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COURS DE COMPTABILITÉ INTERNATIONALE

Animé par : ABDRAMANE TRAORÉ

Diplômé d’Expertise Comptable et Financière


Chef de mission Cabinet DIARRA
MODULE IV : ETUDE DE QUELQUES NORMES
LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES (IAS 16)
Définitions préliminaires

Coût historique

Juste valeur

Valeur actuelle

Valeur de marché
Définitions préliminaires

Coût historique

Pour les actifs, montant de trésorerie ou d’équivalents de


trésorerie payé ou juste valeur de la contrepartie donnée pour
les acquérir au moment de leur entrée dans le patrimoine.

Juste valeur
Définition IFRS 13 : Prix qui serait perçu à l’occasion de la vente
d’un actif ou qui serait payé pour transférer une dette, dans le
cadre d’une opération conclue à des conditions normales,
entre des intervenants de marché à la date d’évaluation.
Définitions préliminaires

Valeur Actuelle
Valeur d'estimation du moment qui s'apprécie en
fonction du marché et de l'utilité d'un bien pour
l'entreprise. Cette valeur est déterminée dans le cadre de
la continuité de l'exploitation ou d'utilisation, ou le cas
échéant, dans l'hypothèse de non - continuité.

Valeur de marché

Prix fixé par le marché, à une date précise, pour un bien


ou un élément nettement précisé quant à sa nature et à
son objet.
I. Objectifs de l’IAS 16

L’objectif d'IAS 16 consiste à prescrire le traitement


comptable pour les immobilisations corporelles de sorte que
les utilisateurs des états financiers puissent distinguer :

o les informations relatives aux investissements d'une entité dans


ses immobilisations corporelles

o et celles relatives aux variations de cet investissement


I. Objectifs de l’IAS 16

Les immobilisations corporelles sont des actifs :

 qui sont détenus par une entité soit pour être utilisés dans la
production ou la fourniture de biens ou de services, soit pour
être loués à des tiers, soit à des fins administratives ;

 Et dont on s’attend à ce qu’ils soient utilisés sur plus d’une


période.
II. La comptabilisation

Le coût d’une immobilisation corporelle doit être comptabilisé


en tant qu’actif si, et seulement si :

il est probable que les avantages économiques futurs


associés à cet élément iront à l’entité ;

Et le coût de cet actif peut être évalué de façon fiable.


II. La comptabilisation

Evaluation initiale : Coût d’entrée =


PRIX D’ACHAT

Droit de douane et taxes non récupérable et net de


remises, rabais, ristournes et escomptes

Coûts directs liés à sa mise en état (seulement les coûts


directs externes)

Coût d’emprunt si actif éligible (IAS 23)

Coût du démantèlement
II. La comptabilisation

L’intégration de coûts dans la valeur comptable


d’une immobilisation corporelle cesse lorsque
l’élément se trouve à l’endroit et dans l’état
nécessaires pour être exploité de la manière prévue
par la direction.
II. La comptabilisation

1. Cas des paiements à terme

Dans le cadre d’une acquisition avec paiement à terme, le cout


de l’immobilisation doit tenir compte de l’incidence « temps » et
doit ainsi être actualisé.

L’actualisation doit être effectuée pour tout paiement à terme


intervenant au-delà des conditions habituelles de crédit.

L’objectif de cette actualisation est de neutraliser l’effet « coût


du crédit » dans l’évaluation d’un actif.
II. La comptabilisation

1. Cas des paiements à terme


Illustration : Les données
Une machine est acquise en N et financée comme suit:
100 K€ au comptant
110 K€ à terme (1 an) ;
121 K€ à terme (2 an) ; le taux d’actualisation retenu est de 10% par
an.
1. Pour quel montant apparaîtra la machine dans l’actif brut du
bilan et selon IAS 16 en N ?
II. La comptabilisation

1. Cas des paiements à terme

Solution

o En N, on actualise les deux montants payés à terme:


les 100 K€ payés comptant sont enregistrés pour 100K€.

o L’actualisation des deux montants payés à terme donne:


110 x (1,1)-1 + 121 x (1,1)-2 = 200
II. La comptabilisation

1. Cas des paiements à terme

Solution

LIBELLES DEBIT CREDIT


MATERIEL INDUSTRIEL 300
BANQUE 100
FOURNISSEURS D’IMMOBILISATIONS 200

FOURNISSEURS D’IMMOBILISATIONS 100


CHARGES FINANCIERES (100 X (1,1)1 10
BANQUE 110
II. La comptabilisation

2. Cas de révisions ou inspections majeures

Lorsqu’une inspection majeure est réalisée sur une immobilisation


(avion par exemple), son coût est comptabilisé dans la valeur
comptable de l’immobilisation corporelle, si les critères de
comptabilisation sont satisfaits.
II. La comptabilisation

I2. Cas de révisions ou inspections majeures

Cas d’application
Nous utilisons actuellement un matériel de production mis en
service en juillet N-4, amortissable en linéaire sur 10 ans et dont la
valeur brute à l’actif est de 18 000 000. En N, nous avons effectué
des travaux sur ce matériel, afin d’augmenter sa capacité de
production d’environ 20%. Le coût de ces travaux a été de 1 200
000

TAF : Devons nous comptabiliser en charges ou les ajouter à la


valeur nette comptable du matériel à l’actif ?
II. La comptabilisation

2. Cas de révisions ou inspections majeures

Solution
Ces dépenses améliorent le niveau de performance du matériel
et permettent ainsi de générer des avantages économiques
futurs tout en étant évaluées de manière fiable. Elles doivent
donc être comptabilisées à l’actif

(Elles sont ajoutées à la valeur nette comptable du matériel).


II. La comptabilisation

3. Détermination de la base amortissable

 Données
L’établissement TECHNO a acquis en N un GROUPE ELECTROGENE ultra
puissante pour palier aux coupures intempestives d’électricité dans les
conditions suivantes (il sera fait abstraction de la TVA). Le groupe a été
livré le 12 février N et mis en service le 1 avril N.

 Prix d’achat du groupe : 130 000 000


 Frais de transport : 5 000 000
 Droits de douane : 2 000 000
 Frais de formation des opérateurs : 8 000 000
II. La comptabilisation

3. Détermination de la base amortissable


 Données
La durée d’utilisation prévue du groupe est de 3 ans. Les frais de
démantèlement du groupe sont estimés à 3 000 000. Elle devrait
être revendue au prix de 40 000 000.
Ce nouveau groupe devrait permettre à TECHNO d’accroître la
quantité d’heures de formation dans les proportions suivantes :

 N : + 100 000 heures ;


 N+1 : + 230 000 heures ;
 N+2 : + 180 000 heures ;
 N+3 : + 20 000 heures
II. La comptabilisation

3. Détermination de la base amortissable

TAF :

1. Pour quelle valeur le matériel sera-t-il inscrit à l’actif ?


2. Déterminer la base amortissable.
3. Présenter le tableau d’amortissement du bien, sachant que la
méthode d’amortissement choisie est le mode des unités de
production (arrondir les valeurs au millier de francs inférieur).
II. La comptabilisation

3. Détermination de la base amortissable

SOLUTION :

a. Le matériel sera inscrit à l’actif pour :


130 000 000 + 5 000 000 + 2 000 000= 137 000 000

b. La base amortissable :
137 000 000 +3 000 000 - 40 000 000 = 100 000 000
II. La comptabilisation

3. Détermination de la base amortissable

3. Tableau d’amortissement (en fonction des quantités produites)


Total des quantités : 100 000 + 230 000 + 180 000 + 20 000 = 530 000

Amortissements
Années Calcul Dotation Dotation VCN
cumulés
N 100 000 000 X 100/530 18 867 000 18 867 000 81 133 000
N+1 100 000 000 X 230/530 43 396 000 62 263 000 37 737 000
N+2 100 000 000 X 180/530 33 962 000 96 225 000 3 775 000
N+3 100 000 000 X 20/530 3 775 000 100 000 000 0
II. La comptabilisation

4. Décomposition des immobilisations

 Définition des immobilisations décomposables

Lorsque des éléments constitutifs d’une immobilisation corporelle ont


chacun des durées d’utilisation différentes, chaque élément est
comptabilisé séparément dès son entrée dans l’entité. L’immobilisation
est dite «décomposable ».

On distingue : un élément principal ou structure et un ou plusieurs autres


éléments ou composants.
Les composants sont comptabilisés dans des subdivisions spécifiques du
compte d’immobilisations concerné.
II. La comptabilisation

4. Décomposition des immobilisations

 Modalités d’amortissement

L’amortissement de la structure est effectué sur la durée


d’utilisation.

Le composant est amorti sur la durée propre d’utilisation.


Et le dernier composant renouvelé est amorti sur la durée
résiduelle d’amortissement de la structure.
II. La comptabilisation

4. Décomposition des immobilisations

 Cas d’application

Une entreprise achète, le 01-01-N, un four qui permet de chauffer


à très haute température.
DONNEES VALEURS
Prix d’achat total 420 000 HT
Dont prix des parois 60 000 HT
Durée d’utilisation des parois 6 ans
Durée d’utilisation du four 10 ans
NB : Montants en Kilo franc (Kf)
TVA 18%
II. La comptabilisation

4. Décomposition des immobilisations

 SOLUTION

Le four et les parois doivent être amortis sur leur durée


d’utilisation respective

DONNEES CALCUL DOTATION


Four Structure (420 000 – 60 000) / 10 36 000
Four Composant parois 60 000 / 6 10 000
TOTAL 46 000
II. La comptabilisation

4. Décomposition des immobilisations

 Comptabilisation

01/01/N DEBIT CREDIT


2411 Four (structure) 360 000
2412 Four (composant parois) 60 000
4451 TVA déductible sur immob 75 600
481 Fournisseur d’immobilisation 495 600
31/12/N DEBIT CREDIT
6813 Dotations aux amortissements 46 000
28411 Amort du four (structure) 36 000
28412 Amort du four (parois) 10 000
II. La comptabilisation

4. Décomposition des immobilisations

 Cas du remplacement d’un composant identifié dès l’origine

Le composant remplacé doit être sorti de l’actif, sa valeur nette


comptable étant comptabilisée en charges.

La valeur du composant de remplacement est en contrepartie


inscrite à l’actif, et doit alors être amortie selon son propre plan
d’amortissement.
II. La comptabilisation

4. Décomposition des immobilisations

 Cas d’application

Les parois sont changées le 01/01/N+6 pour 65 000 F.


La durée théorique d’utilisation des nouvelles parois serait
de 6 ans mais elles sont amorties sur la durée résiduelle
d’utilisation du four, soit 4 ans.
II. La comptabilisation

4. Décomposition des immobilisations

 SOLUTION
01/01/N+6 DEBIT CREDIT
2841 Four (parois) 60 000
812 VNC des éléments d’actifs cédés 0
2412 Four (composant parois) 60 000

2412 Four (composant parois) 65 000


481 Fournisseurs d’immobilisation 65 000

481 Fournisseurs d’immobilisation 65 000


521 Banque 65 000
II. La comptabilisation

4. Décomposition des immobilisations

 SOLUTION
31/12/N+6 DEBIT CREDIT
681 DAP du four (parois) 65 000/4 16 250
28412 Amort (composant parois° 16 250
681 Dotations aux amortissements 36 000
28411 Amort (structure) 36 000
II. La comptabilisation

4. Décomposition des immobilisations

 Cas du remplacement imprévu d’un composant

Un composant séparé qui n’a pas été identifié dès l’origine doit
l’être ultérieurement si les conditions de comptabilisation d’un
composant sont réunies.

Un plan d’amortissement propre à ce composant est appliqué à


compter de sa comptabilisation séparée à l’actif.
II. La comptabilisation

4. Décomposition des immobilisations

 Cas d’application

Un camion a été acheté le 01/01/N. le moteur n’avait pas été


identifié comme composant. Le 01/ 01/N+2, le moteur casse.

DONNEES VALEURS
Prix d’achat du camion 60 000
Durée d’utilisation du camion 5 ans
Mode d’amortissement Linéaire
Cout de remplacement du moteur 6 000
Estimation de la valeur d’origine du moteur remplacé 3 600
II. La comptabilisation

4. Décomposition des immobilisations

 SOLUTION

01/01/N+2 DEBIT CREDIT


812 VNC des éléments d’actifs cédés 2 160
2845 Amort du mat de tpt (3 600 * 2/5) 1 440
245 Matériel de transport 3 600

2845 Amort du mat de tpt 22 560


((60 000 – 3 600) * 2/5) pour solde du
compte débité

28451 Amort du matériel de transp 22 560


II. La comptabilisation

4. Décomposition des immobilisations

 SOLUTION

01/01/N+2 DEBIT CREDIT


2451 Matériel de tpt (structure) 56 400
245 Matériel de transport 56 400

2452 Matériel de tpt (moteur) 6 000


481 Fournisseur d’immobilisation 6 000
II. La comptabilisation

5. Opération de démantèlement

Les coûts de démantèlement obligatoire font partie du cout initial des


biens (acquis ou produits)

L’évaluation se fait aux coûts qui seraient supportés aujourd’hui (valeur


actualisée des frais de démantèlement

La contrepartie de l’inscription à l’actif des frais de démantèlement est la


comptabilisation d’une provision pour démantèlement au passif

Ensuite, la contrepartie de l’accroissement du passif créé en raison de


l’écoulement du temps et calculé sur le taux d’actualisation
antérieurement utilisé (désactualisation), est une charge financière
II. La comptabilisation des opérations de
démantèlement
Schéma comptable :

- Constatation de la provision pour démantèlement


Immobilisation
Provision pour démantèlement

- A l’inventaire
- Dotation aux amortissement au 31/12

Dotation aux amortissements


Amortissement

- Constatation de l’effet de la désactualisation

Charges financières
Provision pour démantèlement
II. La comptabilisation

5. Opération de démantèlement
Cas d’application
L’entreprise a acquis le 02/01/N une machine outil d’une valeur de 1 000 KF la
durée d’utilité de la machine est de 2ans.
Les frais de démantèlement au terme de la durée d’utilité s’élève à 200 KF. Le
taux d’actualisation est de 10%.

 TAF :
1. Calculer le coût d’acquisition de cette machine.
2. Passer les écritures d’acquisition au 02 janvier.
3. Passer les écritures nécessaires au 31 décembre N et N +1
II. La comptabilisation

5. Opération de démantèlement
 SOLUTION

1. Coût d’acquisition de la machine


Le coût d’acquisition est composé du prix d’acquisition majoré de
la valeur actuelle des frais de démantèlement.

Valeur actuelle des frais de démantèlement :


200 (1 ,10)-2 = 165,28

Coût d’acquisition de la machine :


1000 + 165,28 = 1165,28
II. La comptabilisation

5. Opération de démantèlement

 Comptabilisation

02/01/N DEBIT CREDIT


Immobilisations corporelles 1 165,28
Fournisseurs d'investissement 1 000
Provision pour démantèlement 165,28
II. La comptabilisation

5. Opération de démantèlement

 Comptabilisation
La nécessité de suivre l’estimation de ces coûts sur l’ensemble de la
durée d’utilité de l’immobilisation nécessite généralement un suivi
spécifique.
01/01/N DEBIT CREDIT
Immobilisations corporelles (structure) 1 000
Immobilisations corporelles (composant) 165,28
fournisseurs d'investissement 1 000
Provision pour démantèlement 165,28
II. La comptabilisation

5. Opération de démantèlement

 Comptabilisation 31/12 et 31/12/N+1


Pour la désactualisation ou l’incrémentation de la provision au 31/12/N, on
aura : 200(1,1)-1 =181,81
L’écart constaté s’élève à : 181,81 - 165,28 = 16,53
Cet écart est enregistré en charge financière.

31/12/N DEBIT CREDIT


Charges financières 16,53
Provision pour démantèlement 16,53
31/12/N DEBIT CREDIT
Dotation aux amortissements (1165,28/2) 582,64
Amortissement Machine outil 582,64
II. La comptabilisation

5. Opération de démantèlement

 Comptabilisation 31/12 et 31/12/N+1


Pour la désactualisation ou l’incrémentation de la provision au 31/12/N+1, on
aura : 200 (1,1)-0 = 200

L’écart constaté s’élève à : 200 - 181,81 = 18,19

31/12/N+1 DEBIT CREDIT


Charges financières 18,19
Provision pour démantèlement 18,19
II. La comptabilisation

5. Opération de démantèlement

 Comptabilisation 31/12 et 31/12/N+1


Toujours à la même date :
31/12/N+1 DEBIT CREDIT
Dotation aux amortissements (1165,28/2) 582,64
Amortissement Machine outil 582,64

Total provision = 165,28+16,53+18,19=200

Total des charges liées aux frais de démantèlement déjà


enregistrées = 16,53+(165,28/2)+18,19+(165,28/2) = 200
II. La comptabilisation

6. Mise au rebut ou cession d’actifs


Une immobilisation corporelle doit être sortie de l'actif:

 lors de sa vente;
 lorsque aucun avantage économique futur n'est attendu de son utilisation
ou de sa vente.

On comptabilise systématiquement en produits ou en charges le résultat de


cession, qui est égal à la différence entre le prix de cession et la valeur
comptable.

Un profit réalisé du fait de la cession d'une immobilisation corporelle ne peut


être classé dans les produits des activités ordinaires.
II. La comptabilisation

7. Dépenses ultérieures

Les dépenses ultérieures liées à l’utilisation courante de


l’immobilisation (entretien et réparations) sont comptabilisées en
charges.

Les dépenses de renouvèlement de certains éléments


d’immobilisations corporelles (ex : renouvèlement du revêtement
intérieur d’un four, des sièges d’un avion) sont immobilisées
comme l’acquisition d’un actif distinct lorsque les critères sont
réunis et l’actif remplacé est éliminé.

Les dépenses ultérieures activables suivent les mêmes règles de


comptabilisation que les coûts initiaux.
LES OPERATIONS EN MONNAIE ETRANGERE (IAS 21)
I. Principes de l’IAS 21

A la conclusion de l’opération : lors de sa comptabilisation


initiale, une opération conclue en devises doit être présentée
dans la monnaie de comptabilisation, en convertissant le
montant exprimé en devises au taux de change en vigueur à
la date à laquelle l’opération est effectuée.
I. Principes de l’IAS 21

Aux dates de clôture ultérieures : une évaluation des éléments


libellés en monnaies étrangères doit être effectuée.

Le taux de change à utiliser dépend de la nature des éléments


concernés : Monétaires ou non monétaires.

CONVERSION TAUX DE CHANGE


Eléments monétaires Cours de clôture
Eléments non monétaires Cours historique
I. Principes de comptabilisation de l’IAS 21

 Les pertes et gains de change latents sont donc


comptabilisés en résultat de l’exercice au cours duquel ils
surviennent »

L’approche du Système Comptable OHADA est différente de


celle des normes internationales. En effet, le Système
Comptable OHADA préconise la comptabilisation des
différences de change en écart de conversion à la clôture de
l’exercice et non en compte de produit ou de charge.
I. Principes de comptabilisation de l’IAS 21

 Les différences sont enregistrées en produits ou en charges


de l’exercice au cours duquel elles sont survenues.

« lorsque l’opération est réglée lors d’un exercice ultérieur, la


différence de change constatée lors de chaque exercice
jusqu’à celui au cours duquel a lieu le règlement, est
déterminée en tenant compte du changement intervenu
dans les taux de change lors de chaque exercice.
I. Principes de comptabilisation de l’IAS 21

 Cas d’application
Le 15/11/N, une entreprise a acquis des marchandises aux Etats-
Unis pour un montant de 100 000 $ payables dans 3 mois. Elle
n’a procédé à aucune opération de couverture de change. Le
cours de $ a évolué comme suit :

• 15/11/N : 1$= 655


• 31/12/N : 1$= 590
• 15/2/N+1(date de paiement de la facture) : 1$= 557
I. Principes de comptabilisation de l’IAS 21

 TAF
Sachant que l’entreprise clôt ses comptes au 31/12/N,
comptabiliser selon l’OHADA et les normes IFRS les écritures
qui vous semblent nécessaires au 31/12/N et au 15/2/N+1.
I. Principes de comptabilisation de l’IAS 21

 SOLUTION
Ecriture selon le système comptable OHADA
15/11/N DEBIT CREDIT
6012 Achat de marchandises Etats -Unis 65 500 000
(655 x 100 000)
401 Fournisseur 65 500 000
31/12/N
401 Fournisseur (100Mx(655-557)) 6 500 000
479 Ecart de conversion passif 6 500 000
I. Principes de comptabilisation de l’IAS 21

 SOLUTION
Ecriture selon le système comptable OHADA

01/01/N+1 DEBIT CREDIT


479 Ecart de conversion passif 6 500 000
401 Fournisseur 6 500 000
15/02/N+1
401 Fournisseur 65 500 000
5… Trésorerie 55 700 000
776 Gain de change 9 800 000
(100 M *(655-557))
I. Principes de comptabilisation de l’IAS 21

 SOLUTION
Ecriture selon les IFRS
31/12/N DEBIT CREDIT
401 Fournisseur 6 500 000
7*** Gain de change 6 500 000
(590-655) x 100 000
15/02/N+1
401 Fournisseur (590 x 100 000) 59 000 000
7*** Gain de change 3 300 000
(557-59) x 100 000
5*** Banque (557 x 100 000) 55 700 000
I. Principes de comptabilisation de l’IAS 21

 Remarque

L’impact sur le résultat est le même :


9 800 000 = 6 500 000 + 3 300 000

Les normes IFRS impose un étalement du gain sur la durée du


contrat alors que le système comptable OHADA diffère le gain
au terme du contrat.
LES CONTRATS DE LOCATION (IAS 17)
I. Objectifs de l’IAS 17

L’objectif d'IAS 17 "Contrats de location" est d’établir, pour le


preneur et le bailleur, les principes comptables appropriés et
les informations à fournir au titre des contrats de location-
financement et des contrats de location simple.
I. Objectifs de l’IAS 17

Il existe deux types de contrats de location : les contrats de


location – financement pour lesquels le preneur (locataire)
supporte les avantages et risques inhérents à la propriété du
bien, et les contrats de location – simple qui recouvrent tous
les autres cas.
I. Objectifs de l’IAS 17

Les biens faisant l’objet d’un contrat de location –


financement sont comptabilisés à l’actif et au passif (en
dettes financières) à la plus faible valeur entre la juste valeur
et la valeur actualisée des paiements minimaux du contrat.

L’amortissement du bien est comptabilisé en charges, comme


si le locataire était propriétaire, de même que les intérêts au
taux d’intérêt implicite du contrat.
I. Objectifs de l’IAS 17

Les biens faisant l’objet d’un contrat de location- simple ne


sont pas comptabilisés à l’actif. Les loyers constituent une
charge pour le locataire.
II. Qualification d’un contrat de crédit bail

- Pertes dues à la sous utilisation


Risques - Pertes dues à l’obsolescence
liés à la
La quasi-totalité propriété - La modification de la conjoncture
des avantages économique
et les risques
inhérents à la
propriété du
bien sont-ils
transférés au Avantages - Profits escomptés pour l’utilisation du bien
locataire? liés à la durant sa vie utile
propriété - Gains de valeur résiduelle
II. Qualification d’un contrat de crédit bail

- A la signature du contrat, entrée du bien


OUI dans le patrimoine en contrepartie d’un
Location emprunt au passif
La quasi-totalité financement - Redevance éclatée en intérêts et en
des avantages
amortissements ou remboursements
et les risques
inhérents à la
propriété du
bien sont-ils - Pas d’entrée dans le patrimoine
transférés au NON
Location - Entrée dans le patrimoine si option levée
locataire?
simple - Redevance comptabilisée en charges
locatives
II. Qualification d’un contrat de crédit bail

Le bien est traité en location financement une des conditions ci-dessous


est respectée :

 Transfert de propriété à la fin du contrat

 Bien d’une nature spécifique

 Valeur de l’option d’achat très intéressante rendant la levée d’option


d’achat quasi-certaine dès le commencement du contrat

 Durée du crédit bail presque équivalent à la durée d’utilisation du bien


II. Qualification d’un contrat de crédit bail

Le bien est traité en location financement une des conditions ci-


dessous est respectée :

Valeur actualisée des paiements minimaux égale à la quasi-


totalité de la juste valeur de l’actif loué

Perte subie par le bailleur suite à résiliation par le preneur

Changement de juste valeur de la valeur résiduelle supporté par


le preneur
III. Comptabilisation IAS 17

Chez le preneur
La comptabilisation d’ un actif loué en contrat de location
financement s’effectue au bilan pour le plus faible des deux
montants suivants :
 Juste valeur ou
 La valeur actualisée des paiements minimaux au contrat

Le taux d’actualisation est le « taux implicite »


III. Comptabilisation IAS 17

 Chez le preneur

Le Taux d’intérêt implicite du contrat de location : taux d'actualisation qui


donne au commencement du contrat de location, une valeur actualisée
cumulée :

o des loyers minimaux et de la valeur résiduelle non garantie

o égale à la somme de la juste valeur de l'actif loué et des coûts directs initiaux
du bailleur.

Les loyers minimaux sont les paiements que le preneur est, ou peut être tenu
d'effectuer pendant la période de location, à l'exception du loyer conditionnel, du
coût des services et des taxes à payer ou à rembourser au bailleur
III. Comptabilisation IAS 17

Chez le preneur
Les coûts directs supportés par le preneur (négociation et
finalisation des accords de location) sont ajoutés au montant
comptabilisé à l’actif.
III. Comptabilisation IAS 17

Schéma comptable
La dette est classée au passif du bilan (passif courant pour la
dette à moins d’un an et non courant pour la partie de la dette
à plus d’un an.

LIBELLES DEBIT CREDIT


Immobilisation X
Dette financière X
III. Comptabilisation IAS 17

Schéma comptable

REDEVANCE DEBIT CREDIT


Charges financières X
Dette financière X
Trésorerie ou fournisseurs X
AMORTISSEMENT DU BIEN DEBIT CREDIT
Dotation aux amortissements X
Amortissement de l’immob X
III. Comptabilisation IAS 17

 Cas pratique

La société « SIKA » finance un matériel par le biais d’un contrat de


location. L’actif loué est d’une nature spécifique telle que seul le
preneur peut l’utiliser sans lui apporter de modifications majeures.

Date de signature du contrat : 02/01/N


Juste valeur du matériel à la date de la signature du contrat : 900.000
KF.
Le contrat consiste en une série de 6 versements annuels à terme
échu de 160.000 KF assortis d’une prime d’assurance annuelle
complémentaire de 10 000KF.
III. Comptabilisation IAS 17

 Cas pratique
La durée d’utilité du matériel est de 10 ans. Le montant de la levée d’option
s’élève à :
o Hypothèse 1 : Levée d’option à 235.000 KF
o Hypothèse 2 : Levée d’option à 375.000 KF

L’amortissement de la machine est linéaire.

Par hypothèse, la juste valeur du matériel au terme de la durée du contrat


correspond à sa valeur nette comptable.
Les coûts directs initiaux du bailleur s’élèvent à 3.285 KF, ceux du preneur à
2.500 KF.
III. Comptabilisation IAS 17

 TAF
1. Quelle est la nature de ce contrat de location ?

2. Passez les écritures de l’entrée du bien dans le patrimoine chez le


preneur selon les deux hypothèses.

3. Recalculer le taux implicite du contrat selon l’hypothèse d’un prix


de levée d’option de 235 000 KF et sur une base de 900 000.
Présenter le tableau de l’emprunt équivalent à ce nouveau taux
implicite.

4. Passez les écritures nécessaires au 31/12/N.


III. Comptabilisation IAS 17

SOLUTION

1. Qualification du contrat : L’outillage étant spécifique il s’agit


d’un contrat de location financement.

2. Comptabilisation initiale chez le preneur :


Hypothèse 1 : Levée d’option à 235.000 KF.
L’amortissement annuel de l’actif est de 900.000 / 10 = 90.000.
Par simplification, la juste valeur du bien au terme du contrat correspond à la
valeur comptable de l’actif qui s’établit à l’issue du contrat à
360.000 KF…. (900.000 – 6 x 90.000).
L’option d’achat est donc incitative..
III. Comptabilisation IAS 17

SOLUTION

Plaçons-nous du côté du bailleur pour trouver le taux d’intérêt


implicite du contrat.

Celui-ci a considéré qu’il décaisserait 900.000 KF + 3.285 KF de


coûts directs initiaux et qu’il encaisserait ultérieurement 6 loyers
de 160.000 KF et 235.000 KF d’option d’achat car selon cette
hypothèse, la société est quasi certaine de lever l’option au
terme du contrat de location.
III. Comptabilisation IAS 17

SOLUTION

Plaçons-nous du côté du bailleur pour trouver le taux d’intérêt


implicite du contrat.

Les loyers minimaux sont les paiements que le preneur est, ou


peut être tenu d'effectuer pendant la période de location, à
l'exception du loyer conditionnel, du coût des services et des
taxes à payer ou à rembourser au bailleur. Par conséquent le
montant de 10 000KF pour l’assurance ne fait pas partie des
loyers minimaux.
III. Comptabilisation IAS 17

SOLUTION

Plaçons-nous du côté du bailleur pour trouver le taux d’intérêt


implicite du contrat.

L’équation permettant de déterminer le taux d’intérêt implicite


ne prendra pas en compte la valeur résiduelle non garantie qui
s’élève à 125 000 (360 000 – 235 000), car celle-ci ne fera pas
l’objet d’un encaissement (bailleur) ou d’un décaissement
(locataire).
III. Comptabilisation IAS 17

SOLUTION

Du côté du bailleur :

Le taux d’intérêt implicite du contrat s’établit donc à :

Par résolution mathématique on obtient un taux i =7,5%.


III. Comptabilisation IAS 17

SOLUTION

Plaçons nous du côté du preneur :


Celui-ci considère qu’il va exercer l’option d’achat. Ses paiements
minimaux sont identiques à ceux que le bailleur a envisagés, 6 loyers de
160.000 KF et 235.000 KF d’option d’achat. La valeur actualisée, au taux i
= 7,5%, des paiements minimaux pour le preneur s’élève à 903.285 KF :
III. Comptabilisation IAS 17

SOLUTION

Plaçons nous du côté du preneur :


La valeur actualisée des paiements minimaux étant supérieure à la
juste valeur du bien pris en location (900.000), l’actif est enregistré à sa
juste valeur à laquelle sont ajoutés les coûts directs initiaux du preneur.
III. Comptabilisation IAS 17

SOLUTION

Plaçons nous du côté du preneur :

02/01/N DEBIT CREDIT


Matériel industriel 902 500
Dette financière 900 000
Banque 2 500
III. Comptabilisation IAS 17

SOLUTION

Hypothèse 2 : Levée d’option à 375.000 KF :


Le taux implicite du contrat se détermine ainsi en se plaçant du côté
du bailleur et en supposant que celui-ci pourra vendre le matériel à sa
valeur nette comptable soit à 360.000 KF.
En effet, si l’option n’a pas été levée, le bailleur va récupérer son
matériel et pourra le revendre sur le marché à sa juste valeur au terme
du contrat, soit une valeur nette comptable de 360 000 KF.
III. Comptabilisation IAS 17

SOLUTION

Hypothèse 2 : Levée d’option à 375.000 KF :


Les 360 000 KF représentent la valeur résiduelle non garantie par le
locataire car il existe une quasi certitude que l’option ne sera pas levée.
Dans cette hypothèse, l’équation ne tient pas compte du prix de levée
d’option mais de la juste valeur du matériel au terme du contrat,
autrement dit, de la valeur résiduelle non garantie par le locataire qui
est ici de 360 000.
III. Comptabilisation IAS 17

SOLUTION

Plaçons-nous du côté du preneur :

Celui-ci considère qu’il ne va pas exercer l’option d’achat. Ses


paiements minimaux sont identiques à ceux que le bailleur a envisagés,
6 loyers de 160.000 KF. La valeur actualisée, au taux i = 9,9%, des
paiements minimaux pour le preneur s’élève à 903.285 KF :
III. Comptabilisation IAS 17

SOLUTION

Plaçons-nous du côté du preneur :

La valeur actualisée des paiements minimaux pour le preneur est


inférieure à la juste valeur du matériel (900 000). Il convient
d’immobiliser 701 389 KF (698 889 + 2 500) de coûts directs initiaux).
III. Comptabilisation IAS 17

SOLUTION

Plaçons-nous du côté du preneur :


02/01/N DEBIT CREDIT
Matériel industriel 701 389
Dette financière 698 889
Banque 2 500
III. Comptabilisation IAS 17

SOLUTION

3. Traitement comptable ultérieur avec l’option à 235.000 et sur une base


de 900 000
Le taux d’intérêt implicite du contrat s’établit donc à :

Par résolution mathématique, on obtient un taux


i = 7,6046% environ 7,604%.
III. Comptabilisation IAS 17

SOLUTION

Le tableau d’amortissement est le suivant :

Ventilation de la redevance
Date Capital Redevance
Intérêts Amortissements
31/12/N 900 000 160 000 68 436 (1) 91 564(2)
31/12/N+1 808 436(3) 160 000 61 473 98 527
31/12/N+2 709 909 160 000 53 982 106 018
31/12/N+3 603 891 160 000 45 920 114 080
31/12/N+4 489 811 160 000 27 944 132 056
31/12/N+5 235 000 235 000 235 000
1 195 000 295 000 900 000
III. Comptabilisation IAS 17

SOLUTION

Les calculs se présentent comme suit :

(1) 68 436 = 900 000 x 7,604%


(2) 91 564 = 160 000 - 68 436
(3) 808 436 = 900000 - 91 564
III. Comptabilisation IAS 17

SOLUTION

Au 31/12/N règlement de la première échéance


31/12/N DEBIT CREDIT

Dette financière 91 564

Charges d’intérêts 68 436

Banque 160 000


III. Comptabilisation IAS 17

SOLUTION

Au 31/12/N amortissement du matériel : (902 500 x 1/10)


31/12/N DEBIT CREDIT
Dotations aux amortissements 90 250
Amortissements du matériel 90 250

Dans l’hypothèse 2, la durée d’amortissement du matériel serait


de 6 ans, correspondant à la durée du contrat de location
LES SUBVENTIONS PUBLIQUES (IAS 20)
I. Généralités
 Subvention

La subvention est une aide accordée à l'entité pour lui


permettre de couvrir certaines de ses dépenses.

De par sa nature, la subvention n'est pas remboursable. Il ne


faut donc pas la confondre avec :

 une avance ou un prêt ;

 un apport à titre de capital


I. Généralités
 Subvention publique

Les subventions publiques sont des aides publiques qui se


caractérisent par un transfert de ressources à une entité en
échange du fait qu'elle s'est conformée ou se conformera à
certaines conditions liées à ses activités opérationnelles.

Elles excluent les formes d’aide publique dont la valeur ne peut


pas être raisonnablement déterminée ainsi que les transactions
avec l’Etat qui ne peuvent pas être distinguées des
transactions commerciales habituelles de l’entité.
I. Généralités
 Aide publique
 L’aide publique est une mesure prise par l’autorité publique
destinée à fournir un avantage spécifique à une entité ou à une
catégorie d’entités répondant à certains critères.

 L’aide publique, n’inclut pas les avantages fournis uniquement


indirectement, au moyen de mesures affectant les conditions
générales de l’activité économique, telles que la mise à disposition
d’infrastructures dans des zones de développement ou l’imposition
de contraintes commerciales à des concurrents

 L’autorité publique recouvre à la fois l’Etat ainsi que les organismes


publics et tout autre organisme similaire local, national ou
international.
I. Généralités
 Types de subventions en droit comptable OHADA

Le SYSCOHADA révisé distingue :

Les subventions d'investissement


Les subventions d'exploitation
Les subventions d'équilibre.

Les deux autres possibilités d'affectation des biens ou fonds


apportés par l'Etat aux entités publiques qui sont à inscrire dans
les comptes :
163 – Avances reçues de l'Etat ;
102 – Capital par dotation.
I. Généralités
 Types de subventions en droit comptable OHADA

Le compte « 102- Capital par dotation » a, pour les entités


publiques, le même caractère que le capital social dans les
entités privées.

Il peut être constitué par la contrepartie des apports en nature


(immobilisations, stocks...) ou en espèces et parfois d'ailleurs sous
une fausse dénomination de subventions.

Pour éviter toute confusion, il est indispensable pour les entités de


se référer aux décisions notifiées par l'autorité publique pour
déterminer la nature, l'objet et les conditions d'emploi des biens
et fonds attribués.
I. Généralités
 Types de subventions en droit comptable OHADA
 Subventions d'investissement

Ce sont les subventions allouées aux entités, en vue d'acquérir ou de


créer des valeurs immobilisées ou de financer des activités à long
terme.

Les valeurs immobilisées consistent le plus souvent en matériels ou en


immeubles, d'où le nom de subventions d'équipement habituellement
donné à ces subventions. Cependant, dans certains cas, la
subvention vise plus largement le financement d'actifs productifs
comprenant, outre les immobilisations, le "besoin en fonds de
roulement" ou besoin de financement de l'exploitation. Cette dernière
situation justifie le terme générique de "subventions d'investissement« .
I. Généralités
 Types de subventions en droit comptable OHADA

Subventions d'exploitation

Les subventions d'exploitation sont des aides allouées, pour


compenser l'insuffisance de certains produits d'exploitation
(services publics à prix imposés) ou de certaines charges
d'exploitation (études et recherches...).
I. Généralités
 Types de subventions en droit comptable OHADA

Subventions d'équilibre.

Les subventions d'équilibre sont donnée, de façon à compenser


en tout ou partie la perte que l'entité aurait constatée si cette
subvention ne lui avait pas été accordée.
II. Contenue de l’IAS 20

Les subventions publiques comprennent des subventions liées


à des actifs (subvention d’équipement ou d’investissement) et
des subventions liées au résultat (subvention d’exploitation).

Dans tous les cas, elles doivent être rapportées aux résultats au
même rythme que les coûts qu’elles compensent.
II. Contenue de l’IAS 20

Les subventions d’équipement sont soit rapportées aux


résultats au même rythme que les amortissements, soit
déduites de la valeur de l’actif qu’elles financent.

Les subventions d’exploitation sont soit enregistrées en


produits, soit déduites des charges qu’elles compensent.
III. Comptabilisation IAS 20

Les subventions liées à des actifs

Les subventions liées à des actifs, y compris les subventions non


monétaires évaluées à la juste valeur doivent être présentées au
bilan soit:

 en produits constatés d’avance (ou produits différés)

 Soit en en déduisant la subvention pour arriver à la valeur


comptable de l’actif
III. Comptabilisation IAS 20

Les subventions liées au résultat

Les subventions liées au résultat sont parfois présentées :

 En tant crédit dans le compte de résultat, séparément ou dans


une rubrique générale telle que « autres produits »

 en déduction des charges auxquelles elles sont liées


III. Comptabilisation IAS 20

Cas d’application :

Le 01/10/N, une entreprise obtient une subvention publique de


100 000 000 pour acquérir un actif amortissable dont le coût est
de 150 000 000. Ce matériel s’amortit en linéaire sur 5 ans.

TAF: Passez les écritures de l’entrée du bien dans le


patrimoine et au 31/12/N selon l’IAS 20 (les deux méthodes)
et le droit comptable OHADA révisé
III. Comptabilisation IAS 20

Solution :
Si on utilise la première méthode, on obtient les dotations aux
amortissements et les reprises de subventions données dans
le tableau suivant :
III. Comptabilisation IAS 20

Incidence
Subvention rapportée au compte de
Années Dotations aux amortissements sur le
résultat
résultat
N 150 000 000 x 20%X 3/12 = 7 500 000 100 000 000 x 20% x 3/12 = 5 000 000 (2 500 000)

N+1 150 000 000 x 20% = 30 000 000 100 000 000 x 20% x = 20 000 000 (10 000 000)

N+2 150 000 000 x 20% = 30 000 000 100 000 000 x 20% x = 20 000 000 (10 000 000)

N+3 150 000 000 x 20% = 30 000 000 100 000 000 x 20% x = 20 000 000 (10 000 000)

N+4 150 000 000 x 20% = 30 000 000 100 000 000 x 20% x = 20 000 000 (10 000 000)

N+5 150 000 000 x 20% x 9/12 = 22 500 000 100 000 000 x 20% x 9/12 = 15 000 000 (7 500 000)
III. Comptabilisation IAS 20

Solution :
Les écritures suivantes seront comptabilisées en N :
01/10/N DEBIT CREDIT
Immobilisations 150 M
Banque 150 M

Banque 100 M
Produits constatés d’avance 100 M
III. Comptabilisation IAS 20

Solution :
Les écritures suivantes seront comptabilisées au 31/12/N :
31/12/N DEBIT CREDIT
Dotations aux amorti 7,5 M
Amortissement 7,5 M

Produits constatés d’avance 5M


Subventions rapporté au R+ 5M
III. Comptabilisation IAS 20

Solution :
Si on applique la seconde méthode, les dotations aux
amortissements annuelles seront les suivantes :

Base d’amortissement :
150 000 000 – 100 000 000 = 50 000 000
III. Comptabilisation IAS 20
Solution :
Incidence sur le
Années Dotations aux amortissements
résultat
N 50 000 000 x 20%X 3/12 = 2 500 000 (2 500 000)

N+1 50 000 000 x 20% = 10 000 000 (10 000 000)

N+2 50 000 000 x 20% = 10 000 000 (10 000 000)

N+3 50 000 000 x 20% = 10 000 000 (10 000 000)

N+4 50 000 000 x 20% = 10 000 000 (10 000 000)

N+5 50 000 000 x 20% x 9/12 = 7 500 000 (7 500 000)


III. Comptabilisation IAS 20

Solution :
Les écritures suivantes seront comptabilisées en N :
01/10/N DEBIT CREDIT
Immobilisations 50 M
Banque 50 M
III. Comptabilisation IAS 20

Solution :
Les écritures suivantes seront comptabilisées au 31/12/N :
31/12/N DEBIT CREDIT
Dotations aux amortissements 2,5 M
Amortissement 2,5 M

L’impact sur le résultat est le même quelle que soit la


méthode. Cette deuxième méthode n’est pas envisagée
par le système comptable OHADA.
LES DEPRECIATIONS D’ACTIFS (IAS 36)
I.Objectif de l’IAS 36

Fournir aux entreprises un cadre comptable leur


permettant de s'assurer que leurs actifs sont comptabilisés
pour une valeur n'excédant pas le montant qui sera
recouvré directement par une éventuelle cession ou
indirectement par leur utilisation.
I.Objectif de l’IAS 36

Valeur recouvrable d’un actif ou d'une UGT : valeur


la plus élevée entre sa juste valeur diminuée des
coûts de la vente et sa valeur d’utilité ;

Remarque : la norme IAS 36 utilise, pour la perte de valeur des


actifs, le terme « dépréciation » (impairment), laissant aux
éléments du passif, le terme de « provision » (IAS 37).
II. Principe général de l’IAS 36

Une entreprise doit apprécier à chaque date de clôture, s'il


existe un quelconque indice montrant qu'un actif a pu
perdre de la valeur.

S'il existe un tel indice, l'entreprise doit estimer la valeur


recouvrable de l'actif.

Une dépréciation est constatée dès lors que la valeur


recouvrable d'un actif est inférieure à sa valeur
comptable.
II. Principe général de l’IAS 36

En présence d'un indice de perte de valeur, les actifs


corporels et incorporels à durée de vie définie (donc
amortissables) doivent faire l'objet d'un test.

Les indices de perte de valeur devant être pris en


considération doivent être recherchés à partir des sources
d'informations internes et externes.
II. Principe général de l’IAS 36

Sources d'informations internes :

Il existe un indice d'obsolescence ou de dégradation physique


d'un actif ;

le degré ou le mode d'utilisation d'un actif tel qu'il est utilisé ou
qu'on s'attend à l'utiliser (mise hors service, restructuration,
abandon d’activité, réestimation de la durée d’utilité du bien,
mauvaise performance
II. Principe général de l’IAS 36

Sources d'informations externes :

Diminution de la valeur de marché de l’actif ;

Changement du taux d’intérêt du marché ou autres taux de


rendement ayant augmenté et il est probable que ces
augmentations affectent le taux d’actualisation utilisé dans le
calcul de la valeur d’utilité de l’actif en impactant la valeur
recouvrable de l’actif
III. Evaluation de la dépréciation

La perte de valeur d'un actif est égale à l'excédent de la


valeur comptable par rapport à la valeur recouvrable.

La valeur recouvrable est définie comme étant le montant le


plus élevé entre la juste valeur nette des frais de cession de
l'actif et sa valeur d'utilité.
METHODOLOGIE SCHEMATIQUE DE DEPRECIATION
IAS 36

 Cas d’application

Le coût d’acquisition d’un matériel informatique inscrit au poste


immobilisations corporelles est de KF 45 000,

Le matériel a été mis en service le 1er avril 2016.

Sa durée d’utilité est de 4 ans et sa valeur résiduelle à l’issue de


cette période est de 5 000 KF.
IAS 36

Aux dates de clôture des exercices les valeurs de marché ou d’utilité


se présentent comme suit :

- au 31 décembre 2016, la valeur d’utilité est estimée à 40 000 KF et


la valeur de marché à 42 000 KF,

- au 31 décembre 2017, la valeur de marché est à 25 000 KF et la


valeur d’utilité à 22 000 KF,

- au 31 décembre 2018, la valeur de marché est à 20 000 KF

TAF : Calculer sa valeur amortissable, les amortissements, la


dépréciation à constater et la valeur comptable jusqu’au 31
décembre 2018.
IAS 36
SOLUTION :

Valeur amortissable :
45 000 – 5 000 (valeur résiduelle) = 40 000 KF

Le calcul des amortissements jusqu’au 31 décembre 2018 se


présente comme suit avec une mise en service le 1er avril
2016
Comptabilisation IAS 36

Valeur Déprécia Valeur


Valeur Valeur Valeur Valeur
comptab Dota- -tion compta-
Année amortis- compta- recouv- comptable
avt tions complé- ble après
sable ble rable (plan initial)
dépréc mentaire dépréc

31/12/2016
45 000 40 000 7 500 37 500 42 000 37 500 37 500
(9 mois)

31/12/2017 37 500 32 500 10 000 27 500 25 000 27 500 -2 500 25 000

31/12/2018 25 000 20 000 8 889 16 111 20 000 17 500 + 1 389 17 500


LE RESULTAT DE (BASE) PAR ACTION (IAS 33)
I.Objectif et principe de l’IAS 33

Un chiffre clé pour l’appréciation de la performance d’une


entreprise en générale ou l’évaluation de ses actions en
particulier est le résultat par action (earnings per share : EPS)

Les modalités de calcul du résultat par action : le résultat de


base par action doit être calculé en divisant le résultat net de
l’exercice attribuable aux actionnaires ordinaires par le
nombre moyen pondéré d’actions ordinaires en circulation
au cours de l’exercice.
I.Objectif et principe de l’IAS 33

Résultat de l’exercice attribuable aux actionnaires


ordinaires

Résultat
de base
par action

Nombre d’actions ordinaires en circulation au


cours de l’exercice
I. Objectif et principe de l’IAS 33

Résultat de l’exercice attribuable aux actionnaires


ordinaires + Intérêts ou dividendes constatés pour
des actions potentielles dilutives

Résultat dilué
par action
Nombre d’actions ordinaires en circulation au
cours de l’exercice + Nombre moyen d’actions
émises lors de la conversion en actions ordinaires
de toutes les actions potentielles dilutives
I. Traitement comptable de l’IAS 33

 Cas d’application
Les données financières de la filiale sont les suivantes :

Bénéfice net attribuable aux porteurs d’actions ordinaires de 2 852


l’entité mère
Actions ordinaires en circulation 2 000

Obligations convertibles 200


Chaque bloc de 10 obligations est convertible en 2 actions
ordinaires.
Charge d’intérêt de l’exercice au titre de la composante 30
dette de l’obligation convertible
Impôt courant et différé afférent à la charge d’intérêt 10
I. Traitement comptable de l’IAS 33

 TAF
1. Déterminer le résultat de base par action

2. Calculer le résultat dilué par action


I. Traitement comptable de l’IAS 33

 SOLUTION :
1. Déterminer le résultat de base par action

Bénéfice net attribuable aux porteurs


Résultat de base par action = d’actions ordinaires de l’entité
Actions ordinaires en circulation

2 852
Résultat de base par action =
2 000

Résultat de base par action = 1,43


I. Traitement comptable de l’IAS 33

 SOLUTION :
2. Calculer le résultat dilué par action

Prise en compte de l’effet net d’impôt des intérêts au titre des obligations
convertibles : 2 852 + 30 – 10 = 2 872

Détermination du nombre d’actions ordinaires à prendre en compte dans le calcul


du résultat dilué : 2 000 + ((200/10) x 2)= 2 040

Détermination du résultat dilué par action : 2 872/ 2 040 = 1,40


LA PRESENTATION DES ETATS FINANCIERS (IAS 1)
I. Objectif et principe de l’IAS 1

La norme IAS 1 s’applique aussi bien aux comptes individuels qu’aux


comptes consolidés et à toutes les entreprises, y compris les banques
et les assurances.

Les composantes obligatoires des états financiers sont au nombre de


cinq :
 un bilan ou état de situation financière,
 un compte de résultat ou état de résultat global,
 une annexe,
 un état de variation des capitaux propres et
 un tableau de flux de trésorerie.
II. LE BILAN SELON IAS 1

La norme IAS 1 n’impose pas de présentation formelle de


bilan.

Le bilan doit être présenté avant affectation du résultat.

Les dividendes proposés ou décidés après la date de


clôture, mais avant la publication des états financiers sont
présentés dans l’annexe.
II. LE BILAN SELON IAS 1

Une entreprise doit présenter ses actifs et passifs selon la


classification suivante :

ELEMENTS
COURANTS

ELEMENTS NON
COURANTS
II. LE BILAN SELON IAS 1

 Peut être réalisé, vendu ou consommé dans le cycle d’exploitation


Un actif courant
normal de l’entreprise.
est un actif qui
 est détenu principalement dans un but de transaction ou pour une
remplit l’une des
courte durée et l’entité s’attend à le réaliser dans les douze mois qui
trois conditions
suivent la clôture de l’exercice.
suivantes :
 représente de la trésorerie ou équivalent

Un passif courant
 doit être réglé dans le cadre du cycle d’exploitation normal de la
est un passif qui
société.
remplit l’une des
 est détenu essentiellement aux fins d’être négocié.
trois conditions
 doit être réglé dans les douze mois suivant la clôture.
suivantes :
II. LE BILAN SELON IAS 1

Quelque soit la présentation, une entreprise doit classer ses dettes


à long terme, en passif non courant même si elles doivent être
réglées dans les 12 mois, si les deux conditions suivantes sont
réunies :

 l’échéance d’origine était supérieure à plus de 12 mois

l’entreprise à l’intention d’avoir recours à un refinancement et


cette intention est entérinée dans un accord finalisé à la date
de clôture.
Modèle de bilan conforme à l’IAS 1

Actifs non courants Capitaux propres


Immobilisations incorporelles Capital émis
Immobilisations corporelles Réserves et résultat
Titres de participations
Prêts Passifs non courants
Emprunt
Provisions
Actifs courants Passifs courants
Stocks Dettes fournisseurs
Créances clients et autres Provisions
créances Emprunts et découverts
Trésorerie
II. LE BILAN SELON IAS 1

 Cas d’application :
La SA BAMADA est une société Malienne appartenant à un
groupe international qui établit ses états financiers selon les
règles du système comptable OHADA, mais qui souhaite dans
le cadre des exigences de la société Mère du groupe
présentera aussi des états financiers conformément aux normes
IFRS.
II. LE BILAN SELON IAS 1

Bilan de SA BAMADA (avant affectation) au 31/12/N (en KF)


Actifs immobilisés Capitaux propres
Immobilisations incorporelles 200 Capital social . 300
Immobilisations corporelles 800 Réserves 400
Immobilisations financières (1) 350 Résultat de l’exercice 150

Actifs circulant Provisions pour risques et charges


Stock de marchandises 400 Provisions pour litiges (3) 50
Créances (2) 300
Trésorerie Actif Dettes
VMP 40 Dettes financières (4) 600
Disponibilités 10 Dettes fournisseurs (5) 400
Dettes fiscales et sociales (5) 200
TOTAL 2100 TOTAL 2100
II. LE BILAN SELON IAS 1
 Informations complémentaires

o (1) il s’agit de titres de participation pour 300 et d’un prêt accordé à une autre
filiale pour un montant de 50. Ce prêt doit être remboursé dans 6 mois.

o (2) Dont 60 correspondant à des créances à échéance supérieure à 12 mois (


hors exploitation)

o (3) Il s’agit d’un litige avec un salarié. La décision du tribunal est attendue dans
3 mois.

o (4) Dont 150 de découverts et 50 remboursables dans les 12 mois.


o (5) Ces dettes ont une échéance inférieure à 12 mois.

TAF : Présentez le bilan de BAMADA selon la présentation courant/non courant


requise par la norme IAS 1.
II. LE BILAN SELON IAS 1
Corrigé :

Actifs non courants Capitaux propres


Immobilisations incorporelles 200 Capital social . 300
Immobilisations corporelles 800 Réserves 400
Titres de participation 300 Résultat non distribué 150
Créances clients 60
Passifs non courants
Emprunt 400

Actifs courants Passif courants


Stocks 400 Dettes fournisseurs 400
Créances clients . 240 Dettes fiscales et sociales .200
Autres créances (prêt filiale) 50 Provisions 50
Trésorerie (40+10) . 50 Dettes financières 200
TOTAL 2100 TOTAL 2100
III. LE COMPTE DE RESULTAT SELON IAS 1

Charges classées par Charges classées par


nature fonction
- Matières premières
- Couts de fabrication
- Dépréciation
- Couts de commercialisation
- Frais de personnel
- Couts administratifs
- Etc.
III. LE COMPTE DE RESULTAT SELON IAS 1

CHARGES PAR NATURE


Revenue Produits des activités ordinaires X

Other income Autres produits X


Charges in inventories of finished Variations des stocks et produits en X
goods and work in progress cours
Raw materials and consumables Marchandises et matières X
used consommées
Employee benefits costs Frais de personnel
Depreciation and amortisation Dotation aux amortissements et X
expense provisions
Other expenses Autres charges X
Total expenses Total des charges X
Profit Bénéfice X
III. LE COMPTE DE RESULTAT SELON IAS 1

CHARGES PAR FONCTION


Revenue Produits des activités ordinaires X

Cost of sales Coûts des ventes (X)


Gross profit Marge brute X

Other income Autres produits X

Distribution costs Coûts commerciaux X


Administrative expenses Charges administratives X

Other expenses Autres charges X


Profit Bénéfice X
III. LE COMPTE DE RESULTAT SELON IAS 1

 Il est désormais interdit d’utiliser la notion d’élément extraordinaire


aussi bien au compte de résultat qu’en annexe : « No items may be
presented on the face of the income statement or in the income
statement or in the notes as extraordinary items ».

 La différence majeure entre la présentation IAS et le Système


Comptable OHADA est que les IAS ne distinguent plus à partir de
2004 le résultat ordinaire et extraordinaire.
III. LE COMPTE DE RESULTAT SELON IAS 1

 Cas d’application
Dans la comptabilité de la SA TRAORE, on peut lire les informations suivantes :

 Production de l’exercice : 140 pièces


 Coûts de production : 100 000 par pièce
(dont 60 000 pour les matières et 40 000 pour les salaires)
 Stocks initial produits finis : 0
 Ventes de l’exercice : 100 pièces
 Prix de vente : 130 000 par pièces

TAF : Présenter le compte de résultat


Avec un classement des charges par nature ;
Avec un classement des charges par destination / fonction.
III. LE COMPTE DE RESULTAT SELON IAS 1
 SOLUTION : Compte de résultat avec un classement des
charges par nature

Charges Compte de résultat Produits

Achats de matières premières 8 400 000 Ventes de produits finis 13 000 000
(+ 140 X 60 000) (= 100 X 130 000)

Autres charges externes - Variation des stocks de produits 4 000 000


(= +40 X 100 000)

Charges de personnel 5 600 000 Avec 40 = 140 - 100


(+ 140 X 40 000)

Résultat d’exploitation 3 000 000


III. LE COMPTE DE RESULTAT SELON IAS 1

 SOLUTION : Compte de résultat avec un classement des charges par nature

Actif Bilan Passif

Stocks de produits finis 4 000 000


(= +40 X 100 000)

 Dans la présentation du compte de résultat avec un classement des charges


par nature, le compte de résultat comprend toutes les charges de l’exercice (14
000 000 = 140 x 100 000) qu’elles soient liées aux ventes de l’exercice ou non.

 Les variations de stocks de produits finis sont prises en compte en ajustant les
produits (écriture : débit du compte stocks au bilan par le crédit du compte de
variation des stocks de produits finis au compte de résultat).
III. LE COMPTE DE RESULTAT SELON IAS 1

 SOLUTION : Compte de résultat avec un classement des


charges par destination

Charges Compte de résultat Produits

Coût Production 14 000 000 Ventes de produits finis 13 000 000


(+ 140 X 100 000) (= 100 X 130 000)

Charges commerciales - Variation de pdts finis 4 000 000


(40 x 100 000)

Charges administratives -

Résultat d’exploitation 3 000 000


III. LE COMPTE DE RESULTAT SELON IAS 1

 SOLUTION : Compte de résultat avec un classement des charges par


destination

 Dans la présentation du compte de résultat avec un classement des


charges par destination/fonction, le poste « coût des ventes » comprend
uniquement les charges de production liées aux ventes de l’exercice.
 Les charges de production de l’exercice qui ne concernent pas les
ventes de l’exercice sont sorties du compte de résultat (écriture : débit
du compte stocks au bilan par le crédit des comptes de charges
concernés).
 Les variations de stocks sont donc prises en compte en ajustant les
charges.
FIN DU MODULE IV
15
8
COURS DE COMPTABILITÉ INTERNATIONALE

Animé par : ABDRAMANE TRAORÉ

Diplômé d’Expertise Comptable et Financière


Chef de mission Cabinet DIARRA

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