qui lui sont liées et
indiquer le type d'influence exercé dans chacune de ces sociétés ;
3. Calculer le pourcentage d'intérêts de M dans chacune des sociétés consolidées ;
4. Déterminer le pourcentage des intérêts minoritaires intégrés pour chacune des sociétés
consolidées.
NB : Les questions sont à traiter dans le cadre du CGNC. Ensuite l’étudiant est amené à
indiquer les différences liées à l’application des normes IFRS.

Annexe : Historique des liens de participation directs et indirects de la société M

Société A : Lors de la constitution de A, le 1/03/2012, M a souscrit à 75 % des actions
émises, soit 7 500 actions sur les 10 000 actions de 10 UM nominal représentatives du
capital social Le 30/06/2020, A a émis 2 000 certificats d’investissement. Le
30/09/2021, M a exercé ses droits. Au 31/12/2022, la juste valeur de l'action A est
estimée à 130 UM. Toutes les actions A sont au porteur

Société B : La société B a été créée le 1/01/2015. Son capital social initial représenté
par 10 000 actions de 5 UM nominal a été souscrit à concurrence de 75 % par M. En
2019, B a augmenté son capital de 25%. Cette opération sur le capital de B a permis à
M de réduire sa participation dans sa filiale et de réaliser une plus-value significative.
M a en effet cédé sur le marché les droits de souscription qu'elle détenait pour un prix
unitaire de 12 UM. Toutes les actions B sont au porteur.

Société C : La société C a été constituée en 2013 par F, actionnaire à 100 % jusqu'en

2015. Le 1/10/2015, M a acquis 7 200 actions de 5 UM nominal représentant 60 % du
capital de C et, de ce fait, en a pris directement le contrôle. En 2018, C a procédé à une
distribution d'actions gratuites. M a exercé ses droits d'attribution et a ainsi reçu 720
actions nouvelles émises par C. F, l'autre actionnaire de C, a également exercé tous ses
droits d'attribution. Toutes les actions C sont au porteur

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Société D : Le 1/03/2016, C a participé à la constitution de D en souscrivant à 9 000

actions de 10 UM nominal. Ces actions D détenues depuis l'origine par C représentent
90 % du capital et ce sont les seules actions D qui ont acquis un droit de vote double.

Société E : Le 1/06/2017, A a acquis 1 200 actions E représentant un pourcentage

d'intérêts de 20 %. Ces actions bénéficient d'un droit de vote double depuis 2019. Au
31/12/2022, d'autres actionnaires de E détiennent 1 000 actions à droit de vote double
Le 1/10/2020, B a pris une participation dans E en acquérant 820 actions. Au
31/12/2022, ces actions nominatives n'ont pas encore acquis un droit de vote double

Société F : La société F a été créée en 2007. En 2020, les actionnaires fondateurs de F

ont cédé les titres qu'ils détenaient à D et à M. D a dû s'endetter sensiblement pour
prendre le contrôle de 80 % du capital de F. M a acquis un pourcentage d'intérêts de 8
% auprès des actionnaires fondateurs de F et a complété sa participation en rachetant les
intérêts minoritaires représentant les 12 % restants du capital de F Toutes les actions F
sont au porteur.

Société G : Le 1/06/2018, B a acquis 3 000 actions G de 2 UM nominal. Ces actions

représentent un pourcentage d'intérêts de 30 % dans G. Les actions acquises sont des
actions ordinaires, à concurrence de 25 % du capital, et des actions à dividende
prioritaire sans droit de vote (ADP), à concurrence de 5 % du capital. Au 31/12/2022, le
capital social de G est divisé en 8 000 actions ordinaires et 2 000 ADP. Toutes les
actions G sont au porteur

Société H : Le 1/01/2021 , H a été créée par D, E et G, chacun des coentrepreneurs

prenant une participation de 33 1/3 % dans son capital

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