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LES NOUVELLES

THÉORIES
ÉCONOMIQUES

Réalisé par: Encadré par:


BOUAZZAOUI Asmae DR.SLIMANI Hamid
ER-RIYACHY Anass
PLAN

Introduction
1. L'approche contractuelle de la firme
1.1. La théorie managériale de Berle et Means 
1.2. R. COASE et la question de l'existence de la firme 
1.3. O. WILLIAMSON et la définition des coûts de transaction 
1.4. La théorie des contrats incomplets 
2. La théorie des incitations 
2.1. La théorie des droits de propriété d’Alchiam et Demsetz
2.2. La théorie de l’agence de Jensen et Meckling
3. Les approches évolutionnistes de la firme
3.1. La théorie évolutionniste de la firme de Nelson et Winter
3.2. L’analyse de la firme d’Aoki
Conclusion
Bibliographie
INTRODUCTION:

 La théorie de l’entreprise est devenue


progressivement, depuis les années 1970, un
champ d’étude à part entière de l’économie.
Sous l’influence de la théorie des coûts de
transaction, elle a vu les courants se
multiplier – qu’ils soient issus de la pensée
dominante ou le fruit d’approches
alternatives. Cette école de pensée analyse
l’approche économique des organisations.
Elle met au service de l’étude
des organisations les outils d’analyse de la
science économique.
1. L'APPROCHE
CONTRACTUELLE DE LA FIRME
 Les approches contractuelles présentées
diffèrent en fonction de leur analyse des
comportements des agents et de leurs
interactions (rationalité limitée ou parfaite) et
en fonction des hypothèses sur l'information dont
les agents disposent (information parfaite ou
pas). Mais l'unité entre ces travaux vient d'une
conception commune des rapports économiques :
ce sont des rapports contractuels entre des
individus libres. Dans cette perspective, la firme
s'analyse comme un système particulier de
relations contractuelles. La firme est un «nœud
de contrats» entre individus.
1.1 LA THÉORIE DE L’ENTREPRISE
MANAGÉRIALE DE BERLE ET MEANS
 Une des premières analyses majeures de
l’entreprise moderne réalisée par des
économistes est celle d’Adolf Berle et
Gardiner Means qui vont considérer la firme
comme un nœud de contrats et que le
développement de la société par actions
génère la séparation de la propriété et du
contrôle de l’entreprise. Le pouvoir
décisionnel passe donc des actionnaires,
propriétaires de l’entreprise, à des managers
en charge de sa gestion.
1.2. R. COASE ET LA QUESTION
DE L'EXISTENCE DE LA FIRME(1)
 A partir des années 1970, le développement de la
théorie économique de l’entreprise va connaître un
nouvel élan avec la redécouverte d’un célèbre
article de Ronald Coase datant de 1937 : The Nature
of the Firm. Dans ses analyses, Coase soulève la
question centrale de la nature de la firme, pourquoi
existe-t-elle ?
 La pensée de Ronald Coase attire l’attention sur le
fait que marché et firme constituent deux modes de
coordination profondément différents. Ses travaux
posent les fondements de la vision contractuelle de
l’entreprise puisqu’il analyse la firme comme un
système de relations contractuelles spécifiques entre
agents, un nœud de contrats
1.2. R. COASE ET LA QUESTION
DE L'EXISTENCE DE LA FIRME (2)
 Il souligne également, et cela est essentiel,
le fait que l’entreprise se caractérise par
l’existence d’un pouvoir d’autorité en tant
que moyen de coordination, la hiérarchie.
Finalement, les apports de Coase à l’analyse
de la firme résident dans l’idée qu’il est
primordial d’élaborer un système contractuel
efficient, tenant compte des contraintes
techniques auxquelles sont soumis les agents
ainsi que de la nature des informations
détenues par ceux-ci en vue d’une plus
grande convergence d’intérêts.
1.3. O. WILLIAMSON ET LA DÉFINITION
DES COÛTS DE TRANSACTION (1)
 Williamson pose deux hypothèses relatives aux
comportements des agents.
  La rationalité limitée : les agents ont des capacités
cognitives limitées. Lorsque l'environnement est complexe,
ils ne peuvent pas envisager tous les événements possibles et
calculer parfaitement les conséquences de leurs décisions.
  L'opportunisme des agents : c'est une conséquence de la
rationalité limitée. Comme le contrat ne peut pas prévoir
toutes les alternatives possibles, un agent peut être tenté
d'adopter un comportement opportuniste pour favoriser ses
intérêts au détriment de ceux des autres.
 Rationalité limitée et opportunisme augmentent les coûts de
transaction, en particulier de conception des contrats et de
contrôle.
1.3. O. WILLIAMSON ET LA DÉFINITION
DES COÛTS DE TRANSACTION (2)
 Williamson pose aussi des hypothèses sur les
caractéristiques des transactions :
 La spécificité des actifs : un actif est dit spécifique s'il
nécessite des investissements spécifiques. Ce sont des
investissements durables, effectués pour réaliser une
transaction particulière, et qui ne sont pas redéployables
sans coûts vers d'autres usages.
 L'incertitude sur les conditions de réalisation de la
transaction risque d'augmenter son coût (incertitude liée à
des perturbations exogènes à la transaction par exemple).
 La fréquence de la transaction : plus une transaction est
répétée, plus les contractants ont des occasions d'être
opportunistes, ce qui augmente d'autant les coûts de
transaction.
1.3. O. WILLIAMSON ET LA DÉFINITION
DES COÛTS DE TRANSACTION (3)
 L'analyse de Williamson peut être résumée
par le schéma suivant :
1.4. LA THÉORIE DES CONTRATS
INCOMPLETS (1)
La théorie des contrats incomplets développée par Grossman,
Hart et Moore s'est présentée dans un premier temps comme un
essai de formalisation de l'analyse de l'intégration verticale de
la théorie des coûts de transaction. Mais par la suite, la théorie
des contrats incomplets s'en éloigne en introduisant
l'éventualité d'une renégociation des contrats.
Selon la théorie des contrats incomplets (Hart et Moore, 1990),
les agents sont dans l'incapacité de signer des contrats complets
du fait de l'imperfection de l'information (l'information est
symétrique mais les agents manquent d'information). Personne
n'est en fait capable de vérifier ex post l'état réel de certaines
variables caractéristiques des relations entre les contractants
(en particulier sur l'investissement en capital physique). C'est la
possession des actifs qui va permettre d'exercer sur eux un
contrôle ex post.
1.4. LA THÉORIE DES CONTRATS
INCOMPLETS (2)
 La question de l'acquisition d'actifs renvoie à la
problématique de l'intégration verticale avec les
questions associées : où arrêter l'expansion de la
firme ? Quelle est sa taille efficace ? La réponse
consiste à comparer les coûts et avantages de
l'intégration. La théorie des contrats incomplets
ne s'intéresse donc pas aux contrats qui lient les
différents membres d'une entreprise mais aux
contrats entre clients et fournisseurs. La firme
se définit ainsi comme la collection des actifs
non humains détenus par les individus
constituant la firme (équipements, capital...).
SYNTHÈSE DES CARACTÉRISTIQUES DES
APPROCHES CONTRACTUELLES DE LA FIRME:
2. LA THÉORIE DES INCITATIONS
 La firme doit être traitée comme une organisation
complexe, réunions d’individus, qui ont des
intérêts et des objectifs personnels différents
même s’ils doivent coopérer.
 Quelle est la nature des relations qui lient les
membres de la firme ?
 Quelle est la position des individus et des groupes
qui la composent ?
 Ces théories ont pour objectif de montrer que
l’interaction d’individus libres conduit à un
optimum par le choix des institutions qui assurent
l’efficience la plus grande pour un état donné des
techniques et des préférences.
2.1. LA THÉORIE DES DROITS DE PROPRIÉTÉ
(DEMETZ, ALCHIAN, FURUBOTN ET PEJOVICH)
2.2. LA THÉORIE DE L’AGENCE
(JENSEN, MECKLING) (1)
 Pour ces auteurs, il existe dans toutes les firmes
managériales une divergence d'intérêt potentielle
entre les actionnaires et les managers non
propriétaires. Les deux parties étant liées par une
relation d'agence.
 Pour Jensen et Meckling, «il existe une relation
d'agence lorsqu'une personne (le principal) a recours
aux services d'une autre personne (l’agent) en vue
d'accomplir en son nom une tâche quelconque ».
Dans le cadre de la relation d'agence
actionnaire/dirigeant, le principal (l'actionnaire) va
confier l’usus de son droit de propriété à un agent
(le dirigeant), à charge pour ce dernier de gérer
conformément aux intérêts de son principal
2.2. LA THÉORIE DE L’AGENCE
(JENSEN, MECKLING) (2)
 Comme le précise la théorie des contrats, chacune des
deux parties a en fait intérêt à participer à l'échange car
les actionnaires ont besoin du capital humain possédé par
les dirigeants et ces derniers ont besoin des capitaux que
détiennent les actionnaires.
 La théorie de l'agence appréhende l'entreprise comme un
véritable nœud de contrats au sein duquel s'établit
l'ensemble des relations entre les différentes parties
prenantes Les théoriciens de l'agence focalisent leur
attention sur la relation actionnaires/dirigeants considérée
comme source potentielle des conflits d'intérêt les plus
importants. Dans cette acception, chaque entreprise va
devoir mettre en place un système de gouvernement
d'entreprise spécifique pour favoriser l'alignement des
intérêts des managers sur ceux des actionnaires.
2.2. LA THÉORIE DE L’AGENCE
(JENSEN, MECKLING) (3)
 Les théoriciens de l’agence soulignent que lorsqu'un
manager est engagé par un actionnaire (ou un groupe
d'actionnaires) pour gérer une entreprise, il est impossible
de prévoir par contrat l'ensemble des événements
susceptibles de se produire dans le futur. Il y a donc
incomplétude des contrats. De plus, les actionnaires n'ont
pas toujours la capacité d'évaluer et de contrôler l'action,
les résultats et les efforts des dirigeants. Ils sont même
tributaires des dirigeants pour l'obtention des informations
clés sur les performances réalisées par les entreprises.
 Mais surtout, les dirigeants, au centre de toutes les
relations entre les stakeholders, bénéficient d'une
asymétrie d'information et ont parfois la possibilité de
«manipuler» les informations qu'ils transmettent à leurs
actionnaires afin de s'émanciper des contrôles qui pèsent
sur eux.
3. LES APPROCHES ÉVOLUTIONNISTES DE
LA FIRME
3.1 LA THÉORIE ÉVOLUTIONNISTE DE LA
FIRME DE NELSON ET WINTER (1)
 La théorie évolutionniste de la firme,
développée par Sidney Winter et Richard
Nelson en 1985 suggère d'étudier les
mécanismes d'adaptation au milieu des
entreprises, leurs capacités d'innovation,
d'apprentissage et d'auto-organisation. La
firme évolutionniste est définie par Winter et
Nelson comme un ensemble dynamique de
compétences. Les entreprises se différencient
entre elles par la nature de leur savoir-faire
qu'elles ont accumulé depuis des années .
3.1 LA THÉORIE ÉVOLUTIONNISTE DE
LA FIRME DE NELSON ET WINTER (2)
 Les chercheurs se demandent pourquoi les
entreprises diffèrent durablement dans leurs
caractéristiques, leurs comportements et
leurs performances. La réponse à cette
problématique va être recherchée dans
l'analyse des dynamiques d'accumulation de
connaissances et de compétences spécifiques
par les entreprises. La compétence foncière
de l'entreprise est fondée sur des routines,
des savoir-faire organisationnels et
technologiques tacites et non transférables
en général.
3.2 L'ANALYSE DE LA FIRME
D'AOKI
 Aoki part du constat que les entreprises américaines et
japonaises fonctionnent différemment. Suivant ses
analyses, ce qui les différencie fondamentalement est la
structure des échanges d'information. L'entreprise
américaine se caractérise par une forte spécialisation, un
mode hiérarchique et autoritaire de la répartition des
fonctions et des rôles, etc. À l'inverse, l'entreprise
japonaise a une division du travail plus flexible, une
coordination basée sur des méthodes incitatives, un plus
grand partage du pouvoir entre les acteurs. À partir de
ces observations, Aoki développera l'idée que l'on peut
distinguer deux types de formes fondamentales
d'entreprises : la firme hiérarchique et la firme
horizontale. Suivant ses analyses, la firme horizontale est
mieux adaptée à l'environnement contemporain car elle
est beaucoup plus flexible et plus propice à l'innovation.
CONCLUSION
 En guise de conclusion, L’approche néo-institutionnelle en
économie est constituée de plusieurs courants
théoriques (théorie des droits de propriété, théorie des
coûts de transaction, théorie de l’agence, théorie
des contrats incomplets, etc.). Globalement, elle vise à
comprendre les institutions économiques du capitalisme
(on parle également d’une « économie organisationnelle »)
et leur fonctionnement. En mobilisant la théorie des coûts
de transaction proposée à l’origine par R. Coase et celle
des contrats, et en empruntant les concepts de coalition
et de rationalité limitée introduits par Barnard et Simon,
cette approche propose une explication de l’existence de
la firme. Elle considère l’entreprise comme une structure
administrative permettant, selon un ensemble de
circonstances, d’assurer les transactions économiques à un
coût inférieur à celui du marché, ce qui justifie
son existence.

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