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CHAPITRE 4 

: La politique monétaire au Maroc

La politique économique= la politique monétaire+ la politique budgétaire.

I- La politique économique
La politique économique c’est l'ensemble des moyens mis en œuvre par les Pouvoirs Publics
pour atteindre les objectifs qu'ils se sont fixés visant l'amélioration de la situation économique
générale du pays.

La politique économique : politique monétaire + politique budgétaire, souvent utilisées


conjointement, en fonction des orientations politiques.
La politique budgétaire utilise les dépenses publiques et les recettes fiscales comme
instrument d’action,
La politique monétaire est également une politique économique visant l’action via le contrôle
de l’évolution de la MM, des actifs financiers, des taux d’intérêt, du taux de change,….

La politiques économique peut-être de deux types :

a- politique structurelle: Ce sont toutes les actions des Pouvoirs Publics à LT visant à modifier
les structures de l'économie.

b- politique conjoncturelle: Ce sont toutes les actions des Pouvoirs Publics à CT visant à
modifier l'évolution de l'économie. Il s'agit d'atteindre les 4 objectifs du carré magique de
Kaldor:
- Le taux de croissance: la recherche d'un meilleur niveau de production durablement
soutenable sans inflation,
- Le niveau d'emploi: la recherche d'une tendance vers le plein emploi,
- Le taux d'inflation: stabilité des prix,
- Le taux d'équilibre extérieur : éviter les déséquilibres de la balance des paiements qui
pourrait entrainer un épuisement des ressources en réserves de devises.
L'action sur la MM se traduit par des interventions de BAM sur les contreparties de la MM
(crédits à l'économie, les avoirs extérieurs et les créances sur le TP).

II- La politique monétaire


1- Définition
La politique monétaire est une politique de type conjoncturel que met place par la BC.
La politique monétaire au Maroc englobe la politique de crédit et la politique de change.

2- Les objectifs de la politique monétaire :


Ses objectifs s’insèrent dans ceux de la politique économique.il s’agit de :
- Maîtriser l'inflation,
- Assurer la croissance économique,
- Préserver la parité du MAD.

3- Les instruments
Les instruments de la politique monétaires sont mis en place par la Banque Centrale et visent
le contrôle de la MM. Ils sont regroupés en deux catégories :

a- Le contrôle direct de la MM

- L'encadrement des crédits : les autorités monétaires limitent directement les crédits accordés
en fonction d'indices de progression.
- La sélectivité du crédit: les autorités monétaires autorisent l'ouverture de crédit à des
secteurs d'activité particuliers.

Le contrôle direct a été utilisé entre 1973 et 1991, et supprimé en 1991.

b- Le contrôle indirect de la MM

- Les Réserves obligatoires: ce sont des dépôts que les banques commerciales sont contraintes
de faire auprès de la Banque Centrale, dans un compte bloqué et non rémunéré.
Le taux de RO est déterminé par la BC en fonction de la politique monétaire : pour éponger la
liquidité elle augmente le taux de RO et inversement, pour injecter des liquidités, elle diminue
ce taux.
Elles ont donc pour objectif final de limiter les liquidités bancaires et donc leurs capacités à
transformer leurs disponibilités en crédit. Les RO sont des avoirs liquides, constituées en
général de monnaie centrale, que les banques doivent conserver dans leurs actifs (obligation
réglementaire). Ces réserves sont calculées au Maroc en proportion de dépôts à vue gérés par
les banques.

- l'Open market (intervention sur le marché monétaire: marché sur lequel les banques peuvent
se procurer la monnaie centrale dont elles ont besoin): c'est l'achat et la vente des TCN par la
BC (quand elle achète elle injecte des liquidités, quand elle vend elle éponge).

- Les taux directeurs:


* taux de refinancement: c'est le taux d'intérêt par lequel une banque commerciale se
refinance auprès de la BC ou les autres banques.
* taux de réescompte: c'est le taux par lequel une banque commerciale vend des traites auprès
des autres banques commerciales.
NB: le réescompte: BAM rachetait à taux fixé unilatéralement tous les effets qui lui étaient
apportés. Ce taux influençait directement l'ensemble des taux d'intérêt puisqu'il déterminait
les conditions de crédit appliquées par les banques à leurs clients et des fois à des taux de
super enfer (modalité abandonnée en 1995).

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