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Abel Martins-Alexandre in “L’économie industrielle des stratégies d’entreprises”, sous la
direction de Jean-Marie Chevalier, Editions Montchrestien, 1995, Chapitre IV sur “La théorie
de l’agence”, page 57.
1
I) Présentation de la théorie de l’agence:
En 1932, soit 3 ans après que la grande dépression ait frappé l’économie
américaine, Berle et Means élaborèrent une nouvelle théorie sur la firme. Le
problème qu’ils formulèrent dans la « théorie du contrôle managérial »2, les
conduisit à penser que les propriétaires d’une entreprise (surtout les grandes
entreprises américaines), ne possèdent pas le pouvoir de décision au sein de
l’entreprise. Ce sont les managers qui ont ce pouvoir de décision.
2
Abel Martins-Alexandre in “L’économie industrielle des stratégies d’entreprises”, sous la
direction de Jean-Marie Chevalier, Editions Montchrestien, 1995, Chapitre IV sur “La théorie
de l’agence”, page 58, premier paragraphe.
3
Larbi Hanane in « Firme et marché », Edition Dar Essalam, 2004, Chapitre 3 sur « La firme,
une organisation en devenir, page 75. Le terme « diluées » a été repris de l’ouvrage.
4
Abel Martins-Alexandre in “L’économie industrielle des stratégies d’entreprises”, sous la
direction de Jean-Marie Chevalier, Editions Montchrestien, 1995, Chapitre IV sur “La théorie
de l’agence”, page 58, voir note de bas de page n°2.
5
Pascal Quiry et Yann Le Fur in “Pierre Vernimmen, Finance d’entreprise”, Editions
DALLOZ, 2010, voir annexes (page 1127) à la fin de l’ouvrage, page 15.
2
des articles de base de cette théorie6. Cette nouvelle théorie qui s’intéressait aux
conflits entre actionnaires, créanciers et dirigeants.
« Une relation d’agence est un contrat dans lequel une (ou plusieurs)
personne(s) [le principale] recrute une autre personne [l’agent] dans le but de
réaliser une tâche à sa place, ce qui nécessite une délégation de l’autorité de la
décision de l’agent.10 »
3
Autre enjeu de la théorie développée par Jensen et Meckling, l’incertitude
temporel. La firme se développe dans un environnement incertain, et qui dit
environnement incertain, dit risque. Les actionnaires peuvent reprocher au
manager une conduite trop prudente dans la gestion de leur entreprise, ou bien
au contraire, lui reprocher une conduite des affaires de leur société trop
risquée12.
L’agent (le manager) peut avoir accès à des informations sensibles, et qu’il
peut ne pas transmettre au principal. Ceci accroît la défiance du propriétaire à
l’égard du dirigeant. Il s’agit principalement de l’asymétrie de l’information.
Un principal ne peut surveiller l’ensemble des actions de l’agent. L’agent peut
bénéficier d’une information privilégiée, dont il peut tirer une « rente
informationnelle », surtout lorsqu’il s’agit d’une information qui n’est pas
produite par l’action du manager, mais plutôt par le marché14.
4-2) Les coûts d’agence liés aux conflits entre propriétaires et dirigeants :
12
Idem.
13
Abel Martins-Alexandre in “L’économie industrielle des stratégies d’entreprises”, sous la
direction de Jean-Marie Chevalier, Editions Montchrestien, 1995, Chapitre IV sur “La théorie
de l’agence”, page 58, note de bas de page n° 5.
14
Idem, page 60, premier paragraphe.
4
Nous l’avons vu, la délégation de la gestion d’une société des mandants vers
les agents entraîne bon nombre de conflits potentiels. Ces derniers ont un coût,
qui peuvent être résumés en trois coûts15 :
Les coûts de contrôle : par exemple, le fait que des actionnaires mandatent un
expert comptable (commissaire aux comptes), pour vérifier la comptabilité et
les états de synthèse de leur société. Ce sont des coûts de vérification des
actions de l’agent, et que ces dernières sont dans l’intérêt du principal. Les
coûts liés au besoin d’inciter (par une punition potentielle, en cas de non
respect des intérêts des actionnaires) le mandataire, a aller dans le sens des
intérêts du mandant constituent aussi des coûts de contrôle.
Les coûts résiduels : on peut dire que les coûts de contrôle et les coûts de
justification encadre le manager dans sa prise de décision, car même, s’il
semble être le meilleur de sa catégorie (on parle ici de meilleur manager
sélectionné dans un marché concurrentiel de managers), il prendra toujours des
décisions « sous optimal17 ». Quand le contrôle dépasse un certain seuil, le coût
marginal du contrôle et du dédouanement dépasse le revenu marginal généré
par le contrôle. Cette différence entre le coût marginal de contrôle et de
dédouanement et le revenu marginal du contrôle est appelée coût résiduel.
Tous ces coûts, constituent des contraintes pour le principal, mais ce sont des
coûts nécessaires pour protéger le propriétaire du capital de la société des excès
qu’il pourrait subir de la part du dirigeant. Le mandant cherche toujours à
diminuer ces coûts par des mécanismes d’incitation à la bonne gestion et à la
transmission des informations (transparence) de la part du mandataire.
15
Edith Ginglinger in « Le financement des entreprises par les marchés de capitaux »,
Editions Presse Universitaire de France PUF, 1991, Chapitre premier : Choisir un mode de
financement, choisir une structure financière, Section 2 : Choisir une structure financière,
page 53, à partir de 2.2.1.1. : La théorie de l’agence.
16
Pascal Quiry et Yann Le Fur in “Pierre Vernimmen, Finance d’entreprise”, Editions
DALLOZ, 2010, Partie 3 : La valeur, Chapitre 32, Section 3, page 658.
17
Edith Ginglinger in « Le financement des entreprises par les marchés de capitaux »,
Editions Presse Universitaire de France PUF, 1991, Chapitre premier : Choisir un mode de
financement, choisir une structure financière, Section 2 : Choisir une structure financière, à
partir de 2.2.1.1. : La théorie de l’agence, page 54.
5
5) Les solutions pour pallier aux conflits entre mandants et
mandataires
La détention d’une partie non négligeable du capital social d’une société, serait
une solution pour résoudre les conflits entre actionnaires et dirigeants,
notamment par l’octroi de stock-options18. Une indexation de leurs émoluments
sur la valeur de l’action peut aussi être une solution19.
Ainsi avec cette structure financière optimale (selon Jensen et Meckling), les
coûts d’agence liés à cette structure financière ou l’endettement est important
seraient la combinaison de trois composantes.
6
leur arc, ils peuvent anticiper les investissements risqués qu’optera de réaliser
le dirigeant actionnaire et ainsi exiger un taux d’intérêt plus élevés, ou en
refusant de souscrire aux obligations émises par la société.
21
L’endettement optimal est celui qui permet de minimiser les coûts d’agence
totaux (coûts de contrôle + coûts de dédouanement + coûts résiduels).
Schéma pris de l’ouvrage « Le financement des entreprises par les marchés de capitaux »,
21
7
Quand la valeur des investissements financés par l’endettement égalisera les
coûts d’agence marginaux, l’entreprise arrêtera de recourir à l’endettement
comme moyen de financer ces investissements.
On suppose que le manager maximise une fonction d’utilité u(w, e) qui dépend
positivement du salaire w et négativement du niveau d’effort e :
∂u
>0 , u(w,e H ¿ < u(w,e L)
∂w
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Edith Ginglinger in « Le financement des entreprises par les marchés de capitaux »,
Editions Presse Universitaire de France PUF, 1991, Chapitre premier : Choisir un mode de
financement, choisir une structure financière, Section 2 : Choisir une structure financière, à
partir de 2.2.2.2. : Théorie de l’agence et structure financière, page 59.
23
Toutes les fonctions ont été puisé d’un document disponible sur le net du Professeur : Jean
Magnan de Bornier (2004), professeur à la Faculté d’économie appliquée, Université Paul
Cézanne Aix-Marseille et GREQAM. Email : jean.magnanb@univ.u-3mrs.fr. Lien direct :
http://junon.u-3mrs.fr/afa10w40/TNA.pdf.
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Cette fonction d’utilité ne peut descendre à un certain niveau, car il y a un
marché concurrentiel pour les managers.
2) La stratégie du propriétaire
9
La condition de premier ordre correspondant à ce problème :
1
' =y
v [w ( π ) ]
Cela signifie que w( π ¿ est une constante, c'est-à-dire que le salaire, qui
maximise la rémunération du manager et par la, le revenu du propriétaire est un
salaire fixe.
E[ π ( w , e )−u−g (e)¿
10
Conclusion :
Ainsi pour maximiser les revenus de tous les agents de l’entreprise (managers
et actionnaires), l’organisation de l’entreprise adoptera des systèmes
d’incitation et de contrainte à l’égard des dirigeants.
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Bibliographie
12
Table des matières
Introduction 1
Conclusion 11
Bibliographie12
13