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Examen : QCM
Introduction :
Illustration :
La question de la validité d'un contrat de travail : question d'ordre individuel. La question de l'articulation entre le contenue d'un
contrat de travail et celui d'une convention collective : question d'ordre collectif.
Important : Une convention collective est un accord entre employeur et représentants des salariés. Elle réglemente les conditions de
travail et s'impose à l'employeur comme au salarié.
Les relations collectives sont toutes les questions qui se posent entre un employeur ou un groupement d’employeurs (Ex : MEDEF) et
des salariés entendus collectivement par (l’intermédiaire de leur représentant. Par exemple : leur représentant au comité social et
économique)
→ Les représentants du personnel : comité social et économique, délégué syndical etc… Qui sont-ils, à quoi servent-ils ?
→ Les conventions collectives : Qu’est-ce que c’est ? A quoi ça sert ?
Relations collectives : un domaine juridique très mouvementé qui évolue très vite
Pour une loi, il y aura plusieurs décrets d’application. Cela multiplie encore le nombre de règles.
Exemple : Ordonnances Macron : 26 décrets d’application
Parfois, les décrets se font attendre. Quand le gouvernement y pensera : délai moyen de 8 mois.
DONC
Notre démarche :
Sources :
Étatiques et supra étatiques lorsque la source provient de l’état ou d’une organisation internationale.
Professionnelles : Dans le droit du travail, on retrouve des règles obligatoires qui ne viennent pas de l’État. Par exemple, une
convention collective ne vient pas de l’ETAT. Elle est signée par un employeur et un employé. L’usage est également une source
professionnelle dans laquelle l’État n’intervient pas.
Le droit international du travail est le fruit de traités internationaux (conventions) ou de recommandations. Au centre de ces règles :
on trouve l’Organisation Internationale du Travail . 187 Etats membres
Création : 1919 Traité de Versailles.
Traités internationaux ou plutôt conventions, juridiquement contraignants quand ils sont ratifiés par les Etats membres. Ex :
convention n° 87 de 1948 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical Convention n° 111 de 1958 concernant la
discrimination.
Souvent : conventions visent des droits « minima » comme l’interdiction de l’esclavage, du travail des enfants etc…. Ces
droits « a minima » sont souvent depuis longtemps intégrés au droit français
Les traités internationaux sont des traités signés entre les États qui portent sur les relations de travail.
L’Organisation Internationale du Travail est l’autorité mondial du travail, paix, sécurité, croissance et décence, de l’ONU et est celle
qui créer les traités.
Actualité
Convention 182 sur les pires formes de travail des enfants = première convention de l’OIT signée par la totalité des 187 Etats
membres (tous les pays ne font pas partie de l’OIT = ex Corée du nord).
Convention signée au bout de…. 20 ans !
Elle prévoit que les Etats doivent empêcher et punit les comportements coupables / des enfants « Prise de mesures
immédiates et efficaces pour assurer l’interdiction et l’élimination des pires formes de travail des enfants, notamment toutes les
formes d’esclavage ou pratiques analogues »
Ex : avril 2020, fin du confinement : Recommandation de l’OIT sur la reprise du travail L’Organisation internationale du Travail
(OIT) met en garde contre la possibilité d’une deuxième vague de propagation du virus si des mesures de protection suffisantes ne
sont pas prises pour le personnel qui reprend le travail.
Deux sources :
– le droit élaboré dans le cadre de l'union européenne
– et le droit issu du Conseil de l'Europe
Conseils de l’Europe : organisation intergouvernementale 47 États membres dont les 28 membres de l’UE Convention européenne des
droits de l’homme Charte sociale européenne → exemple : interdiction travail forcé / respect : cour européenne des droits de l'homme
La cour européenne des droits de l’homme a dit que la France ne respectait pas l’égalité hommes femmes au travail car les femmes
n’avaient pas le droit de travailler le soir.
Influence notre droit français.
1) Le droit originaire
2) Le droit dit « dérivé » : textes qui sont édités par les organes de l’UE
Ces textes ont une valeur contraignante plus ou moins forte → Le règlement européen qui est directement applicable dans
les Etats membres. La directive européenne qui elle, suppose une transposition dans les législations nationales. C’est la Cour de
Justice de l’Union Européenne qui veille au respect des textes.
Exemples
Directive 98/59/CE : tout employeur envisageant des licenciements collectifs est tenu d’organiser des consultations avec les
représentants du personnel en vue de trouver un accord
Directive 2002/73/CE : égalité de traitement entre hommes et femmes en ce qui concerne l’accès à l’emploi, la formation, la
promotion professionnelle et les conditions de travail Cette directive a été transposée en droit français par l’intermédiaire de plusieurs
lois, comme par exemple la loi du 30 décembre 2004.
Les institutions européennes peuvent édicter des règles de droit directement applicable dans le droit des états-membres : c’est le
principe d’application directe. On distingue :
Les règlements : élaborés par la commission et adoptés par le conseil et directement applicable dans le droit des états-membres à
compter de leur parution au JOCE
Les directives : élaborées par la commission et adoptées par le conseil. Elles imposent la législation
Les décisions
Les avis et les recommandations
La cour de justice européenne a pour but de faire respecter les règlements et les directives
On retrouve le droit du travail français dans les règles constitutionnelles, les lois et les règlements et la jurisprudence. Cependant tout
n’est pas dans le code du travail.
Code du travail ? Uniquement lois et décrets/arrêtés Le reste n’y figure pas ! (droit international, européen, conventions collectives,
jurisprudence... ).
« Bloc de constitutionnalité »
Constitution du 4 octobre 1958, DDHC 1789, Préambule de la constitution de 1946, Charte de l’environnement de 2005
&
Normes non écrites :
Principes fondamentaux reconnus par les lois de la république . Exemple Liberté d’association
Principes à valeur constitutionnelle : exemple Sauvegarde de l’ordre public
Exemples :
Droit d’obtenir un emploi et interdiction des discriminations au travail Reconnaissance de l’action syndicale et liberté
d’adhérer au syndicat de son choix Droit de grève
Principe de participation des travailleurs, par l’intermédiaire de leurs délégués à la détermination collective des
conditions de travail ainsi qu’à la gestion des entreprises
Exemple : des lois ont tenté de créer un statut des travailleurs utilisant une plateforme de mise en relation (Uber et compagnie) Loi 8
août 2016, complétée par autre loi de 2018, puis autre loi de 2019.
Censure du Conseil Constitutionnel : ces dispositions paralysaient toute possibilité de requalifier la relation entre la
plateforme et le travailleur (en contrat de travail)
« Les dispositions contestées permettent aux opérateurs de plateforme de fixer eux-mêmes, dans la charte, les éléments de
leurs relations avec les travailleurs indépendants qui ne pourront être retenus par le juge pour caractériser l’existence d’un lien de
subordination juridique et, par voie de conséquence, l’existence d’un contrat de travail. Le législateur leur a donc permis de fixer des
règles qui relèvent de la loi et, par conséquent, a méconnu l’étendue de sa compétence ». Le Conseil refuse donc que les plateformes
puissent elles-mêmes définir le champ d’application du droit du travail, ce qui relève « des principes fondamentaux du droit du
travail».
Fin partie 1
2. La loi et le règlement
Le terme de « loi » désigne en réalité la norme obligatoire édictée par un organe compétent.
• Loi au sens strict → texte adoptée par le parlement
• Ordonnance texte adoptée par le gouvernement souvent pour faire face à une situation d'urgence
• décret (texte édictée par le président ou par le premier ministre)
• Arrêté
Exemples:
Loi 11 juin 2020 sur l’état d’urgence sanitaire - Ordonnance du 15 avril 2020 dispositions sociales pour faire face à l’épidémie -
Décret du 16 avril 2020 mesures d’urgence en matière d’activité partielle
Code du travail
Recueil organisé des principaux textes de lois et des textes règlementaires applicables en matière de relations de travail. Il s’applique
surtout aux salariés du secteur privé (ceux du secteur public = statut particulier)
Attention : RAS sur règles internationales, constitutionnelles, lois/réglements non codifiés, ni conventions collectives.
Histoire : premier code achevé en 1927. Refonte importante en 1973 qui lui donne sa physionomie actuelle. (partie législative, parties
réglementaires). Autres réformes importantes : lois Auroux1982 puis réforme en 2008. Réforme encore en 2015-2016 sous le
gouvernement Valls, loi dite « loi travail » de 2016, puis Réforme en 2017….
Notion de jurisprudence :
Une juridiction tranche un litige. Les juridictions se répartissent en plusieurs ordres.
• Ordre judiciaire : compétences pour trancher les litiges opposants des personnes privées et pour sanctionner les auteurs
d'infractions au droit pénal
• Ordre administratif :tranche les litiges dès qu’une personne publique est en cause (une municipalité par ex ou un service de
l’état comme l’inspection du travail)
Juridiction française
• La loi est muette sur une situation (Ex : clause de non concurrence. Peut-elle être éternelle ? Peut-elle ne pas être limité
géographiquement ? Est-elle gratuite pour l’ancien employeur ?)
• La loi régit la situation mais les notions employées sont susceptibles de plusieurs interprétations (Ex : licenciement pour
faute grave ; notion de faute grave ?)
Exemples de constitution de jurisprudence
CDD : période d'essai
• Une période d'essai d'un CDD ne peut faire l'objet d'un prolongation non prévue dans le contrat de travail, même avec
l'accord du salarié.
• Affaire Uber, cour de cassation 4 mars 2020
Les chauffeurs d'Uber sont-ils en réalité des salariés (et non de vrais micro entrepreneurs) ? Enjeu : si relation de travail rompue :
indemnité de licenciement sans cause réelle et sérieuse + indemnité pour travail dissimulé + indemnité compensatrice de congés
payés….. Si requalification alors que le contrat est toujours en cours d’exécution : congés payés + rémunération au moins égale au
SMIC, + une mutuelle d’entreprise + indemnités journalières de sécurité sociale en cas d’arrêt de travail + protection si accident de
travail par ex…
Les critères principaux du contrat de travail (prestation de travail + rémunération + lien de subordination) sont satisfaits.
C’est un contrat de travail.
Chapitre 2 : Les sources professionnel
particularité de notre domaine : certaines règles obligatoires proviennent des acteurs eux-mêmes, c'est à dire employeurs/salariées par
le biais de leur représentants.
→ Conventions collectives – section1
→ Usages -section2
→ Normes patronales d'entreprise - section3
Enjeu ?
Ce sont des règles obligatoires pour l’employeur et pour le salarié
Exemple : un contrat de travail n’évoque pas la question des primes Mais une convention collective applicable dans l’entreprise elle,
la prévoit. Le salarié peut-il obtenir une telle prime s’il remplit les conditions pour l’obtenir ?
Exemple : pendant 3 ans, un employeur laisse les salariés d’un service prendre une pause de 10 min à 10 h. Un jour, il reproche à un
salarié d’avoir pris une pause. Et le licencie. Ce licenciement était-il possible ?
Une convention collective est un accord conclu par un employeur ou une organisation patronale (ex : le Medef, la CGPME) et un ou
plusieurs syndicats de salariés (ex : CGT) pour déterminer les conditions d’emploi des salariés et les garanties sociales qui y sont
attachées.
Exemples de conventions collectives :
Contrat de travail - Congés Salaires - Conditions d’hygiène - Conditions de formation pro - Classifications pro
PRECISION
→ Les termes « convention » et « accord » : confondus dans le langage courant. Pourtant : un accord traite d’un point particulier. Par
exemple la formation professionnelle Alors qu’une convention a vocation à traiter de tout le statut des salariés.
Un accord collectif est un contrat ( entre employeurs ou organisation patronale et syndicat(s) de salariés).
Mais ce contrat ne va pas s’appliquer SEULEMENT aux employeurs qui font partie de l’organisation patronale signataire, et aux
seuls salariés syndiqués auprès du ou des syndicats signataires.
Il va s’appliquer à TOUS les employeurs et TOUS les salariés (à certaines conditions parfois) Comme serait applicable un décret/ une
loi.
Nature duale. Le professeur Dockès dit que c’est une sorte de « règlement privé »
En France, on peut se mettre d’accord sur les conditions de travail et les garanties sociales à plusieurs niveaux :
– Le niveau national interprofessionnel
– Le niveau des branches d’activité
– Le niveau des groupes
– Le niveau des entreprises
Convention de branche ?
Ne concerne qu’un secteur d’activité économique
En 2017 on dénombrait + de 700 branches….
Réforme débutée en 2017 pour arriver à 220 aujourd’hui environ
EX dans l’agriculture on est passé de 220 branches à… 20 ! Exemples : Banques - Bâtiment - Boulangerie pâtisserie artisanale -
Commerce de détail, fruits épicerie - Publicité - Transports routiers - Travaux publics
La convention de branche prévoit les conditions d’emploi garanties sociales dans le secteur qu’elle définit. Elle est négociée et
conclue par organisations patronales et syndicats de salariés.
Un salarié peut être concerné par plusieurs conventions collectives applicables dans son entreprise
Un ANI
Une convention de branche Une convention d’entreprise
→
Ces conventions différentes peuvent réglementer différemment un même point
Par exemple : un niveau de rémunération
A : le principe de faveur
Une convention d’entreprise ne peut être que plus favorable qu’une convention d’un niveau plus élevé et donc qu’une convention de
branche
B : la remise en cause du principe de faveur (loi 2016 et ordonnances 2017)
Le code du travail prévoit que certaines règles sont d’ordre public : dans ce cas, c’est le code qui prime.
• Certaines règles : le sujet est négociable
• Certaines règles : s’appliquent faute de convention négociée et conclue sur le sujet
→ Négociable ? Par convention de branche et ou convention d’entreprise (convention d’entreprise peut être moins favorable que la
convention de branche sauf sur deux blocs)
Extrait Code du travail : Ces dispositions concernent la négociation de branche. Les mêmes dispositions existent pour la négociation
d’entreprise.
La convention d’entreprise prime sur la convention de branche : donc elle peut être moins favorable au salarié
Sauf sur deux blocs de matières.
Bloc 1 : matières pour lesquelles la branche est impérative. Donc un accord d’entreprise ne peut y déroger. Bloc 2 : matières pour
lesquelles la branche peut être impérative, si elle le prévoit (clause dite de verrouillage)
Exemple
Bloc 1 Bloc 2
Conditions et durées de renouvellement de la période d’essai Primes pour travaux dangereux et insalubres
Salaires minima hiérarchiques (grille de salaires)
Classifications
Un contrat de travail ne peut pas être moins favorable au salarié qu’une convention collective qui est applicable. Ex : si un contrat de
travail prévoit une prime annuelle d’un montant supérieur à celui prévu par la convention collective, c’est le contrat qui prime. A
l’inverse, le contrat ne peut pas en principe prévoir de prime moins favorable au salarié
https://www.juritravail.com/Actualite/Conventioncollective/Id/166861
Notion (rappel)
Convention ou accord négocié et conclu dans un secteur professionnel par une ou plusieurs organisations patronales et un ou plusieurs
syndicats de salariés. N’est pas directement applicable aux salariés du secteur concerné, sauf si le ministre du travail a décidé de cette
application « forcée » par le biais d’un arrêté d’extension.
Les partenaires sociaux sont tenus de négocier tous les ans ou selon une périodicité plus longue, sur certains sujets.
Ex : les mesures relatives aux CDD et aux contrats de travail temporaires (durée totale du contrat, transmission du CDD, succession
de CDD, durée du contrat de mission, renouvellement du contrat de mission, succession des contrats de mission) ;
Ex : L’insertion professionnelle et le maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés
B : les négociateurs
La représentativité
Aptitude à être le porte parole des employeurs ou des salariés
Notion centrale du coté des syndicats de salariés
Négocier un accord de branche ? Négocier un accord d’entreprise ? Désigner un délégué syndical ?
→ Suppose d’être représentatif
La représentativité : C’est une qualité qui fournit aux syndicats et aussi aux groupements d’employeurs une légitimité suffisante pour
représenter une collectivité d’employeur ou une collectivité de salariés.
Notion de représentativité
A considérablement évolué avec une loi importante du 20 août 2008.
Aujourd’hui : 7 critères cumulatifs + certains critères supplémentaires au niveau de la branche et au niveau national
= 7 critères communs à tous les niveaux Entreprise Branche National + 1 critère en plus pour Niveau branche Et pour le niveau
national
2/ Indépendance
Vis-à-vis de l’employeur
Ex : Procès (Cour d’appel de Paris juin 2015) entre deux syndicats. L’un (CFTC) contestait l’indépendance de l’autre (UNSA) pour
que soit remise en cause sa représentativité.
Il obtient gain de cause. Les indices qui ont convaincu les magistrats :
– Lors d’un mouvement de grève auquel l’UNSA était opposé, le représentant de ce syndicat avait transmis le nom des
grévistes à l’employeur
– Le secrétaire général du syndicat avait été nommé à un poste de responsabilité et avait reçu une délégation de l’employeur
pour prononcer des sanctions disciplinaires
– Par contre l’employeur avait fait preuve de complaisance à son égard en ne sanctionnant pas ce salarié qui pourtant n’avait
pas respecté son temps de travail.
3/ Transparence financière
Tenir des comptes (conditions plus ou moins contraignantes en fonction de l’importance du syndicat).
RQ : cette condition a été étendue à tout syndicat par la Cour de cassation (formation d’une jurisprudence) en 2017.
Scandales financiers qui ont eu lieu dans le milieu syndical. Par exemple, des notes de frais à la CGC Ou des pots de vin à la
la CGT en 1995 → Des pots de vin pour faire cesser une grève : suivre le lien vidéo INA, 1’59
https://www.ina.fr/video/CAC95026396
5/ Influence
C’est l’activité et l’expérience du syndicat.
6/ Nombre d’adhérents et cotisations
A apprécier par rapport au secteur. Certains compte beaucoup de syndiqués, d’autres non.
7/ Audience
Part de vote exprimée en faveur du syndicat aux dernières élections professionnelles. La représentativité au niveau d’une
branche ou au niveau national suppose 8% des voix. La représentativité au niveau d’une entreprise suppose 10% des voix.
Élections professionnelles ? En effet car les représentants des salariés sont pour certains élus dans les entreprises.
EX : les membres du Conseil Social et Économique. Cette élection a lieu tous les 4 ans dans les entreprises. Ces représentants du
personnel sont des candidats qui ont été présentés par des syndicats.
Exemple Entreprise « les petits plats de Ken » : 75 salariés tous basés dans des locaux situés en banlieue de Caen, dont 25 livreurs.
Elections professionnelles pour mettre en place un CSE (5 postes à pourvoir)
5 Candidats présentés par CGT 5 Candidats présentés par un syndicat indépendant
3 Candidats présentés par FO
Liste CGT : 70 % des voix Liste FO : 20 % des voix Liste indépendante : 10% des voix
La représentativité patronale
Au niveau des branches et au niveau national l’organisation d’employeurs doit être représentative pour conclure et signer une
convention
→
Ce sont les mêmes critères que pour les OS de salariés
Par contre certains critères doivent être adaptés.
→
Exemple : audience. Le critère est ici le pourcentage d’adhérents (il faut donc 8% d’adhérents)
Organisations patronales ? MEDEF, CGPME, et U2P (qui regroupe UPA et syndicat des professions libérales)
DONC
Trois niveaux de CC
Niveau de branche : négociation par ORS et groupements d'employeurs représentatifs
Cette représentativité s’apprécie tous les 4 ans.
C : le principe de majorité
Exemple
• Secteur du transport routier : CGT 20% – FO 10% – UNSA 20% – CFDT 40% – Un autre syndicat indépendant 10%
• Accord valable si par exemple signé par CGT+FO et si CFDT et un autre syndicat ne font pas opposition
« vraie » majorité : l'accord sera valable s’il est signé par une ou plusieurs OSR qui représentent (seule ou ensemble) 50% des voix
aux dernières élections. → Si les signataires ne représentent que 30% des voix ils peuvent demander un référendum d’entreprise.
Issu de la loi « El Khomri » de 2017. Voir cette vidéo 1’48 en cours
https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/vie-professionnelle/droitdu-travail/travail-le-referendum-en-entreprise-
consacre_1286823.html
Accords de branche (mais aussi ANI) doivent être déposées à la direction Générale du Travail
• Accords de branche étendus : sur legifrance
• Toute convention collective de branche est aussi publiée par la documentation française.
• Les accords de branche non étendus, les ANI sont consultables dans le Bulletin Officiel de Conventions Collectives qui est
disponible en ligne (www.journalofficiel.gouv.fr)
Pour un salarié, faire partie d'une entreprise d'un secteur où il existe une convention ne suffit pas, même si la convention lui est
favorable.
Certaines conventions sont locales. Dans ce cas, l'entreprise doit être implantée sur le territoire concerné.
Critère professionnel : la convention porte en principe sur un secteur éco L’entreprise doit en faire partie. Une entreprise se voit
attribuer un code correspondant à son activité principale : code NAF La convention fait référence aux Codes NAF qu’elle réglemente.
B : l’adhésion de l’employeur
L’employeur fait partie d’une organisation patronale signataire de la convention Il a volontairement adhéré individuellement à la
convention → Sinon inapplicable! → Attention : le ministère du travail a peut être étendu la convention Dans ce cas, elle s’applique
même si l’employeur ne le souhaite pas.
La convention de branche ne s’applique pas automatiquement dans une entreprise. Il faut que l’employeur ait la volonté d’adhérer à
celle-ci.
L’employeur fait partie d’un groupement ayant signé la convention (souvent une fédération)
Ou bien il a adhéré individuellement à la convention
A ne pas confondre avec le fait d’appliquer la convention à titre d’usage ou d’engagement unilatéral.
C : la situation du salarié
Indifférente. Peu importe qu’il ne soit pas adhérent à une OSR signataire Peu importe que son activité soit étrangère à l’activité
professionnelle réglementée par la convention.
Ex : personnel d’entretien dans une étude notariale
L’affiliation syndicale est indifférente : le salarié se voit appliquer la convention parce que l’employeur a adhéré à celle-ci
La fonction du salarié est indifférente : le salarié se voit appliquer la convention parce que l’activité de l’entreprise rentre dans le
domaine de la convention.
La négociation est obligatoire. Mais la conclusion d’un accord ne l’est pas. → Remède ? Élargissement
Un employeur n’est pas obligé d’adhérer à une convention. → Remède ? Extension
Consiste à imposer à toutes les entreprises (et donc à tous les salariés) de la branche l’application d’une convention collective de
branche.
Très courant. Arrêté du ministre du travail.
Un ¼ des entreprises adhèrent à une organisation patronale (forte adhésion dans métallurgie, faible dans le tertiaire non financier).
Surtout de grandes entreprises. Elles emploient les 2/3 des salariés.
Carence des partenaires sociaux. Décision du ministre du travail qui consiste à décider l’application d’une convention dans un
domaine géographique et/ou professionnel différent. Les conditions économiques doivent être analogues dans les deux domaines.
EX : Convention collective de la brasserie élargie au domaine de la malterie.
A : l’objet de la négociation
Négociation annuelle obligatoire sur le droit de déconnexion du salarié : égalité hommes & femmes
Mise en place de dispositifs de régulation des outils numériques pour assurer les temps de repos et de congé, pour que soit respectée la
vie professionnelle et familiale
A défaut, l’employeur doit élaborer une charte qui organise ce droit, et qui prévoit pour la direction et le personnel d’encadrement des
formations et des actions de sensibilisation
Rappel
Une convention d’entreprise peut être moins favorable aux salariés qu’une convention de branche
Sauf si la question traitée relève du bloc 1 (ex : classification professionnelles) ou si elle relève du bloc 2 et que la convention de
branche comporte sur cette question une clause dite de fermeture/verrouillage.
En outre, certaines règles sont obligatoirement prévues par le Code du travail et aucune convention ne peut y déroger (ex : minimum
salarial).
https://www.dhm-ressources.com/actualites/droit-a-la-deconnexion-avez-vous-prit-les-bonnes-mesures/
D’un côté le négociateur « naturel » et historique : le délégué (ou les délégués) syndical de l'entreprise.
De l’autre l’employeur
Mais toutes les entreprises n'ont pas de délégué syndical. La loi a alors imaginé un système permettant tout de même la négociation.
• Soit l'entreprise a des représentants du personnel élus : comité social et économique.
• Soit l'entreprise ,'as pas de représentants du personnel.
C : le principe de majorité
Nouvelles conditions économiques ou sociales : besoin de faire évoluer le statut conventionnel => révision / dénonciation
Convention conclue pour une durée parfois indéterminée peut s'avérer inadaptée en partie ou en totalité aux nouvelles conditions
économiques. → révision : on va modifier la convention & dénonciation : on va faire disparaître la convention.
Ex : si l'avenant prévoit une rémunération du travail le WE moins favorable aux salariés, ces derniers perdront cet avantage à l'avenir.
Dénonciation de l’employeur => délai de 15 mois : la convention s’applique, les parties négocient => Soit nouvel accord, soit échec
de la négociation : avant : maintien des avantages individuels acquis. Aujourd’hui : maintien de la rémunération.
Ces avantages cessent d’être des avantages issus d’une convention collective : celle-ci n’existe plus. Ils sont «incorporés» au contrat
de travail (même si le contrat n’est pas de nouveau rédigé). Si l’employeur veut les faire disparaître un jour : modification du contrat
de travail.
Ces avantages ne profitent qu’aux seuls salariés qui étaient déjà embauchés au moment de la denonciation: dont le contrat de travail
est en cours d’exécution au moment de la dénonciation.
1. La constitution de l’usage
Avantage accordé librement et de manière répétée par un employeur à ses salariés, sans que le code du travail, une convention ou un
accord collectif ne l'impose.
Avantage ? Il ne peut être moins favorable aux salariés que la loi, une convention collective. Ex : il ne peut consister en un
rémunération inférieure à celle prévue par une convention collective
Exemples : prime de 13èmemois, Prime de pénibilité, Jour de congé supplémentaire, Temps de pause supplémentaire
1/Avantage doit être général: ce n’est pas un avantage individuel. Tous les salariés ou ceux d’un service …
2/Avantage doit être constant: il doit être répété. Deux fois ne seront pas suffisantes. Ex : prime fin d’année la jurisprudence exige
trois versements
3/L’avantage doit être fixe: soit son montant est identique, soit son mode de calcul est identique
Prime versée tous les ans mais dont le montant varie d’une année sur l’autre ?
Litige entre employeur et salarié ? Le salarié devra prouver l’existence de l’usage et son contenu. Comment ? Témoignages de
collègues, affichage de l’usage, notification sur la fiche de paye….
2. La disparition de l’usage : la dénonciation
Attention: une convention collective peut être conclue sur le même sujet que l’usage. L’usage prendra fin. La convention collective
pourra être moins favorable aux salariés, ils perdront l’avantage en cause.
1. Le règlement intérieur
Obligatoire dans toute entreprise de 20 salariés au moins. → son contenu est très réglementé. Il doit être obligatoirement comporter
certaines informations.
Expression du pouvoir de direction Mais ce n’est pas un règlement intérieur. → Son contenu est libre. Certains « codes » rappellent
d’ailleurs des obligations légales. Ex : ne pas voler de matériel
Norme « atypique » Engagement pris par l’employeur d’accorder un avantage aux salariés.
Engagement par note de service Engagement oral devant les salariés Accord avec les représentants du personnel (≠accord collectif) →
Obligatoire pour l’employeur tant qu’il n’a pas dénoncé cet engagement .
Employeur et salariés. Les salariés vont participer à la vie de l’entreprise (démocratie dans l’entreprise) par l’intermédiaire de leurs
représentants.
Institutions représentatives du personnel (IRP)
• Certaines sont désignées : acteurs syndicaux
• D’autres sont élus : Conseil Social et Economique / conseil d’entreprise
Les représentants du personnel (IRP) ne sont pas présents dans toute entreprise : il y a des conditions à remplir pour qu’ils puissent
être mis en place
Chapitre 1 : Le cadre de la mise en place des IRP
Enjeu ? Un DS, un RSS, peuvent être désignés dans une « entreprise » de 50 salariés au moins en principe.
Un CSE peut être mis en place dans une entreprise de 11 salariés au moins.
→ Donc il faut déterminer combien la structure compte de salariés
→ Mais comment fait-on pour comptabiliser les salariés ?
Exemple : Le casino de Deauville compte 350 CDI. Mais il a aussi eu plusieurs CDD l’année dernière pendant un an. Doit on compter
ces CDD ? Si oui, comment faire on ne va pas les assimiler à des CDI ? On trouve aussi des salariés à temps partiel : comment les
comptabiliser ? Et puis certains postes sont occupés par des salariés mis à disposition par une entreprise extérieure : le personnel
d’entretien. Doit on les comptabiliser ?
Seuil (50 ou 11 salariés par exemple) doit avoir été atteint pendant les 12 mois qui précèdent la mise en place de l’IRP
EX : si l’on calcule les effectifs le 5 avril 2021, on devra tenir compte de la période allant du 1er avril 2020 au 31 mars 2021.
+
Le seuil doit avoir été atteint pendant 12 mois consécutifs. Si le seuil n’est pas atteint, pendant la période de référence, pendant un
mois, le compteur repart à zéro.
Exemple : Cass. Soc. 29 mai 2019 : Le syndicat qui avait désigné le représentant syndical avait tenté de prétendre que l’esprit du
droit antérieur à la loi de 2017, devait être maintenu. Le droit antérieur était plus souple : la période de référence n’était pas de 12
mois antérieurs mais de 12 mois non consécutifs sur les 3 dernières années. Echec. La cour de cassation refuse cette tentative
Quels salariés prendre en compte ? Quels salariés ? Les seuls CDI ? Les CDD ? Seulement les temps plein ? Les temps partiels aussi ?
Et les salariés extérieurs mis à disposition ? Et les salariés absents ?
Temps partiel ? On va tenir compte du temps passé par rapport à la durée de travail applicable dans l’entreprise (ex 35 h)
Ex : un CDI qui effectue 28 h 28h/35h = 0,8 unités
Prenons l’exemple d’une entreprise qui emploie 3 salariés en CDD à temps partiel. Les premiers ont chacun travaillé 6 mois à raison
de 28 heures par semaine, et le troisième est resté 4 mois en travaillant 20 heures hebdomadaires.
On réalise le calcul suivant : (Temps passé en mois au sein de l’entreprise divisé par 12) multiplié par (Somme totale des horaires du
contrat de travail divisée par la durée légale ou conventionnelle du travail au sein de l’entreprise, sur une base hebdomadaire.)
→ Cette entreprise doit comptabiliser 0,99 salariés dans son effectif pour les salariés à temps partiel en CDD.
OUI NON
Travailleurs à domicile CDD intermittents ou intérimaires qui remplacent des salariés
Temps partiel absents
CDD intermittents, intérimaires sauf remplacement Dirigeants
Contrats suspendus Apprentis
Salariés en période d’essai ou de préavis Contrats de pro
Contrat initiative emploi, contrat unique d’insertion Stagiaires
1. L'établissement distinct
Certaines entreprises peuvent avoir une organisation complexe, avec des services indépendants les uns des autres. Ou bien avoir des
lieux d’exploitation géographiquement distincts et une certaine autonomie pour chacun.
Dans un tel contexte la mise en place d’IRP pour l’entreprise dans son ensemble peut sembler inadaptée : distance
géographique entre l’IRP et les salariés, méconnaissance des problématiques particulières aux salariés d’un service
indépendant etc…
Le droit permet alors de mettre en place des IRP au niveau de chaque établissement distinct. Et parfois de mettre en place en plus, une
IRP centrale pour l’entreprise dans son ensemble.
→ À quelles conditions a-t-on un établissement distinct ?
La notion = une fiction juridique. C’est une entité suffisamment indépendante, mais pas forcément géographiquement distincte. Cela
ne correspond pas forcément à une succursale par exemple.
Ensemble de salariés placés sous l’autorité d’un responsable, disposant d’une délégation de compétence lui permettant d’avoir une
autonomie suffisante en ce qui concerne la gestion du personnel et l’exécution du service (soc. 19 déc. 2018).
Exemples : Site d’implantation Agence Succursale Service
Si l’entreprise comporte au moins deux établissements distincts : on pourra trouver des IRP au niveau de chaque établissement (qui
compte 11 ou 50 salariés), et éventuellement au niveau central pour l’ensemble de l’entreprise.
Notion : entreprises juridiquement distinctes qui ont des liens étroits entre elles. Elles auront chacune des IRP Mais la loi permet aussi
de mettre en plus des IRP supplémentaires au niveau de l’UES. C’est donc un périmètre plus large que celui de l’entreprise.
EX : un CSE au niveau de l’UES
Critère
Unité économique
• Concentration des pouvoirs de direction
• Activités complémentaires, similaires
Unité sociale
• Communauté de travailleurs : statuts identiques ou proches, personnel interchangeable….
Donc, faute d’avoir 11 salariés dans chaque établissement je n’ai pas le droit de mettre en place des IRP dans chaque établissement et
au niveau central.
Je dois mettre en place un CSE pour la société dans son ensemble : un titulaire et un suppléant .
• Éventuellement aussi je pourrai avoir une section syndicale sur chaque site car ≠ condition d’effectifs pour une SS
• Un RSS au niveau central si un membre du CSE accepte
• OU Un DS au niveau central si un membre du CSE accepte (un seul titulaire donc… il faudra choisir!)
Chapitre 2 : Les acteurs syndicaux
Regroupement de salariés d’un même syndicat au niveau de l’entreprise (ou de l’établissement) officiellement reconnu par le
syndicat
Intérêt :
Dans les TPE : seule présence syndicale. Et seule IRP (sauf commission paritaire régionale interprofessionnelle)
Dans les autres structures : Condition pour nommer un RSS ou un DS ? Avoir constitué une section syndicale
Entreprise ou l'établissement :
– Pas de condition d’effectifs
– Mais le syndicat doit avoir au moins deux adhérents (Okaidi, le 8 juillet 2009)
Syndicat :
– Syndicat représentatif ou pas
Attention, si plusieurs syndicats respectent ces critères dans l’entreprise : on peut trouver plusieurs sections syndicales.
La SS est une antenne du syndicat dans l'entreprise : l'établissement. Elle permet d'assurer sa visibilité. Elle n'as pas la « personnalité
juridique » , et ne se confond pas avec les autres représentants du personnel.
≠ le RSS & ≠ le DS
La SS permet d’organiser la défense les conditions de travail et d’emploi des salariés de l’entreprise. Pour cela elle dispose de moyens
matériels . → local syndical, et panneaux d'information.
Les membres de la SS peuvent librement diffuser des tracts soit physiquement, aux heures d’entrée et de sortie du travail, soit
électroniquement via la messagerie de l’entreprise .
Nommé par un syndicat NON représentatif, son rôle est celui d’un délégué syndical sans avoir le pouvoir de négocier des accords
collectifs de travail. En fait, il doit faire connaître son syndicat, et lui permettre d’accéder à la représentativité aux prochaines
élections professionnelles.
Objectif : permettre l’implantation syndicale dans les entreprises. Il est nommé par un syndicat non représentatif, il doit par son action
et sa présence, permettre au syndicat de devenir représentatif
Dans une entreprise de moins de 50 salariés : un membre élu du CSE peut accepter d’être à la fois RSS et élu
Dans ce cas le salarié à 2 fonctions il est membre élu du CSE et représentant de section syndicales.
Entreprise Syndicat Représentant
Entreprise de 50 salariés mais au dessous, Syndicat non représentatif Entreprise de moins de 50 salariés : ce peut
ce peut être un membre élu du CSE. Donc Qui a constitué une section syndicale être un membre élu du CSE (deux
minimum = 11 salariés fonctions) Entreprise plus de 50 salariés :
tout salarié
Cumul ? Oui sauf DS +RSS
18 ans + un an d’ancienneté
Les mêmes que celui d’un DS à la différence qu’il ne peut pas, en principe, négocier et conclure des accords collectifs avec
l’employeur.
Il défend son syndicat et les intérêts des salariés auprès de l’employeur : en pratique il prépare le terrain au syndicat pour les
prochaines élections .
Pour cela : crédit d’heures + protection contre la rupture du contrat de travail.
crédit d'heure : assumer ses fonctions de syndical heures payer 4h
En principe l’entreprise ou l’établissement doit comporter 50 salariés. Dans ce cas : le DS sera un salarié de l’entreprise qui
remplit certaines conditions. MAIS
→ Dans les entreprises de moins de 50 salariés. Un syndicat peut désigner un DS mais cela ne peut être n’importe quel salarié. Il
faut que cela soit un membre du CSE qui accepte cette fonction, et qui donc aura deux rôles distincts : membres élu du CSE et DS
désigné par un syndicat.
Vidéo, Attention : à cette époque il y avait encore des Comités d’entreprise. Aujourd’hui ils ont été remplacés par le CSE.
La vidéo parle d’un mandat de 5 ans. Aujourd’hui ca serait sans doute 4 (vidéo 2’24 à regarder en cours)
https://www.francetvinfo.fr/economie/entreprises/video-la-solitude-d-undelegue-syndical-dans-une-pme_292063.html
Un ou plusieurs DS PAR SYNDICAT REPRESENTATIF : Ce nombre dépend de la taille de l’entreprise / établissement Plus
l’entreprise/établissement est important plus le nombre par syndicat est élevé.
Dans les petites entreprises, de moins de 50 salariés ce nombre sera forcément limité.
Pourquoi ? Parce que le DS doit être un membre élu du CSE. Or le CSE des PME comporte peu de membres.
Exemple d’une entreprise de 35 salariés 2 membres du CSE. Donc potentiellement deux DS et pas plus.
Entreprise ou établissement de 50 salariés et plus : ce peut être n’importe quel salarié qui remplit certaines conditions (voire après).
Chaque syndicat représentatif peut alors nommer plusieurs DS en fonction de la taille de l’entreprise
Exemple entreprise de 1200 salariés : FO peut designer 2 DS CGT peut designer 2 DS Etc….
quizz
• Monsieur Kevin Chaine est un salarié de l’entreprise « Le teck C chouette », embauché le 15 janvier 2019 (mais qui n’a
débuté réellement son emploi qu’en avril 2019, parce qu’il a d’abord fait un stage « d’immersion professionnelle »).
• Il s’était présenté aux élections ayant lieu en février 2020 pour devenir délégué du personnel, sous l’étiquette Union Locale
des travailleurs du bois. Il n’a pas été élu. Mais il a remporté 15% des voix.
• La CGT voudrait le nommer Délégué Syndical.
→ oui il pourrait l'être
2. Les attributions du DS
Le DS représente son syndicat auprès de l’employeur. C’est l’interface entre les salariés et l’employeur.
→ Il protège les salariés en revendiquant des améliorations de leur statut : augmentation de rémunération, d’avantages etc….
Cette revendication s’exprime normalement par la négociation et la conclusion d’accord collectifs. Chaque année le DS doit négocier
avec l’employeur sur les thématiques que la loi a définies (temps de travail par exemple)
Récap
Pouvoir de négociation • C’est lui qui négocie et qui conclue avec l’employeur les accords collectifs d’entreprise (ou
d’établissement)
• Si plusieurs DS : plusieurs négociateurs
Pouvoir de revendication • Il peut demander des améliorations du statut des salariés
• Ex : réclamer diminution du temps de travail. Une augmentation de salaires.
Défense des salariés • Ex assister un salarié lors d’un entretien préalable à une sanction disciplinaire
• Ex : Défendre un salarié devant le conseil de prud’hommes.
Les TPE n’ont pas de représentants (moins de 11 salariés, sauf section syndicale). →
Mise en place de ces commissions au niveau régional.
Composée de 20 membres : parité représentants syndicaux et représentants patronaux (groupements représentatifs) →
Informer les salariés et les conseiller.
Médiateur en cas de conflit (si pas de procès)
Membres peuvent se rendre dans entreprise concernée si employeur y consent.
CHAPITRE 3 : LES ACTEURS ELUS
Réforme récente :
Le CSE remplace :
-le ou les délégués du personnel
-le comité d’entreprise
-le comité d’hygiène, de sécurité, des conditions de travail (CHSCT)
Invitation à négocier le PAP, information des salariés → Négociation du PAP, confection des listes d'électeurs et de candidats →
Premier tour et second tour éventuel
Candidats ?
Salariés de 18 ans révolus, travaillant dans l'entreprise depuis un an au moins. Le candidat ne doit pas être un proche de l'employeur :
conjoint, partenaire de pacs, concubin, ascendant, descendant, frère sœur, alliés … (belle sœur par ex).
Précision : Les salariés travaillant à temps partiel dans plusieurs entreprises simultanément ne sont éligibles que dans une.
Électeurs ?
Salariés de 16 ans au moins. Travaillant depuis 3 mois au moins dans l'entreprise.
A : Moins de 50 salariés
Schématiquement : le CSE joue le rôle des anciens délégués du personnel. Il y aura un ou deux membres élus.
Maintien des échanges entre salariés et employeur
1/ Faire respecter les normes sociales applicables dans l’entreprise : Code du travail, convention collective….
Il dispose d’un«droit de réclamation»
Exemple : réclamer le respect du temps de travail applicable
Quels norme ?
Relations individuelles et collectives → par exemple, une convention de branche applicable dans l'entreprise qui confère aux salariés
une rémunération supérieur à celle qui est effectivement payées.
3/ La délégation du personnel du CSE peut saisir l’inspection du travail lorsque l’employeur ne respecte pas les normes
obligatoires
Ex : irrespect des règles contre le harcèlement moral
4/ Droit d’alerte, en cas d’atteinte aux droits des personnes et de danger grave et imminent.
Lorsqu'un membre du CSE constate, notamment par l'intermédiaire d'un salarié, qu'il existe dans l'entreprise une atteinte aux droits
des personnes / danger grave et imminent il saisit immédiatement l'employeur.
L'employeur procède sans délai à une enquête avec le membre du CSE. Il doit prendre les mesures nécessaires pour remédier à la
situation.
Le membre du CSE saisit le conseil de prud’hommes si l'employeur ne prend aucune mesure ou en cas de divergence sur cette
atteinte.
Le salarié concerné donne son accord pour cette démarche
B : A partir de 50 salariés
1/ Assurer l’expression collective des salariés permettant la prise en compte permanente de leurs intérêts dans les décisions relatives à
la gestion et à l’évolution économique et financière de l’entreprise, à l’organisation du travail, à la formation professionnelle et aux
techniques de production :pour cela droit d’information consultation périodique
2/ Obligation de l’employeur de consulter le CSE sur tout projet relative à la marche générale de l’entreprise : droit d’information
consultation ponctuelle
4/ Inspection en matière de santé, sécurité, conditions de travail. Enquête en matière d’accidents du travail, de maladies
professionnelles…
Par ailleurs : le CSE dispose d’un budget de fonctionnement sous forme de subvention apportée par l’employeur
De 0,22% de la masse salariale brute à 0,22% de cette masse si plus de 2000 salariés. → Ce budget peut lui permettre de financer des
expertises par exemple, quand celles-ci ne sont pas prises en charge par l’employeur. Ex : si mise en place nouvelles cadences de
travail
Attention
Un accord d'entreprise majoritaire peut prévoir le contenu, la périodicité dans la limite de 3 ans et les modalités des consultations
récurrentes. En l’absence d’accord, leur périodicité est annuelle.
C’est-à-dire que le CSE donnera son avis tous les ans sur ces trois axes.
Il le fera grâce à la base de données économiques et sociale
Outil ?
Base de Données Économiques et Sociales
Cette BDES doit être mise à jour régulièrement. Elle doit être à disposition du CSE. Et elle doit obligatoirement contenir toute une
série d’informations.
Exemple :
Rémunération des salariés et dirigeants :
• Évolution des rémunérations salariales (frais de personnel y compris cotisations sociales, évolutions salariales par catégorie
et par sexe, salaire de base minimum)
• Épargne salariale : intéressement, participation
• Dans les sociétés anonymes, le montant global des rémunérations versées aux 5 ou 10 personnes les mieux rémunérées dans
les entreprises d'au moins 250 salariés
Autre exemple :
Investissement social :
• Évolution des effectifs par type de contrat, par âge, par ancienneté par exemple
• Évolution des effectifs mois par mois, des emplois par catégorie professionnelle
• Évolution de l'emploi des personnes handicapées du nombre de stagiaires de plus de 16 ans
• Formation professionnelle (investissements en formation, publics concernés, notamment), conditions de travail notamment
Précision
En l'absence d'accord, les informations portent sur l'année en cours, les 2 années précédentes, les 3 années suivantes, sous forme de
perspectives.
Le droit d’être informé et consulté sur la situation de l’entreprise de façon régulière ne dispense pas l’employeur de l’obligation
d’informer et de consulter le CSE sur des événements ponctuels.
→ Quels évènements ?
Tous ceux qui sont listés par la loi
Ex Mise en œuvre des moyens de contrôle
des salariés
Licenciement collectif pour motif
économique
Etc…
Et PLUS GENERALEMENT
Tout projet de la direction lié à la vie et à l’évolution de l’entreprise
Ex : création d’un nouveau service, fermeture d’un établissement, lancement d’un nouveau produit…
Objectif ?
Permettre aux salariés par le biais de leur représentants, d’être informés sur les projets de l’employeur et d’être consultés sur
l’opportunité de celui-ci. Le CSE peut aussi émettre des propositions, que l’employeur pourra ou non, mettre en œuvre.
Moment de consultation :
Idée → Projet & Consultation (c'est ici!) → Prise de décision
Notion de projet ?
Susceptible d’être modifié • Si projet déjà arrêté la consultation du CSE n’a aucun intérêt.
Qui a une certaine importance • Projet anodin = non
Information dues
Information précises et écrites : rappel, la BDES ne se substitue pas aux informations dues en cas de projet.
L'intégralité des documents ? Non. Mais suffisamment d'infos pour se faire une idées.
Ex : réunions d’information orale insuffisantes.
Délai pour rendre un avis : fixé entre le CSE et l'employeur. Sinon, la loi prévoit ce délai d'un à 3 mois.
Défaut de consultation
• Sanction pénale (peu dissuasive en général)
• Loi Macron 6 aout 2015 : 7 500 euros d’amende (au lieu 3 750). Peine prison disparaît.
• Sanction civile : consultation irrégulière nulle. Ce qui n’a que peu d’impact, puisqu’il suffira après coup, une fois le projet
mis en œuvre ou décidé, d’entériner les choses. → Certains proposent : remise en cause du projet
Le droit d'alerte
«faits de nature à affecter de manière préoccupante la situation économique de l’entreprise»
• Souvent : restructuration, suppression d’emplois
• Idée du système : agir préventivement
Moyens d’action du CE
Local mis à disposition
• NB : le CE peut aussi être employeur.
Subvention de fonctionnement
• 0,2 % masse salariale brute (réforme : 0,22 si plus de 2000 salariés et possibilité de transférer un excédent potentiel vers le
budget des activités sociales et culturelles –et inversement-)
• Accord collectif plus favorable
Experts
• Certaines expertises seront prises en charge par l’employeur (loi)
• EX : introduction de nouvelles technologies dans une entreprise d’au moins 300 salariés
• Attention : réforme ordonnances Pénicaud
Facultative •Qui n’est pas imposé par une norme obligatoire (ex par la loi)
•Ex : ce ne peut pas être mise en place d’une retraite complémentaire
Non rémunératoire •≠ la contrepartie d’un travail mais d’une appartenance à une communauté de salariés
Non discriminatoire •Critères d’attribution doivent être objectifs.
•Quotient familial oui. Appartenance syndicale non!
Quelques exemples
•Gestion de la restauration de l’entreprise
•Gestion d’une crèche
•Versement d’une indemnité de secours pour les salariés en grande difficulté financière
•Organisation d’un voyage, d’une activité culturelle etc…..
Et les fameux…. tickets ciné.
• CHSCT → Conseil social et économique. Éventuellement commission santé, sécurité, conditions de travail.
Comité d'hygiène, de sécurité et es conditions de travail
Mise en place ?
Entreprise avec plusieurs établissements :
– soit accord collectif qui détermine le nombre de commissions
– soit en présence obligatoire de la commission dans l'entreprise ou l'établissement d'au moins 300 salariés / et dans celles de
moins de 3000 qui se consacrent à des activités nucléaires ou sensibles.
ATTENTION
Si pas de commission santé, sécurité et conditions de travail alors le conseil social et économique exercera quand même les fonctions
de l'ex CHSCT.
Etude •Analyse les conditions de travail, les risques professionnels, l’exposition à la pénibilité
•Peut proposer des actions de prévention et de sensibilisation. Par ex : à la lutte contre le
harcèlement
Contrôle •Il vérifie que les règles obligatoires en matière de santé, de sécurité, sont bien respectées par
l’employeur.
•Pour cela, il a le pouvoir d’enquêter et d’inspecté (les locaux notamment)
Droit d’alerte •http://travail-emploi.gouv.fr/sante-au-travail/acteurs/comite-d-hygiene-de-securite-et-des-
conditions-de-travail/qu-est-ce-qu-un-chsct/article/le-chsct-et-le-droit-d-alerte-particulier