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DCG UE2 2021-2022

Thème 3 : L’économie sociale et solidaire et le monde des affaires – Chap. 3.2 : Les associations

CHAPITRE 3.2 : LES ASSOCIATIONS

IDEE(S) DIRECTRICE(S) DU CHAPITRE


• L’association est une structure juridique qui présente de nombreux avantages en termes de
simplicité de constitution (pas de capital minimum …), de liberté de fonctionnement ou encore de
subventions.
• Toutefois, elle ne peut pas partager les bénéfices entre ses membres ni se transformer en société
(sauf exceptions).

OBJECTIFS DU CHAPITRE

Compétence(s) attendue(s) Savoir(s) associé(s)


- Identifier les principes généraux régissant les L’association
associations.
- Déterminer les conséquences de l’exercice par
une association d’une activité économique.
- Identifier une structure juridique adaptée à
une situation donnée.

PLAN DU COURS

I. LA CONSTITUTION D’UNE ASSOCIATION ................................................................. 2


A. Quelles sont les conditions de constitution d’une association ? .......................................... 2
B. Quels sont les effets de la déclaration et de la publication de l’association (pour
l’association elle-même) ? ................................................................................................................... 7
C. Quels sont les différents types d’association ? .................................................................... 8

II. LE FONCTIONNEMENT DE L’ASSOCIATION .......................................................... 11


A. Quels sont les droits et les obligations des membres d’une association ? ......................... 11
B. Quels sont les organes (instances) de l’association ? ........................................................ 12
C. Quel est le statut des dirigeants ? ...................................................................................... 13

III. LA DISSOLUTION DE l’ASSOCIATION ....................................................................... 17


A. Quels sont les types de dissolution de l’association ? ....................................................... 17
B. Quels sont les effets de la dissolution ? ............................................................................. 18

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Thème 3 : L’économie sociale et solidaire et le monde des affaires – Chap. 3.2 : Les associations

Doc 1 : L’importance des associations en France

1,3 milion
d'associations

10 % des
70 000 salariés du
nouvelles secteur privés
associations travaillent
chaque année Secteur dans une
associatif en association
France en
2018

50 % des
13 milions de associations
bénévoles et dans les
80 000 jeunes secteurs de la
en service culture, des
civique sports et des
loisirs

Source : https://www.associations.gouv.fr/IMG/pdf/la-france-associative-2018.pdf

I. LA CONSTITUTION D’UNE ASSOCIATION

Doc 2 : Article 1 er de la loi du 1er juillet 1901 qui organise le droit des associations

Définition du contrat d’association : convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent
en commun, d'une façon permanente, leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que de
partager des bénéfices.

A la base de la convention, ces personnes sont les membres fondateurs.


Mais par la suite, il s’agit de toutes les personnes membres de l’association.

A. Les conditions de constitution d’une association

1) Les conditions de fond

a) Quelles sont les conditions géné. de validité d’un contrat ?


Comme tout contrat (et comme le contrat de société), l’association doit respecter les conditions
générales de validité de l’article 1128 du Code civil.

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Les membres doivent avoir donné un consentement intègre, c’est-à-dire non


Consentement vicié par l’erreur, le dol ou la violence.
Consentement intègre = consentement sans vice

Toute personne qui souhaite adhérer à une association doit disposer de la


capacité de droit commun.

Remarques :
Capacité - Un mineur peut adhérer à l’association (= être sociétaire) de son
choix si les statuts de celle-ci le permettent.
- Un mineur peut créer et administrer une association avec une
autorisation parentale avant 16 ans, sans autorisation parentale entre 16
et 18 ans.
L’article 3 de la loi de 1901 dispose que « Toute association fondée sur une
cause ou en vue d’un objet illicite, contraire aux lois, aux bonnes mœurs, ou
qui aurait pour but de porter atteinte à l’intégrité du territoire national et à la
Contenu licite forme républicaine du gouvernement, est nulle et de nul effet ».
et certain
C’est le TGI qui prononce la nullité de l’association et la dissolution qui en
résulte (Cf. III).

b)Quelles sont les conditions à réunir pour qu’une structure


juridique soit considérée comme une association ?
• La loi du 1er juillet 1901 définit l’association (cf doc. 2)
• Une association s’insère dans l’ESS (cf. Chap 3.1) et, à ce titre, elle doit en respecter les
principes comme par exemple la gouvernance démocratique (→ ……………..égalité
entre les membres).
• Elle doit également respecter les spécificités suivantes :
- concernant les membres :
La loi de 1901 exige la présence d’au moins 2 membres, personnes physiques ou morales.
Eléments - concernant les apports :
distinctifs de Les membres doivent obligatoirement faire apport de leurs connaissances et/ou de leur activité
l’association  Mais rien n’empêche que l’association reçoive également des biens meubles ou immeubles.
→ autres apports possibles.
- concernant le but :
Son but ne doit pas être lucratif (= but désintéressé) :
➢ Cela signifie qu’une association n'est pas guidée par la recherche du profit
➢ et que la démarche des membres doit être désintéressée (ils ne doivent pas avoir pour but de
se partager les bénéfices et l’activité de l’association ne doit pas enrichir directement ou
indirectement l’un de ses membres).

→être sans but lucratif n’interdit pas de dégager des bénéfices mais de les partager entre ses
membres

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Doc 3 : Sanction en cas de partage des bénéfices d’une association entre ses membres

Remarques :

❖  Une association peut-elle dégager des bénéfices et les distribuer entre ses
membres ?
Une association peut dégager des bénéfices mais les bénéfices de l’association doivent servir à
financer son activité et NE peuvent PAS être partagés entre ses membres.

❖  Quels sont les risques encourus par une association déclarée qui partage ses
bénéfices entre ses membres ?
Lorsque l’association distribue ses bénéfices à ses membres, la sanction est la requalification du
groupement en société créée de fait (cf. société sans PJ propre → resp lourde des membres).
→ Le groupement perd alors sa personnalité juridique et les membres voient leurs engagements 
- avec solidarité si la société est commerciale (= responsabilité indéfinie et solidaire),
- sans solidarité dans les autres cas (= responsabilité indéfinie et conjointe).

Autrement dit, s’il s’agit d’une société commerciale créée de fait, les membres sont responsables
indéfiniment et solidairement des dettes de cette société.
Cela veut dire que le créancier de l’« association » devenue société créée de fait pourra demander à
n’importe quel membre (généralement le plus solvable) de payer en lieu et place de cette dernière (car
elle n’a plus la personnalité juridique) la totalité de la somme.
A charge pour le membre en question de faire une demande de remboursement par la suite (après
avoir désintéressé le créancier).

Et s’il s’agit d’une société civile créée de fait, les membres sont responsables indéfiniment et
conjointement des dettes de cette société.
Cela veut dire que le créancier de l’« association » devenue société créée de fait devra demander à
chaque membre le remboursement de la somme, à proportion de sa participation au sein de cette
« société ».

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❖  Une association peut-elle exercer une activité économique ou commerciale ? Et quelles


en sont les principales conséquences pour une association ?
L’association n’est pas constituée pour avoir une activité économique (lucrative) mais il ne lui est pas
interdit d’en avoir une.ex : conseils aux entreprises)
Une association exerce une activité économique dès lors qu'elle produit, transforme ou facture des
produits ou des services, dans un secteur industriel, commercial, artisanal ou agricole.
(→ fait de vendre des biens ou services)
De plus, rien n’interdit à l’association d’accomplir des actes de commerce

Conséquence fiscale :
Les recettes procurées par l'activité économique d'une association sont soumises à imposition :
- dès le 1er euro, si elles représentent une part prépondérante des recettes de l'association.
L’association est alors qualifiée d’association à caractère économique et est soumise aux mêmes
obligations fiscales qu’une entreprise afin de limiter les situations de concurrence déloyale.
L’association a alors tout intérêt à séparer comptablement ses activités lucratives et ses activités non
lucratives afin de limiter les impôts commerciaux aux seules activités lucratives

Si activité lucrative prépondérante → association à caractère économique


→ cela remet en cause du caractère non lucratif de l’association
→ imposition à l’IS, TVA, CET dès le 1er euro

- ou au-delà d’un certain montant (72 432 € par an en 2021), si elles sont marginales dans
le budget de l'association
(régime de la franchise des activités lucratives accessoires).

Si activité lucrative accessoire de son activité principale


→ cela NE remet PAS en cause le caractère non lucratif de l’association
→ exonération de l’IS, TVA, CET si recettes < certain montant

Conséquence comptable
L’association ayant une activité économique est tenue d’établir des comptes annuels si elle dépasse
certains seuils (cf. I/ B/ 3/) en se conformant au plan comptable associatif.

Conséquence au niveau du contrôle du CAC :


L’association ayant une activité économique est soumise au contrôle du CAC si elle dépasse certains
seuils (cf. I/ B/ 3/).

2) Les conditions de forme

a) Quelles sont les conditions de forme d’un contrat


d’association (les statuts) ?
• Du fait de la liberté d’association, le contenu du contrat d’association est libre.
→ mentions courantes : la dénomination, le siège social, l’objet social, les conditions d’adhésion des
membres, les modalités d’adhésion, les quorums et majorités des décisions collectives, les causes de
dissolution de l’association
• Les statuts écrits ne sont pas requis mais conseillés pour établir les règles de fonctionnement
de l’association
• Exceptions :
- Pour les associations déclarées, le contrat d’association (statuts) doit être obligatoirement
écrit (acte sous signature privée ou acte authentique).
- En cas d’apport d’immeuble, il faut un acte notarié.
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• Toute modification des statuts doit être communiquée dans les 3 mois à la préfecture pour les
associations déclarées.

Schéma(s) récapitulatif(s) d’implication logique


Associations → liberté d’association → contenu ……………libre des statuts
Associations déclarées → statuts obligatoirement ………….. écrits
b)A quelles conditions une association acquière-t-elle la
personnalité juridique ?
Doc 4 : Les formalités de publicité

JOAFE = Journal officiel des associations et des fondations d’entreprises


RNA = répertoire national des associations

• Du fait de la liberté d’association, les formalités de publicité (en cas de création d’une
association) ne sont pas obligatoires pour valider l’existence d’une association sauf si elle veut
être reconnue comme une personne morale et avoir la capacité juridique.
• Pour avoir la personnalité juridique, les dirigeants doivent procéder :
- à une déclaration à la préfecture du département dans lequel se situe son siège
(cf récépissé de déclaration d’association à la préfecture comme moyen de preuve.
- et à une publication de l’avis de constitution au JOAFE
(cf. avis de constitution publié au JOAFE comme moyen de preuve);
• De plus, pour que l’association acquière la personnalité juridique, le principe est celui de
l’absence d’autorisation préalable (absence de formalité préalable).

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Les associations bénéficient de la liberté associative (ou d’association), qui prohibe tout contrôle ou
autorisation des autorités administratives et judiciaires, préalablement à la création du groupement.
Une simple déclaration suffit mais un contrôle judiciaire est possible a posteriori dans des cas
graves (ex : atteinte à la sécurité nationale).

Schéma(s) récapitulatif(s) d’implication logique :


Rédaction du contrat associatif par les membres fondateurs
→ Déclaration à la préfecture suivie d’une publication au JOAFE dans le délai d’un mois de la
réception du récépissé
→ acquisition de la personnalité juridique et de la capacité juridique (cf. B)
F 1/10/2021 1 HEURE

B. Les effets de la déclaration et de la publication de l’association

Doc 5 : Les droits et les obligations de l’association déclarée et publiée

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Doc 6 : Les différents types d’association

On distingue plusieurs catégories d’associations mais votre programme précise que l’étude des
associations se centrera essentiellement sur les associations déclarées.

Décret pris par le 1er ministre sur avis du


Capacité juridiq
Conseil d’Etat
étendue que cel
associations simp
déclarées

de reconnaissance de l’intérêt général que


présente leur action : protection de Subventions solli
l’environnement, défense des consommateurs auprès du ministèr
a donné l’agrémen

de reconnaissance de l’intérêt général que


présente leur action : protection de
l’environnement, défense des consommateurs

* L’agrément permet d’accéder à des subventions et d’assortir les cotisations reçues d’un reçu fiscal
permettant au payeur de bénéficier d’une réduction d’impôt.,

1) Une association dispose-t-elle de la personnalité juridique ?


• Les associations peuvent être des associations non déclarées, dites de fait ou des associations
déclarées en préfecture et publiées.
• Dans le premier cas, elles n’ont pas la personnalité juridique. On ne peut donc pas contracter en
leur nom.
• Dans le second cas, en revanche, elles bénéficient de la personnalité juridique.
L’association déclarée en préfecture et publiée dispose donc d’attributs permettant de l’identifier
(titre et siège social), d’un patrimoine propre et d’une capacité juridique.

2) Une association dispose-t-elle d’un patrimoine ?


• L’association déclarée en préfecture et publiée dispose d’un patrimoine propre, distinct de
celui de ses membres.
3) Une association dispose-t-elle de la capacité juridique ?
• L’association déclarée en préfecture et publiée bénéficie de la personnalité juridique (dite
« petite personnalité juridique ».
A ce titre, elle peut :
- ouvrir un compte bancaire qui lui est propre,
- conclure des contrats (ex : contrats de travail),
- intenter des actions en justice,
- encourir une responsabilité ;
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- recevoir des dons manuels1 et des subventions ;


- solliciter un agrément ou une reconnaissance d’utilité publique (pour diversifier ses
financements),
- acquérir des biens à titre onéreux, administrer des immeubles strictement nécessaires à
l’accomplissement du but associatif (le but commun, précisé dans les statuts) .
Et un représentant personne physique peut contracter (agir) en son nom.

• A noter : les associations reconnues d’utilité publique bénéficient de la « grande personnalité


juridique ».
→ La reconnaissance permet à l’association de recevoir des donations2 et des legs3

Les dons manuels1 peuvent se définir comme des remises d’objets mobiliers, réalisées " de la main à la main
", sans contrepartie et sans qu’il soit nécessaire d’établir un acte notarié : dons en argent (espèces, chèques,
virements), dons en nature (ex : vêtements, produits alimentaires). Ils proviennent de personnes physiques ou
morales.
Donation2 : contrat par lequel une personne (le donateur) transfère la propriété d’un bien à une autre (le
donataire), sans contrepartie. La donation doit être faite par acte notarié (= établie par un notaire) et est
irrévocable.
Leg3 : don par testament (acte écrit) dont la transmission n’est effectuée qu’après le décès du testateur
Seules les associations reconnues d’utilité publique peuvent recevoir des legs.

4) Une association est-elle soumise au contrôle du commissaire aux


comptes ?
Doc 7 : Code de commerce – article L. 612-1

Les personnes morales de droit privé non commerçantes ayant une activité économique dont le
nombre de salariés, le montant hors taxes du chiffre d'affaires ou les ressources et le total du bilan
dépassent, pour deux de ces critères, des seuils fixés par décret en Conseil d'État, doivent établir
chaque année un bilan, un compte de résultat et une annexe. Les modalités d'établissement de ces
documents sont précisées par décret.
Ces personnes morales sont tenues de nommer au moins un commissaire aux comptes et un
suppléant. [ …]

Autrement dit, quand une association est-elle soumise au contrôle du CAC ?

• La loi dresse la liste des associations tenues d’avoir un CAC et un suppléant (ex. : fédérations
sportives, associations devant établir leurs comptes annuels).
• Les associations tenues d’établir des comptes annuels (bilan, compte de résultat, annexe)
sont notamment :
- les associations déclarées ayant une activité économique et dépassant certains seuils
(dépassant 2 seuils sur 3 : nb de salariés : 50 / ressources ou CA : 3 100 000 € / total du bilan : 1 550 000
€)
- les associations déclarées qui bénéficient d’une subvention PUBLIQUE au cours d’une année (
153 000 €)
- les associations déclarées qui reçoivent un montant de dons supérieur à 153 000 € par an
- les associations déclarées faisant appel public à la générosité.

• Les missions du CAC sont les mêmes que pour les autres groupements.
Toutefois, il doit tenir compte des particularités du secteur associatif (ex. : la CNCC recommande au
CAC d’avoir une connaissance suffisante du milieu associatif).

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5) Quelles sont les responsabilités encourues par une association


déclarée ?

Comme toute personne juridique, l’association peut engager ses responsabilités civiles et pénale.
Responsabilités d’une association déclarée = RC (dommage) et/ou RP (infraction)

Responsabilité civile* Responsabilité


Responsabilité civile Responsabilité civile pénale * en cas
contractuelle extracontractuelle d’infraction
en cas de dommage en cas de dommage
PR ou victime de
Recours Tiers l’infraction →
contractuel → Tiers non contractuel → association
association association
II faut qu’il y ait un II faut qu’il y ait un dommage Il faut qu’il y ait une
dommage - subi par un tiers NON contractuel infraction imputable à
- subi par l’un de ses - et résultant de la violation d’un l’association.
membres ou l’un de devoir général
ses tiers
contractuels Les associations sont
- et résultant de la La responsabilité délictuelle de pénalement responsables
violation l’association est mise en oeuvre dès lors que les éléments
(=inexécution) d’un quand le tiers qui subit un constitutifs d’une
CONTRAT préjudice n’est pas partie au infraction sont réunis
contrat associatif. (éléments légal, matériel
L’association est liée à et intentionnel) et
ses membres par un Le droit commun de la peuvent lui être imputés
contrat. responsabilité est mis en cause du (ex. : infraction commise
Toute violation de ce fait personnel de l’association ou pour le compte de
contrat peut engager sa du fait d’autrui et des choses l’association par ses
responsabilité civile qu’elle a sous sa garde représentants).
Domaine (ex. : dommages causés à des tiers
contractuelle en cas de
dommage (ex. : non- par des personnes dont elle doit
fourniture des répondre).
prestations promises,
objet associatif non
rempli).

L’association peut
engager sa
responsabilité civile
contractuelle en cas de
non-respect de ses
engagements contractuels
causant un dommage à
un tiers contractuel (ex :
fournisseur)

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II. LE FONCTIONNEMENT DE L’ASSOCIATION

Il n’existe aucune obligation légale concernant l’organisation interne de l’association, elle est marquée
par la liberté de s’organiser.

A. Le rôle des membres


Définition des sociétaires :
Les membres sont les parties au contrat d’association. Ils sont appelés « sociétaires », ce qui
permet de les distinguer des « associés » qui sont les membres des sociétés.

A noter : les statuts peuvent créer des catégories différentes de membres :


- les membres fondateurs (à l’origine de l’association)
- les membres actifs et adhérents : membres faisant fonctionner l’association
- les membres honoraires se contentant de payer la cotisation
- les membres d’honneur faisant partie de l’association mais dispensée de payer la cotisation
- les membres bienfaiteurs ayant versé volontairement une cotisation plus élevée que la
cotisation annuelle.
1) Peut-on être tenu d’adhérer à une association ? Et quelles sont
les conditions d’adhésion d’une personne à une association ?
• Principe de liberté d’association et d’adhésion à une association
- En vertu de l’article 20 de la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH) et de
l’article 11 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés
fondamentales (CESDH), toute personne a droit à la liberté d’association.

→ Sauf exception légale, toute personne physique ou morale est libre de s’associer ou non et cela
à tout moment sous réserve de disposer de la capacité de droit commun (cf. I A/ 1/) et de
respecter les conditions statutaires de l’association en cause (ex : l’adhésion peut être soumise au
paiement d’un “droit d’entrée” qui permet aux membres de participer aux activités proposées par
l’association).
Il existe cependant des restrictions.
(ex. : en vertu du Code de la défense, les militaires ne peuvent pas adhérer à des associations à
caractère politique).

Application
La société GMP est propriétaire d’un local situé dans un centre commercial en périphérie de Tarbes.
Elle a signé un contrat de bail avec la société Automatic. Cette dernière vous consulte au sujet de
l’article 6 de ce contrat qu’elle souhaite contester (Annexe).
La société Automatic doit-elle respecter l’article 6 de son contrat de bail ?

Annexe : Article 6 du contrat de bail


Le locataire s’engage à adhérer, pendant toute la durée de bail et de ses renouvellements éventuels à
l’association des commerçants Etoile. Cette association a pour objet de promouvoir l’organisation et
le développement de la publicité du centre commercial en contrepartie du versement d’une cotisation.

Propriétaire locataire association

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PJ (problème juridique) : Quelles sont les conditions d’adhésion d’une personne à une association ?
RD (règle de droit) : § II A/ 1/
Sauf exception légale, toute personne physique ou morale est libre de s’associer ou non et cela à tout
moment sous réserve de disposer de la capacité de droit commun et de respecter les conditions
statutaires de l’association en cause.
AAC (Application au cas)
En l’espèce, l’article 6 du contrat de bail est contraire à la liberté d’association et d’adhésion à une
association.
→ Cet article est donc nul de plein droit.
La société Automatic n’a pas à respecter cet article.

2) Quels sont les droits et les obligations des membres d’une


association ?
La loi de 1901 n’a pas donné lieu à la constitution d’un statut du sociétaire.
Toutefois, l’adhésion des sociétaires se traduit par des droits et des obligations déterminées par le
contrat d’association :

Les droits  Bénéficier des prestations fournies par l’association


des sociétaires
(membres)  Bénéficier de la confidentialité de l’appartenance à l’association
(et protection des données personnelles selon les normes en vigueur)

 Droit de retrait à tout moment même en cas de clause statutaire


contraire

 Interdiction d’ les engagements des sociétairesauf accord unanime


des sociétaires
(ex :  des cotisations des membres)

Les obligations A l’égard de  Faire l’apport en connaissance et/ou activité


des sociétaires l’association (éventuellement en nature ou en numéraire).
(membres) et des autres  Verser une cotisation le cas échéant
membres (les statuts peuvent prévoir le versement d’une cotisation)
 Respecter les statuts et le règlement intérieur qui
précise le fonctionnement de l’association et peut évoluer
sans modification statutaire.
 Engagement de la responsabilité civile
(contractuelle)
A l’égard des  Les membres d’une association peuvent voir leur
tiers responsabilité pénale engagée s’ils sont auteurs ou
Tiers → complices d’une infraction.
membres
 Les membres d’une association ont une responsabilité
financière limitée aux apports pour ceux qui en ont
fait un
→ En cas de dettes impayées de l’association, les
membres d’une association perdront uniquement leurs
apports s’ils en ont fait un. (ex : apport en nature)

RETENEZ LES RESPONSABILITES encourues par les membres


= RC (dommage) et/ou RP (infraction) et/ou RF limitée aux apports
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B. Les organes (instances) de l’association : comment sont répartis les pouvoirs de


l’association ?

• Principe : L’organisation de l’association repose essentiellement sur une base


contractuelle
En effet, la loi de 1901 renvoie systématiquement au contrat et ne contient aucune disposition
sur la répartition des pouvoirs au sein de l'association (ex. : pas d’obligation de nommer un
président).
Toutefois, il existe quelques exceptions (ex. : la déclaration à la préfecture doit identifier les
dirigeants).
• La liberté contractuelle rend possible :
- une concentration des pouvoirs entre les mains d’un président omnipotent,
- ou encore la présence d’autres organes (ex. : conseil de surveillance, comité de
rémunération…).
• Toute association déclarée est en principe composée de 2 instances.
L'assemblée générale Le bureau

• Il comprend 3 membres dont le rôle est


C’est l’organe souverain, sauf disposition précisément déterminé.
statutaire contraire.
•Le président dirige l’association et la
En principe, tous les membres de l'association représente à l’égard des tiers. Les statuts
doivent être convoqués à l'assemblée déterminent librement ses pouvoirs. Les
générale (sauf disposition statutaire clauses limitatives de pouvoirs sont opposables
contraire) aux tiers.
Le secrétaire organise le travail et entretient les
relations avec les adhérents.
Elle a une compétence générale (ex. : Le trésorier a en charge les finances de
nomination et révocation des dirigeants, l’association.
autorisation des actes excédant leurs
pouvoirs, approbation des comptes
annuels…).

C. Le statut des dirigeants (représentants) de l’association


dirigeant de l’association → mandataire social de l’association
= il représente la société à l’égard des tiers = il agit au nom et pour le compte de l’association

1) Quelles sont les conditions de désignation des dirigeants ?


• La désignation des représentants de l’association déclarée en préfecture et publiée ainsi que
leurs fonctions relèvent de la liberté contractuelle et donc des statuts.
→ La désignation des représentants de l’association a lieu dans les statuts.
Dans les associations déclarées, on retrouve généralement le président, qui dirige l’association et qui la
représente vis-à-vis des tiers..
→ Pour être nommé dirigeant, le candidat doit respecter les conditions fixées dans les statuts.
• Il n’y a aucune règle limitant le cumul des fonctions ou des mandats dans une ou plusieurs
associations..
2) Quelle est la durée des fonctions du dirigeant associatif ?
• Elle est fixée librement par les statuts.
• Dans tous les cas, le dirigeant ne peut pas être engagé « à vie ».
→ Il doit donc avoir la possibilité de démissionner ou d’être révoqué à tout moment.

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3) Quelles sont les causes et les modalités de cessation des fonctions


du dirigeant associatif ?

a) Les causes de cessation des fonctions


Les causes de cessation des fonctions sont classiques :
- l’arrivée du terme du mandat,
- le décès
- la dissolution de l’association,
- la démission ou la révocation dans les conditions prévues par les statuts.
b) Les modalités
• La révocation se fait sans préavis. Elle peut résulter de justes motifs (ex. : faute de gestion,
détournement de fonds) ou être décidée ad nutum (= sans juste motif).
• Mais elle donne lieu à versement de dommages et intérêts si elle est faite dans des conditions
vexatoires.
• Suite à cette cessation, le remplacement du dirigeant doit être prévu par les statuts (nouvelle
élection ou cooptation).
• Dans tous les cas, une déclaration à la préfecture doit être faite (dans les 3 mois) par le nouveau
dirigeant.
FIN S 8/10/2021 / 1 H
4) Quels sont les pouvoirs des dirigeants ?
• Les dirigeants associatifs ne sont pas des représentants légaux.
Le fondement de leurs pouvoirs ne se trouve pas dans la loi mais dans le contrat, les statuts, qui
délimitent donc leur pouvoir.
→ Ses pouvoirs sont fixés librement par les statuts.
• Toute personne qui conclut un contrat avec une association doit ainsi vérifier, en demandant des
documents (extrait des statuts, extrait d’un PV) :
- la qualité de celui qui se prétend représentant de la PM : la personne est-elle habilitée à
agir au nom de l’association ? A-t-elle été nommée de façon régulière ?
- les pouvoirs de cette personne. Le dirigeant associatif ne peut engager le groupement que
dans la mesure des pouvoirs qui lui ont été confiés.
• Le mandat des dirigeants est en principe exercé bénévolement.

5) Quand une association est-elle soumise au régime des


conventions réglementées conclues entre elle et l’un de ses
dirigeants ?
Comme en droit des sociétés, il existe 3 types de conventions.

Point complexe du cours, on le retravaillera quand vous aurez traité les conventions réglementées dans
les sociétés. En clair, vous ne l’apprenez pas maintenant.

• Principe : le représentant d'une association ne peut pas contracter pour son


compte avec le groupement qu'il représente (ex. : contrat de location par lequel le
dirigeant met un local à disposition de l’association qu’il préside)
(art. 1161 du Code civil).
Conventions
→ L’acte accompli est frappé de nullité.
interdites
• Exception : l’acte est valide s’il a été autorisé par la loi ou l’association
(cf. tous les cas de conventions libres et réglementées).

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DCG UE2 2021-2022

Thème 3 : L’économie sociale et solidaire et le monde des affaires – Chap. 3.2 : Les associations

• Une association (déclarée) qui NE se livre PAS à une activité


économique ou qui reçoit de personnes publiques un montant de subventions
NE dépassant PAS 153 000 € peut conclure librement des conventions
(directement ou indirectement) avec (personnes visées) :
➢ l’un de ses administrateurs,
➢ ou avec l’un de ses dirigeants,
➢ ou avec une société dont un associé indéfiniment responsable, un gérant,
un administrateur, le DG, un DGD, un membre du directoire ou du CS,
Conventions ou un actionnaire disposant de + de 10 % des droits de vote est en même
libres temps dirigeant de l’association

• SI la convention (opération visée) :


- n’est pas expressément interdite → notamment par les statuts ;
- est courante (elle correspond à l’activité habituelle de l’association) ;
- est conclue dans des « conditions normales » (elle est habituellement
pratiquée par l’association avec ses partenaires) ;
- et son objet et ses conséquences financières ne la rendent pas
significative ni pour l’association ni pour le dirigeant concerné.

• Une association (déclarée) qui se livre à une activité économique ou qui


reçoit des personnes publiques des subventions qui excèdent 153 000 € est
soumise à la procédure des conventions réglementées c
- SI l’association conclut une convention avec (personne visée) :
➢ l’un de ses administrateurs
➢ ou avec l’un de ses dirigeants :
➢ ou avec une société dont un associé indéfiniment responsable, un gérant,
un administrateur, le DG, un DGD, un membre du directoire ou du CS, ou un
actionnaire disposant de + de 10 % des droits de vote est en même temps
dirigeant de l’association.

- Et SI la convention (opération visée) n’est pas une convention courante


conclue à des conditions normales.

Conventions • Procédure  :
réglementées ➢ Principe : La procédure qui s’applique est généralement légale mais les
statuts peuvent prévoir une autre procédure (ex ; autorisation préalable
du conseil d’administration ou l’interdiction de ce type de conventions).
➢ Etapes de la procédure légale (contrôle a posteriori) :
- Le représentant légal ou, s’il existe, le CAC présente à l’organe
délibérant (AG) un rapport sur les conventions passées.
- L’organe délibérant (AG) statue alors sur ce rapport (approbation ou
non)
- La non approbation n’a pas d’effet sur la validité de la convention
→ Une convention non approuvée produit ses effets mais entraîne la
responsabilité de celui qui l’a signée en cas d’effet négatif.

Remarque : La procédure des conventions réglementées ne s’applique pas aux


conventions courantes conclues à des conditions normales.
Celles conclues avec un sociétaire y échappent également.

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Thème 3 : L’économie sociale et solidaire et le monde des affaires – Chap. 3.2 : Les associations

6) Quelles sont les responsabilités encourues par le ou les dirigeants


de l’association déclarée ?
Point particulièrement important, il faut bien le savoir !

Le dirigeant de l’association déclarée engage plusieurs types de responsabilités :

RETENEZ BIEN LES RESPONSABILITES encourues par les dirigeants


= RC (dommage) et/ou RP (infraction) et/ou RF

Responsabilité • En cas de faute personnelle du II faut qu’il y ait un dommage


civile du dirigeant dirigeant causant un préjudice à - subi par l’association
envers l’association (actes contraires à la - et résultant d’une faute
l’association loi, aux statuts ou à l’intérêt de personnelle du dirigeant
l’association, fautes de gestion,
négligences).
association A l’égard de l’association, le dirigeant
→ dirigeant engage sa responsabilité civile
• La personne habilitée à mettre en
cause la responsabilité du dirigeant
(contractuelle) en cas de faute
est un autre dirigeant. En pratique, personnelle (faute volontaire,
le dirigeant en place est révoqué et négligence qu’il commet dans
le nouveau dirigeant attaque l’exercice de son mandat) causant un
l’ancien devant le TGI. préjudice à l’association
(comme dans une société).

Responsabilité • En cas de faute détachable de ses II faut qu’il y ait un dommage


civile du dirigeant fonctions causant un préjudice à - subi par un tiers (contractuel ou
envers les tiers un tiers non)
- et résultant d’une faute détachable
tiers des fonctions de dirigeant
• A défaut, engagement de la
→ dirigeant
responsabilité de l’association.
A l’égard des tiers, le dirigeant engage
sa responsabilité civile en cas de faute
détachable de ses fonctions causant
un préjudice à un tiers.
Selon la jurisprudence, il s’agit d’un
comportement si « anormal qu’il
s’écarte des limites des pouvoirs dont il
est détenteur en sa qualité de
dirigeant ».

le trésorier d'une association qui, de sa


propre initiative, commande des
affiches à une imprimerie et les fait
coller sur un panneau publicitaire

Responsabilité • Pas d’infraction spécifique pour Il faut qu’il y ait une infraction
pénale du le dirigeant d’association commise pour le dirigeant.
dirigeant → Engagement de cette responsabilité Le dirigeant peut voir sa
dans le cadre des infractions de droit responsabilité pénale engagée s’il
PR ou victime de commun commet une infraction de droit
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DCG UE2 2021-2022

Thème 3 : L’économie sociale et solidaire et le monde des affaires – Chap. 3.2 : Les associations

l’infraction commun, notamment l’abus de


→ dirigeant confiance ou encore l’escroquerie.

Responsabilité Il faut qu’il y ait une dette (pb avec un


financière créancier)
Tiers →dirigeant Le dirigeant n’est pas responsable
des dettes de l’association sauf en
cas d’extension d’une procédure
collective (procédure de redressement
ou liquidation judiciaire) ou s’il s’est
engagé comme caution (acte de
cautionnement

Exercice 1

III. LA DISSOLUTION DE l’ASSOCIATION

Notons d’abord qu’une association peut se transformer :


- en GIE (Groupement d'intérêt économique) ou GEIE (groupement européen d'intérêt
économique, entité juridique fondée sur le droit européen) sans perte de sa personnalité
morale lorsqu’elle possède un objet similaire à ceux de ces groupements.
La décision de transformation est prise par les associés à l’unanimité de principe.
- Ou en société coopérative (cf. Chap 3.3).

A. Quels sont les types de dissolution de l’association ?

Doc 8 : Les types de dissolution de l’association

La dissolution de l’association peut être :

- Volontaire : l’AG des membres de l'association peut voter sa dissolution dans les conditions fixées
par les statuts. Elle a lieu lorsque les membres ne souhaitent plus poursuivre les activités d'une
association (ex. : manque de motivation des bénévoles, volonté de mettre fin à une association qui était
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DCG UE2 2021-2022

Thème 3 : L’économie sociale et solidaire et le monde des affaires – Chap. 3.2 : Les associations

en sommeil et dont il est constaté que la poursuite de l'activité devient impossible de façon
permanente) ;

- Statutaire : lorsqu’une clause prévoit la dissolution des statuts en cas de survenance d’un événement
visé aux statuts
Ex. : décès d’un dirigeant, diminution du nombre d’adhérents, durée déterminée dans les statuts
atteinte (rare), extinction ou réalisation de l’objet (commémoration du centenaire de la bataille de
Verdun : elle prend alors fin de plein droit) ;

- Judiciaire :
* Pour justes motifs : cette cause n’est pas prévue par le droit des associations mais la
jurisprudence de la Cour de cassation y semble favorable (ex. : association inactive, mésentente entre
les membres qui paralyse l’association, cas de la procédure collective) ;

* Pour nullité : association fondée sur un objet illicite, contraire aux lois ou à l’ordre public
(ex. : association unipersonnelle, association sectaire :

- Administrative : la dissolution, dont les causes sont visées par le Code de la sécurité intérieure est
alors prononcée par le juge (ex. : groupes de combat, milices).

- Autres causes de dissolution : des motifs de dissolution spécifiques sont prévus pour certaines
catégories d'associations (ex. : retrait d'agrément pour les associations communales de chasse).

B. Quels sont les effets de la dissolution ?


• La dissolution n’est pas soumise à une déclaration à la préfecture ni à une publication au
Journal officiel
Les pouvoirs publics incitent à y recourir, puisque dans le coût de publication au JOAFE, en général
de 44 € comprend la publication de la dissolution.

Doc 9 : Les effets de la dissolution

• La dissolution entraîne la liquidation (ex. : recouvrement des créances, paiement de créanciers).


Le liquidateur est désigné par les statuts ou en assemblée.
A défaut, le TGI ou le TC désigne un liquidateur.

• Il y a alors :
-  Dévolution des biens de l’association (transfert des biens à une autre personne
juridique)
→ Les biens subsistants ne peuvent jamais être attribués aux membres de l’association dissoute.
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DCG UE2 2021-2022

Thème 3 : L’économie sociale et solidaire et le monde des affaires – Chap. 3.2 : Les associations

Ils seront dévolus conformément aux statuts (lesquels peuvent désigner comme bénéficiaire du boni de
liquidation une autre association, une personne privée ou une personne publique voire une personne
physique, mais en aucun cas un ou plusieurs membres de l'association dissoute ou à défaut suivant
les règles déterminées en assemblée générale).
-  Boni de liquidation
L’interdiction de partager les bénéfices entre les sociétaires conduit à l’impossibilité de le répartir
entre les membres de l’association lors de la dissolution.
→ L’actif net est transmis à un ou plusieurs bénéficiaires (souvent une autre association).
→ Les biens subsistants ne peuvent jamais être attribués aux membres de l’association dissoute.
→ Les statuts et à défaut l’AG de l’association se prononcent sur cette distribution.
-  Possibilité de récupérer son apport
La reprise de son apport par le sociétaire n’est pas un droit.
Ce n’est que sous réserve d’absence de disposition contraire des statuts ou de décision contraire de
l’AG qu’il peut le récupérer lors de la dissolution.

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