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Le droit des sociétés de

l’OHADA
TRAVAIL FAIT PAR NAJWA EDDELLAL
Introduction

 L'Afrique est le théâtre d'une expansion économique significative, attirant l'attention des investisseurs du monde entier. Cette croissance,
cependant, nécessite un cadre juridique robuste et harmonisé pour soutenir les activités commerciales, protéger les droits des acteurs
économiques et encourager la confiance des investisseurs.
 L'OHADA, À sa création, l’Afrique faisait face à de nombreux défis, à ce propos, le regretté juge Keba M’Baye disait à la veille de
l’harmonisation du droit des affaires OHADA :
« le droit des affaires se présente dans les pays africains de la zone franc en habit d’arlequin fait de pièce et de morceau. Entre cette diversité de
textes, l’on note également leur inadaptation au contexte économique actuel ».
Cette « balkanisation juridique et judiciaire » était à priori source potentielle d’incertitude et d’insécurité et n’était pas de nature à favoriser la
création d’entreprises, les investissements, les échanges commerciaux voire le développement économique.
 L’Acte uniforme est entrée en vigueur le 1er janvier 1998. Mais, il n’a eu la plénitude de ses effets qu’à partir de janvier 2000 en raison de la
période transitoire qui a été aménagée pour permettre aux sociétés antérieurement constituées de mettre en harmonie leurs statuts avec les
nouvelles dispositions.
 Cet Acte uniforme a été révisé en 2014 et c’est cette version qui est aujourd’hui applicables aux sociétés commerciales dans l’espace
OHADA.
 La révision de l’Acte Uniforme relatif au droit des Sociétés Commerciales et du Groupement d’Intérêt Economique (AUSCGIE) intervenue le
30 janvier 2014 à Ouagadougou a été l’occasion d’introduire des innovations majeures dans le droit OHADA des sociétés commerciales.
 Cette évolution positive s’est opérée sur le plan non seulement financier mais aussi juridique.
 Sur le plan financier, le législateur OHADA a procédé à un élargissement des mécanismes de financement de
la société commerciale avec la consécration des actions de préférence et des valeurs mobilières composées.
A côté de ces mécanismes de financement, la variabilité du capital est désormais admise et les bureaux de
représentation ou de liaison ont maintenant droit de cité.
 Mais, c’est sur le plan juridique que le législateur OHADA a procédé à une innovation d’ampleur
phénoménale avec un « essor du concept contractuel » porté par l’élargissement des possibilités d’expression
de la liberté contractuelle dans l’organisation des sociétés
 Dans le même ordre d’idées la révision du droit des sociétés commerciales a permis un allègement de la réglementation
applicable aux sociétés de capitaux. Il faut aussi noter l’introduction de la société par actions simplifiée .
 En ce qui concerne le champ d’application l’Acte uniforme s’applique à toutes les sociétés commerciales et les GIE
ayant leur siège social dans l’espace OHADA.
 En effet, aux termes de son article premier, « toute société commerciale, y compris celle dans laquelle un Etat ou une
personne morale de droit public est associé, dont le siège social est situé sur le territoire de l’un des Etats parties au
Traité relatif à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique est soumise aux dispositions du présent Acte Uniforme
».
 L’applicabilité du droit OHADA des sociétés commerciales n’exclut pas celle des lois nationales non contraires. Sauf
dans les cas où l’Acte autorise expressément l’associé unique ou les associés à lui substituer des dispositions dont ils
sont convenus ou à le compléter par des stipulations propres, les dispositions de l’Acte Uniforme sont d’ordre public.
 La violation de ce caractère peut entraîner soit l’annulation de la clause soit sa réputation non écrite
La notion de la société dans l’OHADA

 Selon les dispositions de l’article 4 de l’acte uniforme


 La société commerciale est crée : par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un
contrat d’affecter à une activité des biens en numéraire ou en nature ou de
l’industrie ,dans le but de partager ou de profiter de l’économie qui peut en résulter ,les
associés s’engagent à contribuer aux pertes dans les conditions prévues par le présent
acte uniforme
 La société commerciale est crée dans l’intérét commun des associés
Problématique

 Comment l'harmonisation du droit des sociétés au sein de l'OHADA influence-t-elle l'efficacité du cadre
juridique pour les entreprises et les investisseurs en Afrique, tout en conciliant les besoins de protection
des acteurs économiques et de développement économique?
Plan

 I. Les Formes de Sociétés et les Procédures de leurs Créations à la lumière de l’OHADA


 A. Les conditions et les formalités de création d'une société au sein de l'OHADA
 B . Les différentes formes de sociétés reconnues par l'OHADA
 II. Gouvernance et Fonctionnement des Sociétés dans le cadre de l’OHADA
 A. Les organes de gouvernance et de direction des sociétés.
 B. Les droits et les responsabilités des associés ou actionnaires.
I. Les Formes de Sociétés et les Procédures de
leurs Créations à la lumière de l’OHADA

A. Les conditions et les formalités de création d'une société au sein de l'OHADA:


Traditionnellement Quatre conditions sont essentielles pour la validité d’un contrat :
 -le consentement
 -la capacité
 -l’objet
 -la cause
 En ce qui concerne Le consentement L’Acte uniforme ne l’envisage pas directement.
C’est que le consentement ne retient l’attention que par ses accidents.
Le défaut de consentement est en effet une hypothèse d’école.
Tous les vices du consentement admis par le droit civil peuvent s’appliquer au contrat
de société.
Toutefois, l’erreur est rarement retenue.
Le dol est plus plausible, un associé pouvant invoquer des manœuvres frauduleuses
dont il a été victime et sans lesquelles il n’aurait pas contracté.
La violence est également possible.
La capacité
Qui constitue l’aptitude d’une personne à participer à la vie juridique.
 La capacité requise des associés varie selon le type de la société choisie .
Les sociétés dans lesquelles les associés ont la qualité de commerçant exigent la capacité commerciale.
Ce qui exclut les mineurs et les majeurs incapables.
 En effet, le mineur, même émancipé, ne peut être commerçant !
 Dans ce sens L’art. 8 AUSCGIE dispose :
« les mineurs et les majeurs incapables ne peuvent être associés d’une société dans laquelle ils seraient tenus des dettes sociales au-delà de
leurs apports ».
Ainsi, l’incapable ne peut faire partie des sociétés de personnes, ni être commandité dans une société en commandite simple, mais il peut être
commanditaire. Par contre, la porte des sociétés ne conférant pas à leurs associés la qualité de commerçant leur est largement ouverte, sous
réserve du respect des règles de représentation ou d’assistance propres à chaque régime d’incapacité.
 La sanction des irrégularités des conditions de fond
- Concernant les vices du consentement et la capacité :
Le droit commun des nullités institue le principe d’une nullité atténuée qui ne peut être de plein droit mais donne la possibilité pour l’exercice d’une action en
nullité ou en rescision.
C’est donc une nullité relative !
Dans certains cas comme l’erreur sur la personne, la nullité ne peut être prononcée.
Ainsi, l’erreur sur la personne d’un associé ne peut être cause de nullité du contrat de société que lorsque la considération de sa personne (intuitu personae) a
été déterminante dans la conclusion du contrat.
L’acte uniforme ajoute à ce régime de droit commun, un régime spécifique des nullités en matière de consentement et de capacité.
Ainsi, l’article 243 dispose en ce qui concerne les sociétés à responsabilité limité et les sociétés anonymes que
« … la nullité de la société ne résulter ni d’un vice de consentement ni de l’incapacité d’un associé, à moins que celle-ci n’atteigne tous les associés
fondateurs ».
Dans les autres cas, l’article 248 oblige la personne intéressée à soit demander à l’incapable ou à l’associé dont le consentement a été vicié à régulariser ou à
agir en nullité dans un délai de 6 mois sous peine de forclusion. Outre, l’article 246 prévoit l’extinction de l’action en nullité lorsqu’au moment ou le tribunal
est saisi en première instance, la cause de nullité a cessé d’exister. C’est notamment le cas lorsque l’incapable est devenu entre temps majeur
La sanction des irrégularités des conditions de
forme

 L’acte dans plusieurs de ses dispositions, tente d’empêcher que les causes de nullité fondées sur la forme ou la publicité,
soient un obstacle à la survie de la société. Et lorsque la nullité est admise, ses effets se trouvent limités. Ainsi, l’article 75
de l’AUDSCGIE dispose : « Si les statuts ne contiennent pas toutes les énonciations exigées par le présent acte uniforme ou
si une formalité prescrite par celui-ci pour la constitution de la société a été omise ou irrégulièrement accomplie, tout
intéressé peut demander à la juridiction compétente, dans le ressort de laquelle est situé le siège social, que soit ordonnée,
sous astreinte, la régularisation de la constitution. Le ministère public peut également agir aux mêmes fins. ». Même lorsque
le tribunal est saisi, la nullité peut être couverte pour la cause édictée à l’article 246 susvisé. Celui-ci peut fixer un délai
même d’office pour permettre de couvrir cette nullité. Ce délai ne peut être inférieur de 2 mois à compter de la date de
l’exploit introductif de l’instance. Et si pour couvrir la nullité, une réunion des associés est nécessaire, le tribunal par
jugement accorde le délai à cette fin. En fin de compte, le tribunal ne statuera sur la demande de nullité après toutes ces
faveurs qu’à la demande de la partie la plus diligente (Art.247 de l’AUDSCGIE). Enfin, lorsque la nullité est admise, ses
effets sont très limités. Ainsi, dans certains cas, les associés ou la société elle-même ne peut se prévaloir de cette nullité à
l’égard des tiers. En outre, la nullité n’est pas rétroactive tout se passe comme si la société est simplement dissoute.
Les mineurs émancipés peuvent y accéder eux-mêmes. Il se pose par ailleurs le problème de la participation des époux à
une société.
Aux termes de l’art. 9 « deux époux ne peuvent être associés d’une société dans laquelle ils seraient tenus des dettes
sociales indéfiniment ou solidairement ».
La validité de la société entre époux est donc reconnue sous la restriction, importante, qu’ils ne peuvent être ensemble
associés dans une société qui leur conférerait la qualité de commerçant.
Autrement dit, il est interdit à deux époux d’être associés d’une SNC ou associés commandités. Par contre, ils peuvent être
actionnaires d’une SA ou d’une SAS, associés d’une SARL ou commanditaire d’une SCS. De même, ils peuvent être l’un
commanditaire et l’autre commandité d’une SCS
-l’objet

 L’objet du contrat de société est l’affectation à une activité de biens dans le but de partager le bénéfice ou de profiter
de l’économie qui pourra en résulter.
 De fait, l’objet de la société, l’objet social, peut être défini comme le type d’activité choisi par la société pour faire
des bénéfices ou réaliser des économies. Il ne doit pas être confondu avec l’intérêt social. Celui-ci est non seulement
l’intérêt des associés mais aussi l’intérêt de l’institution elle-même, avec ses salariés et ses créanciers.
 L’objet social doit exister (art. 19 AUSCGIE) et être déterminé dans les statuts (art. 13 et art. 19 AUSCGIE).
 L’article 19 exige que l’objet soit décrit. Cette description ne doit être ni trop vague, ni trop rigide.
 Aussi, les statuts donnent souvent une énumération des opérations que la société peut accomplir en indiquant qu’elle
pourra réaliser ou participer à toutes opérations se rattachant directement ou indirectement aux activités spécifiées.
Cette « clause parapluie » permet de respecter le principe de spécialité de l’objet. L’objet doit par ailleurs être licite,
c'est-à-dire n’être pas contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs (art. 20 AUSCGIE). La licéité de l’objet
s’apprécie à partir de l’activité réellement exercée par la société et non à partir de celle indiquée dans les statuts
 La cause correspond au pourquoi de la création de la société. C’est la raison pour laquelle
deux ou plusieurs personnes s’associent ou une personne crée la société. La société a
pour cause l’enrichissement des associés, qu’il s’agisse pour chacun d’eux de partager un
bénéfice ou de profiter d’une économie.
Les conditions de fond particulières au contrat
de société
 Les apports :
 C’est un élément important de la définition de la société.
Les apports sont indispensables à l’existence de la société. Ils sont de diverses sortes.
Aux termes de l’art. 37, « chaque associé doit faire un apport à la société ». Sans apport, il n’est pas de société.
L’apport est le contrat par lequel l’associé affecte un bien à la société en contrepartie de la remise de titres sociaux
(art. 38 AUSCGIE).
Tout aspirant associé doit apporter une somme d’argent, un bien ou son talent, d’où la distinction des apports en
numéraire, en nature ou en industrie. Par l’acte d’apport, les associés scellent le pacte social et manifestent leur
volonté d’y adhérer, autrement dit, leur affectio societatis. Par là, ils rendent aussi possible l’accomplissement de
l’entreprise commune qui constitue l’objet de la société.
La volonté de former une société ou affection
societatis

 D’origine jurisprudentielle, la notion d’affectio societatis est aujourd’hui intégrée aux


conditions de fond du contrat de société par l’alinéa 2 de l’article 4 de l’AUDSCGIE.
 Il est défini comme la volonté de ceux qui désirent se regrouper, de s’associer réellement. Cette
volonté permet de distinguer le contrat de société de certains contrats voisins comme par
exemple le prêt avec participation aux bénéfices qui peut se transformer en contrat de société
lorsque le prêteur a eu la volonté de s’associer à l’emprunteur, en participant à la gestion du
crédit consenti. De même, les salariés d’entreprise du seul fait qu’ils participent au partage du
bénéfice, n’en deviennent pas pour autant associés ; sauf s’ils collaborent sur le même pied
d’égalité avec l’employeur sinon, leur contrat est un contrat de travail
Les règles de forme :

 Il s’agit des règles relatives aux statuts, et celles concernant la publicité de la création de
la société
 Les règles relatives aux statuts Les statuts constituent le contrat de société. Leur forme et
leur contenu sont déterminés par la loi.
 La forme des statuts L’article 10 de l’AUDSCGIE dispose : « Les statuts sont établis par
acte notarié ou par tout autre acte offrant des garanties d’authenticité dans l’Etat du siège
de la société déposé avec reconnaissance d’écritures et de signature par toutes les parties
au rang des minutes d’un notaire. Ils ne peuvent être modifiés qu’en la même forme. ».
Le contenu des status et les mentions obligatoires :
 Tout d’abord selon les dispositions de l’acte uniforme Il en ressort que les statuts peuvent être établis soit par acte notarié, soit par acte sous seing privé. Dans ce
dernier cas, ils doivent être enregistrés chez un notaire.
L’article 13 de l’AUDSCGIE dispose : « Les statuts énoncent ) La forme de la société
 2) Sa dénomination suivie, le cas échéant de son sigle ;
 3) La nature et le domaine de son activité, qui forment son objet social ;
 4) Son siège ;
 5) Sa durée ;
 6) L’identité des apporteurs en numéraire avec, pour chacun d’eux, le montant des apports, le nombre et la valeur des titres sociaux remis en contrepartie de chaque
apport ;
 7) L’identité des apporteurs en nature, la nature et l’évaluation de l’apport effectué par chacun d’eux, le nombre et la valeur des titres sociaux remis en contrepartie de
chaque apport ;
 8) L’identité des bénéficiaires d’avantages particuliers et la nature de ceux-ci ;
 9) Le montant du capital social ;
10) Le nombre et la valeur des titres sociaux émis, en distinguant, le cas échéant, les différentes catégories de titres crées ;
 11) Les stipulations relatives à la répartition des résultats, à la constitution des réserves et à la répartition du boni de liquidation ;
 12) Les modalités de sont fonctionnement.
Les règles relatives à la publicité

 Les unes concernent l’immatriculation au registre du commerce et du crédit mobilier et les autres l’insertion
dans un registre d’annonce légale.
 a) L’immatriculation
L’immatriculation au registre de commerce et du crédit mobilier tenu au greffe de chaque tribunal de grande
instance, consacre la naissance de la société. Pour les sociétés commerciales l’exigence de l’immatriculation est
affirmée à l’article 27 de l’acte uniforme relatif au droit commercial général qui dispose : «Les sociétés et autres
personnes morales visées à l’acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et au groupement d’intérêt
économique, doivent requérir leur immatriculation, dans le mois de leur constitution, auprès du registre du
commerce et du crédit mobilier de la juridiction dans le ressort de laquelle est située son siège social
Effets

 L’immatriculation tient ainsi lieu de publicité car elle permet à toute personne intéressée,
de prendre connaissance des statuts ainsi que certains renseignements sur les associés
mais également des résultats financiers (bilan et compte d’exploitation) qui doivent
également être déposés en fin de chaque exercice au greffe ou est tenu le registre du
commerce et du crédit mobilier. L’immatriculation a pour effet également de présumer la
qualité de commerçant. Le défaut d’immatriculation ne peut être invoqué par celui qui
s’en est abstenu, pour se soustraire des obligations auxquelles sont soumis les
commerçants. L’immatriculation confère également à la société la personnalité juridique.
A ce titre la société a un nom, un domicile et un patrimoine propre. Elle peut accomplir
des actes juridiques par l’intermédiaire de ses représentants et notamment agir en justice.
 Les annonces légales Outre l’immatriculation au registre du commerce et du crédit mobilier et le dépôt de certains actes
au greffe qui tient lieu de publicité, l’article 261 de l’AUDSCGIE exige la publication d’un avis de constitution de la
société dans un journal d’annonce légale. Cet avis contient plusieurs renseignements sur la société et ses dirigeants (art.
262 de l’AUDSCGIE). Sont réputés journaux d’annonces légales, le journal officiel des Etats parties et les quotidiens
d’information générale justifiant d’une vente par abonnement et paraissant depuis plus de 6 mois à l’échelle nationale
(art. 257 de l’AUDSCGIE).
 La sanction des irrégularités des conditions de fond
 - Concernant les vices du consentement et la capacité : Le droit commun des nullités institue le principe d’une nullité
atténuée qui ne peut être de plein droit mais donne la possibilité pour l’exercice d’une action en nullité ou en rescision. C’est
donc une nullité relative. Dans certains cas comme l’erreur sur la personne, la nullité ne peut être prononcée. Ainsi, l’erreur
sur la personne d’un associé ne peut être cause de nullité du contrat de société que lorsque la considération de sa personne
(intuitu personae) a été déterminante dans la conclusion du contrat. L’acte uniforme ajoute à ce régime de droit commun, un
régime spécifique des nullités en matière de consentement et de capacité. Ainsi, l’article 243 de l’AUDSCGIE dispose en ce
qui concerne les sociétés à responsabilité limité et les sociétés anonymes que « … la nullité de la société ne résulter ni d’un
vice de consentement ni de l’incapacité d’un associé, à moins que celle-ci n’atteigne tous las associés fondateurs ». Dans les
autres cas, l’article 248 oblige la personne intéressée à soit demander à l’incapable ou à l’associé dont le consentement a été
vicié à régulariser ou à agir en nullité dans un délai de 6 mois sous peine de forclusion. Outre, l’article 246 prévoit
l’extinction de l’action en nullité lorsqu’au moment ou le tribunal est saisi en première instance, la cause de nullité a cessé
d’exister. C’est notamment le cas lorsque l’incapable est devenu entre temps majeur
 Cette demande mentionne :
1) La dénomination sociale ;
2) Le cas échéant, le nom commercial, le sigle, ou l’enseigne ;
3) Le ou les activités exercées ;
4) La forme de la société ou de la personne morale ;
5) Le montant du capital social avec l’indication du montant des apports en numéraire et l’évaluation des apports en nature ;
6) L’adresse du siège social, et le cas échéant, celle du principal établissement et de chacun des autres établissements ; 7) La durée de la société ou
de la personne morale telle que fixée par ses statuts ;
8) Les noms, prénoms et domicile personnel des associés tenus indéfiniment et personnellement responsables des dettes sociales, avec mention de
leur date et lieu de naissance, de leur nationalité, de la date et du lieu de leur mariage, du régime matrimonial adopté et des clauses opposables aux
tiers restrictives de la libre disposition des biens des époux ou l’absence de telles clauses ainsi que les demandes en séparation de biens ;
9) Les noms, prénoms, date et lieu de naissance, et domicile des gérants, administrateurs ou associés ayant pouvoir général d’engager la société ou
la personne morale ;
10) Les noms, prénoms, date et lieu de naissance, domicile des commissaires au comptes, lorsque leur désignation est prévue par l’acte uniforme
relatif au droit des sociétés commerciales et des groupements d’intérêt économique.
B . Les différentes formes de sociétés reconnues par l'OHADA
Si vous avez décidé d’exercer vos activités dans le cadre d’une société commerciale, l’OHADA vous
offre la possibilité de choisir entre plusieurs types de sociétés :
 une société en nom collectif (SNC),
 une société à responsabilité limitée (SARL),
 une société anonyme,
 une société en commandite simple (SCS).
 La société ainsi créée peut, avec le concours d’autres sociétés, créer une société en participation
(SEP) ou un Groupement d’intérêt économique (GIE).
 Les règles applicables aux sociétés commerciales occupent une place à part dans la législation
OHADA. Elles se trouvent dans l’Acte Uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du
Groupement d’intérêt économique (GIE).
 La volonté de s’associer et de participer aux résultats - La volonté de former une société
ou affection societatis D’origine jurisprudentielle, la notion d’affectio societatis est
aujourd’hui intégrée aux conditions de fond du contrat de société par l’alinéa 2 de
l’article 4 de l’AUDSCGIE. Il est défini comme la volonté de ceux qui désirent se
regrouper, de s’associer réellement. Cette volonté permet de distinguer le contrat de
société de certains contrats voisins comme par exemple le prêt avec participation aux
bénéfices qui peut se transformer en contrat de société lorsque le prêteur a eu la volonté
de s’associer à l’emprunteur, en participant à la gestion du crédit consenti. De même, les
salariés d’entreprise du seul fait qu’ils participent au partage du bénéfice, n’en
deviennent pas pour autant associés ; sauf s’ils collaborent sur le même pied d’égalité
avec l’employeur sinon, leur contrat est un contrat de travail.
 2. L’apport en nature L’apport en nature est l’apport d’un bien autre que de l’argent ou une industrie. L’article 45 dispose que « les apports en nature sont réalisés par le transfert des droits réels ou
personnels correspondant aux biens apportés et par la mise à la disposition effective de la société des biens sur lesquels portent ces droits. » Le bien apporté peut être un meuble ou un immeuble ;
un bien corporel ou un bien incorporel. L’apport peut être en propriété, en jouissance ou en usufruit du bien apporté. L’apport en propriété se réalise par le transfert à la société de la propriété du
bien apporté et par sa mise à la disposition effective de la société (art. 45). C’est un apport qui se rapproche de la vente. Ainsi, tel un acheteur, la société devient propriétaire du bien apporté.
Propriétaire, elle peut en user et en abuser ; elle en supporte également les risques. De même, l’apporteur est garant envers la société comme un vendeur envers sons acheteur, qu’il s’agisse de la
garantie d’éviction ou de la garantie des vices cachés (art. 46). Mais, l’apporteur n’est pas un vendeur. Aussi, en contrepartie de la propriété, il reçoit des parts sociales ou des actions dont la valeur
varie en fonction des résultats de l’exploitation sociale alors que le vendeur reçoit une somme d’argent. Le transfert de propriété des biens apportés n’intervient qu’au jour où la société est
immatriculée puisque c’est à cette date seulement qu’elle acquiert la personnalité juridique et peut disposer d’un patrimoine propre. Lorsque le transfert de propriété du bien est soumis à publicité,
il n’est opposable aux tiers qu’après accomplissement de ces formalités. Toutefois, cette publicité peut être effectuée dès la signature des statuts et avant immatriculation de la société sous la
condition que celle-ci intervienne. A compter de l’immatriculation, les effets de la formalité rétroagissent à la date de son accomplissement. L’apport en jouissance fait penser au bail. L’article 47
dispose d’ailleurs que « lorsque l’apport est en jouissance, l’apporteur est garant envers la société comme un bailleur envers son preneur ». Avec cette forme d’apport, l’apporteur met un bien à la
disposition de la société qui en a le libre usage, mais il en reste le propriétaire. Ainsi, 17 à la dissolution de la société, l’apporteur en jouissance reprend la propriété du bien, celui-ci n’étant pas
compris dans le patrimoine social. Toutefois, lorsque l'apport porte sur des choses de genre ou sur tous autres biens normalement appelés à être renouvelés pendant la durée de la société, le contrat
transfère à celle-ci la propriété des biens apportés, à charge d'en rendre une pareille quantité, qualité et valeur. L’apport en usufruit confère à la société la qualité d’usufruitière. Dans ce cas, la
société acquiert un droit réel mais n’acquiert pas le droit de disposer de la chose. L’apport en nue-propriété est également possible. Dans ce cas, la société a la certitude de récupérer à l’avenir tous
les attributs de la pleine propriété, lorsque l’usufruit aura disparu. Quelle que soit sa modalité, l’apport en nature doit être évalué. Il appartient aux associés d’arrêter la valeur des biens apportés.
Le danger en la matière tient à la surévaluation. Pour l’éviter dans les SA et les SARL, le droit des sociétés posent des règles. Ainsi, la désignation d’un commissaire aux apports et l’institution du
délit de surévaluation frauduleuse d’apport en nature viennent dissuader les associés d’embellir leur apport. 3. L’apport en industrie L’apport en industrie est un apport de connaissances
techniques ou professionnelles ou des services. Il s’agit pour un associé d’apporter son talent, c'est-à-dire ses connaissances techniques, ses services, son travail, qu’il exercera au profit de la
société. Les statuts décrivent l'apport en industrie et déterminent les modalités de sa libération y compris la durée des prestations fournies par l'apporteur, le nombre de titres sociaux attribués en
rémunération de ces prestations et les droits attachés à ces titres dans le partage des bénéfices et de l'actif net. Ces titres ne sont ni cessibles ni transmissibles. L’apporteur en industrie doit rendre à
la société la contribution promise et lui doit compte de tous les gains qu'il a réalisés par l'activité faisant l'objet de son apport. Ne pouvant servir de gage aux créanciers sociaux, les apports en
industrie ne peuvent 18 concourir à la formation du capital social. Aussi, il ne peut y avoir d’apport en industrie dans une SA. Avant la révision de 2014, il n’était pas non plus possible dans la
SARL Les droits de vote attachés aux titres sociaux résultant d'apports en industrie ne peuvent être supérieurs à vingt-cinq pour cent (25%) de l'ensemble des droits de vote. La part totale attachée
à ces titres sociaux ne peut excéder vingt-cinq pour cent (25%) des bénéfices, de l'actif net et des pertes de la société.
 C’est un élément important de la définition de la société. Les apports sont indispensables
à l’existence de la société. Ils sont de diverses sortes. A) L’exigence d’apports Aux
termes de l’art. 37 AUSCGIE, « chaque associé doit faire un apport à la société ». Sans
apport, il n’est pas de société. L’apport est le contrat par lequel l’associé affecte un bien à
la société en contrepartie de la remise de titres sociaux (art. 38 AUSCGIE).
 Section 2 : Les conditions de forme Diverses formalités doivent être accomplies avant que la société n’accède à la
vie juridique. Deux phases peuvent être distinguées : la première est antérieure à la signature des statuts, la seconde
lui est postérieure.
 Section 1 : Les conditions générales Quatre conditions sont essentielles pour la validité d’un contrat :
le consentement, la capacité, l’objet et la cause. Paragraphe 1 : Le consentement L’Acte uniforme ne
l’envisage pas directement. C’est que le consentement ne retient l’attention que par ses accidents. Le
défaut de consentement est en effet une 11 hypothèse d’école. Mais, le consentement peut être vicié.
Aussi, il est exigé que le consentement donné par les associés soit exempt de vice. Tous les vices du
consentement admis par le droit civil peuvent s’appliquer au contrat de société. Toutefois, l’erreur est
rarement retenue. Le dol est plus plausible, un associé pouvant invoquer des manœuvres frauduleuses
dont il a été victime et sans lesquelles il n’aurait pas contracté. La violence est également possible. La
volonté de s’associer doit être sincère. Elle ne doit pas être simulée. Le consentement simulé est plus
fréquent que le consentement vicié. Par la simulation, on fait semblant de s’associer alors qu’en
réalité, il n’en est rien. La simulation peut porter sur l’existence du contrat, sur la nature du contrat ou
sur la personne du contractant (interposition de personne par le prête-nom ; le recours à un prête-nom
n’est pas cause de nullité). Le recours au droit commun permet d’identifier les effets de la simulation
(distinction entre les parties et les tiers
 Paragraphe 3 : L’objet L’objet du contrat de société est l’affectation à une activité de biens dans le but de partager le bénéfice ou de profiter de
l’économie qui pourra en résulter. De fait, l’objet de la société, l’objet social, peut être défini comme le type d’activité choisi par la société
pour faire des bénéfices ou réaliser des économies. Il ne doit pas être confondu avec l’intérêt social. Celui-ci est non seulement l’intérêt des
associés mais aussi l’intérêt de l’institution elle-même, avec ses salariés et ses créanciers. L’objet social doit exister (art. 19 AUSCGIE) et être
déterminé dans les statuts (art. 13 et art. 19 AUSCGIE). L’article 19 exige que l’objet soit décrit. Cette description ne doit être ni trop vague, ni
trop rigide. Aussi, les statuts donnent souvent une énumération des opérations que la société peut accomplir en indiquant qu’elle pourra
réaliser ou participer à toutes opérations se rattachant directement ou indirectement aux activités spécifiées. Cette « clause parapluie » permet
de respecter le principe de spécialité de l’objet. L’objet doit par ailleurs être licite, c'est-à-dire n’être pas contraire à l’ordre public et aux
bonnes mœurs (art. 20 AUSCGIE). La licéité de l’objet s’apprécie à partir de l’activité réellement exercée par la société et non à partir de celle
indiquée dans les statuts. De fait, l’objet est d’une importance capitale dans la société. C’est en référence à cet objet que l’on détermine si la
société est civile ou commerciale (art. 6 AUSCGIE) lorsque la forme ne dicte pas la solution. En outre, la plénitude des pouvoirs des dirigeants
des sociétés à risques illimitées trouve une limite dans l’objet social alors que dans le cadre d’une société à risque limité, le dépassement de
l’objet social ne 13 saurait être opposé aux tiers contractants de bonne foi. Ensuite, la réalisation ou l’extinction de l’objet social entraînent en
principe la dissolution de la société. Le changement complet d’objet social ou d’activité réelle vaut cessation d’entreprise au regard du droit
fiscal. Enfin, c’est au regard de l’objet social que peut s’apprécier la validité de certaines cessions d’actions. Paragraphe 4 : La cause La cause
correspond au pourquoi de la création de la société. C’est la raison pour laquelle deux ou plusieurs personnes s’associent ou une personne crée
la société. La société a pour cause l’enrichissement des associés, qu’il s’agisse pour chacun d’eux de partager un bénéfice ou de profiter d’une
économie. Section 2 : Les conditions de forme Diverses formalités doivent être accomplies avant que la société n’accède à la vie juridique.
Deux phases peuvent être distinguées : la première est antérieure à la signature des statuts, la seconde lui est postérieure
 Paragraphe 2 : Après la signature des statuts C’est la phase des formalités postérieures à la signature des
statuts. Elle concerne l’enregistrement de l’acte de société (formalité fiscale), l’insertion dans un journal
d’annonces légales d’un avis de constitution de la société, le dépôt au greffe des actes constitutifs en annexe
au RCCM, la déclaration de régularité et de conformité et l’immatriculation au RCCM. Section 3 : Les
conditions spécifiques Ces conditions mettent en évidence les caractères fondamentaux des sociétés. Elles
concernent la mise en commun d’apports, la participation aux résultats et l’affectio societatis. Paragraphe 1 :
La mise en commun d’apports C’est un élément important de la définition de la société. Les apports sont
indispensables à l’existence de la société. Ils sont de diverses sortes. A) L’exigence d’apports Aux termes de
l’art. 37 AUSCGIE, « chaque associé doit faire un apport à la société ». Sans apport, il n’est pas de société.
L’apport est le contrat par lequel l’associé affecte un bien à la société en contrepartie de la remise de titres
sociaux (art. 38 AUSCGIE). Tout aspirant associé doit apporter une somme d’argent, un bien ou son talent,
d’où la distinction des apports en numéraire, en nature ou en industrie. Par l’acte d’apport, les associés
scellent le pacte social et manifestent leur volonté d’y adhérer, autrement dit, leur affectio societatis. Par là,
ils rendent aussi possible l’accomplissement de l’entreprise commune qui constitue l’objet de la société.
 Paragraphe 1 : Avant la signature des statuts C’est la phase de la négociation et des
pourparlers entre les fondateurs. Durant cette période, il faut choisir le type de société,
fixer le montant du capital social, choisir son lieu d’implantation, son siège social. Les
accords obtenus durant cette phase peuvent être cristallisés dans une promesse de société.
Sur cette base, le contrat de société doit être établi par écrit (art. 10 et 11 AUSCGIE). En
effet, l’art. 10 prévoit que les statuts soient établis par acte notarié ou par tout acte offrant
des garanties d’authenticité. Cependant, il est possible, aux termes de l’art. 11, de les
rédiger par acte sous seing privé. Dans ce cas, le passage devant le notaire reste obligatoire
mais, il faut établir autant d’originaux qu’il est nécessaire. Enfin, les statuts doivent être
signés par les associés, directement ou par l’intermédiaire d’un mandataire. En tant que
contrat, la société est conclue au jour de 14 la signature des statuts. Et jusqu’à
l’immatriculation, c’est le contrat de société qui régit les rapports entre les associés
 Le droit OHADA des sociétés commerciales ne tranche pas la question de la nature
juridique de la société. Cette question est classique. Le débat est renouvelé par l’Acte
uniforme qui autorise la création de sociétés unipersonnelles. La société trouve sa source
dans une manifestation de volonté, un acte juridique. Cette qualification résulte des
termes mêmes des articles 4 et 5 AUSCGIE ,
 Sauf dans les cas où l’Acte autorise expressément l’associé unique ou les associés à lui
substituer des dispositions dont ils sont convenus ou à le compléter par des stipulations
propres, les dispositions de l’Acte Uniforme sont d’ordre public. La violation de ce
caractère peut entraîner soit l’annulation de la clause soit sa réputation non écrite. Le
droit OHADA des sociétés commerciales ne tranche pas la question de la nature juridique
de la société.
 Cette question est classique. Le débat est renouvelé par l’Acte uniforme qui autorise la
création de sociétés unipersonnelles. La société trouve sa source dans une manifestation
de volonté, un acte juridique. Cette qualification résulte des termes mêmes des articles 4
et 5 AUSCGIE.
 Dans cette dissertation, nous plongerons dans l'univers complexe et en constante
évolution du droit des sociétés de l'OHADA. Nous examinerons les instruments
juridiques qui sous-tendent cette harmonisation, les procédures de création d'entreprises,
le fonctionnement des sociétés commerciales, la réglementation des activités et des
opérations, et les enjeux actuels. Notre objectif est de comprendre comment ce droit
contribue à façonner l'environnement des affaires en Afrique et à encourager le
développement économique.
 Le droit des sociétés commerciales est régi par les dispositions de l’acte uniforme du 17
avril 1997 relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt
économique. Il est entré en vigueur le 1er janvier 1998. Il contient 920 articles. Il abroge
les dispositions contraires de la législation antérieure en la matière et notamment le code
de commerce. En vertu de l’article 1er, l’acte uniforme s’applique à toutes les sociétés
commerciales soit par leur objet soit par leur forme même aux sociétés commerciales à
capitaux entièrement publics ou mixtes (sociétés d’Etat, sociétés d’économie mixte), et
même aux sociétés à caractère industriel et commercial lorsque leur objet est commercial
; seuls y échappent les établissements publics administratifs. L’acte uniforme s’applique
également aux sociétés commerciales à statut particulier mais constituées sous une forme
commerciale. C’est notamment le cas des banques et des sociétés d’assurances (article
916 de l’AUDSCGIE)1 .
 ’AUDSCGIE comporte 920 articles. Il régit la constitution des sociétés, leur organisation
et fonctionnement. Le présent exposé ne sera consacré qu’aux règles générales de
constitution des sociétés commerciales. Ainsi, seront exposées dans une première partie
les règles générales de formation des sociétés commerciales, et dans une seconde partie,
les sanctions des irrégularités commises lors de cette constitution.
Si vous avez décidé d’exercer vos activités dans le cadre d’une société commerciale, l’OHADA
vous offre la possibilité de choisir entre plusieurs types de sociétés :
 une société en nom collectif (SNC),
 une société à responsabilité limitée (SARL),
 une société anonyme,
 une société en commandite simple (SCS).
 La société ainsi créée peut, avec le concours d’autres sociétés, créer une société en
participation (SEP) ou un Groupement d’intérêt économique (GIE).
 Les règles applicables aux sociétés commerciales occupent une place à part dans la
législation OHADA. Elles se trouvent dans l’Acte Uniforme relatif au droit des sociétés
commerciales et du Groupement d’intérêt économique (GIE).
 ART 4 La société commerciale est créée par deux ou plusieurs personnes qui
conviennet ,par un contrat ,d’affecter à une actuvité des biens en numéraire ou en nature
ou de l’undtrie dans le but de partager le bénifice ou de profiter de l’economie qui peut
en résulter , les associés s’engagent à contribuer aux pertes dans les conditions prévues
par le présent Acte uniforme
Problématique

 Comment l'harmonisation du droit des sociétés au sein de l'OHADA influence-t-elle


l'efficacité du cadre juridique pour les entreprises et les investisseurs en Afrique, tout en
conciliant les besoins de protection des acteurs économiques et de développement
économique?
LES REGLES DE FORMATION DES
SOCIETES COMMERCIALES

Elles sont relatives aux conditions de fond applicables à la formation de tout contrat et celles
particulières au contrat de société.
« Quatre (4) conditions sont essentielles pour la validité d’une convention :
- Le consentement de la partie qui s’oblige ;
- Sa capacité de contracter ;
- Un objet certain qui forme la matière du contrat ;
- Une cause licite dans l’obligation. »
- Elles viennent s’ajouter aux conditions de droit commun à tout contrat pour valoir contrat
de société. Il s’agit des apports que doivent faire les associés, de leur volonté de participer
aux résultats de l’entreprise et de celle d’œuvrer en commun.
La particularité des règles de formation des sociétés commerciales en droit de l’OHADA
 La qualité de l’associé en droit de l’OHADA ( art 7,8 et 9 )
Une personne physique ou morale ne peut être associées dans une société commerciale lorsqu’ elle fait l objet d une
interdiction ,incapacité ou incompatibilité par une disposition légale ou réglementaire
 La question de la capacité juridique se pose pour les mineurs mais également pour la femme mariée.
 En raison de sa minorité, le mineur est incapable d’exercer des actes juridiques.
 Concernant la femme mariée, sa capacité à exercer le commerce est conditionnée par l’exercise d’une activité commerciale
séparée de celle du mari
 Des époux ne peuvent être associes d une société dans laquelle ils seraient tenus des dettes sociales indéfiniment ou
solidairement
status

 Sauf dispositions nationales contraires , les status sont établies par acte notarié ou par
tout acte ofrant garanties d’authencité dans l Etat du siége de la société déposé avec
reconnaisance d ecritures et de signatures par toutes les parties au ranf des mineurs d’un
notaire il ne peuvent etre modifies qu’en la meme forme
 Sauf dispositions nationales contraires , les status sont établies par acte notarié ou par
tout acte ofrant garanties d’authencité dans l Etat du siége de la société déposé avec
reconnaisance d ecritures et de signatures par toutes les parties au ranf des mineurs d’un
notaire il ne peuvent etre modifies qu’en la meme forme
 L’acte uniforme exige en premier lieu la notion de société pour caractériser le groupe. Effectivement, le groupe
suppose un groupe de sociétés ce qui semble exclure la prise en compte pour la caractérisation du groupe, des
personnes physiques associées même si elles exploitent personnellement dans une entreprise individuelle ainsi que
des personnes morales autres que les sociétés à savoir les groupements d’intérêt économique, les associations, l’Etat
et les collectivités publiques.
 On remarque que l’acte uniforme ne vise pas une forme sociale particulière, en conséquence toute société, quelle que
soit sa forme (SA, SARL, SNC ou SCS) peut être prise en compte pour caractériser l’existence d’un groupe, tant du
point de vue de la filiale que de la société mère.
 La principale caractérise du groupe de société, est qu’il n’est lui pas reconnu par le législateur, une personnalité
morale et est par conséquent, dépourvu de l’ensemble des attributs liés à la personnalité juridique. Dès lors, un
groupe de sociétés n’a pas la capacité d’ester en justice ou de conclure un contrat ; il ne peut pas davantage se voir
infliger une condamnation. Quant aux sociétés appartenant à un même groupe, elles restent des personnes morales
distinctes avec des patrimoines distincts.
 Contrairement aux succursales, qui n’ont pas une personnalité juridique distincte de celle de la personne morale ou
physique qui en est propriétaire.
 Si dans l’espace OHADA la notion du groupe des sociétés a été définie dans l’article 173
de l’AUSGIE, au Maroc, aucun texte n’a défini cette notion bien qu’il y ait plusieurs
groupes de sociétés. Seuls deux articles de la loi n° 17-95 sur les sociétés anonymes
répondent à la question des groupes. Il s’agit de l’article 143 donnant une définition
basique des filiales et l’article 144 définissant le cadre dans lequel une société en contrôle
une autre. Donc, le droit OHADA semble lentement s’orienter vers l’institution d’un
véritable droit des groupes de sociétés, même si cette orientation paraît empreinte de
réserve.
B. Les droits et les responsabilités des
associés ou actionnaires.

les responsabilités des associés ou actionnaires.


Afin de compenser l’atténuation de la nullité ou de ses effets pour favoriser la survie de la société, la législation
communautaire a prévu un accroissement des responsabilités des personnes sur lesquelles pèsent les formalités de constitution
de la société et notamment les fondateurs et les premiers dirigeants sociaux. Ces sanctions sont civiles ou pénales.
 1. Les sanctions civiles L’article 78 de l’AUDSCGIE dispose : « Les fondateurs ainsi que les premiers membres des
organes de gestion, de direction ou d’administration, sont solidairement responsables du préjudice subi soit par le défaut
d’une mention obligatoire dans les statuts, soit par l’omission ou l’accomplissement irrégulier d’une formalité prescrite
pour la constitution de la société. ». L’article 79 du l’acte met la même responsabilité à la charge des membres des mêmes
organes susvisés lorsque l’irrégularité fautive a été commise lors de la modification des statuts.
 2. Les sanctions pénales Les infractions relatives à la constitution des sociétés sont prévues par les dispositions des articles
886 à 888 de l’AUDSCGIE.
 Ainsi :
 - L’article 886 prévoit la responsabilité pénale des dirigeants sociaux y compris des fondateurs des SA lorsqu’ils
émettent des actions avant l’immatriculation de la société ou à n’importe quelle époque lorsque cette immatriculation
est obtenue par fraude ou que la société est irrégulièrement constituée. - L’article 887 sanctionne la déclaration notariée
mensongère, la remise de fausses listes d’actionnaires ou de faux bulletins de souscription, la majoration frauduleuse
d’apport en nature, la simulation de souscription ou de versement et la publication de faits faux. - L’article 888
sanctionne pénalement ceux qui auront négocié irrégulièrement des actions. L’effectivité des sanctions pénales
susvisées ne sera possible que lorsque le législateur nigérien aura prévu les peines à chacune de ces infractions que le
législateur communautaire a laissées à la diligence des Etats membres.

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