Sujet : Parler des administrations du travail au Cameroun
L’on entend par Institutions administratives, les structures
étatiques et sociales établies par la loi ,pour veiller à l’application du droit du travail et défendre les intérêts des salariés . Dans le code du travail on retrouve 2 institutions administratives du travail, à savoir L’inspection du travail et la médecine du travail. L’on entend par Inspection du travail, une institution administrative relevant du ministère du travail. Elle contrôle l’application du droit du travail au sein des entreprises .La médecine du travail quant à elle, est une médecine exclusivement préventive : Elle a pour objet d’éviter toute altération de la santé des salariés du fait de leur travail, santé, les conditions d’hygiène du travail et les risques de contagion(wikipédia).Ces deux institutions ont chacun des fonctionnement différents, tels que stipulés par les articles 106 à 111( les inspecteurs du travail) et des articles 120 à 121 (de la commission de la santé et de la sécurité au travail).
D’après l’article 104 du code du travail camerounais,
l’administration du travail et de la prévoyance est l’ensemble des services chargés de toutes les questions intéressant la condition des travailleurs, les rapports professionnels, l’emploi les mouvements de main d’œuvre ,l’orientation et la formation professionnelle, le placement ,la protection de la santé des travailleurs ainsi que les problèmes de prévoyance sociale. S’agissant de l’inspection du travail, son champ d’action est plutôt vaste et repose essentiellement sur le contrôle, l’information, le conseil, la conciliation et la décision. Ses moyens d’action sont tout aussi étendus (droit d’entrée dans l’entreprise ,constater les infractions).Les inspecteurs qui contrôlent les entreprises sont tenus de respecter certaines obligations (confidentialités ,des plaintes, impartialité) et bénéficient de droits (protection contre toute gêne pouvant entraver l’excercise des fonctions).A ce titre, il a pour missions : -Vérifier l’application rigoureuse du droit du travail(code du travail, convention et accord collectif) dans toutes les dimensions de l’entreprise (santé, sécurité, durée du travail, contrat de travail, travail illégal) -Conseiller et informer les chefs d’entreprise, les travailleurs et leurs représentants sur les droits et obligations de chaque partie, -Favoriser les conciliations amiables notamment lors des contentieux collectifs. Par ailleurs l’inspecteur du travail possède un pouvoir décisionnel sur le chef d’entreprise dans certaines situations prévues par le code de travail. En effet l’employeur est tenu d’avoir autorisation de l’inspecteur du travail avant d’agir dans les cas ci-dessous : Licenciement des représentants du personnel (délégué syndical ,membre du comité d’entreprise),des médecins du travail, L’instauration d’horaires de travail individualisés en l’abscence des représentants du personnel, Le travail des jeunes , Le règlement interne L’inspecteur du travail dispose également d’ un pouvoir d’investigation qui reflète les importants moyen d’action dont il dispose .En effet ,ce pouvoir l’autorise à *Accéder à l’ entrepris et la vister sans aucun avertissement préalable. *Faire une enquête et interroger les salariés tout en demandant la communication de documents. *Demander à toute personne excerçant au sein de l’entreprise ou sur le lieu de travail de justifier de son identité et de son adresse.Cette procédure s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le travail dissimulé. * Avoir recours à des organismes agrées chargés de vérifier l’état des locaux et du matériel utilisé. L’inspecteur du travail bénéficie de plusieurs droits à savoir l’indépendance, la libre décision et la protection contre toute agression physique ou morale portant atteinte à l’excercice de ses fonctions. S’agissant d’un autre volet notamment la prévoyance sociale, la caisse de prévoyance sociale est un établissement public camerounais doté de la personnalité juridique et jouissant de l’autonomie financière. Elle est placée sous la tutelle du ministère du travail et de la sécurité sociale et administrée par un conseil d’administration composé de représentants de travailleurs de représentants des employeurs et des représentants des pouvoirs publics. Elle est chargée d’assurer dans le cadre de la politique de protection sociale du gouvernement camerounais, le service des prestations aux travailleurs assurés et à leurs ayant droits. A ce titre, elle gère différentes branches de prestations reparties ainsi qu’il suit : Les prestations familiales :allocations familiales, la prise en charge du congé de modernité ,frais médicaux liés à la grossesse. Les prestations de vieillesse, d’invalidité et de décès : pension ,ou allocation vieillesse , pension ou allocation de survivant, frais funéraires ; Les prestations d’accident de travail et de maladies professionnelles : prise en charge des frais médicaux,( Après le secours d’urgence),et des frais de prothèse Les prestations d’action sanitaire et sociale : écoles, hôpitaux, centres sociaux… Pour accomplir sa mission, la CNPS du Cameroun recouvre des cotisations salariales et patronales qui constituent l’essentiel de ses ressources . Une nouvelle catégorie de personnes est également prise en charge grâce au décret n°2014/2377/PM du 13 Août 2014, fixant les conditions et les modalités de prise en charge des assurés volontaires au régime d’assurance pension de vieillesse, d’invalidité et décès. (www .wikipédia.org .caisse de prévoyance sociale du Cameroun) S’agissant de la médecine du travail, c’est une médecine exclusivement préventive : elle a pour objet d’éviter toute altération de la santé des salariés du fait de leur travail, notamment en surveillant leur état de santé ,les conditions d’hygiène du travail et les risques de contagion(wikipédia) Présidée par le ministre chargé du travail ou son représentant, la commission nationale est composée de techniciens et de spécialistes ayant une compétence certaine en matière de médecine du travail, parmi lesquels figurent ,en nombre égal des représentants des employeurs et des représentants des travailleurs . D’après l’article 120 du code du travail camerounais, une commission nationale est instituée auprès du ministre chargé du travail. Elle a pour rôle l’étude des problèmes relatifs à la médecine du travail à l’hygiène et à la sécurité des travailleurs. A ce titre, elle est chargée : D’émettre toutes suggestions et tous avis sur la législation et la règlementation à intervenir en ces matières , De formuler toutes recommandations à l’usage des employeurs et des travailleurs, des organismes assureurs et des divers départements ministériels, De faire toute propositions concernant l’homologation des machines dangereuses et les procédés de fabrication susceptible de comporter des risques pour la santé des travailleurs, D’effectuer ou de participer à tous les travaux à caractère scientifique entrant dans son champ d’activité.