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Introduction
Dans la théorie économique, l’entreprise, agent économique central a longtemps été réduite à un
agent individuel qui à un ultime objectif : la maximisation du profit. Cette réflexion classique a
totalement négligé la firme, et l'organisation interne de la firme est supposée n'avoir aucun effet sur
la décision; le comportement n'est influencé que par les conditions du marché. En outre la firme est
censée évoluer dans un environnement sans incertitude où les agents possèdent une information
parfaite sur l'état de la demande et sur les coûts. Cependant, ces hypothèses ne peuvent se réunir
sur le marché.En revanche, plusieurs travaux se sont préoccupés d'expliquer l'importance de la firme
on la considérant comme un nœud de contrats, c'est-à-dire un ensemble de contrats qui régissent les
relations au sein de la firme.
M. Jensen et W. Meckling
définissent une relation d'agence comme « un contrat par lequel une ou plusieurs personnes (le
principal) engagent une autre personne (l'agent) pour accomplir quelques services en leur nom,
impliquant la délégation d'une partie de l'autorité de prise de décision à l'agent. »
La théorie de l’agence examine les relations d’agence et les coûts y afférents.La relation d’agence est
une relation entre un principal et un agent, donc toute relation entre deux individus dans laquelle la
relation de l’un (principal) dépend de l’action de l’autre (agent).
• La personne qui délègue à un autre le droit de décider à sa place = le Principal ou le mandant
• Celui agira au nom du principal =l’agent ou le mandataire; le mandataire =celui qui a reçu un
mandat pour agir au mieux des intérêts du mandant ou donneur d’ordre.
• L’agent : les dirigeants qui gèrent, contrôlent au quotidien l’activité de la firme et prennent les
décisions y compris les décisions stratégiques.
Dans la théorie de l’agence, l’entreprise se compose d’un ensemble d’individus qui ont des relations
contractuelles. Elle s’intéresse donc principalement au système de relations contractuelles qui
unissent les individus au sein d’une entreprise.
De ce fait, la question qui se pose est la suivante : Quelle est la contribution de la théorie de l’agence
à la théorie managériale ?
Jensen et Meckling (1976) définissent le théorie de l’agence (the agency theory) comme :
« Un contrat par lequel une ou plusieurs personnes (le principal) engage une autre personne (l’agent)
pour exécuter en son nom une tâche quelconque qui implique une délégation d’un certain pouvoir
de décision à l’agent. »
Sous des hypothèses en rupture avec la théorie standard (la théorie de l’agence envisage la
possibilité d’une divergence entre le principal et l’agent et part du principe que l’agent dispose
d’informations que ne possède pas le principal), cette théorie est couramment illustrée par la
relation d’agence entre propriétaires du capital (le principal) et les dirigeants de l’entreprise (l’agent).
Elle est en particulier au cœur des problématiques de la gouvernance d’entreprise, et en particulier
du modèle dit « actionnarial ».
On parle de « relation d’agence » quand une entreprise ou un particulier (principal) confie en partie
ou en totalité la gestion de ses intérêts à un tiers (agent).
2. William H.Meckling
William H.Meckling
Est un économiste Américain décédé en mai 1998 en Californie, à l’âge de 76ans.
Il obtient un MBA en Economie de l'Université de Denver en 1947; et un Doctorat honorifique en
sciences sociales de l'Université Francisco en 1980; Au cours de sa carrière, Meckling servi sur les
facultés de l'Université de Denver, l'Université Butler, et l'Université de Californie à Los Angeles ;
Doyen de l’'École seconde Simon «Graduate School of Management » Connu par son travail avec
Jensen dans l’article « Théorie de la firme: Le comportement des gestionnaires, des coûts de l'Agence
et la structure de propriété » 1976 l’un des articles d'économie les plus cités ces trente dernières
années.
B. Origines et fondements de la théorie de l’agence
L’apparition de la société anonyme par actions et sa généralisation dans les pays capitalistes ont
conduit de nombreux auteurs à souligner la séparation croissante entre propriété et gestion de
l’entreprise.L'étude des problèmes liés à la relation d'agence a pour origine les interrogations d'Adam
Smith (1776) sur l'inefficacité des sociétés dont la direction était confiée à un agent non-propriétaire.
« Les directeurs de ces sortes de compagnies (les sociétés par actions) étant les régisseurs de l'argent
d'autrui plutôt que de leur propre argent, on ne peut guère s'attendre à ce qu'ils y apportent cette
vigilance exacte et soucieuse que des associés apportent souvent dans le maniement de leurs fonds.
Tels les intendants d'un riche particulier, ils sont portés à croire que l'attention sur les petites choses
ne conviendrait pas à l'honneur de leurs maîtres et ils se dispensent très aisément de l'avoir. Ainsi, la
négligence et la profusion doivent toujours dominer plus ou moins dans l'administration des affaires
de la compagnie »
b. Problématique de l’agence
Chaque individu recherche son intérêt personnel, cette recherche peut conduire l’individu à ne pas
respecter désengagements contractuels, à la tromperie. Parce qu’ils sont
intentionnellementrationnels, les individus préfèrent tricher plutôt que de réaliser un engagement
qui leur est défavorable à leur intérêt. Ou bien, ils peuvent profiter de la liberté qui leur est
contractuellement accordée pour gérer les affaires de leur mandant dans une logique qui est
défavorable à ce dernier. Il s’agit d’une asymétrie d’information entre le principal et l’agent, c'est-à-
dire qu’un des deux agents possède plus d’information que l’autre sur les états de la nature.La
présence d'asymétries d'information conduit à des problèmes :
D’anti-sélection : ou sélection adverse, apparaît à chaque fois qu’un acteur possède une
information que l’autre n’a pas à la signature du contrat. Le principal ignore une
caractéristique de l’agent qui a un impact sur l’issue de l’accord entre l’agent , par exemple,
dans le domaine de l’emploi, l’individu licencié pour une cause infamante cherchera à
dissimuler cette information à son employeur.
De risque moral : l’agent peut ne pas tenir ses engagements, par exemple, en fournissant une
prestation de qualité inférieure. Le principal qui anticipe le risque moral peut refuser de
contracter. Il peut également se garantir par des mesures juridiques (renforcement des
contrats, introduction de clauses de pénalité) ou s’informer sur la crédibilité de l’agent.Dans
ce contexte, le principal doit instaurer au sein de l’entreprise un système d’incitation
approprié et des moyens de surveillances pour se prémunir contre l’opportunisme de l’agent
qui se crée vu l’asymétrie de l’information et l’incomplétude des contrats. Donc, il y’a
tendance à la création d’un équilibre pour satisfaire les parties.Pour cela un système incitatif
est proposé afin de faire converger l’intérêt de l’agent avec celui du principal. En
l’occurrence, les systèmes d’intéressement,d’évaluations de prime et aussi de sanction, en
plus d’aménagements et des solutions de consensus entre les parties. Ces systèmes et
moyens générés par la relation de l’agence sont à l’origine des coûts. Ce sont les coûts
d’agence.
Les couts d’agence est constitues des couts monétaire et non monétaire que supportent les deux
parties du fait de la nécessité de mettre en place un système d’obligation et de contrôle.
Ainsi, malgré le contrôle et l'engagement, il subsistera toujours une certaine divergence entre les
décisions prises par l'agent et celles qui maximiserais le bien être du principal.
2. La théorie normative
Aussi appelé théorie principal-agent, consiste en des modèles complexes de détermination de
contrats optimaux. Le problème, vu sous l’aspect normatif, est de trouver un mécanisme incitatif qui
incite l’agent à choisir l’action optimale du point de vue du principal, c’est-à-dire qui maximise l’utilité
de ce dernier après prise en compte de la rémunération de l’agent.
Eisenhard, suggère qu’il existe une multitude de stratégies de contrôle et d’incitation visant à réduire
les coûts : La première consiste à concevoir un emploi simple et routinier, de sorte que les
comportements puissent être facilement observés et rémunérés en conséquence. La seconde
stratégie consiste toujours à concevoir un emploi plus complexe et plus intéressant, et à investir dans
le système d’information, notamment dans les systèmes de budgétisation, les audits afin de mieux
connaître les comportements. La troisième solution possible consiste toujours à concevoir un emploi
complexe et intéressant mais à recourir à une évaluation plus simple telle que la rentabilité ou les
bénéfices.
Le monitoring : Pour limiter les problèmes liés à une relation d’agence le principal accroît le contrôle
sur l’agent en augmentant les ressources liés à sa surveillance et/ou en améliorant la collecte
d’informations sur ses actions réelles.
Les incitations basées sur la performance : Une autre manière pour les entreprises d’atténuer les
problèmes d’agence est de mettre en œuvre une structure d’incitation qui tient compte des
performances de l’agent. Si le principal parvient à aligner les incitations de l’agent sur les siennes, le
problème de l’agence est résolu.
Il peut aligner les préférences de deux manières : Faire dépendre la rémunération de l’agent à sa
performance. Utiliser les incitations non monétaires, telle qu’accroître la motivation en jouent sur
l’égo du salarié.
La bureaucratie : Cette solution vise à réduire les problèmes d'agence en délimitant clairement
l'ensemble des actions que l'agent peut réaliser.
Cela peut être utilisé pour limiter les taux de réduction accordés par les vendeurs, qui cherchent de
maximiser le Chiffre d'affaires au détriment du profit de l'entreprise, afin de maximiser leur
rémunération (au mérite).
Le principal peut compliquer la procédure d'accord des réductions en centralisant cette décision de
plus en plus que le taux est élevé.