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REVENUS SALARIAUX
ET
OPTIMISATION FISCALE
Présenter par le cabinet NAS CONSEIL SARL
On entend par traitements et salaires : « les rémunérations versées aux personnes qui
sont placées dans état de subordination juridique vis-à-vis de leur employeur. Qu’il s’agisse
d’ouvriers ou d’agents de maîtrise, d’employés, « de cadre » ou de « cadres supérieurs »
autrement dit les impôts sur salaires sont des prélèvements à la source opérés sur les revenus
et ayant leur source dans un contrat de travail écrit ou verbal. Ce qui matérialise le contrat de
travail, c’est le lien de subordination entre employé et employeur.
Certains employés, surtout dans le secteur industriel, ont des salaires négociés sur des taux
horaires, dont les montants se trouvent sur la grille des salaires en vigueur au Cameroun. Le
nombre d’heures normales mensuel est de 173,33 heures. Ce nombre n’est qu’une référence
car certains mois, le nombre d’heures travaillées est parfois assez élevé.
C’est la prime qui récompense la stabilité et l’expérience. Son assiette de calcul est le salaire
minimum catégoriel du secteur d’activité du salarié. Le taux légal de détermination de la prime
d’ancienneté est fixé comme suit :
4 % après 2 ans d’ancienneté (pour les employés qui bénéficient de la prime pour la première
fois).
2 % par année supplémentaire.
1.4) LES HEURES SUPPLÉMENTAIRES (ART. 80 DU CODE DE TRAVAIL)
REMARQUE : Parmi ces éléments de salaire exceptionnel, seuls les allocations congés ont un
principe de calcul bien défini. Le montant des autres éléments est fixé par l’employeur.
La base de détermination des allocations est constituée de l’ensemble des éléments suivants :
le salaire de base mensuel ou le salaire mensuel des heures normales
le salaire des heures supplémentaires
les indemnités à caractère de complément de salaire
les indemnités en espèces représentatives d’avantages en nature
REMARQUE :
Selon l’article 65 du Code du Travail, les indemnités et primes spéciales destinées à couvrir des
frais inhérents à la fonction ou à l'emploi, les indemnités et primes de fin de carrière (indemnité de
licenciement, indemnité de fin de carrière, indemnité de rupture du contrat de travail, indemnité de
décès, indemnité départ en retraite, prime de bonne séparation, prime de reconversion), les
indemnités de préavis, les primes irrégulières et les allocations congés de la période précédente
n’entrent pas dans la base de détermination des allocations congés.
Les allocations congés se décomposent en allocations congés principales et en allocations
congés supplémentaires.
les allocations congés principales : ce sont les allocations correspondant à la durée
principale de congé. Elles sont égales au 1/16ème de la rémunération totale (salaire versé)
pendant les douze derniers mois.
les allocations congés supplémentaires :
Pour plus de précision sur le mode de calcul des allocations congés se référer au Décret N°
75/28 du 10 janvier 1975 fixant les modalités de calcul des allocations congés.
EXEMPLE D’APPLICATION :
Mme OSWALDE est employée de la société SOCATAM S.A. Rentrée des congés le
01/06/2000, elle souhaite repartir le 31/07/2001.
Déterminer les allocations congés de Mme OSWALDE sachant que :
Mme OSWALDE est mère de trois enfants de moins de 6 ans ;
Elle a 6 ans d’ancienneté ;
son salaire mensuel a été le suivant depuis son retour de derniers congés :
180 000 du 01/06/00 au 30/08/00
190 000 du 01/09/00 au 31/12/00
210 000 du 01/01/01 au 31/05/01
200 000 du 01/06/01 au 31/07/01
SOLUTION :
1- Durée totale de congé :
Depuis son retour de derniers congés, Mme OSWALDE a travaillé pendant 14 mois.
Durée principale de congé pour 14 mois = 1,5 x 14 = 21 jours
Durée supplémentaire = 9 jours
au titre d’ancienneté = 2 jours (1 seule tranche de 5 ans)
au titre de mère de 3 enfants = 6 jours (2 jrs x 3)
Mais la durée supplémentaire doit être proportionnelle à la durée principale de congé.
Donc (8/18) x 21 = 9)
Durée totale de congé = 21 jours + 9 jours = 30 jours
1- Allocations congés
Allocations congés principales (la base est la rémunération des douze derniers mois)
(180 000 x 1) + (190 000 x 4) + (210 000 x 5) + (200 000 x 2) 14 174 271 x 9
x = 174 271 Allocations congés supplémentaires = = 74 688
12 16 21
Les allocations totales de congés = 174 271 + 74 688 = 248 959
1.7– LES ALLOCATIONS À CARACTÈRE FAMILIAL
REMARQUE :
la prime de transport est différente de l’indemnité de déplacement du fait que l’indemnité de
déplacement est considéré comme un remboursement des frais engagé par l’employé et n’entre
pas dans la base taxable de l’employé or la prime de transport est une indemnité forfaitaire
versée à l’employé et ne couvre aucun frais réel engagé par l’employé,
1.9– LES AVANTAGES EN NATURE
Les avantages en nature proprement parlant sont des concessions gratuites aux employés
d’un bien dont l’employeur est propriétaire ou locataire (logement, véhicule, eau, électricité,
domestique, nourriture, téléphone, etc.)
Les entreprises versent souvent à leurs employés une indemnité en espèces représentative
d’avantage en nature lorsque ces derniers ne disposent pas de biens à mettre à la disposition
des employés nécessiteux.
Selon l’article 33 de la Loi de Finances 2002/014 du 30 décembre 2002, les taux
d’évaluation sont fixés comme suit : Les avantages en natures sont imposables à la limite des
taux légaux suivant :
Logement 15%
Domestique 5% par domestique
Eclairage 4%
Eau 2%
Véhicule 10% par véhicule
Nourriture 10%
Selon la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale Les avantages en nature sont cotisable à la limite de :
Pour le logement, 1 fois le salaire horaire de l’échelon A de la première catégorie du secteur d’activité
concerné (voir annexe) pour chaque jour de travail ;
Pour la nourriture, 2,5 fois le taux horaire du salaire de l’échelon A de la catégorie du secteur d’activité
concerné par jour de travail
Pour les autres avantages en natures, les montants sont pris à leurs valeurs réelles
NB : les indemnités en espèces représentatives d’avantages en nature sont retenues pour leur montant total
Selon l’Administration Fiscale La base d’évaluation des avantages en nature, et des indemnités
représentatives D’avantages en nature, qui ne sont pas imposés pour leur montant réel est composée :
CATEGORIE ANCIENNETE
Moins d’un an De 1 à 5 ans Plus de 5 ans
De 1 à 5 15 jours 1 mois 2 mois
De 6 à 9 1 mois 2 mois 3 mois
De 10 à 12 1 mois 3 mois 4 mois
Lorsque le salarié travaille pendant la durée de son préavis, il perçoit son salaire normal. Si le
salarié ne travaille pas pendant la durée de son préavis, soit de son propre fait, soit du fait de son
employeur, la partie ayant refusé le préavis devra verser à l’autre une indemnité égale au salaire
total de la durée de préavis.
Pour ce calcul, tous les éléments du salaire seront retenus y compris les avantages en nature et
les heures supplémentaires. Les indemnités et primes spéciales destinées à couvrir des frais
inhérents à la fonction ou à l'emploi et les allocations familiales n’entrent pas dans la base. On
peut retenir comme base de calcul le dernier salaire si cela avantage le salarié.
1.11– L’INDEMNITÉ DE LICENCIEMENT
L’indemnité de licenciement est due en cas de licenciement dans le cadre d’un contrat de travail à
durée indéterminée. Elle est due même en cas de faute légère du salarié. L’indemnité de licenciement
n’est pas due en cas de faute lourde, de démission du salarié, d’arrivée à terme d’un contrat à durée
déterminée.
Selon l'arrêté N° 016/MTPS/SG/CJ du 26 mai 1993, l'indemnité de licenciement est égale pour
chaque année de présence dans l'entreprise à un pourcentage du salaire mensuel moyen des 12
derniers mois précédent le licenciement. Les taux applicables sont fixés ainsi qu'il suit:
de la 1ère à la 5ème année 20 %
de la 6ème à la 10ème année 25 %
de la 11ème à la 15ème année 30 %
de la 16ème à la 20ème année 35 %
à partir de la 21ème année 40 %
Les indemnités et primes spéciales destinées à couvrir des frais inhérents à la fonction ou à
l'emploi, les indemnités à caractère de remboursement de frais, les allocations familiales et les
Indemnités représentatives d’avantage en espèces n’entrent pas dans la base de calcul.
SECTION 2 : DÉTERMINATION DES SALAIRES TAXABLES ET
COTISABLES
Ceci est récapitulé dans le tableau suivant:
CATEGORIE PRODUITS CHARGES REVENU NET ABATTEMENT REVENU TAUX IRPP EN CAC IRPP
CATEGORIEL NET PRINCIPAL NET A
GLOBAL PAYER
A B C D E F G H I J