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Ecole Nationale D’Administration

Année académique : 2023-2024

Matière : DROIT PENAL SOCIAL

1) Quelles sont les difficultés liées à la pluralité des sources en droit pénal social
On a : Le concours de qualification et l’application de la loi pénale dans le
temps

A- Les concours de qualification


Le concours de qualifications suppose que pour un même fait (infraction), il
existe plusieurs dispositions pénales dans différents textes juridiques. Dans
ce cas, le juge a la liberté d’appliquer soit :
- Le texte qui prévoit la disposition la plus sévère
- Le texte qui prévoit la disposition la plus douce
- Le texte qui décrit le mieux l’infraction.
En tout état de cause, les lois spéciales dérogent aux lois générales. Cela signifie
que lorsque deux cadres juridiques peuvent s'appliquer à une situation (une même
infraction), l'un spécifique et l'autre général, c'est le cadre spécifique qui doit être
appliqué.

B- L’application de la loi pénale dans le temps


Le conflit de lois dans le temps naît lorsque deux lois ayant le même objet se
succèdent dans le temps. L’application de la loi varie selon qu’il s’agit de la
loi pénale de fond ou la loi pénale de forme. Lorsqu’il s’agit de la loi pénale
de fond, la loi pénale la plus douce est rétroactive tandis que la plus sévère
n’est pas rétroactive. En ce qui concerne la loi pénale de forme (loi
procédurale), elle est d’application immédiate.
2) Citez les acteurs de la sécurité sociale

Comme acteurs dans le monde du travail, nous avons :

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- L’employeur

- L’employé

- L’inspecteur du travail

- Le délégué du personnel

- Le médecin du travail

- Le syndicat.

- Comité d’hygiène

- CNSS

- etc.

3) Définition d’un employeur (ses pouvoirs) et d’un employé ainsi que leurs
obligations
✓ Définition de l’employeur

C’est une personne physique ou morale, propriétaire d’une entreprise qui détient les
moyens de production, qui paye le salaire et qui garde à lui seul le profit.

✓ Pouvoirs de l’employeur

L’employeur dispose de trois pouvoirs :

• Le pouvoir de direction ;
• Le pouvoir réglementaire ;
• Le pouvoir disciplinaire.
• Obligations de l’employeur

✓ Obligations de l’employeur

L’employeur doit :

• Fournir le travail à faire ;


• Payer le salaire ;

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• Déclarer et payer les cotisations sociales ;
• Protéger la santé et la sécurité de travail ;
• Aménager les conditions de travail et de sécurité ;
• Protéger la dignité des travailleurs.

✓ Définition de l’employé

C’est une personne physique, jamais morale qui met son activité professionnelle sous
la direction et l’autorité de son employeur moyennant rémunération.

✓ Obligations de l’employé

L’employé doit :

• Exécuter son travail en bon père de famille ;


• Respecter les mesures de santé et sécurité au travail ;
• Éviter de divulguer les secrets professionnels ;
• Respecter le règlement intérieur.

Cependant en matière pénale l’employé peut être partie civile (porter plainte contre son
employeur) ou être accusé.

4) Définition, rôle, pouvoirs de l’inspecteur du travail

✓ L’inspecteur du travail : C’est un agent assermenté de l’État qui veille au


respect de la règlementation en matière du travail.
✓ Rôle

L’inspecteur du travail doit :

• Assurer l’application des dispositions légales en matière du travail ;


• Fournir des informations et des conseils techniques aux employeurs et
travailleurs ;
• Porter à l’attention de l’autorité compétente les déficiences ou les abus qui ne
sont pas spécifiquement couverts par les dispositions légales existantes.
✓ Pouvoirs

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Conformément à l’article 274 du Code du travail, les pouvoirs de l’inspecteur du travail
sont :

• Le droit d’entrée et de visite dans l’entreprise ;


• Le droit d’enquête ;
• Le droit de prélèvement.
5) Intervention (en matière pénale) de l’inspecteur du travail

L’inspecteur du travail reçoit les plaintes en matière de travail. Il n’est pas habileté à
prononcer des sanctions en cas d’infractions mais il a un pouvoir d’appréciation. En cas
de constatation d’infraction, il peut selon le cas, faire des observations à l’employeur,
soit lui adresser une mise en demeure, soit établir un procès-verbal de constatation
d’infraction qu’il transmet au paquet. En vue de permettre à l’Inspecteur du Travail
d’accomplir sa mission en toute sérénité, le législateur a prévu des dispositions
protectrices à son égard. Parmi ces dispositions, nous avons par exemple l’article 305
du Code du travail.

6) Définition du délégué du personnel

C’est une institution représentative des salariés dans les entreprises ou établissements.
Le délégué du personnel est mis en place dans une entreprise ou établissement ayant au
moins 11 salariés. L’initiative de la mise en place du délégué du personnel incombe à
l’employeur.

✓ Ses Attributions

Aux termes des dispositions de l’article 109 du Code du travail, le délégué du personnel
est compétent pour présenter au chef d’entreprise la réclamation individuelle ou
collective concernant les conditions de travail, de rémunérations ou d’emplois. Il est un
salarié protégé conformément aux dispositions des articles 115 et suivants ainsi que
l’article 303 du Code du travail.

✓ Intervention en matière pénale

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Il saisit l’inspecteur du travail des réclamations individuelles et collectives de
travail. Il peut donc porter à la connaissance de l’Inspecteur du Travail les
infractions à la législation qui sont constatées dans l’entreprise.

7) Définition du médecin du travail


Le médecin du travail est l’animateur du service de santé au travail dans les
entreprises soumises aux dispositions du code du travail.
✓ Ses Attributions
Au nombre des attributions du médecin du travail, nous avons :
1 Art. 93 du Code du travail
2 Art. 94 du Code du travail
❖ La visite médicale d’embauche ;

❖ L’administration des soins de santé aux travailleurs ainsi qu’aux membres de


sa famille ;
❖ Le rôle de conseil du chef d’entreprise, des services sociaux des entreprises ;
❖ La visite périodique et annuelle.
✓ Intervention en matière pénale
Le médecin du travail peut effectuer des enquêtes et être commis pour des
expertises.
8) Qu’est-ce qu’un syndicat
Un syndicat est une association de personnes dont le but est la défense d’intérêts
professionnels communs.
✓ Objet
Les syndicats ont pour objet l’étude et la défense des droits ainsi que des intérêts
matériels et moraux tant collectifs qu’individuels des personnes et professions
visées par leur statut.
✓ Intervention en matière pénale
Ils peuvent porter plainte contre l’employeur dès qu’il aurait commis une
infraction.
9) Qu’est-ce que La responsabilité pénale ?

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Elle est le fait de répondre de ses actes devant la justice. Elle donne lieu au
payement d’amende et/ou à une peine d’emprisonnement selon les cas.
10) Quels sont les différents types d’entreprise ?
Il sied de rappeler les différents types d’entreprise et leur chef. Nous
distinguons :
✓ Les établissements individuels (ou les personnes physiques sont
confondues à l’entreprise)
✓ Les sociétés commerciales (SA, SARL, SNC, SCS, SAS)
✓ Les associations.
11) Quels sont les types d’entreprise dans le droit positif béninois.
On distingue :
❖ Les sociétés à responsabilité limitée (SARL) dont le chef d’entreprise est
appelé le Gérant ;
❖ Société anonyme (SA) dont le chef d’entreprise est l’Administrateur
général ou le PDG ou DG et le Président du Conseil d’Administration ;
❖ Société en commandite simple (SCS) dont le chef d’entreprise est le
Gérant ;
❖ Société par action simplifié (SAS) dont le chef d’entreprise est le Président
ou le Directeur ;
❖ Société en nom collectif (SNC) dont le chef d’entreprise est le Gérant ;

❖ Les Associations peuvent détenir une entreprise. Le chef d’entreprise est


le Président d’association.
Notons qu’en matière pénale, le chef de l’entreprise est personnellement
responsable de ses actes et faits.

12) Quel est le régime de la responsabilité pénale du chef d’entreprise

Le fondement de la responsabilité du chef d’entreprise se justifie par deux notions


pragmatiques : celles de l’exercice du pouvoir et celle de l’autorité.

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Le chef d’entreprise peut être non seulement responsable de son fait personnel mais
aussi de celui de ses préposés.

A- La responsabilité du fait personnel

En matière pénale, le chef d’entreprise est personnellement responsable de ses actes.


Que ce soit par exemple : le non-paiement des salaires ; la négligence des mesures de
sécurité obligatoires ; le travail des enfants ; le harcèlement ; etc.

Concernant l’hygiène, la santé et la sécurité au travail, le Code du travail prévoit en son


article 185 alinéa 1 que l’employeur ou son représentant doit organiser le contrôle
permanent du respect des règles d’hygiène et de sécurité. Par conséquent, il a non
seulement l’obligation personnelle de respecter les prescriptions législatives en la
matière, mais aussi de surveiller leur application au sein de son entreprise.

Pour retenir la responsabilité du chef d’entreprise ici, il suffit donc de rechercher s’il n’a
pris aucune mesure de nature à permettre l’application effective des dispositions par le
personnel.

A- La responsabilité du fait de ses préposés

Il s’agit ici de l’exception à la responsabilité du fait personnel de l’employeur.


Employeurs sont pénalement responsables des infractions commises par leurs préposés
lorsque :

- pour défaut de surveillance légale leur responsabilité est engagée. Ils ont donc
l’obligation de veiller à ce que leur préposé exécute les ordres reçus d’eux et de procéder
aux divers contrôles ;

- leur responsabilité morale est engagée. Ils sont donc moralement responsables de ce
qui se passe au sein de leur entreprise.

13) Qu’est-ce qu’une infraction intentionnelle ?

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Une infraction intentionnelle de l’employeur suppose le désir ou la volonté de nuire, la
préméditation ainsi que l’intention de causer des lésions corporelles. Cette infraction
peut être du fait de l’employeur lui même.

Une infraction intentionnelle peut aussi être du fait de l’un de ses préposés. Dans ce
dernier cas, l’employeur ne peut être reconnu responsable si le préposé est réputé avoir
agi de son propre fait. L’infraction intentionnelle ne se présumant pas, son existence doit
être prouvée par celui qui entend s’en prévaloir. L’infraction intentionnelle de
l’employeur engage à la fois sa responsabilité pénale et sa responsabilité civile
(réparation intégrale du préjudice) selon les cas.

14) Qu’est-ce que la responsabilité pénale de la personne morale ?

Lorsqu’une entreprise commet une infraction, ses impacts sont très lourds. Il est alors
judicieux d’engager sa responsabilité pénale. Autrefois au Bénin, la responsabilité
pénale de la personne morale n’existait pas et bien qu’étant membre de l’OHADA cela
n’existait toujours pas, car l’OHADA est restée muette sur la question.

Ce n’est qu’en 2012 à travers l’article 394 du code de procédure pénale que cette
responsabilité est apparue dans l’arsenal juridique béninois. « Pour des affaires de
moindre gravité et non complexes, un officier de police judiciaire, doit, sur instruction
du procureur de la république ou du tribunal, remettre une convocation par officier de
police judiciaire, à une personne physique ou morale, afin de comparaitre à l’audience,
en qualité de prévenu, de victime ou de témoin ».

En 2018, le nouveau code pénal a consacré cette responsabilité pénale de la personne


morale en son article 17.

15) Quelles sont les personnes morales pénalement responsables ?

Conformément aux dispositions de l’article 17 du code pénal, les personnes morales


pénalement responsables peuvent être de droit privé ou de droit public à l’exception de
l’État.

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A- Les personnes morales de droit privé

Les sociétés, établissements, associations, syndicats professionnels, institutions


représentatives du personnel, etc. (en ce qui concerne les infractions commises pour leur
compte, par leurs organes ou leurs représentants).

B- Les personnes morales de droit public

Les partis ou groupements politiques, les entités territoriales décentralisées (en ce qui
concerne les infractions commises dans l’exercice d’activités susceptibles de faire
l’objet de conventions de délégation de service public).

16) Quelles sont les infractions pouvant engager le cumul de responsabilité de la


personne morale et/ou de la personne physique

- Non-établissement du règlement intérieur par le chef d’entreprise (art 135 du code


du travail réprimé par l’art 298 al a du même code) ; 13 Personne responsable :
L’employeur ou son délégataire s’il y a lieu.

- Non-paiement de salaire à temps (art 222 du code du travail sanctionné par l’art 298
al a du même code) ; Personnes responsables : Le Chef d’entreprise ; la personne morale
(l’entreprise).

- Le travail des enfants (art 166 du code du travail sanctionné par l’art 298 al a du
même code) Personnes responsables : Le Chef d’entreprise ; La personne morale
(l’entreprise).

17) Les peines applicables à une personne morale

Les sanctions encourues par les personnes morales sont :

• La dissolution, lorsque la personne morale a été créée ou, lorsqu’il s’agit d’un
crime ou d’un délit puni en ce qui concerne les personnes physiques d’une peine
d’emprisonnement supérieure à cinq (05) ans, détournée de son objet pour
commettre les faits incriminés ;

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• L’interdiction à titre définitif ou pour une durée de cinq (05) ans au plus,
d’exercer directement ou indirectement une ou plusieurs activités
professionnelles ou sociales ;
• La fermeture, pour une durée de cinq (05) ans au plus, sous surveillance judiciaire
;
• La fermeture définitive ou pour une durée de cinq (05) ans au plus des
établissements ou de l’un ou de plusieurs des établissements de l’entreprise ayant
servi à commettre les faits incriminés ;
• L’exclusion des marchés publics à titre définitif ou pour une durée de cinq (05)
ans au plus ;
• L’interdiction, à titre définitif ou pour une durée de cinq (05) ans au plus, de faire
appel public à l’épargne ;
• L’interdiction, pour une durée de cinq (05) ans au plus, d’émettre des chèques
autres que ceux qui permettent le retrait de fonds par le tireur auprès du tiré ou
ceux qui sont certifiés ou d’utiliser des cartes de paiements ;
• La confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l’infraction
ou de la chose qui en est le produit ;
• L’affichage de la décision prononcée ou la diffusion de celle-ci soit par la presse
écrite, soit par tout autre moyen de communication audiovisuelle.

18) Qu’est-ce qu’une infraction en matière de santé et sécurité au travail ?

Est considérée comme infraction en matière de santé et de sécurité au travail :

- La violation de l’obligation de protection de la vie et de la santé des


travailleurs par l’employeur (art 182 du code du travail) ;
- La non-organisation d’une formation pratique et appropriée en
matière d’hygiène et de sécurité (art 183 du code du travail) ;
- L’introduction ou distribution dans les établissements ou entreprises
des boissons alcoolisées et du tabac de toutes sortes (art 184 du code
du travail) ;
- La violation des règles d’hygiène et de sécurité (art 185 du code du
travail) ;
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- Le non-respect des mesures générales de protection et de salubrité
(art 186-a du code du travail) ;
- L’utilisation ou la fabrication des produits ou machines dangereuses
pour les travailleurs et l’environnement (art 186-b du code du travail)
;
En cas de non-respect par l’employeur des règles en matière de SST
et qu’il y a décès d’un travailleur cela est considéré comme homicide
involontaire. A ces différentes infractions, des sanctions sont prévues
par la législation.
A ces différentes infractions, des sanctions sont prévues par la
législation.

19) Quelles sont les différentes sanctions prévues par la législation à ces différentes
infractions ?

a- Dans le code du travail

Pour les infractions ci-dessus citées, le code du travail prévoit en son article 299-a une
amende 7000 à 35.000 F et en cas de récidive une amende de 14.000 à 70.000 pour
toutes ces infractions.

Dans le cadre d'infractions aux prescriptions des articles 182, 183, 184, 185 alinéas 1,
des arrêtés prévus par les articles 184, 186 et 197, la récidive peut en outre, être punie
d'un emprisonnement de quinze jours à trois mois. S'il y a récidive, l'emprisonnement
est obligatoirement prononcé.

b- Dans le code pénal

L’article 528 du code pénal dispose : « quiconque par maladresse, imprudence,


inattention, négligence ou inobservation des règlements a commis involontairement un
homicide ou en a été involontairement la cause, sera puni d'un emprisonnement de 3
mois à 2 ans et d’une amende de 50.000 à 250.000F».

20) Quelle est la procédure pour la sanction des infractions

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Par qui et comment les infractions sont constatées ? Comment les poursuites judiciaires
s’exercent-elles ? Quelles sont les juridictions répressives compétentes ?

• Constatation de l’infraction

Les Officiers de police judiciaire sont compétents pour constater les infractions pénales
mais la spécificité en droit du travail est que ce pouvoir est étendu aux administrateurs
et inspecteurs du travail avec les mêmes procédés de constatation.

• La poursuite

En matière de droit pénal du travail, il y trois voies possibles pour demander la poursuite
des auteurs d’infraction :

- Le ministère public : le procureur est informé soit par une rumeur publique soit à la
suite d’une plainte, soit le PV établit par l’inspecteur du travail ou l’OPJ

-La victime elle-même : par voie de citation directe soit en saisissant le juge d’instruction
au moyen d’une plainte avec constitution de partie civile.

- L’administrateur du travail et l’inspecteur du travail en déclenchant l’action publique


par voie de citation directe (assignation par ministère d’huissier de justice).

• Juridiction répressive en matière de santé et sécurité

Il n’existe pas de juridiction spécialisée dans la répression des infractions relatives aux
règles de santé et sécurité au travail. Les juridictions en charge de la répression de ces
infractions sont les tribunaux de première instance statuant en matière correctionnelle et
la Cour d’appel (chambre correctionnelle) soit du lieu de l’infraction soit de résidence
de la victime.

21) Qu’est-ce que le droit à l’intégrité physique ?

Le droit à l’intégrité physique signifie le droit d’une personne au maintien de son corps
et de sa vie.

22) Donnez quelques sources du droit à l’intégrité physique :

✓ La constitution

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• Article 8 : la personne humaine est sacrée et inviolable.
• Article 18 : nul ne sera soumis à la torture, ni à des sévices ou traitements
cruels, inhumains ou dégradants.
✓ Déclaration Universelle des Droits de l’Homme
• Article 4 : Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l’esclavage et la
traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.
• Article 5 : Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements
cruels, inhumains ou dégradants.
✓ Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples
• Article 4 : La personne humaine est inviolable. Tout être humain a droit
au respect de sa vie et à l’intégrité physique et morale de sa personne : nul
ne peut être privé arbitrairement de ce droit.

23) Donnez quelques atteintes du droit à l’intégrité physique

✓ La torture
Constitue un acte de torture, le fait d’infliger intentionnellement une douleur ou
des souffrances aiguës, physiques ou mentales, à une personne se trouvant sous
sa garde ou sous son contrôle

✓ L’homicide, des coups et blessures involontaires.

Quiconque par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou inobservation a


commis involontairement un homicide ou en a été involontairement la cause, est puni
d’un emprisonnement de trois (03) mois à deux (02) ans et d’une amende de cinquante
mille (50.000) à deux cent cinquante mille (250.000) francs CFA. (Article 528.CP)

✓ Le Meurtre et l’assassinat.

L’homicide commis volontairement est qualifié de meurtre. Tout meurtre commis avec
préméditation ou guet-apens est qualifié assassinat.

✓ Le viol

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Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne
d’autrui, par violence, contrainte, menaces ou surprise est un viol. Le viol est puni de la
réclusion criminelle à temps de cinq (05) ans à dix (10) ans.

✓ Le harcèlement sexuel

Constitue un harcèlement sexuel, le fait pour quelqu’un de donner des ordres, d’user de
paroles, de gestes, d’écrits, de message et ce, de façon répétée, de 548.CP)

✓ Réduction en esclavage ou autres actes inhumains causant intentionnellement


de grandes souffrances

La réduction en esclavage est le fait d'exercer à l'encontre d'une personne l'un des
attributs du droit de propriété.

24) Qu’est-ce que le droit à la dignité ?

La dignité de la personne humaine est le principe selon lequel une personne ne doit
jamais être traitée comme un objet ou comme un moyen, mais comme une entité
intrinsèque.

25) Donnez quelques sources du droit à la dignité.

✓ Déclaration Universelle des Droits de l’Homme


▪ Article 1er : Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en
droit.
✓ Code civil
▪ Article 16 : La loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la
dignité de celle-ci et garantit le respect de l’être humain dès le commencement
de sa vie.

26) Quelles sont les atteintes à la dignité humaine ?

✓ La discrimination

La convention n° 111 concernant la discrimination dans l’emploi et la profession


adoptée en 1958 définit le terme « discrimination » comme « toute distinction, exclusion

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ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, la religion, l’opinion politique,
l’ascendance nationale ou l’origine sociale. »
Tout employeur auteur de la discrimination est puni d’un emprisonnement de deux mois
à un an et d’une amende de 14.000 à 350.000 francs ou de l’une de ces deux peines.
(Article 303.CT)
✓ La traite des personnes

L’article 499 du code pénal définit la traite des personnes comme « le recrutement, le
transport, le transfert, l’hébergement, l’accueil de personnes, par la menace de recours
ou le recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude,
tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre et
l’acceptation de paiements ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une
personne ayant autorité sur une autre, aux fins d’exploitation. » Cette infraction est
punie de la réclusion criminelle à temps de dix (10) ans à (20) ans. Lorsqu’elle a entraîné
ou a pour but le prélèvement d’organe, elle est punie de la réclusion criminelle à
perpétuité.

✓ Le harcèlement sexuel

Constitue un harcèlement sexuel, le fait pour quelqu’un de donner des ordres, d’user de
paroles, de gestes, d’écrits, de message et ce, de façon répétée, de 548.CP) Cette
infraction est punie d’une amende de cinq cent mille (500.000) à un million (1.000.000)
de francs CFA et d’un emprisonnement d’un (01) an à deux (02) ans ou de l’une de ces
deux peines seulement.

✓ Réduction en esclavage ou autres actes inhumains causant intentionnellement


de grandes souffrances.

La réduction en esclavage est le fait d'exercer à l'encontre d'une personne l'un des
attributs du droit de propriété.

27) Quelles sont les infractions de droit commun commises par le salarié à l’occasion
de l’exercice de ses fonctions ?

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• Le vol : C’est la soustraction frauduleuse de la chose autrui. Autrement dit,
c’est le fait de se saisir de manière frauduleuse de quelque chose qui
appartient à quelqu’un d’autre.
• Escroquerie : C’est le fait de tromper une personne physique ou morale en
vue d’obtenir quelque chose d’elle : de l’argent, la renonciation à un droit, à
un bien ou à un héritage, la fourniture d’un service.
• Abus de confiance : C’est le fait pour une personne, à qui a été remis de
l’argent ou un bien à son profit ou pour un usage frauduleux.
• Coups et blessures volontaires ou involontaires : Les coups et blessures
volontaires sont des violences infligées de manière intentionnelle à une
personne. Ils sont involontaires lorsqu’ils sont commis de manière non
intentionnelle sur une personne.
• Homicide volontaire et involontaire
➢ Homicide volontaire

(Article 468 de la loi n° 2018-16 portant Code pénal)

L’homicide commis volontairement est qualifié de meurtre. Tout meurtre commis avec
préméditation ou guet-apens est qualifié assassinat.

➢ Homicide involontaire

(Article 528 du Code pénal) Quiconque par maladresse, imprudence, inattention,


négligence ou inobservation des règlements, a commis involontairement un homicide
ou en a été involontairement la cause, est puni d’un emprisonnement de trois (03) mois
à deux (02) ans et d’une amende de cinquante mille (50.000) à deux cent cinquante mille
(250.000) francs CFA.

28) Quelles sont les infractions spécifiques propres au champ du droit du travail
commises par le salarié ?

➢ La divulgation du secret de fabrication : Le secret de fabrication ne


doit pas être divulgué par le salarié. Ainsi dans le contrat de travail,
l’employeur peut prévoir une clause de confidentialité lui interdisant
de révéler les informations confidentielles, sous peine de sanctions

16
➢ La corruption : peut se définir comme un détournement à des fins
privées d’un pouvoir donné.
➢ L’homicide involontaire : (Question 27)
➢ Faux et usage de faux : désigne le fait de délivrer un faux document
dans le cadre de démarche administratives ou d’attestations. Il s’agit
d’un délit puni par la loi.
➢ Le harcèlement sexuel : se caractérise par le fait d’imposer à une
personne, de façon répétée, des propos ou comportements à
connotation sexuelle.

29) Quelles sont les principales infractions en matière de sécurité sociale ?

Les principales infractions en matière de sécurité sociale sont :

- Les infractions relatives à l’assujettissement


- Les infractions relatives aux prestations sociales

30) Quelles sont les infractions relatives à l’assujettissement et les sanctions relatives ?

17
Comportements Dispositions du Sanctions
incriminés CSS non
respectées
S’abstenir de Article 106
s’immatriculer à la CNSS Les sanctions prévues par le code de
sécurité sociale sont :
- Une amende de 5.000 francs à
50.000 francs ;
- Une peine d’emprisonnement de 5
jours à 1 mois ;
- Ou de l'une de ses deux peines
seulement.
Ces peines se trouvent respectivement à
l’article 139 et 142

S’abstenir d’affilier les Article 4 ;106 ;87


travailleurs soumis au code
du travail
S’abstenir de verser les Article 25 et 26
cotisations sociales
S’abstenir de produire à la Article 28
CNSS les déclarations
globales et nominatives
Frauder sur son personnel Article4 ;22 ;23

Actes répressifs Dispositions heurtées Sanctions

Branche des prestations familiales

Cumuler des prestations Article 40

Augmenter le nombre d’enfants à


charge ou ne pas déclarer celui Article 44
décédé

18
Sera puni d'une
amende allant de
10.000 à 200.000
francs et d'un
emprisonnement de 15
jours à (6) mois ou de
l'une de ces deux (2)
peines seulement :

Tout intermédiaire
convaincu d'avoir
offert ses services
moyennant
rémunération pour
assurer au travailleur
ou à ses ayants droit le
bénéfice des
prestations prévues par
la présente loi ;

Tout employeur ayant


opéré des retenues sur
le salaire de son
personnel pour
l'assurance des risques
professionnels et des
prestations familiales.

Quiconque aura
influencé ou tenté

19
d'influencer une
personne témoin d'un
accident du travail ou
d'une situation
quelconque ouvrant
droit aux prestations à
l'effet d'altérer la vérité
nonobstant les
dispositions prévues
par le code pénal ; … »

Augmenter le nombre de jours ou


Article 45
d’heures travaillées par mois

Frauder sur les pièces à verser au


dossier (acte d'état civil, certificats
de scolarité, certificat de vie et de
charge des enfants, certificat de Articles 38 à 42
grossesse pour bénéficier des
allocations prénatales, certificats
médicaux)

Branche des risques professionnels

Ne pas déclarer les accidents ou


maladie professionnelles Article 57

Suspendre le salaire en cas


Article 69
d’incapacité temporaire

Faire de fausses déclarations Articles 59 et suivants


d'accident du travail pour bénéficier
des prises en charge en la matière,
de fausses déclarations par rapport

20
au siège de la lésion, fausses
déclarations sur l'heure et le lieu de
survenance de l'accident

Délivrer de fausses prescriptions


d'ordonnances médicales : ceci
permet aux fraudeurs d'obtenir des
produits pharmaceutiques dont le
remboursement est à la charge de la
caisse;

Délivrer de faux certificats


médicaux, de faux certificats de
travail, de faux témoignages des
témoins

Branche des pensions

Fraude sur les conditions de Article 93


jouissance du droit à la pension

Falsification des pièces à fournir Articles 94 et suivants

Réalisé par : Maureen’s SOMA & Marie Antoinette SACCA

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