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Economie sociale et solidaire

Quiz d’introduction :

- A/B principe de l’ess = un but poursuivi autre que le seul partage des bénéfices et
une gouvernance démocratique
- C = 2014 = vote de la loi relative à l’ESS
- 11% = pourcentage d’emploi de l’ESS
- Danone = ce n’est pas une entreprise de l’ESS
- Entre le nombre de salariés à l’usine de Toyota et celle de Onnaing, il y’a un nombre
semblables de salariés
- Valenciennes en 1995

L’ESS est un ensemble d'entreprises organisées sous forme de coopératives, mutuelles,


associations ou fondations dont le fonctionnement interne et les activités sont fondés sur un
principe de solidarité et d’utilité sociale.

PLAN GENERAL

1. Définition et grands enjeux


2. repères historiques
3. Les coopératives
4. Les associations
5. Le commerce équitable et les circuits courts alimentaire
6. L’insertion par l'activité économique

PARTIE 1 : Définition et grands enjeux de l’économie sociale et


solidaire

SOUS-PARTIE I. L'Économie Sociale et Solidaire C’EST QUOI ?

I. Définition

1) Approche juridique

Les statuts de l’ESS

L’économie sociale et solidaire est un mode d’entreprendre adapté à tous les domaines de
l’activité humaine auquel adhèrent des personnes morales de droit privé qui remplissent ces
conditions :

- Un but poursuivi autre que le seul partage des bénéfices :


- Une gouvernance démocratique, prévoyant la participation, des associés et parties
prenantes (ceux qui ont un intérêt à ses entreprises) aux réalisations de l’entreprise
= travailleur ou bénévole
- Une gestion conforme aux principes suivants :

a) Les bénéfices sont majoritairement consacrés à l’objectif de maintien ou de


développement de l’activité de l'entreprise dans les associations, tout est mis au
réserves qui sont impartageables. Si la société coopérative s’arrête et qu’il y’a
encore de l’argent, cette somme est donnée à une autre association.

b) Les réserves obligatoires constituées, impartageables, ne peuvent pas être


distribuées

On a différentes structures comme :

➔ LES ASSOCIATIONS

La loi de 1901 définit une association comme étant "une convention par laquelle deux ou
plusieurs personnes mettent en commun de façon permanente leurs connaissances ou leurs
activités dans un but autre que de partager des bénéfices".

Les associations représentent la majorité des établissements du domaine de l’économie


sociale.

Elles sont présentes partout, dans le monde sportif, culturel, éducatif, familial, sanitaire et
social, environnement, défense des droits...

➔ LES COOPÉRATIVES

Ce sont des groupements de personnes poursuivant des buts économiques, sociaux ou


éducatifs communs.

Elles sont gérées par leurs propres membres, à leurs risques et sur la base de l’égalité des
droits et obligations entre chaque sociétaire.

Quelques exemples :

- coopératives de commerçants (Système U, Édouard Leclerc, Optic 2000, Intersport,


Biocoop…)
- coopératives agricoles (Sodiaal : Candia, Yoplait)
- coopératives d’épargne et de crédit = bancaire et qui appartiennent à leurs
sociétaires (Crédit agricole, Crédit mutuel, Groupe Banque populaire dont est
membre le Crédit coopératif, Caisse d’épargne)
- coopératives de production = travailleurs qui sont associés et sociétaires (Groupe
Chèque Déjeuner…)
- coopératives d’activités et d’emploi
- société coopérative d’intérêt collectif (Scic)
➔ LES MUTUELLES

Elles regroupent des personnes qui choisissent de répartir collectivement les coûts de la
prévention et de la réparation des risques auxquels elles sont soumises. Leur principe
fondateur est donc la solidarité entre les membres.

Les mutuelles sont constituées de deux branches : les mutuelles d’assurances (Maif, Macif,
Groupama…) et les mutuelles de santé (Mutuelle générale de l’Éducation nationale – Mgen,
Mutualité sociale agricole – Msa…)

➔ LES FONDATIONS

La loi du 23 juillet 1987 sur le développement du mécénat définit la fondation comme «


L'acte par lequel une ou plusieurs personnes physiques ou morales décident l'affectation
irrévocable de biens, droits ou ressources à la réalisation d'une œuvre d'intérêt général et à
but non lucratif. »

Exemples : Institut Pasteur, Fondation de France, Fondation Abbé Pierre, Fondation Caisse
d’épargne pour la solidarité…

Fondation territoriales des lumières : https://www.youtube.com/watch?v=Y95nDOgBOdt

➔ CERTAINES SOCIÉTÉS COMMERCIALES

Les statuts des sociétés commerciales souhaitant être reconnues comme entreprises de
l’ESS doivent contenir les mentions suivantes :

Une définition de l'objet social de la société répondant à titre principal à l'une au moins des
trois conditions, que sont, leur contribution à travers leur activité :

● au soutien à des personnes en situation de fragilité du fait de leur situation


économique, sociale ou du fait de leur situation personnelle

● à la lutte contre les exclusions et les inégalités sanitaires, sociales, économiques,


culturelles, à l'éducation à la citoyenneté

● au développement durable (condition venant en complément des deux premières)

La mise en œuvre des principes de gestion définis à l'article 1er de la loi du 31 juillet
2014.

Reconnaissance par l’Etat : Agrément Entreprise Solidaire d’utilité sociale (ESUS)


(échelle de rémunération)
2) Approche statistique

➔ QUELQUES CHIFFRES

L’économie sociale et solidaire est composée de :

● 2,38 millions de salariés


● 10,5 % de l’emploi salarié en France :
- les associations (à 77,7%)
- les coopératives (12,9%)
- les mutuelles (5,8%)
- les fondations (3,6%).

● et contribue à hauteur de 8 % environ au PIB.

Un secteur en croissance :

● 2001-2009 le dynamisme de création d’emplois (2,6 % / an contre 1,1 % dans le


secteur privé (hors ESS)
● Stabilité de l’emploi depuis 2012
3) Approche conceptuelle

➔ ECONOMIE SOCIALE

Approche statutaire (coopérative, mutuelle, association voire fondation), « comment on le


fait ? » ses principes :

● La liberté d’adhésion
● La non lucrativité individuelle
● La solidarité entre les membres
● La gestion démocratique selon le principe « une personne = une voix »
● L’indépendance à l’égard des Pouvoirs publics
● L’intérêt collectif avant l’intérêt particulier

Ce terme était utilisé au niveau juridique avant la loi de 2014.

➔ ÉCONOMIE SOLIDAIRE

Economie solidaire, « pourquoi on le fait ? » :

● on retrouve la notion de solidarité au pluriel


● les rapports sociaux de solidarité priment sur l’intérêt individuel ou le profit matériel
fonctionnement économique fondée sur une hybridation des ressources (du marché,
de la redistribution et de la réciprocité)
● contribution à la démocratisation de l’économie à partir d'engagements citoyens =
cad que l'économie solidaire intervient sur la manière de faire l’économie et sur les
pouvoirs publics
➔ ENTREPRENEURIAT SOCIAL

● Finalité sociale et performance économique


● Formes juridiques variables
● Absence d’actionnaires mais accent mis sur « l’entrepreneur social » et démarche
entrepreneuriale
● Mixité d’objectifs économiques et sociaux plus que sur le fonctionnement
démocratique • Financement mixte, viabilité économique, et respect des règles du
marché

SOUS-PARTIE II. LES ENJEUX ACTUELS ET DES RÉPONSES 
 DE L’ÉCONOMIE


SOCIALE ET SOLIDAIRE

➔ UNE CRISE ÉCOLOGIQUE

● La préservation des matières premières : des initiatives dans la gestion des déchets,
la maîtrise de l’énergie, l’éco-construction, les transports, la relocalisation des
activités …
● la biodiversité : l’agriculture biologique, l’entretien des espaces verts, …

➔ UNE CRISE ÉCONOMIQUE

● tertiarisation de l’économie : nombreux services (de la vie quotidienne, de la


culture, des loisirs, de la santé…) domaines fortement créateurs d’emplois
● l’accès à l’emploi : les structures d’insertion par l’activité économique, l’appui à la
création d’activités…
● le maintien de l’emploi : les récupérations, les reprises et transmissions
d’entreprises
● de nouveaux rapports économiques au niveau international (commerce
équitable) et local (AMAP)

L’association 2ème chance à Abbeville


➔ UNE CRISE FINANCIERE ET MONETAIRE

● face à la spéculation : les finances solidaires (épargne solidaire, épargne salariale


solidaire, placements solidaires dans la terre…)

C’est quoi, la finance solidaire : https:// www.youtube.com/watch?v=Vj1Qmbk8eog

● face au manque de monnaie : monnaies sociales, monnaies locales… pour


encourager les échanges sur un territoire

➔ UNE CRISE SOCIALE ET DE NOUVELLES DEMANDES SOCIALES

● évolution du travail des femmes, vieillissement de la population : service de la vie


quotidienne…
● en direction de la jeunesse : services de sports, culture, loisirs, médiation
● face à l’exclusion : expériences d’insertion sociale, autoproduction (jardin de
solidarité ou partagée)
● le « lien » importe autant que le « bien » : monnaies sociales
● au niveau international : les initiatives de solidarité internationale.

➔ UNE CRISE DEMOCRATIQUE

● déficit d’engagement dans les organisations collectives : « vitalité » du mouvement


associatif
● démocratie économique au sein des organisations de l’ESS
● capacité d’intervention dans l’économie en lien avec les collectivités
Partie II) Repères historiques sur l’économie sociale et
solidaire

I. 1791 à 1848 : L'associationnisme ouvrier contre la précarité et le


paupérisme

1) La loi Le Chapelier de 1791 : le libéralisme s’attaque aux corps


intermédiaires.

1.1) Interdiction des corporations et des corps intermédiaires entre l’Etat et


l’individu.

Les ouvriers ne peuvent pas se rassembler en syndicats par exemple pour défendre leurs
droits mais il ne peuvent pas non plus s’associer pour réaliser des activités économiques
ensemble. Ils doivent vendre leurs forces de travail auprès des entrepreneurs individuels. En
même temps, les révolutionnaires sont conscients qu’ils suppriment un système de
protection sociale et ils ont pour idée de construire un état protecteur qui va garantir la
santé, l’éducation, l’aide aux vieillards…

Alors que leurs projets vont aboutir avec un développement fondé sur l’initiative individuelle,
leur projet social ne va pas se développer ce qui va entraîner un paupérisme notamment de
la création ouvrière à la formation qui va vendre sa force de travail dans les villes.

1.2) Reconnaissance de la liberté d’entreprendre basée sur l’initiative


individuelle

1.3) Non-aboutissement du projet de construction d’un Etat-protecteur

2) L'associationnisme ouvrier

Ils visent à répondre aux situations de précarité des ouvriers. Ca prend différentes
formes :

2.1) Les sociétés de secours mutuels

Un système de solidarité parallèle à la coopération, ce sont des héritages des traditions


compagnonnages. Elles permettent aux ouvriers de courtiser contre les aléas de la vie (la
maladie, le chômage, la mort)
Les ouvriers créent des caisses qu’ils utilisent lorsque l’un d’entre eux est malade, est au
chômage ou décède.
Toutes ces initiatives se font dans l’illégalité du fait de la loi Le Chapelier qui interdit les
regroupements car ils ont peur que les ouvriers, en se regroupant, remettent en cause le
libéralisme et les marchés. Concrètement, tant qu’on se trouve dans une société, vous
cotisez en fonction de notre revenu : les ouvriers connaissent les salaires des uns et des
autres et en ses connaissances, ils peuvent faire pression sur les tarifs pratiqués par les
patrons, ils ont donc une fonction très syndical qui expliquent la raison pour laquelle ils
restent dans l’illégalité.

2.2) Les association ouvrière de production

Ce sont les ancêtres des coopérations de production. L'idée est que plutôt que de vendre
notre force de travail à un patron, un entrepreneur, regroupons nous pour devenir
entrepreneur.
Ces pratiques vont être à la fois inspirées et théorisées par des auteurs tels que Philippe
Buchez (théoricien du mouvement ouvrier, catholique, il propose aux ouvriers qualifiés de se
regrouper en association pour gérer eux-même leur production. Il met en principe la vente
des réserves impartageables. Ce qui veut dire que les bénéfices dégagées par l’association
vont venir alimenter en partie les réserves de l’association et celles-ci ne peuvent pas être
partagées entre les associés : elles resteront dans l’association.

C’est sur ces principes que c’est développés l’association des bijoutiers en doré
Elle va se développer début 1830 avec les principes de Buchez.
Pour les ouvriers non qualifiés, il préconise de créer des associations mais pour défendre
leurs droits vis-à -vis des patrons. Ils préconisent de créer des syndicats en estimant que
ces ouvriers ne sont pas en capacité de gérer eux-même une activité de production.

dans les deux cas, il s’agit d’améliorer les fonctions de vie des ouvriers en proposant des
alternatives économiques

2.3) L’association de consommation

Avec l’association de consommation, on cherche à améliorer les salaires, de diminuer le prix


des denrées en se passant du commerçant et de la spéculation qui pourrait être faite sur les
denrées. Une grosse partie des revenus des ouvriers est utilisée pour l’alimentation en
gérant soit même des magasins. C’est notamment l’initiative qui va être lancée par Michel
Derrion qui va lancer le commerce véridique et social : expérience qui va se développer à
Lyon.

Ces initiatives ne proviennent pas de théoriciens, on retrouve le même genre d’initiative qui
se développe en Angleterre avec les équitables pionniers de Rochdale. Ils vont être
soutenus par Owen.
Il a inventé le principe de la ristourne. Une partie des excédents dégagés par l’association
de consommation chaque année sera redistribuée aux consommateurs en fonction de son
volume d’achat. On dépasse cet aspect de fidélité car Owen voit dans ce système une
alternative au capitalisme, son idée est de créer des associations de consommation qui vont
se regrouper en mouvement d’achat et qui vont acheter prioritairement à des associations
de production. Ainsi, il vise à changer le mode de fonctionnement de production.
3) 1848 : démocratie politique et démocratie économique

Cela répond à deux aspirations :

- Volonté de renverser la royauté et de mettre en place la République, en instaurant le


suffrage universel
- Suffrage universel

Et d’autres aspirations portées avec les classes ouvrières. C’est la reconnaissance d'une
démocratie économique. Les ouvriers sont confrontés à des problèmes d’accès au travail et
pour faire face à ces problèmes, il propose que soient reconnues les associations ouvrières.

L’Etat va créer un ministère du travail qui va soutenir ces initiatives, venant des ouvriers
eux-mêmes. Il va aussi créer des ateliers nationaux qui seront gérés par l'Etat mais qui ne
satisferont personne.
D'une part, il n'y a pas vraiment de travail sur ces ateliers nationaux.
D’autres part, ils coûtent cher et donc la bourgeoisie va vouloir les fermer. Cet arrêt des
ateliers nationaux en juin 1848 va entraîner une révolte ouvrière qui va être réprimée
fortement avec un emprisonnement des leaders ouvriers voire aussi un exil des meneurs. Et
progressivement la livertée d’association qui avait été reconnue va être mise en cause ainsi
que le soutien des associations ouvrières de production.
Ce qui pourrait constituer une alternative économique va être réprimé à ce moment-là. Cette
association ouvrière est souvent mise en évidence par les acteurs de l’ESS car elle présente
un projet politique, une alternative au capitalisme?
Toutefois il a principalement concerné une classe ouvrière des milieux urbains et a été
beaucoup moins présente dans les campagnes.

II. De la répression à la reconnaissance : 1850 à 1900

1) L'émancipation progressive des sociétés de secours mutuels

1.1) Reconnaissance territoriale encadrée en 1850

Elles vont progressivement s’émanciper. Napoléon 3 va reconnaître les sociétés de secours


mutuels mais pour cela, elles doivent demander l’autorisation et elles ne peuvent pas
désigner leurs dirigeants, c’est le préfet qui les désignera et il les choisira par rapport les
notables des locaux (maire, curé, préfet). Ces sociétés ne fonctionnent plus à partir d’une
base de métier mais à partir d’une base territoriale. On veut casser leur fonction
pré-syndicale vu antérieurement. Elles étaient dans l’illégalité, elles vont mettre longtemps
avant de demander l’autorisation, progressivement elles vont se fondre dans le moule de
l’autorisation.
1.2) Possibilité de désigner ses dirigeants (1870)
1.3) La charte de la mutualité est promulguée en 19+898 (liberté de se
constituer sur simple déclaration)

Évolution en 1870, les sociétés de secours mutuelles vont pouvoir désigner leurs dirigeants.
En 1898, la charte de la mutualité est promulguée et les sociétés secours mutuelles peuvent
se constituer sur simple déclaration. Les sociétés secours mutuels sont reconnues en 1878
toutefois, elles vont être coupées du mouvement syndical avec des associations qui vont
être reconnues avec des syndicats qui vont être reconnus en 1884. Ces syndicats qui n’ont
pas le droit de gérer des mutuelles ou d’autres activités, sont limités à la défense des droits
des salariés de leur environnement.

2) Les débats du mouvement ouvriers

2.1) Débats entre marxistes et proudhoniens

Débats entre marxistes et proudhoniens. Les marxistes prônent une pouv… et permettent
une autogestion de la production par les travailleurs eux-même, ainsi l'avènement du
communisme.

Les proudhoniens estiment eux qu’il faut directement changer l'économie en créant d’autres
types de rapports économiques fondées sur le mutualisme entre les associations de
producteurs et les associations de consommateurs : on retrouve une idée de rapprochement
de fédération.
Ils prônent aussi le crédit gratuit à partir du membre du peuple qui viendront soutenir
l’activité économique. Pour eux, c’est pas parce qu’on change l’économie qu'on va changer
la politique.

2.2) Séparation entre mouvement ouvrier et économie sociale

progressivement, il va avoir la frange marxiste qui va prendre le dessus sur le mouvement


ouvrier surtout à partir de 191è avec le succès de la révolution russe et la montée du
marxisme molléministe.
Il accuse l’économie sociale de réformisme et de créer des coopératives qui seraient
limitées uniquement aux ouvriers qualifiés et à l'aristocratie ouvrière.

2.3) Rapprochement : anarcho-syndicaliste, verrerie ouvrière d’Albi, Jaurès et


Mauss

On retrouve 3 rapprochements :

=> Le courant anarcho-syndicaliste qu’on retrouve au sein de la CGT qui met en avant le
projet d’une gestion de la production par les salariés eux-mêmes
=> Verrerie ouvrière d’Albi. Suite à une grève dans une verrerie, le patron licencie
l’ensemble des ouvriers et ceux-ci vont s’associer avec des représentants des syndicats, du
mouvement socialiste (collecte pour créer cette verrerie qui a fermer)
=> Jaurès et Mauss estiment que la révolution, le projet socialiste doit s’appuyer sur 3 forces
:
- le syndicat
- le parti socialiste
- la coopération

3) Spécialisation de la coopération

3.1) La loi de 1867 sur les sociétés anonymes prévoit un chapitre sur les
sociétés à capital variables

Période de deuxième révolution industrielle, l’économie a besoin de capitaux auprès de tout


le monde. On crée pour cela des sociétés anonymes qui permettent de soutenir le besoin
économique des entreprises classiques en 1867.
A la même période, les coopérateurs de production cherchent à avoir un cadre légal. Ce
sont des sociétés avec des associés qui apportent des capitaux et quand ils quittent cette
société, ils peuvent reprendre les capitaux apportés sans toucher aux réserves
impartageables. Leur capital est variable parce qu’elles ne peuvent pas revendre leur capital
à une autre personne ou associés.

3.2) Les coopératives de consommations

Ces coopérations vont entrer en concurrence avec la création de nouveaux magasins.


Ils sont divisés en 3 courants idéologiques :

- l’école dite libérale : elle promeut l’idée d’ouvriers qui se prennent en charge, qui se
responsabilise dans la gestion d’activité économique. Mais, il n’est pas du tout
question d’un changement économique, on reste avec le capitalisme.

- l’approche dite de l’école de Nime porté par un courant du christianisme social,


plus précisément du protestantisme et incarné par Charles Gide. Chez Charles Gide,
les coopératives de consommations vont pouvoir changer toute économie.

- l’approche dite d’école socialiste vu par Jules Gégé qui n'est pas contre les
coopératives de consommations mais qui veut les utiliser comme des outils de
propagande en montrant que les ouvriers peuvent s’associer et aussi comme des
moyens de soutenir le parti socialiste avec une partie des bénéfices qui sont
redonnés aux partis.

3.3) Apogée et division de l’économie sociale

Au XIXème siècle, on a une grande importance des expositions universelles. Lors de celle
des 1990, on aura un palais de l’économie sociale qui est mis en place par Charles Gide et
qui met en évidence les différentes formes d’interventions sociales dans l’économie. Au
cœur, on trouve les coopératives, les mutuelles et les associations. Sur les côtés, on trouve
les interventions de l'État qui commence à intervenir dans l'économie. Les politiques
sociales peuvent être menées par les patrons.
Cette période est une reconnaissance et un apogée avec le terme de l'économie sociale
avec le palais de l’économie; On retrouve différents statuts sociaux, différents acteurs,
chacun va se développer dans sa famille propre, rupture avec le mouvement ouvrier
notamment la partie marxiste qui va devenir dominante.

III. 1901 à 1945 : L’institutionnalisation

1) La loi 1901 : reconnaissance des associations non professionnelles

En 1884, la reconnaissance des associations professionnelles. C’est un projet qui a été


porté par le même législateur, Waldeck Rousseau. Ce projet a durée 30 ans pour
reconnaître ces associations non professionnelles. Elles étaient déjà en action, elles
existaient mais elles n’y avaient pas de liberté d'association. La loi 1901 reconnaît la liberté
d’association.

C’était aussi long, 2 raisons à cela :

- le problème de la main morte : la crainte que les associations accumulent un


capital et freinent le développement de l’activité économique
- la difficulté à reconnaître les congrégations religieuses par la république laïque
mais surtout la république anti-cléricale qui se méfie de l’Eglise car l’Eglise a
combattu la République. Les républicains ont peut qu’elles reprennent du pouvoir en
utilisant le statut associatif et en se constituant un patrimoine important qui est un
moyen de développer son influence religieuse.

Les associations étaient déjà en action mais cette reconnaissance va donner un nouvel élan
à la création d’association. C’est toutefois des syndicats et non pas des associations de
productions de consommations: elles ont un but autre que le partage de bénéfice.

2) L'intervention croissante de l’Etat

2.1) De l’Etat gendarme au début de l’Etat social

Point important durant cette période qui change beaucoup du XIXe siècle. Le libéralisme a
besoin de se protéger la propriété(les capitalistes). On a une transformation avec un état
qui devient social. Progressivement, l'état va intervenir dans l’économie, l’état social se
développe (loi sur les accidents du travail, la mise en place des retraites).

2.2) L'intervention de l’état dans l'économie

C’est la fin du libéralisme, l'État intervient dans l'économie.


2.3) Le courant solidariste (Léon Bourgeois vs Adam Smith)

Il parle de la solidarité et met l’accent sur l'interdépendance entre les êtres humains et la
solidarité qui existe à la différence d’Adam Smith qui met en avant la poursuite de l’intérêt
individuel.

Le solidarisme : les riches doivent être solidaire des plus pauvres ce qui fait l’impôt
progressif pour qu’il y ait une redistribution. Les personnes en bonne santé doivent être
solidaires des personnes malades. Les personnes qui ont un emploi doivent être solidaires
avec ceux qui n'en ont pas.

Pour cela, ils justifient l’impôt + intervention de l'État. Néanmoins, on considère que l'État ne
peut pas tout gérer et il propose pour s’appuyer sur les organisations des économies
sociales afin de réaliser cette politique sociale de l'État.

Et ainsi, les associations et les coopératives et les mutuelles vont devenir des outils de
régulations économiques.

3) Associations, coopératives et mutuelles des outils de régulations socio


économiques

3.1) Vers une protection sociale obligatoire essor de la mutualité et


Mobilisation pour l’institution des assurances sociales

Au niveau du champ de la mutualité, l’Etat instaure une protection sociale obligatoire. Cela
signifie que les ouvriers et les patrons vont devoir cotiser à des caisses pour protéger les
salariés.

Mais ce n’est pas l'Etat qui va gérer ces caisses sociales, ce sont principalement la
mutualité. Le patronat et éventuellement les conseils généraux si les 2 premiers ne peuvent
pas le faire.

=> 80% de la protection sociale est gérée par les mutuelles.

Cette cotisation sociale obligatoire va se faire pour les salariés qui ont les plus bas salaires.
Ils n’ont pas les moyens de se protéger contre les maladies

Cela va à l’encontre de l’adhésion de la mutualité : l’adhésion de la mutualité est libre, il y’a


un pragmatisme des mutualismes qui vont se mobiliser pour la reconnaissance des
assurances sociales

3.2) Les magasins Coop : des lieux de socialisation et d’animations des


villages

Ils vont joués un rôle important durant la 2nd guerre mondiales pour alimenter
ce ne sont pas seulement des lieux d’achat, ce sont aussi des lieux de socialisations et
d’animations dans les villages( coopérative gérée par des adhérents)
3.3) Les coopératives de crédit encouragées par l’Etat

Elles peuvent être encouragées par l’etat car elles sont un moyen d’action économique et
elles permettent à leurs membres d’investir en ayant accès à des crédits (c’est ainsi que le
crédit agricole va accompagner le mécanisme de l’agriculture)

3.4) L’organisation du loisir

Ce sont des associations d'éducation populaire qui se développent avec la reconnaissance


des congés payés en 1936. Elles veulent émancipées les ouvriers en dehors de l’usine alors
que les syndicats sont chargés de l’émancipation au sein de l’usine (idée de loisir
d’éducation, de promotion). De grands réseaux vont se mettre en place (BAFA). On va avoir
une stagnations des coopératives de productions

3.5) Stagnation des coopératives de productions

Le mouvement ouvrier s’engage plutôt dans la vie politique et syndicale et moins à la


recherche d’une alternative économique et directe.

=> Tous ces éléments font que la coopération , l’actualité sont plutôt dans une logique de
gestion que dans une logique d’alternative au capitalisme.

IV. 1945 à 1975 : L’économie sociale et le compromis fordiste

On a une forte croissance économique avec un mouvement social qui accepte parfois une
dégradation des conditions de travail en contrepartie d’une amélioration du pouvoir d’achat.
Comme la croissance est forte, l’état à les moyens d’intervenir dans les économie et à des
moyens de soutenir les activités d’intérêt général qui vont être menés par les associations

1) L’intégration des organisations de l’économie sociales dans les politiques


publiques

1.1) La mutualité et l’accès à la santé

1945 : loi qui instaure la sécurité sociale et qui reprend les activités de la mutualité. Elle
reprend aussi certaines de ces logiques de fonctionnement ainsi que pour la gestion de la
sécurité sociale, on a une représentation des syndicats ouvriers et patronaux et une
représentation des usagers. La sécurité sociale ne couvre pas l’ensemble des risques et la
mutualité va gérer la couverture complémentaire ce qui va entraîner une forte
développement des mutuelles qui vont couvrir de nombreuses personnes

1.2) La loi de 1947 sur la coopération

On a une loi générale sur la coopération qui va donner un statut de référence sur l’ensemble
des coopératives.
1.3) Les banques coopératives et la bancarisation

On retrouve la bancarisation obligatoire. L’Etat va s’appuyer sur les réseaux de proximité


constitués par les agences du crédit agricole à la campagne ou les agences du crédit mutuel
en ville. Une réticence à ce que l’agent aille directement à la banques

1.4) Les coopératives de consommation face à la concurrence

Elles vont se retrouver en tension avec les concurrences des grands magasins (Auchan).
D'une certaine manière, la grande distribution reprend un des principes des coopératives de
coopération, il s’agit de réduire les prix au maximum : une volonté de réduire les prix mais
pas du tout une logique de changement économique plutôt en faisant des achats en gros et
en négociant fortement les prix auprès des producteurs.

2) L’essor associatif

L'essor des associations est multiformes :

2.1) Les catégories d’exclus de l’époque

Elles vont prendre en compte des personnes exclues des 30 glorieuses (vieux,
handicapées) qui n’ont pas cotisé assez auprès des caisses de retraites et de la sécurité
sociale. Autres types d’exclus, on retrouve des personnes qui travaillent (OS: ouvrier
spécialisé) qui ont des revenus très faibles et peuvent vivre encore dans des bidonvilles.

On peut aussi trouver les femmes qui travaillent et qui refusent de rester à la maison pour
rester avec des personnes handicapées)

2.2) Le lien fort avec les politiques publiques (ex des lois de 1975 et du secteur
sportif)

2.3) Les espoirs déçus de l’éducation populaire

Elle avait pour enjeu d’émanciper les ouvriers mais qui va elle aussi limiter son action à des
questions d’animation. Elle va se développer aussi sur les questions de formations mais où
on perd l’idée d’émancipations.

On a un secteur associatif qui se développe qui cogère les politiques publiques mais qui
n’est pas dans des logiques alternatives par rapport à l’action étatique ou au capitalisme. On
se retrouve dans une cogestion des politiques publiques. tout ça va être remis en cause
avec la révolte ouvrière de 1968 où vont apparaître les courants autogestionnaires qui vont
venir re questionner ses initiatives de l’économie sociale et réinterroger leurs projets
politiques.

Parmis ces initiatives on a LIP : entreprises qui produisent des montres. Logique de
délocalisation, les ouvriers sont hautement qualifiés qui occupent l’usine et décident de
reprendre la gestion de l’usine par eux-même avec comme mot d’ordre “on travaille, on
rend, on se paye” = ils récupèrent toutes les montres et vendent eux-même les montres.
V. L’économie sociale et solidaire depuis 1975

1) Reconnaissance mutuelle entre l’état et l’économie sociale depuis les années


70

1.1) Structuration de l’économie

Mes grandes fédérations de l’économie sociales vont se retrouver pour essayer de travailler
ensemble (groupement de la mutualité), les groupements de coopératives de mutuelles et
d'associations vont se retrouver face à un contexte avec :

- d’un côté, un capitalisme qui est remis en cause avec la crise de 68


- un système dans les pays de l’est qui s’essoufle et qui n’est plus vue comme une
alternative = création de comité de liaison de leurs activités, il se mettent en lien et
décident de réutiliser le terme d’économie sociale

2.2) Réutilisation du terme “économie sociale”

⇒ voir cours dihia

2) La nouvelle économie social et l’économie solidaire

lls ont émergés à partir de deux crises :

- crises culturelles, héritière des aspirations de mai 68 avec une volonté de


consommer (les gerbes de la consommation durable et du bio), d'épargner, de
travailler et de vivre autrement. On critique la société de consommation qui épuise la
planète. Travailler autrement, pouvoir se passer d’un patron et pouvoir choisir de
manière collective la manière dont on travaille et avoir un travail qui ait du sens par
rapport à la production réalisée. Pouvoir s’investir dans la cité et participer à une
démocratie locale.
- crises économiques et les nouveaux exclus et l'apparition de nouvelles structures.
Elle va amener de nouveaux exclus qui ont des difficultés à accéder à l’emploi. On
va voir apparaître le champ de l’insertion par l'activité économique avec des réseaux
(Coorace, CNEI, CNLRQ)
- On va voir apparaître les services de proximités et les nouveaux gisements d’emploi.
On a une crise de l'État providence qui ne parvient plus à répondre aux demandes
sociales, des initiatives solidaires sous forme associatives ou coopératives vont venir
répondre à ces demandes sociales et forment ainsi de nouveaux gisements
d’emplois notamment dans le domaine des service dit de proximité lié au
développement des quartiers (centres sociaux, associations). Ces nouveaux services
créent de l’emploi en dehors du secteur public et lucratif. Ils se reconnaissent dans
une économie sociale et solidaire pour leurs expériences. En 2001, se créer des
réseaux de collectivité territoriale pour une économie solidaire qui regroupent les
collectivités locales.
2.3) L’économie sociale et slidaire

Création du secrétariat d’état à l'économie solidaire (2000) lais compétence sur l’ESS
On va voir apparaître des concepts d’entreprise sociale et d'entrepreneurs sociaux avec le
mouvement des entrepreneurs sociaux (MOUVES) ; on met l’accent sur la finalité sociale et
la performance économique. Il correspond assez bien à une partie d’insertion de l’activité
économique ou ce qui prime est la logique d’insertion à partir d’une activité économique
mais où le fonctionnement démocratique et collectif avec les personnes en insertion illimité.
C’est aussi une interrogation d’une économie associative avec des associations qui sont de
+ en + grosse et qui se regroupent et qui elles aussi cherchent à être performante au niveau
économique. Elles perdent un peu en vitalité démocratique et l’accent émis sur les
entrepreneurs sociaux qui gèrent ces entreprises. Ce terme est retenu par les politiques
publiques à travers des politiques territoriales en faveur de l’ESS au niveau régional ou au
niveau d’une agglomération ou de commune. En 2012, on a la création d’un ministère
dédiée à l’économie sociale et solidaire avec en 2014, l’élaboration d’une politique
reconnaissant l’ESS. Elle passe par différents outils :

- définition de l’économie social et solidaire


- inclut des sociétés commerciales qui utilisent les règles de l’ESS avec l’agrément
ESUS
-
Au niveau régional, on a une reconnaissance des chambres régionales de l’ESS, d’un mode
de reconnaissance d’un cadre pour les subventions et enfin, cette loi met l’accent pour le
développement des coopératives et apportent un soutien à leurs développements.

⇒ Voir schéma Moodle


Partie 3 : Quelques composantes de l’ESS : 1) Les coopératives

I. Définitions et principes

1.1) Définition de l’alliance coopérative internationale (ACI)

Elles sont une réalité nationale. Elle a donnée une définition des coopératives :

« Une coopérative est une association autonome de personnes volontairement réunies pour
satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen
d’une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé
démocratiquement. »

Elle date de 1937 et a été réactualisé en 1995, précisé autour de 7 principes.

Les 7 principes de l’ACI

- Adhésion volontaire et ouverte à tous


⇒ les coopératives sont fondées sur le volontariat et ouverte à toute les personnes
hâte à utiliser leurs services et déterminer à prendre leurs responsabilités en tant que
membres et ceux, sans discrimination sur le sexe, la religion, l’origine social,
appartenance polique
- Pouvoir démocratique exercé par les membres
⇒ organisation démocratique dirigé par leurs membres qui participent activement à
l’établissement des politiques et à la prise de décision. Les personnes élues comme
représentant des membres sont responsables devant eux. Dans les coopératives de
1er niveau, les membres ont des droits de vote égaux en suivant la règle “Un
membre = une voix”. Les coopératives d’autres niveaux sont aussi organisées de
manière démocratiques, elles servent de coopératives ou de fonctionnement
démocratique va proposer une coopérative = 1 voix et parfois on a pondéré en
fonction du nombre de membres dans la coopérative.
- Participation économique des membres
⇒ Les membres participent de manière équitable au capital de leurs coopératives et
ils en ont le contrôle. Une partie de ce capital est actuellement la propriété commune
de la coopérative et les membres ne bénéficient que d’une rémunération limitée du
capital souscrit au moment de leur adhésion. Les membres acceptent les excédents
à toute partie des objectifs suivants :
➔ développement de la coopérative : dotation de réserve dont au moins
une partie est partageable
➔ des ristournes aux membres en proportion de leurs transactions avec
la coopérative (coopérative de consommation)
➔ le soutien à d’autres activités approuvées par les membres
- Autonomie et indépendance
⇒ Les coopératives sont des organisations autonomes d’entraides gérées par leurs
membres. Les accords conclus avec d’autres organisations tels que les
gouvernements ou encore la recherche de fond à partir de source extérieurs doivent
se faire dans des conditions qui préservent le pouvoir démocratique des membres et
maintiennent l’indépendance de leurs coopératives
- Education, formation et information
⇒ Les coopératives fournissent à leurs membres, à leurs dirigeants élus et à leurs
employés l’éducation et la formation nécessaire pour contribuer au développement
de la coopérative. Elle informe le public sur la nature et les avantages de la
coopération
- Coopération entre les coopératives
⇒ Les coopératives travaillent ensemble au sein de structure nationale et
internationales
- Engagement envers la communauté
⇒Les coopératives contribuent au développement durable de leur communauté dans
la cadre d’orientation approuvé de leurs membres.

1.2) Loi de 1947 portant statut de la coopération

Cette loi de 1947, qu’on appelle loi générale sur la coopération présente les coopératives, ce
sont des sociétés dont les objectifs essentiels sont :

- De réduire, au bénéfice de leurs membres et par l'effort commun de ceux-ci, le prix


de revient et, le cas échéant, le prix de vente de certains produits ou de certains
services, en assumant les fonctions des entrepreneurs ou intermédiaires dont la
rémunération grèverait ce prix de revient

- D'améliorer la qualité marchande des produits fournis à leurs membres ou de ceux


produits par ces derniers et livrés aux consommateurs. On se situe clairement sur le
marché dont on se situe sur des performances économiques marchandes

- Et plus généralement de contribuer à la satisfaction des besoins et à la promotion


des activités économiques et sociales de leurs membres ainsi qu'à leur formation

Les principes de fonctionnement (loi de 1947)

➔ La double qualité
⇒ Ce principe dit que les membres de la coopérative sont à la fois associés et
l’utilisateur de l’entreprise qu’il contrôle. La majorité du capital d’une coopérative est
détenue par une catégorie d’usagers qui consomme ces produits ou services ou bien
encore qu’il les produit.
Dans la plupart des cas, le sociétariat ne regroupe qu’un seul et même type
d’utilisateur.

Par exemple :

- 1er possibilité: les associés sont les consommateurs des produits ou services de
l’entreprise, on parle de coopérative de consommateurs, d’usager ou aussi de
coopérative d’entreprise quand les adhérents sont eux-même des professionnels.
2eme possibilité : les associés sont des fournisseurs de matière première ou des
usagers de services où s'approvisionnent auprès de la coopérative. Ce sont des
coopératives d’entreprise que l’on trouve dans le monde agricole (il va vendre,
s'approvisionner et être usager de service de la coopérative)
3eme possibilités : les associés sont principalement les salariés de l'entreprise. On
parle alors de coopérative de production, cette double qualité distingue les
coopératives des entreprises ordinaires où la majorité du capital peut être détenue
par des investisseurs qui ne sont pas par ailleurs appliqués dans l’activité de
l’entreprise.
➔ Une personne = une voix
Contrairement aux sociétés commerciales, le pouvoir et le droit de vote ne sont pas
proportionnels au montant du capital détenu
➔ La liberté d’adhésion
⇒ en fonction des statut
⇒ libre de quitter la coopérative qui implique le caractère variable du capital des
coopérative
➔ Des réserves impartageables
➔ Une rémunération limitée du capital
➔ La ristourne coopérative

II. La diversité des coopératives

● Les banques coopératives

⇒ 4 grands de réseau de coopérative : crédit agricole, crédit mutuelle, la caisse d’épargne,


les banques populaires avec le crédit coopératif. Les banques coopératives collecte 60%
des dépôts bancaires, 70 millions de comptes clients, plus de la moitié du réseau bancaire,
+ de 20 000 agences, + de 300 000 salariés et 20 millions de sociétaires

● Les coopératives d’entreprises

⇒ Les associés sont les entrepreneurs , on retrouve les coopératives agricoles. Dans les
100 plus grandes coopératives, on retrouve les coopératives bancaires et 65 groupes de
coopératives agricoles, cela représente 40% de l’agroalimentaire en France.
Ces coopératives agricoles représentent plus de 100 000 salariés et + de 30 000 adhérents

⇒ On retrouve aussi les coopératives de commerçants (magasins de jouets, articles de


support, opticiens et supermarchés Leclerc). 24 enseignes sont dans le top 100

⇒ On retrouve les coopératives d’artisans (de bâtiment)

● Les coopératives d'utilisateurs ou d’usagers

Les associés sont les utilisateurs des biens et des services produits (coopérative de
consommateur, scolaire).
● Les coopératives de production

⇒ Les associés sont des salariés


⇒ Scop (Sociétés coopératives et participatives), coopératives d’activités et d’emploi avec
des entrepreneurs salariés
⇒ Scic (Sociétés coopératives d’intérêt collectif) qui sont des coopératives multisociétatiales
(associant plusieurs parties prenantes dont a minima les salariés et les bénéficiaires de
l’activité)

III. Les coopératives de production


Cours du 22/02/2022

Partie 4 : Les associations

Introduction :

Le fait de s'associer est plus large que les associations relevant de la loi de 1901. Il existe
des colelctifs qui ne sont pas formalisés juridiquement, des groupes qui se créent comme le
phénomènes des gilets jaunes
C’est toutefois sur ces dernières que nous allons faire porter ce cours.

I) Quelques données statistiques

On distingue les associations sans salariés et les associations employeuses. Pour illustrer,
on a 1.5 millions d’associations (2017) soit 11% recourant à l’emploi, qui est en baisse mais
le nombre d'emploie augmentent sur le domaine associatif. On a chaque année 70 000
associations qui se créent et à peu près la moitié qui disparaissent si bien qu’en moyenne,
les 15 dernières années, on en avait 33 600 de plus chaque année. Les associations
employeuses sont en baisse.

On retrouve les associations dans différents domaines d'activités :

⇒ Association employeuse :

- association sportive
- association culturelle
- association des loisirs et de la vie sociale
- association dans l’humanitaire et de la défense des droits

Ils sont néanmoins aussi des bénévoles

⇒ Association non employeuse :

- association sportive
- association culturelle
- association de l’humanitaire, de la santé et du social qui est fort pourvoyeur d’emploi
- association éducation
- association de domaine des droits, le nombre d’emploi est + faible

Point économique : 1 500 000 association, budget de 113 milliard d’euros, 1 850 000
emplois salariés, 1 600 000 d’équivalent temps plein, participation bénévole très forte avec
31 millions qui représente en équivalent temps plein 1 425 000. Autant de bénévolat que de
salariat, d’une certaine manière, la richesse crée des association est sous estimé quand on
la réduit à un élément budgétaire de milliers d’euros et le nombre de bénévoles est estimé à
22 millions.

Distinction entre ces deux associations par le nombre de participation, de salarié

Secteur d'activités et budget

⇒ Voir graphique de Moodle

II) La liberté d’association

Il n’a été reconnu qu’en 1901.

1) La reconnaissance de la liberté d’association

1.1) Les justifications idéologiques à la liberté d’association

● La liberté d’association constitue un contrepoids au principe démocratique. En effet,


ça évite aux citoyens et le protège contre l’oppression démocratique, c'est-à -dire
que ces représentants détiennent le pouvoir, pour éviter un face à face entre
l'individu et l’Etat, il y a besoin d’association.

Sous l'ancien régime, il y avait certes le pouvoir royal qui était arbitraire, mais en même
temps, on avait des corps intermédiaires qui limitaient les abus de pouvoir du roi. Or, ces
corps intermédiaires ont été cassés et des individus se retrouvent face à l’Etat. Citation de
Tocqueville “Il n'y a pas de pays ou les associations soient plus nécessaires, pour empêcher
le despotisme des parties ou l’arbitraire du prince, que ceux où l'État social est
démocratique”

● Forme de participation au pouvoir, moyen d’associer les populations, de faire


médiation entre Etat et citoyens autrement que par le droit de vote, moyen de
décentraliser l’action de l’Etat ⇒ dimension politique
● Les associations permettent l’expression de nouvelles demandes sociales, de
nouveaux besoins, d’innovations sociales. On en retrouve bcp car des parents
d’enfants handicapées ont repéré un besoin pour leur enfant et ont voulus
développer une associations
● Support à d’autres libertés, de liberté de presse (fonder un journal), droit de réunion,
expression de droits…
● Les associations qui représentent une forme de démocratie, elle forme les citoyens
espace de formation des citoyens
● Les associations permettent de transformer l'intérêt individuel en intérêt collectif

Ces justifications amènent des freins à la justifications d’associations

1.2) Les freins à la liberté d’association


● Méfiance des gouvernants face aux contre-pouvoirs politiques mais aussi religieux
qui peuvent utiliser le statut associatif. Les personnes s'investissant dans des
associations peuvent se présenter aux élections municipales.
● Crainte du développement des biens de mainmorte : les associations captent des
ressources
● Risque de corporatisme des associations, elles défendent des intérêts particuliers
même s’ils deviennent des intérêts collectif, elles défendent les personnes qui
arrivent à faire porter leur parole dans le cadre associatif. Elles peuvent aussi créer
des monopoles
● Les intérêts particuliers face à l’intérêt général

1.3) Le contenu de la liberté d’expression

● La création de l’association est libre : il n’y pas d’intervention préalable de l’Etat pour
créer une association, aucune autorisation demandée, les statuts sont fixés librement
par les fondateurs, les associations disposent des moyens nécessaires pour
accomplir sa mission. Cette liberté est devenue un principe constitutionnel depuis
1971 suite à l’affaire des amis de la cause du code, journal créé par des
mouvements gauchistes, l’Etat avait interdit cette création de l’association et cette
décision avait été cassée. Depuis ce temps, ce principe a été reconnu.
● Toutefois, les associations doivent respecter certains principes comme les rapports
entre les membres au sein de l’associations qui sont régis par des principes
démocratiques
● L’association ne peut pas restreindre la liberté de ses membres, on aborde les
débats des sectes qui peuvent utiliser ce statut
● Elle est fondée par la liberté d’adhérer et la liberté de ne pas adhérer (différents des
corporations car on était obligé d’adhérer à la corporation).

La liberté d'association a été reconnue.

2) La mise en oeuvre du principe de la liberté association

2.1) La notion d’association

● Loi 1901 : convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun,
d’une façon permanente, leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que
de partager des bénéfices
● Cette personne morale est née d’un accord de volonté qui créent l’association
● L’union fait la force mais 2 personnes suffisent pour créer l'association
● L'association est caractérisée par sa permanence qui s’inscrit dans la durée. Ce qui
est différent de la réunion (on échange) ou du collectif.
● Le but est différent que le partage de bénéfice :

- Cela différencie les associations des entreprise à but lucratif où on a un


partage de bénéfice et de l’actif en cas d’arrêt de l’entreprise
- Cela différencie les associations des syndicats, reconnu par la loi de
1884, qui sont une forme d’association professionnelle qui regroupe des
personnes d’un même métier pour défendre des intérêts professionnelles.

2.2) La liberté de construire

● Aucun accord préalable mais nécessité de faire une déclaration de préfecture du


siège social pour avoir la capacité juridique et donc former une personne morale :

- Titre et objet de l’association, son siège social, ses établissements


- Noms, dates et lieux de naissance, professions, domiciles, nationalités et
fonctions des administrateurs
- un exemplaire des statuts signée par deux membres
- Obligation de déclarer dans les 3 mois les changements internes dans
l’associations

● L’autorité préfectorale délivre le récépissé et publicité au Journal officiel

2.3) Les exceptions

● Les associations reconnues d'utilité publique, elles peuvent des dons et des
lègues et l’administration va être beaucoup plus vigilante sur sa manière de
fonctionner. Il va contrôler les buts de l’association, si elle défend bien l’intérêt
général, si son action est définie dans un cadre local, son nombre d’adhérents, des
ressources, de l’ancienneté.
● Les associations contrôlées et agréées : devant les associations qui reçoivent des
subventions, qui réalisent des services publics. Il y’a donc nécessité d’un contrôle et
le plus souvent d’un agrément accordant des avantages particuliers aux associations
● Les congrégations religieuses : elles ont un titre particulier au sein de la loi 190 et
doivent être reconnues par décret avec un avis du conseil d’Etat pour avoir la
capacité juridique.

2.4) La liberté statutaire des associations

● Les statuts de l’association, besoin de clarifier qui est adhérents, nécessité de clarté.
L’administration propose des statuts types mais on est pas obliger de les suivre, on
peut créer des associations collégiales où on trouve pas de président ou
d’administrateur
● Les statuts peuvent renvoyer à un règlement intérieur qui fixe le niveau d’adhésion
ou de la cotisation de l’association par exemple
● De plus en plus, la déclaration d’association se fait par Internet
● Il y’a certains cas où les statuts sont imposé par l’administration

Dans ses statuts, on retrouve :

● Le nom de l’association qui doit être original pour être protégé. On ne peut pas
utiliser un nom qui est déjà protégé
● L’objet de l’association doit être licite, ne doit pas être contraire aux lois, aux bonnes
moeurs
● Elle peut faire des actes de commerce mais l’activité commerciale doit être annexe
comme les structures d’insertion. Cette activité n’est pas centrale, la finalité est
l’insertion
● Si une association ne peut pas être constituer dans le but de partager des bénéfices
entre ses membres, en revanche, elle peut l’être dans le but de permettre à ses
membres de profiter des économies résultant de ses activités.
● S’il y a une activité économique, elle doit être mentionnée expressément dans ses
statuts.

3) Adhérents, usagers et bénévoles

Il y a une confusion entre différents termes 'Militant', 'Bénévole' ou 'Simple adhérents'. On a


l’habitude de noter une évolution du militantisme avec une période jusqu’au années 70-80
où le militantisme se fondée sur l’adhésion à une organisation nationales centralisée avec
un contenu idéologique fort pour engagement moins idéologique et plus tournée vers l’action
et moins idéologique

L’investissement associatif est une autre manière de faire de la politique avec un


engagement plus distancié de ce qu’il était auparavant.

On doit distinguer 3 catégories des membres d’une associations :

- Le militant : qui lutte pour défendre une cause, une idée


- Le bénévole : qui fait quelque chose sans obligation, gratuitement, qui fait le bien
volontairement
- L’adhérent : qui s’acquitte d’une cotisation auprès de l’association

1) Les adhérents des associations

Associations de défense de droit (15?5%) très diversifiées :

- les associations de parents d’élèves (2.9%)


- les associations s’occupant de questions environnementales (2.6%)
- les associations paroissiales et religieuses (2.5%)
- les associations locataires

Trois grandes ensembles d’associations :

- La culture, les sports et les loisirs : les activités récréatives (59?5%)


- Le social caritatif, la santé, l’éducation-formation : le socio-éducatif et sanitaire
(35.1%)
- La défense de droits, de cause et d’intérêts : plus militante, (32.3%) mais aussi
présent dans les deux autres

Qui adhère :
● Tout le monde n’adhèrent pas à des associations. Suivant les secteurs d'activités, les
personnes peuvent être différentes. ⇒ voir schéma de distinction (Qui adhère).
● Population âgée moindre fréquentation des associations sportives mais plus dans les
associations d’actions sociale et caritative
● L’adhésion aux associations culturelles croît avec le niveau de diplôme
● CSp : les agriculteurs, les indépendants, les cadres et les professiones
intermédiaires sont les catégories ociales qui ont les plus élevés
● La pratique religieuse : particiâtion associatiobe plus élevée dans la santé, l’action
social et caritative, l’éducation et la défense de droits
● Une tradition familiale d’engagement favorise la fréquentation des associations
● Les associés sont aussi les bénéficiaires de l’activité. Dans les associations, on
distingue les adhérents des bénéficiaires.

Les populations bénéficiaires

Différentes manières de qualifier les bénéficiaires suivant les associations :

● association humanitaire sociale et de santé, ce sont la catégorie des populations


fragiles, vulnérables en difficulté.
● Les associations de sport, de culture et de loisirs, qui privilégient la catégories Tous
publics, il est souvent adhérent de l'association
● L’orientation vers les militants qui est privilégiées par les associations de défense des
causes et de défense des droits, à un degré un peu moindre par les associations
d’éducation, de formation, d’insertion
● 3% d'association de personnes morales, on parle des collectivité locales, des
entreprises, des associations, des coopératives, des réunions des artisans, des
commerçants

2) Les bénévoles

22 millions de personnes de plus de 8 ans ont déclaré avoir réalisé du bénévolat dans les 12
derniers mois.

Mettre le graphique slide 30

46% des participants sont concentrées dans les domaines du sport, culture et loisirs

Mettre graphique 4.1

Tous les adhérents ne sont pas bénévoles. 57% des adhérents s’engagent comme des
bénévoles principalement dans le social (adhésion la + forte et régulière).

2.1) Les profils des bénévoles

Un engagement bénévole différent entre les hommes et les femmes suivant les domaines
d’activité : sportif plus masculin, d’action sociale et caritative plus femme
Le taux de participation bénévole augmente avec l’élévation du niveau de diplôme.

Différence entre bénévolat régulier et bénévolat occasionnel : les plus jeunes sont sur du
bénévolat occasionnel alors que les plus âgés sont sur du bénévolat régulier.

Le taux de participation au bénévolat (en%) et caractéristiques socio démocratiques plus fort


chez les agriculteurs, cadre et profession intermédiaires

Mettre tableau slide 36

2.2) Les dirigeants

On constate une surreprésentation des gommes (graphique 8) des seniors (graphique 9)


mais aussi des cadres supérieurs et des indépendants non agricoles.

Mettre graphique 8 et 9 slide 37

On voit que les présidents d'associations sont à 53%.

IV) Le projet associatif

L’agir associatif : “Toute tentative de constitution d’un collectif, plus ou moins formalisé et
institutionnalisé, par des individus qui cherchent à atteindre un objectif partagé dans des
contextes de coopération et de compétition avec d’autres collectifs”

On distingue la communauté de la société :

- La communauté est caractérisée par la proximité affective et spatiale des individus et


se définit donc comme une communauté de sang, de lieu et d'esprit où le tout prime
sur l’individu.
- La société est le lieu d’un individualisme débridé et destructeur, d’une concurrence
généralisée entre les hommes désormais isolés et séparés les uns des autres, le
règne de l’intérêt personnel désormais de tous les rapoorts sociaux”

Les associations sont entre la communauté et la société car elle repose sur le choix libre
d’individus d’agir ensemble. Mais, ce n’est pas que pour défendre son intérêt personnel,
permet de résoudre des problèmes, expérimenter des solutions, créer des alternatives…

On s’associe pour créer un collectif autour d’un bien commun qui est partagé entre les
différents membres. On note en termes de dynamique associative que la force des
engagements au début correspond à une faiblesse de la structure organisationnelle. On
s’engage dans des associations sans avoir une idée précise de l’organisation qu’elle va
prendre. Le projet est déterminant par rapport à l’organisation qu’elle va suivre.

On parle de logique instituante qui recours les projets associatives qui sont distingué à 5 :
- Logique domestique : qui est courante dans les services aux personnes,
l'association est un peu un prolongement de la famille, on la retrouve dans les
associations aux services aux personnes
- Logique d’aide, : un groupe crée un activité, un service pour un autre groupe qui va
en être bénéficiaire, on est dans une logique d’aide qu’on retrouve dans l’action
social où les personnes ne sont pas forcément en état de créer une association
- Logique d’entraide : les personnes s’associent entre égaux pour réaliser des
activités sportives ou de loisirs, on a pas de distinction entre adhérents, bénéficiaires
et bénévoles, on est sur la même catégorie d’individus.
- Logique de mouvement social : on a un groupe de personne qui adhère à
l’association avec un projet politique qui dépasse les mentions de services ou
activités économiques, on retrouve dans la défense de droit
- Logique multilatérale : on trouve des associations qui cherchent à faire participer à
la fois les usagers, les salariés, voire d’autres parties prenantes de l'association. On
retrouve dans les régimes quartiers (asso qui se développe sur des quartiers en
difficultés)

Ces 5 logiques concernent les associations employeuses, elles ne sont pas propres à un
seul secteur. Par exemple, une partie de l’action sociale vient de dynamiques marquées par
l’entraide, à travers l’auto-organisation et la mutualisation.

V) L’économie des associations

La marchandisation des associations

Tableau : Origine publique ou privée des ressources.

Voir cours dihia

b) les distributeurs

Il sont de 2 sortes :

- principe commun, c’est s'engager auprès des producteurs en limitant autant que
possible les intermédiaires avec des relations de longue durée avec des projets de
développement local.
- Le partenariat ne vise pas seulement à acheter les produits, projet de
développement local

1) Centrales d’achat et magasins du monde

Les centrales d’achat

Ils fonctionnent avec le réseau des magasins du monde. Ils se répartissent ainsi les rôles :
importent les produits, collaborent avec les producteurs, informent les consommateurs sur la
manière dont se réalise la production et vérifient les engagements sur notamment la qualité
du travail, de l’emploi.

Les magasins du monde

Ce sont des points de vente, des informations ou des sensibilisations.


Ils sont spécialisés sur le commerce équitable. C’est la première manière de distribuer le
commerce équitable

2) Les “labels” de certification

On a une organisation qui est chargée de labelliser les produits. Elles définissent des
standards du commerce équitable et on a une agence qui vérifient si c’est bien fait.
On a aussi un appui au renforcement des organisations de producteurs.
On a une facilité d’accès à la commercialisation

II.3) les consommateurs

L’acte d’achat devient un acte volontaire d’échange, on n’est plus seulement dans l’achat
d’un produit seulement marchand, on participe à un échange où on reconnaît le producteur

Les sondages montrent une augmentation de la notoriété du commerce équitable

Des possibilité de progression

Le prix juste :
III) Les acteurs des CCA

Circuit court avec un intermédiaire et l’absence du producteur lors de la vente

On retrouve un rapprochement entre le producteur et le consommateur. On a pas de


distance entre les produits qui sont distribués.

1) L'organisation des producteurs bios


C'est des producteurs bios qui vont s’investir dans la vente directe.
Exemple : Vert’tige - Naissance en 1986 - un couple d’ingénieurs agro.
Ils se sont inscrits dans une économie solidaire et créés à partir d’une expérimentation en
développant le contexte d’entreprise inhérentes.
Leur but était de maîtriser l’écoulement de la production pour ne pas se retrouver dans un
face à face avec les grossistes qui auraient fixé les prix comme cela se fait dans l’agriculture
traditionnelle.
Implantation du marché de Wazemmes - Création de Gabnor : organisation de producteurs
bio (FNAB) - Créer un système de diffusion de leur production avec Norabio (coopérative) et
ils sont également des fournisseurs de Biocoop. Ils ont implanté un magasin sur la ferme en
question de la transmission de la ferme. D’une propriété individuelle à propriété sociale.

2) Les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne

Elles sont destinées à favoriser l'agriculture paysanne et biologique qui a du mal à subsister
face à l'agro-industrie. Le principe est de créer un lien direct entre paysans et
consommateurs, qui s'engagent à acheter la production de celui-ci à un prix équitable et en
payant par avance. »
On estime la production du producteur sur l’année et à partir de cela, on fixe le prix du
panier que va pouvoir récupérer le consommateur chaque semaine en général. Le
consommateur va donner toute une série de chèques qui vont être tirés chaque mois par le
paysan.

Système qui est arrivé en France dans les années 2000 mais qui s’est inspiré du Teikei au
Japon en 1960, puis Suisse, Allemagne et Autriche 70’s, en 1985, aux Etats-Unis sous le
nom de Community Supported Agriculture (CSA).

Premières Amap en France datent du début des années 2000 - couple d’agriculteurs avec
aux réseaux militants, citoyens, syndicaux et politiques.

3) Jardins de cocagne

Jardin de Cocagne de la Haute Borne - Création en 2010 - « Un espace d’insertion


professionnelle par le maraîchage biologique en plein cœur du Parc Scientifique de la Haute
Borne, à Villeneuve d’Ascq. »

Atelier chantier d’insertion : les consommateurs s'engagent à un achat régulier de paniers et


les entreprises qui sont situés autour de ce jardin réalisent du mécénat avec le Jardin des
entrepreneurs (de compétences parfois).
On a aussi un bénévolat d’étudiant et des paniers à 2 euros pour les boursiers.

On compte plus de 137 entreprises solidaires 4300 salariés en parcours d’insertion chaque
année 800 salariés permanents - 1800 bénévoles - 20 500 familles adhérents
consom’acteurs

4) La grande distribution
On l’appelle de base la ferme du sart, on l’appelle maintenant l’O’tera du Sart, créé par une
grande enseigne de distribution et devenue. On retrouve l’implantation de grands magasins
de produits frais. Il n'y a pas d’engagement sur les distances parcourues et les modes de
productions. Mais on retrouve un engagement à ce que les produits vendus se situent à
50% dans les circuits courts.

On retrouve aussi la possibilité de self-cueillette avec une exploitation maraîchère

5) Les plates formes

On retrouve une plate-forme informatique qui est payante pour les producteurs; On a les
gérants de la plateforme qui reçoivent un % sur les transactions réalisées. Ce système vise
à optimiser la vente en circuit court grâce à une plateforme internet mais on n’est pas du tout
dans un système de l’économie sociale et solidaire, les personnes qui acheminent les
produits ont un statut d’indépendant et se retrouvent souvent dans le statut d’entrepreneurs.

IV) Les questions en débats

I) Sur le commerce équitable

- On retrouve d'abord un questionnement qui a été posé par le mouvement écologiste.


L’idée dans le commerce équitable est d’abord + d’équité Nord-Sud, l'équité entre le nord et
le sud perdurent dans le CE.
Certes les producteurs sont mieux rémunérés mais on est loin des salaires des pays du
Nord.

- Autre critique, c’est qu’on se situe dans des circuits longs qui entraient forcément des
pollutions avec les transferts dans les pays du monde
- Ces exportations peuvent porter atteinte à la biodiversité, en principe, la production
du CE ne doit pas remettre en cause la production locale. Il peut néanmoins avoir
une tendance à permettre aux paysans d'accroître cette production au détriment des
autres.
- Le risque d’un néocolonialisme dans le sens où ces organisations sont maîtrisées
par les pays du nord et les procyters du sud ont peu de place dans la définition de ce
commerce équitable.

Ces critiques relèvent des limites :

- sur le contrôle de la filière entière : on demande à ce qu’il y ait un prix juste dans les
pays du sud. Les producteurs des pays du sud sont contrôlés par les labels du CE
mais en meme temŝ, ces produits sont distribués dans des supermarchés où les
conditions de travails ne sont pas forcément les meilleurs.
- Le fait que le CE ne remet pas en cause les mécanismes du marché : c’est un acte
qui repose sur la consommation et sur le consumérismes (le fait de consommer
toujours plus)
- L’association des producteurs du sud dans la définition des critères du CE et aussi
dans la question plus globalement des filières du CE
- On retrouve aussi la volonté de développer des filières courtes de CE dans des
rapports sud sud mais aussi dans des rapoorts nord nord avec les circuits courts
régionaux.

On se demande si on doit être dans une quantité commerciale ou qualité


militante.

On entend par là si le CE doit être un outil d’action politique ou est ce que c’est une pratique
commerciale.
Dans le CE, on retrouve le réseau Minga qui pose cette question “Aider le pauvre” ou
remettre en cause le système ? Pour eux, le rôle transformateur du CE passera moins par
son point économique (gagner des rayons dans les supermarchés) que par sa capacité à
jouer un rôle politique et idéologique.
On a donc un lien avec l’éducation populaire et l’éducation au développement.

II) Le circuit court

Le circuit court entraine des questionnements sur la définition étatique. Par contre, on n’a
pas d’interrogation sur la distance géographique entre le producteur et le consommateur. On
a pas d’interrogation sur la nature de l’intermédiaire, pas d’interrogation sur le degré
d’engagement entre les acteurs de l’échange, pas d’interrogation sur le caractère individuel
ou collectif de l’échange (cooếratives, individuels, marché de plein vent)

A ces questionnements, les acteurs ont proposé des propositions et cherchent à apporter
une définition qui a été proposer par le réseau InPPACT :

Leurs propositions de définition du circuit court alimentaires s’étalent sur 4 points :

- des productions de qualité répondant aux attentes sociétales en terme de santé


publique (des agriculteurs) et de préservation de notre patrimoine vivant
- Relève d’une organisation territoriale et favorisant la relocalisation des échanges ⇒
idée de distance géographique
- Des pratiques issues d’une organisation collective territoriale s’inscrivant dans les
démarches d’économie sociale et solidaire et complémentaire avec les autres circuits
de distribution »
- Une maîtrise des choix socio-économiques et environnementaux par l’ensemble des
parties prenantes du circuit court.

Quelles dynamiques

« Il y a eu les trois temps de l’histoire du bio. Quand on a commencé, on était complètement


minoritaires, quasiment rejetés. En 89, dans les halles de Wazemmes, on passait pour des
babas. Les autres se disaient : laissons- les, c’est une niche, ils se font plaisir entre eux. Le
deuxième temps a été l’observation : on a arrêté de se moquer. Il y a eu cette sensation : et
s’ils avaient raison ? Maintenant, on est dans la récup. Les gros faiseurs financiers se sont
dit qu’il y avait un créneau, qu’il fallait le prendre. C’est une période intéressante. Toute la
difficulté pour nous, c’est de tenir une éthique : est-ce qu’on va se faire dénaturer ou pas ? »

3) Le rôle des pouvoirs publics

Les collectivités :

- acheteurs du commerce équitable et des circuits court


- information et sensibilisation des salariés et population

Dans certains pays, il y a des exonérations de TVA plus importantes pour les produits bios
ou du commerce équitable ou du circuit court.

Soutien au développement des réseaux

Conclusion :

On a les principes forts qui troupes ces 2 types de commerces.


Il y a d’une part une exigence de transparence dans le CE et dans les circuits, exigence de
solidarité et de progrès social et écologique.

Ces pratiques sont porteuses de transformations sociales :

- d’une part à travers les nouveaux raports sociaux qu’elles contribuent à faire
émerger dans la sphère économique
- et d’une autre part porteuse de transformation par leur capacité à mobiliser la
conscience des citoyens et à peser sur les décisions politiques.

On est aussi dans des stratégies qui subordonnent la logique du marché aux valeurs, on
n’est pas dans un marché qui s'autorégule. On est également dans une démarche qui
cherche à réinsérer l’économie dans la société.

Partie 6 :

⇒ Rattraper avec le cours de dihia

VII) Les groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification

➔ Création à partir des groupements d’employeurs (1985) sous forme associative :


Label GEIQ depuis 1997

➔ 180 GEIQ - 9000 salariés embauchés / 16 000 en cours - 7250 entreprises - 8


millions d’heures de mises à dispositions, 2.6 de formations

➔ Groupement d’employeur permettant le recrutement de salariés en temps partagé

➔ Recrutement sur des contrats d’alternance


➔ Formation en extérieur et accompagnement individuel

➔ Economie sur mutualisation des postes et aide de l’Etat classique sur la formation et
en plus sur ‘accompagnement

➔ Mutualisation entre entreprises et importance lien formation et qualification. Fort taux


d’insertion avec les jeunes qui passent par l’échec

III) Mise en perspective

I) Structures, personnes en insertion, contrats

Globalement, chaque année, on a 170 000 contrats signés dans tous les CIAE .
Voir moodle

II) Les activités et métiers

Voir moodle

On a des différentes d'activités suivant les types de structures:

➔ ACI : espaces verts, jardinages, propreté


➔ EI : propreté, nettoyage, industrie
➔ AI : service à la personne, nettoyage,
➔ ETTI

III) Les caractéristiques des salariés

➔ SIAE : + hommes, sauf AIF (services), peu qualifié


➔ ETTI : plus de jeunes, H (industrie)
➔ ACI : plus éloigné de l’emploi, handicap, FE + de 24 mois, RSA
➔ EI : H de + de 24 mois, RSA
➔ AI : ¼ non inscrits Pôle emploi, temps de travail partiel

Conclusion : L'insertion en question

➔ Cela repose sur une logique de SAS (passage durant une durée limitée dans une
SIAE) pour ensuite intégrer le marché.
➔ ON est dans un contexte économique difficile d=rendant difficile l’insertion durable
des personnes
➔ La durée de 2 ans est parfois trop courte pour des personnes éloignées de l’emploi
pour remettre le pied à l’étrier, pour se former et s'intégrer. On voit des personnes qui
vont circuler dans plusieurs structures d’insertion.
➔ Le plus souvent, les structures ont défrichés de nouvelles activités avec le domaine
du recyclable, de la récupération des déchets qui ont étés construits à partir des
SIAE
➔ On retrouve un risque d’un tiers secteur d’insertion et une reprise des activités par le
secteur capitaliste avec ce qui s’est passé lors de la collecte des déchets
➔ On retrouve également la limite d’isomorphisme des SIAE (le fait de prendre les
mêmes forces des économies dominantes quand elles sont sous traitantes des
entreprises privées à but lucratif). On voit que les contrats de productivité baisse
fortement sur elles et elles peuvent perdre de leur objectif pour réaliser ses marchés.
➔ On peut également voir que dans ses structures, on a une distinction qui est faite
avec les SIAE qui sont principalement marchande (entreprise d’insertion, ETTI) et
non marchande (SAVA sans adaptation de la vie active).
➔ Découpage entre les SIAE ce qui limite le fait de pouvoir hybrider leurs ressources
marchandes et non marchandes et ne prend pas bcp en compte qu’il y ait des
bénévoles qui cherchent à développer ces activités.
➔ On retrouve de nouvelles initiatives comme l’expérimentation, les territoires Zéro
chômeurs de longue durée

Partie VII) Réalités régionales

Années 1920-80 :

- Emergence de multiples initiatives en réponse à de nouveaux enjeux


- Les historiques : on retrouve l’Alma Gare ) Roubaix et MArketube mais aussi
Emmaus le relais en 84, Cigales en 85, Vert’tige en 86, Droit au travail à Lens 88,
Flandre Ateliers, Vitamines T, Coorace et les associations intermédiaires

Des acteurs peu structurés et peu reconnus

- Constitution de groupement régional de la coopération, de la mutualité et des


associations (GRCMA), Picardie en 86 et NPDC 88, deviendra CRES puis CRESS
en 2000
- ON a une représentation au conseil économique et social régional au sein du collège
de la société civile

Assises régionales du travail et de l’emploi en NOrd Pas De Calais (95) avec quelques
projets emplébamtiques :

- Création de la caisse solidaire du nord pas de calais, master développement local et


économie solidaire de valenciennes, reconnaissance mouvements de chomeurs
- Politique régionale de développement des services de proximité

Année 2000 :

Une région NPDC précurseur


- Mars 2000 : annonce de la volonté régionale de mettre en place un plan de
développement de l’ESS avec en mai 2000, le lancement d’un appel pour le
développement de l'économie solidaire et la création de l’APES
- 2001 : élections municipales, avec de nombreux élus en charge ESS 2002
1er plan lillois de développement de l’ESS
2004 : signature du 1er Plan régional de développement de l’ESS

- Un PRDESS inscrit dans la stratégie régionale de développement économique


(SRDE) depuis 2009 anticipant ce qui est prévu par la loi de 2014
Hauts-de-France
CRESS reconnue par la loi de 2014
CRESS Hauts-De-France - 2016 une des premières

Quelques axes d’intervention des collectivités

D’une part, les actions sociales vont soutenir des actions de promotion et de
communications autour de l’ESS avec par exemple le mois de l’ESS : novembre

On retrouve aussi comme action la qualifications des porteurs, les régions vont les former et
les accompagner

On a également un soutien à la structuration des acteurs et au développement des filières


avec par exemple aux acteurs de l’ESS ou encore à la région qui va aider la filière des
circuits courts alimentaires

On a également un appui à l'émergence ou au soutien d’activités de l’ESS, on parle d’appels


à projets associative, par un appui à un environnement financier favorable, aider aux dvlp
des cigales, ouvertures aux aides classiques, appui à travers la commande publique (on va
demander des services et travaux à l’ESS et pourquoi pas la privilégier).
On a également la participation des collectivités territoriales

Les collectivités territoriales peuvent soutenir l’ESS en mobilisant les citoyens, sensibiliser
les consommateurs

Quelques chiffres régionaux (2017)

➔ Haut de france
➔ 198 818 salariés
➔ 10.8% de l’emploi en région équivalent temps pleins
➔ Association 84.4% des emplois
➔ Plus de la moitié des salariés des associations sont dans le secteur social (14.2%
dans l'accueil des personnes handicaếes, 10.6 % dans l’aide par le travail et 9.9%
fans l’aide à domicile) et 22% sont en activité dans le secteur de l’éducation
➔ Parmi les plus gros employeurs, on retrouve la vie active, le crédit agricole, la
fondation hopale, les papillons blancs, la croix rouge

Répartition des salariés de l'économie sociale des Hauts de France par famille en
2014

⇒ voir Moodle
Caractéristiques des salariés

⇒ Voir Moodle

Conclusion générale

Les dimensions centrales de l’ESS

On retrouve dans la loi de l’ESS avec :

- La gouvernance démocratique
- L’innovation sociale
- L’économie plurielle
- La coopération
- L’utilité sociale

Ces 5 points font l’originalité de l’ESS

1) La gouvernance démocratique

Une gouvernance démocratiqye, définie et organisée par les statuts, prévoyant l’information
et la participation, dont l’expression n’est pas seulement liée à leur apport en capital ou au
montant de leur contribution financière, des associés, des salariés et des parties prenantes
aux réalisations de l’entreprise

- Associés différents suivant les statuts (bénévoles dans les associations, travailleurs
dans les Scop, usagers dans les mutuelles…)
- Parties prenantes : Notion qui renvoie à l’idée que différents groupes ou collectifs
puissent réclamer des comptes et faire valoir leurs droits devant l’entreprise.

Les entreprises du secteur classique peinent à intégrer leurs salariés au sein de la


gouvernance ce qui est différent de l’ESS qui intègre les associés, les salariés, les
bénévoles ou encore les usagers et bénéficiaires des services

Dans la loi de 2014, le législateur impose que la gouvernance soit démocratiuqe : c'est-à-
dire que l’information et la participation des parties prenantes ne doit pas être liée à l’apport
en capital ou financier.

En même temps, le législateur ne dit pas comment doit être gérer la gouvernance, il y’a
toutefois un guide de bonne pratique qui apporte cette question de gouvernance. On est
dans le cas des soft low (loi ni contraignante et non assorti de sanction). Il pallie l’absence
de référentiel normatif commun qui s 'explique par le caractère hétérogène des structures de
l’ESS.
On a pas de modèle de gouvernance applicable à chaque structure sans distinction, mais un
modèle de gouvernance adapté à un projet.
Exemples :

- coopératives en fonction des bénéficiaires associés


- Les SCIC et les multiples parties prenantes
- Associations importance des bénévoles et usagers
- Ancrage Territorial : exemple des régies de quartier

2) L’innovation sociale

Il est considéré comme relevant de l’innovation sociale le projet d’une ou de plusieurs


entreprises consistant à ffre des produits ou des services présentant l’une des
caractéristiques suivantes :

- Soit répondre à des besoins sociaux non ou mal satisfaits, que ce soit dans les
conditions actuelles du marché ou dans le cadre des politiques publiques
- Soit répondre à des besoins sociaux par une forme innovante d’entreprise, par un
processus innovant d’organisation du travail. Les procédures de consultation et
d’élaboration des projets socialement innovants auxquelles sont associés les
bénéficiaires concernés par ce type de projet ainsi que les modalités de financement
de tels projets relèvent également de l’innovation sociale

Différentes générations d’innovation sociale

Année 80 :

- association intermédiaire
- crèches parentales
- lieux d’accueil

Accueil 90 :

- micro-crédit et finance solidaire


- Réseaux d’échanges
- services de proximité

Année 2000

- Société coopérative d’intérêt collectif


- circuit court alimentaire
- logiciel libre

Année 2010 :

- Pôle territoriaux de coopération économique


- habitats participatifs
- autopartage, covoiturage
Points communs entre les différentes générations

- Dimension normative de l’innovation sociale présentée dans une dynamique positive,


productive de changements qui sont bénéfique pour la société
- Valorisation des initiatives ascendantes ou “bottom-up” (différents de top down)
- Importance de l’échelle locale comme échelle de l’innovation
- Participation des personnes (travailleurs, habitants, usagers, publics) qui sont
impliquées dans les solutions à leurs besoins et problèmes.

3) Une approche plurielle de l’économie

L'approche substantive de l’économie désigne la dépendance de l’homme par rapport à la


nature et à ses semblables et renvoie à l’échange entre l’homme et son environnement
naturel et social. Cet échange fournit à l’homme des moyens de satisfaire ses besoins
matériels

➔ Le marché, échangé basé sur l’argent avec recherche de maximisation des intérêts
dans une situation de rareté
➔ La redistribution désigne des mouvements d’appropriation en direction d’un centre
puis de celui-ci vers l’extérieur
➔ La réciprocité fondée sur le don et contre-don, elle “exige une réponse adéquate,
non une égalité mathématique”
➔ L’administration domestique désigne la production d’usage au sein d’un groupe
(différent de la production pour le gain).

Une diversité d’hybridation des ressources

1) Les services individuels quasi-collectifs

- ex: crèches parentales, association d’aide à domicile


- hybridation des trois économies

2) Les services collectifs

- ex: régies de quartier, services de l’environnement


- importance de la redistribution, réciprocité variable, marché plus limité car service
d'intérêt collectif mais croissance appels d’offre

3) L’insertion par l’économique

- Mixage de ressources marchandes et non marchandes (rémunération de l’insertion)


- Présence de réciprocité
4) Les nouvelles formes d’échange

- Commerce équitable, circuit court alimentaire, finances solidaires


- entre les principes du marché et ceux de la réciprocité

4) La coopération

“Agir ensemble dans un objectif commun” sous entend une logique de symétrie et de
réciprocité dans les relations nouées - Notions proches ; collaboration, partenariat

Multiples acteurs : au sein de l’ESS, avec les entreprises privées à but lucratif, avec les
pouvoirs publics, les coopérations territoriales…

Les causes de la coopération :

- La réduction des coûts : mutualisation des actions, mise en commun de fonctions


supports, de gestion
- La rupture de l’isolement pour mener des actions et projets communs

➔ améliorer la prise en charge des usagers (ex: action sociale)


➔ faire face à la concurrence
➔ développer de nouveaux services

- Le renforcement de la fonction politique (tribunitienne) des organisations pour


répondre à la faible capacité des organisations à affirmer un point de vue localement

Distinction entre stratégie de croissance et stratégie de coopération :

- Stratégie de coordination par croissance :


➔ Augmenter le nombre de structure dans un même groupe
➔ Intégration dans des logiques concurrentielles fortes
- Stratégie de coordination par la coopération :
➔ Réseau territorial par département regroupement d’associations
➔ maillage en réseau des associations locales

Les différentes régulations entre ESS et pouvoirs publics :

- La régulation tutélaire : un rapport traditionnel entre Eta et ESS, nouvelles tutelles


locales avec la décentralisation
- Régulation quasi-marchande : croissance de la commande publique
- La recherche d’une régulation conventionnée : co-construction de politiques
publiques et définition du bien commun, reconnaissance d’une démocratie
économique

Les pôles territoriaux de coopération économique


“Les PTCE sont constitués par le regroupement, sur un même territoire, d’entreprise de
l’ESS qui s’associent à des entreprises, en lien avec des collectivités territoriales et leurs
groupements, des centres de recherche, des établisesement d’enseigement supérieur et de
recherche, des organismes de formation out toute autre personne physqiue ou morale pour
mettre en oeuvre une stratégie commune et contnue de mutalisation, de coopération ou de
partenarialt ou service de projets économiques et sociaux innovants.

5) Utilité sociale

On s’approche des externalités négatives (économistes standars), intérêt général (droit


service public), le bien commun (pluridisciplinaire

Naissance dans les politiques publiques mais revendication des acteurs pour
reconnaissance de l’ESS

Des tensions sur la définition de l’utilité sociale

des méthodes différentes qui ne sont pas neutres : outils internes, monétarisation, sondage,
concertation

L'utilité sociale dans les politiques publiques

➔ La loi sur l'économie sociale et solidaire :

- Inclure dans le périmètre des sociétés commerciales


- Caractériser les entreprise solidaire d'utilité sociale

➔ Sont considérés comme poursuivant une utilité sociale les entreprises dont l'objet
social satisfait a l’un des trois conditions :

- 1 = Elles ont pour objectif d'apporter à travers l'activité en soutien à des


personnes en situation de fragilité
- 2 = Elles ont pour objectif de contribuer à la préservation et au
développement du lien social à la lutte contre les exclusions et inégalités
sanitaire social et économique ou au maintien du renforcement de la
cohésion territoriale
- Elle concourt au développement durable sous réserve que la réactivité soit
liée à l'un des objectifs mentionnés ou 1 et 2

Les revendications d’utilité sociale par les acteurs

➔ L'utilité sociale à forte composante économique


➔ Les bénéfices collectif en terme sociale ou environnementale
➔ Les apports sociétaux (Lien social développement territorial participation )
➔ Une dimension politique intrinsèque à l’ESS
➔ Des dimensions liées au type d'activité

Conclusion : la porté de l’économie social et solidaire


➔ Des réponses pratiques ancré dans le local ESS inscrite dans le paradigme “Penser
global agir local”, Foisonnement de l'économie sociale et solidaire sur l'ensemble des
continents
➔ Rapprochement de l’ESS avec la responsabilité sociale et environnementale, Risque
de social washing comme le greenwashing
➔ Mouvement au niveau International pour une autre économie en lien avec notre
mondialisation
➔ Opposition entre les dimensions réparatrice et transformatrice de dsl mais lui ne va
pas sans l'autre la réparation est un bénéfice collatérale d'un mouvement de
transformation qui est bénéfique à tous
➔ Économie sociale et solidaire fille de la nécessité et de l'utopie

6)

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