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CHAPITRE I :
LE BILAN
Pour fonctionner, toute entreprise doit disposer d'un ensemble de ressources, parmi ces ressources, on peut citer: les
capitaux propres, les emprunts, les dettes envers les fournisseurs…Grâce à ces ressources, l’entreprise va effectuer
des emplois. Parmi ces emplois, on peut citer: les constructions, le matériel, le mobilier de bureau, les stocks de
matières premières ou de marchandises, ...
L'ensemble des ressources et des emplois est regroupé dans un tableau qui s'appelle bilan.
Le bilan est un tableau représentatif de la situation patrimoniale d'une entreprise à une date donnée. Il comporte
deux colonnes; la colonne droite s'appelle passif (ressources) et la colonne gauche est appelée actif (emplois).
L'approche économique du bilan consiste à dire que le PASSIF représente les ressources de l'entreprise et que
l'ACTIF représente les emplois.
BILAN AU 31/12/N
EMPLOIS RESSOURCES
L'approche juridique du bilan est une approche en terme de patrimoine. Le PASSIF représente ce que doit
l'entreprise (Dettes au sens large) ; l'ACTIF représente ce que possède l'entreprise (Biens et Droits).
BILAN AU 31/12/N
BIENS & DROITS DETTES (au sens large) (1)
TOTAL DES BIENS & DROITS = TOTAL DES DETTES (au sens large)
(1) il s'agit de toutes les obligations envers les Tiers. C'est ainsi que les capitaux propres représentent une dette
permanente de l'entreprise vis à vis des propriétaires associés. L'entreprise est débitrice de l'obligation de restituer
ces capitaux aux associés en cas de liquidation.
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Les emplois figurant à l'actif du bilan sont de deux ordres :
- Des biens qui restent longtemps à ta disposition de l'entreprise dans leur état d'acquisition ; -D'autres éléments,
au contraire, changent rapidement. Les marchandises par leur vente sont transformées en créances sur les
clients, en espèces en caisse ou en avoirs en banque. Ceux-ci serviront ensuite à acheter des marchandises et
ainsi de suite.
Le passif et l'actif d'un bilan décrivent à la date d'établissement de ce bilan la situation de l'entreprise vue sous la
double optique des ressources (passif) et des emplois (actif). Donc total des ressources = total des emplois.
Passif = Actif
Ainsi le bilan doit être équilibré par construction. A tout moment dans l'entreprise, le total des ressources est égal au
total des emplois.
Le bénéfice de l'exercice (ressource interne) apparaît au côté droit du bilan précédé d'un signe (+) 1. La perte
(emploi définitif) ; diminution des ressources apparaîtra également au coté droit du bilan précédé d'un signe (-).
N.B. : Le bénéfice ou la perte sont le résultat de l'exploitation de l'entreprise au cours d'un exercice donné. Lorsque
le bilan est établi à la date de création, il est dit alors « bilan d'ouverture » ; l'exploitation n'ayant pas encore
commencé, il n'y a ni bénéfice ni perte. Un bilan d'ouverture est obligatoirement équilibré.
1- L'actif du bilan
On distingue :
-L’actif immobilisé constitué des immobilisations composées principalement d'éléments corporels, incorporels et
financiers destinés à servir de façon durable dans l'entreprise.
-L'actif circulant hors trésorerie est défini comme l'ensemble des actifs correspondants à des éléments du
patrimoine qui, en raison de leur destination ou de leur nature n'ont pas vocation à rester durablement dans
l'entreprise.
-La trésorerie -actif est composée des chèques et valeurs encaissées et des valeurs disponibles.
2- Le passif du bilan
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V- Application
Corrigé :
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CHAPITRE II :
LE COMPTE DE PRODUITS ET CHARGES
Le bilan fournit une information continue sur les variations des éléments du bilan et permet ta détermination du
résultat global. Cependant, d'un point de vue gestion, il est utile de connaître les causes de la formation de ce
résultat. Cette information nécessaire et complémentaire est donnée par un document appelé Compte de Produits et
Charges (C.P.C.).
En effet, de nombreuses opérations concourent à la formation du résultat. Certaines de ces opérations rapportent des
gains à l'entreprise ; elles sont appelées produits. D'autres engendrent des pertes ; elles sont appelés Charges.
Produits et charges sont regroupés dans un Document appelé C.P.C.
I- Structure du C.P.C
Résultat d’exploitation
Résultat financier
RE + RF = Résultat courant
Activité non courante
Le C.P.C. est subdivisé en trois parties distinctes qui reprennent les opérations d'exploitation, les opérations
financières et les opérations non courantes.
Ce niveau constate les charges et les produits réalisés dans le cadre de l’objet social de l’entreprise.
A- Les charges d’exploitation : Elles enregistrent toutes les opérations réalisées dans le cadre d'un exercice pour
acheter les biens à revendre ou à transformer des services tels que le travail des salariés, les taxes payées à l'Etat,
le service bancaire, le transport,...
B.: Les produits d'exploitation : Ils correspondent à toutes les opérations d'exploitation effectuées par l'entreprise
durant un exercice, ils ont pour origine :
- La vente de marchandises ou de produits fabriqués par l'entreprise
- La fourniture de service à des tiers
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- L'encaissement de subventions émanant des pouvoirs publics ou de tiers en liaison avec l'objet social de
l'entreprise.
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III- Application
Au 31 décembre 2016, en fin d'exercice, les produits et les charges de l'entreprise AFRICA se présentent ainsi :
Corrigé :
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CHAPITRE III
L'ORGANISATION COMPTABLE: LES TECHNIQUES D'ENREGISTREMENT COMPTABLE,
LES SUPPORTS COMPTABLES ...
Exemple: Au 01-01-2016, l'entreprise X vient d'être créée. Son bilan d'ouverture est le suivant :
Le 02-01, l'entreprise X achète 3.000 dhs de mobilier de bureau par chèque bancaire. Quel est l'effet sur le bilan ?
* Les immobilisations corporelles devraient augmenter de 3.000
* La banque devrait baisser du même montant
Des dizaines, voire des centaines d'autres opérations auront la même conséquence sur la situation de l'entreprise et
partant sur son bilan.
Dans la réalité, il est impossible de construire après chaque opération réalisée par l’entreprise un nouveau bilan qui
traduirait la nouvelle situation de l'entreprise ; d'où la nécessité d'éclater le bilan et le CPC en comptes.
Les variations de chaque élément du bilan et du CPC sont traitées à part, dans ce qu'on appelle le « compte ».
1- Présentation du compte
Le compte est un tableau qui permet d'inscrire les opérations réalisées par une entreprise.
Le côté gauche s'appelle « débit », le côté droit s'appelle « crédit ». La différence entre le total débit et le total crédit
s'appelle « solde ».
Pour chaque période, le compte doit faire ressortir le solde au début de la période, le total des mouvements débit et
crédit de la période et le solde en fin de période.
Débit Crédit
Date Libellés Sommes Date libellés Sommes
Date de Intitulé de Montant de Date de Intitulé de Montant de
l’opération l’opération l’opération l’opération l’opération l’opération
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Exemple :
Débit Banques Crédit
Solde au début de Solde initial 30000
la période
5000
1000 500
Mouvements 3500 600 Mouvements
débit crédit
300 1800
100 8500
Total débit 34900 16400 Total crédit
18500 Solde final Solde débiteur
Fin de période
- les comptes de situation inscrits au bilan et qui comprennent tous les comptes compris dans les classes 1 à 5 du
plan comptable.
- les comptes de gestion inscrits au CPC regroupés dans les classes 6 et 7 du Plan comptable.
Comme on l'a déjà vu, chaque opération comptable de l'entreprise traduit une ressource et un emploi. Les ressources
sont inscrites au crédit du compte et les emplois au débit du compte.
Les ressources sont constituées par les fonds reçus des associés, les emprunts obtenus, les crédits accordés par les
tiers, les ventes réalisées... ; on peut donc considérer comme ressources les comptes du passif et de produits.
Les emplois sont constitués par les acquisitions d'équipement, les achats de marchandises, les salaires payés…
Débit Crédit
Augmentation de l’actif Baisse de l’actif
Augmentation des charges Baisse des charges
Les comptes d'actif et de charges sont débités quand on considère que l'opération fait augmenter l'actif et les charges
de l'entreprise. Ils sont crédités quand l'opération fait baisser l'actif et les charges.
Les comptes du passif et des produits sont crédités quand on considère que l’opération fait augmenter le passif et les
produits de l’entreprise.
Ils sont débités quand l’opération fait baisser le passif et les produits de l'entreprise.
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Exemple: Ventes de marchandises pour 2.000 dhs, moitié en espèces et moitié par chèque bancaire.
Il s'agit là d'une opération comptable qui fait intervenir trois comptes: un compte de produits et deux comptes d'actif.
D caisses C
SI: 20.000 5000
7000 10000
2000 800
650
3500
2500
29000 22450
SD : 6550
Pour enregistrer les opérations comptables, on doit normalement respecter le cheminement suivant :
Pièces comptables
Livre journal
Grand-Livre
Balance
Etats de synthèses (Bilan-CPC)
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1- Pièce comptable
Est un document qui sert de base à la circulation de l'information comptable (facture, chèque…)
2- Livre-journal
Est un registre dans lequel les opérations effectuées par l'entreprise sont enregistrées par l'entreprise.
Chronologiquement. Il constitue la mémoire comptable
Date de l’opération
N° de compte Intitulé des comptes débités Sommes Sommes
débit crédit
Intitulé des comptes crédités
Libellé de l’opération
Exemple :
Le 01-09-09 Ventes de marchandises 20000 dhs, ¾ par chèque, ¼ en espèces, Fac n° F10
Le 05-09-09 Retrait de la banque pour alimenter la caisse 2000, bordereau de retrait de la banque
n°50
Le 10-09-09 Acquisition d’un micro-ordinateur par chèque 10560, chèq. N° 1366
Le 15-10-09 Achats de marchandises à crédit 5000
01-09
5141 Banques 15000
5161 Caisses 5000
7111 Ventes de marchandises 20.000
Facture F10
05-09
5161 Caisses 2000
5141 Banques 2000
Bordereau n°50
10-09
2355 Matériel informatique 10560
5141 Banques 10560
Chèque n°1366
15-09
6111 Achats de marchandises 5000
4421 Fournisseurs 5000
Recouvrement des créances
Remarquerons que le total débit est toujours égal au total crédit. Le livre journal permet de vérifier que le principe de
la partie double est respecté.
3- Le grand-livre
Est un registre où sont reportées toutes les écritures du livre-journal dans des comptes tels qu'ils sont définis par le
plan comptable.
Les comptes du grand-livre portent des numéros et sont classés selon l'ordre du plan comptable
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Exemple: Reporter les écritures du livre journal dans le grand-livre
* Comptes de la classe 2
D 2355matériel informatique C
10560
Total mvts débit 10560
SD : 10560
Total débit 10560 Total crédit 10560
* Comptes de la classe 4
D 4411fournissuers C
5000
Total mvts débit 5000
SC : 5000
Total débit 5000 Total crédit 5000
* Comptes de la classe 5
D 5141 Banques C
15000 2000
10560
Total mvts débit 15000 Total mvts débit 12560
SC : 2440
Total débit 15000 Total crédit 15000
D 5161 caisses C
2000
5000
Total mvts débit 7000
SD : 7000
Total débit 7000 Total crédit 7000
* Comptes de la classe 6
D 6111 achats de marchandises C
5000
Total mvts débit 7000
SD : 5000
Total débit 5000 Total crédit 5000
* Comptes de la classe 7
D 7111 ventes de marchandises C
20000
4- La Balance
La balance des comptes constitue le prolongement du grand-livre. En effet, les informations du grand-livre sont
reprises, selon un classement ordonné, en fonction de la numérotation du plan comptable, de tous les comptes qui
figurent au grand-livre
Pour chaque compte, il s'agit de reprendre le solde initial, les mouvements débit et crédit de la période et le solde
final
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Exemple :
N° des Soldes de début de Mouvements de Soldes de fin de
Nom des comptes
comptes 1:Période (SI) la Période Période (SF)
La balance constitue un instrument de contrôle comptable puisqu'elle permet de vérifier le respect le principe de la
partie double, et ce à travers les égalités suivantes :
Total des soldes débiteurs de début période = Total des soldes créditeurs de fin de période
Total des mouvements débits de la période
Total des mouvements crédits de la période
Total des soldes débiteurs de fin de période = Total des soldes créditeurs de fin de période
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CHAPITRE IV
LES AMORTISSEMENTS
Les immobilisations sujettes à dépréciation font l’objet à la fin de l’exercice, à des corrections de valeur qui prennent
la forme d’amortissements et/ou de provisions pour dépréciation à inscrire aux comptes portant la racine 28 et/ou
29. Les comptes d’immobilisations pouvant faire l’objet d’une dépréciation appartiennent aux rubriques :
21- Immobilisations en non-valeurs
22 – Immobilisations incorporelles
23 – Immobilisations corporelles
24/25 – Immobilisations financières
I – Définitions
L’amortissement est la constatation comptable de la baisse de valeur des immobilisations se dépréciant avec le
temps (usure), l’usage (facteur physique) ou le progrès technologique (obsolescence).
La dépréciation est calculée forfaitairement d’après les taux d’amortissement en usage.
L’amortissement est une technique de renouvellement des immobilisations (reconstitution du capital)
L’amortissement permet de répartir le coût d’un élément d’actif immobilisé sur sa durée probable de vie.
Terminologie
Valeur d’entrée (VE) : coût d’acquisition ou de production de l’immobilisation hors taxes récupérables.
Annuité d’amortissement (A) : montant de l’amortissement pratiqué annuellement.
Durée de vie (d) :
- Durée de « vie probable » : appréciée en fonction de facteurs physiques (usure) ou économiques
(obsolescence).
- Durée d’utilisation « propre » à l’entreprise (qui peut être inférieure à la durée de vie) choisie en fonction de
sa politique ou de sa stratégie de renouvellement des immobilisations.
Taux d’amortissement : nombre d’années d’utilisation exprimé en pourcentage.
t = 100 / nombre d’années
Si durée de vie = 20 ans, t = 100/20 = 5 %
Amortissements cumulés (AC) : total des amortissements pratiqués depuis l’acquisition des immobilisations.
Valeur nette d’amortissement (VNA) : différence, à une date donnée, entre la valeur d’entrée et les
amortissements cumulés.
Plan d’amortissement : tableau préétabli qui donne pour chaque immobilisation, l’amortissement annuel, les
amortissements cumulés et la valeur nette d’amortissement à la fin de chaque exercice (VNA).
Exemple :
Une entreprise a acheté le 1/1/2016 un camion au prix de 200 000 DH. Elle prévoit pour ce camion une durée
probable d’utilisation de 5 ans.
Etablissons le plan d’amortissement de cette immobilisation.
Solution :
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Plan d’amortissement
Base de calcul Amortissements
Années Taux Annuité VNA
(VE) cumulés
2016 200000 20 % 40000 40000 160000
2006 200000 20 % 40000 80000 120000
2007 200000 20 % 40000 120000 80000
2008 200000 20 % 40000 160000 40000
2016 200000 20 % 40000 200000 40000
Remarque : il existe des taux spéciaux pour certaines catégories d’activités : industries hôtelières, exploitations
minières etc.
Rappel :
Le chiffre 8 en deuxième position indique un compte d’amortissement quand ce compte appartient à la classe 2.
Exemples :
2321 bâtiments 28321 Amortissements des bâtiments
2340 Matériel de transport 28340 Amortissement du matériel de transport
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CHAPITRE V
LES PROVISIONS
1 – Définition :
Les provisions correspondent à des charges incertaines (probables) quant à leur montant, elles sont constatées en
vertu du principe de prudence.
Elles sont nées au cours de l’exercice et sont comptabilisées en fin d’exercice pour que le résultat obtenu aussi
exact que possible (objectif d’image fidèle).
Il y a trois types de provisions :
Pour dépréciation de l’actif (immobilisations, actif circulant, trésorerie)
Provisions pour risques et charges (durables ou momentanées)
Provisions réglementées (dont provisions pour amortissements dérogatoires,)
II – Types de PPRC :
Le PCGE prévoit deux types :
Durables : délai prévu de réalisation supérieur à 12 mois à la date de clôture de l’exercice. Il s’agit des comptes de la
rubrique 15.
Momentanées : délai prévu de réalisation inférieur ou égale à 12 mois à la date de clôture de l’exercice : Comptes de la
rubrique 45 (passif circulant).
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29 - PPD des immobilisations
292 – PPD des immobilisations incorporelles
293 – PPD des immobilisations corporelles
294/95 – PPD des immobilisations financières
PPD de l’actif
39 – PPD des comptes de l’actif circulant
391 – PPD des stocks
394 – PPD des créances de l’actif circulant
395 – PPD des TVP
59 – PPD des comptes de trésorerie
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