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INTRODUCTION GENERALE
Aucune distinction n’était faite entre ces règles qui relèveraient toutes des lois
sociales .La garantie des travailleurs contre les accidents sociaux faisant partie intégrante
du droit de travail. Les deux domaines complémentaires se sont peu différenciés par la
suite.
D’une part, les relations entre employeur et travailleur ,tant individuelles que collectives sont
des plus régies par des normes négociées ,l’intervention de l’Etat se limitent à l’élaboration
des conditions minima pour tous les travailleurs (droit du travail) ;d’autre part ,la protection
des salariés contre les risques sociaux de toute nature (maladie ,vieillesse etc.) est confiée
à un service public qui au terme d’un processus fort compliqué de financement est chargé
de verser des prestations (droit de la sécurité sociale).
La législation sociale est définie comme un ensemble des règles régissant les
relations entre l’employeur et l’employé ainsi que la garantie collective contre les risques
sociaux des individus appartenant à un groupe socioprofessionnels.
1
Wérenne J-C, « Notions de législation sociale », janvier 2006.
3
Droit de visite : pénétrer et circuler librement dans toute entreprise sous responsabilité
du contrôle. Procéder à des prélèvements, et des enquêtes sur des problèmes précis
en rapport à un travail.
B. LES ACTIVITES DE L’INSPECTION DU TRAVAIL AVANT LA SAISINE DU TRIBUNAL
A. Les devoirs d’un inspecteur du travail avant l’audience
Avant l’audience, premièrement l’inspecteur du travail procédait à
l’établissement d’une invitation adressée à l’une des parties pour comparaitre. Cette activité
il la fait avant la tenue de l’audience même. Soit c’est le demandeur contre le défendeur.
Ladite invitation est adressée à l’autre partie trois jours avant soit 72 heures
avant l’audience que l’autre partie qui reçoit l’invitation peut ou ne pas obligatoirement
répondre.
B. Pendant l’audience
Il s’agit ici du rôle de l’inspecteur dans la conciliation des parties.
LES DIFFERENTS PHASES DES AUDIENCES
1. La première audience consiste à présenter la plainte et à acter les différentes
déclarations des parties qui pourront être assistées soit par des membres des
familles ou par d’autres personnes, avocats, défenseurs judiciaire ou conseiller
juridiques …
2. La seconde phase est celle de l’interrogatoire ou d’audition des parties.
4
Le droit du travail régit les rapports tant individuels que collectifs du travail. Il
se traduit mieux dans la conclusion du contrat du travail.
§2. SOURCES DE DROIT DU TRAVAIL
I. Sources internes
- La constitution
- Les lois, ordonnances, décret et règlement ;
- Les conventions et accords collectifs conclus entre syndicats de salariés et employeurs ;
- Le contrat du travail ;
- La jurisprudence ;
- La doctrine.
II. Sources externes ou internationales
OIT : l’organisation internationale est une institution spécialisée des Nations Unies qui
édicte les recommandations invitant les Etats à des reformes sociales ;
Les conventions internationales ;
Les traités bilatéraux qui n’engagent que les parties signataires dans le cadre d’une
réciprocité.
SECTION 2. NOTION SUR LE CONTRAT DE TRAVAIL
§1. Définition, éléments constitutifs, les parties au contrat et la conclusion du contrat
de travail
Les rapports juridiques qui lient un travailleur à un employeur se réalisent au
moyen de la technique contractuelle. Les contrats de travail sont passés librement, sous
réserve des dispositions du code du travail.
Dans le contrat, les parties déterminent elles mêmes, dans le strict respect
des dispositions légales et sous l’observation des conventions collectives, des règlements
d’entreprises et des usages locaux.
A. Définition du contrat de travail
Selon l’article 7 point b du code de travail, le contrat de travail est définit
comme toute convention écrite ou verbale par laquelle une personne ,le travailleur
,s’engage à fournir à une autre partie ,un employeur ,un travail manuel ou toute autre sous
la direction et l’autorité directe et indirecte de celui-ci et moyennant une rémunération.
6
LA SUBORDINATION JURIDIQUE
La subordination juridique suppose le pouvoir qu’a l’employeur de donner des
ordres et dans l’obligation pour le travailleur de se conformer aux ordres et instructions de
l’employeur. Tandis que la subordination économique consiste dans la dépendance
matérielle d’une personne qui exerce un travail à l égard d’une autre personne qui lui fournit
du travail.
LA SUBORDINATION ECONOMIQUE
La subordination économique est caractéristique du contrat d’entreprise. Elle
découle de l’existence d’une convention qui place une personne sous la dépendance
économique d’une personne qui lui fournit le travail à accomplir.
La subordination économique peut donc être définie comme la dépendance
matérielle d’une personne qui exerce le travail à l’égard de la personne qui lui fournit. Elle
implique nécessairement des directives données au travailleur pour l’exercice d’un travail
déterminé, ainsi qu’un contrôle de la bonne exécution des directives.
La subordination implique un pouvoir de direction accordé à l’employeur.
Corrélativement, elle suppose que le travailleur soit tenu par un certaine devoir
d’obéissance. Le travailleur a l’obligation d’agir conformément aux ordres et aux instructions
qui lui sont données par l’employeur, ses mandataires et préposées, en vue de l’exécution
du contrat.
Mais, l’état de subordination doit être personnel au travailleur. Le contrat de
travail est, en effet, un contrat « intuitu personnae » : il est fourni par lui. Partant, de cette
caractéristique du contrat de travail et de la subordination, la jurisprudence dans le fait qu’un
contractant a la possibilité de faire appel à un tiers pour l’exécution du travail auquel il s’est
engagé, un indice de l’absence de lien de subordination.
b. LA PRESTAION DE SERVICE
2
Article 3 code du travail
8
b. Le travailleur
Définition légale
3
MANSANGA PHOBA, Note polycopié de droit du travail, université de Kinshasa, faculté de droit, L1, 2004-2005
10
4
Article 434 à 446 du décret du 30 Août 1888, portant code des obligations (code civil congolais livre III)
11
5
Article 4 de l’acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt
économique
6
Articles 52 à 551 du code civil congolais livre III
12
I. L’erreur
L’erreur de l’employer sur la personne du travailleur ou sa qualification
professionnelle sera prise en considération par suite de son caractère substantiel. ), L’erreur
(par exemple, au niveau des qualités professionnelles) .et la légion.
13
Pour être retenue, l’erreur doit porter sur les éléments déterminant qui a
conduit les parties contracter. La sanction dans ce cas sera non pas la nullité du contrat,
mais la rupture immédiate pour la faute grave.
II. Le dol
C’est l’erreur provoqué par l’une des parties au contrat. Le dol doit être
déterminant pour qu’il soit pris en considération (par exemple, allégations mensongères du
travailleur au sujet de ses aptitudes, de ses diplômes, en vue d’obtenir son engagement ou
l’engagement d’un ouvrier ayant trompé sur son âge et donné un faut no,).7
Par contre, l’employeur ne peut demander la nullité d’un contrat de travail
suite à une fausse déclaration faite par un salarié sur sa situation militaire, cette déclaration
n’ayant pas été la cause déterminante de la signature du contrat.
III. La violence
7
MANSANGA PHOMBA, Notes de cours polycopié de droit de travail, FAC de droit, Université de Kinshasa, 2005-2006
8
Article 12 du code CCL III
14
Or, les juges ont tendance à protéger le salarié contre une violence qui
découle de l’inégalité des situations surtout au cours du contrat.
Par contre, conformément aux principes généraux du droit des obligations, il
n’ya pas vice de consentement, violence de la part de l’employeur qui met le salarié en
demeure de choisir entre le licenciement et la démission en cas de faute grave. On peut
considérer dans ce cas qu’il ya pression légitime et la démission écrite du salarié
présentant pour lui des avantages, demeure valable.
De même, la menace d’un licenciement pour motif grave n’est pas considéré
comme constitutive d’une violence, à moins de circonstances particulières, telles que le
caractère facile ou encore l’absence de preuve des faits reprochés au travailleur.
IV. La légion
1. Lorsqu’un travailleur est engagé pour occuper un emploi permanent dans l’entreprise ou
l’établissement, le contrat de travail doit être conclu pour une durée. Indéterminé (article
42 du code de travail) ;
2. La durée du contrat de travail a durée déterminée ne peut excéder deux ans et il ne peut
dépasser un an si le travailleur est mariée et séparé de corps et des biens ou divorcé et
séparé de ses effets dont il doit assurer la garde (article 41 du code de travail).
Le contrat du travail est conclu soit pour une durée déterminée soit pour une
durée indéterminée.
Le contrat à durée déterminée (article 41 et 43 CT)
Le contrat à durée déterminée est celui qui est conclu pour un temps
déterminée, soit pour exécuter un ouvrage déterminé, soit pour le remplacement d’un travail
temporairement indisponible.10
Les conséquences sont :
9
Article 39 du code du travail
10 article 41 et 42
16
Le contrat prend fin de plein droit à l’échéance du terme convenu sans préavis et sans
que l’employeur ou le travailleur ne manifeste une quelconque volonté de rupture ;
Sauf en cas de motif grave ou cas de force majeur, la partie, qui de manière
unilatérale mettrait fin au contrat de travail avant l’échéance du terme serait redevable
d’une indemnité ;
Enfin, celui-ci serait désormais soumis aux mêmes règles que le contrat, conclu pour
une indéterminée.
A. Le contrat à durée indéterminée (article 42 alinéa 1)
Il est défini comme le contrat qui n’est pas affecté d’un terme. Ce type de
contrat est plus fréquemment utilisé dans la pratique et le législateur encourage la
conclusion de ce contrat qui garantit de façon la plus complète, la stabilité de l’emploi du
travailleur.
Le contrat du travail assorti de la clause d’essai
1. Notion de l’essai (article 42 alinéa 1)
Il s’agit d’une période probatoire qui permet à l’employeur de s’assurer que le
travailleur convient du point de vue compétence et aptitude à son poste de travail. Et au
travailleur de vérifier si la tâche lui confiée lui convient. Prévoir une période d’essai, c’est
permettre à l’employeur de juger les aptitudes professionnelles de son nouveau travailleur et
à celui-ci de connaître son travail et les conditions dans lesquelles il devra l’effectuer.
L’existence d’une clause d’essai permet de résilier le contrat de travail parfois sans
formalités, parfois via un court préavis. Elle doit faire l’objet d’un écrit (au plus tard au
moment de l’entrée en service), ne peut être renouvelée dans le cadre d’un deuxième
contrat de travail pour des fonctions identiques et si la durée n’est pas précisée, identique
au minimum légal.
Les parties peuvent donc convenir de procéder à un essai et cette clause
d’essai doit être constatée par écrit.
2. La durée de l’essai
Tout contrat de travail peut être assorti d’une clause d’essai (article 43 al 1 du
CT). Dans tous les cas, un délai maximum est fixé à l’alinéa 3 de l’article 43, la durée de
l’essai ne peut dépasser un mois pour le travailleur manœuvre sans spécialité ni six mois
pour les autres travailleurs.
Si les conventions prévoient librement une durée plus longue, celui-ci est
réduite de plein droit à un mois ou six selon le cas. Il est évident que la prolongation des
services au-delà de cette durée maximum entraine automatiquement l à confirmation du
contrat de travail.
3. La nature juridique de l’essai
La détermination de la nature exacte a fait l’objet de controverses doctrinales.
Les uns considèrent que l’essai est un contrat préliminaire différent du contrat de travail.
D’autres considèrent par contre que l’essai est un contrat unique qui
comprend une première phase.
Enfin, ceux-là qui concluent qu’il s’agit d’un contrat unique sans condition
suspensive ou résolutoire. Le contrat devient définitif à la fin de l’expiration de la période
d’essai sauf intention contraire des parties.
SECTION II. LA RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL AVEC CLAUSE D’ESSAI ET
L’EXECUTION DU CONTRAT DE TRAVAIL
§1. La rupture
L’engagement à l’essai confère à chaque partie, sauf stipulation expresse,
une faculté absolue de résiliation unilatérale à tout moment moyennant un préavis de trois
jours ouvrables prenant cours le lendemain de la notification.
1. La responsabilité de l’employeur
La responsabilité de l’employeur s’exerce à plusieurs niveaux :
a) Vis-à-vis des travailleurs
L’employeur est responsable de toute faute, quelle qu’en soit la gravité ayant
causé un dommage à l’un de ses travailleurs. Dans ce cas, ce n’est pas la législation sur la
responsabilité civile qui s’applique mais la législation de droit social (plus précisément la loi
sur les accidents du travail).
L’employeur est tenu de s’assurer pour les accidents de travail auprès d’un
assureur-loi (privé). C’est en effet ce dernier qui interviendra, exonérant l’employeur de sa
responsabilité civile personnelle.
19
1) Est responsable l’employeur, càd la personne investie à l’égard d’autrui d’une autorité
qui se caractérise par le droit de donner des ordres et l’existence d’un rapport de
dépendance vis-à-vis d’elle (subordination)
2) Le dommage doit être causé à un tiers autre qu’un compagnon de travail (s’il s’agit d’un
compagnon de travail, c’est la loi sur les accidents de travail qui s’applique et il sera
indemnisé par l’assureur-loi de son employeur)
3) L’acte dommageable doit être accompli dans l’exercice de ses fonctions (y compris
l’abus de fonction). La jurisprudence interprète largement cette condition.
4) Responsabilité de l’employeur : pourquoi le considère-t-on comme responsable ?La loi
présume que l’employeur a fait un mauvais choix dans la personne de son préposé,
qu’il n’a pas exercé une surveillance vigilante ou a donné des instructions inadéquates.
L’employeur ne peut renverser la présomption qui est irréfragable.
L’employeur est donc toujours civilement responsable de tout dommage causé à un tiers par
une faute quelconque du travailleur. Il devra donc indemniser la victime. La loi a surtout
voulu rendre l’employeur garant de la réparation des fautes commises par son travailleur,
dans un but de protection des victimes.
2. Responsabilité du travailleur
a) Principe : responsabilité atténuée du travailleur
Quand le travailleur, dans l’exécution du contrat, cause un dommage à
l’employeur ou à des tiers, il n’en répond que s’il a commis :
- un dol (= faute intentionnelle, volonté de nuire)
- une faute lourde : inexcusable car excessive et grossière
20
C. Le repos hebdomadaire
Tout travailleur jouit, au cours de chaque période de sept jours, d’un repos
comprenant au minimum vingt-quatre heures.
motifs nettement établis, être donné par roulement ou collectivement un autre jour que le
dimanche ».12
D. Les jours fériés
Les jours fériés sont des fêtes religieuses ou civiles reconnues par la loi. Les
jours fériés sont rémunérés.13
Lorsque le jour férié tombe un dimanche ou un jour non ouvrable, le jour férié
est remplace par le jour ouvrable précédent.
Ces jours sont déterminés par décret présidentiel.
E. Les congés
L’employeur est tenu d’accorder un congé annuel au travailleur. Le travailleur
ne peut renoncer à ce congé.
Le droit au congé nait à l’expiration d’une année de services comptée de date
à date et accomplie chez le même employeur ou un employeur substitué.
La date du congé et fixée de commun accord, sans toutes fois que la prise
effective du congé puisse dépasser de six la date prévu pour son ouverture.
Pendant la période de congé, le travailleur et sa famille ont droit aux soins de
santé. En cas de congé hors de la République Démocratique du Congo ou du lieu d’emploi,
l’employeur, après avis du médecin conseil, rembourse, tout ou parti des frais afférents aux
soins qu’il a reçus.
La durée du congé est d'au moins un jour ouvrable par mois entier de service
pour le travailleur âgé de plus de dix-huit ans. Elle est d'au moins un jour ouvrable et demi
par mois entier de service pour le travailleur âgé de moins de dix-huit ans. Elle augmente
d'un jour ouvrable par tranche de cinq années d'ancienneté chez le même employeur ou
l'employeur substitué.
Les services pris en considération pour le calcul de la durée du congé
comprennent les jours de prestation de travail, de repos hebdomadaire, de congé payé et
les jours fériés légaux, ainsi que les périodes de suspension due à l'incapacité de travail à
concurrence d'un maximum de six mois par année de service considérée séparément, sans
que cette limitation soit applicable à l'incapacité résultant d'un accident de travail ou d'une
maladie professionnelle.
La durée du voyage n'est pas comprise dans le congé. Les jours de maladie
compris dans la période de congé ne comptent pas comme jours de congé.
Pendant toute la durée du congé, le travailleur a droit à une allocation égale à
la rémunération dont il jouit au moment du départ en congé, les avantages éventuellement
12
Article 121 du code de travail
13
Article 76 du C.T
23
remis en nature pendant les services effectifs en vertu des stipulations contractuelles étant,
à la demande du travailleur, payés en espèces sur base légale, exception faite seulement
pour le logement.
Les montants éventuels des commissions, primes, sommes versées pour
prestations supplémentaires et participation au bénéfice entrent en ligne de compte pour la
détermination de l'allocation de congé, et sont calculées sur la moyenne des avantages
payés pour les douze mois précédant le congé.
Les allocations familiales sont dues pendant toute la durée du congé.
Pendant le congé, le travailleur doit s'abstenir d'exercer une profession lucrative pendant la
durée du congé.
En cas de résiliation du contrat, quel que soit le moment où celle-ci intervient,
le congé est remplacé par une indemnité compensatoire calculée conformément à l'article
142 du code de travail.
En dehors de ce cas, est nulle et de nul effet toute convention prévoyant
l'octroi d'une indemnité compensatoire en lieu et place de congé.
Le paiement de l'allocation de congé doit être effectué au moment du départ
effectif en congé et au plus tard le dernier jour ouvrable avant le départ en congé. Le
paiement de l'indemnité compensatoire doit être effectué dans les deux jours ouvrables qui
suivent la fin du contrat.
Les femmes, les enfants de moins de 18 ans et les personnes avec handicap
ne peuvent pas travailler la nuit dans 1es établissements industriels publics ou privés. Le
terme nuit visé à l'alinéa précédent signifie la période allant de 19 heures à 17 heures.
Le repos journalier des enfants et des personnes avec handicap entre deux
périodes de travail doit avoir une durée de douze heures consécutives au minimum.
14
MANSANGA PHOBA, op.cit, p.80
15
Article 30 du contrat de travail
16
Article 130 du C.T
26
4. La grève
La grève est la cessation concertée du travail en vue de faire aboutir des
revendications d’ordre professionnel. Elle entraine la suspension du contrat de travail sans
limitation de délai.
A. Les effets de la grève
Nous distinguons les effets de la grève vis-à-vis des grévistes et à l’égard de
non grévistes.
1. Les effets de la grève à l’égard des grévistes
La grève ne rompt pas le contrat sauf faute lourde du salarié. Son exercice ne
saurait donner lieu à des mesures disciplinaires en matière de rémunération et d’avantages
sociaux. A titre de rappel, la grève suspend le contrat de travail lorsqu’il est régulièrement
déclenché (article 57-6 du code du travail).
En raison du caractère synallagmatique du contrat de travail, l’employeur est
dispensé de payer le salaire ainsi que ses compléments et accessoires. En principe la
retenue à opérer sur la rémunération est proportionnelle à la durée de l’arrêt de travail de
gréviste. Toutefois, un accord, enfin de grève, peu prévoir le paiement de tous ou partie du
salaire.
En cas de grève régulière, l’employeur est tenu d’assurer les soins de santé
aux travailleurs et aux membres de sa famille ainsi que le logement en nature s’ils sont
logés par lui. Pour parer aux effets nuisibles de la grève dans la productivité de l’entreprise
ou dans son fonctionnement, l’employeur peut pourvoir temporairement au remplacement
des grévistes par l’engagement des nouveaux agents ou par la sous-traitance (la sous-
entreprise).
2. Les effets de la grève vis-à-vis de non grévistes
La grève d’une partie du personnel d’une entreprise n’a pas d’effet sur les
contrats de travail liant l’employeur et les salariés de l’entreprise qui ont manifesté leur
intention de ne pas participer à la grève mais se sont trouvés dans l’impossibilité de
travailler, soit du fait de piqués de grève soit en raison de la désorganisation complète de
l’établissement. Par conséquent, l’employeur reste tenu de verser à ces salariés la
rémunération convenue.
Il est toutefois dégagé de ses obligations s’il apporte la preuve de l’existence
d’une force majeure, c'est-à-dire de l’impossibilité absolue de fournir du travail aux salariés
non-grévistes et des efforts qu’il accomplis pour continuer la production et de l’impossibilité
de remettre en route l’outil de travail.
Par ailleurs, l’employeur et les non-grévistes peuvent intenter des actions en
justice contre les grévistes ou leurs syndicats, même solidairement, en réparation du
préjudice causé s’il est prouvé leur implication à la grève ou en vue d’obtenir le
remboursement des salaires versés aux non-grévistes.
27
La mise à pied ne peut excéder deux fois quinze jours par an. Cette sanction
est privative du paiement de la rémunération.
7. La force majeure
C’est un événement imprévisible, inévitable et insurmontable rendant
impossible l’exécution du contrat de travail, entraine la suspension ou la rupture de celui-ci
selon que le fait la caractérisant et ou non temporaire.17
La force majeure est constaté par l’inspection du travail et ne peut donner lieu
à la résiliation du contrat que lorsqu’elle perdure une ou plus de deux mois.
Lorsque la force majeure rompt le contrat de travail l’employeur n’a pas
respecté la procédure de licenciement et ne peut être condamné au paiement des
dommages et intérêts pour rupture abusif. Par ailleurs, il est libéré de l’obligation de
respecter le délai congé (préavis), donc de versé l’indemnité compensatoire de préavis, et
ne doit pas l’indemnité de licenciement.
En revanche, il est redevable de l’indemnité compensatoire de congé payés.
En matière de contrat a durée déterminée, la force majeure exonère les parties de toute
responsabilité et indemnité du fait de la rupture abusive.
8. L’appel ou le rappel sous le drapeau
C’est l’engagement volontaire dans les forces armées nationales ou celles
d’un Etat allié ou le cas de réquisition militaire.
9. Les services prestés en exécution des mesures de réquisitions militaires ou
intérêt public prises par le gouvernement
17
LIFEBRE, Droit du travail, sécurité sociale, memento pratique social, 1991, n°2675
29
18
DARANAS (S), Droit du travail et de la sécurité sociale, Tome I, cours dispensé en premier licence en droit, UNIKIN, 1999, p.80
30
19
LIFEBRE droit du travail, sécurité sociale, moments pratique social, 1991, n°2675
31
B. La faute lourde
Une faute lourde c’est lorsque les règles de bonne foi ne permettent pas
d’exiger de l’autre qu’elle continue à exécuter le contrat du travail.20
1. La faute lourde de l’employeur
Manquement à ses obligations contractuelles ou non respect de la
réglementation en matière d’hygiène et de sécurité. L’énumération du législateur n’est pas
exhaustive dans l’article 73 en ce qui concerne la faute lourde de l’employeur.
Cette définition tire sa substance de la jurisprudence qui a continuellement
affirmé que la faute lourde se conçoit comme la faute rendant impossible la continuation
immédiate de relations contractuelles.
La faute lourde doit donc, pour donner lieu à la rupture du contrat de travail,
être d’une gravité si exceptionnelle qui place la partie lésée dans l’impossibilité morale de
tolérer la poursuite des liens contractuels. La gravité de la faute lourde est laissée à
l’appréciation du juge du fonds.
La faute lourde peut émaner de l’employeur ou du travailleur.
La faute lourde peut être notifiée par écrit à l’autre partie dans le 15 jours
après avoir eu connaissance des faits qui lui sont reprochées. La partie qui commet une
faute lourde causant préjudice à l’autre partie peut être condamnée à payer les dommages
intérêts.
L’article 73 du code du travail énumère de manière énonciative une série
d’actes susceptibles de constituer une faute lourde dons le chef de l’employeur.
L’employeur commet une faute lourde qui permet au travailleur de rompre le
contrat lorsqu’il manque gravement aux obligations du contrat notamment lorsque :
L’employeur ou son préposé se rend coupable envers lui d’un acte d’improbité, de
harcèlement sexuel ou moral, d’intimidations, des voies de fait, d’injures graves ou
tolère de la part des autres travailleurs de semblable, actes ;
L’employeur ou son préposé lui cause intentionnellement un préjudice matériel pendant
ou à l’occasion de l’exécution du contrat ;
En cours d’exécution du contrat, la sécurité ou la santé du travailleur se trouve exposée
à des dangers graves qu’il n’a pas pu prévoir au moment de la conclusion du contrat ou
lorsque sa moralité est en péril ;
L’employeur persiste à ne pas appliquer les dispositions légales ou réglementaires en
vigueur en matière du travail.
Par ailleurs, le paiement de la rémunération au travailleur est une obligation
primordiale de l’employeur, et le travailleur doit pouvoir compter sur le règlement régulier et
20
NZANGI (B), Guide juridique des employeurs et travailleurs dans le processus de la rupture du contrat de
travail pour fautes lourde, imprimerie Saint Paul, Limeté, Kinshasa, 1996, p.7
32
loyal de son salaire. Le refus par l’employeur de payer le salaire de l’engagé est une faute
dans le chef de ce dernier sauf retard permis ou justifie.
2. La faute lourde du travailleur
L’article 74 du CT érige en faute lourde, le fait pour le travailleur de manquer
gravement à ses obligations contractuelles.
Le travailleur peut être condamné à réparer à son employeur l’ancienneté du dommage qu’il
lui a causé. Ici également l’énumération de ce qui peut être constitutif de la faute lourde
n’est pas exhaustive.
Il en est également ainsi des actes d’improbité ou immoraux et des voies de
fait, des actes causant préjudice matériel à l’employeur ou compromettant la sécurité de
l’établissement, du travail ou du personnel.
Les actes susceptibles de constituer une faute lourde sont tellement
nombreux que le législateur les énumère de manière indicative à l’article 74 précité. Dans la
pratique, ces actes se présentent sous divers aspects : les violations de secret
professionnel et la participation à des actes de concurrence déloyale, les abandons de
poste, les absences et retard répétés, injustifiés ou non autorisé, la désobéissance aux
ordres de l’employeur, les vols, les détournements et les dégradations du matériel.
Procédure de la cessation du contrat pour faute lourde
Le nouveau code dans ses alinéas 3 et 4 de l’article 72, prévoit uniquement la
notification par écrit à l’autre partie dans les 15 jours après avoir eu connaissance des faits
qu’elle invoque. Lorsque l’employeur estime qu’il y a nécessité de procéder au préalable à
une enquête, il a la faculté de notifier au travailleur la suspension de ses fonctions dans les
deux jours ouvrables après avoir eu connaissance des faits. Cependant, cette suspension
de fonction, qui est une mesure conservatoire, ne peut excéder 15 jours. Un délai
supplémentaire de 15 jours peut être accordé à l’employeur dont le siège ne se trouve pas
sur le lieu du contrat.
Les effets de la rupture du contrat
De l’analyse de l’article 75 du code du travail, il ressort que le contractant qui
commet une faute lourde causant préjudice à l’autre partie peut être condamné, à la
demande de cette dernière, à lui payer les dommages et intérêts.
L’octroi de ces dommages et intérêts est subordonné aux conditions exigées
pour que la responsabilité civile soit établie, à savoir : la preuve de la faute lourde
engageant la responsabilité, la preuve du préjudice subi et l’existence du lien des causalités
entre la faute et le préjudice.
33
21
LuwenyemaLule, précis de droit de travail Zaïrois, mis à jour au 17 Mai 1989, éd. Lule,
Kinshasa, 1989, p. 414
35
La faute légère : Même réelle elle ne peut constituer une cause réelle et sérieuse du
licenciement. Elle peut cependant faire l’objet d’une sanction disciplinaire ;
La faute sérieuse : Le comportement du salarié est préjudiciable à l’entreprise et ne
peut donc permettre le maintien de son contrat de Travail (ex : des retards et
absences répétées et non justifiées, le refus d’accepter un travail prévu au contrat,
non respect des consignes de sécurité) ;
La faute grave : Le comportement du salarié rend impossible même temporairement
la continuation du contrat de Travail. Le salarié perd le bénéfice du droit au préavis
et à l’indemnité légale ou conventionnelle de licenciement (ex : une altercation, des
manquements répétés à la discipline, un comportement injurieux, un acte
d’insubordination) ;
La faute lourde : Elle caractérise une faute d’une gravité extrême avec l’intention de
nuire à l’entreprise. Elle implique la rupture immédiate du contrat de Travail. Le
salarié perd le bénéfice du droit au préavis, à l’indemnité compensatoire de congés
payés (ex : un acte frauduleux, la divulgation d’informations confidentielles, un acte
de concurrence déloyale).
b. Le comportement non fautif du salarié, le motif non disciplinaire
Même à l’absence de faute de la part du salarié, l’employeur peut, s’il estime être en
présence d’une situation compromettant la bonne marche de l’entreprise, licencier ce
dernier (ex : une insuffisance professionnelle, la perte de confiance, la maladie, l’incapacité
professionnelle consécutive à un accident de Travail ou à une maladie professionnelle.
La procédure de licenciement
a. La convocation à l’entretien préalable
L’employeur doit avant toute décision convoquer par écrit le salarié à un
entretien préalable par lettre recommandée ou remise à main propre contre décharge. La
convention doit obligatoirement comporter certaines mentions.
L’objet de l’entretien, c’est-à-dire le projet de licenciement ;
La date, l’heure et le lieu de l’entretien.
b. L’entretien préalable
L’employeur doit indiquer au salarié le ou les motifs du licenciement
envisagés et recueillir les explications de celui-ci. A l’issue de l’entretien, l’employeur peut
maintenir son projet de licenciement ou y renoncer. Dans le cas ou il souhaite maintenir son
projet, il ne doit pas l’annoncer immédiatement, un délai doit être observé avant la
notification du licenciement.
c. La notification du licenciement
La notification du licenciement doit être faite par écrit en lettre recommandée
ou remise à main propre. La lettre doit obligatoirement comporter certaines mentions
36
salarié, tout en continuant son travail et en percevant son salaire, a la possibilité de chercher
un nouvel emploi et l'employeur celle de lui trouver un remplaçant. Le droit au préavis est
d'ordre public et les parties ne peuvent en conséquence y déroger. Nous examinerons
successivement la durée du préavis et les rapports des parties pendant le préavis
La durée du préavis du licenciement
La durée du préavis est librement déterminée par les parties par contrat ou par
convention collective. A défaut de telles stipulations la loi prévoit une durée minimum qui
varie en fonction de la qualification et de l'ancienneté du travailleur. Ce minimum est
d'application lorsque l'initiative de la rupture du contrat émane de l'employeur. Si en revanche
le travailleur démissionne la durée du préavis à donner à l'employeur est de la moitié de celui
que lui aurait donné ce dernier.
L'article premier de l'arrêté ministériel n` 70 / 0015 du 11 août 1970 prévoit
trois durées de préavis selon que l'agent concerné relève de la classification générale des
emplois, des agents de maîtrise ou des cadres et personnel de direction.
En effet, pour les travailleurs relevant de la classification générale des
emplois, la durée de préavis ne peut être inférieure à quatorze jours ouvrables augmentée de
six jours ouvrables par année entière des services continus, comptée de date à date. Ce
préavis cours du lendemain de la notification de la résiliation. L'article 64 du nouveau code du
travail maintient le délai de 14 jours, mais porte à 7 jours ouvrables, le délai d'augmentation
pour ancienneté.
Pour les travailleurs occupant des emplois d'agents de maîtrise, la durée
minimum du préavis est fixée à un mois. Ce délai est augmenté de huit jours ouvrables par
année entière des services continus, comptée de date à date.
Pour les travailleurs cadres ou personnels de direction, la durée minimum de
préavis et fixée à trois mois. Ce délai est augmenté de quinze jours ouvrables par année
entière ses services continus, comptée de date à date.
Aux termes de l'article 68 du code du travail, sauf cas prévus à l'article 60 du
code, le préavis ne peut être notifié pendant la période de congé ni pendant la suspension du
contrat. Il s'agit de la suspension du contra pour des cas énumérés à l'article 57 il en est ainsi
notamment de la suspension du contrat pour mise à pied disciplinaire, réquisition militaire ou
civile, enrôlement dans les forces armées congolaises ou d'un Etat allié, grève, lock-out ou
cas de force majeure le délai du préavis ne peut être suspendu ni interrompu quelle que soit
la raison : maladie du travailleur, accident, grève.
Les rapports des parties pendant le préavis
Pendant toute la durée du préavis, le contrat subsiste dans son contenu
primitif et les parties demeurent tenues au respect de toutes les obligations réciproques qui
leur incombent : le travailleur doit poursuivre l'exécution du contrat ; tandis que l'employeur
est, lui tenu de donner le travail aux conditions convenues, à défaut le contrat peut être résilié
sans qu'il soit nécessaire d'accorder un nouveau délai de préavis à la partie fautive.
40
Entre temps, le travailleur bénéficie d'un jour de liberté par semaine, pris à son
choix, globalement ou par demi-journée et payé à plein salaire en vue de lui permettre de
chercher un nouvel emploi, S'il trouve un emploi pendant le préavis, le travailleur peut quitter
l'employeur dans un délai moindre, fixée de commun accord, sans qu'il puisse excéder sept
jours à dater du jour où il trouve l'emploi. Il perd naturellement le droit à la rémunération et
aux allocations familiales pour la période restante à courir mais aux termes de l'article 66, à
l'expiration de la moitié du délai de préavis, le travailleur peut cesser son emploi ; dans ce
cas, l'employeur doit cependant la rémunération et les allocations familiales pour le temps
restant à courir. Les montants des commissions, primes, gratifications et participation aux
bénéfices entrent en ligne de compte dans la détermination de la rémunération et sont
calculés sur la moyenne de ces éléments payés les mois précédents.
Par ailleurs, il est possible que le travailleur se dispenser de l'exécution du
préavis, soit à sa demande soit à l'initiative de l'employeur. Aucun problème ne se pose
lorsque le travailleur se dispense de l'exécution du préavis car il perd en conséquence le droit
à l'indemnité de préavis et aux autres avantages qu'il aurait normalement perçus s'il avait
exécuté le préavis. II n'en va pas ainsi lorsque l’initiative de la dispense du préavis émane de
l'employeur.
En effet, l'employeur qui tient au départ immédiat du travailleur est tenu de lui
verser tous les salaires et avantages qu'il aurait perçus s'il avait exécuté tout le préavis. Ainsi,
en sus des salaires que le travailleur percevra intégralement pour la durée du préavis dont il
est dispensé, le principe implique que la durée du préavis soit prise en compte au titre de
l'ancienneté pour le calcul des indemnités de licenciement et de congés payés et pour le
calcul de diverses primes annuelles versées en fonction du temps passé de l’entreprise.
Le travailleur pourra, en outre, prétendre aux primes et indemnités venant à
échéance pendant le préavis. Une certaine opinion soutient même que le travailleur dispensé
du préavis a droit à tous les avantages en nature ou en espèces accordés aux travailleurs
restés dans l'entreprise avant l'expiration du préavis. Cette position se fonde sur le fait que
s'il était resté dans l'entreprise pour exécuter le préavis, le travailleur aurait eu droit à tous
ces avantages
La formalité du remplacement
Aux termes de l'article 3 de l'arrêté départemental n°11/74 du 19 septembre
1974, lorsque l'employeur procède à quatre licenciements au moins au cours d'une période
d'un mois et que ces licenciements sont fondés sur l'aptitude ou la conduite des travailleurs
concernés, l'employeur est tenu de pourvoir immédiatement à leur remplacement afin d'éviter
que le total des effectifs subisse de réduction. Les licenciements opérés dans ces conditions
ne sont pas à confondre avec le licenciement pour motif économique affectant un ou
plusieurs travailleurs.
Le licenciement pour motif économique
Tout licenciement constitue normalement une décision de gestion de
l'entreprise, inspirée par le besoin de fonctionnement donc économique. On peut ainsi définir
41
le licenciement pour cause économique, par opposition au licenciement pour motif personnel,
comme celui qui n'est pas inhérent à la personne du salarié.
Le motif économique peut résulter des contraintes irrésistibles que la situation
économique exerce sur l'employeur et qui oblige de licencier un certain nombre de travailleur
pour assurer la survie de l'entreprise. Le motif économique peut également tenir à un critère
structurel consécutif à une fusion ou une concentration des moyens de production entre
plusieurs établissements dépendant d'une ou de plusieurs entreprises : ou à une
restructuration de l'entreprise notamment en cas de récession, même sans suppression
d'emploi, mais exigeant le remplacement de certains travailleurs par d'autres mieux qualifiés.
Dans la pratique, le licenciement pour motif économique est appelé
licenciement massif ou collectif du fait qu'il entraîné généralement le départ de deux ou
plusieurs travailleurs pour un motif commun étrangler à leur personne et fondé dans la
plupart de cas sur des motifs d'ordre économique (structurel ou conjoncturel). Le
licenciement collectif d'une partie des salariés peut apparaître comme une condition de
survie de l'entreprise mais il peut placer les travailleurs dans une situation difficile qu'il a fallu
réglementer. Ainsi, le législateur détermine le nombre minimum des travailleurs au-delà
duquel le licenciement peut ou non être qualifié de collectif par rapport à l'effectif total du
personnel dans l'entreprise.
Les licenciements pour motif économique excédant le nombre minimum.
- Le principe
après avoir eu connaissance des faits et il doit faire connaître les faits sur lesquels il fonde
sa décision et ce par un écrit réunis en mains propres et, en cas de refus, en présence de
deux témoins lettrés.
La cessation du contrat par le travailleur
La démission
C'est l'acte par lequel un travailleur renonce spontanément à l'exercice de ses
fonctions. Pour certaines catégories de fonctionnaires, la démission n'a d'effets que du jour
de son acceptation par l'autorité de nomination. La démission d'office est une procédure
équivalant à une révocation et prévue pour divers agents (ex. les titulaires d'une fonction
publique élective) dans le cas de certains manquements.
Dans la pratique, le contrat ou la convention collective peuvent prévoir les
modalités de dépôt et de prise d'effets d'une démission en le subordonnant à l'approbation
par la hiérarchie de l'entreprise.
SECTION 2. LES OBLIGATIONS DES PARTIES CONSECUTIVES A LA RUPTURE DU
CONTRAT DE TRAVAIL ET REGLEMENT DES CONFLITS INDIVIDUELS ET
COLLECTIFS DU TRAVAIL
§.1. Obligations des parties
Il s’agit d’une clause par laquelle le travailleur s’interdit lors de son départ de
l’entreprise, d’exercer des activités similaires, soit en exploitant une entreprise personnelle,
soit en s’engageant chez un employeur concurrent, ayant ainsi la possibilité de porter
préjudice à l’entreprise qu’il a quittée, en utilisant, pour lui-même ou au profit d’un
concurrent, les connaissances particulières à l’entreprise qu’il a acquises dans celle-ci, en
matière industrielle ou commerciale.
Cette clause doit être constatée par écrit comportant l’accord des deux
parties soit à l’entrée en service, soit plus tard. Cette clause n’est pas valable dans les
contrats de travail pour lesquels la rémunération annuelle brute ne dépasse pas 26 912
euros au moment de la rupture du contrat (même si elle y figure, elle n’aura aucun
effet).Lorsque la rémunération annuelle brute se situe entre 26 912 euros et 53 825 euros,
la clause est nulle à moins qu’une convention collective n’ait été conclue et précise les
fonctions auxquelles peut s’appliquer la clause.
46
- du fait de l’employeur (en raison d’une faute grave commise par le travailleur)
- du fait du travailleur, moyennant préavis ou indemnité ou sans faute grave de
l’employeur
- par consentement mutuel
- par l’arrivée du terme (contrat à durée déterminée) ou par l’achèvement du contrat
défini (Contrat pour un travail nettement défini) La clause ne produira pas d’effet
quand il est mis
Ainsi, l’abus ne résulte pas uniquement d’un motif illégitime, mais aussi des
conditions objectives de son exercice.
2. LA SANCTION
Donc le juge peut faire appel à d’autres critères d’appréciation comme la formation
professionnelle.
- La nature de l’indemnité pour rupture abusive : elle est indépendante, autonome du
salaire car elle est destiné à réparer le préjudice subi par le salarié par une faute de
l’employeur. Cette indemnité est différente de l’indemnité pour inobservation du
préavis qui, elle, sera calculée en fonction du salaire (art.63) ;
LE PREAVIS OU DELAI-CONGE
Cette pratique a pour but d’éviter les inconvénients d’une résiliation soudaine
c’est-a-dire brusque (art.64 à 68).
1. Le droit de préavis
Le préavis est soumis aux règles générales des actes juridiques notamment
la capacité, le consentement ; il n’ya pas de condition de forme prescrite et il est souvent
donné par écrit.
49
Dans les relations du travail, l’abus de droit est devenu un sujet d’actualité,
source de nombreux conflits tant individuels que collectifs du travail. Ces conflits sont dus à
l’exercice du droit de modérateur qui dépasse manifestation les limites autorisées par le
législateur. Pas plus que les autres branches du droit privé, le droit du travail n’a échappé
au développement de la théorie de l’abus de droit qui s’est plus particulièrement, mais pas
exclusivement, fixées sur le licenciement.
C’est ainsi, cette étude se propose de donner une solution palliative afin de
protéger les travailleurs engagés contre l’abus de droit. Cette théorie de l’abus de droit va à
l’encontre de l’article 36 de la constitution de la république démocratique du Congo qui
protège le travailleur contre les dangers qui menacent ses droits entant qu’employé.
Parmi ces droits, celui sur lequel notre intérêt est porté est le droit à un emploi
stable consacré par cette disposition.
La théorie de l’abus de droit est constituer sur l’idée qu’une personne peut, en
exerçant ce qui est révolu par la loi, commette une faute. En l’occurrence, cette faute résulte
de ce que, alors de l’exercice du droit, elle a eu une attitude qui ne permet plus, dans la
manière excessive ou légère par laquelle le titulaire du droit l’exerce, qui le verse dans
l’illégalité. Pour particulariser cette notion, il faut retenir plusieurs éléments constitutifs
indispensables. En premier lieu, ne peut concerner que l’utilisation d’un droit subjectif
régulier. En second lieu, l’action qualifiée d’abus de droit doit avoir pour effet de provoquer
un dommage.
Enfin, il doit exister une limite que l’on peut déceler à l’intérieure la conduite envisager sur le
fondement de l’abus de droit.
Pierre Van Ommeslaghe confirme que, « En règle, le titulaire d’un droit peut
exercer celui- ci sans encourir de limitation ou sanction et, le cas échéant contrairement à
l’intérêt des tiers qui peuvent s’en trouver lésés ,pour autant qu’il respecte les conditions
éventuellement édictées par le législateur pour définir ce droit et son exercice ». Il définit
l’abus de droit en se fondant sur le comportement du titulaire de ce droit.
Patrick Wéry, il fonde la définition de l’abus de droit sur la bonne foi de son
titulaire. Mais, les critères, sont les mêmes. Pour lui: « l’abus de droit est une qui se
caractère par la bonne fois dans la fonction modératrice du titulaire de ce droit. Il estime
bien qu’il s’agisse dans les limites formelles de son droit ; il est possible que le titulaire de ce
droit l’exercice d’une façons qui n’est manifestement pas raisonnable ».
50
Les deux définitions ont un point commun qui est celui de l’exercice de ce
droit par une personne prudent et diligent. Un arrêt récent de la cour de cassation vient
confirmer en rappelant explicitement ce qui suit : »l’abus de droit consiste à exercer un droit
d’une manière qui excède manifestement les limites de son exercice normal, par une
personne prudent et diligente. Tel est le cas spécialement lorsque le préjudice causé est
sans proportion avec l’avantage recherché ou obtenu par le titulaire d’un droit ».
VIVIANE VANNES et DEAR, soutiennent l’idée de L.JOSSEREND, selon
laquelle, celui-ci : »considère que la théorie de l‘abus de droit est fondée sur l’idée que les
droits ne sont reconnus à leurs titulaires pour réaliser les fins pour lesquelles le législateur
les a institués ». Il écrit que : »L’abus de droit consiste dans le détournement d’un droit par
rapport à sa destination, à sa mission sociale ; ce qu’il faut décider, c’est-à-dire (le titulaire
du droit) a usé de son droit conformément à l’esprit de l’institut, c’est-à-dire à sauvegarde de
ses intérêts légitimes ou s’il ne lui a pas fait subir une déviation, s’il ne l’a pas faussé ».
L’abus de droit érige, en principe, que les droits subjectifs confères aux individus ne
s’exercer de manière absolue ou égoïste, sans égard pour la personne d’autre ou la
situation de celui qui subit les effets.
CLESSE, et KEFER, F appuient la formule de la cour de cassation du 11
septembre 1983. Pour la cour ; »Il est question d’abus de droit lorsqu’un droit est exercer
d’une manière qui dépasse manifestement les limites de l’exercice normal que ferait de ce
droit un employeur prudent et diligent ».La théorie de l’abus de droit est, aujourd’hui connue.
Elle entend sanctionner celui qui exerce un droit reconnu par la loi, mais d’une manière telle
qu’il verse dans l’usage abusif du droit et, donc, dans la faute.
1. l’intention de nuire;
2. la légèreté blâmable;
3. le détournement du droit de licencier de sa finalité économique et sociale;
4. l’absence de motif légitime de congé;
5. l’exercice anormal du droit de licencier;
6. les mesures de représailles de l’employeur;
7. les circonstances qui entourent le licenciement.
Ce critère avait été retenu, des années plus tôt, par la Cour travail d’Anvers
en ces termes : « Comme critères civils de l’abus ci droit, on doit prendre en considération: 1
‘exercice d ‘un droit qui à ce peint déraisonnable qu’‘un homme raisonnable se trouvant la
situation du titulaire du droit ne voudrait pas arriver à un point».
La question consiste, alors, à définir ce qui est raisonna et ce qui ne l’est pas.
A cet égard, de nombreux juges se sont référés aux critères classiques de la théorie de
l’abus de droit en relevant que «soit il est totalement disproportionné par rapport à l’intérêt
sen soit il est révélateur d’une intention de nuire, soit il détourne le droit de sa fonction
sociale, soit encore il révèle un comportement anormal.
Et il est par ailleurs générateur d’un préjudice distinct de celui que pare
forfaitairement l’indemnité compensatoire».
54
Ces critères sont, en réalité, des illustrations de ce que le bon père de famille,
placé dans les mêmes circonstances de temps et de fait, s’aurait pas fait. Il n’aurait pas
licencié avec une intention méchante ou vexatoire, sans motif légitime, en détournant le
droits a finalité économique et sociale, ou encore d’une manière constitutive d’un dommage
disproportionné dans le chef du travailleur par rapport à un intérêt poursuivi par l’entreprise
au travers du congé.
Le droit de licencier est un droit qui résulte de l’existe d’un contrat, l’article
1134 du code civil trouve donc à s’appliquer pour apprécier la validité du congé.
Dans un arrêt du 1.9 septembre 1983, la Cour de cassation a mis h relation la théorie de
l’abus de droit et le principe de l’exécution bonne foi des conventions en ces termes : «Le
principe d’exécution de bonne foi des conventions interdit à une partie à un d ‘abuser des
droits que lui confère celui-ci. (...) Si 1’exécution de bonne foi des conventions interdit à une
partie d ‘abuser des droits qui lui confère un contrat, pareil abus suppose que, lorsque cette
partie use, dans son seul intérêt, d ‘un droit qu’elle puise dans la convention elle en retire un
avantage disproportionné à la charge corrélative de l’autre partie.
Ce devoir de modération est l’un des critères qui fonde la théorie1 de l’abus
de droit. Par ailleurs, il se retrouve également au cœur du principe d’exécution de bonne foi.
LA FAUTE
LE DOMMAGE
Il ressort de cet arrêt qu’à défaut d’établir le lien de causalité entre la faute et
le dommage, le travailleur ne pourra pas prétendre à une indemnité de licenciement abusif.
L’absence de lien causa létant d’ordre public, elle doit être soulevée d’office par le juge.
‘Ainsi, dans un arrêt du 12 mai 2006, la Cour de cassation a décidé 0que «Ne viole ni le
principe dispositif ni les droits de la défense, le juge qui relève d’office l’absence de
causalité entre la faute et le dommage débattus par les parties».
A. L’INTENTION DE NUIRE
Ce sont, le plus souvent, les circonstances qui entourent lei qui, lorsqu’elles
forment un faisceau de présomptions graves ses et concordantes, vont permettre de
conclure à un abus de droit.
- l’employeur agit dans le but de nuire lorsque le congé est u à titre de représailles
alors que le travailleur n’a commis la faute en réclamant l’application d’un droit;
- le licenciement pour un motif futile peut également être cons comme abusif lorsqu’il
cache la réelle intention de l’employé que cette intention est fautive. Ainsi, le
licenciement opéré l’un motif «apparent» se révélant totalement étranger à la
véritable raison qui a déterminé la décision de rupture est constitutif d’abus de droit si
cette raison est illégitime. Il en est de même du motif inexact qui traduit l’intention
malveillante de l’employeur.
Ont été jugés révélateurs d’une intention de nuire : - licenciement notifié sur la
base de motifs fallacieux tels que réel abus de confiance et faute grave;
Ces décisions nous paraissent devoir être approuvées mesure où elles sont
révélatrices d’une intention malveillante de l’employeur. Dès que cette intention est établie,
elle est, en soi l’expression d’un abus de droit.
d’abus doit, avis, être nuancée. Selon cet auteur, l’intention de nuire doit être accompagnée
d’une autre faute de l’employeur. Or, et même si le cas est rarissime, l’intention de nuire
peut, aussi, être le seul in de l’employeur. Elle se suffit alors à elle-même pour déclarer le
congé abusif.
C’est alors par le jeu de présomption que le juge pourra retenir l’intention de
nuire. Comme le relève H. De Page: «Force sera de recourir à des présomptions pour
déceler pareil dessein. L’i le plus convaincant sera l’absence de motif légitime justifiant la
conduite de l’agent. Ainsi, le plus souvent, l’absence de motif légitime, le second critère, se
confondra avec le premier, l’‘intention nuire ».
C. LA LÉGÈRETÉ BLÂMABLE
Le degré de gravité de cette faute constitutive de légèreté blâmable est moins élevé que
celui qui résulte de l’intention de nuire.
- la brusque rupture;
- le comportement négligent de l’employeur;
- le moment inopportun du congé, notamment parce que le préavis est notifié à
un moment psychologique et moralement défavorable au travailleur.
2. La légèreté blâmable peut aussi résulter de circonstances antérieures au congé.
Ainsi, «L’employeur abuse de son droit lorsqu’il licencie un employé qu’‘il a engagé pour
remplacer un directeur démissionnaire et qui a commencé à exercer cette fonction, mais qui
doit céder la place parce que l’ancien directeur a retiré sa démission».
Différents arrêts ont examiné cette question ‘et y ont répondu Comme suit :
- «Il n ‘est pas contesté non plus que le licenciement de Monsieur..ne présentait pas
un caractère d ‘urgence et que le travailleur n pas été averti de ce qu’il risquait d’être
licencié (...) le licenciement. s ‘est déroulé dans des circonstances ne respectant pas
la personne du travailleur (...) ce fait constitue une faute. En effet, si employeur est
en droit de licencier son travailleur, il ne usant de ce droit, retirer un profit
disproportionné par rapport q désagréments subis par le travailleur et un travailleur
venant de perdre un proche ne peut subir sans raison suffisante une épreuve s
supplémentaire et évitable.
Le licenciement injustifié notifié dans un excès de colère peut être abusif. Tel
a été l’opinion du juge dans une situation, où un employeur avait interpellé une travailleuse
au sujet d’un dossier mal reclassé, il s’était vivement emporté, lui avait adressé des propos
64
dés obligeants dont, notamment, qu’il ne voulait plus la voir, l’avait invitée à restituer les
clefs de l’entreprise et l’avait ensuite poussée jusqu’à la porte.
- »... l’appelante était en droit d’attendre de son employeur qu’p avoir appris les
circonstances de son départ pour les clinique s’inquiète de son sort,’
C’est le manque de respect de l’employeur envers le travail qui a été considéré comme
abusif.
- La légèreté blâmable peut résulter des propos tenus par l’employeur lors de
la notification du congé
- Dans un autre cas d’espèce où un employeur avait rompu le contrat de travail pour le
motif grave d’une participation à une escroquerie au préjudice de l’INAMI, la juridiction
saisie a relevé que, à supposer que le motif soit prouvé, l’employeur doit, en outre,
agir de manière cohérente. Il ne peut licencier l’intéressé pour motif grave alors que
les autres participants à la fraude ne l’ont pas été. .A défaut, le licenciement est abusif
parce que «l’ASBL ne pouvait dont considérer de manière loyale qu’un licenciement
pour motif grave l’imposait. Elle se devait en raison du devoir de modération qui
‘impose, de choisir un autre mode de rupture moins dommageable, tel celui du congé
avec paiement de l’indemnité de préavis».
- Commet une faute engageant sa responsabilité civile, l’employeur qui accuse
injustement le travailleur d’avoir tenu des dénigrants à son égard et porte ainsi atteinte
à l’honorabilité ‘du travailleur.
- La légèreté blâmable peut résulter de l’absence de vérification par l’employeur de la
réalité des motifs évoqués
Selon la Cour de Cassation, «il peut y avoir abus de droit lorsque le droit est
exercé sans intérêt raisonnable et suffisant; que tel est le cts spécialement lorsque le
préjudice recherché est hors de proportion :.c l’avantage recherché ou obtenu par le titulaire
du droit; que dans l’appréciation des intérêts en présence ,le juge doit tenir compte de
toutes les circonstances de la cause.
La faute commise dans l’exercice d’un droit peut être déterminée par le
principe de l’exécution de bonne foi consacré par 1’ article 1134 du Code civil «qui interdit à
une partie à un contrat d’abuser des droits que lui confère celui-ci; pareil abus Suppose que
lorsque cette partie use dans son seul intérêt d’un droit qu’elle puise dans la convention, elle
en retire un avantage disproportionné à charge corrélative de l’autre).
66
- Il n’est pas abusif le licenciement pour le motif que l’employé ne convient pas, qu’il a
un rendement insuffisant, qu’il perturbe par sa maladie le fonctionnement de
l’entreprise ; ‘n’est pas abusif le licenciement d’une travailleuse qui refuse de suivre
un nouvel horaire de travail ou de s’adapter aux nouvelles techniques de travail.
Ces critères sont toutefois plus faciles à identifier que celui pro au
détournement de la finalité économique et sociale du droits rompre le contrat de travail.
68
Si, le licenciement d’un employé ne doit ne pas être motivé celui notifié à la
légère peut être abusif. Il en est ainsi lorsque le congé notifié pour une raison étrangère au
comportement du travailleur ou aux nécessités de l’entreprise, le prive sans motif val d’un
travail et d’une rémunération.
La situation du congé notifié sans motif peut être distin1 de celle de l’absence
de motif de licenciement mais dans des conditions particulières dont celles d’une ancienneté
importante de mérites exceptionnels. Comme le relève la Cour du travail de Liège : « Ces
faits a brupis’ révèlent une manière anormale de se séparer d’un employé qui, cor tenu de
son ancienneté et de son rang, méritait plus de considéra à l’occasion de son licenciement;
en se séparant de lui brusques et comme par surprise, sans lui avoir jamais adressé
auparavant remarques ou mises en garde sans préparer un tant soit peu le ter. vis-à-vis de
lui comme de son entourage professionnel immédiat, elle a agi en manquant de délicatesse;
ce qui peut néanmoins être reproché à l’employeur, c’est précisément d’avoir renvoyé
l’intéressé d’une telle que celui-ci, si hâtivement et si péremptoirement informé des sons
officielles de son départ forcé, a pu croire qu’ ‘il ne devait la perte de son emploi qu’à des
ragots méchants; il suit que l’intimée au principal a usé en l’espèce de son droit de licencier
d’une manière fautive».
- «si le licenciement était justifié par des raisons économiques, il s’imposait à tout le
moins d’avertir l’employée de la mesure qui allait être prise; le licenciement revêt un
caractère abusif par les circonstances dans lesquelles il est intervenu, une employée
de 22 ans de service méritant un minimum d’égard; l’employeur est libre d’opter pour
la prestation d’un préavis ou le paiement d’une indemnité mais doit respecter son
personnel, spécialement s ‘il jouit d ‘une longue ancienneté sans tache, en lui
70
Il a ainsi été jugé qu’un licenciement moyennant préavis est ab s ‘il est motivé
par le fait que le travailleur a acquis un véhicule d marque différente de celle
71
commercialisée par l’employeur pour qu’il n ‘ait pas fait un usage ostentatoire ou
provocateur véhicule.
L’on assiste alors à la survenance des conflits malgré les avantages que la
législation du travail offre de la part de l’employeur et de la part des travailleurs. Ces conflits
sont de deux sortes : d’une part, il y a ceux qui sont individuels à propos du contrat
individuel de travail depuis sa formation jusqu’à son extinction. D’autre part, tout conflit
survenu entre un ou plusieurs employeurs d’un côté et un certain nombre de membre de
leur personnel de l’autre côté portant sur les conditions de travail, lorsqu’il est de nature à
compromettre la bonne marche de l’entreprise en la paix sociale.
apporte-t-elle la paix sociale durable? Suscite-t-elle une influence par rapport à d’autres
législations étrangères?
I.CADRE CONCEPTUEL SUR LES CONFLITS COLLECTIF DU TRAVAIL
L’on doit éviter à tout prix que les parties en conflits ne recourent à la grève
ou au lock-out qui sont des procédés de force qui sur le plan social équivalent à la guerre 22.
D’où l’idée de trouver des moyens pacifiques de règlements des conflits collectifs du travail
et de limiter le recours à la force, à la guerre ou au lock-out, procédés néfastes pour
l’économie nationale.
C’est une voie idéale et intéressante pour toutes les parties mais très souvent
les syndicats ne veulent pas renoncer à leur arme de guerre qu’est la grève et les
employeurs de leur côté cèdent difficilement une parcelle de leur autorité.
C’est pour cette raison précisément que le législateur a prévu à l’article 270
du code du travail que toute convention collective doit comporter la procédure de
conciliation et d’arbitrage à observer pour le règlement des conflits collectifs entre
employeurs et travailleurs liés par la convention.
Cette définition nous éclaire sur les caractères du conflit: les conflits doit être
collectif à la fois quant à son objet et quant aux parties qu’il oppose.24
22
P. DURAND, Contribution à la théorie de l’extension des conventions collectives.les effets de l’arrêté l’extension. Droit social 1956, p. 24.
23
Article 303 de la loi n°015/2002 du 16 octobre 2002 portant code du Travail.
24
R. Pinto, Remarque sur la notion de différend collectif, D. 1938, ch. P. 49
74
A. Notion de conflit
L’expression conflit collectif peut également viser les conflits qui opposeraient
une collectivité des travailleurs aux seuls pouvoirs en raison de ce qu’ils sont amenés à
prendre comme mesure en matière d’emploi et des conditions de travail. Un tel conflit peut
donc impliquer une troisième partie « les pouvoirs publics ». Cependant les dispositions
légales et réglementaires relatives à la conciliation collective n’envisagent expressément
que le conflit entre employeurs et travailleurs.
B. Conflits du travail
S’ajoute à cela le besoin de sécurité qui peut être troublé par la naissance
d’un changement qui provoque alors un sentiment de mise en danger et de perte ou repères
entrainant un refus de la nouvelle organisation et menant irrémédiablement vers la
résistance, la négociation représente aussi une source conflictuelle dans la mesure où elle
est basée sur l’existant et n’apporte aucun élément supplémentaire; en cas d’échec, les
positions de chacun s’en trouve renforcées.
A. Objet du conflit
L’objet du conflit est collectif dès qu’il porte sur les droits et intérêts communs
à tous un groupe de travailleurs. Il peut porter sur les taux de salaires, l’horaire de travail, le
transport, les avantages sociaux, et même sur l’application d’une convention collective.
Il est bien entendu que les revendications d’un groupe de travailleurs qui n’ont
pas une relation dérivent avec le travail, comme des questions politiques ou fiscales, ne
peuvent engendrer un conflit collectif du travail.
25
Celine G. chargées de mission RH, EM Strasbourg, publié 02/02/2009 mise à jour 28/08/20 14, p.5.
75
Elle porte atteinte à une liberté fondamentale qui leur est reconnue par la
constitution ; virtuellement, par le précédent qu’elle crée, elle les menace tous: elle peut
susciter à côté du litige individuel opposant l’employeur au travailleur, un conflit collectif.
26
J. Rivero, et J. SAVATIER, Droit du travail, cou, Thémis 5ème éd., p. 239
27
Madame MASANGA, op.cit, p 150
76
A. La Conciliation
28
Art. 316
29
Art. 279 du code de travail
77
texte rend ces procédures facultatives. Mais si une procédure de conciliation est engagée
les parties sont tenues de comparaitre sous peine de sanction pénale devant la commission.
Normalement, elle doit être prévue dans une convention collective. A défaut,
elle sera déterminée par une intervention de l’inspecteur du travail.
B. L’arbitrage
L’arbitrage fut obligatoire de 1936 à 1938. La loi du 11février 1950 lui a donné
un caractère facultatif. L’arbitre doit statuer en droit dans les litiges juridiques, c’est-à-dire
ceux qui sont relatifs à l’interprétation et à l’exécution des lois, des règlements, des
conventions collectives ou des accords en vigueurs. li peut en revanche statuer en équité
dans les litiges économiques, c’est-à-dire les litiges relatifs aux salaires ou au travail qui ne
sont pas fixés par la loi ou la convention collective, ou encore dans les litiges relatifs à la
30
Philippe Langois, Droit du travail, 6ème éd. Sirey, 1987, p. 92.
78
Un arbitre est un tiers à qui les parties confient le règlement du litige. L’arbitre
est choisi soit par accord entre les parties, soit selon les modalités établies dans la
convention collective. Cfr Madame Masange. Dans le cas où le conflit est soumis à
l’arbitrage, les parties remettent à l’arbitre toutes les pièces nécessaires pour lui permettre
d’examiner leurs prétentions31. Il ne peut statuer sur d’autres objets que ceux qui sont
déterminés par le procès-verbal de non-conciliation ou ceux qui, résultent d’événements
postérieurs à ce procès-verbal, sont la conséquence du conflit en cours.
A défaut de la procédure légale telle que prévue aux articles 307 du code du
travail32.
31
Madame MASANGA, op.cit, p. 151
32
Code de travail op.cit p. 307-3 15
79
Dans les professions concernées, les litiges collectifs intervenant entre les
salariés et les employeurs font l’objet de négociations soit lorsque les conventions ou
accords collectifs de travail applicables comportent des dispositions à cet effet, soit lorsque
les parties intéressées en prennent l’initiative.
La conciliation est une procédure selon laquelle les parties à un conflit collectif de
travail soumettent le différend qui les oppose à une commission, composée
paritairement de représentants des organisations patronales et de représentants des
organisations de salariés.
Toute convention ou accord collectif peut contenir une clause instituant une
procédure de conciliation tendant à régler l’ensemble des différends susceptibles de
survenir entre les employeurs et les salariés liés par la convention ou l’accord en question.
Les commissions conventionnelles de conciliations sont des commissions mixtes,
généralement composées des personnes ayant participé à la négociation de la convention.
Leur rôle peut être différent selon qu’il s’agit de commissions d’interprétation ou de
commission de conciliation proprement dites. Quant aux commissions de conciliation de
conciliation proprement dites, leur rôle est en général de prévenir le recours à la grève ou au
lock-out en cherchant une solution au litige.
Les conflits collectifs qui, pour quelques raisons que ce soit n’ont pas été
soumis à une procédure conventionnelle de conciliation, établit soit par la convention ou
l’accord collectif de travail, soit par un accord particulier, peuvent être portés devant une
commission nationale ou régionale de conciliation.
Le médiateur est choisi par les parties d’un commun accord. A défaut, il est choisit
par l’administration sur des listes de médiateurs, nationales ou régionales. A l’issue
80
33
En cas d’échec de la procédure conventionnelle, la loi congolaise ne préconise rien. Nous pensons à l’instar de la
législation Sénégal, que les parties peuvent recourir à la procédure légale en cas d’échec de la procédure conventionnelle.
81
ont qualité pour concilier. En général du côté des travailleurs, ce sont les délégués
syndicaux qui se présentent au nom de tous les travailleurs. Du côté de l’employeur, très
souvent c’est le directeur du personnel, éventuellement avec le directeur qui a l’objet
technique du différend dans ses attributions, qui se présentent au nom de l’employeur.
Mais, des fois, compte tenu de l’enjeu qui présente le conflit, le chef
d’entreprise se présente en compagnie de certains collaborateurs. En tout état de cause, les
parties peuvent se faire assister d’un délégué de leurs organisations professionnelles. Si
une des parties ne comparait pas, ne se fait pas valablement représenter, ou si ses
représentants ne comparaissent pas l’inspecteur du travail dresse un procès-verbal de non-
comparution ou un duquel la juridiction répressive compétente prononce la peine défaillante.
Nous remarquons par-là que la comparution des parties à la séance de conciliation est
obligatoire sous peine de sanction pénale.
B. De la médiation
La médiation est menée par une commission spéciale constituée selon le cas
par le gouverneur de province ou par le ministre du travail. La composition de commission
82
est bipartie. Elle comprend en effet un président qui est le président du tribunal de paix du
ressort dans le que les né le conflit ou d’un magistrat désigné par ses soins et deux
membres un assesseur employeurs et un assesseur travailleurs. Ces derniers sont désignés
sur proposition des organisations professionnelles les plus représentatives par les
gouverneurs de province ou par le ministre du travail.
Elle siège à huit clos et statue comme l’arbitre (cfr arbitrage, procédure
conventionnelle) mais jouit de large pouvoir d’information e d’investigation sur la situation
des travailleurs intéressés par le conflit. A ce titre, elle peut procéder aux enquêtes et
requérir tout document nécessaire à l’exercice de la mission. Ses membres sont retenus au
secret professionnel. Les membres de la commission ont tenu au secret professionnel
concernant les informations et documents qui sont communiqués ou les faits qui viendraient
à leur connaissance dans l’accomplissement de leur mission. Dès que la commission
termine son instrument (dans le dix jours à dater de la première séance) l’affaire est prise en
délibérée et une décision doit être prise DANS les cinq jours ouvrable. Elle est signée par le
président et les membres.
La cessation collective ne peut avoir lieu qu’à l’occasion d’un conflit collectif
du travail une fois que les moyens de règlements du conflit conventionnel ou légaux ont été
régulièrement épuisés. Tous actes et toutes menaces tendant à contraindre un travailleurs à
participer à une cessation collective du travail, a empêcher le travail ou la reprise du travail,
sont interdits.
83
Dans les professions concernées, les litiges collectifs intervenant entre les
salariés et les employeurs font l’objet de négociations soit lorsque les conventions ou
accords collectifs de travail applicables comportent des dispositions à cet effet, soit lorsque
les parties intéressées en prennent l’initiative. En cas de l’échec de toute les procédures ci-
haut évoquées la probabilité de passer la grève et le lock-out.
Mais ce droit ne peut se justifier qu’à l’occasion d’un conflit du travail et une
fois que les moyens de règlement du conflit, conventionnels ou légaux prévus par le code
du travail ont été régulièrement épuisés.
La grève est donc un instrument de lutte essentiel pour les travailleurs. Quant
aux caractères de la grève, on peut affirmer à l’heure actuel que:
La grève est un droit ayant pour effet de mettre les grévistes à l’abus des sanctions
puisque le salarié ne perd pas en principe son emploi34
La grève n’est pas un droit absolu. Ainsi il faudrait distinguer entre la grève légitime
ou licite et les différentes formes d’arrêts du travail qu’on qualifie de grève abusive
ou fautive.
34
Il est dit en principe parce que la commission d’une faute lourde pendant la grève peut lui faire perdre
l’emploi.
84
La grève est un droit multiforme s’exerçant dans des formes variées. Il faut
également ajouter que la grève est un droit difficile à réglementer. Sa réglementation
découle de la jurisprudence et de quelques dispositions légales.
L’arrêt du travail doit ainsi être complet, mais les grèves partielles,
minoritaires ou catégorielles sont licites car cette cessation n’a pas besoin de s’étendre à
toute l’entreprise.
A. Limitations légales
d’un délai de 10 jours pour saisir le tribunal. Le fait de saisir le tribunal à un effet suspensif
sur la grève.
Etant donné que la procédure est souvent longue, aussi longtemps que
l’affaire sera pendante devant le tribunal, l’exercice du droit de grève sera suspendu au
grand dam des travailleurs. Donc l’article 28 est une disposition anticonstitutionnelle (article
162, al 2. De la constitution) et une répression par rapport à l’ancienne loi: l’article 213 de
l’ancienne loi (1967) ne reconnaissait pas au tribunal de grande instance la compétence de
régler les conflits collectifs en matière du travail35.
En droit congolais, ces limitations sont prévues par la loi et dans le contexte
précis et actuel des articles 305 de la loi N°015 et 28 de la loi n°016 ont en amont, de par
leur lettre et esprit, le droit de grève reconnue dans la constitution en son article 42, il sied
de s’interroger sur la nature de ces deux dispositions pour conclure si des limitations
conventionnelles allant dans le sens de revenir sur la construction de l’ancien code du
travail et de ses mesures d’application l’emporteraient parce qu’étant plus favorables aux
35
KUMBU ki NGIMBI, droit du Travail et de la sécurité sociale, manuel d’enseignement, éd. GALINAGE,
36
Idem,
86
travailleurs. Dans notre droit, les limitations au droit de grève sont légales (médiation et
conciliation).
Or les règles édictées par les articles 28 et 305 sont des règles de procédures et sont dont à
ordre public et leur non application porterait grief à l’employeur.
La grève ne rompt pas le contrat sauf faut lourde du salarié. Pour ainsi dire,
l’exercice du droit de grève ne peut donner lieu à aucune mesure discriminatoire telle que
mentionnée dans la loi:
Suspension du contrat de travail: le lien contractuel demeure mais les parties sont
dispensées de leurs obligations sauf conventions contraire de parties. Ex: paiement
partiel du salaire.
De ceci, il ressort donc que l’absence de prestations dues par les travailleurs
grévistes, contraire ipso facto la suspension de l’obligation corrélative de l’employeur de
paiement de la rémunérerions.
37
KUMBU ki-NGIMBI, op.cit, p
87
Quant aux grévistes, ils restent par exemple tenus, même pendant la
suspension du contrat à l’obligation de loyauté (confidentialité et non concurrence). Cette
obligation du travailleur est prévue à l’article 52 alinéa 2 et 3 du code du travail. C’est une
obligation rigide et intrinsèque du contrat du travail.
38
En effet l’article 89 alinéa 2 du code du travail dispose que le montant de la rémunération est détermine soit à l’heure, soit à
la journée soit à la semaine ou au mois.
39
Voir les articles 9 et 10 de l’arrêté ministériel n°12/CAB/MIN/TPS/l 13/2005 du 26 octobre 2005 fixant les droits et
obligations des parties pendant la suspension du contrat du travail.
40
LUWENYEMA LULE, op.cit, p. 386
88
En partant des effets de la grève à l’égard de tiers, la cible en vue ce sont les
clients, les usagers ou le public en général avec lesquels l’employeur peut avoir conclu un
contrat en vertu duquel il doit par exemple, livraison des marchandises, fourniture des bines
ou services, paiement d’une créance, etc...
En effet l’article 260 précité dispose: « l’on est responsable non seulement du
dommage que l’on a causé par le fait des personne dont on doit répondre ou des choses
que l’on a sous sa garde.
Le lock-out est aussi considéré comme la grève de l’employeur. Elle est prise
préventivement pour briser une menace de grève; elle n’est pas à la différence du chômage
technique décidée pour des motifs économiques mais pour exercer une pression sur les
salariés, II s’agit d’une fermeture voulue et non subie.
A. La législation du lock-out
44
Cass. Soc, 10janvier 1973, N°71-40. 804
45
Cass. Soc. 7 février 1990, N°87-43.566, 87-44.473 ; 87-44.488
90
En cas de lock-out régulier les effets sont similaires à ceux de la grève licite.
En cas de lock-out irrégulier découlent d’une faute contractuelle de l’employeur, il n’y a ni
suspension, ni rupture du contrat de travail sauf si les salariés entendent se prévaloir de la
faute de l’employeur pour se dégager.
L’employeur reste tenu de verser les salaires dus pendant toute la durée du
lock-out. Si l’employeur licencie la rupture sera abusive avec toutes les conséquences qui
en découlent.
91
Le droit de sécurité sociale peut se définir comme étant l’ensemble des règles
qui organisant les systèmes de la sécurité sociale
46
Déplian, éd. 2009
47 eme
GRAND O GUILLOT, Droit du travail et de la sécurité sociale, 2 éd. LGDJ, Paris, 1984, p4.
92
B. Soit des revenus de compliment car le travailleur ; du fait de certains événements, voit
son revenu diminué par des frais (soins de santé, charge de famille, ….).
C. Soit des revenus minimums garantis afin d’assurer un minimum vital à une partie de la
population n’ayant pas d’emploi et ne pouvant pas bénéficier d’autres prestations de la
sécurité sociale (revenu garanti aux personnes âgées minimex, aide sociale,….).
Les cotisations versées par les différents employeurs pour le compte de leurs
travailleurs à la fin de chaque moi, leurs seront restituées (les travailleurs) sous forme de
pension de retraite, pension de survie, les allocations familiales, allocations d’orphelins.
93
En effet, ledit institut est considéré comme un agent qui a pour rôle de garder
les cotisations des travailleurs qui seront remises à ces derniers sous une autre appellation
déjà précité, c'est à ce moment que les contribuables se verront être gagnant même si jadis
on opérait un retrait sur leur salaire pour le payement des cotisations.
C. L’institution de la sécurité sociale
Il s’agit de la matérialisation de l’idée de la sécurité sociale par des normes
juridiques et la création d’un organe qui s’en occupe dans l’intérêt des travailleurs.
1. Ex. CNSS.
Fonction de la sécurité sociale
Elle joue essentiellement une double fonction sociale et économique.
a) Fonction sociale
Elle concourt à la conservation, à l’amélioration et au rétablissement de la santé de
l’individu et de leur conjointe de travail ;
elle garantit un minimum des moyens d’existence par le biais de prestation de
substitution en cas de perte de revenu dans les éventualités bien déterminée et
prestation compensatoire pour faire face aux dépenses entrainées par l’entretien des
enfants.
b) Fonction économique
B. GESTION ADMINISTRATIVE
La CNSS est dirigée par un Conseil d’Administration composé des
représentants de l’Etat ; des employeurs et des travailleurs. Ce conseil d’Administration est
contrôlé par le Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale. Les actes du conseil
d’administration en violation avec la loi sont annulés par le Ministre du travail et de la
prévoyance sociale.
§2. Les éventualités couvertes par la sécurité sociale
Elle est considéré comme accident de travail qu’elle que soit l’origine, et le fait
d’un accident survenir à un travailleur pendant le trajet de sa résidence, du lieu de son
travail.
48
Article 18 de l’arrêté ministériel n°049/CAB/MIN/ETPS/MB1/2012 du 01 décembre 2012 relatif à l’affiliation des
employeurs ainsi qu’aux modalités est condition de versement des cotisations de la sécurité sociale
96
NOTION
1. DEFINITION DE L’ASSUJETISSEMENT
Pour Yves GILSON, » L’associé actif est celui est assujetti sur base du
principe général. C’est ainsi, il ya trois conditions pour être un associé actif. Aux fins d’être
assujettit à la sécurité sociale, et vous avez le statut des travailleurs indépendants par le
faite d’un apport au capital social qui ferait de vous un associé actif avec comme objectif de
le fructifier. Et cela doit être une activité personnelle, effective et régulière, dans la société
en l’absence d’un lien de subordination.
LES ASSOCIES NON ACTIFS (passif)
Le fait d’apporter les apports et détenir les parts sociales dans une société ne
vous donne pas la qualité d’un assujetti à la sécurité sociale à l’absence d’une activité.
C’est-à-dire qu’un associé passif, non actif ne participe pas à, la gestion journalière de la
société et il ne se limite qu’au simple fait de recevoir les fruits du capital sans aucune
activité personnelle, effective et régulière au sein de la société.
LE MANDATAIRE OCCUPE SOUS CONTRAT DE TRAVAIL
L’exercice d’un mandat dans la société, n’interdit pas le mandataire d’être
occupé dans les liens d’un contrat de travail, l’exercice de pareil contrat suppose que :
1. D’une part, la personne doit exercer dans la société et pour le compte de celui-ci,
une activité distincte de celle qu’elle s’est éventuellement engagée à fournir à titre
d’apport ou de son mandat.
En effet, l’administration dans une société anonyme ne peut exercer dans les
liens d’un contrat de travail ; pareil contrat serait inconciliable avec le caractère d’ordre
public de la règle de la révocabilité ad mutum du mandat.
2. D’autre part, la personne concernée doit pour l’exercice de cette activité se trouver
dans un état de subordination. L’administrateur doit donc dans l’exercice de ces
fonctions, se trouver sous l’autorité d’une personne physique (administrateur-
délégué, par exemple) ou d’un organe collégial (conseil d’administration, par
exemple). Cette autorité doit être effectivement possible, elle ne serait que fiction
dans les hypothèses ou l’administrateur aurait une position dominante dans la
société.
Il n’ya pas lieu de tenir compte des cotisations patronales pour l’application de
ces mêmes dispositions. En droit, ces cotisations ne constituent pas un élément de la
rémunération.
L’affiliation à l’immatriculation
1. L’employeur
§ 1. Définition
On entend par risque professionnel, tant accident brusque inattendu qui
suivent ou frappe le travailleur sur son lieu de travail, par le fait ou à l’occasion du travail et
le rend incapable ou l’empêche de continuer l’exécution de sa prestation.
1. L’accident de travail
L’application de la loi suppose comme préalable que le travailleur ait été
victime d’un accident. Cette notion d’accident n’a pas été définie par la loi. Celle-ci précise
uniquement les circonstances dans lesquelles un accident déterminé » doit s’être qualifier,
soit d’accident du travail, soit d’accident survenu sur le chemin du travail.
On considère comme accident de travail, celui survenu à un travailleur par le
fait où à l’occasion, qu’il y ait faute au nom du travailleur d’un de ses compagnons ou d’un
tiers. La victime aura donc droit à des réparations, même si l’accident a été provoqué par sa
maladresse ou par son imprudence ; mois non en cas de faute intentionnelle de sa part.
L’accident du travail est définit comme étant un événement soudain qui produit une lésion
corporelle entrainant une incapacité de travail ou la mort, est dont la cause ou l’une des
causes est extérieure à l’organisme de la victime.
Cette définition a été critiquée. Certains auteurs dont L. François et L.
Duchatel et, pour eux, la cause de l’événement soudain (…événement soudain dont la
cause ou l’une des causes est extérieure à l’organisme de la victime)ne relève pas du
concept d’accident ,mais doit uniquement permettre de vérifier si tel accident du travail,
c’est-à-dire ,un accident survenu par le fait de l’exécution du contrat de travail. L’événement
soudain dont la cause serait exclusivement due à l’état de santé de la victime peut fort bien
constituer un accident (une chute due à une syncope), mais cet accident survenu par le fait
de l’exécution du contrat de travail.
2. L’accident de trajet
On considère comme accident de trajet, celui survenu :
L’ACCIDENT SURVENU SUR LE CHEMIN DU TRAVAIL
I. NOTION
a. Principe
Le chemin du travail est défini comme étant le trajet normal que la travailleur
doit parcourir pour se rendre de sa résidence au lieu de l’exécution du travail, et
inversement.
101
b. Soit pendant les voyages dont les frais sont supportés par l’employeur
c. TRAJET PROTEGE
Etre invalide : le travailleur doit avoir subi une diminution permanente de ses capacités
physiques ou mentales, le rendent inapte à gagner 1/3 de sa rémunération habituelle ;
102
Avoir un certificat médical. L’état d’invalidité doit être certifié par un médecin désigné ou
agréé par La CNSS.
Age : le travailleur doit être âgé de moins de 60 ans, car à cet âge il bénéficié d’une
pension de retraite. On ne peut en effet jamais cumuler une pension d’invalidité avec une
pension retraite
Cotisation : lorsque l’invalidité est due à une maladie, le travailleur doit justifier au moins
de 36 mois de cotisation (assurance) au cours des 5 années précédant l’état d’invalidité.
Lorsque l’invalidité est due à une maladie, le travailleur ail été affilié à la CNSS. Avant la
date de l’accident.
Condition à remplir pour bénéficier d’une pension d’invalidité
- Etre invalide : Le travailleur doit avoir subi une diminution permanente de ses capacités
physiques ou mentales, le rendant inapte à gagner un tiers de sa rémunération
habituelle ;
- Avoir un certificat médical : l’état d’invalidité doit être certifié par un médecin désigné
ou agrée par la CNSS.
- Age : le travailleur doit être âgé de moins de 60 ans, car à cet âge il bénéficie d’une
pension de retraite. On ne peut en effet jamais cumuler une pension d’invalidité avec une
pension de retraite.
- Cotisation : lorsque l’invalidité est due à une maladie, le travailleur doit justifier au moins
de 36 mois de cotisation (assurance) au cours de 5 années précédant l’état d’invalidité.
Lorsque l’invalidité est due à un accident, il suffit que le travailleur ait été affilié à la CNSS
avant la date de l’accident.
§3. Date d’effet de la pension d’invalidité
Le travailleur a droit à une pension d’invalidité :
Soit dès que l’invalidité est considérée comme permanente par le médecin ;
Soit après une période de 6 mois d’incapacité temporaire. En effet, pendant les six
premiers mois d’incapacité temporaire, le travailleur est pris en charge par son
employeur, qui doit lui payer les 2/3 de son salaire. Mais, au bout de ces six mois,
l’employeur peut bien licencier le travailleur, qui est alors pris en charge par la CNSS ;
qui lui verse sa pension d’invalidité.
La pension est calculée sur base d’un salaire moyen annuel, et en fonction du
taux d’invalidité :
1. La pension de retraite
La vieillesse étant un risque social, elle constitue une forme d’inaptitude qui
survient inévitablement au travailleur durant sa vie professionnelle et lui permet d’exercer
normalement son activité.
Ainsi, la loi prévoie la pension ou allocation de retraite qui constitue une
protection sociale en faveur de la victime, c'est-à-dire du travailleur trop âgé, pour lui
procurer des moyens de survie sans qu’il ne soit totalement en charge de sa famille.
En versant une pension au travailleur âgé, l’INSS ne fait que lui rembourser
toutes les cotisations que lui-même et son employeur ont versées pendant toute sa vie.
A. Conditions à remplir pour bénéficier de la pension de retraite
2. Pension de veuve
Bénéficiaire. La veuve monogame
Que le mariage soit antérieur au décès, de six mois au moins (sauf en cas
d’accident) ;en cas d’accident) ;
Ou bien que la veuve soit âgée de 50 ans au moins, ou bien qu’elle soit invalides au
moment du décès.
Montant : 40% de la pension que son mari avait ou à laquelle il aurait en droit.
Ou bien n’est pas âgée de 50 ans au moment du décès ;
Ou bien n’est pas invalide, quel que soit son âge, au moment du décès ;
105
3. Allocations d’orphelins
Les orphelins ne bénéficient pas d’une pension comme la veuve, mais
uniquement d’une allocation.
Bénéficiaires
Montant
Les enfants du défunt ont droit à une allocation unique d’orphelin, repartie
entre eux en parts égales. Le montant est le suivant :
- 25% du montant de l’allocation de veuve, pour un enfant ;
- 50% du montant de l’allocation de veuve, pour deux enfants ;
- 75% du montant de l’allocation de veuve, pour trois enfants ;
- 100% du montant de l’allocation de veuve, pour les orphelins de père et de mère.
Ces montants sont doublés pour les orphelins de père et de mère.
B. PAIEMENT DES COTISATIONS
SANCTION
1. SANCTION CIVILE
LES PRIVILEGES