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AgroBio Périgord Info

Le Bulletin de liaison des adhérents

Septembre-Octobre 2010

Edito de Christian DAVID


Bonjour à tous, Notre apiculteur préféré, Hervé Poirier, nous a
L’automne est là et avec lui le temps des d’une main de maître et d’un œil expert, redes-
dernières récoltes. Les vendanges ont com- siné la disposition des stands : une pure mer-
mencées et les premières petites gelées veille !
blanches nous ont surpris. C’est pour nous, Et qu’entends je? C’est la crise Denise? Et bien
organisateur, la dernière ligne droite qui soit, vendredi après-midi, entrée à 1/2 tarif !
nous mène à la 6ème Foire Bio de Bergerac Qu’on se le dise, nous ne reculerons devant
les 26, 27 et 28 novembre. aucun sacrifice…
Plus que jamais, à l’heure où la demande en Pour le reste, je laisse le soin à Stéphanie, en
produits certifiés bio progresse fortement, il page intérieure, de vous dévoiler le programme
est nécessaire de se faire connaître locale- en détail , expo et conférences….
ment. Les producteurs Bio de Dordogne, Eh bien? Quoi? Qu’ouïe-je? Ha oui ! Il semble-
fidèles depuis la 1ère édition, l’ont bien com- rait que cette manifestation donne des idées et
pris. Cette vitrine de nos savoir-faire man- qu’un projet similaire sur Périgueux soit en
quait dans le paysage et aujourd’hui on s’y gestation, à suivre….
presse pour découvrir les nouveautés. Et
En attendant, bonne continuation à tous et à
pour ce qui est des nouveautés, vous allez
bientôt.
être gâtés.

DANS CE INFO
NUMÉRO :
Qu’est ce que Bio Cohérence ?

Vie de l’Asso. P.2-3 Marque privée, créée par des acteurs du Bio souhaitant pouvoir identifier
des produits biologiques répondant à la démarche globale que constitue le «
Portrait P.4 projet de société » de l’agriculture biologique, Bio Cohérence c’est « une éthi-
Communication–
que, un engagement, une marque ».
P.5-7
Promotion En agriculture, comme en transformation ou en distribution Bio, au delà des méthodes respec-
tueuses de l’environnement, l’agriculture biologique, en tant qu’alternative au modèle domi-
Resto Co P.7
nant, s’est donné depuis son origine, des objectifs plus larges et durables. Plus qu’un mode de
Techniques P.8
production l’agriculture biologique est un mouvement sociétal qui englobe également le volet
social : liens directs producteurs / consommateurs, création et maintien d’emplois ; et le volet
L’Aquitaine économique : proximité et équitabilité des échanges.
cultive la P.9-17
Pour cela, nous avons crée cette marque qui vise à compléter les cadres réglementaires
Biodiversité
bio officiels en y ajoutant d’autres dimensions et dans une démarche de progrès constante.
Actualités P.17-19 Si vous partagez cet engagement,

Agenda-
P.19-20 Si vous voulez l’appuyer et le transmettre,
Annonces
Adhérez et devenez porteur de la marque Bio Cohérence.
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L’avenir de Bio Cohérence

est entre vos mains


Pourquoi Bio Cohérence ?

Petit rappel:
A l’origine, un enjeu réglementaire
La baisse prévisible du niveau d’exigence de la réglementation bio en vigueur en France est à l’origine de cette
réflexion sur l’éventualité d’une marque, depuis l’AG FNAB de mars 2007. Les craintes se sont confirmées de-
Vie de l’association et du réseau

puis, et l’objectif d’une réglementation bio cohérente n’a pas été atteint en France avec le règlement européen
qui est entré en vigueur en 2009.
Certaines de nos exigences sont perdues :
∗ Il n’y a plus de règles supplémentaires ou plus strictes au niveau national, c’est le seul règlement européen qui
s’appliquera, avec l’obligation d’utiliser le logo européen ;
∗ Le système de flexibilité permettra d’appliquer des règles différentes d’un Etat membre à un autre ;
∗ Les OGM sont tolérés en bio en-deçà de 0,9% (0,01% pour les semences) ;
∗ Le système de contrôle est moins exigeant ;
∗ Les traitements vétérinaires allopathiques sont beaucoup moins restreints contrairement à ce que nous avions
en France ;
∗ La définition d’un âge minimum d’abattage serait fortement remise en cause pour les volailles, inexistante pour
les porcs ;
∗ Plusieurs règles concernant les bâtiments sont peu exigeantes (élevage des volailles en étages autorisé, nombre
d’animaux plus important, peu de limitation des caillebotis…).
En 2008 une consultation référendaire a été réalisée ainsi que des réunions locales auprès des producteurs bio
pour proposer différents scénarios et vous donner la possibilité de vous exprimer sur la mise en place ou pas
d’une nouvelle marque.
L'objectif de ce projet est d'aller plus loin que la seule réglementation européenne, de couvrir un domaine plus
large et d’attirer, quand ils le souhaiteront, tous ceux intéressés par une démarche de progrès.

Aujourd’hui la marque existe mais son avenir est en jeu.


L'objectif pour Bio Cohérence est d'obtenir 650 adhésions d'ici la fin
2010 en France, soit environ 7 adhésions par département. Aujour-
d'hui, seule une cinquantaine d'adhésions est enregistrée (20 pro-
ducteurs, 20 magasins et 10 consommateurs). On est donc très loin de l'ob-
jectif et on peut se demander si cet objectif est atteignable.
Alors utilisons la pour faire valoir les valeurs que nous portons !

Pour plus d’info ou pour adhérer :


Cécile Guyou au 09 66 80 29 91 ou cecileguyou@biocoherence.fr
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Journées d’Automne de la FNAB les 16 et 17 novembre

Pour la première fois Bio d’Aquitaine reçoit les journées d’Automne de la FNAB (Fédération Nationale de l’A-
griculture Biologique). C’est l’entité nationale à laquelle AgroBio Périgord et Bio d’Aquitaine adhèrent.
Les journées d’automne 2010 seront un espace d’informations sur les dossiers portés par le réseau, un espace
d’échanges pour débattre de leurs évolutions et enfin un moment de prospective pour inventer ensemble les
stratégies et outils dont nous aurons besoin pour faire du réseau FNAB le réseau de référence des nouveaux
producteurs bio.

Mardi 16 novembre Mercredi 17 novembre (matinée)


8h30 Accueil Dominique Leconte (Bio d’Aquitaine) et Restitution des ateliers 1, 2 et 3 autour d'une même
Dominique Marion (FNAB) problématique : solutions locales pour un désordre
global ?
Thématique « faire face à l’explosion des demandes de
conversion : les défis du réseau FNAB »
8H45-10H30: Flash d'actus: perspectives stratégiques et Synthèse générale : « le rôle du politique pour faire de
politiques du développement de l'agriculture biologique l’agriculture biologique un acteur du changement so-
cial ».
10H30 -11H: Débat avec la salle
le réseau FNAB et les nouveaux « convertis »: quel dévelop-
pement pour quelle représentativité? Débat sur les politiques régionales en faveur de la bio :
constats et perspectives à l’aube de la réforme des col-
11H15-12H45 : début des ateliers (cf. détail ci-dessous) lectivités.

12h45 – 14h Repas collectif

14H – 18H 30 : Ateliers

Atelier n°1 : agriculture biologique et biodiversité


Atelier n°2 : L’agriculture biologique, des nouvelles formes d’organisations qui en font un acteur de l’économie
sociale et solidaire ?
Atelier n°3: Enjeux environnementaux : la plus-value de l’agriculture biologique ? état des lieux et perspectives
à la veille de la réforme de la PAC à 2013

Si vous souhaitez participer à ces journées vous pouvez vous inscrire en contactant directement Bio d’Aquitaine

05 56 81 37 70 Fax 05 56 01 29 70 - e-mail : bio-aquitaine@wanadoo.fr

En fonction du nombre d’inscrits nous pourrons mettre en place un bus

La FNAB a édité une lettre info filière "fruits à pépins"


Celle-ci a pour objectif de fournir des repères en début de campagne aux producteurs de fruits à pépins et à
leur organisation économique.
Elle reprend de façon synthétique et globale les informations issues de la réunion de bilan de début de campa-
gne fruits à pépins qui a eu lieu le 6 septembre dernier. N’hésitez pas à nous la demander.
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Christian DAVID - Hugues DOCHE


GAEC d’Eyssal – 24520 Lamonzie Montastruc

La ferme sins et de la vente sur place un soir ble de se guérir elle-même et qu’il est
par semaine. nécessaire de redonner au sol sa vitalité
L’histoire d’Eyssal remonte à 1985 lors- féconde indispensable à la santé des
qu’une initiative collective de cinq ou La transformation laitière à la plantes, des animaux et des Hommes.
six agriculteurs biodynamiques se
crée : ils montent plusieurs ateliers ferme
Regard sur l’avenir
(plantes aromatiques, pain et élevage Dès 2008, Hugues et Fanny démar-
bovin lait et allaitant). Jusqu’en 2003, rent la transformation du lait de vache L’agriculture biologique trouve ses raci-
plusieurs associés se succèdent sur la en fromages, fromage blanc et yaourt. nes dans les paysans et les consomma-
partie élevage et c’est vraiment avec Ils sont arrivés à Eyssal avec ce projet teurs. C’est seulement ensuite qu’un
Jean-Claude Jobard puis avec l’arrivée qui les tenait à cœur : leur intérêt cadre législatif et réglementaire a été
de Christian et de Laurence sa compa- pour cette activité passe avant l’inté- ajouté.
gne que le GAEC démarre avec une rêt économique. La première année a Le GAEC d’Eyssal n’est pas inquiet par
activité de bovin viande en vente di- été très bonne en comparaison de la rapport à la nouvelle réglementation qui,
recte. La ferme s’étend sur 40 hectares suivante : des ajustements techniques pour eux, a été voulue par l’industrie. En
avec une vingtaine de vaches. Des in- sont encore à faire. effet, les gens avertis ne se feront pas
vestissements permettant la remise en
Leur objectif est de produire des ma- avoir mais pour les autres, ils devront
état de l’outil de travail sont réalisés.
En janvier 2007, Hugues et sa compa- tières premières suffisamment bonnes être curieux et chercher le vrai.
gne Fanny intègrent le GAEC. Cette pour ne nécessiter qu’un encadre- La bio n’a pas eu besoin de la politique
rencontre est due au hasard puisqu’il ment technique (et non technologi- pour exister depuis des dizaines d’an-
s’agit d’une annonce qu’ils ont trouvée que) ; concrètement, ils veulent nées : elle réussira donc à passer cette
dans une revue agricole. A l’origine, ils « laisser le produit s’exprimer ». Pour
le moment, ils transforment 15 000 nouvelle étape.
souhaitaient travailler dans une ferme
en biodynamie et faire de l’élevage lai- litres de lait mais souhaitent à terme Cependant, les marques alternatives
tier avec de la transformation. en transformer 65 000 litres. Cela (régies par des cahiers des charges plus
devrait être permis par les travaux stricts) sont nécessaires pour continuer
Progressivement, ils modifient la com- engagés dès 2010 : nouveaux bâti- à assurer la qualité des produits.
position du troupeau en remplaçant les ments pour l’élevage, le stockage et le
vaches allaitantes par des laitières. Ils séchage du foin, la transformation L’association AgroBio Périgord
conservent cependant un nombre de laitière et une cave pour la conserva-
bêtes stable (une vingtaine). En 2011, Pour le GAEC, AgroBio Périgord est un
tion et l’affinage du fromage.
ils souhaitent avoir constitué un trou- réseau important d’échanges et permet
peau uniquement laitier. L’Agriculture Biologique de ne pas se sentir seul. L’association a
un rôle de mise en relation et permet
Aujourd’hui, le GAEC compte trois activi- Plus que l’agriculture biologique, le aux producteurs de se connaitre entre
tés : plantes aromatiques, vaches allaitan- GAEC d’Eyssal a choisi la biodynamie. eux. Ils trouvent aussi les conseils tech-
tes et vaches laitières avec transformation. Il s‘agit d’une agriculture assurant la niques dont ils ont besoin. Ils sont atten-
santé du sol et des plantes pour pro- tifs aux informatisons diffusées, notam-
Concernant la vente, le système est curer une alimentation saine aux ani- ment via le bulletin qui les tient au cou-
très local avec un marché, deux asso- maux et aux Hommes. Elle considère rant de l’évolution des différentes filiè-
ciations de vente au panier, deux maga- que la nature est actuellement telle- res, des actions menées, des change-
ment dégradée qu’elle n’est plus capa- ments législatifs…
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LA FOIRE BIO DE BERGERAC, ∗ une soirée musicale,

J- 2 mois… Le samedi soir, le Restaurant Epicurius de Berge-


rac nous concoctera un menu à partir des produits
Pour la 6ème fois, le comité d’organisation s’est mo- des producteurs présents sur la foire. Le groupe
bilisé afin de vous proposer un programme tou- girondin Scène de Ménage déambulera entre les
jours aussi riche et varié. Du 26 au 28 novembre, tables pour animer cette soirée. Réservation au-
dans la salle Anatole France à Bergerac, vous pour- près d’AgroBio Perigord.
rez découvrir l’Agriculture Biologique et l’éco-
habitat au travers d’exposants locaux pour la
grande majorité, de conférences et d’animations, le Et toujours de beaux partenariats, car la foire c’est
tout dans une ambiance chaleureuse et conviviale. bien mais la foire avec les partenaires, c’est mieux :
citons le SMBGD pour le tri des déchets, Jef VI-
Vous trouverez toutes les informations pratiques
VANT, notre dessinateurs de pressse préféré pour
et les détails de la manifestation sur notre site In-
l’affiche, Pour les Enfants du Pays de Beleyme pour
ternet www.foire-bio-bergerac.fr. N’hésitez pas à
la décoration et le prêt de mobilier en châtai-
aller y jeter un œil !
Communication - Promotion

gnier…
Au programme cette année : Comme toujours, vous pourrez vous restaurer sur
∗ des conférences place, sur les stands des producteurs et profitez de
la buvette bio.
Le samedi (16h), grande nouveauté, une confé-
rence contée et dansée sur le thème de la mare La foire c’est donc tout cela à la fois. Une belle
qui comprend contes, danses, poésie, science de la manifestation, un comité d’organisation qui y tra-
terre, projection de photos, débats avec le public. vaille depuis février, des bénévoles indispensa-
Une autre manière de sensibiliser le public au rôle bles…
que tiennent les mares dans la biodiversité
(rappel : 2010 est l’année de la biodiversité). Une Au plaisir de vous y rencontrer…
conférence tout public, pédagogique mais ludique.
Le dimanche (15h) nous évoquerons la rénovation
écologique car souvent, devant un tel chantier, on
se demande comment s’y prendre …
∗ des expositions
Comme en 2009, redécouvrez l’exposition de
photographies et de témoignages « Regards de
paysans bio » réalisée à l’occasion des 20 ans d’A-
groBio Périgord. Vous trouverez aussi l’exposition
« Matières et couleurs du bois » prêtée par l’asso-
ciation Pour les Enfants du Pays de Beleyme ; il
s’agit d’une exposition ludique et sensorielle pour
découvrir nos espèces locales (boîtes à toucher,
reportage sonore…).
∗ des animations
Un spectacle pour tous, le samedi à 14h30 intitulé
« Késako, Késakoi : conte des pourquoi et des
comment », présenté par Eva de l’association Sur
le Bout des Mots. Evidemment le pôle enfants
fonctionnera toujours avec cette année encore des
activités manuelles qui raviront les créateurs en
herbe.
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Appel à bénévoles…. La foire Bio de Périgueux, un


projet qui verra le jour au
« Foire Bio de Bergerac »
printemps 2011
Dans le dernier bulletin, nous vous avions parlé de ce projet.
Et oui, comme chaque année, nous recher- Une réunion a eu lieu avec plusieurs producteurs qui sont
chons des volontaires pour nous donner un prêts à accorder de leur temps afin de créer ce nouvel événe-
coup de main : ment. Un nom a d’ailleurs été trouvé : Fête bio, Faites écolo-
gique.
• avant la foire pour le tractage et l’affichage
La 1ère rencontre a permis de faire le point sur les attentes de
près de chez vous chacun concernant cette manifestation et d’ébaucher le dé-
roulé de la foire bio de Périgueux. A priori, la manifestation se
• pendant la foire aux différents postes tiendrait sur un week-end, en mai ou juin à la salle de la Fila-
(buvette, billetterie, tombola, accueil, aide ture, dans le quartier du Toulon. L’idée n’est pas de repro-
en cuisine, service du repas…) duire exactement le modèle de la foire bio de Bergerac mais
bien de créer une nouvelle manifestation avec sa propre iden-
Si vous avez un peu de temps à nous consa- tité. Par exemple, le volet éco-habitat n’a pas été jugé priori-
crer, contactez Stéphanie à AgroBio Péri- taire, contrairement au volet écologique. Pourtant, l’expé-
gord. rience acquise avec la foire bio de Bergerac nous sera bien
utile pour gagner en efficacité.
Merci d’avance et faites passer le message
autour de vous. Le comité reste bien évidemment ouvert à d’autres volontai-
res, qu’il s’agisse d’agriculteurs ou de consom’acteurs. Si tel
est le cas, vous pouvez contacter Stéphanie à AgroBio Péri-
gord ou Laurent GREGOIRE.

Guide des producteurs bio de Dordogne : sortie prévue pour le


Printemps Bio 2011
Un seul outil pour connaître toutes les bonnes adresses bio de Dordogne : producteurs, magasins, associations de paniers, mar-
chés…
Ce guide qui sera mis à jours tous les 2 ans, n’aura pas la vocation d’être exhaustif car la parution se fera sur la base du volonta-
riat. Nous enverrons, fin décembre ou début janvier, la proposition et les modalités d’insertion dans le guide à tous les adhé-
rents d’AgroBio Périgord ainsi qu’à tous les notifiés de l’Agence bio.
Cet outil sera principalement destiné aux consommateurs et viendra en complément de notre site Internet sur lequel figurent
déjà nos adhérents pratiquant la vente directe. Il sera aussi mis à disposition dans les magasins bio, les Offices de Tourisme …
10 000 impressions sont prévues afin de pouvoir le diffuser massivement.
Contact Stéphanie Bomme-Roussarie

Le groupe cherche un viticulteur pour livrer 1 fois par


Une nouvelle association de pa- mois ou 1 fois tous les 2 mois Avis aux amateurs...
niers bio verra bientôt le jour à
Le projet est en train de se mettre en place ; le démarrage des
Tocane Saint-Apre (entre Périgueux livraisons est prévu pour mars 2011 mais en attendant il y a
et Ribérac) du travail pour créer l’association et bien construire le projet :
définition de l’offre, des modalités de livraison, travail sur la
Ce projet récent résulte de la rencontre entre 2 parties :
charte, les statuts, le fonctionnement de l’association.
d’une part la municipalité de Tocane qui réfléchit depuis quel-
ques temps à comment s’impliquer dans la bio locale et d’au- Cette nouvelle structure répond à un besoin car il n’y a pas de
tre part un groupe de producteurs bio qui s’est constitué afin concurrence sur ce territoire (magasin bio à Ribérac, associa-
de répondre à cette demande. tions de paniers bio à Annesse et Beaulieu, AMAP sur Péri-
gueux et agglomération).
Une 1ère rencontre a eu lieu : la mairie de Tocane a accepté de
mettre à disposition du groupe de producteurs un local, tous Faites passer le message…et mobilisez-
les jeudis soir afin d’y organiser les distributions de paniers. Le
système retenu est proche de celui des AMAP mais sans réfé- vous pour l’assemblée générale constitutive
rence à la charte Alliance. Pour le moment la gamme de pro-
duits offerte est : légumes, porc, fromage de chèvres, poulets, le jeudi 2 décembre à 20h30
fraises, viande bovine, œufs, miel, pain. à la salle des fêtes de Tocane Saint Apres
Contact : Stéphanie Bomme-Roussarie
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Mise à jour du site internet


AgroBio Périgord change de
www.agrobioperigord.fr
look
Ce site existe depuis maintenant 5 ans et constitue un
Un nouveau logo ainsi qu’une nouvelle charte graphique très bon outil de communication, bien référencé et bien
vont progressivement être mis en place afin de donner fréquenté (environ 20 000 visiteurs par an). Il contient
plus de cohérence à nos documents (courriers, dépliants, une foule d’informations mais qui demande à être triée
site Internet …). Le choix s’est porté sur des couleurs et mise à jour. Ce travail va être engagé d’ici la fin de
orange, vert et chocolat ainsi qu’une police plus moderne. l’année avec notamment la création d’une page sur la
Vous les verrez apparaître d’ici peu… restauration collective, la page biodiversité qui sera enri-
chie, l’actualisation des outils de communication…
Avant
Nous souhaitons également mieux mettre en valeur les
actualités. L’objectif est d’aller à l’essentiel.
Après

Bio D’Aquitaine met le pied à l’étrier sur les formations des cuisiniers

Sous l'impulsion de la FNAB, du MEEDDM (Ministère de


l'Ecologie de l’Energie du Développement Durable et de la
Mer) et de l'IFORE (Institut de Formation de l’Environne-
ment), un réseau de formateurs (cuisiniers, diététiciens,
chargés de mission restauration collective) s’est constitué
sur le territoire aquitain.
Restauration Hors Domicile

Un cahier des charges avec des propositions de forma-


tions modulables a été créé pour permettre de répondre
à la forte demande en formations.
Nous avons rencontré la Préfecture de Région pour lui
soumettre ces offres de formation car, selon les accords,
les préfectures de Région doivent en priorité travailler
avec le réseau FNAB.
Bio d’Aquitaine est partenaire d’Arbio sur le projet du
Le CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Ter- Conseil Régional d’accompagner les lycées dans l’introduc-
ritoriale), nous a contacté pour réaliser une formation se
tion des produits biologiques.
déroulant à Bordeaux. A ce titre les structures ont réalisé des diagnostics d’éta-
C’est ainsi que nous avons pu concrètement nous lancer blissements. Ces diagnostics se termineront à la fin de
dans l’opérationnalité de la formation.
Jean Marc Mouillac (notre cuisinier référent) et le réseau l’année 2010.
Bio d’Aquitaine ont pu s’y essayer le 30 septembre et le Le prochain objectif concerne la partie accompagnement
1er octobre à Bordeaux. pédagogique. Des sites pilotes vont être choisis et auront
Deux jours de formation avec alternance de pratiques valeur d’exemple pour les autres établissements.
culinaires et d’apports théoriques sur le mode de produc-
tion qu’est l’agriculture biologique, et l’accompagnement
de projet sur l’introduction des produits biologiques.
L’objectif est maintenant de réaliser des formations dans Formation
tous les départements d’Aquitaine. En Dordogne, beau- « Fournir la restauration collective »
coup de cuisiniers sont demandeurs.
le 10 novembre
n’oubliez pas de nous inscrire.
A l’occasion de ces formations, des visites d’exploitation
seront organisées afin de faire se rencontrer le monde des
Contact Gaëlle Balligand
cuisiniers et celui des agriculteurs.
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L’ORTIE

Principales Utilisations : Nom Latin Stade(s)


Effet Engrais / Stimulant (Purin)

Stimulation des échanges (Tisane)

Effet Insectifuge
(Jeune Purin) Urtica Dïoica

PURINS TISANES

Propriétés :

• Plante liée au fer. Elle est également liée à l’azote et la fermentation.


• Nombreux Composés, dont notamment l’Acide Formique.
Viticulture

• Elle ramène de l’ordre dans les excès de Matière Organique (M.O).


• Dans le compost, elle augmente la rétention de l’azote.

En Purin En Tisane
• on met 200 g d’orties sèches pour 10 litres d’eau
ou 800 g à 1 Kg d’orties fraîches pour 10 L,

• elle favorise le développement des plantes faibles,


s'utilise diluée à 5 – 10 % sur feuillage ou 10 -15 % sur • on met 200 g d'orties sèches pour 10 litres d'eau
le sol ; ou 1 Kg fraîches, porter à ébullition, laisser infuser 10-
20 mn, puis diluer à 10 %,
• on remplit un container en Plastique, Inox ou
émail avec des orties fraîches ou sèches puis on rem- • elle régularise la croissance, favorise la résistance
plit d'eau mini 15 degrés, mélanger 1 fois par jour on contre les champignons comme le mildiou,
laisse macérer autour de 10 jours, et jusqu’à un mois.
Un purin de 24 à 48 h a plutôt un effet insectifuge, à
20 %.

L'ortie s'utilise aussi en pulvérisation sur le feuillage en tisane ou purin

• Evitez la distribution aux plantes en fleurs, car sa forte contenance en azote favorisera le feuillage au détriment de
la floraison.
• Préférez donc son utilisation pendant le printemps au moment ou la végétation redémarre ou après la fructifica-
tion ou la floraison pour aider les plantes à refaire leurs réserves avant l'hiver.
• Stimule le développement racinaire, augmente la circulation de sève, régule la croissance, permet par ses effets
stimulants une meilleure absorption des éléments disponibles dans le sol, effet fongique et insecticide (araignées rou-
ges), anti-chlorose, le produit apporte du fer.
Fiche réalisée par Eric MAILLE
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9ème Visite annuelle de la plateforme régionale d’expérimentation

Plus de 70 personnes, dont


une classe de Bac Pro de la
MFR de Thiviers, ont parti-
cipé à cette journée qui a
eu lieu cette année le jeudi Présentation des
16 septembre au Change. variétés paysannes
cultivées en plein
La matinée a démarré avec
Présentation générale du programme champ
L’Aquitaine cultive la Biodiversité

une brève présentation


l’Aquitaine cultive la biodiversité et du
d’Angela Mallaroni sur le
Programme REVERSE en début de journée

programme européen REVERSE et sur les actions et


rôles de Bio d’Aquitaine au sein de celui-ci.
En effet les deux ateliers proposés étaient directement
Les participants se sont ensuite répartis en deux grou-
en lien avec les deux axes d’action de Bio d’Aquitaine
pes afin de découvrir, avec les référents et/ou anima-
teurs-techniciens du programme l’Aquitaine cultive la dans SOLIBAM.
Biodiversité, les variétés paysannes expérimentées sur la La moitié des visiteurs a participé aux ateliers d’analyse
plateforme et en plein champ ainsi que les résultats des sensorielle sur la valeur gustative des maïs population
suivis et les différents travaux de création variétale. (cf. Article suivant détaillé sur la dégustation). L’autre moi-
tié des personnes a pu échanger son expérience et dé-
battre sur les pratiques d’autoproduction de semences
et plus précisément de sélection massale.
Cette journée a été appréciée de tous. Les nouveaux
visiteurs ont pu découvrir nos actions et méthodes et
être sensibilisés aux intérêts des variétés paysannes.
Pour les personnes déjà inscrites dans le programme
depuis plus d’une année, la visite de la plateforme reste
toujours un moment convivial de rencontres et d’échan-
Repas bio à midi ges sur le thème de la biodiversité cultivée. Elle a été
Après le partage du délicieux repas Bio, préparé par également l’occasion, pour la fondation Nicolas Hulot,
Laurence Dessimoulie, une brève présentation de SOLI- partenaire financier du programme, de filmer de nom-
BAM, projet européen de recherche participative prévu breuses images. Ceci en vue de réaliser un court film de
de 2010 à 2014, a été effectuée par Véronique Chable, présentation de nos actions en faveur du développe-
ment et de la sauvegarde de la biodiversité cultivée et
chercheuse à l’INRA de Rennes.
des variétés paysannes.
Bio d’Aquitaine participe à SOLIBAM sur deux axes : la
valorisation du maïs dans l’alimentation humaine et la Enfin la participation de la classe de Thiviers a été très
positive avec une ouverture concrète pour ces élèves
sélection paysanne et participative.
sur l’agriculture biologique et les variétés paysannes.
La visite de la plateforme a alors été l’occasion de lancer
officiellement le Programme SOLIBAM avec la réalisa-
tion des premières actions dès l’après-midi.

Le rapport annuel 2010 est disponible auprès d’AgroBio Périgord.


Vous y trouverez les résultats des expérimentations 2009 et toute l’actualité
du programme.

N’hésitez pas à le commander.


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Ateliers de dégustations de maïs lors de la visite de la plateforme


Programme SOLIBAM

A l’occasion de la journée consacrée à la visite annuelle de la plateforme d’expérimentation au Change, le lance-


ment du programme européen SOLIBAM a été formalisé par Véronique CHABLE.

Dans le cadre de ce programme, AgroBio Périgord a lancé une étude du potentiel gustatif des maïs de populations
pour l’alimentation humaine. Cette étude, qui s’étend sur 3 ans, a pour but de déterminer si certaines populations
sont gustativement et technologiquement plus aptes à la transformation pour l’alimentation humaine que d’autres,
et si tel est le cas, d’engager une réflexion quant à leur sélection au champ par les producteurs.

Nous avons profité de cette journée pour lancer une première action : des dégustations de produits à base de fa-
rine et/ou de semoule de maïs de différentes variétés. Les objectifs de ces dégustations sont multiples : dans un
premier temps, comparer d’un point de vue gustatif une variété hybride du commerce et un mélange de variétés
locales, les deux en mode de production biologique puis dans un second temps, essayer de classer selon un ordre
de préférence quatre variétés de maïs. Pour chacun des deux ateliers, le maïs se décline sous la forme de pain
(farine et semoule) et de polenta (semoule uniquement).

En ce qui concerne le pain, c’est Jean-Marie COULBEAUT,


paysan boulanger en biodynamie de Dordogne qui s’est
prêté au jeu de transformer 7 farines issues de variétés de
maïs différentes. Travaillées séparément, Jean-Marie a pu
nous donner ses impressions pour chacune des variétés :
capacité d’absorption de l’eau, texture de la pâte, qualité
Jean Marie Coulbeaut présentant ses
créations à la sortie du fournil
de la fermentation… En coupant la farine de maïs avec un
peu d’épeautre, Jean-Marie a réussi à obtenir des pains de
belle forme, sans pour autant masquer la saveur de maïs.

Pour la polenta, c’est Laurence DESSIMOULIE, cuisi-


nière engagée de Gironde (Réseau Semences Paysan- Chaque variété de maïs donne
un type de semoule différent,
nes, SLOW FOOD…) qui a préparé le jour même les
influant donc sur le rendu en
bouchées de polenta. Eau et semoule de maïs comme polenta
seuls ingrédients afin de faire ressortir le goût, parfois
subtil, du maïs.

A vos marques, prêt, dégustez !

Près de 35 personnes ont participées aux deux ateliers. Muni d’une assiette nu-
mérotée et d’un coupon à remplir, chacun des consommateurs a goûté tour à
tour les différents produits.
Dans le premier atelier dit « test discriminatif », le but était de déceler parmi
trois échantillons visuellement identiques, lequel était différent des deux autres.
L’un des échantillon était fait avec une farine/semoule différente des deux autre
(deux hybrides pour une population ou inversement). L’analyse des résultats
permet d’observer si une réelle différence est ressentie entre un produit à base
de variété hybride et de variété paysanne.
Pour le deuxième atelier dit « test analytique », il s’agissait d’un exercice de clas-
sement par préférence. Quatre variétés par assiette ont pu être appréciées et
jugées par chacun des participants, sous forme de pain, puis sous forme de po-
lenta.
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Au terme de chaque atelier, les participants ont mis en commun leur analyse. Pour le premier atelier, une fois les résultats
annoncés, une discussion sous forme de forum s’installa. Idem pour le deuxième atelier, où, après avoir collecté tous les
avis des participants, les noms et l’histoire des variétés étaient dévoilés.

Pour clôturer chacun des ateliers, Jean-Marie et Laurence


sont intervenus, afin de livrer leurs impressions et leur res-
senti lors du travail de transformation des différentes varié-
tés : facilité du façonnage, odeurs particulières ressenties …
Les résultats de la dégustation sont disponibles. Se référer au
contact en fin d’article.

Appel à partenaires
Le but d’Agrobio Périgord dans le programme SOLIBAM est de développer l’utilisation courante du maïs en alimen-
tation humaine, par la création d’un réseau dynamique de transformateurs et d’agriculteurs sur le département de la
Dordogne. Les moyens mis en œuvre sont une mise en place de tests gustatifs, d’analyses nutritionnelles, d’essais de
transformation, de création de recettes originales, traditionnelles ou revisitées…
Nous recherchons des personnes intéressées par ce projet qui interviendraient à leur niveau dans le déroulement de
l’étude : agriculteurs produisant/transformant du maïs pour l’alimentation humaine, transformateurs, cuisiniers, bou-
langers… Si vous êtes intéressés, contactez-nous rapidement : nous projetons d’organiser une réunion de concerta-
tion avec les différents acteurs afin de mettre en place les objectifs et les actions.

Contact

Rémy LEBRU
Au 05.53.35
N
.88.18 ou
biodiversite@
agr obioperigord.fr

propre consommation, c'est-à-dire en vue d'une exploitation


La Question juridique du jour
non commerciale.
Question : Peut-on vendre librement les produits is- Les produits issus de semences de variétés amateurs peuvent
sus de semences de variétés non inscrites ou de varié- donc en toute légalité se retrouver sur le marché. Le seul
tés inscrites au catalogue "variétés anciennes pour litige peut éventuellement porter sur l'utilisation du nom de
jardiniers amateurs" sur le marché ? la variété : si la variété a subi plusieurs multiplications à la
ferme sans sélection conservatrice, il est plus prudent de
OUI, rien n'empêche de vendre les produits issus des varié- revendiquer une sélection paysanne plutôt qu'un nom de
tés non inscrites et même des variétés dites "amateurs" bien variété amateur. L'indication du nom de la variété lors de la
que l'on entende parfois le contraire. Les obligations qui s'im- commercialisation de la récolte n'est, à ce jour, une obliga-
posent au vendeur de semences se limitent à l'information tion que pour certains agrumes, les pommes, poires, raisins
qu'il donne au consommateur concernant les caractéristiques et pommes de terre.
de la semence (usage amateur par exemple), mais il n'a au-
cune responsabilité de vérifier l'usage qu'en fera l'acheteur, et Source www.semencespaysannes.org
l'acheteur n'est pas contraint par les règles de commercialisa-
tion des semences. Il n'y a pas non plus d’obligation contrac-
tuelle (écrite ou morale) entre le vendeur et l'utilisateur pour
obliger ce dernier à utiliser les semences uniquement pour sa
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Sélection et évolution des populations de maïs :


l’avis des producteurs
80 entretiens ont été effectués, l’analyse qui suit est le résultat du dépouillement de 50 entretiens de producteurs cultivant du maïs
de population dans le programme l’Aquitaine cultive la biodiversité.

La plupart des producteurs (80%) effectue une sélection positive manuelle. 10% effectuent une sélection négative manuelle
au champ suivi d’une récolte mécanique.
Critères de sélection Part

Bonne tenue de tige 40% Le reste des agriculteurs (10%) effectue une sélection après
récolte mécanique au corn-picker (ou cueilleur-épanouilleur :
Bel épi 36%
récolte sous forme d’épis). La sélection est donc faite sur
Pied sain 22% l’allure de l’épi seul, et le plus souvent avec ce type de sélec-
tion sur le critère de la facilité à l’épanouillage.
Dans la moyenne 18%

Beau pied 18%

Conforme à la population initiale 14% De nombreux autres critères ont été énoncés, mais repré-
sentent une faible part des réponses. Ce sont des critères
Bonne fécondation 14% spécifiques à chaque agriculteur qui répondent à une problé-
Hauteur d’insertion basse 12% matique ou une sensibilité spéciale : Sélection au ressenti per-
sonnel, précocité de la population, choix dans les extrêmes, épis
Couleur de l’épi 10%
longs, bonne vigueur au départ, une hauteur de tige moyenne,
Gros grain 8% résistance à la sécheresse, grain corné, facile à dépouiller, tolé-
rance à la pyrale, plant de faible taille, forte hauteur, couleur de la
Pas de charbon 8%
rafle, plants homogènes, sélection de quelques extrêmes.

Voici comment les producteurs-sélectionneurs perçoivent l’effet de leur sélection sur leur population de maïs :
Evolution positive de la population ? Part

Homogénéisation de la précocité, floraison moins étalée 16%


Oui Moins de « hors-types » 4%

24% Moins de charbon, verse moins fréquente, moins de petits épis, hauteur de tige plus 2% cha-
homogène, moins de petits pieds sans épis, meilleure adaptation au climat. cun
Ne peuvent se Pas assez de recul 40%
positionner
Surface trop petite 10%
64% Trop de facteurs extérieurs 10%
Volonté de conservation 6%
Non
Culture encore trop hétérogène 4%
12% 2% cha-
Dégénérescence de la population, sélection inefficace sur charbon
cun

D’après le tableau ci-dessus, la majorité des producteurs n’a pas observé d’évolution, qu’elle soit positive ou négative. Il est
vrai que ces dernières années ont toutes été très différentes et qu’il est difficile de s’apercevoir réellement en si peu de
temps de l’impact de la sélection effectuée sur les populations de maïs. De plus, 60% des personnes enquêtées n’ont pas
plus de 3 années de culture de maïs population, ce qui est peu à l’échelle de leur évolution. Pour confirmer cela, j’ai analysé
l’ancienneté des 64% des personnes qui disent ne pouvoir se positionner sur cette question. En effet, il en ressort que 73%
n’ont pas plus de 3 ans d’expérience.
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Pour ceux qui ont perçu une évolution, il s’agit principalement d’une florai-
son moins étalée dans le temps et donc une homogénéisation de la précoci-
té. En effet, il est courant d’observer une différence de plusieurs semaines
(voire plus d’un mois) entre l’apparition des premières et des dernières pa-
nicules chez les populations de maïs. Ce phénomène est la conséquence de
l’évolution naturelle de la population qui s’adapte peu à peu à son nouveau
biotope, mais surtout de la sélection des agriculteurs. La sélection d’épis sur
des plants à maturité équivalente (précoces ou tardifs) au champ permet
d’accélérer cette adaptation naturelle. De plus, certains producteurs élimi-
nent lors de l’égrainage les deux extrémités des épis : en éliminant ces grains
qui ont été fécondés par un pollen et un pistil trop précoce, ou trop tardif,
ils réduisent l’étalement des floraisons.

Une personne a observé la dégénérescence de sa population. Cela est très curieux car personne d’autre n’a fait remon-
ter un tel problème. Arrivée en bon état, la population s’était au fil des sélections dégradée. Cela est sans doute la
conséquence d’une trop faible quantité d’épis récoltés lors de la sélection, et/ou d’une mauvaise sélection géographique
dans la parcelle. En effet, le maïs étant une plante allogame, la fécondation répétée entre du pollen et des ovules d’une
même plante entraînera un phénomène de consanguinité et provoquera une dégénérescence progressive de la descen-
dance. C’est d’ailleurs la méthode utilisée pour isoler des caractères en vue de créer des hybrides. Il est conseillé aux
agriculteurs de récolter un minimum de 600 épis semences géographiquement répartis dans la parcelle de sélection afin
de conserver un bon brassage génétique. Si moins d’épis sont prélevés, alors il y a un risque de dégénérescence pour la
population. Rémy LEBRUN

Parution de l'exposition et du cultivée, et en appelle aux citoyens et consommateurs


pour agir aux côtés des paysans et artisans semenciers
journal : pour défendre la biodiversité cultivée et le droit à l'alimen-
tation.
"La biodiversité, ça se cultive
De cette exposition ont été tirés des livrets qui en repren-
aussi" nent le contenu et permettent de diffuser l'information au
Dans le cadre de l’année in- plus grand nombre.
ternationale de la Biodiversi-
Exposition :
té, le Réseau Semences
8 panneaux sur bâche - 80/120 cm -370 €
Paysannes (RSP) a réalisé une
exposition grand public desti-
Journal :
née à faire connaître la biodi-
10 pages couleur, 3,50 € + port ; ou téléchargeable
versité cultivée et à donner à
en PDF sur le site du RSP.
tous des outils pour la préser-
ver. L'affiche :
La biodiversité, ce sont des mil- 50x70 cm. Disponible au réseau - 2,40 € port com-
liers d’espèces animales et végéta- pris.
les sauvages, quelquefois en voie Les badges et autocollants de soutien à la campa-
de disparition, qu’il est urgent de gne :
préserver. Mais, la biodiversité ce n’est pas que des fleurs Les autocollants : 0,30 cts
rares ou des animaux exotiques. C’est aussi notre patri-
moine cultivé : légumes, céréales, fruits, fleurs qui poussent Et les badges : 1 €
dans nos champs et nos jardins. Ce patrimoine, créé et
entretenu par des générations de paysans et de jardiniers
est, depuis une centaine d'années, appauvri par des prati-
ques agricoles, commerciales et juridiques qui tendent à
réduire la diversité de ce que l’on sème à quelques variétés
industrielles, de plus en plus brevetées.

Pour aborder ce sujet qui peut sembler ardu, le Réseau


Semences Paysannes a réalisé une exposition grand public.
En 8 panneaux, elle raconte simplement – et si possible Outils disponibles auprès
avec humour – l'histoire des semences paysannes, de la de Bio d’Aquitaine et/ou du RSP
diversité des plantes cultivées, des règlements, brevets et
autres tracasseries qui mettent en danger la biodiversité
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Formation « Produire ses semences potagères à la ferme et au jardin » 19 août 2010

Le 19 août 2010 s’est déroulé à Eygurande-et-Gardeuil une formation sur l’autoproduction des semences potagères à la
ferme et au jardin. C’est Philippe CATINAUD, du GIE ‘LE BIAUGERME’ et Réseau Semences Paysannes, qui est interve-
nu.
C’est près de 35 personnes qui ont participé à cette formation où discours
théoriques et observations sur le terrain ont rythmés cette journée.

La matinée
Après l’accueil des participants autour d’un café, et une rapide présentation de
Philippe, c’est dans une ambiance studieuse et attentive que les bases théori-
ques de la production de semence sont abordés : la taxonomie botanique et
son intérêt dans la production de semence, les grands principes des comporte-
ments de reproduction végétale, exemple sur quelques espèces bien connues,
… Très vite les premières interrogations apparaissent et l’envie d’aller obser-
ver sur le terrain se fait ressentir. Juste avant le repas, c’est une visite du jardin qui s’improvise à la demande des partici-
pants. Olivier DEVAUX qui nous accueillait sur sa ferme, nous présente ses cultures et son travail sur ses plantes : toma-
tes, haricots, laitues et chicorées, betteraves, melons…

Mais l’heure du repas se fait rapidement sentir, et c’est avec plaisir que tout le monde s’attable.

Le repas
Le repas, véritable temps informel de cette formation, a permis à tous les partici-
pants de partager leurs connaissances et leurs interrogations, entre eux mais aussi
avec Philippe et Olivier.
Les plats défilent sur la table : tomates et melon en entrée, pommes de terre nou-
velles accompagnées de ratatouille en provenance directe du jardin bien entendu !
A cela s’ajoute de l’houmous (purée de pois chiches) et diverses spécialités culi-
naires apportées par les participants : vin, fromages de chèvre…

L’après-midi Philippe développant le procédé de sélection


massale négative devant une planche de hari-
C’est encore sous l’influence de la digestion que Philippe reprend la parole.
Une réflexion sur les méthodes de sélection et de multiplication est engagée : les hybrides F1, les CMS (Stérilité Mâle
Cytoplasmique), OGM, mutations induites… C’est sous un soleil de plomb que nous décidons de retourner dans le
champ de courges. Olivier nous explique comment effectuer une pollinisation manuelle. Nous en profitons aussi pour
récolter quelques hampes florales de laitue, betteraves et quelques tomates afin d’effectuer une démonstration d’extrac-
tion.

De retour à l’ombre, tamis et enveloppes sont au rendez-vous : Olivier montre com-


ment il extrait, nettoie, tri et stocke ses semences.

Pour finir cette journée, Philippe aborde un


thème important qui lui est cher : la notion de
réseau. En effet, la biodiversité ne peut se
conserver et évoluer que si un réseau se créé
Olivier dans son champ de courges autour d’elle, et si les initiatives et les actions se
combinent et se complètent. Philippe nous rappelle que la biodiversité est fragile,
et qu’elle se perd plus vite qu’elle ne se régénère. Plus il y aura de personnes enga-
gées dans l’autoproduction de semences, ne serais-ce d’une ou deux variétés, plus
l’érosion de la biodiversité sera freinée. Olivier et Philippe : démonstration de
triage de semence de laitue
Cette troisième édition de la formation « Produire ses semences potagères» a
encore été une réussite et prouve bien l’intérêt grandissant pour la biodiversité cultivée et l’autoproduction des semen-
ces. A la vue du nombre important de participants cette année, nous allons réfléchir à l’organisation pour l’année à venir
afin d’assurer un meilleur confort (circulation dans le jardin, accessibilité de l’intervenant pour répondre à toutes les
interrogations…). Une grande demande en faveur d’un système de mise en relation pour du covoiturage a été évoqué,
une idée à développer pour l’an prochain, et plus généralement pour toutes nos autres formations et rendez-vous !
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Partage d’expériences avec des agriculteurs Guatémaltèques et Indiens

Des représentants d’organisations paysannes du Guatemala et mentation (présentation des variétés paysannes et des diffé-
d’Inde ont séjournés en France durant trois semaines dans le rents travaux réalisés, dont le protocole Brésilien de création
cadre du programme « Pays en échanges » piloté par le CO- variétale).
MACE (Collectif Massif Central) et la MRJC.
Le COMACE regroupe des personnes présentes sur les terri-
toires du Massif Central et engagées dans des projets de coo-
pération internationale.
Sept paysan(ne)s Guatémaltèques représentaient la structure
CCDA (Comité Campesino Del Altiplano – Comité Paysan du
plateau). Cette organisation agit notamment pour l’accès à la
terre, pour la défense des droits de l’homme, pour l’éducation
des enfants et des jeunes, l’organisation d’une meilleure valori- L’idée était ensuite de partager les connaissances et compé-
sation des produits agricoles locaux. Elle est composée en tences sur les techniques de sélection de la semence, ceci de
majorité de producteurs de café qui mettent en place des manière concrète, dans le champ. Pour cela le groupe a été
ateliers coopératifs de transformation de la production. scindé en trois afin de pouvoir mieux échanger sur les savoir-
faire de chacun.
Deux Indiens, un paysan et une architecte, représentaient la
structure IRDS (Integrated Rural Developpement Society – Dans chacun des trois groupes, des paysan(ne)s Guatémaltè-
Société de Développement Rural Integré). Cette organisation que ont échangé sur leur manière de sélectionner les épis de
présente dans le sud-est de l’Inde, créée par et pour les intou- maïs et les graines pour la semence. Les Indiens se sont répar-
chables, milite et agit notamment pour leur droit à la terre, tis dans deux groupes et ont expliqué leur technique de sélec-
pour le développement et l’éducation à l’Agriculture Biologi- tion et de stockage des semences de riz (techniques qui sont
que et plus généralement pour les droits de l’Homme, le droit intéressantes à mettre en parallèle avec celles effectuées sur
et l’éducation des femmes et des enfants. les céréales en général chez nous).

De nombreux autres sujets ont encore été abordés au champ.


Ensuite une rapide cueillette d’épis de maïs avec quelques
paysans Guatémaltèques a permis a tous de savourer les épis
de maïs grillés lors du déjeuner. Les Guatémaltèques n’en
avaient pas mangés depuis leur arrivée en France trois semai-
Différents thèmes ont été abordés durant ces rencontres :
accès à la terre, organisations paysannes, pratiques agricoles, nes auparavant et en avaient plus qu’envie !
égalité homme femme…
La problématique des semences, thème apparu comme parti-
culièrement fédérateur pour les agriculteurs Français, Guaté-
maltèques et Indiens, est venu clore ces rencontres. Deux
journées ont été organisées sur ce thème en partenariat avec
Bio d’Aquitaine, le Réseau Semences Paysannes et l’ARDEAR
Limousin.
Le dimanche 5 septembre au Hameau de Busseix, près de
Ladignac-Le-Long (87), un forum sur les variétés paysannes,
les savoir-faire associés et modes d’organisation a réuni plus
de 70 personnes. Pour terminer cette rencontre, tout le monde a pu visiter la
Maison de la Semence.
Ces échanges se
sont avérés très
riches et confir-
ment l’impor-
tance pour les
agriculteurs de se
réapproprier les
savoir-faire en
Le lundi 6 septembre, les participants du programme d’é- matière de se-
change se sont rendus sur la plateforme d’expérimentation du mences et de
Change pour partager les expériences sur les techniques de
sélection.
sélection et d’autoproduction de semences.
Après une présentation de chacune des délégations ainsi que Pour plus de détails sur cet échange :
des actions du programme « L’Aquitaine cultive la Biodiversi- http://paysenechange.wordpress.com/a-propos/
té », tout le groupe est parti visiter la plateforme d’expéri-
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Inscrivez-vous pour aller à la Fête de la Biodiversité -

Le Samedi 30 octobre 2010 à Préchacq-les-Bains dans les Landes


zons peuvent toucher du doigt l’énergie déployée par les
paysans et les techniciens de Bio d’Aquitaine pour la sauve-
garde et le développement de la biodiversité cultivée et dé-
couvrir les intérêts et enjeux des semences paysannes.
La Fête de la Biodiversité cultivée s’inscrit dans le pro-
gramme régional « L’Aquitaine cultive la biodiversité »
Cette manifestation a pour objectif d’informer et de
sensibiliser paysans et citoyens à la biodiversité culti-
vée.
Dans un contexte où les enjeux environnementaux et la
questions des OGM sont au centre des débats, les intérêts
de la biodiversité cultivée sont plus que d’actualité. D’autant
plus que cette année 2010 est l’année de la Biodiversi-
té !
Comme chaque année, au programme de la journée : initia-
tion à la sélection massale, cueillette festive de maïs de
population, grand repas bio et animations festives en tous
genres (voir tract joint au bulletin).
Un comité local d’organisation, composé de producteurs
et d’adhérents du Civam Bio des Landes, de l’équipe d’anima-
teurs du programme « L’Aquitaine cultive la biodiversité » et
Depuis 2006, chaque année, à l’époque de la récolte des de volontaires, est chargé de l’organisation, de la gestion et
maïs, paysans et consommateurs venus d’Aquitaine et de plus de la mise en œuvre de la Fête au niveau départemental.
loin, se réunissent pour fêter la biodiversité cultivée.
Besoin de coups de main :

La Fête de la biodiversité cultivée est un événement régional, Un évènement de cette ampleur demande toujours l’aide de
qui a pour vocation d’être itinérant sur toute l’Aquitaine. La nombreuses personnes. Comme tous les ans un coup de
cinquième édition de la Fête de la Biodiversité aura lieu cette main est le bienvenu tant pour éplucher les pommes de
terre, ...que pour accueillir les participants, servir le repas,
année dans les Landes. tenir le bar, organiser le parking, faire la vaisselle, préparer
les talos, etc etc !
Après les 2 premières éditions en Pays Basque (2006-2007)
Mais rassurez-vous, vous ne serez pas sollicité pour toute la
puis les 2 suivantes en Dordogne (2008-2009), la fête a donc
journée ! Les créneaux de participation des bénévoles sont
migré pour 2010 dans un département tout nouvellement
inscrit dans le programme « L’Aquitaine cultive la Biodiversi- de 3 h et il est bien sûr possible de choisir son créneau.
té » : Les Landes. Si vous êtes motivé n’hésitez pas à renvoyer la fiche
bénévole ci-jointe au bulletin au Civam Bio 40 ou à
vous inscrire par téléphone : 06 77 52 41 45.
Au cours de cette journée, paysans et citoyens de tous hori-

Un transport en commun au départ de la Dordogne :


Si vous êtes intéressé pour venir, nous pouvons réserver un bus (si une cinquantaine
de personnes se manifeste) ou organiser du covoiturage.
Contactez Elodie au 05.53.35.88.18 avant le 22 octobre.

Modalités sur place :


L’hébergement est prévu sur place au centre Equiland de Cassen à 3 km de Préchacq
(Nuitée : 15€)
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Fête d’automne au Moulin du Duellas


Dimanche 17 octobre 2010 à Saint Martial D’Artenset
Chaque année, est organisée une fête pour célébrer la régionale, est organisée dans Les Landes.
nature en Automne par la Communauté de Communes
Isle et Double. Cette dernière a chaleureusement accueil- La Communauté de Communes a tout de même souhaité
li la Fête de la Biodiversité Cultivée durant deux années, continué à faire le lien avec la Biodiversité cultivée et
tant du point de vue hu- l’Agriculture Biologique.
main, logistique que finan- Ainsi aura lieu un fo-
cier. rum sur les semen-
ces potagères à 16h,
De plus celle-ci est mo- animé par Olivier De-
teur sur le projet de Res- vaux et Francis Rouleau,
tauration Collective Bio- un stand AgroBio Péri-
logique sur le territoire gord et Maison de la
du Pays de l’Isle, avec la Semence sera tenu et à
création d’une association 17h00 aura lieu la
« Isle mange Bio » pour cueillette festive du
approvisionner les restau- labyrinthe de maïs
rants scolaires avec des population.
produits issus directe-
ment des producteurs
Cette année, la Fête de la
Biodiversité cultivée, fête

FCO
Deux ans de retard …. ou com- national de suivi FCO, le Ministre décide de reconduire
l’obligation vaccinale, en promettant la gratuité pour faire
ment dilapider les deniers pu- passer la pilule auprès d’éleveurs conscients de l’inutilité
blics sans tenir compte des ré- de cette mesure et de plus en plus récalcitrants. En effet,
en 2009 et 2010, malgré les procès, les brimades, les me-
alités naces, et la gratuité, les éleveurs refusant de vacciner ont
représenté environ 12 % des élevages de bovins, et bien
La Coordination Nationale des Collectifs FCO et plus en ovins. Face à cette détermination qui ne fait que
les organisations partenaires se félicitent, s’amplifier, et dans l’incapacité de financer une
après deux ans de conflit, de la décision présentée nouvelle campagne, le gouvernement capitule.
le 21 juillet par le Ministère de l’Agriculture de ne
Actualités

pas reconduire l'obligation vaccinale pour La Coordination et les organisations res-


l'année 2011. tent vigilantes et demandent à nouveau
aux pouvoirs publics de s'engager sur qua-
Ce subventionnement massif et déguisé des labora- tre points essentiels :
toires est un gaspillage d'argent public. Permettre l'em- • Déclassement de la FCO de la liste des maladies
ploi de méthodes « naturellement » économes aurait évité réputées contagieuses (MRC) en France ;
ce gaspillage.
• Abandon des poursuites engagées contre les
Contrairement à ce qui a pu être écrit ce n'est pas la seule éleveurs pour les campagnes passées, le comité recon-
vaccination qui a fait diminuer le nombre de foyers, mais naissant implicitement que la FCO est avant tout un
également l’immunisation naturelle des animaux après in- problème d’export ;
fection. • Reconnaissance et mise en place de réels pro-
grammes de recherche sur l'immunité natu-
L’éradication a toujours été et reste illusoire : relle et les protocoles « alternatifs » préventifs
• Les moucherons (cullicoïdes, présents dans toute la et curatifs ;
nature !), sont le seul vecteur naturel important de la • Arrêt de la désinsectisation qui empoisonne l’en-
FCO, qui n'est pas une infection permanente des ru- vironnement et les abeilles et indemnisation par
minants : de ce fait, la survie du virus dans l'environne- l’Etat des dégâts sur les troupeaux occasionnés par
ment dépend de l'insecte (Organisation Mondiale de la la vaccination obligatoire.
Santé Animale, janvier 2010).
Communiqué de presse du 26 juillet de la Coordination des Collectifs FCO
• Les ruminants sauvages et les chevaux, non soumis à contre l'obligation de vacciner. Avec le soutien de : Syndicat d'agriculture Biody-
la vaccination, sont des réservoirs naturels du virus. namique; Confédération Paysanne; Fédération Nationale d'Agriculture Biologi-
A l’automne 2009, contre l’avis majoritaire du Comité que; Nature et Progrès)
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Moratoire sur les OGM


Depuis avril 2010, Avaaz.org propose de signer une pétition appelant à une recherche scientifique indépendante et à
un moratoire sur le développement des OGM.
Le 29 septembre dernier, la barre des 1 million de signatures nécessaires a été franchie et la proposition de loi sera donc
présentée prochainement à la Commission Européenne. En attendant, Avaaz,org continue de recueillir toujours plus de
signatures, l'objectif étant d'arriver à1,5 million d'ici la présentation de ce moratoire sur les
OGM.
Pour signer la pétition http://www.avaaz.org/fr

16 octobre : journée d’action internationale pour un monde débar-


rassé de Monsanto et de l’agrobusiness

À l’occasion de la réunion de la Commerce et les Accords Internatio- Pour La Via Campesina, notre avenir
Convention sur la diversité biologique naux sur les Droits de Propriété Intel- sur la planète dépend de notre apti-
(CDB) des Nations Unies en octobre à lectuelle (ADPIC) font passer la nature tude à protéger, cultiver et promou-
Nagoya, au Japon, et pour marquer la aux mains du privé. Monsanto est de- voir l’agrobiodiversité. Paysans et
Journée mondiale de l’alimentation le venu un vrai géant – l’entreprise dé- paysannes, nous proposons de déve-
16 octobre, La Via Campesina appelle tient près du quart du marché mondial lopper la richesse et la diversité de nos
à des actions dans le monde entier des semences brevetées et continue à exploitations agricoles, de nos variétés
pour dénoncer le rôle des entreprises racheter des entreprises semencières végétales, de nos cultures et de nos
de l'agro-industrie comme Monsanto notamment en Europe. Globalement, traditions. Les semences font partie du
dans la destruction et la privatisation les dix entreprises les plus grandes patrimoine de l'humanité, elle doivent
de la biodiversité et de la vie. contrôlent presque 70% des semences dépendre de l'usage public et commu-
Bien que l’ONU ait déclaré 2010 An- mondiales. De surcroit, Monsanto se nautaire, et non de la propriété privée.
née internationale de la biodiversité, la lance maintenant dans le « business de
CDB se réunit dans une période de la charité», en vendant par exemple L'agriculture paysanne, dans sa diversi-
destruction de la biodiversité sans pré- ses semences en Afrique avec la Fon- té, est également celle qui nous per-
cédent. En plus des animaux, des insec- dation Bill et Melinda Gates, par le mettra de nous adapter aux change-
tes et des oiseaux, la planète voit aussi truchement de « l’Alliance pour une ments démographiques et climatiques
la disparition de milliers de variétés révolution verte en Afrique (AGRA) ». qui se font déjà ressentir.
végétales. L'agro-industrie détruit, Ces entreprises fournissent non seule- Alors même que nous nous opposons
contamine et privatise le patrimoine de ment les semences, mais également à l’agro-industrie dans nos champs en
l’humanité emmagasiné dans les se- des produits chimiques toxiques aux cultivant nos alternatives, nous refu-
mences que des générations de effets dévastateurs. D’immenses mo- sons de reconnaître la domination de
paysans et de paysannes ont dévelop- nocultures traitées avec des cocktails ces multinationales sur la biodiversité
pées pendant des millénaires. Depuis agrochimiques vont détruire encore de la planète, et nous leur ferons face
1900, près de 90% de la diversité géné- davantage la biodiversité de la planète par l’action politique dans les semaines
tique agricole a disparu des champs. ainsi que les communautés paysannes. à venir lors des rencontres officielles à
De sucroit, la biodiversité souffre de Dans le monde de Monsanto, Syngen- la FAO, la CBD et lors des négocia-
l'actuelle vague d’accaparement des ta, Bayer et les autres, la place est à tions climatiques de l’ONU
terres qui déplace les communautés l’uniformité, les biotechnologies et les (CCNUCC).
qui la protège. profits.
Dans les enceintes de décisions sur le Nous appelons à des actions dans le
Les multinationales de l'agro-industrie changement climatique, l'agro-industrie monde entier autour du 16 octobre
tentent de monopoliser les semences à promeut de façon agressive des tech- pour protéger la biodiversité et affron-
travers l’usage d'hybrides, de brevets nologies destructrices de biodiversité ter les entreprises multinationales
et de lois qui rendent illégales les se- telles que les plantations d'arbres comme Monsanto!
mences paysannes. Des régimes de transgéniques ou les semences OGM Source www.viacampesina.org
droits de propriété intellectuelle main- sensées être mieux adaptées aux nou-
tenus ou appliqués par des institutions veaux climats.
comme l’Organisation mondiale du
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Les AMAP contrôlées par les services de l’Etat


Une note de service du 7 avril 2010, de la Direction Générale Par précaution, c'est aux AMAP de vérifier dans le cadre de la
de l'Alimentation (DGAL) précise et rappelle les règlementa- Charte, si les producteurs partenaires ont bien leurs agré-
tions sanitaires relatives aux points de vente collectifs. Cette ments DSV pour leur exploitation et leur matériel. Les consé-
note provoque une activité de contrôle sur les points de vente quences pour les AMAP sont indirectes, à savoir que si elles
collectifs, mais aussi sur les lieux de distribution des AMAP par n’ont pas fait ces vérifications au préalable, elles devront éven-
des contrôleurs des DSV (Direction des Services Vétérinai- tuellement se séparer de ces producteurs ou les aider à se
res). mettre en conformité minimale. Les consommateurs ont en
Parallèlement, une étude nationale de la DGCCRF (Direction effet un rôle à jouer, pour éviter que leurs producteurs ne se
Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la retrouvent dans l’illégalité, ils peuvent demander aux organis-
Répression des Fraudes) est menée en direction des AMAP et mes agricoles de mettre en place des actions de formation sur
des ventes directes de paniers qui se traduit par des enquêtes ces thèmes urgents (les financements sont disponibles au fonds
et des visites d’inspecteurs, sur les lieux de distributions ou de formation VIVEA financé par les agriculteurs eux-mêmes)
directement chez le producteur. La DGCCRF s’assure de la plus d’info sur http://www.reseau-amap.org/controles-
traçabilité des produits, et lutte contre la publicité menson- AMAP.pdf
gère.
Ce qu’il faut faire … par précaution

Oignon : une nouvelle variété résistante au mildiou


Lauréat du Sival d’Argent 2010 pour cette innovation, le semencier Bejo présente une nouvelle variété d’oi-
gnon résistante au mildiou (Péronospora destructor), qui peut intéresser de près les producteurs bio : Hy-
lander F1, non produite encore en bio, mais disponible en non traitée. Résultat de 20 ans de recherche,
cette variété offre l’avantage de réduire les risques d’attaques de mildiou que les bio peinent à endiguer.
Bejo propose aussi son nouveau catalogue de semences potagères bio 2010-2011, riche d’une collection de
choux bio la plus large du marché, ainsi que de carottes de saison et de conservation, d’oignons, de poi-
reaux, de betteraves, de chicorées, de fenouils et de persils. En nouveauté espèce, le cresson et la coriandre font leur entrée.
À noter que Bejo entame une nouvelle tranche de conversions à la bio, sur une surface de 10 ha supplémentaires en semences.
Le semencier cherche toujours des partenaires multiplicateurs.
www.bejo.fr

Agenda
Les prochains RDV : Formations en Dordogne
4 novembre 2010 : « Savoir apprécier et organiser une
21 octobre la Maison des Paysans organise un café ration adaptée » St Aquilin
installation « Etre agriculteur à plusieurs » à 20h00 au bar les
Couleurs, 7 place du 8 mai 1945 à Périgueux. 10 novembre 2010 “fournir la restauration collective” à
30 octobre Fêtes de la Biodiversité Cultivée Préchaq les Périgueux
Bains (40)
23 novembre et 7 décembre 2010 « Fixer ses prix en
8 novembre 2010 réunion maraichage à partir de 14h productions végétales biologiques» Périgueux
salle de la Filature à Périgueux.
30 novembre 2010 « Les médecines alternatives sur les
Du 30 novembre au 2 décembre 2010 Vinitech-SIFEL volailles en agriculture biologique» Montagrier
Parc des expositions Bordeaux Lac
14 décembre 2010 « la taille guyot-poussard » secteur
u 26 au 28 novembre 6ème Foire Bio de Bergerac Bergerac

Jeudi 2 décembre Assemblée Générale constitutive de Inscriptions Séverine ALFIERI


l’association de Tocane St Apre à 20h30 à la salle des fêtes

Du 11 au 13 janvier 2011 SIVAL Parc des Exposition


Angers
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Contact Davy DEUVE au 06.81.23.85.20

Conception, mise en page et coordination de ce numéro :


Séverine ALFIERI
Pour proposer un article, un thème, annoncer une manifestation
Rédaction : (foire ou marché), passer une annonce dans le prochain AgroBio
Jennifer KENDALL, Elodie GRAS, Eric MAILLE, Gaëlle Périgord Info, n’hésitez pas à nous contacter par téléphone, fax
BALLIGAND, Stéphanie BOMME-ROUSSARIE, Rémy ou e-mail.
LEBRUN, Séverine ALFIERI.
Contact : Séverine ALFIERI au 05.53.35.88.18 ou
Tirage : 300 exemplaires s.alfieri@agrobioperigord.fr
Prochain numéro mi décembre

Les actions d’AgroBio Périgord sont soutenues par :

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