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Henry MINTZBERG
& la structure
organisationnelle
Introduction
Si les premiers théoriciens ont cherché à définir l’organisation idéale, leurs
successeurs ont davantage mis l’accent sur des facteurs de contingence,
internes ou externes à l’entreprise, qui déterminent le choix d’une structure, d’où
l’appellation du courant de la contingence ; et l’un des pionniers de ce courant
est Henry MINTZBERG.
Mintzberg, comme ceux qui l’ont précédé, rejette l’idée qu’il existe une
«bonne» organisation.
Nous nous référerons essentiellement aux apports d’Henri Mintzberg qui, dans
son œuvre très riche « Voyage au centre des organisations », a produit une
puissante synthèse du courant de la contingence, montrant que les organisations
ne sont pas toutes les mêmes, qu’elles ne sont pas modifiables comme un jeu de
lego, et qu’il n’y a pas de modèle universel d’organisation, ni de réponses
universelles aux problèmes rencontrés dans les organisations. Nous aborderons
ainsi dans cet exposé, le fonctionnement des organisations, les facteurs de la
contingence et finalement, les évolutions des configurations.
I. Le Fonctionnement de l'Organisation
I.1- Les cinq éléments de base de l'organisation :
Sommet hiérarchique
(vers la centralisation)
fonction de
Technostructure support
(vers la standardisation) logistique
(vers la collaboration)
Balkanisation
(c’est la division de l’organisation en
petites entités de commandement)
Centre opérationnel
(vers la professionnalisation)
Soit ensemble au niveau idéologique et chacun de son coté
au niveau politique
Il est à noter que ces différents mécanismes peuvent coexister au sein d’une
même organisation mais le plus souvent l’un d’eux est dominant sur les activités
des opérateurs. Ainsi :
– L’environnement
Dire que l’âge (ancienneté) et la taille (dimension) d’une organisation ont des
conséquences sur la structure d’une entreprise relève d’une évidence, mais
encore faut-il l’expliciter. Le paramètre de l’âge, qui traduit l’expérience
acquise, se caractérise :
– pour les grandes entreprises, par des structures très élaborées et complexes qui
ont su codifier et formaliser leurs tâches et standardiser l’ensemble de leurs
processus de réalisation ;
« – Plus une organisation est ancienne, plus son comportement est formalisé.
– Plus une organisation est de grande taille, plus sa structure est élaborée : plus
les tâches y sont spécialisées, plus les unités sont différenciées et plus sa
composante administrative est développée.
l’environnement :
Il existe un lien entre pouvoir et organisation, qui réside dans le choix même de
l’organisation, laquelle permet d’exercer sur la structure une forme plus ou
moins forte de contrôle et de centralisation. Ce qu’en dit Henry Mintzberg :
« – Plus le contrôle externe qui s’exerce sur l’organisation est puissant, plus la
structure d’organisation est centralisée et formalisée.
– Une coalition externe divisée tendra à créer une coalition interne politisée et
vice versa.
– Il existe en matière de structure (et de culture) une mode qui pousse les
organisations à se mettre au goût du jour, même si cela n’est pas approprié pour
l’organisation.»
IV-Les configurations organisationnelles
À partir de l’analyse de l’impact des facteurs de contingence sur les paramètres
de conception, H.Mintzberg déduit que les divers éléments analysés
(mécanismes de coordination, paramètres de conception et facteurs de
contingence) tendent naturellement vers cinq types ou configurations
structurelles. Celles-ci constituent les cinq formes existantes parmi lesquelles on
peut classer toutes les organisations :
Cette structure est très peu formalisée, le centre opérationnel à une faible
autonomie en raison de la supervision directe du sommet stratégique. C’est
une structure assez paternaliste avec peu de place pour un contre-pouvoir.
L’intérêt de cette structure est la rentabilité, basée sur une diminution des coûts
et une compétitivité sur les prix (économies d’échelle). Mais la bureaucratie
mécaniste n’est efficace que dans un environnement stable, elle n’est pas
réactive face à un environnement instable.
Avantages de cette structure : elle permet très bien d’appliquer des savoirs
existants, mais elle manque de créativité et d’innovation, car les professionnels
ne travaillent pas ensemble.
Exemple : les universités, les hôpitaux
Mintbzerg (1990) a ajouté deux configurations structurelles à sa typologie :
L’organisation missionnaire : la partie clé de l’organisation est l’idéologie qui,
si elle est assz forte, peut aboutir à sa propre configuration. La standardisation d
es normes est le principal mode de coordination. L’organisation est formée de pe
tites unités décentralisées, mais qui sont soumises à un contrôle normatif.
L’organisation politique : si la politique est présente dans toutes les organisati
ons, elle peut les dominer conduisant aux conflits et à un manque d’ordre. L’org
anisation ne peut alors plus être décrite sous forme de structure et il n’est pas po
ssible d’identifier un mécanisme de coordinationou un parti clé. Le pouvoir s’ex
erce de façon informelle. Selon le degré de conflit, différents types d’organisatio
n politique peuvent être déterminés (la confrontation,
l’alliance bancale, l’organisation politisée et enfin l’arène politique).
De manière générale :
CONLUSION :
Il s’agit là de formes théoriques. Dans la réalité, on rencontre peu
d’organisations pures. Le plus souvent les organisations concrètes sont hybrides.
Dans certains cas, on peut trouver une organisation ou une partie d’organisation
concrète correspondant à une seule de ces configurations. L’éventualité la plus
fréquente est celle des organisations qui correspondent à plusieurs
configurations, habituellement à deux. Très fréquemment une organisation
hybride est en pleine phase de transition d’une configuration à une autre.