Le Syndicat au

Maroc

Année universitaire:
2023/2024
 Définition
Le syndicat est un groupement de personnes qui a pour but la
défense et la protection d’intérêts communs. C’est une association
qui regroupe soit des personnes morales soit des personnes
physiques ou les deux.
Il désigne le plus souvent des associations ou organisations
permettant la défense des intérêts des travailleurs.
Ainsi, le droit syndical est l’ensemble des règles encadrant
l’exercice des organisations syndicales et de leur fonctionnement.
 L’évolution du droit syndical au Maroc

Le droit syndical au maroc est d’apparition récente, en effet, la première loi concernant le
syndicalisme n’est apparue qu’en 1936 durant le protectorat français.
Le dahir du 24 décembre 1936 annonce la naissance du droit syndicale au maroc. Or cette loi
ne reconnaissait le droit syndical qu’aux européen, qui durant le protectorat, avaient besoin
de défendre leurs intérêts en tant que travailleurs.
Il est important de préciser que ce Dahir donne des droits exclusivement aux européen, aux
syndicats ou associations créées par et entre européens.
Ce qui exclut le droit aux marocains d’appartenir ou de créer des mouvements syndicales.
Ce Dahir s’est ensuite vu abrogé par le Dahir du 24 juin 1938, celui-ci vient confirmer
l’interdiction des marocains de s’affilier à des syndicats européen ou même de former des
autres syndicats entre marocains. De plus, ce texte vient apporter une modification au
Dahir précédent en apportant un caractère plus répressif à cette décision. En effet, il
prévoyait des peines d’emprisonnement ainsi que des amendes à tout marocain qui va
s’affilier irrégulièrement à un syndicat. Il prévoit également les mêmes peines aux
européen qui affilient des marocains au sein de leurs syndicats.
Il sera par la suite abrogé par le Dahir du 20 juin 1950, qui ne donne pas
droit aux marocains à l'appartenance syndicale mais qui annule les peines
prévues par le Dahir de 1938.
Ce n’est qu’en 1955, suite à la fin du protectorat français au Maroc, que la
promulgation du Dahir du 12 septembre 1955 étend enfin le droit syndical
aux marocains.
Et ce n’est qu’en 1957 que le droit syndical sera régi par le Dahir toujours en
vigueur.
L’UMT L’UGMT LA CDT
 L’UMT est considérée comme la base du

L’UMT syndicalisme marocain, elle est d’ailleurs

étroitement liée au parti politique al istiqlal. Elle a
comme principes l’union, l’indépendance et la
démocratie, ses missions se déclinent comme
suit :
- Garantir la libre participation syndicale;
- Amélioration du droit de travail et des lois sur
l’intégration de la fonction publique;
- Annuler l'impôt général sur les revenus (IGR)
pour les salaires inférieurs à 3000 DH;
- Développer l’habitat social.
L’UGMT
L’UGMT est issue d’une scission au sein de l’union
marocaine du travail. Elle fait partie de ceux qui
sont convaincus que : “la démocratie reste
l’unique voie pour le développement.” (tout
comme la CDT et l’UMT).
 La CDT défend principalement les intérêts professionnels, matériels

LA CDT
et sociaux de tous les salariés à tous les niveaux, dans les secteurs
publics, semi-publics et privés.
Pour pouvoir garantir cela, la CDT oriente ses activités vers les
objectifs suivants :
- Travailler à faire jouir effectivement les travailleurs marocains du
droit à un travail stable et permanent garantissant tous les droits
reconnus par la loi marocaine et les conventions internationales.
- Défendre les libertés et les droits syndicaux, essentiellement le
droit à l’organisation, aux négociations collectives et à la grève.
- Lutter dans le but d’assurer à tous le droit au travail et de
permettre l’intégration professionnelle et sociale à toutes les
catégories sociales qui sont marginalisées ou exclues en raison de
leurs conditions particulières.
- Améliorer les conditions de vie et de travail de tous les salariés.
 la constitution des syndicats professionnels

Des syndicats professionnels peuvent être librement constitués par des personnes exerçant la même
profession ou le même métier, des professions ou métier similaires ou connexes concourant à la
fabrication de produits ou à la prestation de services déterminés, dans les conditions prévues par la loi
et ce, indépendamment du nombre des salariés dans l’entreprise ou dans l’établissement.
Lors de la constitution d’un syndicat, les représentants de celui-ci ou la personne qu’ils mandatent à
cet effet, doivent déposer dans les bureaux de l’autorité administrative locale, contre récépissé, délivré
immédiatement ou contre visa d’un exemplaire du dossier, dans l’attente de la délivrance du récépissé,
ou adresse à ladite autorité par lettre recommandée avec accusé de réception :
Les statut du syndicat professionnel à constituer qui doivent être conformes à son objet, et
préciser notamment l’organisation interne, les conditions de nomination des membres
d’administration ou de la direction et les conditions d’adhésion.
La liste complète des personnes chargées de son administration ou de sa direction dans les
formes prévues par la législation en vigueur.
 Adhésion et retrait du syndicat professionnel

Les employeurs et les salariés peuvent adhérer librement au syndicat

professionnel de leur choix.
Peuvent continuer à faire partie du syndicat professionnel auquel elles étaient
affiliées les personnes qui ont abandonné l’exercice de leur profession ou de leur
métier, si elles l’ont exercé pendant au moins six mois.
Tout membre d’un syndicat professionnel peut s’en retirer à tout instant,
nonobstant toute clause, contraire, sans préjudice du droit, cotisations afférentes
aux six mois qui suivent la décision de l’intéressé.
 Objet de la constitution des syndicats
professionnels

les syndicats professionnels ont pour objet défense, l’étude et la promotion des intérêts
économiques, sociaux, moraux et professionnels, individuels et collectifs, des catégories
qu’ils encadrent ainsi que l’amélioration du niveau d’instruction de leurs adhérents.
Ils participent également à l’élaboration de la politique nationale dans les domaines
économique et social.
Ils sont consultés sur tous les différends et questions ayant trait au domaine de leur
compétence.
 Détermination de l’organisation syndicale la
plus représentative

Pour déterminer l’organisation syndicale la plus représentative au niveau national, il doit

être tenu compte de :
L’obtention d’au moins 6% total du nombre des délégués des salariés élus dans les
secteurs public et privé;
L’indépendance effective du syndicat;
La capacité contractuelle du syndicat.
Pour déterminer l’organisation syndicale la plus représentative au niveau de l’entreprise ou
de l’établissement, il doit être tenu compte de :
L’obtention d’au moins 35% du total du nombre des délégués des salariés élus au
niveau de l’entreprise ou de l’établissement;
La capacité contractuelle du syndical.
les conditions de la mise en place de la représentation syndicale au sein de
l’entreprise :

les conditions tenant au syndicat

les conditions attachées à l’entreprise

les conditions attachées au représentant

syndical
 les conditions tenant au syndicat
LES CRITÈRES DE LA L’OBTENTION DU PLUS GRAND
REPRÉSENTATIVITÉ NOMBRE DE VOIX AU COURS
SYNDICALE SELON LE DES ÉLECTIONS
CODE DU TRAVAIL : PROFESSIONNELLES

la notion du syndicat le plus

représentatif
les prérogatives accordées au
syndicat le plus représentatif
 les conditions attachées à l’entreprise :
L’EFFECTIF DES SALARIÉS ET
LES ENTREPRISES
SA RELATION AVEC LE
CONCERNÉES PAR LA
NOMBRE DES REPRÉSENTANTS
MISE EN PLACE D’UN SYNDICAUX :
REPRÉSENTANT SYNDICAL

le champ d’application de LES SALARIÉS PRIS EN

COMPTE POUR LA
l’article 470 du code du
DÉTERMINATION DU
travail SEUIL LÉGAL
les restrictions à LE NOMBRE DES
l’application de l’article REPRÉSENTANTS
SYNDICAUX
470
 les conditions attachées au représentant syndical
LES MODALITÉS DE
LES CONDITIONS D’ADHÉSION
CONSTITUTION DES
AU BUREAU SYNDICAL
BUREAUX SYNDICAUX AU
SEIN DE L’ENTREPRISE

la constitution à la nationalité
l’initiative du marocaine
syndicat la jouissance des
la constitution à droits civils et
l’initiative des politiques
salariés la non condamnation
à une peine privative
de liberté