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Les actifs détenus par l’entité à l’instar des immobilisations, stocks, créances et titres sont inscrit
au bilan à leur valeur à l’origine. Toutefois, du fait de leur usage, du temps ou d’évènements aléatoires,
l’entité est emmenée à constamment déterminer leurs valeurs nettes comptables au travers de ce qu’on
appelle les travaux de fin d’exercice, faisant ainsi naître des amortissements et des provisions.
I- AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS
1. Définitions :
1.1. L’amortissement
L’amortissement est la constatation comptable de la perte de valeur subite sur la valeur
d’acquisition d’un bien amortissable dû à son usage, au temps ou à son obsolescence. Il est destiné à
reconstituer la capacité d’autofinancement (CAF) de l’entité.
Les immobilisations qui subissent une dépréciation ou perte de valeur par leur usage ou avec le
temps sont amortissables. Exemple : les bâtiments, le matériel, le mobilier, …
1.2. La valeur d’origine (V0)
Elle représente la valeur d’entrée du bien dans le patrimoine de l’entité (coût d’achat, coût de
production ou valeur réelle).
1.3. La base amortissable
Elle s’entend par la différence entre la valeur d’entrée du bien (valeur d’origine) et sa valeur
résiduelle prévisionnelle.
Base amortissable = Valeur d’origine – valeur résiduelle
1.4. La valeur résiduelle prévisionnelle
Elle représente le montant probable de réalisation ou de vente d’un bien à l’issue de sa durée
d’utilisation.
1.5. La durée d’utilisation ou durée d’utilité (N)
Elle est soit : la période pendant laquelle l’entité s’attend à utiliser un actif (unité de temps) ; ou
soit le nombre d’unités de production ou d’unités similaires que l’entité s’attend à obtenir de l’actif
(unité d’œuvre).
1.6. Le plan d’amortissement
C’est la traduction comptable de la répartition systématique du montant amortissable d’un actif
selon le rythme de consommation des avantages économiques attendus en fonction de sa durée d’utilité
2. Terminologie :
2.1. Le taux d’amortissement (t)
C’est le coefficient généralement exprimé en pourcentage qu’on applique à la base amortissable
pour déterminer l’annuité d’amortissement.
2.2. L’annuité d’amortissement (A)
C’est le montant de l’amortissement calculé à la fin d’un exercice donné.
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2.3. La somme ou cumul des amortissements (ΣA)
C’est le total des annuités pratiquées depuis la date de mise en service jusqu’à la fin d’un
exercice comptable donné.
2.4. La valeur nette comptable (VNC)
C’est la différence entre la valeur d’origine et la somme des amortissements à une date donnée.
VNC = Vo - ΣA
2.5. La date de mise en service
C’est la date à partir de laquelle on commence à calculer les amortissements ; elle est parfois
différente de la date d’acquisition, qui est généralement antérieure à celle-ci.
3. Les systèmes ou modes d’amortissement :
Il existe différents systèmes d’amortissement pouvant être utilisés par l’entité pour répartir de
façon systématique le montant amortissable d’un actif sur sa durée d’utilité. Nous avons entre autres :
❖ Le système linéaire ou constant : qui conduit à une charge constante sur la durée d’utilité du
bien ;
❖ Le système dégressif fiscal ;
❖ Le système dégressif à taux décroissant : qui conduit à une charge décroissante sur la durée
d’utilité du bien ;
❖ Le système des unités de production ou unités d’œuvre (nombre de pièces produites, nombre
d’heures de travail, …) ;
❖ Et tout autre mode mieux adapté.
3.1. Le système d’amortissement linéaire ou constant
a- Principe
Dans ce système, les annuités d’amortissement sont constantes (d’où l’appellation système
constant) ; le cumul des amortissements est directement proportionnel au temps mis par
l’immobilisation dans l’entité, donc une fonction linéaire ayant pour variable le temps, d’où
l’appellation système linéaire.
b- Formulation
Soient : t : le taux d’amortissement
N : la durée d’utilité
Vo : la valeur d’origine de l’immobilisation
A : l’annuité d’amortissement
𝑽𝒐 𝑽𝒐∗𝒕 𝟏𝟎𝟎
A = 𝑵 ou A = 𝟏𝟎𝟎 avec t = 𝑵
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1- Calculer l’annuité d’amortissement de cette immobilisation sachant que sa date de mise en
service est le 1er janvier 2021.
2- Calculer la valeur nette comptable à la fin de l’année 2022.
3- Présenter le tableau ou plan d’amortissement de cette immobilisation.
Pour l’établissement du plan d’amortissement on applique le taux dégressif tant qu’il est
supérieur au taux constant calculé sur la durée restante à courir. Dès que le taux constant calculé sur la
durée restante à courir devient supérieur au taux dégressif, on remplace le taux constant par le taux
constant.
Le calcul de l’annuité se fait au prorata temporis en mois entier à partir de la date d’acquisition.
Le mois d’acquisition compte pour un mois entier quel que soit le jour d’acquisition dans le mois.
Exemple : Pour une durée d’utilité de 5ans, le taux constant est de 20% et le taux dégressif de 40%.
Périodes Contrôle Taux à pratiquer
1 100/5 = 20% ‹ 40% 40%
2 100/4 = 25% ‹ 40% 40%
3 100/3 = 33,33% ‹ 40% 40%
4 100/2 = 50% › 40% 50%
5 100/1 = 100% › 40% 100%
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NB : Dans le système dégressif, les amortissements et les valeurs nettes comptables de fin de période
suivent une suite géométrique de raison (1-i) avec i = Taux dégressif/100
31-12-N
681. Dotations aux amortissements X
28. Amortissements X
(Dotations aux amorts exo N)
31-12-N
852 Dotations amortissements HAO X
28. Amortissements X
(Dotations aux amorts exo N)
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1. Les éléments d’actif susceptibles d’une dépréciation probable
1.1. Les immobilisations
Il existe une provision seulement lorsque, la valeur réelle de l’immobilisation est inférieure à sa
valeur nette comptable.
Provision sur immobilisations = Valeur nette comptable – Valeur réelle
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b- Traitement des créances douteuses et irrécouvrables : L’état des créances
douteuses et irrécouvrables :
En fin d’année, l’entité doit établir un état de ses créances douteuses et irrécouvrables qui se présente
comme suit :
Total
Formules à utiliser :
𝐂𝐫é𝐚𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐓𝐓𝐂
✓ Créances HT =
𝟏,𝟏𝟗𝟐𝟓
✓ Soldes TTC = Créances TTC – règlements reçus à l’exo N
𝐒𝐨𝐥𝐝𝐞𝐬 𝐓𝐓𝐂
✓ Soldes HT =
𝟏,𝟏𝟗𝟐𝟓
✓ Dépréciations N-1 = Créances HT*Taux de provision N-1
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(2) Soldes TTC des clients ayant une perte et qui n’avaient pas de dépréciations en N-1
(3) Soldes TTC des clients ayant une perte et qui avaient une dépréciation en N-1
Remarque : les nouveaux clients douteux sont ceux qui n’avaient pas de dépréciations en N-1 mais
qui en n’ont en N.
Application 1 : L’état des créances douteuses et irrécouvrables de la société IBK se présente ainsi au
31 décembre 2019 :
Noms Règlements Provisions au
Créances TTC Observations au 31/12/2019
clients en 2019 31/12/2018
KONE 5 962 500 1 192 500 1 000 000 Porter la provision à 40%
BOUBA 2 385 000 596 250 400 000 Pour solde
MADO 4 770 000 2 385 000 1 500 000 On espère recouvrer 60% du solde
DODO 3 577 500 596 250 2 000 000 Ramener la provision à 20%
Totalement irrécouvrable, cliente porté
MIMI 2 385 000 - -
disparu
GLORIA 4 770 000 - - (1)
(1) GLORIA est en situation de faillite et a déposé son bilan qui ressort les éléments suivants :
- Total de l’actif réel : 9 500 000f
- Dettes envers le personnel : 1 000 000f
- Dettes envers l’Etat : 500 000f
- Autres dettes (dont nous-mêmes) : 10 000 000f.
Au 31 décembre 2019, un des clients de la société IBK (M. TOKO) dont la créance TTC est de
834 750f fait savoir à la société qu’il a des difficultés de trésorerie et la société espère récupérer juste
les 2/5 de cette créance.
Travail à faire :
1- Présenter l’état des créances douteuses de la société IBK au 31/12/2019.
2- Passer toutes les écritures de régularisation nécessaires au 31/12/2019.
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