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La Formation Continue : un
Tribune 2 premier pas idéal vers la BIO !
libre
2010, année de la biodi-
versité… Abeille, patri- La for mation continue est l’oppor tunité pour les paysans, les salar iés et les techniciens de
moine de l’humanité ? terrain de se perfectionner , d’amélior er leur s compétences, d’avoir accès à l’infor mation
technique. Dans le domaine de l’agr icultur e biologique, ce constat est encor e plus flagr ant
Le saviez - 2 car les r éfér ences sont moins nombr euses et les r éseaux de diffusion limités.
vous ? La for mation, c’est aussi et souv ent le pr emier contact de l’agr iculteur conventionnel
Huile de palme : une avec la bio, et potenti ellement la pr emièr e étape de r éflexion ver s une éventuelle
composante insidieuse démar che de conv er sion.
de nos assiettes
GABLIM est or ganisme de for mation depuis sa cr éation en 1990. D’abor d spécialisé
3 dans le domai ne de la santé animale, notr e or ganisme abor de aujourd’hui toutes les
Portrait thématiques, soit dir ectement, soit en collabor ation avec ses «par tenair es r éseaux»
Frédéric Legay : éleveur (RAD, GIE Zone V er te, chambr es d’agricultur e…).
bio en Creuse
Depuis 2009, en par tenar iat avec le c omité r égional V IV EA, nous avons multip lié par
4 3 le nombr e de for mations dispensées, r enfor cé nos moyens humai ns dédiés, cr éé
Actu Limousin une commission spécialisée char gée de r ecueillir les besoi ns des paysans et définir
5 les t hèmes pr ior itair es.
6 Le catalogue des for mations Automne-Hiver vient de par aîtr e. Il est en ligne sur
Filières notr e site int er net www.gablim.com. On y r etr ouve, classées par mois, toutes les
L’Agence Bio fait le for mations pr oposées par GABLIM jusqu’en févr ier (biodynamie, r estaur ation
compte des préparateurs et collective, vent e dir ecte, fixation des prix, stockage…), ainsi que celles de ses
distributeurs de produits par tenair es du RAD.
biologiques
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V ér itable lieu d’échanges et de r éflexion, où agr iculteur s bio et conventi on-
Règlementation nels peuvent se r encontr er, la for mation continue est sans auc un dout e l’un
des gr ands axes à pr ivilégier pour atteindr e les objectifs ambitieux du Gr e-
Pâturage des porcs et des volailles…
accordons les réglementations ! nelle et du Plan Bar nier d’ici 2013.
Limitation des dérogations pour utilisation Patr ick Lespagnol, r éfér ent For mations à GABLIM
de semences non biologiques
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Échos du réseau
Les Rendez-vous du Pôle Bio Massif Central :
9 et 16 novembre 2010 7
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Journées d’Automne de la FNAB du 15 au
17 novembre
OGM Calendrier
La première initiative citoy enne
a atteint le million de signatures
Annonces
2010, année de la biodiversité…
Abeille, patrimoine de l’humanité ?
Depuis 25 ans, l es apiculteurs alertent les scientifiques, l es compréhension plus globale des processus de la Vie.
Institutions et les médias face aux nombreux drames 2010 relance aussi le débat sur les applications du Grenelle de
(maladies, mortalité brutale, problèmes de reproduction, dis-
l’Environnement. Soixante ans de pollution agricole et industrielle
Tribune Libre
Utilisée c omme agrocarb urant et, de c e fait, vivem ent lon les hab itudes alimentair es. Ainsi, chez les familles dites «
décriée pour son imp lication dans les politiques d e déf o- très sensib les à la nutr ition », cuis ina nt elles -mêm es leurs repas
restation mas sive, l’hu ile de pa lme nuit éga lement à la et ne grignotant pas, la consommation mens uelle d ’huile de
santé. D’u ne qua lité nutritionnelle m édiocre désappr ou- palme est de 27g/m ois /individu en m oyenne. Chez les fa milles
vée par les nutr itionnistes, elle est comp osée à 51 % d’a- « sens ibles à la nutrition », prépara nt plus ou moins leurs repas
cides gr as satu rés dont une consommation excess ive et su jettes aux gr ignotages, cette c ons ommation es t estim ée à
peut fa vor iser l’augm enta tion du taux de ma uvais 51g/mois/individu en moyenne.
cholestér ol ains i qu e l’apparition d e maladies c ardio-
En extrap olant c es schéma s à u ne famille à l’alimentation désé-
vascula ires.
quilib rée (pain d e mie, pâ te à tartiner, frites , b iscu its …), la
Afin d’éva luer la consom mation actuelle et r éelle cons ommation d’hu ile de palm e pou r un seu l individu a ttein-
d’huile d e palme, Find us F rance a mené une étude drait les 20g/jou r, s oit 312g/mois contr e 51g/m ois pou r un
qualitative auprès de 10 familles repr ésentatives , individu sensib ilisé à la nu trition. Cela éq uiva ut à une c ons om-
au cours du mois d ’aoû t dernier. En collab ora - mation 6 f ois supér ieu re.
tion avec le D r Jean-M ichel Coh en, la nutri-
Cette c ons omma tion non ma îtrisée et ignorée d’h uile de palme
tionniste Natha lie Hutter -La rdeau a s uivi le
au qu otid ien s ’explique par le manq ue d e transpar ence, p our ne
détail d e chacu n des r epas ingérés via u n car- pas dire l’hypocr isie, d es étiq uetages a lim enta ires qu i d issimu-
net de su ivi a lim enta ire et des emba llages
lent s ous la dénomination « hu ile végétale » le recours à l’hu ile
des produ its . Les rés ulta ts ont dém ontré
de palme. Cette dernière es t, en effet, pris ée par les industr ies
que, bien que ne présu mant pas être
agro-a limenta ires dans la mes ure où elle remplace, à moindre
cons ommatr ices d’hu ile de pa lme, toutes
coût, d’au tres ingrédients tels q ue le b eurr e.
les fam illes c ons omment de l’hu ile de
palme, la quantité ab sorb ée var iant se- Source : univers -na ture.com
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Portrait
culteurs. J’ai souvent travaillé avec eux, et j’ai toujours Se rencontrer, faire des choses ensemble, provo-
voulu m’installer. J’ai travaillé en usine, en bûcheronnage, quer des échanges formels ou informels, ça peut
et j’ai passé mon Bepa en formation pour adulte en 1998 être sur des sujets techniques, ou autres.
au Cfppa des Vaseix .
♦ Tu
as été confronté à un cancer,
♦ Comment as- as-tu trouvé la ferme du Puy comment as- as-tu géré le travail sur ta
Guillon ? ferme pendant ton traitement, et
Je l’ai trouvée grâce au RDI de l’ADASEA. Avant, j’avais
as-
as-tu des idées pour aider des collè-
visité 3 ou 4 fermes, principalement en recherche d’associé.
gues qui rencontreraient les mêmes
Celle-là m’a plu car elle est d’un seul tenant autour de la difficultés ?
maison et des bâtiments, et il y a des points d’eau dans
Financièrement, si on ne prend pas une assurance
chaque parcelle. C’est important car, pour faire du veau
qui coûte chère on n’a rien. Ma femme m’a beaucoup
de lait, les vaches sortent et rentrent quotidiennement.
aidé ainsi que mon beau-père qui était juste en
Aujourd’hui j’ engraisse tout, les vaches de réforme, quel-
retraite, et occasionnellement des voisins agri-
ques génisses et bœufs, et surtout les veaux de lait. Je
culteurs. C’est très dur de demander de l’aide, mais
suis adhérent à CCBE depuis mon installation, et depuis
c’est aussi très dur mentalement de voir les autres
mon passage bio mes animaux partent à l’UnionBio.
faire des choses qu’on n’est plus capable de faire
Pour engraisser, je fais 10 ha de mélange céréalier par an, physiquement, ne pas avoir la force de mettre une
avec en rotation du sorgho, du moha, et des trèfles d’A- clôture électrique c’est dur à accepter. Finalement,
lexandrie et incarnat qui sont fauchés puis pâturés. Le c’était plus facile quand j’étais à l’hôpital qu’à la
sorgho est très intéressant car il étouffe bien les rumex, et ferme. Je pense que si un système d’aide entre agri-
il prépare le sol pour la culture suivante ; cette année j’ai culteurs se fait autour d’un malade il ne faut pas lui
juste fait un déchaumage avant semis. demander son avis, il faut presque le mettre devant
le fait accompli.
♦ Pourquoi avoir fait le choix de la bio ?
Mes grands-parents n’utilisaient pas ou peu d’engrais et de ♦ A ton avis, qu’est-
qu’est-ce qui retient
produits chimiques, je pensais que c’était possible encore au- tes voisins de passer en Bio ?
jourd’hui avec des techniques modernes. L’autre facteur
Je ne sens pas beaucoup de volonté de passer en
déterminant a été mon expérience de 6 mois dans un verger
bio chez eux ! Il faut un bon dispositif d’aide
de pommiers intensif où mon seul travail a été quasiment l’u-
de conversion, mais aussi que les organismes
tilisation du pulvérisateur, je me suis dit : « plus jamais ça ! » .
agricoles qui gravitent autour d’eux chan-
Je ne suis passé en bio que 4 ans après mon installation car
gent de discours sur la bio. Si déjà ils ve-
j’ai dû me rassurer progressivement pour me passer des en-
naient aux formations sur les techniques bio
grais azotés, d’autant plus que le s prairie s étaient en mau-
ce serait un bon début. J’ai espoir que le
vais état et donc peu productives. Depuis j’ en ai renouvelées
nouveau dispositif régional bio permette
beaucoup avec des mélanges complexes et je vends du foin.
une meilleure communication, et une
Pour les céréales, ça a été plus facile psychologiquement, car
meilleure coordination principalement
j’avais des objectifs de rendement autour de 35 qtx, pas
entre les Chambres et GABLIM pour
très éloigné de ce que je fais en bio actuellement.
faire bouger les conventionnels.
♦ Tu participes à la commission bio de la Cham-
Propos recueillis par Laurent Bordey
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Conséquence pratique : lors d’un récent contrôle, il a été noti- ne valorisent pas l’herbe comme les ruminants, toutes les études mon-
fié à un producteur de porcs Bio de Dordogne qu’il ne res- trent l’intérêt de ces «bonnes pratiques» ; il serait donc urgent que les
pectait pas le chargement minimum sur les prairies mises à références BCAE en tiennent compte.
disposition des porcs. Certes, les cochons ne sont pas des Denis Fric
E c ho s du ré se au
projets du Pôle et, surtout, à définir avec les FNAB auront lieu en Aquitaine à Anglet, à
acteurs les besoins en recherche–développement côté de Biarritz et de Bayonne, à quelques
en AB sur le Massif Central. encablures de la mer, du lundi 15 novembre
Votre avis nous aidera à définir nos futurs axes au soir au mercredi 17 après-midi.
de recherche pour une AB en lien avec nos terri- Thèmes :
toires. C’est aussi l’occasion de vous impliquer Plénière du 16 novembre : faire face à
dans de futurs projets mis en œuvre dans le ca- l’explosion des demandes de conversion :
dre d’une démarche de recherche participative. les défis du réseau FNAB
Deux journées pour un même objectif, vous avez
Ateliers :
le choix des dates et des lieux !
Le 09 novembre 2010, à St Affrique et le 16 no- 1. Agriculture biologique et biodiversité
2. L’agriculture biologique, des nouvel-
vembre 2010, à Chateau Chinon.
les formes d’organisation qui en font
Programme commun aux 2 journées : un acteur de l’économie sociale et
9h30–12h00 : présentation du pôle et son fonc- solidaire
tionnement partenarial, présentation de deux 3. Enjeux environnementaux : la plus
projet en cours : Restauration hors domicile » value de l’agriculture biologique ?
et « Résultats technico-économique des systèmes
États des lieux et perspectives à la
d’élevage » ;
veille de la réforme de la PAC
13h30–17h00 : ateliers « Quels futurs program- Pour tous renseignements complémentai-
mes de recherche pour la Bio ? ». res: Contactez Bio Aquitaine par mail à
3 thématiques : bio-aquitaine@wanadoo.fr
- L’AB et les territoires (Les liens de l’AB
avec la qualité environnementale ou avec le dé- Inscription (avant le 5 novembre)et co-
veloppement des territoires..), voiturage depuis le Limousin : contactez
- L’AB et les filières (Circuits courts, circuits GABLIM 05 55 31 86 80
longs, valorisation des produits en local...),
4 et 18 novembre, 2 et 9 décem -
bre : Maîtriser les outils comptables : 16 et 25 novembre : fournir la r es-
Pou r di ffu ser un e annonce, adressez-la par cou rri er avan t le 25 du moi s, accompagnée du règ lemen t correspondan t :
8,50 €. Nou s rappelon s qu e les annon ces son t g ratui tes pou r les adh éren ts de GABLIM et pou r les personn es à la re-
ch erch e d’un emploi