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Les formes de sociétés coopératives retenues par l'acte OHADA en son article 3 sont : la
société coopérative simplifiée et la société coopérative avec conseil d'administration. Les
coopérateurs choisissent la forme qui convient à leur activité parmi celles prévues par
l'acte uniforme.
La société coopérative simplifiée est constituée d'au moins cinq personnes physiques ou
morales. Sa constitution relève de la décision d'une assemblée générale constitutive
(article 204). Sa dénomination sociale est précédée ou suivie de l'expression « Société
coopérative simplifiée » ou du sigle « SCOOP-S ». 237online.com La gérance est
assurée par un comité de gestion composé de trois membres au plus, dont un président
et deux membres élus par l'assemblée générale constitutive (article 223). Ce nombre
peut être porté à cinq lorsque le nombre de coopérateurs est au moins de cent.
L'organisation de l'élection ainsi que la détermination de la durée de leur mandat sont
précisées dans les statuts. Les fonctions des membres du comité de gestion ne sont pas
rémunérées, cependant, les frais engagés dans l'exercice de leur fonction peuvent leur
être remboursés sous décision de l'assemblée générale. Les conditions de leur
révocation sont prévues dans les statuts, mais le tribunal compétent du ressort du siège
social peut décider de leur révocation, pour cause légitime. Les membres du comité de
gestion peuvent librement démissionner, mais peuvent être poursuivis en justice en cas
d'une démission suspecte.
La société coopérative avec conseil d'administration est constituée d'au moins quinze
personnes physiques ou morales. Sa dénomination sociale est immédiatement précédée
ou suivie de l'expression « Société coopérative avec conseil d'administration » ou du
sigle « SCOOP-CA ». Le conseil d'administration est l'organe principal de la société
coopérative avec conseil d'administration. Les administrateurs sont élus par l'assemblée
générale. La SCOOP-CA est dirigée par un responsable sous contrat avec la
coopérative. Ce responsable de direction peut avoir des fonctions externes, hormis
celles déterminées dans le contrat. En effet, dans ses rapports avec les tiers, de bonne
foi, il peut engager la société coopérative dans des actes qui ne relèvent pas de l'objet
social. Le conseil de surveillance assure le contrôle de la SCOOPCA. En raison de cette
mission et pour assurer la fiabilité du contrôle, les membres des organes de gestion et
les personnes qui leur sont liées ne peuvent être membres du conseil d'administration.
Ils ne doivent n'avoir aucun lien de parenté. Les parts sociales donnent droit au vote et
chaque coopérateur a droit à une voix quel que soit le nombre de parts dont il dispose.
Le capital de la société coopérative avec conseil d'administration doit être entièrement
souscrit avant la tenue de l'assemblée générale constitutive.
La dénomination sociale ;
Le nom commercial ;
Le sigle ou l'enseigne ;
Le montant du capital social initial avec l'indication du montant des apports en numéraire et
éventuellement ;
L'adresse du siège social, et le cas échéant, celle du principal établissement et de chacun des
autres établissements ;
Les noms, prénoms, nationalité, date et lieu de naissance et domicile des dirigeants ayant le
pouvoir général d'engager la société coopérative.
Pour être en règle avec le texte OHADA, les sociétés coopératives créées sous
l'ancienne loi nationale doivent changer leurs textes de base ou refaire leur dossier à
zéro. La question continue de tarauder les esprits. Après l'entrée en vigueur de l'acte
uniforme OHADA relatif aux sociétés coopératives, que deviennent les groupements de
producteurs enregistrés sous la loi camerounaise N° 92/006 du 14 août 1992 régissant
les coopératives et les groupes d'initiative commune? Dès l'annonce de l'adoption par le
Cameroun de l'acte uniforme OHADA relatif aux sociétés coopératives il y a six ans, on a
observé un remue-ménage au sein des groupements et associations de producteurs
agricoles. Certains, espérant prendre la loi à contre-pied, ont vite fait de muter leurs Gic,
unions ou fédérations de Gic en coopératives agricoles affichant les sigles « SCOOPS »
ou « SCOOP-CA ». Mais, avec l'implémentation du texte OHADA, tous réalisent que les
coopératives voulues par l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des
affaires ne sont pas identiques à celles promues par la loi nationale. Le service des
Coop/Gic explique : « les coopératives antérieurement inscrites dans le registre selon la
loi de 92 doivent mettre en harmonie leur texte de base selon les dispositions des
articles 390 à 394 de l'acte uniforme OHADA.
Selon l'article 392 en particulier, la mise en harmonie consiste, soit à amender les statuts
anciens c'est-à-dire enlever toutes les dispositions contraires à l'acte OHADA et ajouter
celles que l'acte OHADA rend obligatoire en son article 17, soit rédiger à nouveau les
statuts dans toute leur entièreté ». Depuis 2012, le Minader a procédé dans ses
démembrements régionaux à des campagnes d'information et de vulgarisation de l'acte
uniforme pour aider le public à mieux assimiler ce nouvel outil de création des
entreprises de l'économie sociale du secteur rural. Ont été abrogées dans la loi de 1992,
les dispositions relatives aux coopératives, contraires à l'esprit de l'acte OHADA. Les
autres dispositions, notamment celles relatives aux Gic, non contraires au texte OHADA
restent en vigueur.
Source : www.237online.com
Avant de traiter de la création d’une coopérative, il est nécessaire d’en donner une
première définition. Ainsi, au sens de la loi les régissant, les coopératives sont :
Par ailleurs, la loi 24-83 fixe les objectifs et les buts des coopératives. L’article 3 de
cette loi stipule que :
Les coopératives exercent leurs actions dans toutes les branches de l’activité humaine en
cherchant essentiellement à :
Premièrement, améliorer la situation socio-économique de leurs membres,
Deuxièmement, promouvoir l’esprit coopératif parmi les membres,
Troisièmement, réduire, au bénéfice de leurs membres et par l’effort commun de
ceux-ci :
le prix de revient et, le cas échéant,
le prix de vente de certains produits ou de certains services,
Quatrièmement, améliorer la qualité marchande :
des produits fournis à leurs membres
ou de ceux produits par ces derniers et livrés, aux consommateurs,
Enfin, développer et valoriser, au maximum, la production de leurs membres.
Procédure de création d’une coopérative ?
La création d’une coopérative doit passer par la rédaction d’un statut. En effet,
l’article 5 de la loi 24-83 en fixe les mentions obligatoires. Ainsi, les statuts doivent
comporter des mentions obligatoires.
Avant sa création, les membres doivent préparer et signer une lettre d’intention. En
effet, l’intention de créer une coopérative doit être déclarée dans un acte sous seing
privé signé. Cet acte est signé par sept personnes, au moins. Toutes ces personnes
doivent jouir de leurs droits civils.
Après cette étape, les membres doivent tenir une assemblée générale constitutive.
Quinze (15) jours avant la tenue de cette assemblée, les membres doivent
convoquer :
Par ailleurs, tous les candidats coopérateurs sont invités à participer à l’assemblée
générale constitutive. Les décisions sont prises à la majorité absolue des membres
présents ou représentés à l’assemblée.
les statuts,
une copie du procès-verbal des délibérations de l’assemblée générale
constitutive,
la liste des souscripteurs avec
leurs noms,
prénoms,
adresse,
profession,
nombre de parts souscrites
montant libéré par chacun d’eux,
une attestation de versement du capital libéré, délivrée par l’organisme
financier où les fonds ont été déposés.
Récépissé de la réception ou du dépôt de ces pièces doit être délivré.
la demande d’agrément
les pièces y annexées
L’autorité doit notifier son rejet (et la motivation de ce dernier) éventuel dans un délai
de 90 jours. Dans le cas contraire, la création existe de plein droit.
La décision d’agrément est publiée dans le bulletin officiel. Les membres doivent
faire ce dépôt au plus tard 30 jours après la publication.
Par ailleurs, les membres doivent adresser une copie de ces documents :
En cas d’inobservation des formalités de dépôt, les actes sont inopposables aux
tiers.