2
Premier principe : l’analyse financière débouche sur un
diagnostic financier
3
L’analyse financière est une démarche, qui s’appuie sur
l’examen critique de l’information comptable et financière
fournie par une entreprise à destination des tiers, ayant pour
but d’apprécier le plus objectivement possible :
son patrimoine
4
5
Deux principales sources d’information sur l’entreprise, les
matériaux non-financiers et financiers
Informations non-financières :
6
CANEVAS D’ANALYSE ÉCONOMIQUE
Caractéristiques de l’entreprise
Les éléments qui participent à l’entreprise
X Les hommes
le chef d’entreprise,
l ’encadrement,
le personnel.
X Les moyens matériels : l’outil de production
X Les moyens financiers
Le milieu économique
X Le produit
X Le marché de l’entreprise
X Le secteur, la conjoncture économique et politique
le secteur,
la conjoncture économique et politique
Appréciation générale
7
L’entreprise
Situation juridique
Politique sociale
Organisation
Implantation
Outil de production
Image interne et externe
Risques
Axes stratégiques
8
Les dirigeants
Professionnalisme et crédibilité
Réalisme
Dynamisme et créativité
Style de management
Capacité d’adaptation
9
Les produits et marchés
10
Plan:
0. La liasse fiscale
1. Analyse de l’activité et de la
rentabilité (applications)
2. La structure financière (application)
3. Les tableaux de flux
4. Synthèse
11
0. La liasse fiscale
(cf. Information comptable)
12
Le contenu de la liasse fiscale (cf. pj)
2050 Bilan Actif
2051 Bilan Passif
2052 Compte de résultat de l'exercice (début)
2053 Compte de résultat de l'exercice (fin)
2054 Immobilisations
2055 Amortissements
2056 Provisions inscrites au Bilan
Etat des échéances des créances et des dettes à la clôture de
2057
l'exercice
2058A Détermination du résultat fiscal
Déficits, indemnités pour congés à payer et provisions non
2058B
déductibles
2058C Tableau d'affectation du résultat et renseignements divers
2059A Détermination des plus et moins-values
Affectation des plus-values à court terme et des plus-values
2059B
de fusion ou d'apport
13
14
15
16
1. Analyse de l’activité et de la rentabilité
17
Introduction
Le CR fait apparaître la variation de richesse de
l’entreprise pour une période donnée, l’exercice.
18
Introduction
19
Introduction
Le bénéfice/perte de l’exercice se calcule par différence de
l’ensemble des produits/charges
20
Introduction
Présentation par destination ou fonction en tenant compte de
l’utilisation des produits/charges dans le cycle d’exploitation et
d’investissement: coût d’achat, coût de production, coût de
distribution et coût de revient
21
Introduction
22
Introduction
Les charges calculées sont les dotations aux amortissements,
dépréciations et provisions
Les produits calculés sont les reprises
23
Introduction
Quelques précisions :
Comme le bilan, le CR est équilibré par le bénéfice ou la perte
Les chiffres sont sans signe car il y a deux colonnes
La production stockée dans les produits d’exploitation est une
variation de stock (SF-SI des finis et en-cours)
Les transferts de charges permettent de transférer des charges
vers l’actif du bilan, il n’y a pas de transferts de produits
Les produits sur opérations en capital sont constitués des
produits de cessions d’actif (prix de vente) et de la quote-part
des subventions d’investissement virée au résultat de l’exercice
(réception d’une subvention=enregistrement au passif puis
étalement)
24
Introduction
Quelques précisions :
Les charges sur OC sont la valeur nette comptable des
éléments d’actifs cédés (VNC), soit la valeur d’origine
d’un bien diminué de ses amortissements cumulés.
Si le prix de cession > VNC = plus-value
Si le prix de cession < VNC = moins-value
Pour le PCG, l’amortissement d’un actif est la répartition
systématique de son montant en fonction de son
utilisation ».
La détermination d’un plan d’amortissement (linéaire ou
dégressif) est obligatoire pour tous les biens
amortissables que la firme soit bénéficiaire ou non.
25
Les soldes intermédiaires de gestion
La présentation du CR suivant le modèle fiscal, distinguant la
nature des opérations, est intéressante mais insuffisante car
agrégation d’éléments qu’il faudrait isoler ou priorité du
juridique sur l’économique
26
Les soldes intermédiaires de gestion
Donc nécessaire reconstruction du CR, prévue par le
PCG (1982), pour isoler des soldes caractéristiques,
appelés SIG, pour juger des performances économiques
de l’entreprise
27
28
La marge commerciale : calcul
Premier solde qui ne concerne que les activités de négoce
et permet d’en mesurer la marge
29
La marge commerciale : calcul
Soit une entreprise dont les comptes sont les suivants:
Stocks de marchandises au 1/01 (SI) 3000
Ventes de marchandises N (FC) 50 000
Achats de marchandises N (FS) 40 000
Stocks de marchandises au 31/12 (SF) 5 000
30
La marge commerciale : calcul
Soit une entreprise dont les comptes sont les suivants:
Stocks de marchandises au 1/01 (SI) 3000
Ventes de marchandises N (FC) 50 000
Achats de marchandises N (FS) 40 000
Stocks de marchandises au 31/12 (SF) 5 000
31
La marge commerciale : interprétation
Indicateur d’ordre comparatif dans le temps et dans l’espace,
permet de compléter l’analyse du niveau et de l’évolution du
poste « ventes de marchandises »
32
La production : calcul
Second solde qui ne concerne que les activités de
production de biens (transformations) et de services
(créations pures) et permet d’en mesurer le niveau
Production de l’exercice =
Production vendue de biens (FF) +
Production vendue de services (FI) +
Production stockée (FM) +
Production immobilisée (FN)
33
La production : calcul
Soit une entreprise dont les comptes sont les suivants:
Stock de produits finis au 1/01 (BR) 5 000
Stock de produits finis au 31/12 (BR) 1 000
Production vendue de biens (FF) 50 000
Production vendue de services (FI) 7 000
Production stockée (FM) (4 000)
Production immobilisée (FN) 800
Calculez la production
34
La production : calcul
Soit une entreprise dont les comptes sont les suivants:
Stock de produits finis au 1/01 (BR) 5 000
Stock de produits finis au 31/12 (BR) 1 000
Production vendue de biens (FF) 50 000
Production vendue de services (FI) 7 000
Production stockée (FM) (4 000)
Production immobilisée (FN) 800
35
La production : interprétation
Indicateur d’ordre comparatif dans le temps et dans l’espace,
permet de mesurer la surface productive, l’importance d’une
entreprise sur son marché
36
La valeur ajoutée: calcul
Solde hautement important du tableau des SIG qui mesure la
richesse nette créée par l’entreprise
Consommation de matières = FU + FV
37
La valeur ajoutée: calcul
Production – consommation en provenance des tiers
Consommation de matières = FU + FV
Autres consommations = FW
Retraitements = crédit-bail (HP et HQ) et intérim (YU)
ne sont économiquement pas des autres consommations
38
La valeur ajoutée: calcul
Soit une entreprise dont les comptes sont les suivants:
Ventes de marchandises (FC) 3 000
Production vendue de biens (FF) 19 000
Production vendue de services (FI) 1 000
Production stockée (FM) (2 000)
Achats de marchandises (FS) 1 900
Var. stock de marchandises (FT) 600
Achats de matières premières (FU) 10 000
Var. stock de matières premières (FV) (1 000)
Achats et charges externes (FW) 2 000
Dont crédit-bail (HP) 400
Dont personnel intérim (YU) 200
39
La valeur ajoutée: calcul
Soit une entreprise dont les comptes sont les suivants:
40
La valeur ajoutée: interprétation
Indicateur de toute première importance en macro, le PIB est
la somme des VA de toutes les entreprises !!
41
La valeur ajoutée: interprétation
A côté de l’intégration, la valeur ajoutée intéresse
également l’analyste au travers de l’étude de la
répartition dont elle va être l’objet !!
42
1.201 Valeur ajoutée par branche en volume aux prix de l'année précédente chaînés
Milliards d'euros 2000
Source : Comptes nationaux - Base 2000, Insee
Intitulés 2007 2008 2009
DA Agriculture, sylviculture, pêche 35,6 36,6 37,8
Personnel
PERSONNEL et participation
Impôts
ÉTAT
et taxes
PRÊTEURS Charges
financières
ACTIONNAIRES
Dividendes
ENTREPRISE Auto
financement
Capacité d’autofinancement
44
67,6 vs 32,4
45
7 vs 36 vs 57
46
La valeur ajoutée: interprétation
A côté de l’intégration, la valeur ajoutée intéresse également
l’analyste au travers de l’étude de la répartition dont elle va
être l’objet !!
Frais de personnel / VA
Impôts et taxes / VA
Frais financiers / VA
CAF / VA
47
L’excédent brut d’exploitation: calcul
VALEUR AJOUTEE + SUBVENTIONS D’EXPLOITATION (FO) –
IMPOTS TAXES ET VERSEMENTS ASSIMILES (FX) – CHARGES DE
PERSONNEL (FY+FZ+HJ+YU+HJ) COMPRENANT LES FRAIS DE
PERSONNEL (FY+FZ), L’INTERIM (YU) ET LA PARTICIPATION DES
SALARIES (HL)
48
L’excédent brut d’exploitation: calcul
Calculez l’EBE
49
L’excédent brut d’exploitation: calcul
50
L’excédent brut d’exploitation:
interprétation
Ne dépend que de la production et de commercialisation.
51
52
Le résultat d’exploitation: calcul
L’EBE était un excédent brut. Le résultat d’exploitation est un excédent net ou
ENE puisqu’il intègre des éléments négligés par l’EBE mais proches de
l’exploitation (amortissements, provisions)
EBE + reprises (FP) + autres produits (FQ) – amortiss. (GA) – Prov. (GB à GD) –
autres charges (GE) = Résultat d’exploitation
53
Le résultat d’exploitation: calcul
54
Le résultat d’exploitation: calcul
Soit l’entreprise précédente dont les comptes ont été
donnés, il n’y a pas d’autres produits, ni d’autres charges,
ni de reprises mais un crédit bail de 400
55
Le résultat d’exploitation: interprétation
Le résultat d’exploitation représente la contribution de l’exploitation,
au sens maintenant tout à fait complet du terme, à l’enrichissement
du patrimoine de l’entreprise ou à son appauvrissement !
56
Le résultat d’exploitation: interprétation
57
Le résultat courant avant impôt: calcul
Solde très voisin de celui du compte de résultat (GW)
Les opérations en commun sont les gains ou pertes réalisés avec les
groupements d’intérêt économiques (GIE)
58
Le résultat courant avant impôt: calcul
Soit l’entreprise précédente dont les comptes ont été
donnés, un crédit bail de 400, une part financière de ¼
du loyer
59
Le résultat courant avant impôt: calcul
60
Le résultat courant avant impôt:
interprétation
Il est donc un indicateur de la politique financière de la société. Il
exprime l’enrichissement de l’entreprise après prise en compte du
coût de ses financements externes, via les intérêts
61
Le résultat de l’exercice: calcul et
interprétation
Dernier SIG, il va permettre de retrouver le résultat (HN) du compte de
résultat, le calcul est simple puisqu’il ajoute au précédent le solde des
opérations exceptionnelles (HI) et l’IS (HK)
SIG peu utile car déjà présent dans le compte de résultat, variable de
première importance pour savoir ce que dégage l’activité de l’entreprise,
toute natures confondues
62
La capacité d’autofinancement ou CAF
Ce n’est pas un SIG, mais un agrégat de plusieurs
éléments du compte de résultat
63
La capacité d’autofinancement ou CAF
Le calcul de la CAF répond donc de la logique:
Produits encaissables – charges décaissables
64
La capacité d’autofinancement ou CAF
D’après le PCG, la CAF est le « flux résiduel de trésorerie
effective ou potentielle sécrété par les opérations de gestion de
l’entreprise »
65
La capacité d’autofinancement: calcul
Valeur ajoutée 8 100
Frais de personnel4 400
Etat 1 100 (impôts et taxes + IS)
Créanciers 600 (charges financières +
crédit bail)
Dotations aux amortissements 1 300 (1000 + 300 de
crédit bail)
Dotations aux provisions 300
Résultat exceptionnel 200
Résultat net 600
66
La capacité d’autofinancement: calcul
Calculez la CAF à partir du résultat net puis de la valeur
ajoutée
67
La capacité d’autofinancement ou CAF
Quelle est la bonne CAF ? Les deux, selon les besoins
68
UTILITÉ DE LA C.A.F.
PROCHAINE ANNUITÉ
DES
DETTES A TERME
COUVERTURE DE
CHARGES =
RENFORCEMENT AUTO-
DE LA STRUCTURE
C.A.F. FINANCIÈRE
FINANCEMENT
FINANCEMENT
DES
INVESTISSEMENTS
DISTRIBUTION
69
Tableau des SIG
Exercice (N) Exercice (N-1)
Détail Som m es Détail Som m es
Ventes de m archandis es
- Coût d'achat des m archandis es vendues
= Marge commerciale
Production vendue
+ Production s tockée
+ Production im m obilis ée
= Production de l'exercice
Production de l'exercice
+ Marge com m erciale
- Cons om m ations de l'exercice en provenance de tiers
= Valeur ajoutée
Valeur ajoutée
+ Subventions d'exploitation
- Im pôts et taxes et vers em ents as s im ilés
- Charges de pers onnel
= Excédent brut d'exploitation
Excédent brut d'exploitation
+ Repris es s ur provis ions et trans ferts de charges
+ Autres produits de ges tion courante
- Dotations aux am ortis s em ents et aux provis ions
- Autres charges de ges tion courante
= Résultat d'exploitation (bénéfice ou perte)
Rés ultat d'exploitation (bénéfice)
+ Produits financiers
- Charges financières
= Résultat courant avant impôts
Produits exceptionnels
- Charges exceptionnelles
= Résultat exceptionnel
Rés ultat courant avant im pôts
+ Rés ultat exceptionnel
- Participation des s alariés
- Im pôt s ur les bénéfices
= Résultat de l'exercice (bénéfice ou perte)
Produits des ces s ions des élém ents d'actif
- Valeurs com ptables des élém ents d'actif cédés
= Plus-values ou moins-values de cessions
TABLEAU RÉCAPITULATIF
Soldes intermédiaires de gestion
activité industrielle et commerciale, mesure du dynamise
Chiffre d’affaires H.T. commercial
activité de production que celle-ci ait été vendue, mise en
Production de l’exercice attente de vente, ou réalisée par l’entreprise elle-même
Ventes de marchandises activité commerciale
Marge commerciale rentabilité de l’activité commerciale
Valeur ajoutée activité propre
résultat économique, solde fondamental lié au métier indé-
Excédent brut d’exploitation pendant des choix politiques en matière d ’amortissement,
de provision, de structure financière
résultat économique, mais après incidence des politiques
Résultat d’exploitation d’amortissement et de provisions
Résultat courant Après pris en compte de la politique de financement
résultat net après opérations non répétitives et après charges
Résultat de l’exercice par répartition
rentabilité globale de l ’entreprise, ressource interne de
Capacité d’autofinancement financement
71
Exercices d’applications
72
2. La structure financière
73
Le bilan comptable
Le Bilan
Un ensemble de moyens à financer
Actif : ensemble de moyens à financer
Equipements
Participations
Stocks
Créances clients
Liquidités
Passif : lignes de financement de coût variés
Capital
Emprunts bancaires
Crédits fournisseurs, sociaux, fiscaux…
74
Pourquoi retraiter ces données ?
75
Deux grandes approches complémentaires
Bilan financier
Travail sur des valeur nettes
Analyse des postes de passif par rapport à leur maturité (C,
M, LT)
Orienté prêteur
Bilan Fonctionnel
Travail sur des valeurs brutes
Avant répartition du résultat
Analyse des postes / notions de cycles d’exploitation et de
cycles d’investissement
76
Le bilan financier
Bilan Financier
ACTIF IMMMOBILISE
Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations financi¸res
ACTIF CIRCULANT
Stocks et encours
Crˇances d'exploitation
Crˇances hors exploitation
Liquiditˇs
TOTAL ACTIF
CAPITAUX PERMANENTS
Fonds propres
Dettes financi¸res Long et Moyen Terme
PASSIF CIRCULANT
Dettes d'exploitation
Dettes hors exploitation
Dettes financi¸res court terme
TOTAL PASSIF
• Le bilan fonctionnel repose sur une approche économique des flux de ressources
et d’emplois accumulés par l’entreprise
•Le bilan fonctionnel s’établit en valeurs brutes, avant répartition du résultat et sans
écart de conversion
• Le capital non appelé doit être déduit des capitaux propres, les charges à répartir
et les primes de remboursement s’inscrivent en actif immobilisé
• Les primes de remboursement des obligations (compte 169, CDR). Ces primes
sont considérés comme des actifs fictifs, des non-valeurs. Elles sont donc retirés de
l’actif et soustraites du montant des emprunts obligataires au passif (ressources
stables)
•Les comptes courants d’associés créditeurs (compte 455, EECD). S’ils sont à long
terme, ils seront rattachés aux dettes financières stables, s’il s’agit de dépôts
temporaires, ils seront assimilés à des dettes hors exploitation.
• Les intérêts courus non échus (ICNE, compte 1688) sont des charges ou des produits
qui impactent les résultats d’un exercice dans la mesure où ils sont courus biens qu’ils
ne seront échus, c’est-à-dire à encaisser ou à décaisser que lors des exercices
suivants. Ils doivent être passés du long au court terme hors exploitation, qu’ils
concernent des créances (immobilisations) ou des dettes (emprunts). Ils sont
donc retranchés des dettes financières et ajoutés aux dettes hors exploitation
(pour les ICNE sur emprunts) ou retranchés des immobilisations financières et
ajoutés aux créances hors exploitation (pour les ICNE sur créances
immobilisés).
• Les comptes bancaires courants et soldes créditeurs de banques (CBC, compte
519), ils ne constituent pas une ressource stable et doivent être retirés des dettes
financières pour être replacés dans la trésorerie passive.
• Les charges et produits constatés d’avance. En l’absence d’information spécifique,
il est courant de considérer qu’ils relèvent de l’exploitation et donc de les classer
dans l’actif circulant d’exploitation (CCA) ou dans les dettes d’exploitation (PCA).
• Les VMP. Selon leur nature, elles seront considérées comme un élément de l’actif
hors exploitation (si risque de perte ou peu liquides) ou comme un élément de
trésorerie active (si pas de risque de perte ou liquides).
• Pour ce qui concerne le hors-bilan:
• Les biens financés par crédit-bail peuvent être considérés comme des
immobilisations acquises par l’entreprise et financées par emprunt. La valeur
d’origine des biens est ajoutée dans l’actif stable. Les amortissements virtuels sont
rattachés au passif stable avec les autres amortissements pour dépréciation de
l’actif. La partie non amortie (VNC virtuelle) est ajoutée aux dettes financières.
• Ex: l’entreprise a pris en crédit-bail une machine d’une valeur de 200 000 euros le
1er janvier N. Le contrat prévoit le versement d’une redevance annuelle de 55 000
euros pendant 4 ans. Si l’entreprise avait été propriétaire de la machine, elle aurait
comptabilisé une dotation aux amortissements d’exploitation d’un montant:
• Valeur d’achat/durée d’utilisation: 200 000/4 = 50 000 euros
• Pour N, le crédit-bail sera retraité de la façon suivant au bilan fonctionnel:
• valeur d’origine: 200 000 ajoutées aux immobilisations corporelles (ES)
• amortissement fictif: 50 000 ajoutées aux amortissements pour dépréciation (RS)
• valeur nette: 200 000 – 50 000 = 150 000 ajoutées aux dettes financières (RS)
• Pour N+1, le retraitement sera le suivant:
• valeur d’origine: 200 000 ajoutées aux immobilisations corporelles (ES)
• amortissement fictif: 50 000 (N) + 50 000 (N+1) = 100 000 ajoutées aux
amortissements pour dépréciation (RS)
• valeur nette: 200 000 – 100 000 ajoutées aux dettes financières (RS)
ANALYSE STRUCTURELLE DU HAUT DE BILAN
ACTIF PASSIF
ACTIF
IMMOBILISÉ
RESSOURCES
BRUT
STABLES
FONDS DE
ROULEMENT
85
FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL
86
LE FONDS DE ROULEMENT
Passerelle entre Haut et Bas de Bilan
Haut
de
ACTIF RESSOURCES
Bilan
IMMOBILISE STABLES
FRNG
ACTIF
CIRCULANT PASSIF
Bas CIRCULANT
de
Bilan
87
FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL
L’existence ou non
Constater et expliquer
du fonds de roulement
Facteurs d’augmentation
Analyser les causes de variation Facteurs de diminution
Causes Causes
de diminution d’augmentation
Diminution Augmentation
des quasi-fonds propres des quasi-fonds propres
89
FACTEURS D’ÉVOLUTION DU FONDS DE ROULEMENT
Causes de diminution Causes d’augmentation
91
L’ÉVOLUTION DU B.F.R.
1 2 3 4 temps
1 Début du cycle : gonflement des stocks matières 3 Phase de commercialisation
exploitation)
Mais, il faut prendre en compte les conséquences sur la politique
< augmenter
commerciale : les ressources (dettes d’exploitation et hors-
- une réduction des délais accordés aux clients aura une incidence
exploitation)
favorable sur le B.F.R. mais pourra constituer un frein au
développement des ventes.
93
CAUSES DE VARIATION DU B.F.R.
CAUSES CAUSES DE
D’AUGMENTATION DIMINUTION
Alourdissement Allègement
des stocks
Allongement Réduction
des délais clients
Diminution Allongement
des délais fournisseurs
Diminution Augmentation
des acomptes reçus
Augmentation Diminution
des acomptes versés
Augmentation Augmentation
des actifs divers des dettes diverses
94
CAUSES DE VARIATION DU B.F.R.
DÉVELOPPEMENT OU RÉDUCTION DE L’ACTIVITÉ
- en valeur absolue
Analyser l’évolution - mais surtout en valeur
relative
- de la nature de l’activité
Tenir compte
dans la pratique - du caractère saisonnier
de l’activité
96
APPROCHE ANALYTIQUE DES COMPOSANTES DU SOLDE NET DE TRÉSORERIE
Trésorerie - Actif :
Escompte commercial
Disponibilités
97
ANALYSE DU BESOIN
EN FONDS DE ROULEMENT
-Augmentation du B.F.R.
Analyser l’évolution
-Diminution du B.F.R.
-Facteurs d’augmentation
Analyser les causes de variation
-Facteurs de diminution
B.F.R. F.R.N.G.
F.R.N.G. B.F.R.
Trésorerie Trésorerie
positive négative
Argent
Trésorerie > 0 Trésorerie < 0
T Évolution du
chiffre d’affaires
BFR
Temps
FR : Fonds de Roulement, BFR : Besoin en Fonds de Roulement
Le fonds de roulement augmente lentement par la mise en réserve de bénéfices insuffisants.
Le besoin en fonds de roulement augmente à la vitesse du chiffre d’affaire.
Remèdes :
ralentir la croissance, augmenter la rentabilité, apporter
des capitaux, réduire le besoin en fonds de roulement
99
DIFFICULTÉS DE TRÉSORERIE
2ème cas : CRISE DE GESTION
Le besoin en fonds de roulement augmente plus vite que le chiffre d’affaires.
FR
BFR
Évolution du
chiffre d’affaires
Temps
FR : Fonds de Roulement, T : Trésorerie
Exemple : stockage à la suite du ralentissement des ventes,
allongement des délais de paiement clients, etc.
Remèdes :
Gérer les stocks et crédits clients, plus généralement réduire les
actifs circulants et accroître les passifs circulants.
100
DIFFICULTÉS DE TRÉSORERIE
3ème cas : MAUVAISE POLITIQUE FINANCIÉRE
Investissements réalisés sans recours à un financement à moyen ou long terme.
Argent
Trésorerie > 0
FR
Trésorerie < 0
T
BFR
Évolution du
chiffre d’affaires
Temps
Remèdes :
Faire le diagnostic de l’investissement, restructurer le fonds de
roulement, soit par apport de fonds propres, soit par emprunt à
moyen ou long terme, soit par cession d’immobilisations.
101
DIFFICULTÉS DE TRÉSORERIE
4ème cas : CRISE DE RENTABILITÉ
Des pertes viennent réduire les capitaux propres et diminuent donc le fonds de roulement.
Argent
FR Trésorerie > 0
Temps
Remèdes :
Compenser les pertes par apport de capitaux propres ou à
défaut à long terme (mais augmentation des frais financiers,
restaurer la rentabilité.
102
DIFFICULTÉS DE TRÉSORERIE
5ème cas : BAISSE D’ACTIVITÉ
Le chiffre d ’affaires diminue ainsi que la rentabilité qui devient négative.
Argent
FR Trésorerie > 0
Trésorerie < 0
T
BFR
chiffre d’affaires
Temps
Remèdes :
Réduire le besoin en fonds de roulement en même temps que
l’activité, apporter des capitaux, redresser la rentabilité et l’activité
103
A partir du bilan fonctionnel
104
Exercices d’applications
105
3. Les tableaux de flux
106
Les Tableaux de flux
107
LE TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE
+ Excédent brut d’exploitation BDF
- Variation BFR d’exploitation
= EXCEDENT DE TRESORERIE D’EXPLOITATION
+ Produits et charges hors exploitation (cf. détail ci-dessous)
- Variation BFR hors exploitation
= EXCEDENT DE TRESORERIE GLOBALE
- Intérêts et charges assimilées (yc loc. fin.)
- Impôts sur le bénéfice
- Distribution mises en paiement
= FLUX DE TRESORERIE AVT REMBT EMPRUNTS
- Remboursement d’emprunts (yc loc. fin.)
= FLUX DE TRESORERIE DISPONIBLE
- Investissements nets de cessions
+ Variation des fonds propres appelés hors subventions
d’investissements et provisions réglementées
+ Nouveaux emprunts
(à défaut variation des dettes financières stables)
= VARIATION DE LA TRESORERIE
Variation des disponibilités et VMP
- Variation CBC, EENE, autres créances cédées, Billets Très.
108
4. Synthèse
109
LES ÉLÉMENTS GÉNÉRAUX
Points clefs
Professionnalisme, ouverture, souplesse d’adaptation,
réalisme, dynamisme.
1 - Dirigeants Style de management, crédibilité et capacité de tenir
leurs engagements.
Politique sociale.
Qualité d’implantation et d’équipement.
Stratégie à moyen terme et perspectives.
2 - Entreprise Capacité à suivre l’évolution tehnologique.
Organisation : production, commercialisation, administration.
Image interne et externe
Recherche, développement, innovation.
3 - Produits Actualité des produits.
et marchés Avantage concurrentiel.
Maîtrise du marché.
Ouverture à l ’international 110
L’ACTIVITÉ
Objectif principal :
Points clefs
Évaluer les performances d’exploitation
1 - Chiffres d ’affaires
Les indicateurs de base
et production
5 - E.B.E. et Résultat
d’exploitation Mesure de la rentabilité de l’exploitation
111
LA RENTABILITÉ
Objectif principal :
Apprécier l’adaptation
de la structure à l’activité
Points clefs
3 - Les immobilisations
Lien avec l’activité et
degré d’amortissement
5 - L’excédent de Trésorerie
La facilité d ’absorption des coûts financiers
d’exploitation
114
PRINCIPAUX SEUILS DE RATIOS APPLICABLES AUX
ENTREPRISES INDUSTRIELLES
EBE/CA >5%
RNC/CA >1%
DETTES FINANCIERES STABLES/CAF <3.5 ans
FRAIS FINANCIERS/EBE <20%
CAF/VA >0
FONDS PROPRES/TOTAL BILAN >20%
ENDETTEMENT FINANCIER/FP <150%
FRNG/BFR >70%
115
PRINCIPAUX SEUILS APPLICABLES AUX
ENTREPRISES DU NEGOCE
EBE/CA >2,5%
RNC/CA >0,5%
DETTES FINANCIERES STABLES/CAF <3.5 ans
FRAIS FINANCIERS/EBE <20%
CAF/VA >0
FONDS PROPRES/TOTAL BILAN >15%
ENDETTEMENT FINANCIER/FP <125%
FRNG/BFR >70%
116
PRINCIPAUX SEUILS APPLICABLES AUX
ENTREPRISES DE SERVICE
EBE/CA >3,5%
RNC/CA >1%
FRAIS FINANCIERS/EBE <20%
CAF/VA >0
FONDS PROPRES/TOTAL BILAN >15%
ENDETTEMENT FINANCIER/FP <125%
FRNG/BFR >70%
117
PRINCIPAUX SEUILS APPLICABLES AUX
ENTREPRISES DU BTP
EBE/CA >3,5%
RNC/CA >1%
FONDS PROPRES/TOTAL BILAN >15%
ENDETTEMENT FINANCIER/FP <125%
FRNG/BFR >70%
DETTES FISCALES ET SOCIALES/PROD<25%
118
Conclusion :
119
Analyse Financière Approfondie
M2 Finance
Partie 2
L’environnement stratégique de
l’entreprise
120
2.1 Les strates de l’environnement
121
Illustration 2.1
Une analyse PESTEL de l’industrie du transport aérien
122
Illustration 2.2
Quatre scénarios pour les sciences du vivant à l’horizon 2020
123
2.2 Le modèle des 5(+1) forces de la concurrence
124
2.3 L’hexagone sectoriel : les consoles de jeux vidéo en 2006
125
2.4 Le modèle du cycle de vie
126
2.5 Les cycles de concurrence
127
Illustration 2.6
Les groupes stratégiques des programmes MBA aux Pays-Bas
128
Illustration 2.6
Les groupes
stratégiques des
programmes MBA
aux Pays-Bas
129
2.8 Un canevas stratégique : la valeur perçue par les clients
130
Illustration 2.7
Quel est l’impact de l’industrie ?
131
Cas d’application, Jurassic Toys
132