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SEMINAIRE :

REVENUS SALARIAUX
ET
OPTIMISATION FISCALE
Présenter par le cabinet NAS CONSEIL SARL

NAOUSSI NDE RENE


DESS en FISCALITE
699 84 20 26 / 674 61 74 63
renaoussi@gmail.com
 CONTEXTE
Dans un environnement caractérisé par un taux de chômage des jeunes sans cesse croissant accompagné des nouvelles dispositions
liées à la flexibilité du code du travail, les relations entre employeurs employés semblent être guidé quelques fois par des intérêts
antagonistes. Pour ce qui est de la détermination de la rémunération de l’employé. Dans ce contexte l’optimisation fiscal des
revenus salariaux devient pour une entreprise un enjeu prépondérant dans la mesure ou il réconcilie facilement les deux partie. Il
s’agira donc pour nous de mieux appréhender les impôts liés aux salaires dans un premier temps, et d’analyser en profondeur
comment l’employeur pourrait augmenter le salaire de l’employé sans augmenter la charge fiscales qui lui incombe.
 OBJECTIF GENERAL
Cette formation à pour mission principale de permettre aux différents responsables, de pouvoir augmenter le net perçu tout en
maitrisant les charges fiscales.
 OBJECTIF SPECIFIE
Le séminaire animé en ce jour orienté sur le traitement de salaire a plusieurs objectifs, à savoir permettre aux cadres d’entreprise
(comptable et gestionnaires des ressources humains) de :
Pouvoir déterminer avec exactitude, les éléments constituant le salaire perçu.
Savoir évaluer les heures supplémentaires
De maitriser les méthodes de calculs de salaire taxales et cotisables
De maitriser les méthodes de calcul et les différents taux des retenues fiscales et sociales
Présenter un bulletin de paie.
 RESULTAT ATTENDU
A la fin de cette formation, les membres présents lors de ce séminaire doivent pouvoir déterminer les éléments de salaire, calculer les
salaires taxables et cotisales, déterminer les retenues fiscales et sociales et enfin présenter un bulletin de paie
INTRODUCTION GENERALE

On entend par traitements et salaires : « les rémunérations versées aux personnes qui
sont placées dans état de subordination juridique vis-à-vis de leur employeur. Qu’il s’agisse
d’ouvriers ou d’agents de maîtrise, d’employés, « de cadre » ou de « cadres supérieurs »
autrement dit les impôts sur salaires sont des prélèvements à la source opérés sur les revenus
et ayant leur source dans un contrat de travail écrit ou verbal. Ce qui matérialise le contrat de
travail, c’est le lien de subordination entre employé et employeur.

Ainsi nous pouvons distinguer deux catégories d’impôts sur salaires :


 Ceux collectés par l’entreprise auprès des employés et reversés à l’Administration Fiscale
 Ceux supportés par l’entreprise.
Cependant avant de développer les impôts sur salaires, il est nécessaire d’analyser les
éléments du salaire.
SECTION 1 : LES ÉLÉMENTS DU SALAIRE
Le salaire versé est constitué de plusieurs éléments à savoir:
 Le salaire de base mensuel (1) Ou Le salaire horaire mensuel (2)
 La prime d’ancienneté (3)
 Les heures supplémentaires (Art. 80 du Code de Travail) (4)
 Les indemnités (5)
 Le salaire exceptionnel (6)
 Les allocations à caractère familial (7)
 Les indemnités et primes spéciales destinées à couvrir des frais inhérents à la fonction ou à
l'emploi. (8)
 Les avantages en nature (9)
 L’indemnité de préavis (10)
 L’indemnité de licenciement (11)
Ces éléments sont détaillés dans la suite du module ainsi qu’il suit:
1.1) LE SALAIRE DE BASE MENSUEL
Il est déterminé à partir de la grille des salaires en vigueur au Cameroun.

1.2) LE SALAIRE HORAIRE MENSUEL

Certains employés, surtout dans le secteur industriel, ont des salaires négociés sur des taux
horaires, dont les montants se trouvent sur la grille des salaires en vigueur au Cameroun. Le
nombre d’heures normales mensuel est de 173,33 heures. Ce nombre n’est qu’une référence
car certains mois, le nombre d’heures travaillées est parfois assez élevé.

1.3) LA PRIME D’ANCIENNETÉ

C’est la prime qui récompense la stabilité et l’expérience. Son assiette de calcul est le salaire
minimum catégoriel du secteur d’activité du salarié. Le taux légal de détermination de la prime
d’ancienneté est fixé comme suit :
4 % après 2 ans d’ancienneté (pour les employés qui bénéficient de la prime pour la première
fois).
2 % par année supplémentaire.
1.4) LES HEURES SUPPLÉMENTAIRES (ART. 80 DU CODE DE TRAVAIL)

Le salaire perçu en heures supplémentaires résulte du travail effectué après 8 heures de


travail journalier. Ce sont des heures décomptées tous les jours.
A la fin de chaque semaine, après 40 heures (pour le cas général, cependant les
conventions collectives de certains secteurs peuvent avoir certains taux):
 les 8 premières heures sont rémunérées au taux horaire négocié par l’employé majoré de
20%. (de la 41ème à la 48ème heure)
 les 8 heures suivantes sont des heures supplémentaires à 30%. (de la 49ème à la 56ème heure)
 les 4 heures suivantes sont des heures supplémentaires à 40%. (de la 57ème à la 60ème heure)
 Les heures accomplies le dimanche et les jours fériés obligatoires sont des heures à 40%.
 Les heures de nuit après 22 heures et les heures accomplies les jours non ouvrables sont des
heures à 50%.
Comme exemple de tableau de liquidation des heures supplémentaires, on a :

Total Heures Heures supplémentaires


Semaines heures normales Total 20% 30% 40% 50%
Semaine 1 45 35 10 - - 6 4
Semaine 2 56 40 16 - - 8 8
Semaine 3 50 40 10 8 2 - -
Semaine 4 50 40 10 6 - 4 -

Total 201 155 46 14 2 18 12


1.5- LES INDEMNITÉS

Les indemnités à complément de salaire sont :


 Indemnité de technicité ;
 Indemnité de rendement ;
 Indemnité de suggestion,
 Etc…
Le montant de ces indemnités dépend de l’employeur.

1.6– LE SALAIRE EXCEPTIONNEL

Les éléments qui rentrent sous cette rubrique sont :


 les allocations congés ;
 Les gratifications ;
 les rappels salaires ;
 le 13ème mois,
 etc.
NB : on entend par gratification, une somme d’argent donnée à quelqu’un en plus de ce qui l’est du,
elle peut encore être qualifiée de pourboire

REMARQUE : Parmi ces éléments de salaire exceptionnel, seuls les allocations congés ont un
principe de calcul bien défini. Le montant des autres éléments est fixé par l’employeur.

1.6.1) PRINCIPE DE DÉTERMINATION DES ALLOCATIONS CONGÉS.


Le congé est un repos que prend le travailleur après douze mois de services effectifs chez le même
employeur.
La durée totale de congé est constituée de :
 a durée principale de congé : Selon l’article 89 du Code du Travail camerounais la durée
principale de congé est de 1,5 jours par mois de travail, soit 18 jours ouvrables dans l’année;
 la majoration de la durée de congé : Selon l’article 90 du Code du Travail camerounais, la
durée principale de congé est majorée pour :
 Les mères salariées qui ont droit à deux jours ouvrables par enfant
mineur de 6 ans
 Les anciens dans le service qui ont droit à deux jours ouvrables par période
continue de 5 ans ;
NB : Les allocations congés sont les sommes perçues correspondant à la période de congés.

La base de détermination des allocations est constituée de l’ensemble des éléments suivants :
 le salaire de base mensuel ou le salaire mensuel des heures normales
 le salaire des heures supplémentaires
 les indemnités à caractère de complément de salaire
 les indemnités en espèces représentatives d’avantages en nature

REMARQUE :
Selon l’article 65 du Code du Travail, les indemnités et primes spéciales destinées à couvrir des
frais inhérents à la fonction ou à l'emploi, les indemnités et primes de fin de carrière (indemnité de
licenciement, indemnité de fin de carrière, indemnité de rupture du contrat de travail, indemnité de
décès, indemnité départ en retraite, prime de bonne séparation, prime de reconversion), les
indemnités de préavis, les primes irrégulières et les allocations congés de la période précédente
n’entrent pas dans la base de détermination des allocations congés.
Les allocations congés se décomposent en allocations congés principales et en allocations
congés supplémentaires.
 les allocations congés principales : ce sont les allocations correspondant à la durée
principale de congé. Elles sont égales au 1/16ème de la rémunération totale (salaire versé)
pendant les douze derniers mois.
 les allocations congés supplémentaires :

Allocations congés principales x durée supplémentaire


Allocations congés supplémentaires =
18

Pour plus de précision sur le mode de calcul des allocations congés se référer au Décret N°
75/28 du 10 janvier 1975 fixant les modalités de calcul des allocations congés.
EXEMPLE D’APPLICATION :

Mme OSWALDE est employée de la société SOCATAM S.A. Rentrée des congés le
01/06/2000, elle souhaite repartir le 31/07/2001.
Déterminer les allocations congés de Mme OSWALDE sachant que :
 Mme OSWALDE est mère de trois enfants de moins de 6 ans ;
 Elle a 6 ans d’ancienneté ;
 son salaire mensuel a été le suivant depuis son retour de derniers congés :
 180 000 du 01/06/00 au 30/08/00
 190 000 du 01/09/00 au 31/12/00
 210 000 du 01/01/01 au 31/05/01
 200 000 du 01/06/01 au 31/07/01
SOLUTION :
1- Durée totale de congé :
Depuis son retour de derniers congés, Mme OSWALDE a travaillé pendant 14 mois.
Durée principale de congé pour 14 mois = 1,5 x 14 = 21 jours
Durée supplémentaire = 9 jours
 au titre d’ancienneté = 2 jours (1 seule tranche de 5 ans)
 au titre de mère de 3 enfants = 6 jours (2 jrs x 3)
Mais la durée supplémentaire doit être proportionnelle à la durée principale de congé.
Donc (8/18) x 21 = 9)
Durée totale de congé = 21 jours + 9 jours = 30 jours
1- Allocations congés
 Allocations congés principales (la base est la rémunération des douze derniers mois)

(180 000 x 1) + (190 000 x 4) + (210 000 x 5) + (200 000 x 2) 14 174 271 x 9
x = 174 271 Allocations congés supplémentaires = = 74 688
12 16 21
Les allocations totales de congés = 174 271 + 74 688 = 248 959
1.7– LES ALLOCATIONS À CARACTÈRE FAMILIAL

Les éléments qui rentrent dans cette rubrique sont :


 Les indemnités de maternité
 Les indemnités de maladie
 Les indemnités d’accident professionnel.
 Congé de paternité
NB : Les montants sont fixés par la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale.

1.8– LES INDEMNITÉS ET PRIMES SPÉCIALES DESTINÉES À COUVRIR DES FRAIS


INHÉRENTS À LA FONCTION OU À L'EMPLOI.
Les éléments qui rentrent dans cette rubrique sont :
 Les indemnités de déplacement (ne sont versées en général, de manière exceptionnelle, que pendant
une courte période)
 Les indemnités de représentation;
 Les indemnités de panier;
 Les indemnités de salissure;
 les indemnités d'outillage;
 les indemnités d'entretien de véhicule;
 Les indemnités de lait;
 Les indemnités de sécurité ou de risque;
 Les indemnités d’habillement;
 La prime de transport (remboursement partiel ou total des frais de transport entre le
domicile et lieu de travail) ;

REMARQUE :
la prime de transport est différente de l’indemnité de déplacement du fait que l’indemnité de
déplacement est considéré comme un remboursement des frais engagé par l’employé et n’entre
pas dans la base taxable de l’employé or la prime de transport est une indemnité forfaitaire
versée à l’employé et ne couvre aucun frais réel engagé par l’employé,
1.9– LES AVANTAGES EN NATURE
Les avantages en nature proprement parlant sont des concessions gratuites aux employés
d’un bien dont l’employeur est propriétaire ou locataire (logement, véhicule, eau, électricité,
domestique, nourriture, téléphone, etc.)
Les entreprises versent souvent à leurs employés une indemnité en espèces représentative
d’avantage en nature lorsque ces derniers ne disposent pas de biens à mettre à la disposition
des employés nécessiteux.
Selon l’article 33 de la Loi de Finances 2002/014 du 30 décembre 2002, les taux
d’évaluation sont fixés comme suit : Les avantages en natures sont imposables à la limite des
taux légaux suivant :
 Logement 15%
 Domestique 5% par domestique
 Eclairage 4%
 Eau 2%
 Véhicule 10% par véhicule
 Nourriture 10%
Selon la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale Les avantages en nature sont cotisable à la limite de :
 Pour le logement, 1 fois le salaire horaire de l’échelon A de la première catégorie du secteur d’activité
concerné (voir annexe) pour chaque jour de travail ;
 Pour la nourriture, 2,5 fois le taux horaire du salaire de l’échelon A de la catégorie du secteur d’activité
concerné par jour de travail
 Pour les autres avantages en natures, les montants sont pris à leurs valeurs réelles
NB : les indemnités en espèces représentatives d’avantages en nature sont retenues pour leur montant total

Selon l’Administration Fiscale La base d’évaluation des avantages en nature, et des indemnités
représentatives D’avantages en nature, qui ne sont pas imposés pour leur montant réel est composée :

 du salaire de base mensuel ou le salaire mensuel des heures normales ;


 du salaire des heures supplémentaires ;
 des indemnités à caractère de complément de salaire ;
 du salaire exceptionnel ;
 de la prime de transport;
 l’indemnité de préavis ;
 les indemnités et primes de fin de carrière.
1.10– L’INDEMNITÉ DE PRÉAVIS
La durée de préavis est la durée pendant laquelle le salarié devra continuer à travailler Malgré sa lettre de
démission ou la notification de licenciement établie par l’employeur. La durée de préavis est fonction de la
catégorie et de l’ancienneté.
DUREE DE PREAVIS PAR CATEGORIE

CATEGORIE ANCIENNETE
Moins d’un an De 1 à 5 ans Plus de 5 ans
De 1 à 5 15 jours 1 mois 2 mois
De 6 à 9 1 mois 2 mois 3 mois
De 10 à 12 1 mois 3 mois 4 mois

Lorsque le salarié travaille pendant la durée de son préavis, il perçoit son salaire normal. Si le
salarié ne travaille pas pendant la durée de son préavis, soit de son propre fait, soit du fait de son
employeur, la partie ayant refusé le préavis devra verser à l’autre une indemnité égale au salaire
total de la durée de préavis.
Pour ce calcul, tous les éléments du salaire seront retenus y compris les avantages en nature et
les heures supplémentaires. Les indemnités et primes spéciales destinées à couvrir des frais
inhérents à la fonction ou à l'emploi et les allocations familiales n’entrent pas dans la base. On
peut retenir comme base de calcul le dernier salaire si cela avantage le salarié.
1.11– L’INDEMNITÉ DE LICENCIEMENT

L’indemnité de licenciement est due en cas de licenciement dans le cadre d’un contrat de travail à
durée indéterminée. Elle est due même en cas de faute légère du salarié. L’indemnité de licenciement
n’est pas due en cas de faute lourde, de démission du salarié, d’arrivée à terme d’un contrat à durée
déterminée.
Selon l'arrêté N° 016/MTPS/SG/CJ du 26 mai 1993, l'indemnité de licenciement est égale pour
chaque année de présence dans l'entreprise à un pourcentage du salaire mensuel moyen des 12
derniers mois précédent le licenciement. Les taux applicables sont fixés ainsi qu'il suit:
 de la 1ère à la 5ème année 20 %
 de la 6ème à la 10ème année 25 %
 de la 11ème à la 15ème année 30 %
 de la 16ème à la 20ème année 35 %
 à partir de la 21ème année 40 %
Les indemnités et primes spéciales destinées à couvrir des frais inhérents à la fonction ou à
l'emploi, les indemnités à caractère de remboursement de frais, les allocations familiales et les
Indemnités représentatives d’avantage en espèces n’entrent pas dans la base de calcul.
SECTION 2 : DÉTERMINATION DES SALAIRES TAXABLES ET
COTISABLES
Ceci est récapitulé dans le tableau suivant:

ELEMENTS SALAIRE TAXABLE SALAIRE COTISABLE


Salaire de base mensuel ou Salaire horaire normal  .  .
salaire des heures supplémentaires  .  .
Prime d’ancienneté  .  .
La prime de transport  . X
salaire des congés  .  .
les primes diverses  .  .
indemnités et primes de fin de carrière  . X
indemnité de licenciement X X
indemnité de préavis  . .
indemnité de décès X X
Salaire exceptionnel  .  .
les allocations à caractère familial X X
Indemnité ayant un caractère de complément de  .  .
salaire
les indemnités et primes spéciales destinées à couvrir X X
les frais inhérent à la fonction ou à l’emploi
avantage en nature et indemnité représentative Evalué selon Evalué selon la CNPS
d’avantage en nature l’administration fiscale
dans la limite des taux
prévus par la loi
REMARQUE :
les indemnités et primes spéciales destinées à couvrir les frais inhérent à la fonction ou à
l’emploi (L'indemnité de représentation, La prime de salissure, La prime de risque,
L'indemnité d'usage de véhicule ou autre engin personnel, Prime de caisse individuelle
d'outillage, L'indemnité de déplacement, La prime de panier, les indemnités d'outillage, les
indemnités d'entretien de véhicule, Les indemnités de lait, Les indemnités de sécurité ou de risque,
Les indemnités d’habillement, La prime de transport, etc.…), n’entrent pas dans la base du
salaire taxable.
Les indemnités et primes spéciales destinées à couvrir des frais inhérents à la fonction ou
à l'emploi et les indemnités et primes de fin de carrière (indemnité de fin de carrière,
indemnité de rupture du contrat de travail, indemnité départ en retraite, prime de bonne
séparation, prime de reconversion) n’entrent pas dans la base de détermination du salaire
cotisable.
Les allocations à caractère familial sont constitués; (d’indemnités de maternité, d’indemnités de
maladie, d’indemnités d’accident professionnel)
SECTION 3 : LES RETENUES SOCIALES
3.1) RETENUES SOCIALES SALARIALES :
3.1.1) LES COTISATIONS PENSION VIEILLESSE
Il est déterminé par l’application du taux de 4.2% sur la base du salaire cotisable plafonné.
PVS = SCP x 4.2%
REMARQUE :
Le plancher de la base de détermination des cotisations pension vieillesse est de 336 000 F par an soit 28 000 F par mois.
Le plafond de la base de détermination des cotisations pension vieillesse est de 9000 000 FCFA par an soit 750 000 F par mois.
3.1.2) RETENUES SOCIALES PATRONALES :
Les charges patronales sociales sont constituées des sommes versées par les employeurs à la Caisse National de Prévoyance
Sociale.
Ainsi nous pouvons distinguer trois catégories :
 les cotisations pour allocations familiales ;
 les cotisations pour pension vieillesse
 les cotisations pour accident et maladie professionnels.
Ces cotisations doivent être liquidées dans les 15 jours suivant le mois au cours duquel les salaires ont été réglés ou inscrits en
charges déductibles, au vu de la déclaration dont le modèle est fourni par la Caisse National de Prévoyance Sociale.
3.1.2.1) LES COTISATIONS POUR ALLOCATIONS FAMILIALES.
Principes généraux
Les taux sont de :
 7 % pour le régime général,
 5,65 % dans l’agriculture
 3,7 % dans l’enseignement.
La base de détermination des allocations familiales est le salaire cotisable plafonné à 750 000frs par mois soit 9 000 000frs par
année:
AF = SCP X TAUX
3.1.2.2) LES COTISATIONS PENSION VIEILLESSE
La cotisation pension vieillesse est déterminée en appliquant 4.2% au salaire cotisable plafonné à 750 000frs par mois soit
9 000 000frs par année
PVP = SCP x 4.2%

3.1.2.3) LES COTISATIONS POUR ACCIDENT DE TRAVAIL ET MALADIE PROFESSIONNELS


Les taux sont de :
 1,75 %, pour les entreprises du groupe A, à risque faible qui sont constitués de:
 l’agriculture et les entreprises agro-industrielles, l’horticulture, la sylviculture ;
 l’élevage sans abattoir ni conserveries annexes, la pisciculture ;
 les cabinets d’architectes, les promoteurs immobiliers ;
 les entreprises de distribution ;
 les banques et autres établissements financiers ;
 les entreprises de transport ferroviaires ;
 les professions libérales, etc.
 2,5 %, pour les entreprises du groupe B, à risque moyen qui sont constitués de :
 les entreprises industrielles ;
 les entreprises de transformation ;
 les entreprises de transports urbains et de transports fluviaux
 les entreprises de raffinage de pétrole ;
 les entreprises d’installation électrique, d’installation sanitaire ;
 les entreprises de transit, etc.
 5 %, pour les entreprises du groupe C, à risque élevé qui sont constitués de :
 les entreprises forestières, scieries ;
 les entreprises de travaux publics ;
 les entreprises de génie civil ;
 les entreprises de transport d’énergie ;
 les entreprises de construction et d’entretien d’ouvrage d’art (ponts, digues, barrages) ;
La base de détermination de l’accident de travail et maladie professionnel est le salaire cotisables non
plafonné.
SCNP : le Salaire Cotisables Non Plafonné
ACMP : les cotisations pour accident et maladie professionnels
ATMP = SCNP x TAUX
Application : calculer les charges patronales sociales sur les salaires des deux employés ci-dessus en
considérant que le secteur est à risque moyen.

Eléments ESSOMBA SOPPO Total


Salaire de base 300 000 196 000 496 000
Heures supplémentaires 108 360 58 200 166 560
Primes 108 600 55 000 163 600
Indemnité à caractère des compléments de
- - -
salaire
Indemnité en espèces représentant avantage en
60 000 30 000 90 000
nature
Avantages en nature 370 000 - 370 000
Salaire cotisables employeur 946 960 339 200 1 286 160
Plafond 750 000 339 200 1 089 200
Allocations familiales (7%) 52 500 23 744 76 244
PV (4,2%) 31 500 14 246 45 746
Accident de travail et maladies professionnelles
18 750 8 480 27 230
(2,5%)
SECTION 4 : LES RETENUES FISCALES.
Dans cette rubrique, on retrouve des retenues dédiées à l’administration fiscale ; elles sont constitués de retenues
salariales et de retenues patronales ;
4.1) RETENUES FISCALES SALARIALES
On y retrouve les retenues calculées et perçues sur la base du salaire taxable des employés, ils sont constitués de :
4.1.1) L’IMPOT SUR LES REVENUS SALARIAUX (IRPP)
La loi de Finances 2002/014 du 30 décembre 2002 institue l’Impôt sur les Revenus Salariaux (IRS) en remplacement
de la Taxe Proportionnelle sur Salaires et de la Surtaxe Progressive.
Selon les articles 29 et 34 de la loi de Finances 2002/014 du 30 décembre 2002, le salaire brut taxable est constituée de
l’ensemble des éléments suivants :
- le salaire de base mensuel ou le salaire mensuel des heures normales ;
- le salaire des heures supplémentaires ;
- les indemnités à caractère de complément de salaire ;
- Prime d’ancienneté
- salaire des congés
- primes diverses
- les indemnités en espèces représentatives d’avantages en nature ;
- le salaire exceptionnel ;
- l’indemnité de préavis ;
- les indemnités et primes de fin de carrière.
- les avantages en nature dans la limite prévue par la loi
Les indemnités et primes spéciales destinées à couvrir des frais inhérents à la fonction ou à l'emploi n’entrent pas dans
la base taxable.
Selon l’article 81 de La loi de finance 2002/014 du 30 décembre 2002, les salaires inférieurs à 62 000
FCFA ne sont pas taxables l’Impôt sur les Revenus Salariaux.
L’impôt sur les revenus salariaux (l’IRS) est déterminé d’après les tableaux suivants :

CATEGORIE PRODUITS CHARGES REVENU NET ABATTEMENT REVENU TAUX IRPP EN CAC IRPP
CATEGORIEL NET PRINCIPAL NET A
GLOBAL PAYER

A B C D E F G H I J

/ B Stm*30% B-C D*12 -(500 000) E (en F*TAUX G H*30% H+I


+ scmp * arrondissant (tranche de
4,2% au millier progressivité)
inférieur)

 Stm : salaire taxable mensuel


 Scmp : salaire cotisable mensuel plafonné
Selon l’article 69 du CGI, l’impôt sur les Revenus Salariaux est calculé par application du barème ci-
après sur la base de calcul annuel :
 De 0 à 2 000 000 10 %
 De 2 000 001 à 3 000 000 15 %
 De 3 000 001 à 5 000 000 25 %
 Plus de 5 000 000 35 %
Exemple d’application 1:
L’entreprise SOCATAM S.A. (située à Douala) vous sollicite pour la détermination du salaire de Mme
LARADE pour le mois de juin 2000 et met à votre disposition les informations ci-dessous :
Le 30 juin 2000, on vous communique les informations suivantes (les montants sont en Frs CFA):
Mme LARADE
- Salaire de base 500 000
- Indemnité de logement 160 000
- Indemnité de représentation 156 000
RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES :
Mme LARADE a effectué 29 heures supplémentaires à 20 %.
Mme LARADE bénéficie d’un véhicule appartenant à l’entreprise. Le carburant et l’amortissement de véhicule s’élèvent à 100 000
FCFA pour le mois de juin 2000. c) Le salaire annuel de Mme LARADE est supérieur à 3 600 000 F.
Travail A Faire : Déterminer l’Impôt sur les Revenus Salariaux à retenir sur le salaire de Mme LARADE
Solution :
Considérons que le salaire taxable mensuel de Mme LARADE s’élève à 750 484
Selon le barème l’IRS = 107 797 IRS (avec CAC) = 118 578
Par calcul :
Considérons que la cotisation CNPS de Mme LARADE s’élève à 31 500
Le Salaire Taxable annuel (Sta) = 750 484 x 12 = 9 005 808
SNC = 9 005 808 - 9 005 808 x 30 % - 31 500x 12 = 5 926 066
Ba = 5 926 066- 500 000 = 5 426 066 (arrondit à 5 426 000)
Les calculs donnent :
(0 – 2 000 000) x 10 % = 200 000
(2 000 001 – 3 000 000) x 15 % = 150 000
(3000 001 - 5 000 000 -) x 25 % = 500 000
(5 000 000 - 5 426 066 -) x 35 % = 149 100
Impôt pour un an (Ia) est 999 100
IRS en principal = (Ia) /12
IRS en principal = (999 100) /12 = 83 258
IRS (avec CAC) = 91 584
4.1.2) LES CENTIMES ADDITIONNELS COMMUNAUX (CAC)
Cette retenue est calculée au taux de 10% sur l’IRPP en principale

4.1.3) LA TAXE DE DEVELOPPEMENT LOCALE (TDL) CF. ARTICLE C58


La Taxe de développement local est prélevée par l’employeur et reversée à l’Administration Fiscale pour le
compte des communes. Un barème publié par la commune indique pour chaque tranche de salaire, le
montant à prélever.
Seul le chef de famille paie la taxe de développement locale. (La femme mariée dont le mari est salarié ne
paie pas).
4.1.4) LA REDEVANCE AUDIOVISUELLE (RAV) CF. BAREME CGI
La Redevance Audio Visuelle est prélevée par l’employeur et reversée à l’Administration fiscale pour le
compte de la Cameroun Radiotélévision.
Un barème publié par l’Administration Fiscale indique pour chaque tranche de salaire taxable, le montant à
prélever.
Remarque :La Redevance Audio Visuelle due par le salarié est retenue à la source par l’employeur lors de
chaque paiement des sommes imposables, mention en est faite sur la fiche de paie remise au salarié.
Cette contribution prélevée sur le salaire des employés fournit à la CRTV des fonds nécessaires à son
fonctionnement et à son développement. En sont exclus :
 Les salaires bruts inférieurs à 50 001 F ;
 Les salaires du personnel domestique ;
 Les salaires des ouvriers d’une exploitation agricole ou pastorale ;
 Les pensions et les rentes.
4.1.5) CREDIT FONCIER SALARIAL (CFS)
La contribution Crédit Foncier du Cameroun due par le salarié est retenue à la source par
L’employeur lors de chaque paiement des sommes imposables, mention en est faite sur la fiche de
paie remise au salarié.
Le taux de la contribution salariale au Crédit Foncier du Cameroun est de 1 %, et sa base est le
salaire taxable.
Selon l’article 81 de La loi de finance 2002/014 du 30 décembre 2002, les salaires inférieurs à 62
000 FCFA ne sont pas soumis à la contribution salariale au Crédit Foncier du Cameroun.
CFC = SALAIRE TAXABLE X 1 %
Exemple d’application :
En considérant le salaire taxable de Mme LARADE évalué à la section 1 de ce chapitre, déterminer
la contribution Crédit Foncier du Cameroun.
Solution :
Le salaire taxable de Mme LARADE est : 750 484
La contribution CFC = 750 484 x 1 % = 7 505
4.2) RETENUES FISCALES PATRONALES
Ils sont pour l’essentiel constitués de taxes parafiscales versées à certains organismes publics ou parapublics
à vocation économique pour les approvisionner en ressources financières.
Ce sont les taxes versées au Crédit Foncier du Cameroun et au Fonds National de L’emploi.
Ces taxes doivent être liquidées dans les 15 jours suivant le mois au cours duquel les salaires ont été
réglés ou inscrits en charges déductibles, au vu de la déclaration dont le modèle est fourni par
l’Administration Fiscale.
4.2.1) LA CONTRIBUTION AU CREDIT FONCIER DU CAMEROUN.
La contribution patronale au Crédit Foncier concerne les employeurs des secteurs publics et privés ayant
pour base la masse salariale
Le taux applicable s’élève à 1,5 % aux termes des dispositions de l’art. 6 (nouveau) du décret N° 90/0850
du 19 décembre qui répartit le taux entre le CFC et la FNE.
Notons :
ST : salaire taxable
CFCP : la contribution au Crédit Foncier au Cameroun Patronale
CFCP = ST x 1,5 %
Loi N° 77/10 du 13 juillet 1977 portant institution d’une contribution au Crédit Foncier.
Loi N° 90/05 du 19 décembre 1990 modifiant la loi N° 77/10 du 13 juillet 1977 sus visée, fixant la part de
cette contribution destinée au FNE.
LA CONTRIBUTION AU FONDS NATIONAL DE L’EMPLOI.
La contribution patronale au Fonds National de l’Emploi concerne les employeurs des secteurs
publics, parapublics et privés.
Le taux applicable s’élève à 1 % aux termes des dispositions de l’art. 6 (nouveau) du décret N°
90/0850 du 19 décembre qui répartit le taux entre le CFC et la FNE.
ST : salaire taxable
FNE : la contribution au Fonds National de l’Emploi
FNE = ST x 1 %
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