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Juris Impact Group

Cabinet d’étude en conseils juridique et fiscals


Siège : Ouagadougou,

Tel. : 68878723/77240104

FORMATION EN MANAGEMENT DES


ASSOCIATIONS

c
Association Bũud-Namè
(ABN)
Siège : Ouagadougou,

Tel. : 76283610/76986576

Statuts

M. San-yirwa Marc SOME

Jurisconsulte, Administrateur de société, RH-


Juriste d’entreprise, promoteur de Juris Impact
Group

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Introduction générale

Créer son association, la gérer : les associations ont à charge des démarches
apparemment simples mais décisives pour la suite de leurs projets avant même
de monter concrètement celui-ci. Bien conscient des difficultés que ces
démarches peuvent poser, Juris Impact Group propose le présent guide visant à
accompagner les porteurs de projets associatifs dans la constitution de leurs
associations. Ce guide se restreindra volontairement à des éléments de cadrage
relativement généraux et simples, car il s’adresse d’abord à des personnes sans
expérience de la gestion associative.

Il abordera successivement :

1. Qu’est-ce qu’une association ? Dispositions légales

2. Comment rédiger ses textes constitutifs ? Modèles

3. Comment gérer son association ? Bonnes pratiques

4. Quelles sont les obligations d’une association ? Bonne gestion

5. Comment trouver du financement pour son association ? Bonnes


pratiques

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Chapitre I : Généralité sur les associations
SECTION I : Historique des associations
Les associations ont une origine aussi lointaine que la société a existée. En effet,
dès l’antiquité des invendues se réunissaient-ils en groupement pour défendre
leurs intérêts et leurs autonomine. Ce mode d’organisation avait pour objet soit
pour prévenir certains aléas et risques à travers soit à la collecte de fonds soit à
la collecte de biens en nature au profit des éventuels sinistrés. Cette Pratique
était beaucoup plus développée en Grèce et à Rome. Le but philanthropique et
entraide était l’esprit des associations à l’époque.

Toutefois la mise en place des associations sera estompée puis quelle sera
interdite par le pouvoir public et dès sa restauration va prendre les formes de :
confrérie, compagnonnages, fraternité, corporation…Au XVII ème siècle, les
associations vont connaitre un essor avec l’influence du christianisme et le
Caritas sera ainsi son but.

La révolution française de 1789 sera le précurseur des associations. Avec la


proclamation des grands principes de la liberté fondamentale et l’avènement de
la Déclaration des Droits de l’Homme et des Citoyens vont omettre la notion de
la liberté d’association va le consacrer avec la loi décret d’Allard du 2-17 juin
1791. Mais il faut attendre le décret du 1er juillet 1901 qui marque le droit de
actuel de l’association.

Au Burkina Faso, l’histoire des associations est un héritage de son colonisateur


français. Aujourd’hui, le Burkina Faso s’est doté d’un corps de règle régissant
les associations. Il s’agit de la loi n°064-2015/CNT portant liberté d’association
au Burkina Faso.

Section II : Notion et définitions de l’association


De l’article 1 du 1er juillet 1901, il ressort de la définition
suivante : « L’association est la convention par laquelle deux ou plusieurs
personnes mettent en commun, d’une façon permanente, leurs connaissances ou
leur activité dans un but autre que de partager des bénéfices. Elle est régie, quant
à sa validité, par les principes généraux du droit applicable aux contrats et
obligations. » Cette définition par la loi n°064-2015/CNT portant liberté
d’association au Burkina Faso en son article 3 à ses termes « L'association est
tout groupe de personnes physiques ou morales, nationales ou étrangères, à

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vocation permanente, à but non lucratif et ayant pour objet la réalisation
d’objectifs communs, notamment dans les domaines culturel, sportif, social,
spirituel, religieux, scientifique, professionnel ou socio-économique. » De cette
dernière définition, il ressort ce qui suit :

-L’association est groupe de personnes physique ou morales :

-L’association peut être nationale ou étrangère :

-A vocation permanente :

-A but non lucratif :

-Avec pour objet la réalisation d’un objectif commun :

-intervenant notamment dans les culturel, social, social, spirituel, religieux,


scientifique, professionnel ou socio-économique

Section III : Conditions de validité d’une association


De la définition originelle de l’association il ressort que la société est un une
convention c’est-à-dire un acte de volonté entre deux ou plusieurs personnes
susceptibles de produire des effets de droit. Cette convention obéit aux règles de
contrat : « Convention par laquelle une ou plusieurs personnes d’obligent,
envers une ou plusieurs autres, de donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose
(art.1101 code civil).

Pour être valable, la convention d’association doit remplir les conditions de fond
et de formes

I-Les conditions de fonds


Il s’agit des conditions légales de validations prévue à l’article 1108 du code
civil :

-Le consentement des membres ;

-Leur capacité ;

-L’objet licite de l’association ;

-La cause licite de l’association,

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-Le nécessité d’une assemblée générale constitutive ;

-De la désignation des instances dirigeante ;

II-Les condition de formes


Il s’agit des mentions suivantes :

-L’exigence d’un écrit des statuts, des règlements intérieurs et du PV de


l’AG constitutive ;

-De l’immatriculation de l’association ;

-De sa publication au journal d’annonce légale.

Section IV : Les notions voisines de l’association


La notion de l’association doit se distinguer de celle des Organisations Non
Gouvernementales (ONG), des Fondations et syndicat, Organisation de la
société civile OSC et les coopératives.

- organisation non gouvernementale : toute association étrangère autorisée,


intervenant dans le domaine du développement économique, social et culturel du
pays ou d’une région déterminée et ayant signé une convention d’établissement
avec le ministère chargé de l’économie et des finances ou toute association
nationale déclarée, intervenant dans le domaine du développement économique,
social et culturel du pays ou d’une région déterminée et ayant obtenu un
agrément du ministère chargé de l’économie et des finances après la signature
d’un accord-cadre ;

-Une fondation est une personne morale du droit privée à but non lucratif créer
par un ou plusieurs personnes donateurs, eux-mêmes pouvant être des personnes
physiques ou morales pour accomplir une œuvre d’intérêt général.

Le syndicat quant à lui peut être à caractère général ou professionnel.

- syndicat général est : toute organisation ou groupe d’organisations de


travailleurs ou d’employeurs, ayant pour but de promouvoir et de défendre les
intérêts moraux, matériels et professionnels de ses membres.

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Le syndicat est dit professionnel pour toute libre association de travailleurs ou
d’employeurs, exerçant la même profession, des métiers similaires ou des
professions connexes concourant à l’établissement de produits déterminés, ou la
même profession libérale.

-Les OSC sont des associations reconnues d’utilité publique et sont définies
comme toute association ou union d’associations reconnue comme telle dont les
activités poursuivent un but d’intérêt général, notamment dans les domaines du
développement économique, social et culturel du pays ou d’une région
déterminée.

-La coopérative est un type de société à objet civil ou commercial. C’est tout
regroupement autonome de personnes qui se sont volontairement réunie en vue
de satisfaire leurs besoins et aspirations économiques, sociaux et culturels
communs au moyen d’une entreprise économique, dirigée démocratiquement, en
fournissant une quote-part équitable du capital social nécessaire et acceptant une
juste participation aux risques et aux fruits de cette entreprise, au
fonctionnement de laquelle les adhérents participent activement et dont il sont
les seuls propriétaire et les principaux usagers.

Section III : Les procédure de constitution des associations


Il faut distinguer qu’il s’agisse d’une association proprement dite ou de société
coopérative. A cet effet, la loi régissant les libertés publiques au Burkina Faso
dispose ce qui suit :

1-La liberté d’association sans autorisation préalable ;

2-Avoir la capacité juridique ;

3-Déterminer le domaine, le but et les objectifs de l’association ;

4-Déterminer la zone d’intervention de l’association ;

5-Etablir le projet de statuts et règlement intérieur ;

6- Tenir d’une instance délibérative ;

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7-Soumettre les projets de constitution d’association à une AG
Constitutive ;

8-Elire l’organe dirigeant et déterminer leur mandat ;

9- Etablir un procès-verbal de l’instance délibérative qui est signé par les


membres du bureau de séance ainsi qu’une liste de présence signée de tous les
membres présents à l’AG constitutive ;

10-Etablir les statuts et règlement soumis à la validation du l’instance


délibérative en trois (03) exemplaire signés datés et signée par le président et le
secrétaire de séance à l’AG constitutive ;

11-Légaliser les statuts et règlement et règlements régulièrement signés ;

12-Joindre les documents d’identité légalisés de tous membres dirigeants ;

13-Adresser une demande timbrée à 500f adressé à l’autorité compétente

14-Effectuer le dépôt auprès du service compétent pour obtenir la


reconnaissance légale d’existence ;

15-Payer les frais d’enregistrement et de timbre,

16-Faire la publication au journal officiel.

Section V : Exemple pratique de statut et règlement


Voir cas pratique

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CHAPITRE II : FONCTIONNEMENT DES ASSOCIATIONS

Introduction
Les statuts de l'association ont une utilité primordiale dans la détermination du
fonctionnement et du contrôle de l'association, puisque la Loi du 1er juillet 1901
ne contient pas d'indication en la matière. Le fonctionnement de l'association est
librement déterminé par ses statuts. Les fondateurs doivent donc être
particulièrement vigilants lors de leur rédaction, et prévoir de manière précise
quelles seront les règles d'organisation et de fonctionnement de l'association.
Ces règles peuvent être complétées ou explicitées dans un règlement intérieur,
sans pouvoir contredire les statuts.

Section I : Conditions d’adhésion à l’Association


Une association est en principe libre de choisir ses membres. Les règles
concernant l'adhésion peuvent cependant être aménagées par les statuts, qui font
la loi des parties (article 1134 C. civ.) Suivant ce que les statuts auront prévu,
l'adhésion d'un nouveau membre est en principe soumise à l'assentiment de tous
les membres ou d'un organe de l'association exerçant ce pouvoir. Les membres
de l'association peuvent être définis comme les personnes qui ont fondé
l’association ou adhéré au contrat qui la fonde, et donc à l'association elle-
même. Ils sont personnellement titulaires du droit de participer aux assemblées
générales et sont éligibles au conseil d'administration.

Des distinctions peuvent cependant être faites entre :

-les membres fondateurs ;

-les membres adhérents ;

-les membres bienfaiteurs ;

- les salariés ;

-les collaborateurs bénévoles, etc.

La liste des membres de l'association est confidentielle. Le principe de


confidentialité s'applique également aux relations entre les membres. En
revanche, tout adhérent, auquel bénéficie ce principe, peut autoriser par avance
l’association, par ses administrateurs, à communiquer son identité et ses
coordonnées.

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Section II : Les organes de l’association
Les organes d’une association composent :

I - L'assemblée générale
Les membres de l'association forment l'assemblée générale, qui est l’organe de
délibération.

II - Le Conseil d'administration
Le Conseil d’administration et le Bureau sont les organes d'administration et de
gestion de l’Association. Le premier est l’organe décisoire et de contrôle du
second, le tout sous le contrôle de l’AG.

III – Le Bureau
Il s’agit des membres exécutifs d’une association est composé de :

- Un(e) président (e)


- Un(e) vice – président (e)
- Un (e) secrétaire général (e)
- Un (e) secrétaire général(e) adjoint(e)
- Un (e) trésorier (e) général (e)
- Un (e) trésorier (e) général (e) adjoint (e)
- Un(e) secrétaire général à l’organisation
- Un(e) secrétaire général adjoint(e) à l’organisation
- Un(e) secrétaire général à la communication
- Un(e) secrétaire général(e) adjoint(e) à la communication

Ces membres peuvent être modifiés en fonction des besoins de l’association

IV - Le Personnel de l’association
Il s’agit des membres qui ont souscrit leur adhésion à l’association, qui se sont
acquittés de toutes leurs obligations conformément au statut et règlement, et qui
ne sont pas frappé d’une incapacité ou d’interdictions quelconques.

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Section III : Du fonctionnement des associations
I - L'assemblée générale
1-Composition
L'assemblée générale se compose de tous les membres de l'association. Pour les
associés, la participation et le vote aux assemblées sont un droit. Toutefois, les
associés n'ayant pas versé leur cotisation ou ayant été sanctionnés
disciplinairement, peuvent être temporairement, voire définitivement exclus des
assemblées générales. Les statuts de l'association peuvent prévoir la présence
aux assemblées générales de personnes non membres, par exemple les salariés
de l'association, qui assistent à l'assemblée sans participer aux délibérations ni
au vote.

2 – Mission
Les assemblées générales ordinaires ont pour mission principale d'approuver la
gestion et les comptes de l'association, de nommer et de révoquer les organes de
direction et d'administration, d'autoriser les actes de disposition (cession d’actif,
par exemple) que les organes de la direction ne peuvent faire seuls. Elle peut
être ordinaire ou extraordinaire.

L’Assemblée générale ordinaire se tient en principe une fois par an et est


compétente pour connaitre de toute questions relatives à l’organisation et le
fonctionnement de l’association. Les assemblées générales extraordinaires
peuvent se tenir à tout moment et sont compétentes pour modifier les statuts, et à
plus forte raison, pour dissoudre l’Association.

Loi n°064-2015/CNT portant liberté d’association au Burkina contient peu de


dispositions concernant le fonctionnement de l'assemblée générale. Les statuts
sont donc déterminants et doivent prévoir précisément les règles relatives au
fonctionnement de l'organe délibérant de l'association. En cas de contestation, le
Tribunal de Grande Instance doit dire le droit en interprétant les statuts.

3 - Règles de fonctionnement
Tribunal de Grande Instance doit dire le droit en interprétant les statuts.

a-Les réunions
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L'Assemblée Générale doit être réunie aux époques fixées par les statuts : dans
la pratique, une réunion annuelle. Des réunions supplémentaires par rapport au
nombre fixé par les statuts peuvent toutefois avoir lieu si cela est nécessaire.

b-Les convocation
L'assemblée générale est convoquée, dans le délai fixé par les statuts, par le
président, qui doit adresser la convocation à tous les associés. La forme de la
convocation est déterminée par les statuts. Elle peut être individuelle, par lettre
simple ou lettre recommandée, ou collective par voie de presse ou d'affichage,
ou encore par tout autre moyen utilisant les nouvelles technologies de
communication (notamment les réseaux informatiques Internet et Intranet).
L’important, afin d’éviter les contestations, est de pouvoir faire la preuve de
l’effectivité des convocations.

c-L’ordre du jour
L'assemblée générale délibère sur les questions mises à l'ordre du jour par le
conseil d'administration et mentionnées sur la convocation des associés ; elle
peut toutefois faire porter valablement le sujet de ses délibérations sur de
nouveaux points dont la nécessité est mise en lumière par les débats. La notion
de « questions diverses », prévues à l’ordre du jour, permet le plus facilement de
compléter des débats.

d - Quorum et Majorité
Les statuts doivent déterminer la proportion d’associés dont la présence ou la
représentation à l'assemblée générale est nécessaire afin que l'assemblée puisse
valablement délibérer. Le Bureau doit donc constater que le quorum est atteint
avant d'ouvrir la séance. Le vote par correspondance et par procuration peut être
admis et organisé, tel que prévu par les statuts, avec le nombre de voix attribué à
chacun des membres. Il est prudent de fixer les conditions de majorité pour la
validité des délibérations de l'assemblée générale. En cas de silence des statuts
en la matière, la majorité requise est la majorité simple des membres présents ou
représentés, quel que soit leur nombre (c'est-à-dire la moitié des votants plus une
voix), même pour des décisions très importantes, telles que celles pouvant
affecter l'objet de l'association ou la nature de ses activités. C'est pourquoi les
statuts peuvent imposer, pour les délibérations extraordinaires, ou pour des
délibérations sur des objets spécifiques, des conditions de quorum et de majorité
plus exigeantes, au moins sur première convocation. Le quorum est alors, le plus
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souvent, soit du quart, soit du tiers, soit même de la moitié du nombre total des
associés en exercice, dont la présence est nécessaire pour la validité de la
délibération de l'assemblée générale ; par "associés (ou sociétaires) en exercice",
il faut entendre les adhérents à jour de leurs cotisations, ou les membres
dispensés du versement d'une cotisation (membres "d'honneur" ou "honoraires")
lorsque les statuts leur permettent de siéger à l'assemblée générale avec voix
délibérative. Les conditions de majorité, fixées par les statuts pour l'adoption des
décisions extraordinaires de l'assemblée, sont souvent plus strictes que celles
fixées pour les délibérations ordinaires ; autrement dit, une majorité "qualifiée"
est alors substituée par les statuts à la majorité de droit commun ou majorité
"simple". Cette majorité qualifiée peut être fixée aux deux tiers ou aux trois
quarts des membres présents ou représentés, ou encore la majorité absolue de
tous les membres constituant l’association ; quelquefois même, mais assez
rarement, l'unanimité peut être requise. La majorité prévue pour élire les
membres du conseil d’administration est le plus souvent la majorité simple
décrite ci-dessus. Mais les statuts peuvent prévoir qu’afin de pourvoir tous les
sièges soumis à l’élection, et qu’à défaut pour les candidats d’avoir obtenu sur
leur nom la majorité des votes, les derniers postes seront pourvus à la majorité
relative dégressive. La représentation, par un mandataire, d'un associé absent est,
en cas de silence des statuts, de droit et illimitée ; ce qui implique qu'un membre
présent, tel que par exemple le président de l'association, peut parfois, à lui seul,
grâce aux mandats qu'il a reçus, emporter la décision. Afin d’éviter de telles
pratiques abusives, il est utile que les statuts comportent une clause limitant le
nombre des mandats qu'une personne présente est susceptible de détenir ; ils
peuvent également interdire toute représentation.

e - Procès-verbaux des assemblées générales


Loi n°064-2015/CNT portant liberté d’association au Burkina n'impose pas
l'établissement d'un procès-verbal des délibérations de l'assemblée générale. Il
est toutefois recommandé d'en établir un car le procès-verbal permet de juger,
preuve à l’appui, de la régularité formelle des réunions et de la légalité des
délibérations prises.

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II - Le Conseil d'administration
1 - Désignation
Les membres du conseil d'administration (les administrateurs) sont, soit désignés
par les statuts, soit élu par l'assemblée générale. Peuvent être désignées
administrateurs des personnes physiques ou des personnes morales membres de
l'association ou tiers à celle-ci. Les personnes morales doivent être représentées
par leur représentant légal. Les statuts prévoient la durée de leurs fonctions. Les
statuts peuvent prévoir l’existence de membres de droit (autorités référentes,
anciens présidents,…) La déclaration préalable, faite à la préfecture pour la
constitution d'une association déclarée, indique les nom, profession, domicile et
nationalité des administrateurs. Toute modification doit être publiée dans les
trois mois.

Quelques remarques :
• Nationalité : les administrateurs peuvent être de nationalité burkinabé ou de
nationalité étrangère, suivant ce que les statuts auront prévu.

• Mineurs : des mineurs peuvent faire partie du conseil d'administration, à la


condition que les membres du bureau jouissent du plein exercice de leurs droits
civils.

• Fonctionnaires : certains textes interdisent à certaines catégories de


fonctionnaires de faire partie des organes de direction de certaines associations.

• Salariés de l'association : il n'est pas interdit à un salarié d'appartenir au


conseil d'administration de l'association qui l'emploie, dès lors que le lien de
subordination attaché au contrat de travail n'est pas incompatible avec les
fonctions d'administrateur.

Toutefois, en raison de l’opposition d’intérêt qui peut exister entre employeur


(donneur d’ordres) et salarié (exécutant), il convient que les salariés ne puissent
avoir une part prépondérante à la direction de l'association ; des limites à leur
participation peuvent ainsi être prévues par les statuts. Le scrutin est secret ou
non (à main levée), suivant ce que prévoient les statuts.

Le secret est préférable s’agissant d’élire des personnes. Toutefois, en cas


d’imprécision des statuts, il peut être demandé à l’Assemblée, préalablement au
vote, de se prononcer sur le mode de scrutin.

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2 – Contestations
Les litiges qui naissent à propos d'élections au sein d'organes de direction d'une
association, ou au sein de son assemblée générale, relèvent de la compétence du
Tribunal de Grande Instance du lieu du siège de l'association ou de son principal
établissement. Tout membre d'une association peut ainsi exercer une action
devant ce tribunal, dans les conditions et formes prévues par le Code de
procédure civile, s'il estime les élections au sein des instances dirigeantes, ou
bien les autres décisions portées aux voies lors de leur déroulement (ordre du
jour, quorum, procurations, votes...) irrégulières, pour en obtenir la nullité.
L'action en annulation est enfermée dans un délai de cinq ans à compter de la
date de la délibération contestée. Le juge a la possibilité de désigner un
administrateur provisoire qui, dans le cadre de sa mission fixée par le magistrat,
peut convoquer une assemblée générale ou un conseil d'administration afin de
procéder à l'élection de nouveaux dirigeants et notamment du président.

Toutefois, si le juge a le pouvoir d'annuler l'élection litigieuse et d'imposer de


nouvelles élections, il peut aussi condamner le demandeur à des dommages-
intérêts pour procédure abusive s'il estime que celui-ci est de mauvaise foi. Par
ailleurs, l'irrégularité de la composition d'un organe délibérant entache de nullité
la résolution prise par celui-ci.

3 - Affiliation des dirigeants à la sécurité sociale


La nouvelle loi portant sécurité sociale au Burkina Faso impose à tout entité
qu’elle soit personne physique ou morales du droit public ou privé à but lucratif
non lucratif de s’affilier à la CNSS au plus tard huit (08) à compter de son
existence ou à compter de son premier contrat de travail.

III – Le Bureau
Le bureau du conseil d'administration se compose en principe au moins du
président, du secrétaire et du trésorier. Les statuts peuvent y ajouter un secrétaire
adjoint et un trésorier adjoint.

1 - Le Président
Il compte parmi les administrateurs. Il est élu en tant que tel par le conseil
d'administration. Il est le plus souvent celui qui représente l'association, mais
cela n'est pas une obligation. Les statuts déterminent les pouvoirs du conseil
d'administration et du Président, ainsi que des délégations qui peuvent être
15
données par le conseil d'administration ou l'assemblée générale. Son rôle est de
présider le conseil d'administration, de diriger l'association et de la représenter si
les statuts lui donnent expressément ce pouvoir. Sauf si les statuts en disposent
autrement, le président ne peut pas accomplir seul les actes de disposition
(cession d’actif patrimonial, par exemple).

2. - Responsabilité des dirigeants


Les dirigeants de droit ou de fait (soit : toute personne physique ou morale qui,
sans avoir été désignée en qualité de dirigeant de droit, s'est distinguée par une
activité effective dans la direction et la gestion de la personne morale, en toute
souveraineté et indépendance, pour influer sur celle-ci de manière déterminante)
peuvent voir leur responsabilité engagée.

a - Responsabilité civile
Les administrateurs sont des mandataires responsables en tant que tels de la
violation des lois ou des statuts et des fautes de gestion (Code civil articles 1991
à 1997). Les administrateurs exerçant leurs fonctions à titre bénévole peuvent
bénéficier des dispositions de l’article 1992 du Code civil sur le contrat de
mandat : « Le mandataire répond non seulement du dol [de sa tromperie] mais
encore des fautes qu'il commet dans sa gestion. Néanmoins, la responsabilité
relative aux fautes est appliquée moins rigoureusement à celui dont le mandat
est gratuit qu'à celui qui reçoit un salaire. »

b - Faillite personnelle
Les procédures de redressement et de liquidation judiciaires prévues par les
articles L 631-1 et suivants du Code de commerce sont applicables à toute
personne morale de droit privé. Les associations peuvent donc être soumises à
une procédure dite « collective », mais devant le Tribunal de Grande Instance,
puisqu’elles n’ont pas la qualité de commerçants ; et leurs dirigeants peuvent
être sanctionnés par la faillite personnelle.

c - Responsabilité pénale
La responsabilité pénale des administrateurs peut exister conjointement avec
celle de l'association, ou sans lien de responsabilité avec l'association (Code
pénal article 121-2).

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3 – Révocation et radiation
Étant mandataires, les administrateurs peuvent en principe être révoqués à tout
moment (article 2004 du Code civil). Ils détiennent leur mandat et le perdent par
un vote de la majorité de l'assemblée générale. Les membres du Bureau peuvent
être révoqués par le Conseil d’administration qui les a élus. La radiation d'un
administrateur ne peut intervenir valablement sans que soient portés à sa
connaissance les faits qui justifient une telle mesure. C’est un principe général
du droit, qui doit être respecté, même en cas de silence des statuts.

4 - Administrateur provisoire
Lorsque l'association connaît de graves difficultés de gestion, un administrateur
provisoire peut être désigné par le l’AG extraordinaire, qui fixe la durée et
l’étendue de son mandat, ainsi que sa rémunération.

IV - Le Personnel de l’association
1 - Droits des associés
Les membres de l'association ont le droit de bénéficier des avantages énoncés au
contrat d’association et aux statuts : services ou facilités, activités culturelles,
notamment... Les membres associés ont le droit au respect des statuts. C’est
pourquoi aucun membre ne peut être exclu de l'association que dans le respect
de la procédure prévue par les statuts. Les associés exercent un droit de regard
sur les décisions prises par les dirigeants de l'association. Ils l'expriment lors des
réunions d’assemblée générale, au cours desquelles les adhérents peuvent, le cas
échéant, être amenés à révoquer leurs dirigeants.

2 - Obligations des associés


Elles sont déterminées par les statuts et peuvent être plus ou moins étendues
suivant les objectifs que l'association s’est fixés. La loi portant liberté des
d’association au BF prévoit que les associés doivent faire l'apport d'une façon
permanente, de leurs connaissances ou de leur activité. En revanche, les associés
doivent respecter les statuts et le règlement intérieur de l'association.

3 – Bénévolat et salariat
Pour fonctionner et réaliser leurs objectifs, les associations ont recours soit à des
bénévoles, soit à des salariés. Les membres adhérents d'une association peuvent

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accomplir bénévolement, sous l'autorité du président ou de son délégataire, un
travail destiné à la réalisation de l'objet social, en ne percevant, le cas échéant,
que le strict remboursement des frais exposés par eux, et ceci sans relever des
dispositions du Code du travail. L’existence d'un contrat dit de bénévolat entre
une association et une personne n'ayant pas la qualité d’associé n'exclut pas
l'existence d'un contrat de travail, dès lors que les conditions en sont remplies. Il
convient de rappeler les critères du contrat de travail : le salarié est soumis à
l’employeur par un lien de subordination ; la contrepartie de l’exécution des
directives qu’il reçoit est le paiement du salaire, mais aussi des divers avantages
en nature. Ainsi, le contrat de travail comporte des obligations réciproques, des
contreparties. Son caractère est onéreux, alors que le caractère du bénévolat est
gratuit. L'existence d'une relation de travail salariée dépend donc des conditions
de fait dans lesquelles est exercée l'activité professionnelle.

4 - Sanction des obligations


Lorsqu'un associé ne satisfait pas à ses obligations, il peut être poursuivi dans les
termes prévus par les statuts, ce qui peut aller jusqu’à l'exclusion.

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Chapitre III : Les obligations comptables, fiscales et sociales des
associations
Section I : Les obligations comptables
La comptabilité des associations est régie par la loi de 1901 en fonction de leur
importance. Ainsi, dès leur création comme les sociétés, les associations sont
soumises à une obligation comptable de même façon comme les sociétés
commerciales. Il s’agit de tenir régulièrement les comptes avec une grande
transparence. Cela peut être :

-Une comptabilité de trésorerie

-Une comptabilité d’engagement,

Les associations sont également soumis au plan comptable SYSCOADA avec


toutes ses obligation et rigueurs.

I-La comptabilité des associations


La loi régissant la liberté d’association au BF n’a pas assorti des associations
d’une obligation qu’elle soit sociale, fiscale encore mois comptable. Cela
s’explique du fait que la loi 064-2015/CN régît uniquement les grands principes
relatifs à la liberté d’association sans pour autant toucher aux fonctionnements
de celles-ci. Toutefois, la tenue de la comptabilité reste une obligation à laquelle
sont assujettis les associations qu’elle soit sportive, culturelle, économique ou
sociale.

II-Les raisons de la tenue d’une comptabilité des associations


La comptabilité d’une association permet d’avoir une image d’ensemble de la
vie de l’association. Par la comptabilité, l’on peut retracer toutes les actions de
l’association pour une période déterminée.

Ainsi, les renseignements comptables doivent refléter une image sincère et


fidèle et être établie régulièrement. Elle permet de faire des prévisions des
évaluations financières afin d’anticipera le budget prévisionnel de l’association.

La comptabilité peut être considérer alors comme :

-Un outil de gestion dans la mesure qu’elle permets à l’association de s’assurer


son état financier et économique mais aussi de connaitre les résultats en temps

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réel ou presque, de prévoir les futurs dépenses et projets ou encore d’éviter les
éventuels incidents financiers. Elle sert de prudence dans la gestion des
associations pour éviter les détournements des dirigeants.

-Un moyen de transparence ; toute association a intérêt à tenir une


comptabilité détaillée non seulement pour ses membres mais aussi pour ses
partenaires, financeurs et autres acteurs économiques pouvant intervenir dans
son fonctionnement. En effet tout membre et tous collaborateur de l’association
a le droit d’accès à la comptabilité de l’association.

-un outil juridique en ce sens que les associations sont tenue de présenter une
comptabilité claire et à jour lors des contrôles des autorités compétentes. Cela
permet d’éviter les éventuelles sanctions. Il s’agit ici d’un moyen de preuve.

III. Comment tenir une comptabilité des associations


Parmi les différentes tâches relatives au fonctionnement des associations, la
comptabilité s’avère la plus redoutable. Ainsi les petites associations peuvent
seulement reporter dans un cahier les opérations de caisse assortie de
justification nécessaire. Dans sece cas, il faut séparer les opérations les
opérations bancaires des factures de l’association et des contributions des
membres et des usagers.

Plus l’association s’agrandit, il peut être judicieux de numéroter les documents


comptables suivant le plan comptable en vigueur de manière chronologique, par
nature ou par ordre alphabétique intégrant la date de l’opération, le montant et le
numéro affecté à l’opération. Il faut toujours joint à chaque opération des pièces
justificatifs numérotées et les conserver.

Exemple :

Classeurs pour les ventes

Classeur pour les achats et frais

Classeur pour les opérations de banques

Classeurs pour les subventions

Il est aussi possible d’utiliser un logiciel de tenue de comptabilité.

20
IV-Les compte annuels d’une association
La configuration des comptes annuels d’une association correspond à celle des
sociétés et l’organisation de leur tenue est régi par l’Acte Uniforme relatif à la
comptabilité des société commerciales. Il s’agit du bilan financier, le compte de
résultat et les annexes.

-Le bilan est un document comptable qui présente de la situation du patrimoine


de l’entité à une date donné. La période entre deux bilans est appelée l’exercice
comptable. Sauf exception, cette période dure 12 mois et va du premier janvier
au 31 décembre de l’année considéré. La date à laquelle est effectué le bilan est
appelé date de l’inventaire ou la date de clôture.

Le bilan est présenté comme suite

Actif Passif
1-Les actifs immobilisés 1-Les ressources stables
2-Les actifs circulant 2-Les passif circulants
3-Tresorerie-actif 3- Trésorerie- passif
4-Ecart de conversion-actif 4- Ecart de conversion- passif

-Le compte de résultat permet de retracer les l’activité industrielle et ou


commerciale de l’entité. Elle est représentée comme suit :

Charges Produits
Opération qui diminue le résultat Opération qui augmente le résultat

Section II: Les obligations fiscales


Dans cette rubrique nous allons apprendre à déterminer le régime fiscal des
associations. Toutefois, nous ferons un petit rappel sur la notion même de
l’impôt.

I-La définition de l’impôt


Selon la définition donnée par le professeur Gaston Jèze, « l’impôt est une
prestation pécuniaire, requise des personnes physiques ou des personnes
morales de droit privé, voire de droit public, d’après leurs facultés
contributives, par voie d’autorité, à titre définitif et sans contrepartie

21
déterminée, en vue de la couverture des charges publiques ou à des fins
d’intervention de la puissance publique ».

Au BF, l’impôt a un caractère déclaratif sont classés en deux grands groupes :


les impôts directs et les impôts indirects.

On distingue trois régimes d’impositions au BF :

- Le régime du réel normal d’imposition (R.N) : sont placés sous ce régime,


les contribuables personnes physiques ou morales dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est égal ou supérieur à cinquante millions (50 000 000) francs
CFA. Le chiffre d’affaires limite de cinquante millions (50 000 000) francs
CFA hors taxe est ajusté au prorata du temps d’exploitation pour les
contribuables qui commencent leurs activités en cours d’année.

-Le réel simplifié d’imposition (R.S.I) : sont placés sous ce régime, les
contribuables personnes physiques ou morales dont le chiffre d’affaires annuel
hors taxe est égal ou supérieur à quinze millions (15 000 000) francs CFA et
inférieur à cinquante millions (50 000 000) francs CFA.

-La Contribution des Micro-Entreprises (C.M.E) : c’est un régime de


fiscalité globale représentatif de tous les impôts et taxes dus par les personnes
concernées au titre de leurs activités professionnelles (IS, BIC, Minimum
forfaitaire de perception, TPA, Patente, Licences boissons).
Sont assujettis à la C.M.E, les contribuables dont le chiffre d’affaires annuel
hors taxe est inférieur à quinze millions (15 000 000) francs CFA.

II-Le régime d’imposition des associations au BF


A-Les conditions d’impositions
D’abord il distinguer si le but de l’entité en cause est lucratif ou non lucratif.
Généralement, les associations ont un but non lucratif comme nous l’avons vu
dans le premier chapitre.

Lorsque le but est non lucratif, il faut encore distinguer :

-Si la gestion de l’association est désintéressée ou pas. Une association a une


gestion désintéressée lorsqu’elle est gérée et administré à titre bénévole par avec
des personnes qui n’ont aucun intérêt direct ou indirect du résultat d’exploitation
s’est-il dire que les dirigeants ne tirent aucun profit direct ou indirect de leur
position dans l’association ;
22
-L’organe dirigeant ne doit procéder à la distribution direct ou indirect des
bénéfices réalisés par l’association ;

-Les membre de l’organe de l’association et leur ayant droits ne doivent pas


prétendre à une part quelconque de l’actif.

Lorsque ces trois conditions sont réunies, l’association est exonérée totalement
ou partiellement d’impôts commerciaux. Cette exonération peut porter les
impôts directs et/ou indirects : La TVA, l’IS, IBICA, IUTS…

Il faut ensuite se demander si l’entreprise fait concurrence au secteur marchand.


On caractérise la notion de concurrence entre une entreprise et une association
par l’indifférence des consommateurs dans le choix de la provenance d’un
produit ou d’un service. Autrement dit si une association propose le même
produit aux mêmes consommateurs et dans la même zone géographique, alors
on peut dire que l’association concurrence l’entreprise.

Si l’association concurrence au secteur marchand, on procède à l’étude des


conditions de l’exercice avec les 4 P :

-Produit : Le produit n’est pas ou peu commercialisé par les entreprises ;

-Prix : Le prix proposé par l’association est inférieur à celui proposé par
les entreprises ;

-Publique : le public cible de l’association est sensiblement différent de


celui des entreprises ;

-Publicité : l’association ne procède pas à la publicité pour commercialiser


ses produits.

Si les 4 P sont respectés, alors l’association est exonérée d’impôt.

Il y aussi des situations dans lesquelles une association tout en exerçant une
activité économique est exonérée d’impôt. Dans ce cas,

-l’activité exercée ne doit pas être prépondérante ;

-la somme générée par l’activité ne doit pas dépasser la moitié de l’actif
de l’association ;

23
B-IR

L’IUTS est le seul impôt sur les revenus retenus pour les associations au
Burkina Faso. En effet, les associations ont une obligation de retenir l’IUTS sur
les revenus (salaires) des employés et de les verser au service des impôts au plus
tard le 10 du mois suivant celui au cours duquel le salaire a été payé sous peine
de pénalité et/ou de poursuite. Lorsque le montant mensuel retenu pour le
reversement n’excède pas 25 000f/mois, les reversements interviennent dans les
10 premiers jours du mois de juillet pour le premier semestre de l’année en cours
et les 10 premiers jours du mois de janvier pour le deuxième semestre de l’année
écoulée.

Ainsi, au terme de l’article 55 CGI, IUTS s’applique à tous les traitements


publics et privé, indemnités, émoluments et salaire de toute nature perçus au
cours de la même année y compris les avantages en nature.

C-Le remboursement de la TVA


Les associations et ONG régulièrement constitué peuvent obtenir le
remboursement de la TVA. En rappel, le taux de la TVA est de 18% au Burkina
Faso. Pour obtenir le remboursement, Ces associations et ONG doivent remplir
les conditions suivantes :

Les associations et ONG doivent être reconnues par la Direction de suivi des
ONG sont soumises au remboursement de la TVA. Toutefois, le remboursement
n’est autorisé que pour les investissements au profit des populations d’un
montant supérieur ou égal à 5.000.000 F CFA en matière de développement
économique, d’enseignement et de santé. Pour bénéficier du remboursement, les
ONG et associations doivent avoir effectuer leurs différents achats en TTC et
demander le remboursement de la TVA par la suite. Cependant, le
remboursement de la TVA ne sera admis que si les factures d’achat de biens et
services sont régulières et délibéré au nom de l’ONG ou de l’association.

D-Les autres impôts soumises aux associations


Il s’agit des retenus à la source pour les sommes versées aux prestataires qui
n’ayant pas une installation professionnelle au BF et l’IRF.

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▪ Les retenues à la source tirent leur source des conventions fiscales
régulièrement ratifiées. Ainsi, sous réserve des dispositions de ces
conventions fiscales, sont soumises à cette retenue à la source les sommes
payées en rémunération des prestations de toute nature fournies ou
utilisées au BF, par les associations à des personnes physiques ou morales
ne possèdent pas d’installation professionnelle au BF.

Le taux cette retenue à la source est de 20% du montant net de la somme versée
aux personnes établies au BF, y compris des les sommes des frais accessoires
exposée par le débiteur au profit du prestataire. Le montant de la retenue à la
source ne saurait être pris en charge par le débiteur.

Les retenues afférant aux sommes mises en paiement au cours d’un mois donné
doivent être versées au plus tard le 20 du mois suivant aux services des impôts
de rattachement sous peine de pénalité et/ou de poursuite.

▪ Les associations ont l’obligation de retenir à la source l’Impôt sur les


Revenus Fonciers dû sur le loyer des immeubles bâtis ou non bâtis
qu’elles ont loués. Le montant de IRF est obtenu en application des taux
progressif par tranche ci-après au revenu net imposable. Le revenu net
imposable s’obtient sous déduction d’un abattement de 50% sur le loyer.

La tranche du revenu net mensuel s’obtient comme suit :

-0 à 100 000 : 18%

-au-dessus de 100 000 :25%

Les retenues d’un mois déterminé doivent être vers é au service des impôts de
rattachement au plus tard le 10 du mois suivant sous peine de pénalité et/ou de
poursuite. Toutefois, lorsque la périodicité du règlement du ou des loyers est
supérieur à un mois, la retenue doit être versée au plus tard le 10 du mois suivant
la période écoulée.

25
Chapitre IV : Recherche de financement
Pour pérenniser ses activités, l’association a besoin de financements. Ce
financement peut provenir soit de l’association elle-même à travers les
cotisations et les activités de membres soit provenir des partenaires par les
subventions des partenaires mais aussi des legs.

Section I : Les financements internes


I : Les droits d’adhésion et les cotisations
-Les droits d’adhésions sont en quelque sorte des frais d’entrée à l’association.
Pour être membre d’une association, le futur membre après avoir vérifié s’il
remplit les conditions d’adhésion doit s’acquitter d’une somme dénommée droit
d’entrée ou droit d’adhésion. Il s’agit d’un montant déterminé et non
déterminable qui est mentionné dans les statuts de l’association. Cette somme
vaut pour tout membre adhérent et doit être la même pour tous. Les droits
d’adhésions sont payables une seule fois et ce, pendant l’adhésion contre une
carte de membre. Il n’est plus restituable.

-Les cotisations sont des obligations financières de membres dune association.


Ayant un but non lucratif, la plupart des associations n’ont pas de ressource dès
leurs constitutions et pour honorer à ses dépenses, les associer doivent
s’acquitter d’un montant régulier (mensuels ou annuelles). Les cotisations sont
toujours mentionnées dans les statuts avec le montant. Elle constitue les réserves
de la trésorerie et sert à financer les activités. Il faut aussi ajouter les cotisations
ponctuelles qui sont des cotisations qui ne sont pas mentionnés dans les statuts
mes qui servent à résoudre un problème ponctuel et urgent non prévu dans le
budget-programme. Il est décider soit par l’AG ou par l’exécutif quitte à rendre
compte à l’AG.

II : Les dons, legs et donation


-Les dons sont définis comme toute somme d’argent et/ou de tout meuble dont
le transfert de propriété ne demande l’intervention d’un notaire. En effet, toute
association dès sa constitution peut recevoir un don de toute personne physique
ou morale membre ou pas. Les dons peuvent être à titre gratuit ou à titre
onéreux.

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-Les legs et les donations sont souvent accordés associations reconnues d’utilités
publique. C’est en raison de leur intérêts général qu’une personne physique ou
morale membres ou non peuvent avant les décès ou leurs cessation ou
disparition céder une partie ou tout de leur bien par tex testament à une
association reconnue d’utilité publique. Cela demande souvent, l’intervention
d’un notaire et peut porter sur des biens meubles ou immeubles. A la différence
des legs, les donations sont faites c’est-à-dire le transfert de propriété de la chose
est à titre gratuit avant la mort de la personne.

III : Les évènements et activités lucratives


Quand bien même que l’association est but non lucratif, celle-ci peut exercer des
activités à but lucratif tout en respectant les conditions d’imposition ci-dessus
étudiées. Il s’agit des bénéfices réalisés sur la vente des produits ou prestation de
service. Ces bénéfices réalisés sont reversés à la trésorerie de l’association en
vue de financer le programme de celle-ci.

Section II : Les financements externes


I : Les subventions
De la subvention, il ressort la notion de l’aide mais une aide provenant des
structures publiques de l’Etat. C’est alors la contribution facultative de toute
nature, valorisées par les autorités administratives et les organismes publics
industrielles et commerciales justifiés par l’intérêt générale et destinées à la
réalisation d’une action ou d’un projet d’investissement, à la contribution au
développement d’activités de l’association bénéficiaire. Ces actions, projets et
ou activités sont initiés, définis et mis en œuvre par l’association bénéficiaire.
Ces contributions ne peuvent la rémunération de prestations individualisées
répondant aux besoins des autorités ou structures qui accorde la subvention.

II : Le mécénat, le sponsoring et le parrainage


-Le mécénat est un soutien matériel sans contrepartie directe apportée par une
structure publique ou privée au bénéficiaire (association) pour l’exercice d’une

27
activité ou d’un projet d’intérêt général. Pour le bénéficier, il faut initier une
activité d’intérêt générale.

-Les sponsoring sont des actions de soutiens financier ou matériel apporté par à
un évènement ou activité d’une association par un partenaire annonceur en
contrepartie de différentes formes de publicité et de visibilité de l’activité ou
événement organisés. Le plus souvent, le partenaire participe à la réussite de
l’événement et de la contrepartie par sa présence effective.

-Le parrainage est assimilable au mécénat mais la différence se situe du fait que
dans le parrainage, on use plus de la personnalité et/ou de la notoriété de la
personne physique ou morale parrain ou marraine pour faire connaitre
l’association et attirer de futurs partenaires.

III : Les banques


Les associations peuvent obtenir le financement des banques soit à travers des
prêts soit par le dons. La loi permet aux associations de bénéficier des prêts soit
au même taux que les entreprises ou les individués soit à des taux réduits auprès
des banques quand bien même elles n’exercent pas d’activités lucratives.

Section III : Techniques de recherche de financements avec les


partenaires
I : L’établissement d’un plan stratégique
Cela se fait de la même manière que les entreprises dans la recherche de leur
partenariat.

Ainsi, il est important de travailler sur son association : sa vision, sa mission,


l’ambition à long terme, ses valeurs, ses publics…

Ce travail permet de bâtir votre argumentaire et avoir une cohérence dans votre
discours, de vos outils de communication et de collecte. Il permet aussi aux
futurs donateurs de mieux comprendre ce qui fait l’objet de votre demande.

Il est aussi important de faire ressortir vos force et faiblesses sur le plan
organisationnel ; ressource financière, humaine, implication des dirigeants et
administrateurs, la notoriété de votre association etc.

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II : Bâtir un bon argumentaire
Il ci importante garder à l’esprit une tendance forte : les donateurs financent en
moins une structure mais ses actions. Dans ce cas, il est plus que nécessaire de
scruter vos actions et de les motiver sous forme de projets. Cela rendra plus
possible et concrète votre action auprès des donateurs.

Pour chaque projet, il faut :

-Définir le contexte

-les objectif

-les bénéficiaires

-les besoins

-les méthodes d’interventions ;

-la justification de votre projet avec des indicateurs pour suivre les résultats.

III : Procéder à la collecte


La collecte de fonds auprès des particulier et des partenaires demande de
ressources humaines qualifiés. Or les personnes qui on été nommées pour mener
à bien cette démarche ne sont pas souvent des professionnels du domaine. Il est
alors indispensable de les former pour y parvenir.

Dans ce cas, il faut définir :

-les outils de collecte ;

-un calendrier un plan de communication.

IV : Evaluer la collecte
Il est ici impératif de choisir un indicateur pour permettre de suivre la collecte et
l’évaluer. Les seuls indicateurs financiers ne suffisent pas et il est donc
nécessaire d’évaluer la régularité des dons et de vos opérations.

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V : Exemple pratique de plan de financement

Voir documents annexe.

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