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,

DIAGNOSTIC FINANCIER

L’analyse financière est une démarche qui a pour objectif de


connaitre la santé financière de l’entreprise. En fonction des
objectifs et priorités, l’analyse financière essayera d’apporter
des réponses aux quatre questions suivantes :

 L’entreprise analysée est elle équilibrée ?


 L’entreprise est elle en croissance ?
 L’entreprise est elle rentable ?
 L’entreprise est elle solvable ?

L’analyse financière s’effectue à partir des états financiers du


passé dans une optique dynamique et comparative.
Généralement sont recueillis les états financiers des trois
derniers exercices.
Actuellement les états financiers dans l’espace U.E.M.O.A
comprennent: le compte de résultat, le bilan, le tableau des
flux de trésorerie et les notes annexés.
L’analyse financière consiste à décrypter ces données
comptables afin de porter un jugement sur l’équilibre
financier, la performance et la rentabilité de l’entreprise.
Plan

Chapitre I : le passage de la balance après inventaire aux états


financiers (Bilan, compte de résultat)

Chapitre II : L’analyse de l’activité et de la rentabilité

Chapitre III : L’analyse de la structure financière


1
,

Chapitre IV : les crises de trésorerie

Chapitre VI : le tableau de financement

Chapitre I : Passage de la balance après inventaire aux


états financiers (compte de résultat et bilan)

En partant de la balance avant inventaire et en y intégrant


l’ensemble des écritures d’inventaire l’entreprise établit alors
la balance après inventaire.

C’est à partir de ce document que s’effectueront les travaux


suivants :

- Procéder à la détermination du résultat de l’exercice ;


- Etablir les états financiers (bilan, compte de résultat,
tableau financier des ressources et emplois TAFIRE,
l’état annexé et l’état supplémentaire).
I. Passage de la balance au compte de résultat

Charges Produits
6- 7-
8 (impair) 8 (pair)
A.Définitions

2
,

Selon l’article 31 du règlement relatif au droit comptable « le


compte de résultat fait apparaitre les produits et les charges
distingués selon qu’ils concernent les opérations
d’exploitation attachées aux activités ordinaires, les opérations
financières et les opérations H.A.O ».

B.La structure du compte de résultat

Le compte de résultat présente la structure schématique


suivante :

Charges Produits
- Charges d’exploitation - Produits
- Charges financières d’exploitation
- Charges HAO - Produits financiers
- Participations et - Produits HAO
impôts

3
,

II. Le passage de la balance au bilan

Actif Passif
Classe 2
Classe 3 Classe1
Solde débiteur classe 4 solde créditeur classe 4
Solde débiteur classe 5 solde créditeur classe 5

A.Définition

L’article 30 précise : « le bilan de l’exercice fait apparaitre, de


façon distincte à l’Actif : l’actif immobilisé, l’actif circulant et
la trésorerie-actif.

Au Passif : les capitaux propres et ressources assimilées, les


dettes financières et ressources assimilées, le passif circulant
et la trésorerie- passif».

4
,

B.Structure du bilan

Le bilan représente la structure schématique suivante :

Actif Passif
Actif immobilisé - Capitaux propres et ressources
- Actif circulant assimilées (subventions,
- La trésorerie active investissements)
- Les dettes financières et ressources
assimilées
- Passif circulant
- La trésorerie passive

1. Présentation de l’actif

Actif Note N N-1

Brut Amort/Prov Net Net

5
,

2. Présentation du passif

Réf Passif N N-1

Résultat fiscal = Résultat comptable avant impôt + charges à


l’exploitation réintégrées – produits non remboursables

Impôt / société = 30% (résultat fiscal)

Résultat net après impôts = résultat comptable avant impôt –


impôt / sociétés

6
,

Chapitre II : L'analyse de l'activité et de la rentabilité

I. Généralités

A.Utilité du compte de résultat

Le compte de résultat :

- Présente de façon dynamique l’activité et la rentabilité


de l’entreprise au cours d’une période donnée ;

- Permet de savoir ce que l’entreprise a gagné ou perdu et


pourquoi.

B.Présentation du compte de résultat

Le compte de résultat reprend l’ensemble des produits et des


charges de l’exercice, classés en plusieurs niveaux :
l’exploitation, le financier, les activités ordinaires, le HAO
(hors activités ordinaires).

II. Soldes significatifs de gestion

Il s’agit essentiellement de calculer les valeurs caractéristiques


et de les comparer soit à celles des années passées, soit à celles
des autres entreprises du même secteur.

7
,

A. Calcul des soldes

1. L’activité de l’entreprise

a) Calcul du chiffre d’affaires hors taxe

Il représente le montant des affaires réalisées avec les tiers au


cours de l’exercice dans le cadre de l’activité courante de
l’entreprise. Il s’exprime de la façon suivante :

CAHT = vente de marchandises + vente de produits


fabriqués + travaux et services vendus + Produits
accessoires

Ce montant évolue rarement en fonction des seules quantités


vendues. L’appréciation du rythme d’activité doit tenir compte
d’autres éléments, principalement :

 De l’évolution du niveau général des prix,

 De l’évolution du cours des matières premières,

 De la concurrence sur le marché,

 Des gains de productivité réalisés,

 De la division de la clientèle,

8
,

 De l’évolution générale du secteur d’activité (se


maintenir dans un secteur en déclin peut être considéré
comme une bonne performance, à l’inverse stagner dans
un secteur en expansion est incontestablement un recul).

b) L’activité de l’exercice

L’activité de l’exercice est une notion plus large que le CA


puisqu’elle tient compte, en plus du chiffre d’affaires, de la
production stockée (produits fabriqués et non encore vendus)
et de la production immobilisée (ce que l’entreprise a produit
pour son propre usage et qu’elle a enregistré dans ses
immobilisations).

Activité exercice = CAHT + production stockée (ou –


déstockage) + production immobilisée

2- Les marges

a) La marge brute sur marchandises

Pour une entreprise commerciale, la marge brute sur


marchandises est plus significative que le chiffre d’affaires. En
effet, vendre sans gagner de l’argent ne peut permettre à une
entreprise de vivre dans une optique à long et moyen terme.
C’est pourquoi l’entreprise doit éviter la fuite en avant
9
,

l’emmenant à rechercher à tout prix un chiffre d’affaires au


mépris de ses marges.

La marge brute sur marchandises se calcule comme suit :

Marge brute = ventes de marchandises – (achats de


marchandises – variations de stocks de marchandises)

Cette marge dépendra des prix du marché, des conditions


d’approvisionnement et des volumes traités. Pour dégager une
marge bénéficiaire, l’entreprise devra impérativement jouer
sur les critères suivants:

 Ne pas brader ses prix de vente, mais chercher à se


différencier de la concurrence ;

 Négocier au mieux ses conditions d’approvisionnement


(relation client-fournisseur),

 Gérer ses marges pour optimiser les volumes : une


activité marginale affectée d’un taux de marge réduit,
augmente le montant global de la marge commerciale
dégagée par l’entreprise mais ne doit pas néanmoins
affecter son fonctionnement en immobilisant des capitaux
supplémentaires disproportionnés avec sa rentabilité et/ou

10
,

en induisant une négligence vis-à-vis des clients


traditionnels.

Le calcul du ratio : Marge brute sur marchandises/ventes


HT de marchandises * 100

Il permet de calculer la marge en pourcentage des ventes de


marchandises et de mesurer la maîtrise exercée par
l’entreprise sur la marge.

b) La marge brute sur matières

L’approche dans le calcul et l’interprétation de la marge brute


sur matières rejoint les commentaires de la marge brute sur
marchandises.

Marge brute sur matières = ventes de produits fabriqués +


produits stockés ou déstockage + productions immobilisées
+ travaux et services vendus – [achats de matières
premières – variation de stock de matières premières].

3- La valeur ajoutée (VA)

C’est la richesse que crée l’entreprise à travers son activité. En


effet, l’entreprise produit des biens et services, mais elle
consomme une partie de la production des autres entreprises.

11
,

Seule la différence entre cette production et la consommation


accroît la valeur de la production.

VA = MB/mdses + MB/matières + Produits accessoires +


Subventions d’exploitation + Autres produits – [(Autres
achats – Variation de stock des autres
approvisionnements) + Transports + Services extérieurs +
Impôts et taxes + Autres charges]

Une entreprise dont l’activité principale est la transformation


aura généralement une valeur ajoutée plus importante qu’une
entreprise purement commerciale.

Par conséquent, l’entreprise a intérêt à minimiser les


consommations en provenance des tiers pour augmenter sa
valeur ajoutée en intégrant la plus grande part possible du
cycle de fabrication, ou bien, au contraire se spécialiser sur
une simple phase du processus en s’adressant, pour le reste, à
l’extérieur : la valeur ajoutée est alors moindre, mais
l’entreprise est plus facile à gérer et moins sensible aux
variations de l’activité.

Relèvent de cette dernière politique :

 Le recours à la location des immobilisations,

12
,

 Le recours à la sous-traitance d’activités,

 Le recours au personnel intérimaire.

Un accroissement régulier du niveau de la valeur ajoutée,


toutes choses étant égales par ailleurs, témoigne d’une
entreprise qui est bien présente sur son secteur d’activité.

La variation du niveau de la valeur ajoutée se calcule par le


ratio :

Valeur ajoutée/activité de l’exercice * 100

Toutefois le niveau de valeur ajoutée doit permettre à


l’entreprise d’une part de rémunérer le personnel et, d’autre
part, de se rémunérer elle-même.

La part de la valeur ajoutée servant à rémunérer le personnel


est donnée par le ratio :

Charges de personnel/Valeur ajoutée*100

Il mesure la sensibilité de l’entreprise aux fluctuations


salariales.

Le poste de rémunération du personnel doit faire l’objet d’une


analyse en prenant en considération les facteurs suivants :

13
,

 Les effectifs par âge et par fonction pour déterminer si la


répartition au sein de l’entreprise apparaît cohérente ou
non ;

 Le niveau de rémunération et la comparaison avec le


secteur pour apprécier la politique salariale de
l’entreprise ;

 Les évènements exceptionnels ou récurrents,

 La sur-rémunération des dirigeants et la présence


d’emplois de complaisance,

 Le degré de souplesse possible en cas de contraction des


affaires.

Pour une entreprise, il n’est pas tenable que le poste « charges


de personnel » augmente plus vite que le niveau d’activité et
surtout que la valeur ajoutée.

4- L’excédent brut d’exploitation (E.B.E)

Il est l’indicateur de base de la rentabilité de l’affaire. Il


correspond à la ressource que l’entreprise tire de son
exploitation avant toute incidence des politiques
d’amortissement, de provision et de financement.

14
,

Le calcul se fait de la façon suivante :

E.B.E = VA – charges de personnel

Un E.B.E négatif signifie que l’activité normale de l’entreprise


génère des pertes. S’il s’avérait impossible d’inverser la
tendance en agissant soit sur les produits, soit sur les charges,
la conclusion à en tirer serait, bien évidemment, la nécessité
de cesser toute activité.

Toutefois en raison de circonstances particulières et


ponctuelles, l’EBE pourrait se trouver négatif. Dans ce cas
l’analyste doit vérifier et expliquer le caractère ponctuel de
cette insuffisance brute d’exploitation (I.B.E).

L’importance de l’EBE par rapport au niveau d’activité de


l’entreprise est mesurée par le ratio :

EBE/activité de l’exercice*100

La croissance de ce ratio témoigne de la prospérité de l’affaire


alors que sa contraction ou son irrégularité dans le temps est
synonyme de fragilité et de difficultés.

15
,

5- Le résultat d’exploitation (RE)

Le RE est le surplus dégagé par l’exploitation après la prise en


compte de la politique d’investissement (les amortissements)
et de la politique de couverture des risques d’exploitation (les
provisions). C’est aussi la marge issue de l’activité normale de
l’entreprise avant toute incidence des politiques de
financement et d’endettement de l’entreprise.

RE = EBE + reprises de provision + transferts de charges


d’exploitation – dotations aux amortissements et
provisions d’exploitation

Ou

RE = total des produits d’exploitation – total des charges


d’exploitation

Le résultat d’exploitation doit être suffisant pour couvrir les


frais financiers et dégager un bénéfice net (avant prise en
compte des éléments HAO).

Une entreprise qui investit tout en bénéficiant d’un système


d’amortissements dérogatoires, dégagera un faible résultat
d’exploitation et ce, même si elle dispose d’un niveau d’EBE
élevé. Pareillement une affaire gérée avec prudence se verra
16
,

doter de provisions importantes qui auront parfois un caractère


de réserve.

Concernant les reprises d’amortissements ou de provisions qui


vont procurer une profitabilité supérieure, il conviendra
d’examiner les conditions (de façon critique) afin de déceler,
le cas échéant, un artifice comptable pour masquer les
difficultés rencontrées au cours d’un exercice.

6- Le résultat financier

Le compte de résultat enregistre dans sa partie financière :

- Les frais financiers générés par la nécessité pour


l’entreprise de se procurer les fonds nécessaires à ses
investissements et à l’exercice de son activité ;

- Les produits financiers générés par le placement de ces


liquidités.

RF = Revenus financiers + gains de change + reprises de


provisions financières + transferts de charges financières –
(frais financiers + pertes de change + dotation aux
amortissements et aux provisions à caractère financier)

17
,

L’analyste portera généralement son attention sur les frais


financiers : niveau, évolution d’un exercice à un autre,
cohérence entre leur niveau et les postes correspondants du
passif du bilan, origine (crédits structurels, crédit de
trésorerie).

Toute variation importante ou fait particulier constaté doit


faire l’objet d’une analyse poussée et/ou d’une demande
d’information complémentaire auprès des dirigeants.

7- Le résultat des activités ordinaires

RAO = RE + RF

Il constitue le dernier échelon de la rentabilité de l’entreprise


calculé à partir d’éléments présentant un caractère
renouvelable. L’analyste doit s’interroger sur la formation du
résultat des activités ordinaires :

- Provient-il essentiellement du résultat d’exploitation


(comme il est normal) ?

- Ou au contraire est-il formé essentiellement d’éléments


financiers ?

18
,

Toutefois un résultat des activités ordinaires provenant


essentiellement et de façon régulière de produits financiers
n’est pas une situation normale pour l’entreprise.

8- Le résultat hors activités ordinaires (HAO)

Il prend en compte des événements extraordinaires comme par


exemple les sinistres, les profits ou pertes sur cessions des
éléments d’actifs immobilisés. Ces évènements sont en
général non récurrents et doivent être bien distingués des
autres opérations notamment dans le cas où leur niveau
influence de manière significative la formation du résultat
final.

Résultat hors activités ordinaires = produits des cessions


d’immobilisations + produits HAO + Reprises HAO +
transferts de charges HAO – valeurs comptables des
cessions d’immobilisations- charges HAO – dotations HAO

De par son mode de formation (résultat d’événements non


récurrents), il échappe à toute analyse véritable. Toutefois, on
doit constater les évènements marquants qui expliquent sa
formation.

19
,

9- Le résultat net

Le résultat net de l’exercice constitue la rentabilité finale de


l’entreprise après la prise en compte de tous les événements
survenus durant l’exercice. Il constitue ce dont le chef
d’entreprise peut disposer à sa guise (en cas d’entreprise
individuelle) ou ce qui peut être partagé entre mise en réserve
et distribution de dividende (en cas de société).

Résultat net = RAO + RHAO – impôt sur le résultat –


participation des travailleurs

Résultat net = total des produits – total des charges

10- La capacité d’autofinancement global (CAFG)

La CAFG est une ressource interne dégagée par l’activité


courante de l’entreprise.

Elle tient compte :

- De tous les produits entrainant encaissement ; et,

- de toutes les charges entrainant décaissement.

20
,

1ère méthode : A partir de l’excédent brut d’exploitation

CAFG = EBE + Transfert de charges d’exploitation +


Revenus financiers + gains de change + transferts de charges
financières + Produits HAO + transferts de charges HAO –
(frais financiers + pertes de change + charges HAO +
participation des travailleurs + impôt sur le résultat).

2ème méthode : A partir du résultat net

CAFG = Résultat net + Dotations HAO + valeurs comptables


des cessions d’immobilisations + dotations aux
amortissements et provisions à caractère financier + dotations
aux amortissements et provisions d’exploitation – (reprises
HAO + produits des cessions d’immobilisations + reprises de
provision d’exploitation+ reprises de provisions financières).

Une entreprise qui investit peut avoir un faible résultat net,


mais une bonne capacité d’autofinancement par le jeu des
dotations aux amortissements.

Par ailleurs, plusieurs destinations peuvent être données à cette


richesse créée :
21
,

 Distribution de dividendes ou prélèvements privés du


chef d’entreprise

 placements

 Réalisation d’investissements

 Injection dans le cycle d’exploitation

 Remboursements d’emprunts structurels…

Afin de juger de la CAFG, il est d’usage de calculer le ratio de


la capacité de remboursement :

Dettes structurelles/CAFG

Ce ratio mesure le nombre d’années qu’il faudra à l’entreprise


pour dégager suffisamment de CAFG afin d’apurer son
endettement structurel.

Compte tenu du fait que l’entreprise ne peut affecter la totalité


de sa CAFG au remboursement de ses dettes structurelles et de
la durée moyenne des crédits structurels accordés, on
considère, en général, que ce ratio ne doit pas être supérieur à
3.

22
,

11- L’autofinancement (AF)

C’est la capacité d’autofinancement après la distribution des


dividendes de l’exercice.

AF = CAFG – distribution de dividendes de l’exercice

L’autofinancement conservé offre à l’entreprise le choix entre


plusieurs stratégies selon l’affectation qui lui est donnée :

 Stratégie de développement (investissements supérieurs


aux amortissements) : elle peut provoquer un déséquilibre
profond qui accentue le risque pour l’entreprise si elle se
retrouve devant une incapacité de rembourser les
échéances de crédit.

 Stratégie de maintien (dotations aux amortissements


réinvesties) : l’entreprise procède à des acquisitions qui
lui permettent de renouveler son outil de production sans
l’apparition de risque supplémentaire.

 Stratégie de dégagement (investissements inférieurs aux


amortissements) : il ne faut pas tirer de conclusions
hâtives sur cette stratégie dans la mesure où l’entreprise
a pu opter pour une sous-traitance qui peut se révéler de

23
,

bonne qualité et moins coûteuse que sa propre


production, ceci afin de réduire son risque industriel.

Le niveau de l’autofinancement se compare à celui de


l’activité de l’exercice ; s’il apparait une stagnation alors que
l’activité augmente rapidement, il faudra s’interroger sur le
bien fondé de la stratégie poursuivie.

Dans le cas d’une entreprise individuelle, il faut étudier le


ratio :

Dettes structurelles/autofinancement.

NB : une insuffisance de ce ratio peut s’expliquer par :

 Une rentabilité trop faible de l’activité,

 Une distribution trop importante de dividendes, au regard


des possibilités de l’entreprise.

24
,

B.Tableau des soldes significatifs de gestion

Afin de faciliter l’étude des soldes significatifs de gestion et,


notamment, l’analyse de leur évolution sur les derniers
exercices, il faut établir un tableau synthétique présentant
l’ensemble des soldes. (cf. imprimé ou Syscoa).

C.L’excèdent de trésorerie d’exploitation (E.T.E) :

C’est la trésorerie dégagée par l’entreprise du fait de son


activité d’exploitation. Il se calcule de la manière suivante :

E.T.E = EBE – Production immobilisée- variation du


BFRE

On note que les entreprises de commerce dégagent une


variation du BFR structurellement négative. Par conséquent, à
rentabilité comparable leur ETE sera, a priori, plus large que
pour les entreprises industrielles.

25
,

III- l’ANALYSE DE LA RENTABILITE

La mesure de la rentabilité vise à s’assurer que l’activité,


l’outil de travail ou les capitaux apportés par les actionnaires
sont bien dimensionnés par rapport aux résultats qu’ils
génèrent, puisque la rentabilité d’un moyen se mesure en
rapprochant ce moyen du résultat qu’il permet d’obtenir.

Rentabilité d’un moyen = résultat/moyen

A- La rentabilité d’exploitation

Elle est mesurée par le ratio = EBE/Activités de l’exercice

Elle permet de mesurer la rentabilité de l’entreprise sur le plan


de l’exploitation.

Cet outil peut être renforcé par le calcul du levier


d’exploitation. Ce dernier mesure la sensibilité du résultat
d’exploitation suite à une variation du niveau d’activité.

Coefficient d’exploitation= (ΔRE/RE)/ (ΔQ/Q)

Avec RE : Résultat d’exploitation et Q : quantités produites


et vendues

26
,

Exemple : une entreprise réalise un chiffre d’affaires de


50 000 000 F. Le taux de marge sur coût variable est de 40%
et le montant des couts fixes est de 15 000 000 F.

Elle prévoit une augmentation du chiffre d’affaires de 10


000 000 (10%).

T.A.F :

1- Calculer le résultat actuel.

2- Calculer le résultat prévisionnel et le levier


d’exploitation.

L.O = 4

Toutefois l’effet de levier peut aussi jouer dans un sens


négatif. Dans ce cas, Toute baisse du chiffre d’affaires va
s’amplifier au niveau du résultat d’exploitation. Il y’a alors un
effet massue.

B- La rentabilité économique

Elle mesure l’efficacité des moyens économiques de l’outil de


travail à travers les résultats qu’ils génèrent. De la sorte, elle
juge si l’entreprise est saine ou pas.
27
,

Ratio = EBE/ (immobilisations d’exploitation brutes +


BFRE) = EBE/Capitaux investis ou RE/capitaux
investis

C- La rentabilité financière des capitaux propres

Il se calcule de la manière suivante : Résultat net/capitaux


propres * 100

Ce ratio marque le résultat produit par cent francs de capitaux


propres investis par l’entreprise. Il mesure ainsi l’efficacité
avec laquelle l’entreprise utilise les capitaux confiés par les
actionnaires. L’actionnaire peut alors comparer son
investissement avec celui d’un placement sans risque.

Toutefois, la rentabilité financière doit être complétée avec


l’effet de levier financier afin d’apprécier la bonne
composition du financement de l’entreprise.

Levier financier= (1-t)Re + (1-t)*(Re-i)D/CP

Re : Rentabilité économique

D : dettes

t : le taux de l’impôt
28
,

CP : capitaux propres

i : coût de la dette

A partir de cette formule nous pouvons affirmer deux choses :

 Il est intéressant de s’endetter,

 A condition que le coût de cet endettement soit inférieur


à la rentabilité économique.

Exemple : Le taux d’intérêt des capitaux empruntés est de 5%

Entreprise 1 Entreprise 2 Entreprise 3

Capitaux propres 10 000 000 5 000 000 4 000 000

Capitaux 0 5 000 000 6 000 000


empruntés

Actif 10 000 000 10 000 000 10 000 000


économique

Résultat 1 000 000 1 000 000 1 000 000


d’exploitation

Rentabilité 10% 10% 10%


économique

29
,

Intérêt de la 0 250 000 300 000


dette

Coût de la dette 5% 5% 5%

Résultat net 1 000 000 750 000 700 000

Rentabilité 10% 15% 17,5%


financière des
capitaux propres

On observe bien que lorsque le coût de la dette est inférieur à


la rentabilité économique, l’effet de levier financier est positif
et l’augmentation de l’endettement favorise la rentabilité
financière des capitaux propres.

Chapitre III : l'analyse de la structure financière

Le bilan en grandes masses est un bilan synthétique qui


regroupe les différents postes en grandes masses présentant
des caractéristiques communes du point de vue économique. Il
présente un certain nombre d’avantages :

30
,

- Il facilite la lecture des documents comptables ;

- Il retient une présentation plus fonctionnelle de la


situation de l’entreprise permettant de mener une
véritable étude de notions fondamentales (valeurs
structurelles) telles que : fonds de roulement, besoin en
fonds de roulement et trésorerie nette.

I. Le bilan en grandes masses

A.Les masses du bilan

Le bilan en grandes masses se présente de la façon suivante :

Actif Passif

- Actif immobilisé brut - Capitaux propres

- Amortissements/provisions

- Dettes structurelles
- Actif circulant
- Ressources stables
- Trésorerie-actif
- Passif circulant

- Trésorerie passif

B.Les reclassements du bilan


31
,

1. Les reclassements de l’actif du bilan

- L’actif immobilisé est présenté en valeur brute, les


amortissements et provisions de l’actif sont regroupés
au passif sur une ligne créée à cet effet : amortissements
et provisions faisant partie des ressources stables.

- Les non valeurs de l’actif sont retirées du bilan. Et pour


conserver l’équilibre du bilan, elles sont également
soustraites des capitaux propres. Ce retraitement
concerne les postes suivants :

- Frais d’établissements et charges à répartir ;

- Les primes de remboursements des obligations ;

- Les frais de recherche et de développement ;

- Les écarts de conversion - actif.

Il convient d’analyser finement les principaux postes pour en


apprécier l’importance relative, leur caractère normal ou
anormal à l’intérieur de plusieurs exercices comptables.

2. Les reclassements du passif

32
,

- Les comptes courants d’associés bloqués : conserver ce


compte dans les autres comptes de dettes fausserait
l’analyse. En effet, ces dettes envers les associés ne sont
pas assorties d’une échéance et risquent de dénaturer les
ratios de capacité d’endettement et de capacité de
remboursement.

- Les provisions pour risques et charges sont reclassées


dans la masse des amortissements et provisions pour la
même raison relative à l’analyse de la capacité
d’endettement et de la capacité de remboursement.

- Les écarts de conversion-passif sont reclassés dans les


fonds propres.

Le bilan en grandes masses après reclassement se présente


comme suit (cf. fiche).

C. La signification des grandes masses du bilan :

1. Les grandes masses de l’actif

Les grandes masses de l’actif du bilan permettent d’approcher


mais non de déterminer avec certitude, les moyens dont
l’entreprise a besoin pour exister et se développer. L’analyse
de ces moyens doit être menée non pas sur un seul exercice
33
,

mais rétroactivement, sur les deux ou trois derniers exercices


et par anticipation sur l’exercice suivant.

 L’actif immobilisé brut

Il représente l’effort d’investissement (acquisition de moyens


de production) réalisé par l’entreprise pour maintenir et
développer son activité.

La part relative de ces différentes composantes dépend


étroitement de l’activité de l’entreprise.

Toutefois l’évolution de cette masse dans le temps sera


significative des efforts consentis par l’entreprise pour
maintenir et renouveler son outil de production.

Ratio d’amortissement des immobilisations corporelles :

Ratio = Amortissements des immobilisations


corporelles/immobilisations corporelles amortissables
brutes

Une augmentation de ce ratio, (exprimé en %) signifie un


vieillissement des immobilisations. Une valeur trop élevée de
ce ratio signifie que l’entreprise travaille avec un outil qui est
obsolète et/ ou dont la fiabilité est incertaine.

34
,

 L’actif circulant :

Les composantes principales de cette masse sont les stocks et


les créances clients. Ces derniers sont des éléments très
étroitement liés à l’activité de l’entreprise et à son cycle
d’exploitation. En effet, plus le cycle d’exploitation de
l’entreprise est long, plus l’importance relative de cette masse
dans le bilan sera grande.

Il faut rester vigilant car une augmentation des stocks peut


traduire une mévente ou la constitution de stocks de
précaution. Il faudra obtenir les justificatifs nécessaires auprès
du gestionnaire.

Ainsi le volume des stocks doit être apprécié par rapport à


l‘évolution du chiffre d’affaires et en intégrant des
phénomènes de saisonnalité de l’activité ; la date d’arrêté du
bilan revêt une importance particulière, car quelques mois
après, sa présentation peut être différente.

Quelle que soit l’activité, l’entreprise doit faire en sorte de


détenir un minimum de stocks, en conservant toutefois une
marge de sécurité pour faire face aux problèmes ponctuels
d’approvisionnement, ceci afin de réduire les besoins de
financement générateurs de frais financiers.
35
,

Le degré d’approvisionnement des stocks a une incidence


directe sur la rentabilité finale de l’exercice. Les stocks sont
donc le domaine favori de valorisation de convenance par les
entreprises. Le stock final est souvent lourd dans les affaires
de négoce et influe sur les critères d’analyse.

L’analyse du poids des stocks renforce l’analyse à travers les


ratios de vitesse de rotation (exprimés en nombre de jours).

 Pour les entreprises commerciales : Stock final brut


de marchandises*360 / Achat HT de marchandises.

 Pour les entreprises industrielles : Stock final brut de


matières premières*360/ Achat HT de matières
premières

L’augmentation du nombre de jours signifie un alourdissement


des stocks et par conséquent de la trésorerie ; ce qui peut
s’expliquer par divers phénomènes : des achats de précaution
en vue de satisfaire des commandes, des achats de type
spéculatif (difficultés d’approvisionnement ou hausse des
prix), un changement d’activité, une diversification ou une
mauvaise gestion des stocks.

36
,

Remarque : L’analyste ne doit jamais tirer de conclusions


hâtives sur le niveau des stocks. Tous les paramètres doivent
être pris en compte notamment, l’effet de saisonnalité.

Pour les clients, c’est un poste qui dépend du volume


d’activité, du caractère saisonnier, des délais accordés et de
l’aptitude de l’entreprise à facturer et à recouvrer rapidement
ses créances. L’entreprise peut avoir plusieurs types de
produits ou, des clients dont les habitudes de paiement sont
différentes.

Ratio de délai accordé aux clients : (créances clients


brutes-avances des clients) *360/Chiffre d’affaires TTC

Ce ratio permet de se faire une opinion sur les délais accordés


à la clientèle, de faire une analyse dans le temps par
comparaison sur plusieurs exercices et de rapprocher ces
délais de ceux pratiqués par d’autres entreprises évoluant dans
le même secteur d’activité.

Les facteurs d’évolution du ratio :

 Un alourdissement du ratio peut traduire :

 Des difficultés à vendre un produit peu compétitif ou


obsolète,
37
,

 Une concurrence accrue,

 Un rapport de force déséquilibré avec certains types de


clients (administrations ou grandes entreprises) capables
d’imposer des délais à leurs fournisseurs…

 Des efforts pour conquérir de nouveaux clients,

 La conquête de nouveaux clients à l’étranger (ou leur


développement).

 Un allègement de ce ratio peut être dû :

A une orientation vers une clientèle réglant plus vite en


contrepartie d’un escompte de règlement.

 Signification de la trésorerie-actif :

Elle représente les actifs financiers liquides (fonds disponibles


pour l’entreprise et valeurs à encaisser) ou rapidement
mobilisables (les titres de placement) et correspondant à des
excédents structurels ou saisonniers.

2. Les grandes masses du passif

 Les ressources propres :

Elles se composent des capitaux propres qui incluent le


résultat de l’exercice, certaines catégories de provisions
38
,

réglementées et des comptes courants d’associés (si ces


derniers sont considérés comme stables).

Plus cette masse est importante, plus l’entreprise jouit d’une


situation confortable vis-à-vis des tiers et plus son
indépendance financière sera grande.

La diminution des ressources propres est un clignotant


d’alerte.

 Les amortissements et provisions

Les amortissements et provisions sont représentés par deux


sous-ensembles de nature différente :

 Les amortissements et provisions pour dépréciation qui


sont à l’origine inscrits à l’actif du bilan. Ces flux
d’amortissement doivent être comparés avec la
dépréciation réelle des biens et les programmes
d’investissements réalisés.

 Les provisions financières pour risques et charges parmi


lesquelles figurent les provisions pour litiges, pour
amendes, pour pertes de change…

39
,

L’analyste devra vérifier son niveau par rapport à la taille de


l’affaire.

° Les dettes structurelles :

Elles ne doivent pas dépasser certaines limites. Les principales


composantes des dettes structurelles sont les suivantes :
emprunts obligataires, emprunts ordinaires à moyen et long
terme, les engagements de crédit bail… Les ressources
d’emprunt, quelque soit leur échéance, incluent les intérêts
courus non échus et le capital restant dû.

L’analyste peut se référer au calcul de plusieurs ratios


fondamentaux pour appréhender les risques encourus par
l’entreprise.

Ratio d’endettement structurel ou capacité d’endettement


structurel = Ressources propres/Dettes structurelles

Ce ratio mesure la capacité de l’entreprise à s’endetter à terme


auprès des banques. La différence entre les ressources propres
et les dettes structurelles détermine l’enveloppe maximale de
crédit que peut obtenir l’entreprise (sous réserve de ses
capacités de remboursement). L’augmentation de ce ratio est
ressentie comme un signe favorable. En effet, dés qu’il est

40
,

supérieur à 1, il existe des possibilités d’obtenir de nouveaux


financements structurels.

Ratio de capacité de remboursement des dettes


structurelles = Dettes structurelles/CAFG

Ce ratio, calculé en nombre d’années, mesure le temps qu’il


faudrait à l’entreprise pour rembourser ses dettes structurelles
si elle affectait à cet emploi, la totalité de la capacité
d’autofinancement globale dégagée par son activité. Ce ratio
doit être inférieur à 3.

NB : l’ensemble formé par les ressources propres, les


amortissements et provisions ainsi que les dettes structurelles
constituent ce qu’on appelle les Ressources stables.

 Le passif circulant :

Les dettes circulantes sont directement générées par l’activité


ou y sont étroitement liées.

 Les dettes « hors activités ordinaires »

Elles concernent les dettes aux fournisseurs d’investissements


ou sur acquisition de titres de placement.

41
,

 Les avances des clients

Ces avances sont souvent adossées à des contrats


prochainement facturés et procurent de la trésorerie. Si la
prestation n’est pas réalisée, l’entreprise devra rembourser
l’avance.

 Les fournisseurs et comptes rattachés

Ce poste exprime le crédit accordé à l’entreprise par ses


partenaires et les chiffres sont exprimés TTC.

L’analyste tiendra compte de la saisonnalité de l’activité et du


poids relatif de certains fournisseurs pouvant provoquer une
situation de dépendance, tant sur le plan financier que sur celui
des approvisionnements. Il s’appuiera également sur le ratio
suivant :

Ratio de délais fournisseurs : (dettes fournisseurs-avances


aux fournisseurs)*360/achats et services extérieurs TTC

Ce ratio permet de se faire une opinion sur les délais


fournisseurs, de procéder à une analyse dans le temps par
comparaison sur plusieurs exercices ou de rapprocher ces
délais de ceux pratiqués usuellement par la profession.

42
,

Les facteurs de variation du délai fournisseurs

 Certains facteurs sont susceptibles d’entrainer


l’allongement du délai fournisseurs. Ce sont: une
meilleure confiance des fournisseurs et un rapport de
force favorable (exemple grosses commandes)

 Certains autres facteurs sont, au contraire, susceptibles


d’entrainer une réduction du délai fournisseurs. Ce sont
notamment : la perte de confiance des fournisseurs,
position de faiblesse vis-à-vis du fournisseur en situation
de monopole, une politique de paiement au comptant et
des difficultés financières des fournisseurs.

 Les dettes fiscales et sociales

Elles apportent une contribution importante au financement de


l’exploitation par l’ampleur des prélèvements ainsi que par le
nombre de salariés parfois nécessaire à l’activité.

La caractéristique de ce poste est qu’il s’agit d’un passif


privilégié dont l’augmentation doit alerter immédiatement
l’analyste.

43
,

 La trésorerie - Passif :

Cette catégorie regroupe les crédits de fonctionnement


accordés par le système bancaire. L’évolution de la trésorerie-
passif témoignera de l’évolution de l’endettement à court
terme. En effet, l’analyse doit prendre en considération la
répartition de la trésorerie-passif entre les concours dits de
mobilisation (la remise à l’escompte) et les crédits en blanc
(découverts bancaires) dont les risques ne sont pas identiques.

II. Les valeurs structurelles

La démarche de l’analyste repose sur un certain nombre de


principes :

 La qualité de l’analyse dépend avant tout des soins avec


lesquels les investigations préalables ont été menées.

 La physionomie des données comptables reflète la


stratégie personnelle du responsable. C’est pourquoi, il
est difficile de dire qu’une affaire n’est pas rentable du
fait d’un résultat faible ou nul.

 L’étude des valeurs structurelles complète l’approche


stratégique.
44
,

Le bilan en grande masse permet une vision synthétique de la


structure de l’entreprise. Pour faciliter sa lecture, il est choisi
un certain nombre de valeurs significatives. Ces valeurs sont
au nombre de trois : fonds de roulement, besoin en fonds de
roulement et la trésorerie nette.

A.Le fonds de roulement

1. Définition

Si on part du principe de prudence que les ressources stables


doivent, au moins, financer l’actif immobilisé brut, il y aura un
excédent de ressources par rapport aux emplois. Cet excédent
qui correspond à la différence entre les ressources stables et
l’actif immobilisé brut est ce qu’on appelle le fonds de
roulement.

2. Calcul du fonds de roulement

Le fonds de roulement se calcule comme suit :

Fonds de roulement = ressources stables – actif immobilisé


brut

45
,

3. Utilité du fonds de roulement

C’est une marge de sécurité pour l’entreprise pouvant lui


permettre de faire face à certains problèmes tels que : la
défaillance d’un client important, la réduction sensible du
crédit accordé par un fournisseur ou encore faire face à des
pertes.

Pour appuyer l’analyse, il faudra se référer au ratio de fonds


de roulement qui, exprimé en nombre de jours de chiffre
d’affaires, permettra de savoir si le FR évolue dans les mêmes
proportions que l’activité.

Ratio de FR = Fonds de roulement * 360/Chiffre d’affaires


HT

Fondamentalement le fonds de roulement sert à financer les


besoins de financement nés de l’activité.

46
,

B. Le besoin en fonds de roulement

1. Définition

Le BFR se définit comme la partie des emplois liés à


l’exploitation et des emplois HAO non couverts par les
ressources de même maturité.

2. Calcul du besoin en fonds de roulement

Le besoin en fonds de roulement se calcule comme suit :


actif circulant – passif circulant

3. L’utilité du besoin en fonds de roulement

Le besoin en fonds de roulement n’est pas une simple donnée


chiffrée, il matérialise un besoin (ou une ressource) de
financement né de l’activité. Le fonds de roulement qui est un
moyen de financement doit financer à titre principal le besoin
en fonds de roulement. (arrêt L2 ce 2mars)

Les BFR sont surtout des besoins liés à l’exploitation et qui


enregistrent des variations dans le temps :

47
,

 Le début du cycle se traduit par un gonflement des stocks


de matières premières financées en grande partie par le
crédit fournisseurs.

 La phase de fabrication génère, avec le règlement aux


fournisseurs, une forte hausse des besoins car il faut aussi
régler la main d’œuvre.

 La phase de commercialisation laisse ce besoin à son


niveau maximum tant que l’encaissement des créances
n’est pas intervenu.

 Les règlements reçus des clients permettent alors le


dégonflement du BFR.

L’évolution ainsi décrite est plus marquée dans les entreprises


à caractère saisonnier, à cycle long, ou dont les commandes
unitaires sont importantes. En revanche, elle est fortement
atténuée lorsque l’activité est régulière, le cycle est court et
que la clientèle est harmonieusement divisée.

Le BFR est très souvent positif, mais il arrive de rencontrer


des secteurs d’activité qui connaissent des BFR négatifs.

Pour appuyer l’analyse, il faudra se référer au ratio du BFR


qui, exprimé en nombre de jours de chiffre d’affaires,
48
,

permettra de savoir si le BFR évolue dans les mêmes


proportions que l’activité.

Ratio du BFR = BFR*360/Chiffre d’affaires HT

Remarque : en toute logique, on devrait effectuer la


distinction entre : le besoin de financement d’exploitation et le
besoin de financement HAO dont la somme constitue le
besoin en fonds de roulement.

C. La trésorerie nette (TN)

Cette égalité est l’aboutissement de l’analyse de la situation


financière :

 Si les ressources (fonds de roulement) sont supérieures


aux besoins (BFR) : la trésorerie est positive ;

 Si les ressources sont inférieures aux besoins, la


trésorerie est déficitaire. Le calcul de la TN s’effectue par
l’égalité fondamentale.

TN = FR – BFR

49
,

Chapitre IV : LES CRISES DE TRESORERIE

Une dégradation continue de la trésorerie est le chemin sûr


vers la cessation des paiements et donc de la défaillance. Elle
n’est pas à confondre, pour autant, avec une gêne passagère de
trésorerie car elle a un caractère durable. Elle peut se traduire
par la liquidation de l’entreprise. Toutefois, il n’est hélas pas
possible de prédire précisément la date de cessation des
paiements, à la lecture du bilan. Cette date dépend du soutien
des banques, des fournisseurs, de la survenance d’un gros
impayé client, etc.

I- Les causes de la dégradation du BFR

A- 1er scénario : la crise de croissance


1- Définition :

L’augmentation des ventes provoque une augmentation


proportionnelle du BFR exprimé en valeur si le délai de
paiement client et fournisseur ainsi que le délai d’écoulement
des stocks restent inchangés. Si le besoin de trésorerie
augmente, les banques n’augmentent pas nécessairement leur
ligne de crédit CT, en particulier si la croissance est peu
profitable. L’entreprise risque alors de ne pas avoir les

50
,

ressources suffisantes pour financer son exploitation et de se


retrouver donc, en cessation des paiements.

Une croissance trop rapide est une cause fréquente de


difficultés et de défaillance d’entreprises récentes notamment
lorsque cette croissance n’est pas profitable (fuite en avant).

2- Pistes de solutions
 Renforcer le fonds de roulement pour réduire un recours
trop important aux crédits de trésorerie. Ce renforcement
s’obtient par les actions suivantes :
o Un apport en capital ou en comptes courants
d’associés. Cette solution, facile pour les sociétés
bénéficiant de l’appui d’un groupe, est souvent plus
difficile à mettre en œuvre par un entrepreneur
individuel.
o La réduction ou suppression momentanée des
dividendes.
o Un financement plus systématique des
investissements en immobilisation par «
adossement » d’emprunts à MLT ou location longue
durée.

51
,

 Changements d’objectifs commerciaux en privilégiant la


marge par rapport à la course au volume. Ce qui
contribue doublement à l’amélioration de la trésorerie : le
fonds de roulement s’améliore grâce à de meilleurs
résultats et l’augmentation du BFR est contenue. Mais ce
choix doit bien évidemment être compatible avec l’état
du marché.

B- 2ème scénario : la crise de gestion du BFR

1- Définition

Le BFR exprimé en valeur augmente plus rapidement que le


chiffre d’affaires en raison de la dégradation des délais de
paiement client, du délai d’écoulement des stocks… Ce
scenario se retrouve plus particulièrement dans les entreprises
n’ayant pas systématiquement de procédure de gestion des
stocks ou du crédit client.

2- Pistes de solutions

Les leviers d’amélioration du BFR sont pour la plupart


détenus par les opérationnels :

52
,

 Négociation des délais de paiement client par la fonction


commerciale. Il est toujours efficace de motiver les
vendeurs sur le délai d’encaissement de leurs clients.
 Négociation d’acomptes lorsque les conditions de vente
les prévoient, notamment pour les produits ou prestations
de service spécifiques à cycle de production long tels que
les « Bâtiments et Travaux Publics », développements
informatiques…
 Mise en place d’actions de recouvrement écrites et même
téléphoniques formalisées par une procédure : calendrier
de relance, définition du rôle des vendeurs, date de
blocage des livraisons…
 Rangement des entrepôts de stockage ;
 Acquisition d’un logiciel de gestion de production
permettant de déclencher les approvisionnements et la
mise en production à une date évitant à la fois sur -
stockage et retards de livraison ou rupture de stocks.
 Etablissement d’un circuit de résolution rapide des litiges
commerciaux, administratifs et techniques. Le suivi de la
résolution des litiges est souvent confié au service
qualité. La fonction crédit s’y intéresse également car le
délai de résolution des litiges a une incidence sur le délai
53
,

de paiement client, principal indicateur de performance


de cette fonction.

L’entreprise doit tout d’abord prendre conscience que les


difficultés de trésorerie sont à résoudre « en amont ».
L’expérience montre, en effet, que beaucoup d’entreprises
n’identifient pas les causes réelles de leurs difficultés de
trésorerie. Elles se contentent d’y remédier en négociant une
augmentation de découvert avec leur banquier ou un délai de
paiement supplémentaire auprès des fournisseurs.

3ème scénario : réduction conjoncturelle d’activité

1- Définition Face à une baisse de ses ventes,


l’entreprise ne réduit pas suffisamment ses achats ou
son programme de fabrication. Ce défaut
d’anticipation entraine une augmentation des stocks
(augmentation du BFR). Ce scenario concerne les
entreprises de production et de distribution, a priori
pas les entreprises de service qui ne stockent pas une
prestation réalisée par avance.

En outre, la baisse d’activité s’accompagne souvent de pertes


(baisse du FR), le niveau d’activité ne permettant plus
d’absorber la totalité des charges de structure.
54
,

2- Pistes de solutions

Pour réduire le sur stockage, il convient d’ajuster ses achats ou


le programme de production à l’activité réelle et de vider les
stocks par une politique de remise plus agressive.

II- LES CAUSES DE DEGRADATION DU FONDS


DE ROULEMENT

A- 1er scénario : l’erreur de financement

1- Définition
Il s’agit d’un autofinancement « excessif ». En effet,
l’entreprise investit en immobilisations sans mettre en place
des ressources stables (emprunt à LMT, augmentation de
capital, apport en comptes courants d’associés). Le directeur
financier compte sur la capacité d’autofinancement (C.A.F.G)
de la période pour absorber la dépense sur la trésorerie de
l’entreprise. Si la C.A.F.G disponible pour financer cet
investissement est insuffisante, le FR se dégrade.

55
,

Il en va de même lorsque l’entreprise emprunte à MT sur une


durée trop courte par rapport à la rentabilité de l’entreprise ou
du projet.
Les remboursements en capital étant trop élevés par rapport à
la C.A.F générée, ils dégradent à la fois le FR et la trésorerie.

2- Pistes de solutions :

 L’entreprise s’efforcera de mettre en place un


financement à MLT « a posteriori » pour rééquilibrer sa
structure financière. Ce financement pourra prendre la
forme de la consolidation des crédits de trésorerie en
prêts à moyen terme (remboursables sur 3 à 5 ans).
L’entreprise évitera toutefois de provoquer
volontairement une telle situation. En effet, le banquier
n’apprécie pas d’être mis devant le fait accompli. Son
refus de consolider le découvert en prêt à moyen terme
risque d’être fatal à l’entreprise qui se retrouverait alors
en cessation des paiements.

56
,

 Le lease-back consiste à vendre à un établissement de


crédit une immobilisation pour en devenir ensuite le
locataire. Il se traduit par une rentrée immédiate
d’argent et le paiement de loyers ultérieurs.
 Si l’entreprise a emprunté sur une durée trop courte par
rapport à sa capacité de remboursement, la solution
consiste à renégocier un allongement de la durée
résiduelle de remboursement, à condition, toutefois, de
ne pas emprunter au-delà de la durée de vie de l’actif
financé.
B- 2ème scenario : la perte de profitabilité
1- Définition

Nous n’analysons pas ici l’origine des pertes, elles peuvent


être multiples et se diagnostiquent au compte de résultat, nous
évaluons ici l’incidence des pertes sur le bilan. Tout d’abord,
le résultat négatif vient en diminution des capitaux propres et
le fonds de roulement se dégrade. Il dégrade ensuite la
trésorerie nette, les décaissements d’exploitation étant a priori
supérieurs aux encaissements d’exploitation.

2- Pistes de solutions
57
,

Suite à des pertes, l’entreprise devra sans doute reconstituer


ses capitaux propres en faisant, de nouveau, appel aux
actionnaires.

Pour accepter de recapitaliser, les actionnaires doivent avoir


confiance en l’entreprise. L’entreprise devra alors convaincre
du retour de la profitabilité.

Chapitre IV : les ratios

Un ratio est un rapport entre deux grandeurs extraites des


données étudiées dans les chapitres précédents. Un
rapprochement entre ces deux grandeurs doit, cependant,
avoir une signification permettant de juger valablement la
situation et l’évolution de l’entreprise. Nous distinguerons
deux types de ratios :

 Les ratios de structure et de liquidité

 Les ratios de rentabilité.

I. Les ratios de structures et de liquidité


58
,

A. Les ratios de structure

1. Le ratio de solvabilité

Il permet d’apprécier le risque des tiers et on estime,


généralement, que les ressources propres doivent représenter
20 à 25% du total des ressources engagées.

Ratio de solvabilité = ressources propres / total bilan

2. Le ratio d’endettement

Ce ratio mesure la capacité d’obtention d’un crédit


d’investissement. Il se calcule comme suit :

R = Ressources propres / dettes structurelles ≥ 1

L’augmentation de ce ratio traduit une plus grande capacité


d’endettement : sa diminution révèle que la capacité
d’endettement s’amoindrit.

3. Le ratio de capacité de remboursement

Il mesure l’aptitude de l’entreprise à rembourser ses dettes


structurelles. Il se calcule comme suit :

Dettes structurelles / CAFG

B.Ratios de liquidité

59
,

Ces ratios reprennent en nombre de jours de chiffre d’affaires


des données analysées précédemment.

1. Ratios d’évolution du FRNG

Ce ratio, exprimé en nombre de jours de chiffre d’affaires,


permet de savoir si le fonds de roulement évolue dans les
mêmes proportions que l’activité.

Fonds de roulement/CAHT x 360 j = R

2. Ratio du besoin en fonds de roulement

Ce ratio exprimé en nombre de jours de CA permet de savoir


si le BFR évolue dans les mêmes proportions que l’activité. En
effet, lié au cycle d’exploitation le BFR devrait, en principe,
suivre l’évolution du chiffre d’affaires. S’il en est autrement
par exemple s’il augmente davantage, ceci est dû à une
évolution défavorable de ses composantes : stocks, clients et
fournisseurs pour l’essentiel.

BFR/CAHT x 360j

3. Ratios des composantes du BFR


60
,

Ces ratios permettent d’expliquer les causes de l’évolution du


BFR et ce, en valeur relative.

a. La rotation des stocks

Ce ratio permet de suivre l’évolution des stocks

Rotation des stocks = SF Brut / CAHT x 360j

b. Délai accordé aux clients

Ce ratio permet de connaître l’évolution du délai moyen de


règlement consenti aux clients

Créances clients / CATTC x 360j

c. Délai obtenu des fournisseurs

Ce ratio permet de connaître l’évolution du délai moyen de


règlement consenti par les fournisseurs.

Dettes fournisseurs / Achats TTC x 360 j

4. Le ratio de trésorerie nette (TN)

Ce ratio permet de suivre l’évolution de la trésorerie nette en


jours de chiffre d’affaires hors taxe. Il est l’indicateur de cette
évolution. La question : va-t-on vers l’amélioration ou la
détérioration de la trésorerie ?

61
,

= TN / CAHT x 360 j

NB : le ratio charges de personnel / valeur ajoutée

Ce ratio mesure la part de la valeur ajoutée utilisée pour


rémunérer le personnel.

II. Les ratios de rentabilité

A.Le taux de marque

Il permet, en calculant la marge en %, de mesurer la maîtrise


exercée par l’entreprise sur la marge brute sur marchandises.

Taux de marque = marge brute sur mdses / Prix de vente HT


des mdses x 100

B.Le taux de valeur ajoutée

VA / activité de l’exercice x 100

Ce ratio mesure la contribution plus ou moins élevée des


facteurs de production et varie, comme tous les autres ratios,
selon l’activité de l’entreprise.

C.La rentabilité d’exploitation

R = EBE / Activité de l’exercice x 100


62
,

Il permet de mesurer la rentabilité de l’entreprise sur le plan de


l’exploitation.

D.La rentabilité financière des capitaux propres

= Résultat net / Capitaux propres x 100

Ce ratio marque le résultat produit par 100f de capitaux


propres investis dans l’entreprise.

Il mesure l’efficacité avec laquelle l’entreprise utilise les


capitaux qui lui confiés par les actionnaires. L’actionnaire peut
alors comparer son investissement avec celui d’un placement
sans risques.

Chapitre V : L’analyse financière proprement dit

63
,

I. Analyse de l’activité et de la rentabilité

1. Evolution de l’activité (hausse, stagnation ou baisse)

Causes et conséquences possibles de cette évolution ?

2. Evolution de la répartition de l’activité (fabrication,


négoce, service, marché domestique ou international)

Causes et conséquences possibles de cette évolution ?

3. Evolution de la marge brute

Causes et conséquences possibles de cette évolution ?

4. Evolution de la valeur ajoutée

VA = MB + 70 à 75 – 60 à 65

Causes de cette évolution ?

5. Evolution du taux de la valeur ajoutée

Causes de cette évolution ?

Tva = VA / CAHT

6. Evolution de l’EBE

EBE = VA – charges de personnel


64
,

Utilisation de l’excédent brut notamment en dotations aux


amortissements et aux provisions ?

7. Evolution du résultat d’exploitation

RE = EBE + transfert de charge d’exploitation + reprises de


provisions – dotations aux amortissements et provisions

8. Evolution du RAO

RAO = RE + RF

9. Evolution d’existence de produits et de charges HAO


significatifs

10. Niveau et évolution du résultat de l’exercice

= RAO + RHAO – Impôt/résultat – participation des


travailleurs

11. Niveau et évolution de la capacité


d’autofinancement global

Importance des opérations HAO dans la formation de la


capacité d’autofinancement global

Répartition de la capacité d’autofinancement global en :

 Distribution (dividende ou prélèvement privé)

65
,

 Et autofinancement.

II. La structure financière

1. Niveau et évolution de la solvabilité de l’entreprise

= ressources propres / total bilan

2. Importance et évolution du fonds de roulement en


volume et en jours de chiffre d’affaires

Raisons de cette évolution ?

 Evolution des ressources stables :

 Fonds propres

 Les comptes courants d’associés

 L’endettement structurel

 Les amortissements et provisions

 Evolution des immobilisations

 Investissement

 Désinvestissement

66
,

3. Importance et évolution de la trésorerie nette en


volume et en jours de CA (conséquence des évolutions
respectives du fonds de roulement et du besoin en fonds
de roulement) ?

4. La capacité d’endettement

Niveau et évolution ?

5. La capacité de remboursement

Niveau et évolution ?

III. La conclusion

Cette conclusion doit consister en un bref résumé des


principales caractéristiques de l’entreprise et des solutions
proposées.

67
,

Chapitre VII : le tableau de financement

Le tableau de financement explique la variation entre le bilan


fonctionnel de l’année précédente et celui de l’exercice qui
vient de se terminer. Il explique la variation de la trésorerie à
partir de la variation du FR et la variation du BFR
 Le calcul de la variation du FR fait l’objet de la première
partie du tableau de financement
 Les calculs de la variation du BFR (BFRE et BFRHE) et
de la variation de trésorerie font l’objet de la seconde partie
du tableau de financement

I- Le financement des investissements

Les variations du fond de roulement qui vont affecter la


situation de l’entreprise dans l’exercice au cours duquel est
réalisé l’investissement.

Les moyens de trésorerie et l’emploi qui en est fait

Le tableau est composé de deux parties :

68
,

 Une partie fait apparaître les emplois et les ressources et


permet de situer l’origine des variations du fonds de
roulement

 L’autre partie reprend les variations du fonds de


roulement et permet d’en préciser les affectations.

I. Emplois et ressources

L’entreprise va enregistrer au fil du temps des variations plus


ou moins importantes de son haut de bilan entre ressources
stables et actifs immobilisés bruts qui résultent :

 De décisions prises antérieurement par exemple


le remboursement d’un crédit structurel
conformément à son échéancier

 La décision prise en cours d’exercice comme la


vente d’un bien immobilisé.

 Du résultat de l’exercice.

Les différents éléments vont déterminer une variation du fond


de roulement et vont permettre d’en donner une explication. Il
est donc indispensable pour l’analyste de connaître les
principales causes d’évolution du fond de roulement.

69
,

L’interprétation du tableau peut se réaliser à partir de quelques


questions simples.

 Une entreprise réalise des bénéfices substantiels mais


procède à des distributions massives de dividendes.
Comment peut-elle dans ce cas financer les
investissements.

 Une entreprise supporte une lourde charge de


remboursement d’emprunt : quelle ressource va-t-elle
utiliser pour ces échéances.

 Une entreprise doit réaliser de gros investissement, le


financement prévu provient-il de l’entreprise (bénéfice),
de ces actionnaires (apport en compte courant), des
banques.

II. Variation du fonds de roulement

Le solde du tableau détermine une variation du fonds de


roulement. Il convient de s’interroger sur l’affectation de cette
variation :

Ressources supplémentaires : moyen pour financer le cycle


d’activité et ce qui l’entoure ;

Ressources en diminution : moins de moyens de financement.


70
,

Il est intéressant de comparer l’évolution des ressources.

71

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