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Thème 3 : L’économie sociale et solidaire et le monde des affaires – Chap. 3.2 : Les associations
OBJECTIFS DU CHAPITRE
PLAN DU COURS
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DCG UE2 2021-2022
Thème 3 : L’économie sociale et solidaire et le monde des affaires – Chap. 3.2 : Les associations
1,3 milion
d'associations
10 % des
70 000 salariés du
nouvelles secteur privés
associations travaillent
chaque année Secteur dans une
associatif en association
France en
2018
50 % des
13 milions de associations
bénévoles et dans les
80 000 jeunes secteurs de la
en service culture, des
civique sports et des
loisirs
Source : https://www.associations.gouv.fr/IMG/pdf/la-france-associative-2018.pdf
Doc 2 : Article 1 er de la loi du 1er juillet 1901 qui organise le droit des associations
Définition du contrat d’association : convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent
en commun, d'une façon permanente, leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que de
partager des bénéfices.
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Thème 3 : L’économie sociale et solidaire et le monde des affaires – Chap. 3.2 : Les associations
Remarques :
Capacité - Un mineur peut adhérer à l’association (= être sociétaire) de son
choix si les statuts de celle-ci le permettent.
- Un mineur peut créer et administrer une association avec une
autorisation parentale avant 16 ans, sans autorisation parentale entre 16
et 18 ans.
L’article 3 de la loi de 1901 dispose que « Toute association fondée sur une
cause ou en vue d’un objet illicite, contraire aux lois, aux bonnes mœurs, ou
qui aurait pour but de porter atteinte à l’intégrité du territoire national et à la
Contenu licite forme républicaine du gouvernement, est nulle et de nul effet ».
et certain
C’est le TGI qui prononce la nullité de l’association et la dissolution qui en
résulte (Cf. III).
→être sans but lucratif n’interdit pas de dégager des bénéfices mais de les partager entre ses
membres
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Doc 3 : Sanction en cas de partage des bénéfices d’une association entre ses membres
Remarques :
❖ Une association peut-elle dégager des bénéfices et les distribuer entre ses
membres ?
Une association peut dégager des bénéfices mais les bénéfices de l’association doivent servir à
financer son activité et NE peuvent PAS être partagés entre ses membres.
❖ Quels sont les risques encourus par une association déclarée qui partage ses
bénéfices entre ses membres ?
Lorsque l’association distribue ses bénéfices à ses membres, la sanction est la requalification du
groupement en société créée de fait (cf. société sans PJ propre → resp lourde des membres).
→ Le groupement perd alors sa personnalité juridique et les membres voient leurs engagements
- avec solidarité si la société est commerciale (= responsabilité indéfinie et solidaire),
- sans solidarité dans les autres cas (= responsabilité indéfinie et conjointe).
Autrement dit, s’il s’agit d’une société commerciale créée de fait, les membres sont responsables
indéfiniment et solidairement des dettes de cette société.
Cela veut dire que le créancier de l’« association » devenue société créée de fait pourra demander à
n’importe quel membre (généralement le plus solvable) de payer en lieu et place de cette dernière (car
elle n’a plus la personnalité juridique) la totalité de la somme.
A charge pour le membre en question de faire une demande de remboursement par la suite (après
avoir désintéressé le créancier).
Et s’il s’agit d’une société civile créée de fait, les membres sont responsables indéfiniment et
conjointement des dettes de cette société.
Cela veut dire que le créancier de l’« association » devenue société créée de fait devra demander à
chaque membre le remboursement de la somme, à proportion de sa participation au sein de cette
« société ».
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Conséquence fiscale :
Les recettes procurées par l'activité économique d'une association sont soumises à imposition :
- dès le 1er euro, si elles représentent une part prépondérante des recettes de l'association.
L’association est alors qualifiée d’association à caractère économique et est soumise aux mêmes
obligations fiscales qu’une entreprise afin de limiter les situations de concurrence déloyale.
L’association a alors tout intérêt à séparer comptablement ses activités lucratives et ses activités non
lucratives afin de limiter les impôts commerciaux aux seules activités lucratives
- ou au-delà d’un certain montant (72 432 € par an en 2021), si elles sont marginales dans
le budget de l'association
(régime de la franchise des activités lucratives accessoires).
Conséquence comptable
L’association ayant une activité économique est tenue d’établir des comptes annuels si elle dépasse
certains seuils (cf. I/ B/ 3/) en se conformant au plan comptable associatif.
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• Toute modification des statuts doit être communiquée dans les 3 mois à la préfecture pour les
associations déclarées.
• Du fait de la liberté d’association, les formalités de publicité (en cas de création d’une
association) ne sont pas obligatoires pour valider l’existence d’une association sauf si elle veut
être reconnue comme une personne morale et avoir la capacité juridique.
• Pour avoir la personnalité juridique, les dirigeants doivent procéder :
- à une déclaration à la préfecture du département dans lequel se situe son siège
(cf récépissé de déclaration d’association à la préfecture comme moyen de preuve.
- et à une publication de l’avis de constitution au JOAFE
(cf. avis de constitution publié au JOAFE comme moyen de preuve);
• De plus, pour que l’association acquière la personnalité juridique, le principe est celui de
l’absence d’autorisation préalable (absence de formalité préalable).
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Les associations bénéficient de la liberté associative (ou d’association), qui prohibe tout contrôle ou
autorisation des autorités administratives et judiciaires, préalablement à la création du groupement.
Une simple déclaration suffit mais un contrôle judiciaire est possible a posteriori dans des cas
graves (ex : atteinte à la sécurité nationale).
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On distingue plusieurs catégories d’associations mais votre programme précise que l’étude des
associations se centrera essentiellement sur les associations déclarées.
* L’agrément permet d’accéder à des subventions et d’assortir les cotisations reçues d’un reçu fiscal
permettant au payeur de bénéficier d’une réduction d’impôt.,
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Les dons manuels1 peuvent se définir comme des remises d’objets mobiliers, réalisées " de la main à la main
", sans contrepartie et sans qu’il soit nécessaire d’établir un acte notarié : dons en argent (espèces, chèques,
virements), dons en nature (ex : vêtements, produits alimentaires). Ils proviennent de personnes physiques ou
morales.
Donation2 : contrat par lequel une personne (le donateur) transfère la propriété d’un bien à une autre (le
donataire), sans contrepartie. La donation doit être faite par acte notarié (= établie par un notaire) et est
irrévocable.
Leg3 : don par testament (acte écrit) dont la transmission n’est effectuée qu’après le décès du testateur
Seules les associations reconnues d’utilité publique peuvent recevoir des legs.
Les personnes morales de droit privé non commerçantes ayant une activité économique dont le
nombre de salariés, le montant hors taxes du chiffre d'affaires ou les ressources et le total du bilan
dépassent, pour deux de ces critères, des seuils fixés par décret en Conseil d'État, doivent établir
chaque année un bilan, un compte de résultat et une annexe. Les modalités d'établissement de ces
documents sont précisées par décret.
Ces personnes morales sont tenues de nommer au moins un commissaire aux comptes et un
suppléant. [ …]
• La loi dresse la liste des associations tenues d’avoir un CAC et un suppléant (ex. : fédérations
sportives, associations devant établir leurs comptes annuels).
• Les associations tenues d’établir des comptes annuels (bilan, compte de résultat, annexe)
sont notamment :
- les associations déclarées ayant une activité économique et dépassant certains seuils
(dépassant 2 seuils sur 3 : nb de salariés : 50 / ressources ou CA : 3 100 000 € / total du bilan : 1 550 000
€)
- les associations déclarées qui bénéficient d’une subvention PUBLIQUE au cours d’une année (
153 000 €)
- les associations déclarées qui reçoivent un montant de dons supérieur à 153 000 € par an
- les associations déclarées faisant appel public à la générosité.
• Les missions du CAC sont les mêmes que pour les autres groupements.
Toutefois, il doit tenir compte des particularités du secteur associatif (ex. : la CNCC recommande au
CAC d’avoir une connaissance suffisante du milieu associatif).
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Comme toute personne juridique, l’association peut engager ses responsabilités civiles et pénale.
Responsabilités d’une association déclarée = RC (dommage) et/ou RP (infraction)
L’association peut
engager sa
responsabilité civile
contractuelle en cas de
non-respect de ses
engagements contractuels
causant un dommage à
un tiers contractuel (ex :
fournisseur)
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Il n’existe aucune obligation légale concernant l’organisation interne de l’association, elle est marquée
par la liberté de s’organiser.
→ Sauf exception légale, toute personne physique ou morale est libre de s’associer ou non et cela
à tout moment sous réserve de disposer de la capacité de droit commun (cf. I A/ 1/) et de
respecter les conditions statutaires de l’association en cause (ex : l’adhésion peut être soumise au
paiement d’un “droit d’entrée” qui permet aux membres de participer aux activités proposées par
l’association).
Il existe cependant des restrictions.
(ex. : en vertu du Code de la défense, les militaires ne peuvent pas adhérer à des associations à
caractère politique).
Application
La société GMP est propriétaire d’un local situé dans un centre commercial en périphérie de Tarbes.
Elle a signé un contrat de bail avec la société Automatic. Cette dernière vous consulte au sujet de
l’article 6 de ce contrat qu’elle souhaite contester (Annexe).
La société Automatic doit-elle respecter l’article 6 de son contrat de bail ?
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Thème 3 : L’économie sociale et solidaire et le monde des affaires – Chap. 3.2 : Les associations
PJ (problème juridique) : Quelles sont les conditions d’adhésion d’une personne à une association ?
RD (règle de droit) : § II A/ 1/
Sauf exception légale, toute personne physique ou morale est libre de s’associer ou non et cela à tout
moment sous réserve de disposer de la capacité de droit commun et de respecter les conditions
statutaires de l’association en cause.
AAC (Application au cas)
En l’espèce, l’article 6 du contrat de bail est contraire à la liberté d’association et d’adhésion à une
association.
→ Cet article est donc nul de plein droit.
La société Automatic n’a pas à respecter cet article.
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Point complexe du cours, on le retravaillera quand vous aurez traité les conventions réglementées dans
les sociétés. En clair, vous ne l’apprenez pas maintenant.
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Conventions • Procédure :
réglementées ➢ Principe : La procédure qui s’applique est généralement légale mais les
statuts peuvent prévoir une autre procédure (ex ; autorisation préalable
du conseil d’administration ou l’interdiction de ce type de conventions).
➢ Etapes de la procédure légale (contrôle a posteriori) :
- Le représentant légal ou, s’il existe, le CAC présente à l’organe
délibérant (AG) un rapport sur les conventions passées.
- L’organe délibérant (AG) statue alors sur ce rapport (approbation ou
non)
- La non approbation n’a pas d’effet sur la validité de la convention
→ Une convention non approuvée produit ses effets mais entraîne la
responsabilité de celui qui l’a signée en cas d’effet négatif.
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Thème 3 : L’économie sociale et solidaire et le monde des affaires – Chap. 3.2 : Les associations
Responsabilité • Pas d’infraction spécifique pour Il faut qu’il y ait une infraction
pénale du le dirigeant d’association commise pour le dirigeant.
dirigeant → Engagement de cette responsabilité Le dirigeant peut voir sa
dans le cadre des infractions de droit responsabilité pénale engagée s’il
PR ou victime de commun commet une infraction de droit
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Exercice 1
- Volontaire : l’AG des membres de l'association peut voter sa dissolution dans les conditions fixées
par les statuts. Elle a lieu lorsque les membres ne souhaitent plus poursuivre les activités d'une
association (ex. : manque de motivation des bénévoles, volonté de mettre fin à une association qui était
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Thème 3 : L’économie sociale et solidaire et le monde des affaires – Chap. 3.2 : Les associations
en sommeil et dont il est constaté que la poursuite de l'activité devient impossible de façon
permanente) ;
- Statutaire : lorsqu’une clause prévoit la dissolution des statuts en cas de survenance d’un événement
visé aux statuts
Ex. : décès d’un dirigeant, diminution du nombre d’adhérents, durée déterminée dans les statuts
atteinte (rare), extinction ou réalisation de l’objet (commémoration du centenaire de la bataille de
Verdun : elle prend alors fin de plein droit) ;
- Judiciaire :
* Pour justes motifs : cette cause n’est pas prévue par le droit des associations mais la
jurisprudence de la Cour de cassation y semble favorable (ex. : association inactive, mésentente entre
les membres qui paralyse l’association, cas de la procédure collective) ;
* Pour nullité : association fondée sur un objet illicite, contraire aux lois ou à l’ordre public
(ex. : association unipersonnelle, association sectaire :
- Administrative : la dissolution, dont les causes sont visées par le Code de la sécurité intérieure est
alors prononcée par le juge (ex. : groupes de combat, milices).
- Autres causes de dissolution : des motifs de dissolution spécifiques sont prévus pour certaines
catégories d'associations (ex. : retrait d'agrément pour les associations communales de chasse).
• Il y a alors :
- Dévolution des biens de l’association (transfert des biens à une autre personne
juridique)
→ Les biens subsistants ne peuvent jamais être attribués aux membres de l’association dissoute.
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Thème 3 : L’économie sociale et solidaire et le monde des affaires – Chap. 3.2 : Les associations
Ils seront dévolus conformément aux statuts (lesquels peuvent désigner comme bénéficiaire du boni de
liquidation une autre association, une personne privée ou une personne publique voire une personne
physique, mais en aucun cas un ou plusieurs membres de l'association dissoute ou à défaut suivant
les règles déterminées en assemblée générale).
- Boni de liquidation
L’interdiction de partager les bénéfices entre les sociétaires conduit à l’impossibilité de le répartir
entre les membres de l’association lors de la dissolution.
→ L’actif net est transmis à un ou plusieurs bénéficiaires (souvent une autre association).
→ Les biens subsistants ne peuvent jamais être attribués aux membres de l’association dissoute.
→ Les statuts et à défaut l’AG de l’association se prononcent sur cette distribution.
- Possibilité de récupérer son apport
La reprise de son apport par le sociétaire n’est pas un droit.
Ce n’est que sous réserve d’absence de disposition contraire des statuts ou de décision contraire de
l’AG qu’il peut le récupérer lors de la dissolution.
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