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L’économie sociale et solidaire et la transition vers un

développement soutenable

Thème 1 :
Les fondements et structures de l’économie sociale et solidaire

Définition : Loi 31/07/2014 : l’ESS = un mode d'entreprendre et de dvp éco adapté à tous les
domaines de l'activité́ humaine.

Les conditions cumulatives pour être considéré comme une entité de l’ESS :

 Un but autre que le seul partage des bénéfices


 Une gouvernance démocratique
 Une lucrativité́ limitée

I) Les structures de l’économie sociale et solidaire


A. LES COOPERATIVES :

Plusieurs types de coopératives : d'entrepreneurs (agricoles, artisans, transports,


commerçants), d'usagers (banques, consommateurs), de salariés (Scop, Scie).

Le principe fondamental des coopératives est d’éliminer le profit capitaliste en mettant en


commun des moyens de production ou en réalisant des transactions en dehors des circuits
commerciaux classiques.

Il n’y a pas de distribution de bénéfices, mais les membres peuvent recevoir des ristournes
sur les résultats bénéficiaires.

B. LES FONDATIONS

Les fondations sont définies par l’affectation irrévocable de biens à la réalisation d’une
œuvre d’intérêt général et non lucratif.

1. LA FONDATION RECONNUE D’UTILITE PUBLIQUE

Elle est régie par la loi du 23/07/1987.

 Accordée par décret du Conseil d’État, elle confère à la fondation une personnalité́
juridique pleine.
 Les fondateurs sont minoritaires au conseil d’administration, et l’État y est
représenté.
 Minimum 3 ans d’existence
 Action couvrant l’espace national
 Moyens importants
Exemple : Fondation Abbé-Pierre

2. LA FONDATION ABRITEE

 Elle est instituée par la loi n°90-559 du 04/07/1990.


 Dépourvue de la personnalité́ morale, elle se définit comme l’apport d’un actif à une
fondation reconnue d’utilité́ publique dont les statuts prévoient qu’elle peut être
abritant.
 La fondation abritée exerce ainsi sa mission d’intérêt général sous l’égide de sa
fondation abritant.

3. LA FONDATION D’ENTREPRISE

 Elle est créée par la loi n°90-559 du 04/07/1990.


 Elle est fondée pour une durée limitée par des sociétés civiles ou commerciales, des
établissements publics industriels et commerciaux, des coopératives ou des
mutuelles
 Les fondateurs s’engagent pour la fondation dans le cadre d’un programme d’action
pluriannuel.
 Les dons sont limités aux salariés, mandataires sociaux, sociétaires, adhérents, etc.

4. LE FONDS DE DOTATION

 Conçu comme un outil souple de la philanthropie.


 Sa dotation minimale est de 15 000€ et doit être au service d’une mission d’intérêt
général.
 Sa gouvernance est libre, sous réserve de compter au moins 3 administrateurs.
 Le fonds de dotation peut recevoir des dons, mais en aucun cas des fonds publics.

C. L’ASSOCIATION

L'association = convention par laquelle 2 ou plusieurs personnes mettent en commun, d'une


façon permanente, leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que de partager
des bénéfices.

D. LES MUTUELLES

 Elles se créent sur la base d'une solidarité́ professionnelle ou territoriale.


 Leur objectif est d’offrir une couverture des risques (santé, assurance, banque)
partagée équitablement par tous les sociétaires, sans but lucratif.
 Elles couvrent plus de 44 millions de personnes en France.
E. LES ENTREPRISES SOLIDAIRES

 Ces sociétés n'appartiennent pas à l'économie sociale mais poursuivent une finalité
sociale à travers leur activité́ marchande et concurrentielle.
 Elles bénéficient de droit de l'agrément ESUS (entreprise solidaire d'utilité́ sociale) et
donc de dispositifs financiers spécifiques.

F. LES ENTREPRISES ADAPTEES ET ESAT

 Les entreprises adaptées (AE) et les services d'aide par le travail (ESAT) ont pour
mission d'intégrer durablement les travailleurs handicapés dans l'emploi.
 Les entreprises adaptées emploient au minimum 80% de salariés handicapés dans
des conditions de travail adaptées à̀ leur handicap.

1. LES STRUCTURES D'INSERTION PAR L'ACTIVITE ECONOMIQUE (SIAE)

 Elles existent sous différentes formes, entreprises d'insertion, associations


intermédiaires, entreprises de travail temporaire d'insertion (ETTI), chantiers
d'insertion, groupements d'employeurs pour l'insertion et la qualification (GEIQ),
régies de quartier, ateliers de centres d'hébergement (CHRS).
 Elles visent à l'insertion sociale et professionnelle de personnes exclues du marché de
l'emploi auxquelles elles proposent une mise en situation de travail au sein d'activités
économiques très diverses : bâtiment, nettoyage industriel, imprimerie, restauration,
aide à̀ domicile, tourisme, etc.
 Un accompagnement socio-professionnel est mis en place afin de prendre en compte
l'ensemble des problématiques de la personne (santé, logement, endettement,
formation, etc.).

2. LES SOCIETES COMMERCIALES D'UTILITE SOCIALE

La loi vise les sociétés commerciales (SARL, SAS, SA) qui dans les termes de leur statut
respectent les principes de l'ESS et remplissent plusieurs conditions :

 Respecter les valeurs de I ’ESS.


 Rechercher une utilité́ sociale
 Appliquer les principes de gestion suivants :

- Au moins 50 % des bénéfices doit alimenter le report bénéficiaire et les réserves


obligatoires,
- Le fonds de développement, réserve statutaire obligatoire, doit se voir affecter 20 %
des bénéfices, tant que le montant total des diverses réserves n'atteint pas 20 % du
capital social.
- Interdiction pour la société́ d'amortir son capital et de procéder à une réduction de
celui-ci non motivée par des pertes, sauf si cela assure la continuité́ de l'activité́.
III. L’agrément ESUS « Entreprises solidaires d’utilité sociale »
A. CONDITIONS D’OBTENTION DE L’AGREMENT

 Depuis le 1er/07/2015, les entreprises de l'ESS peuvent demander un agrément


"entreprises solidaire d'utilité́ sociale" auprès de la préfecture de leur siège social
 Pour obtenir cet agrément, les entreprises doivent remplir les conditions suivantes :

➢ Poursuivre une utilité́ sociale (soutien à̀ des publics vulnérables, cohésion territoriale ou
développement durable)

➢ Respect de critères salariaux : la moyenne des rémunérations versées aux 5 salariés ou


dirigeants les mieux rémunérés ne doit pas excéder un plafond annuel fixé à 7 fois le SMIC,
et la rémunération versée au salarié le mieux rémunéré ne doit pas excéder un plafond
annuel fixé à 10 fois le SMIC.

➢ Les titres constituant le capital de l'entreprise ne doivent pas être négociés sur un marché́
financier

B. AVANTAGES DE L’AGREMENT

 Le principal avantage de cet agrément est de permettre aux structures éligibles


d'obtenir des fonds issus de l'épargne salariale solidaire
 Elles bénéficient de dispositifs de financement spécifiques de Bpifrance (banque
publique d’investissements française).
 Il permet ouvre la porte au dispositif local d'accompagnement (DLA) et offre
quelques avantages fiscaux pour les éventuels investisseurs (IFI-PME et IR MADELIN,
etc..).

LE REGIME JURIDIQUE ET FISCAL DES ASSOCIATIONS


Parmi toutes ces structures, l'association est la forme juridique la plus couramment mise en
œuvre dans le cadre de l’ESS. C’est le moyen d’intervention privilégié des acteurs de cette
sphère d'activité.

On estime en effet qu’au moins un Français/3 est adhérent d'une association.

Une association = groupement de personnes volontaires réunis autour d'un projet commun
ou partageant des activités mais sans chercher à̀ réaliser des bénéfices. Elle peut avoir des
buts très divers notamment, sportif, humanitaire, social, promotion d'idées...

I) La constitution d’une association

La loi de 1901, définit l'association comme un contrat par lequel, 2 ou plusieurs personnes
mettent en commun d'une façon permanente, leurs connaissances ou leur activité́, dans un
but autre que celui de partager des bénéfices. L'association est ainsi avant tout en contrat de
droit privé.

Exception à la règle : Certaines associations ne naissent pas d'un contrat, mais sont
instituées par la loi ; c'est le cas notamment des fédérations

A. ACTE JURIDIQUE FONDATEUR DE L’ASSOCIATION : LE CONTRAT D’ASSOCIATION


1) Conditions de validité́ applicables à̀ tous les contrats
a) Le consentement :

Il s'agit de la volontéś du cocontractant de participer librement au contrat d'association. Son


consentement ne doit pas ainsi être vicié. Les vices du consentement peuvent résulter de
l'erreur, du Dol, voire de la violence.

b) La capacité :

Pour participer à̀ une association, il faut avoir juridiquement la capacité de contracter. Les
mineurs non émancipés et les adultes non émancipés doivent être représentés par leur
tuteur.

c) L’objet :

L’association doit poursuivre un objectif licite, en conformité avec la loi, les bonnes mœurs
et l’ordre public.

2. Conditions de validité́ propres aux associations


a) Mise en commun des connaissances et de l'activité́
b) L'absence de partage des bénéfices

B. FORMALITES CONSTITUTIVES
1. Les statuts
2. Le règlement intérieur
3. La déclaration de l'association
a) Caractère non obligatoire de la déclaration
b) Contenu de la déclaration
c) Conséquence de la déclaration : l’acquisition de la personnalité́ juridique
4. Le statut particulier de certaines associations
a) Les associations d’intérêt général

Ces associations peuvent délivrer des reçus fiscaux aux donateurs, leur permettant de
bénéficier de réductions d'impôts.

b) Les associations reconnues d’utilité́ publique

Cette reconnaissance est obtenue par décret en Conseil d'État, après une procédure
exigeante. Elle n'est accordée qu'à de grandes associations jouant un rôle d'intérêt général
significatif. Les critères incluent des statuts spécifiques, l'intérêt général, une certaine
importance et un historique de trois ans. Pour vérifier l'éligibilité, il est recommandé de
solliciter un rescrit fiscal.

II) Le fonctionnement de l’association


A. LES DIFFERENTES CATEGORIES DE MEMBRE D’UNE ASSOCIATION
1) Membres actifs
2) Membres fondateurs
3) Membres de droit
4) Membres usagers
5) Membres d’honneur
6) Membres bienfaiteurs
7) Modalités d’accès et d’exclusion au statut de membre

Les adhérents peuvent se retirer à tout moment d’une association par voie de démission.
Cette démission ne doit pas cependant être produite dans l'intention de nuire à l'association,
au risque d’exposer l'adhérent démissionnaire à une contrainte de réparation civile au profit
de l’association.

B. LES INSTANCES DE DIRECTION DE L’ASSOCIATION

L’organisation interne d’une association repose sur des instances clés : l'assemblée générale,
Le Conseil d'administration, le bureau.

1) L’assemblée générale (AG)


2) Le conseil d’administration
3) Le bureau
4) Responsabilité́ des membres des instances de direction

C. LA STRUCTURATION DE L’ASSOCIATION EN SECTEURS D’ACTIVITES DISTINCTS

 Les associations regroupant plusieurs activités peuvent opter pour une structure en
sections, simplifiant la gestion et, parfois, la TVA.
 Les sections n'ont pas de personnalité juridique propre et toute décision les engage
l'association en totalité.
 Les statuts ou règlements intérieurs doivent clairement définir l'organisation interne
des sections et leur représentation dans les instances de l'association.
 Les responsables de section peuvent se voir déléguer certaines prérogatives, avec des
délégations écrites pour justifier les actions en AG.
 L'instance dirigeante doit valider les décisions de la section, notamment des
engagements financiers.
D. LA DISSOLUTION DE L’ASSOCIATION
1) La dissolution volontaire
2) La dissolution statutaire ou de plein droit
3) La dissolution judiciaire
4) La dissolution administrative
5) La mise en sommeil
6) Conséquence de la dissolution : la liquidation et la dévolution des biens
7) Les procédures collectives applicables aux associations

Les associations peuvent faire face à des difficultés financières ou de fonctionnement graves.
Plusieurs procédures collectives sont applicables, y compris la nomination d'un
administrateur provisoire, le règlement amiable, la cessation de paiements, le redressement
judiciaire, et la liquidation judiciaire.

a) Difficultés d’administration et désignation d’un administrateur judiciaire

Des problèmes internes graves peuvent justifier la nomination d'un administrateur


provisoire par un tribunal d'instance, aux frais de l'association.

b) Règlement amiable

 Les associations en difficulté, sans être en cessation de paiements, peuvent engager


une procédure de règlement amiable.
 Cette procédure nécessite une requête exposant la situation de l'association, ses
besoins de financement, et les moyens pour y faire face.
 Un expert peut être chargé d'établir un rapport sur la situation, et un conciliateur
peut être désigné pour rechercher un accord avec les créanciers.

c) Cessation de paiements

 Les procédures de redressement et de liquidation judiciaire s'appliquent à toutes les


associations déclarées et publiées.
 La cessation de paiements signifie que l'association est dans l'incapacité de payer ses
dettes avec ses actifs disponibles.
 Le président de l'association a l'obligation de déclarer la cessation de paiements dans
les 45 jours au tribunal compétent, et le non-respect de cette obligation peut
entraîner des poursuites pour banqueroute.

d) Redressement judiciaire

 Le redressement judiciaire implique une période d'observation limitée à quatre mois,


renouvelable une fois, pendant laquelle l'activité de l'association se poursuit.
 Un projet de plan de redressement est élaboré et soumis aux créanciers et au juge-
commissaire.
 Le tribunal arrête le plan de redressement ou prononce la liquidation de l'association,
en fonction des perspectives de redressement et de règlement du passif.
e) Liquidation judiciaire

 La liquidation judiciaire entraîne la cessation de l'activité de l'association, et un


liquidateur est nommé pour gérer la cession de l'actif et l'apurement du passif.
 La clôture de la liquidation peut intervenir soit pour extinction du passif, soit en cas
d'insuffisance d'actif, ce qui limite les possibilités d'action des créanciers contre
l'association.

LA REMUNERATION DES DIRIGEANTS DASSOCIATIONS


La non-lucrativité est un principe fondamental pour les associations, qui les exonère
d'impôts commerciaux. Cependant, dans certaines circonstances, les dirigeants
d'associations peuvent être rémunérés sans compromettre le statut à but non lucratif de
l'organisation.

Le Principe de Non-Lucrativité : Les dirigeants d'associations doivent normalement être


bénévoles, sans rémunération ou avantages financiers, pour que l'association conserve son
caractère non lucratif.

MODALITES D’APPRECIATION DU CRITERE DE NON-LUCRATIVITE

Il peut y avoir des exceptions. Une association peut rémunérer ses dirigeants si certaines
conditions particulières sont remplies.

MODALITES DE REMUNERATIONS APPLICABLES AUX DIRIGEANT D’ASSOCIATION

 La rémunération des dirigeants doit être prévue dans les statuts et approuvée par
un organe délibérant de l'association.
 Il existe deux dispositifs : le dispositif général et le dispositif particulier pour les
associations dont les ressources annuelles dépassent 200 000 €.

A. DISPOSITIF CORRESPONDANT AU CAS GENERAL

Permet de rémunérer les dirigeants tant que leur rétribution individuelle ne dépasse pas 3/4
du SMIC (actuellement 1259,24 € brut par mois).

B. DISPOSITIF PARTICULIER CONCERNANT LES ASSOCIATIONS DONT LES RESSOURCES SONT


SUPERIEURES A 200 000 €

Applicable aux associations avec des ressources annuelles moyennes supérieures à 200 000
€.

1) Conditions requises

Les associations dont la moyenne annuelle des ressources sur les 3 derniers exercices clos
(ou période de 72 mois) est au moins égale à̀ 200 000 €, peut rémunérer un ou plusieurs
dirigeants au-delà̀ des 3/4 du Smic. Pour ce faire, il faut qu’elle remplisse les 3 conditions
suivantes :
1. La décision de rémunération des dirigeants a enté prise par une majorité́
représentant les 2/3 des membres ;
2. Ses statuts et ses conditions de fonctionnement assurent : sa transparence
financière, l'élection démocratique et périodique de ses dirigeants, le contrôle de sa
gestion par ses membres
3. Le montant des rémunérations versées à̀ chaque dirigeant est indiqué́ dans une
annexe aux comptes de l'association.

Remarques importantes

- Les subventions publiques ne sont pas prises en compte dans le calcul de la moyenne des
ressources annuelles.
- La rémunération n'est possible qu'à partir de la 4e année d'existence de l'association.

2) Quel est le nombre de dirigeants qui peut être rémunèré

Le nombre de dirigeants pouvant être rémunéré́ s’est limité. Il varie selon le montant des
ressources annuelles. Les modalités applicables correspondent aux données résumées dans
le tableau ci-dessous :

- La rémunération de chaque dirigeant doit être proportionnée au travail fourni. Elle ne


peut pas dépasser 10 284 € brut par mois.
- Si une même personne est dirigeante de plusieurs associations dans lesquelles il
perçoit des salaires, toutes ses rémunérations sont prises en compte pour apprécier le
plafond de 10 284 €.

3) Autres Organismes concernés par le dispositif

Ce dispositif ne s’applique pas seulement aux associations. Il concerne aussi d’autres formes
d’organisations œuvrant dans le bénévolat. Il s’agit en particulier :

- Des associations loi 1901


- Des associations d'Alsace-Moselle
- Des associations et fondations reconnues d'utilité́ publique
- Des fondations d'entreprise

4) De quels dirigeant s’agit-il et à quoi correspond la rémunération évoquée ?


a) Dirigeants bénéficiaires

Seules les personnes désignées par les statuts pour diriger l'association (membres du conseil
d'administration, du bureau ou de l'instance qui en tient lieu) peuvent être rémunérées en
tant que dirigeant.
b) Contenu de la rémunération

La rémunération comprend les salaires, les avantages en nature, les rémunérations pour des
missions spécifiques, les cadeaux, les remboursements forfaitaires de frais non utilisés
conformément à leur objectif.

5) Conséquences du non-respect des dispositions encadrant les rémunérations des


dirigeants

Si une association ne respecte pas ces dispositions, elle risque de perdre son statut non
lucratif et peut être soumise à des impôts commerciaux, notamment la TVA, l'impôt sur les
sociétés, et la contribution économique territoriale.

Thème 2 : Découverte de l’économie sociale et solidaire

I) ESS, entreprises de l’ESS... de quoi parle-t-on ?

Idées reçues :
1. Les entreprises de l’ESS ne sont pas des entreprises.
2. L’économie sociale et solidaire est marginale dans sa contribution à la richesse
régionale.
3. L’économie sociale et solidaire repose sur une économie réservée qui fait de la
concurrence déloyale aux PME.
4. L’ESS n’a pas sa place dans l’économie du partage.
5. Il est impossible de diriger collectivement une entreprise.

Origines de l'économie sociale et solidaire :


 L'expression « économie sociale » a deux siècles.
 Les formes d'organisation n'ont pas cessé de se développer depuis le début du 19ème
siècle.
 1830 et 1840 : 1ère révolution industrielle en Angleterre et en France.
 Coopératives et mutualités voulaient permettre aux ouvriers d'accéder à des biens de
consommation essentiels (lait, farine, pain).

Définitions :
 Économie solidaire : Idéologie politique, visant le bien commun à la collectivité.
 Économie sociale : Caractérisée par une hybridation du marchand, du non-marchand,
et du non-monétaire.
 Social business : Entreprises philanthropiques visant à couvrir des besoins peu ou mal
satisfaits sur un territoire.

L’ESS de quoi parle-t-on ?


 10,5% de l'emploi en France en 2017.
 83,5% des entreprises de l'ESS sont des associations en 2014.
 L'ESS emploie, se professionnalise et compte.
L’ESS et ses valeurs :
 La primauté de la personne et de l’objet social sur le capital.
 L'adhésion volontaire et ouverte.
 Le contrôle démocratique par les membres.
 La conciliation des intérêts des membres, des usagers, et de l'intérêt général.
 L'autonomie de gestion et l'indépendance vis-à-vis des pouvoirs publics.
 L'affectation des excédents à des objectifs favorisant le développement durable.

Panorama des principales lois sur l’ESS en UE :


 Belgique, Grèce, Espagne ont adopté des mesures pour relancer l'entrepreneuriat.
 En France, on compte 1,5 million d'associations, 22,560 coopératives, 5,388
fondations, 417 mutuelles, et 500 sociétés commerciales ESUS.
 2/3 des salariés de l'ESS sont en CDI, avec des emplois féminisés.

Les apports de la loi du 31 juillet 2014


Les 5 objectifs de la loi :
- Reconnaitre l’ESS comme un mode d’entreprendre spécifique
- Consolider le réseau la gouvernance et les outils de financement des acteurs de l’es
- Redonner du pouvoir d’agir aux salariés
- Provoquer un choc coopératif
- Renforcer les politiques de développement local durable

1. Reconnaître l'ESS comme un mode d'entreprendre spécifique.


 Reconnaissance des acteurs historiques et des nouvelles entreprises à but
social.
 Rénovation de l'agrément d'entreprise solidaire d'utilité sociale pour accéder
à l'épargne salariale solidaire.
 Création d'un socle juridique pour de nouveaux financements spécialisés.
 Financement de l'innovation sociale.

2. Consolider le réseau et la gouvernance de l'ESS.


 Reconnaissance législative des institutions représentatives de l'ESS.
 Structuration du réseau des chambres régionales de l'économie sociale et
solidaire.
 Instauration d'un guide de bonnes pratiques.
 Clarification du régime juridique de la subvention.
 Renforcement du financement des associations, fondations, et mutuelles par
des instruments financiers adaptés.

Redonner du pouvoir d'agir aux salariés.


 Création d'un droit d'information préalable des salariés de PME lors de la
transmission d'entreprises saines.
 Formation des salariés à la reprise de l'entreprise.
 Création d'un statut transitoire de sociétés coopératives et participatives (SCOP)
d'amorçage.
 Complémentation du dispositif de reprise de site rentable.
Spécificités des entreprises de l'ESS :
 Les entreprises de l'ESS sont questionnées par leur cadre juridique, les règles du new
public management, la professionnalisation des structures, et la rareté des
financements publics.
 Les ESS se caractérisent par une hybridation des ressources humaines, du modèle
économique et financier, et de la gouvernance.
 Différentes formes de gouvernance existent, telles que la gouvernance
professionnalisée, militante, resserrée, et externalisée.

SWOT
Forces : Faiblesses :
- Gestion démocratique - Ressources limitées : financement
- Les missions et engagements - Concurrence
sociaux forts - Gestion ressources humaines
- Forte implication des salariés - Difficulté management des salariés
- Synergie des compétences des SCOP
- Variété des structures - Manque de connaissance du grand
- Réserves impartageables public
- Meilleure répartition
Opportunités : Menaces :
- Attractivité pour les jeunes - Social et green washing
- Labélisation ESUS qui permet aux - Manque de connaissance des
entreprises de pouvoir le faire de différentes structures
manière hybride - Confusion entre rse et objet de l’ess
- Offre d’emploi - Pb de communication
- Modèle en expansion car répond à - Condamner à une forte
une quête de sens d’exemplarité
- Défiscalisation : opportunité pour le
don

Thème 3 : Finance
Contexte et concepts clés :
 Développement Durable : Le développement durable vise à répondre aux besoins du
présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.
 Piliers du Développement Durable : Trois piliers du développement durable sont le
progrès économique, la justice sociale, et la préservation de l'environnement.

I) Les Banques et le Développement Durable :


 Évolution de l'Implication des Banques :
 Les institutions financières communiquent davantage sur le Développement
Durable (DD) et la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE).
 Au début, les activités des banques étaient considérées comme ayant peu
d'impact environnemental.
 Un rapport des Nations Unies en 2002 a souligné la relation entre le
changement climatique et le secteur financier.
 Les banques traditionnelles ont pris conscience tardivement des impacts
commerciaux du changement climatique.

 Recommandations du Rapport des Nations Unies :


 Les institutions financières jouent un rôle clé dans la lutte contre le
changement climatique.
 Elles doivent aider à structurer un marché efficace, mettre en place des
conditions pour les droits d'émission, fournir des produits et services liés au
climat, gérer leurs propres risques liés aux émissions de gaz à effet de serre
(GES).

 Actions des ONG :


 Les ONG telles que Les Amis de la Terre et Bank Track incitent les banques à
changer leur comportement et sensibilisent les consommateurs aux impacts
des activités bancaires sur l'environnement.

 Principes de l'Équateur :
 Établis en 2003 pour prévenir les risques sociaux et environnementaux des
projets dans les pays en développement.
 Plus de 90 établissements bancaires ont adhéré aux principes, couvrant 37
pays.
 Les principes incluent l'engagement en faveur du développement durable, de
la transparence, et de la bonne gouvernance.

 La Loi Grenelle 1 :
 Adoptée en 2008, promeut l'augmentation des énergies renouvelables, la
réduction de la consommation d'énergie, etc.
 Accords avec le secteur bancaire et les assurances pour financer les
investissements d'économie d'énergie à taux d'intérêt zéro.

II) Le Système Bancaire et les Risques Climatiques :


 Article 173 de la loi TECV (Transition Énergétique pour la Croissance Verte) :
 L'article 173 est une loi française adoptée en 2015.
 Il oblige les investisseurs institutionnels et les sociétés de gestion d'actifs à
déclarer leur prise en compte des risques liés au changement climatique et à
la transition énergétique.
 Les établissements financiers sont tenus de publier des informations sur leurs
investissements respectueux de l'environnement, leur exposition aux énergies
fossiles, etc.

 Intégration des Risques Climatiques dans les Orientations Stratégiques :


 Les grandes banques ont commencé à intégrer les risques climatiques dans
leurs orientations stratégiques, ce qui signifie qu'elles tiennent compte de ces
risques dans leurs décisions de financement et d'investissement.
 Les risques climatiques comprennent les risques liés au changement
climatique, tels que les catastrophes naturelles, ainsi que les risques liés à la
transition vers une économie bas carbone.

 Analyse des Expositions aux Risques Climatiques :


 Les établissements financiers effectuent des analyses pour évaluer comment
les risques climatiques pourraient affecter leurs portefeuilles d'actifs.
 Cette analyse permet de déterminer quels secteurs ou entreprises sont plus
exposés aux risques climatiques et comment cela pourrait impacter la
rentabilité des investissements.

III) L'Investissement Socialement Responsable (ISR) :


 Méthodes d'ISR - Approche Thématique :
 L'approche thématique consiste à investir dans des secteurs spécifiques ou
des thèmes d'investissement liés au développement durable.
 Par exemple, un fonds ISR thématique pourrait se concentrer sur les énergies
renouvelables, l'eau propre ou l'éducation.

 Méthodes d'ISR - Best in Class (Sélection ESG) :


 Cette méthode consiste à sélectionner les entreprises qui se classent le mieux
en matière de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
 Les investisseurs choisissent les entreprises les plus performantes dans
chaque catégorie ESG, indépendamment du secteur.

 Méthodes d'ISR - L'Engagement Actionnarial :


 L'engagement actionnarial implique d'investir dans des entreprises et de faire
pression en tant qu'actionnaire pour les inciter à adopter des pratiques plus
durables.
 Les investisseurs ISR peuvent voter aux assemblées générales, dialoguer avec
la direction de l'entreprise et proposer des résolutions pour promouvoir des
changements positifs.

 Méthodes d'ISR - Les Méthodes d'Exclusion :


 Les méthodes d'exclusion consistent à exclure certains secteurs ou entreprises
jugés incompatibles avec les valeurs ESG de l'investisseur.
 Par exemple, un fonds ISR pourrait exclure les entreprises impliquées dans la
production d'armes ou de tabac.

 Labels et Logos de Transparence :


 Certains fonds ISR reçoivent des labels et des logos de transparence, ce qui
signifie qu'ils répondent à des normes spécifiques en matière d'ESG.
 Ces labels aident les investisseurs à identifier rapidement les fonds ISR
respectueux de l'environnement, socialement responsables et bien gérés.
L'Investissement Socialement Responsable est devenu un domaine clé de la finance,
permettant aux investisseurs de mettre leur argent au service de causes sociales et
environnementales qui leur tiennent à cœur tout en visant des rendements financiers.

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